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Madrid voudrait pénaliser les appels à manifester sur internet

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Message  Silver Wisdom Mar 17 Avr - 9:38

Bonjour à tous,

Madrid voudrait pénaliser les appels à manifester sur internet

Criminaliser la protestation sociale. Le ministre de l'Intérieur souhaite que tout appel sur Internet
à une manifestation violente soit considéré comme un "délit d’intégration à une organisation criminelle".
Résister pendant un rassemblement pourrait constituer un "délit d’attentat". Face à un tel emballement,
juristes, indignés et universitaires dénoncent la tactique du pompier pyromane.


Le Ministre de l’Intérieur, Jorge Fernández Díaz, annonce que le fait d’organiser des rassemblements
protestataires par Internet sera qualifié de « délit de participation à une organisation criminelle ».
Et, si le Parlement espagnol ratifie la ruée répressive du ministre de l’Intérieur contre la "guérilla urbaine",
qui s’est illustrée lors de la grève générale du 29 mars à Barcelone, la violence de rue sera passible
d’au moins deux années de prison.

Aujourd’hui, au cours de la séance de contrôle du Congrès, le ministre de l’Intérieur, Jorge Fernández Díaz
a justifié ce durcissement en alléguant la nécessité de lutter contre ce qu’il appelle « une spirale de violence » pratiquée par ce qu’il a qualifié de « collectifs anti-système » qui pratiquent des « techniques de guerre urbaine », selon Europa Press. Mais la législation dépasse largement la mise au pas des protestataires,
elle vise la mise en place d’une batterie de restrictions des droits.

Procédons par étape. Ce qu’a fait Fernández Díaz, c’est du marketing politique.
Il n’y a pas encore de loi écrite et n’y en aura probablement pas sous une forme aussi crue.
Si c’est le cas, le Tribunal Constitutionnel la bloquera parce qu’elle s’oppose à l’article 21
de la Constitution qui dispose qu’'est reconnu le droit de réunion pacifique et sans armes'.
L’exercice de ce droit n’aura pas besoin d’autorisation préalable
,...

Raimundo Viejo, professeur de Théorie Politique à l’Université Pompeu Fabra de Barcelone.

Ce pourrait être une stratégie de ballon-sonde visant à inquiéter les citoyens avec un effet indirect :
que les gens, par exemple, n’aillent plus aux assemblées du 15M,

Carlos Taibo, professeur de sciences politiques à l’université autonome de Madrid.
Le but de toutes les mesures qui ont été annoncées ces derniers jours, et de celle que le Ministre de l’Intérieur
a présentée aujourd’hui est de renforcer le maintien de l’ordre public. Parmi ces mesures, le durcissement
des sanctions contre la violence de la rue par l’application de la législation anti-terroriste conçue pour traiter
les cas de kale borroka au Pays Basque, et le rapport direct établi avec les affrontements survenus
à Barcelone au cours de la grève du 29-M. Il s’agit de faire en sorte que « le système inspire davantage
la peur aux gens », comme l’a dit la semaine dernière le Conceller de l’Intérieur, le Catalan Felip Puig.

Cependant, les protestataires ne sont pas la cible unique des réformes que proposent les conservateurs.
Une autre de leurs propositions est de qualifier la résistance passive ou fortement active de
« délit d’attentat contre l’autorité ». Ceci est une référence claire aux mobilisations estudiantines de Valence
et au Mouvement 15-M. Avec cette législation, pourraient être condamnées pour attentat toutes les personnes participant aux mobilisations des Indignés, qui le plus souvent sont organisées sans notification préalable à la Délégation du Gouvernement.

La participation à ces manifestations ne sera pas le seul acte à être réprimé. La réforme proposée prévoit
que sera considéré comme « délit d’appartenance à une organisation criminelle » le fait de diffuser via Internet
et les réseaux sociaux les appels à des rassemblements « protestataires susceptibles d’altérer gravement
l’ordre public », ce qui concerne tous ceux qui n’auraient pas été notifiés et qui s’accompagneraient
du refus de vider les lieux malgré l’avertissement de la Police. Exactement ce qui s’est passé le 15 mai 2011
et les jours qui ont suivi, place de la Puerta del Sol à Madrid.

Ce qui s’impose, c’est la culture de l’urgence. Face aux violences de la rue,
il faut voter des détentions maximales, suspendre le droit commun pour imposer
une logique de l’exception. Une manière de gouverner qui laisse penser aux citoyens
que l’on est dans la réaction face aux évènements. Ça peut marcher un temps, mais à long terme,
ce jeu peut devenir coûteux. Zapatero a perdu sa place à force de réagir aux évènements
et en votant des lois qui par la suite se révèlent inapplicables.

comme le résume la formule de l’écrivain Servando Rocha, le gouvernement risque lui aussi de se brûler.
Dans un mois, les Indignés souffleront leur première bougie sur les places publiques espagnoles.
En un an, ils ont vu le gouvernement socialiste tomber sous les huées,
celui du Partido Popular de Mariano Rajoy se faire élire à la majorité absolue et en 100 jours,
voter des réformes toutes plus impopulaires les unes que les autres, sans parler des coupes drastiques
dans l’éducation, la santé publique ou encore la culture.

L’Espagne a le taux de détenus le plus élevé d’Europe Occidentale et les indices de criminalité les plus bas. Néanmoins, seront incluses aussi « toutes les formes d’agression » attaque violente à l’encontre d’un policier,
les menaces et comportements synonymes d’intimidation ou le jet de projectiles dangereux.

Sources
http://fr.myeurop.info/2012/04/17/madrid-voudrait-penaliser-les-appels-a-manifester-sur-internet-5212
http://www.legrandsoir.info/espagne-le-ministere-de-l-interieur-projette-de-qualifier-la-resistance-passive-d-attentat-contre-l-autorite-publico.html

Est-ce que la répression est la solution?
Le Gouvernement Espagnol joue avec le feu et devrait savoir
que toute bête blessée et acculée est incontrolable!
A bon entendeur!!!!


Bien Amicalement.
Silver Wisdom
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Message  Silver Wisdom Sam 21 Avr - 8:55

Bonjour à tous,

Espagne : les indignés bientôt considérés comme terroristes ?

Le ministre de l'intérieur espagnol a annoncé la semaine dernière vouloir réformer le code pénal espagnol. Refuser, même pacifiquement, d'être dispersé par les forces de police au cours d'une manifestation se verrait considéré comme une "attaque envers les forces de l'ordre" : cette réforme semble taillée sur mesure pour empêcher la contestation sociale, et plus particulièrement celle menée par les indignés du 15M.

Madrid voudrait pénaliser les appels à manifester sur internet 600_183673_vignette_120052-des-milliers-de-manifestants-le-29-mai-2011-puerta-del-sol-a-madrid
La Puerta del Sol de Madrid a été occupée du 15 mai 2011 jusqu'à fin juillet.
Des manifestations de milliers de personnes y avaient lieu fréquemment.


Entretien avec Rojas, une indignée Espagnole de 36 ans, docteure en sciences de l’alimentation et pharmacologie, manager en Hygiène, Sécurité, Environnement, Qualité et innovation sociale. Elle participe au mouvement du 15 mai depuis le premier jour en ayant rejoint le campement de sa ville. Elle participe activement depuis lors aux assemblées du mouvement.

« Ces mesures illégitimes vont en réalité redonner le pouvoir aux gens »
Propos recueillis par Pascal Hérard

La nouvelle loi sur les manifestations qui a été proposée, veut punir toute forme de protestation,
et considérer les personnes qui refuseront de se disperser, même de façon pacifique,
(si la police en donne l'ordre) comme des terroristes.
Qu'est-ce que cela signifie ?
Comment les gens réagissent en Espagne quand ils entendent ça ?
L’Union européenne peut difficilement accepter une telle loi...
Qu'est-ce que les militants du 15M vont faire si cette loi est votée ?


Rojas : Le gouvernement veut instaurer cette réforme pénale parce qu’il se sent impuissant face à nous
(les indignés du mouvement 15M, ndlr) qui sommes non violents, malgré des événements qui les ont forcé
à avouer que des policiers avaient infiltré les manifestants. Cette réforme rentre en contradiction avec la constitution espagnole, mais aussi avec les droits fondamentaux : à savoir le droit humain à la paix. Ce changement de règles
qui déplace les limites de la justice et qui criminalise ceux qui réclament de la justice sociale, rend l’autorité
de ce gouvernement illégitime. Les personnes qui sont mal informées de leurs droits constitutionnels sont effrayées, elles se plaignent et disent "c'est la fin de la démocratie", comme si nous avions déjà eu une démocratie !
Ils ne comprennent pas que ces mesures illégitimes vont en réalité redonner le pouvoir aux gens.
L'UE a déjà rappelé à l’ordre L'Espagne dans le passé et devrait être mobilisée sur cette attaque
à l’encontre des citoyens. L’union devrait se remettre en selle sur ces sujets.


Qu’est-il arrivé au mouvement des indignés du 15M, où sont les participants au mouvement,
avez-vous prévu d’organiser une autre « Puerta del Sol » comme l’année dernière ?


Rojas : Le mouvement en Espagne a évolué et s’est spécialisé. Nous avons des «branches» qui travaillent dans plusieurs domaines : l'information, l'activisme, le social, l’enseignement, l’économie, des think-tanks politiques… Il n’y aura pas d’imitation de ce que nous avons fait l’année dernière à la date anniversaire, nous ne sommes pas «fétichistes », nous sommes des gens matures. De plus, le monde a changé : ce sera le résultat d'un an de travail. Cela va représenter un nouveau départ pour le mouvement mondial.

Il y a eu d’importantes manifestations il y a peu en Espagne, dénonçant les réformes libérales
du gouvernement Rajoy : y-a-t-il des signes d’un changement possible de sa politique face à ces contestations ?


Rojas : Les politiques de Rajoy viennent d'en haut, il reçoit ses ordres par « la clique de l'UE », les réformes en question ne sont pas « sa » politique. Ce gouvernement est l’équivalent d’une marionnette, un instrument qui sert des intérêts, mais pas ceux de l’Espagne.

Le chômage augmente, les coupes dans les budgets publics se poursuivent,
qu’est-ce qu’en disent les Espagnols dans leur ensemble, à votre sens ?


Rojas : Les gens ne veulent qu’une chose, c’est travailler, ils veulent participer, contribuer avec leurs impôts. Mais ils veulent que les politiciens fassent leur travail, fassent ce pour quoi ils sont payés (les politiciens ont des salaires mirobolants) par les gens, et pas pour faire exactement le contraire.

Qu’est-ce que le mouvement des indignés demande aujourd’hui au gouvernement Rajoy ?

Rojas : Supprimer la réforme du travail qui est anticonstitutionnelle. Arrêter de renflouer les banque : 50 millards d'euros vont leur être encore donnés la semaine prochaine ! Adopter un acte pour faire cesser le paiement des hypothèques, mais qui soit rétroactif. Pour la dette : seulement 16% de l'argent de la dette espagnol provient de la dépense publique, nous exigeons un audit de la dette pour savoir comment et qui a gaspillé le reste de l'argent. Nous exigeons la transparence. Nous exigeons le changement d'un article de la constitution qui permettrait aux gens d'avoir leur mot à dire, pour provoquer une réforme électorale qui mènerait vers la démocratie directe. Nous demandons l’arrêt de la privatisation des services d'eau potable. Nous exigeons le droit de vote numérique au Congrès (l'équivalent de l’assemblée nationale française, ndlr), tout comme certaines autorités ont été autorisées à le faire, parce que la loi dit que c'est notre droit et que cela a déjà été fait. J'oublie certainement beaucoup de choses mais par-dessus tout, ce que nous exigeons est d’être entendus, parce que nous savons ce que nous voulons : une véritable démocratie. Et nous savons comment faire pour l'obtenir.

Qu'allez-vous faire en tant que mouvement, dans les semaines qui viennent ?

Rojas : Nous ne reculerons pas. Pour chaque mouvement du gouvernement dans un sens, nous nous déplaçons dans mille directions différentes. Les manifestations ou campements ne sont pas les seuls moyens que nous avons pour porter atteinte à la tyrannie. Pour les actions du mouvement, en mai, en comptant les rassemblements et les sit-ins, nous allons faire appel à nos conseillers juridiques, et inciter les médias à assister à nos actions, pour qu'ils rapportent les faits. La justice, la créativité et les chiffres sont de notre côté, et le bon sens bien sûr !

Pour finir, quel est votre espoir ?

Rojas : Mon espoir est que les citoyens européens se réveillent, abandonnent la peur qui les paralyse, les empêche de réagir, qu’ils voient que tout a changé l'année dernière et que l’on ne peut pas revenir en arrière. Pires sont les politiciens, plus nous avons de chances de retrouver notre souveraineté, notre responsabilité morale, et le pouvoir. Nous avons des opportunités incroyables d'améliorer nos vies. Et ce, chaque jour.

Source
http://www.tv5.org/cms/chaine-francophone/info/Les-dossiers-de-la-redaction/Mouvement-des-indignes-2011/p-21215-Espagne-les-indignes-bientot-sous-le-coup-d-une-loi-anti-terroriste-.htm

Un dossier assez complet est à la suite de cet article au lien que je viens de vous fournir.

Bien Amicalement.
Silver Wisdom
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