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DSM - Le coup de poker le plus funeste de la psychiatrie

2 participants

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abus - DSM - Le coup de poker le plus funeste de la psychiatrie Empty DSM - Le coup de poker le plus funeste de la psychiatrie

Message  Silver Wisdom Sam 15 Déc - 10:00

Bonjour à tous,

DSM - Le coup de poker le plus funeste de la psychiatrie

abus - DSM - Le coup de poker le plus funeste de la psychiatrie 1354523796_3471_dsm-grows

Le Manuel Diagnostique & Statistique (DSM) : 374 "troubles" et .... Zéro guérisons.
Une imposture pseudoscientifique complexe...Il fait 943 pages et énumère 374 "troubles" mentaux.


C'est sur lui qu'est fondée la liste des troubles mentaux de la Classification Internationale des Maladies, utilisée dans le monde entier.
Et bien qu'il ne pèse qu'un peu plus de deux kilos, son influence se répand dans tous les secteurs de la société moderne:
nos gouvernements, nos tribunaux, nos armées, nos médias et nos écoles.

Avec lui, les psychiatres peuvent imposer l'administration de psychotropes, saisir votre enfant
et même vous priver de vos libertés personnelles les plus précieuses. Il s'agit du Manuel diagnostique et statistique
de la psychiatrie (DSM), la locomotive qui mène une industrie psychiatrique de 330 milliards de dollars.


Mais le DSM repose-t-il sur des preuves ? Ou n'est-il qu'une imposture pseudoscientifique complexe ?

DSM - Le coup de poker le plus funeste de la psychiatrie


Mise en ligne le 30 oct. 2011 par ccdhbretagne

abus - DSM - Le coup de poker le plus funeste de la psychiatrie Dscn1368
Pour télécharger ce document (1082 pages au format pdf)
http://www.fichier-pdf.fr/timer.php?id=117906

Pour ceux qui ne trouveraient pas de symptômes se rapportant à leurs cas,
ne paniquez pas, le DSM V est en préparation!!!!

Bien Amicalement.


Dernière édition par Silver Wisdom le Mar 18 Déc - 15:00, édité 1 fois (Raison : Mise à jour de lien vidéo)
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abus - DSM - Le coup de poker le plus funeste de la psychiatrie Empty N'importe quelle émotion humaine peut être cataloguée comme un trouble psychiatrique

Message  Silver Wisdom Sam 15 Déc - 10:13

Bonjour à tous,

N'importe quelle émotion humaine peut être cataloguée
comme un trouble psychiatrique


abus - DSM - Le coup de poker le plus funeste de la psychiatrie 1355439816_PSY

L'industrie de la psychiatrie moderne est officiellement devenu folle.
Pratiquement chaque émotion ressentie par un être humain :
la tristesse, le chagrin, l'anxiété, la frustration, l'impatience, l'excitation,est désormais considéré comme
un « trouble mental » exigeant un traitement chimique (avec des médicaments sur ordonnance, bien sûr).


La nouvelle édition de la bible des psys, le « DSM-5 », qui devrait être publiée dans quelques mois, est passé du statut
de manuel de référence médicale à celui de témoignage de la folie de l'industrie elle-même. « Les troubles mentaux » inscrits
dans le DSM-5 sont des « troubles d'anxiété généralisée » ou TAG pour faire court. Ils peuvent être diagnostiqués chez une personne
qui se sent un peu inquiète de quelque chose à faire comme par exemple parler à un psychiatre. Ainsi, le simple fait d'aller voir
un psychiatre peut entrainer la possibilité de faire ce diagnostic en provoquant les « symptômes ».

C'est ce qu'on appelle de la science charlatanesque et un raisonnement circulaire, mais il est significatif que l'ensemble
du secteur de la psychiatrie est devenue la risée des milieux scientifiques, certains savants sceptiques commencent
même par tourner le dos de dégoût. La psychiatrie est plus « scientifique » que l'astrologie ou la chiromancie,
mais ses praticiens se disent « médecins » de la psychiatrie afin de tenter de rendre crédible leur charlatanisme.

Comment la psychiatrie moderne fonctionne vraiment

Voici comment fonctionne vraiment la psychiatrie moderne : Un groupe de pseudos intellectuels surpayés qui veulent faire
plus d'argent inventent une maladie fabriquée de toutes piéces que je vais l'appeler « Hoogala Boogala Disorder » ou HBD.

Par un vote à main levée, ils votent ensuite l'existence de tous les « symptômes » qu'ils souhaitent associer avec la maladie Hoogala Boogala. Dans ce cas, les symptômes peuvent être le fait de chanter spontanément ou de vouloir se gratter le nez de temps en temps.

Ils vont ensuite convaincre les enseignants, les journalistes et les organismes de réglementation gouvernementaux que la maladie
« Hoogala Boogala » est bien réelle - et plus important encore, que des millions d'enfants en souffrent !
Et ce serait ne pas faire preuve de compassion que de refuser d'offrir un traitement pour ces enfants, n'est ce pas ?


Ainsi commence l'appel à un « traitement » d'une maladie fabriquée de toutes pièces. A partir de là, c'est un jeu d'enfant
pour obtenir que Big Pharma fabrique les données scientifiques dont ils ont besoin afin de « prouver » que le « speed »,
les amphétamines, le crack pharmaceutique ou tout autre poison qu'ils veulent vendre réduit le risque de la maladie « Hoogala Boogala ».

Puis des psychiatres à la mine grave - alors qu'intérieurement ils sont tous en train de se marrer - établissent le « diagnostique »
d'enfants ayant des troubles Hoogala Boogala et « prescrivent » les médicaments délivrés sur ordonnance qui prétendent le traiter.
Pour cette action, ces psychiatres - qui sont, disons le franchement des prédateurs dangereux d'enfants - gagnent des pots de vin
de la part de Big Pharma.

Afin de maximiser leurs commissions occultes et les largesses distribuées par Big Pharma,
des groupes de psychiatres se réunissent régulierement et inventent d'autres maladies fictives
et étoffent leur manuel tout aussi fictif appelé le « DSM ».


Le DSM est maintenant plus grand que jamais, et il comprend des troubles tels que le « trouble de defiance à l'obéissance » (TDO),
défini comme le refus de lécher les bottes et de suivre la fausse autorité. Les violeurs qui ressentent l'excitation sexuelle
lors de leurs activités de viol sont excusés sous prétexte qu'ils ont un « trouble paraphilique coercitif »
et ne sont donc pas responsables de leurs actes. (Mais ils ont besoin de médicaments, bien sûr !)

Vous pouvez également obtenir un diagnostic de « trouble de thésaurisation » s'il vous arrive de stocker la nourriture,
de l'eau et des munitions, entre autres choses. Ainsi, se préparer en vue d'éventuelles catastrophes naturelles
fait maintenant de vous un malade mental aux yeux de la psychiatrie moderne (et du gouvernement, aussi).


Traduction par les Chroniques de Rorschach

Source originale de l'article
Psychiatry goes insane: Every human emotion now classified
as a mental disorder in new psychiatric manual DSM-5

http://www.naturalnews.com/038322_DSM-5_psychiatry_false_diagnosis.html

Vu sur : Le-veilleur.com

Bien Amicalement.
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abus - DSM - Le coup de poker le plus funeste de la psychiatrie Empty l'ignoble n'a pas de limites

Message  c.isme Dim 16 Déc - 3:25


Merci,

C'est ce qu'on appelle de la science charlatanesque et un raisonnement circulaire, mais il est significatif que l'ensemble
du secteur de la psychiatrie est devenue la risée des milieux scientifiques, certains savants sceptiques commencent
même par tourner le dos de dégoût.

On ne doute pas que cette réaction saine de dégoût va bien sûr voir arriver une solution chimique de la part de nos freudiens.
Comme pour Ralph Underwager avec le "syndrome des faux souvenirs" histoire de discréditer les souvenirs d'enfants victimes d'abus.
Comme, je crois d'ailleurs, ces encyclopédistes des Lumières nucléaires l'ont déjà fait pour les personnes qui mangent bio, ils ont créé une appellation Wink dont je ne me rappelle plus le nom, pour diaboliser et donc "symptomatiser" (attention je ne parle pas la langue de Freud ici...) ces personnes. Mais c'est bien connu maintenant, ces chimistes (depuis Pasteur) s'attaquent aux symptômes (ex: vouloir manger bio) plutôt qu'aux causes premières (comme Claude Bernard lui avait comprit) du mal ou des maux.

Mais comment eux même pourraient s'autocritiquer et traiter leurs évidentes pathologies à arnaquer les gens ?

La "synergie" si souvent ignorée des médecins, parfois aussi nommée "effet cocktails", et bien ici j'aimerais mettre du Molotov dans leur marmite à fric si vous me le permettez bien. Lire leur pavé sur internet ! Non merci pour mes yeux ! L'imprimer ! J'aime trop le papier pour lui faire un tel affront !

Lisez plutôt ce livre:

Les inventeurs de maladies :
Manoeuvres et manipulations de l'industrie pharmaceutique
Jorg Blech

Achetez il y a 3 ans il m'a bien fait rire sur toutes leurs malversations. En poche c'est vraiment donné.
Sinon je tiens à dire que j'ai lu sur internet ici ou là que Bernard Debré et Philippe Even profiteraient du buzz mediator pour faire du fric avec leur livre Guide des 4000 médicaments utiles, inutiles ou dangereux mais ça bien longtemps que ces deux hommes critiquent le système en place de big pharma.

Allez, un dernier.


Priez pour voir ce capitalo-communisme-chimique disparaître enfin. Et lisez du Pierre Lance cet hivers 4 tomes d'histoires à raconter aux enfants ou aux grands parents. Des histoires avec des dinosaures carnassiers faces à de preux chevaliers si souvent idéo-génocidés. La stérilisation à tout les niveaux broyant tout.
A plus.



c.isme
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abus - DSM - Le coup de poker le plus funeste de la psychiatrie Empty Psychiatrie - La vérité sur ses abus

Message  Silver Wisdom Mar 18 Déc - 14:56

Bonjour c.isme,

Le fait de ne pas se conformer 'aux normalités' de cette socièté implique pour ces experts en psychiatrie
que les gens sont malades mentalement. Et donc pour cela, il ont besoin de répertorier tous les écarts de conduite,
toutes les addictions, et surtout toutes les émotions qui seraient dangereux pour le monde qu'ils nous préparent.
Bien sur, les lobbies pharmaceutiques ont sauté sur cette idée, une opportunité qu'ils ne pouvaient pas laisser passer
tant le profit généré est gigantesque.

Mais je pense qu'il est important de se renseigner sur la façon dont la population peut être cataloguée
par ces instances 'pseudo scientifiques'. Si la population veut combattre/résister, il est important de mettre à la disposition
du plus grand nombre ce document (DSM IV-TR). En mettant le lien de ce document, le but est donc bien d'informer les gens
(qui le veulent) sur la possibilité qu'ils soient mis sous médication afin de les rendre plus malléables.
Plusieurs méthodes sont utilisées pour asservir le peuple et la psychiatrie en fait parti.

Je vous propose de regarder la vidéo qui suit pour appuyer mon point.

Psychiatrie - La vérité sur ses abus


Mise en ligne le 31 mai 2011 par ccdhbretagne

Bien Amicalement.


Dernière édition par Silver Wisdom le Lun 8 Avr - 6:47, édité 2 fois (Raison : Modification lien vidéo (vostfr))
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abus - DSM - Le coup de poker le plus funeste de la psychiatrie Empty Profits macabres - L'histoire cachée des drogues psychiatriques

Message  Silver Wisdom Jeu 20 Déc - 7:58

Bonjour à tous,

Profits macabres - L'histoire cachée des drogues psychiatriques

abus - DSM - Le coup de poker le plus funeste de la psychiatrie ProfitsMacabres

C'est une histoire de gros sous: des psychotropes qui alimentent une industrie psychiatrique de 330 milliards de dollars,
sans le moindre traitement efficace. Le coût en vies humaines est encore plus dévastateur:
ces drogues psychiatriques tuent à l'heure actuelle près de 42000 personnes par an. Et le bilan ne cesse d'empirer.


Ce documentaire prenant, qui contient plus de 175 interviews avec des avocats, des experts de la santé mentale,
des familles de victimes et d'anciens patients rescapés, révèle l'horreur des drogues psychiatriques
et dénonce une entreprise commerciale très lucrative, sans pitié et bien huilée.


Mise en ligne le 15 mai 2011 par ccdhbretagne

Psychiatrie: Le Marketing de la Folie

abus - DSM - Le coup de poker le plus funeste de la psychiatrie Psychiatrie---le-marketing-de-la-folie-2010


Mise en ligne le 3 janv. 2012 par ccdhfr

Bien Amicalement.
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abus - DSM - Le coup de poker le plus funeste de la psychiatrie Empty .. les abus de la psychiatrie ...

Message  Invité Dim 7 Avr - 22:46

.. Bonjour :-)


... je me permets ces quelques mots, après avoir regardé & écouté avec attention le documentaire concernant "les abus de la psychiatrie"...
Il y a un certain nombres d'éléments sur lesquels se base la structure de ce documentaire qui me paraissent assez justes dans la mesure où l'on ne peut que reconnaître les méfaits de la chimie médicamenteuse pour l'être humain. Par contre je me sens fortement interpelée plus par la forme & le "comment" de ce documentaire...

Il appréhende son sujet de façon bien précise & structurée.
En effet, il s'agit dans un premier temps de la psychiatrie évoquée ailleurs, principalement aux Etats-Unis & la détermination qui est mise dans ce documentaire aurait tendance à laisser les imaginations frappées par ce qu'elles peuvent y voir, au point d'en oublier de le recontextualiser & aurait tendance aussi à amener celui qui le regarde à le considérer en tant que paradigme pour la psychiatrie en France..

Ce documentaire se base sur des faits plus ou moins "justes" mais qui à mon sens ont basculé dans une sorte de sur-réalisme dans la mesure où ce qui nous est montré & commenté est empreint de peur & plonge à peu près inévitablement le spectateur dans une pré-anxiété. On nous donne ce sentiment de "danger imminent". Un malheur personnel nous guette car cette "dangereuse psychiatrie" s'infiltre partout ( au sein des institutions & même des familles ...). Nous est explicitement présenté le risque d'être confronté à une catastrophe imminente & surtout bien présente, dont nous sommes devenus au fil du documentaire les victimes potentielles, & nous nous retrouvons telle la proie traquée par le vilain minet ! cat Bref, la psychiatrie est devenue un véritable danger qui menace la société toute entière. Scénario catastrophe .. De plus le documentaire est relativement long pour une meilleure imprégnation & l'on nous propose de nous en redonner quelques heures supplémentaires ;-), & je m'abstiendrai d'en commenter son origine ;-) ....

Ainsi, à son issu, mon sentiment est qu'il s'agit davantage d'une manipulation mentale jouant par conséquent sur le registre émotionnel. Un avenir sombre nous est prédit.
On nous présente des menaces "bien réelles" qui au sein de notre système émotionnel voire instinctuel, pourrait bien réactualiser le besoin de se réfugier afin de resserrer les liens au sein d'un groupe que l'on créerait "en urgence" & qui n'attendrait plus qu'un représentant paternel protecteur pour nous guider ... ;-)

Par ailleurs, un pseudo-amalgame est fait entre les psychiatres & les psychologues dont il faut préciser que les pratiques diffèrent tout autant que leurs formations respectives... Il y a cependant des psychiatres qui se forment à la psychanalyse aussi tout comme des psychologues qui donnent d'autres orientations à leur pratique...




Dernière édition par Mamzelleckhart le Lun 8 Avr - 13:30, édité 2 fois

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abus - DSM - Le coup de poker le plus funeste de la psychiatrie Empty Abus ou facilité....

Message  Silver Wisdom Lun 8 Avr - 7:57

Bonjour Mamzelleckhart,

J'ai longtemps réfléchi pour savoir si oui ou non je publiais ces vidéos émanant de la ccdhfr (ccdhbretagne pour la version VOSTFR).
Je sais qu'il s'agit d'une branche de la scientologie, mais le contenu des vidéos présenté me semblait pertinent.
Serait-je tomber dans un piège si énorme que je n'ai pu résister à les poster?

En lisant votre commentaire, il apparaitrait que ce soit le cas.
Je tiens à vous remercier pour votre intervention qui montrent bien que personne n'est infaillible.

Mon but n'est pas de discriminer les professions de psychiatres ou de psychologues
mais plutôt de dénoncer ces lobbies pharmaceutiques qui utilisent le mal-être des gens pour engranger d'énormes profits.

Au lieu de s'intéresser au contexte dans lequel la personne vit, c'est à dire aider cette dernière à reconnaître les véritables causes de son état,
on lui administre de puissantes drogues afin de lui faire oublier l'état émotionnel dans lequel il se trouve.
(Cette dernière affirmation est basée sur mon expérience personnelle.)
Le problème avec cette méthode, c'est que lorsque ces émotions ressurgissent,
le patient se tourne à nouveau vers cette médication sans jamais faire le travail sur lui-même.
C'est en analysant le pourquoi du comment intrinsèquement que le malade peut sortir de cette boucle sans fin.
Mais pour cela, il a besoin de l'intervention de professionels de santé tels que les psychologues ou les psychiatres.

Tous les cas étant différents, comme le DSM aime à nous le rappeler,
la prescription de ces puissantes drogues ne devrait être utilisée que parcimonie.

N'y a-t-il pas abus (une certaine facilité) de ce domaine médical?
Mais est-ce que ce mal-être ne provient pas de cette socièté?
Ne faudrait-il pas commencer à soigner cette dernière?
Le débat est lancé...

Bien Amicalement.
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abus - DSM - Le coup de poker le plus funeste de la psychiatrie Empty Re: DSM - Le coup de poker le plus funeste de la psychiatrie

Message  Invité Mer 10 Avr - 15:50

Bonjour Silver :-)


Je partage votre avis concernant le fait de dénoncer les lobbies pharmaceutiques... mais en fait je pense fortement & au fil du temps qui m'éloigne de leur visionnage, que ces vidéos utilisent certaines méthodes à des fins bien précises, se détournant du sujet initial en le biaisant dans ce qu'il est originellement...

Nombreux d'entre nous avons eu des expériences avec le milieu "psy" & je l'écris intentionnellement ainsi, pour ne pas amalgamer ce qui ne doit pas l'être car pour me reprendre, psychiatre, psychologue ou psychothérapeute sont distincts tant dans leurs respectives formations que dans leurs propres pratiques au départ, sachant que chacun se forme ensuite ou pratique en fonction de ses aspirations ou convictions ..

Ainsi "le fait humain " se retrouvant partout où il y a de l'humain justement, nous ne sommes pas sans ignorer qu'en toute profession se trouvent des êtres intègres & des êtres qui le sont moins.

Il y a des tendances, il y a des courants, il y a des disciplines... & il y a surtout des êtres humains qui les pratiquent, au nom de leurs diplômes & de ce dont ils sont intérieurement pétris, aussi faut-il être en mesure de pouvoir savoir vers qui nous nous tournons lorsque nous en avons besoin, ce qui hélas n'est pas toujours aisé...

La chimie "aide" sur la forme (les benzodiazépines ont un effet notable par exemple) mais ses effets secondaires ainsi que les conséquences suite à des prises sur du long, moyen & certainement court terme sont à prendre en considération. Il me semble que" tout est affaire de contexte", j'entends là qu'il faut analyser avec grand soin l'état des choses en leur sein avant de proposer une prise en charge quelle qu'elle soit & surtout médicamenteuse.

"N'y a-t-il pas abus (une certaine facilité) de ce domaine médical?" :
..avant de répondre à votre question je vais reprendre brièvement ce qui caractérise la pratique du psychologue en me référant à un extrait issu du département de psychologie de l'université afin de bien la différencier de la psychiatrie. Retenons au passage que le psychiatre est le seul habilité à prescrire des médicaments parmi l'ensemble des "thérapeutes de la psyché".

" La psychologie clinique définit les modèles de personnalité, ses étayages & ses transformations d'un point de vue humaniste & dynamique. Elles se réfère au corpus de faits rapportés par la psychopathologie centrée sur les troubles mentaux mais ne s'y réduit pas. En effet, au service du sujet humain dans tous les champs de son existence, elle considère la trajectoire de chaque cas individuel (son drame, son histoire, ses conflits, ...) pris dans sa globalité & la complexité de ses liens avec la cité & la culture.
Ainsi, elle atteste d'une science possible du "travail psychique", de ses avatars psychopathologiques ou existentiels mais aussi de ses potentialités créatrices & désaliénantes par une situation d'implication réciproque mais contrôlée & analysée."

Ainsi, étant du "sujet avec du sujet", toute relation thérapeutique, à un moment ou à un autre, voit le thérapeute dans l'exercice de sa pratique, inévitablement confronté à ses limites, à son impuissance.
Ainsi, ce vide figuré par l'absence de "savoir" ou de "réponse", peut devenir insupportable à qui n'y est pas préparé ou ne peut tout simplement rien "en faire", & c'est peut-être à ce moment-là aussi que plutôt d'avoir affaire à lui, certains préfèrent colmater la brèche (en prescrivant) dans laquelle ils s'imagineraient se perdre à un moment donné. Ainsi le "médicament" serait-il affublé d'un double effet, tant pour son prescripteur que pour celui venu chercher de l'aide...

Donc la question est "qui soigne qui ou quoi ... ?" ;-)

Et comme nous le savons, en période de faiblesse, tout sujet présente une certaine vulnérabilité & il confère du coup autorité à celui en qui il se confit & qui devient dépositaire d'un certain "Savoir"...
Cette "toute-puissance" que le patient prête inconsciemment à son thérapeute est à considérer avec le plus grand soin.

L'abus de prescriptions médicamenteuses existe malheureusement... Concernant les hospitalisations d'office & pour ce que j'en connais de source interne, elles ne se déroulent absolument pas dans l'intention qui est repérable dans la vidéo ... Quant au DSM il me fait le même effet que le journal de Mickey, mais cela n'engage encore une fois que moi ... ;-)


Avant de clore ma réflexion, je souhaiterais ajouter un sentiment que je me suis abstenue de communiquer dans mon précédent post, afin de ne pas accabler davantage cette vidéo, mais il me paraît incontournable de l'évoquer.

A maintes reprises, il a été dit que la classification du DSM était le fruit d'un consensus des psychiatres & qu'elle ne s'appuie donc sur rien de concret (exemples nous sont donnés avec insistance & à foison, tels que "prises de sang, observations directes & autres, on a même interviewé des psychiatres & de façon là aussi manipulée...)... Il y a encore selon mon propre sentiment, une manipulation dans la mesure où cette analyse est un amalgame d'éléments extraits une fois de plus de leur contexte, de façon disparate & qui ont été remaniés entre eux, intégrés au sein d'une pensée pervertie par la décontextualisation que pratiquent tout pervers manipulateur...

Les pensées ne s'observent pas & cela fait-il d'elles des formes inexistantes... ?

Les disciplines intellectuelles existent bel & bien; Freud est parti de sa pratique clinique pour étayer l'élaboration de la psychanalyse.
L'observation clinique a sa particularité entre autre en ce qu'elle s'appuie sur le contenu manifeste de son "matériau" pour mettre en lumière le contenu latent sur lequel elle travaille essentiellement, autrement dit sur ce qui ne se voit pas ou ne s'entend pas forcément mais qui n'en est pas moins là ...
Le psychologue appréhende tout sujet dans sa singularité & au sein de son histoire personnelle.

Je crois idéalement qu'une société harmonieuse & équilibrée, serait un lieu où chacun aurait une place, la sienne propre, définie par ses dites aspirations & où les faibles seraient sous la protection des plus forts, & par conséquent nous mettrions tous nos dispositions intérieures dans un don de soi au sein de la communauté afin que chacun s'y sente en Paix & à sa juste place ...


En guise de conclusion une pensée :


" L'humanité entière réside dans l'invisible; le peu que nous en voyons n'est rien à côté de ce que nous ne voyons pas ..."

Léon Chevreuil ...


cat

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abus - DSM - Le coup de poker le plus funeste de la psychiatrie Empty La psychiatrie française s'élève contre les dérives "à l'américaine"

Message  Silver Wisdom Mar 23 Avr - 9:43

Bonjour à tous,

Tout d'abord, je tiens à remercier Mamzellzeckhart pour sa réflexion qu'elle a mis à notre disposition.
Je la trouve sage et pertinente, apportant des pistes à explorer.
Aussi, étant toujours à la recherche d'information, je désirais partager avec vous cet article qui montre bien les dérives dans ce domaine.

La psychiatrie française s'élève contre les dérives "à l'américaine"

abus - DSM - Le coup de poker le plus funeste de la psychiatrie Capcity

Des psychiatres et psychanalystes français s'opposent à la surmédicalisation
des émotions prônée par la "bible" des troubles mentaux, le "DSM".


C'est la bronca dans le monde de la psychiatrie ! En cause : la cinquième et nouvelle édition
du Diagnostic and statistical manuel of mental disorders (DSM) - la référence unique et mondiale en matière de pathologies mentales
depuis les années 1980. Établie par l'Association des psychiatres américains, la version à paraître de cette "bible" des troubles mentaux
qui établit la distinction entre le normal et le pathologique suscite de vives critiques de la part des psychiatres et psychanalystes français.

De faux malades cibles des labos

"En trente ans, le nombre de maladies mentales répertoriées dans le DSM a été multiplié par presque trois
(moins de 150 dans le DSM III à 400 prévues dans le DSM V)", dénonce Patrick Landman, psychanalyste et psychiatre,
président de l'initiative Stop DSM.

"Cette augmentation vertigineuse n'est liée ni à des progrès dans la connaissance scientifique ni à une aggravation
des conditions de vie qui pourraient expliquer la survenue de nouveaux troubles mentaux, mais à la méthode du DSM
qui induit une pathologisation extensive des comportements et des émotions humaines avec pour conséquences
des pratiques de surdiagnostic, de surmédicalisation et de surprescription."
Les conséquences sont désastreuses à double titre. D'abord pour les "faux" malades, qui deviennent la cible de prescriptions
médicamenteuses inutiles et dangereuses, mais aussi pour les finances publiques, une partie de l'argent alloué à la santé mentale étant,
selon l'initiative Stop DSM, détourné au détriment de ceux qui ont vraiment besoin et au bénéfice exclusif de l'industrie pharmaceutique.
En réaction, le collectif dénonce les dangers d'une "pensée unique biomédicale en psychiatrie, contre un paradigme purement biologique".
Et si tous les spécialistes n'adhèrent pas à ce mouvement, les exemples donnés ont de quoi semer l'inquiétude
chez les patients potentiels que nous sommes.

Médicalisation à outrance

Le premier concerne nos chères têtes blondes. Selon le DSM, un enfant de six ans qui fait trois
crises de colère forte par semaine pendant une année sera étiqueté DMDD, Disruptive Mood Dysregulation Disorder.
Conséquence, "ses parents devront lui faire prendre des médicaments sédatifs, (lesquels pourront) entraîner une obésité,
un diabète et des troubles métaboliques divers", dénonce ainsi le docteur Tristan Garcia-Fons, pédopsychiatre et psychanalyste.

abus - DSM - Le coup de poker le plus funeste de la psychiatrie 1359305-jpg_1242444

Le second a trait à un événement auquel, malheureusement, personne n'échappe : la perte d'un être cher.
Si le parent ou l'ami d'un défunt conserve une "apparence dépressive" au-delà de deux semaines après le deuil,
le DSM prône le diagnostic d'"épisode dépressif majeur" et la prescription d'antidépresseurs.
"Ce nouveau trouble que l'on appellera la dépression de l'endeuillé représente la quintessence
de la folie de la méthode DSM : perte de la notion de normalité, médicalisation de tous les aspects
les plus "sacrés" de la condition humaine", estime le docteur Landman.

abus - DSM - Le coup de poker le plus funeste de la psychiatrie 4649058-deuil-caprices-chagrin-l-invention-de-nouvelles-maladies

Les opposants au DSM V craignent aussi qu'au nom de la prévention de la maladie d'Alzheimer
la perte de mémoire physiologique liée à l'âge ne devienne une pathologie. Avec pour conséquence la prescription
de tests inutiles et coûteux ainsi que de médicaments dont l'efficacité n'est pas validée. Plus anecdotique,
mais tout autant représentatif, la perception de la gourmandise : avoir douze accès sur trois mois sera bientôt
considéré comme un binge disorder. C'est bien plus grave qu'un péché...



abus - DSM - Le coup de poker le plus funeste de la psychiatrie 34444-42641-image

L'ajout de nouveaux diagnostics et l'abaissement de certains seuils dans la nouvelle édition aura pour conséquence
d'augmenter considérablement la proportion de gens susceptibles de recevoir des diagnostics psychiatriques, met-il en garde.
Le DSM-5 entraînera une plus grande médicalisation des difficultés qui font normalement partie de la vie alors que les surdiagnostics
et les surtraitements constituent déjà un très grave problème.


Psychiatrie: le directeur de la rédaction du DSM-IV publie un livre très critique sur le DSM-5
http://www.psychomedia.qc.ca/sante-mentale/2013-04-04/dsm-5-allen-frances
Anne Jeanblanc
Source de l'article
La psychiatrie française s'élève contre les dérives "à l'américaine"
http://www.lepoint.fr/editos-du-point/anne-jeanblanc/la-psychiatrie-francaise-s-eleve-contre-les-derives-a-l-americaine-22-04-2013-1657910_57.php

Vu sur : Les Brindherbes Engagés

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abus - DSM - Le coup de poker le plus funeste de la psychiatrie Empty La psychiatrie est en dérapage incontrôlé (Entretien de BoOks avec Allen France)

Message  Silver Wisdom Jeu 25 Avr - 12:58

Bonjour à tous,

La psychiatrie est en dérapage incontrôlé
(Entretien de BoOks avec Allen France)


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ALLEN FRANCES est un psychiatre américain. Il a dirigé l’équipe qui a réalisé le DSM-IV,
le manuel de psychiatrie encore en vigueur dans le monde développé. Il est professeur émérite à Duke University. (DR)


Le «DSM-5», nouveau manuel de psychiatrie destiné à s’imposer
aux médecins du monde entier, est une véritable catastrophe selon un orfèvre en la matière.
Entretien avec Allen Frances à lire dans «BoOks», en kiosque tout le mois d’avril.


BoOks : Pourquoi partez-vous en guerre contre le nouveau manuel de la psychiatrie?
Allen Frances : Je ne m’étais plus guère occupé de la question des critères diagnostiques depuis l’époque
où je dirigeais l’équipe qui a rédigé le manuel encore en vigueur à ce jour, le «DSM-IV», paru en 1994.
J’avais même pris ma retraite de psychiatre. Je vivais au bord de la mer, après m’être longtemps occupé de ma femme, malade.
Invité à un cocktail à l’occasion d’une réunion de l’American Psychiatric Association (APA) à San Francisco,
j’y ai retrouvé beaucoup d’amis. Ils étaient très excités par la préparation du «DSM-5», agitaient des idées nouvelles.

L’un parlait d’une nouvelle possibilité de diagnostic, celle du risque de psychose (schizophrénie).
Il serait désormais envisageable de prévoir qu’un jeune deviendra psychotique. J’ai tenté de lui expliquer le danger d’une telle idée:
nous n’avons en réalité aucun moyen de prédire vraiment qui deviendra psychotique et il y a fort à parier que huit jeunes sujets
ainsi labellisés sur dix ne le deviendront jamais. Le résultat serait une inflation aberrante du diagnostic et des traitements donnés
à tort à des sujets jeunes, avec des effets secondaires graves.


Risque de psychose, et quoi encore?
Un autre psychiatre se passionnait pour le diagnostic d’hyperphagie, ces moments où l’on se jette sur la nourriture en dehors d’un repas.
Je me dis: j’ai peut-être bien ça moi-même. Un autre se concentrait sur le «trouble cognitif mineur» (on oublie les dates, etc.).
Je me dis: j’ai peut-être ça aussi… Un autre encore parlait du «dérèglement sévère de l’humeur» chez l’enfant qui pique des colères.
Bref, je constatai une forte propension à vouloir médicaliser tous les problèmes de la vie quotidienne.

Or, l’expérience du «DSM-IV» me l’avait appris: la moindre modification, extension ou abaissement, du seuil d’un diagnostic
est une aubaine pour les compagnies pharmaceutiques. J’ai compris qu’il serait irresponsable de ma part de rester à l’écart du débat.
D’autant que ma qualité d’ancien responsable du «DSM-IV» me donne du poids et me permet de me faire entendre.


Qu’aviez-vous plus précisément retenu de votre expérience du «DSM-IV»?
Il faut d’abord dire un mot de son prédécesseur, le «DSM-III», publié en 1980. Celui-ci avait marqué un tournant positif,
car il établissait pour la première fois une liste de critères diagnostiques sur lesquels les psychiatres pouvaient se mettre d’accord.
Jusqu’alors, le diagnostic était resté pour l’essentiel une affaire subjective. Une conversation typique entre psychiatres
portait sur les rêves de la nuit précédente et leur interprétation psychanalytique.
Avec le «DSM-III», les discussions se sont portées sur le diagnostic.

Le manuel a eu également d’énormes conséquences, tout à fait inattendues. Il a servi de base pour le remboursement des soins
et des médicaments, pour la prise en charge de services à la personne, pour la reconnaissance d’une invalidité, et même pour l’obtention
d’un permis de conduire, d’un permis de piloter, la reconnaissance du droit d’adopter un enfant, etc. Menée par le fougueux Robert Spitzer,
cette révolution a été suivie d’une nouvelle révision du manuel, le «DSM-IIIR», qui introduisit encore de nouveaux diagnostics
et en transforma d’autres. L’ambition du «DSM-IV» était au contraire de calmer le jeu.


Le «DSM-IV» a-t-il vraiment stoppé l’inflation diagnostique?
Oui. Nous avons analysé 93 suggestions de changement et n’en avons retenu que trois. Cependant, ces modifications
que nous pensions mineures ont eu des conséquences inattendues. Ainsi le trouble bipolaire de type 2, que nous avons introduit,
a permis aux entreprises pharmaceutiques, grâce à la publicité télévisée en particulier (les États-Unis sont le seul pays au monde
à autoriser les laboratoires à faire de la publicité directe), de doubler le nombre de patients traités pour troubles bipolaires.

De même, nous avons un peu élargi le diagnostic du trouble d’hyperactivité avec déficit de l’attention pour permettre de repérer
davantage de filles. Et nous avons eu la surprise de voir les laboratoires s’engouffrer dans la brèche. Le marché des médicaments
contre les troubles de l’attention est passé de 15 millions de dollars avant la publication du «DSM-IV» à 7 milliards aujourd’hui…

Dernier point: l’autisme. Constatant que de nombreux enfants ne présentaient qu’une partie des symptômes, nous avons introduit
le syndrome d’Asperger. Nous pensions que cela triplerait ou quadruplerait le nombre de cas recensés. En fait, ça l’a multiplié par vingt.
Cette inflation est due à un autre phénomène: la possibilité pour les parents de bénéficier de services spécifiques à l’école et ailleurs.


À propos de l’autisme, les auteurs du «DSM-5» entendent justement supprimer le syndrome d’Asperger.
Ils iraient donc dans la bonne voie?
Mais ils se trompent. En rangeant toutes les formes d’autisme dans une seule catégorie, appelée «spectre de l’autisme»,
ils pensent rationaliser l’approche diagnostique et jugent que cela n’aura guère d’effet sur le nombre d’enfants diagnostiqués.
En réalité, des études indépendantes indiquent que le nombre d’enfants éligibles à un diagnostic d’autisme va beaucoup baisser.
Ce serait une bonne chose si c’était pour de bonnes raisons. Malheureusement, les nouveaux critères, définis par une poignée de psychiatres, sont contestables, et l’on doit s’attendre à ce que beaucoup de jeunes malades qui ont besoin d’être pris en charge
ne le soient pas ou ne le soient plus.


Comment expliquez-vous que les auteurs du «DSM-5» aient à nouveau voulu multiplier les innovations?
Je vois plusieurs raisons. D’abord, une ambition excessive. Ils voulaient créer un changement de paradigme.
Ils sont fascinés par les apports possibles de la biologie, alors que la psychiatrie, contrairement aux autres branches de la médecine,
ne dispose pas de tests biologiques. Ils sont fascinés par la médecine préventive, au moment même où celle-ci fait marche arrière
dans certains domaines, en raison des coûts et des risques associés aux systèmes de détection précoce (du cancer du sein, par exemple).

Ensuite, chaque psychiatre a tendance à pousser sa spécialité ou son sujet de prédilection et à vouloir élargir le filet
des patients potentiellement concernés. Enfin, ils ne réfléchissent pas du tout aux conséquences d’une inflation des diagnostics
pour la société et les patients eux-mêmes.


Ils ne réfléchissent pas, ou ils sont influencés par l’industrie?
Non, leurs liens avec l’industrie sont minimes. Je les connais, la plupart d’entre eux sont des gens bien. Mais ils sont naïfs.
Et s’ils n’ont pas de conflits d’intérêts au sens habituel du terme, ils développent souvent un conflit d’intérêts intellectuel.
Chacun veut faire davantage valoir ses compétences, ses recherches, ses lubies aussi, chacun veut s’assurer que le système
ne laissera pas de malades de côté. La plupart du temps, cela se traduit par une pression pour élargir le champ des diagnostics
dans son secteur. Quand je leur dis qu’ils ne réfléchissent pas aux conséquences, ils répondent que ce n’est pas de leur ressort,
que ce n’est pas leur responsabilité, que leur responsabilité s’arrête à la science. Mais ce n’est pas vrai.


Peut-on vraiment parler de science?
Non, à dire vrai. J’ai passé une grande partie de ma vie à évaluer des articles de recherche soumis aux grandes revues de psychiatrie.
On ne peut pas dire que l’esprit scientifique saute aux yeux. Les études sont incomplètes, difficiles à interpréter et à généraliser.


Vous les accusez aussi d’avoir hâté les procédures de validation. De quoi s’agit-il?
En principe, chaque innovation doit être validée par des essais de terrain. Or les essais de terrain ont été très mal conduits
et finalement bâclés. Il y a normalement deux étapes, la seconde étant destinée à repenser les critères diagnostiques
qui n’ont pas passé la barre de la première étape et à refaire l’étude. Dans la préparation du «DSM-5», la première étape
a duré deux fois plus longtemps que prévu. Du coup, la seconde a été purement et simplement annulée,
alors même que les essais avaient dans l’ensemble été conduits de manière critiquable.

Pourquoi? Parce que le «DSM» est aussi un énorme business. L’une des surprises créée par le «DSM-III» fut de le voir
se vendre à un million d’exemplaires. Le succès du «DSM-IV» a été nettement plus grand, il s’en est encore vendu
une centaine de milliers d’exemplaires par an jusqu’à aujourd’hui. L’American Psychiatric Association, qui a dépensé
25 millions de dollars pour les essais de terrain du «DSM-5», a besoin de cet argent pour combler son déficit.


Quelles sont les conséquences prévisibles du «DSM-5»?
Les conséquences sont de plusieurs types. D’abord, il faut faire très attention quand on pose un diagnostic, surtout sur un sujet jeune.
Parce que, même s’il est faux ou abusif, ce jugement risque de rester attaché à la personne toute sa vie. Le diagnostic va changer
à la fois la manière dont l’individu se voit et la manière dont les autres le voient. Or, même si les experts du «DSM-5» peuvent avoir
parfois raison dans leur façon de modifier telle ou telle catégorie diagnostique, et si chacun d’eux peut avoir la compétence nécessaire
pour l’appliquer de manière pertinente à ses patients, il n’en va pas de même des médecins généralistes qui,
aux États-Unis comme en France, prescrivent 80% des psychotropes.

Ils ne sont pas formés à la psychiatrie et sont particulièrement sensibles au marketing des laboratoires. Et pour ces derniers,
comme je l’ai dit, toute modification de diagnostic est une aubaine, parce qu’elle permet de proposer de nouveaux médicaments
ou de nouveaux usages pour des médicaments anciens. Ce qui accroît le coût pour la collectivité et les risques d’effets secondaires.


abus - DSM - Le coup de poker le plus funeste de la psychiatrie 3067646-a-qui-profitent-les-psychotropes
À qui profitent les psychotropes?
http://bibliobs.nouvelobs.com/en-partenariat-avec-books/20120203.OBS0550/a-qui-profitent-les-psychotropes.html

Vous dénoncez l’inflation des diagnostics,
mais que valent les études statistiques sur la prévalence des maladies mentales?
Les données épidémiologiques sont structurellement gonflées. Sur le terrain, les enquêteurs ne sont pas en mesure d’évaluer
si un symptôme est complètement présent ou non. Si bien que les chiffres intègrent beaucoup de cas non significatifs.
Par ailleurs, c’est l’intérêt des grandes institutions publiques de recherche, comme les NIH (National Institutes of Health) aux États-Unis,
de se référer à des données surévaluées. Cela leur permet de décrocher davantage de crédits. Les compagnies pharmaceutiques,
elles, tirent argument des taux élevés pour dire que beaucoup de malades ne sont pas identifiés et qu’il faut élargir le marché.


Le «DSM» a moins d’impact en France qu’aux États-Unis, puisque chez nous le remboursement des frais médicaux
n’est pas directement lié au diagnostic. Quel est le meilleur système?
Le système américain est très contraignant, car le psychiatre ou le généraliste est obligé, si le patient veut faire jouer l’assurance,
de poser un diagnostic dès la première visite. Une visite qui, chez le généraliste, est de sept minutes en moyenne!
C’est une source d’erreurs, et d’inflation des diagnostics et des dépenses de santé. En France, il n’y a pas d’obligation de faire
un diagnostic mais, du coup, de nombreux traitements sont engagés sans examen sérieux,
et cela n’empêche pas l’explosion des dépenses de santé.


Quelles solutions avez-vous en tête?
D’abord, je crois qu’il faudrait envisager de réformer en profondeur la pratique médicale.
Un psychiatre ou un médecin devrait pouvoir attendre plusieurs séances avant de faire un diagnostic.
La moitié des gens qui viennent pour un problème relevant de la psychiatrie se rétablissent d’eux-mêmes.
Si le problème persiste, il faut recommander une psychothérapie avant de prescrire un médicament.

Par ailleurs, il faudrait conduire des études sérieuses pour mieux identifier les secteurs où il y a surprescription
et les malades graves qui au contraire échappent au système de soins (c’est notamment le cas de bien des grands déprimés).
Autrement dit, il y a un immense travail à faire pour lutter contre la mauvaise allocation des ressources.

Enfin, je crois que la procédure utilisée pour fixer les critères diagnostiques a fait son temps. Il faut se rendre à l’évidence:
l’APA n’est pas qualifiée pour évaluer tout le faisceau de conséquences médicales, économiques
et sociales de la redéfinition d’un diagnostic. Il faudrait quelque chose comme une FDA (Food and Drug Administration) internationale.
Mais la FDA n’est pas non plus à l’abri des critiques. Il est plus facile de blâmer que de construire.


Propos recueillis par Bernard Granger et Olivier Postel-Vinay
Source de l'article
«La psychiatrie est en dérapage incontrôlé»
http://bibliobs.nouvelobs.com/en-partenariat-avec-books/20130329.OBS6215/allen-frances-la-psychiatrie-est-en-derapage-incontrole.html

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Message  Silver Wisdom Dim 30 Juin - 6:37

Bonjour à tous,

DSM-5 : la "bible" des psychiatres ?

Suite à la mise à jour du manuel diagnostique
et statistique des troubles mentaux (DSM-5),
Bruno Falissard, psychiatre à l'Inserm,
fait un point sur la prise en charge des maladies psychiatriques,
notamment chez l'enfant et l'adolescent.



DSM-5 : la "bible" des psychiatres ? par universcienceTV

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