Il faut sauver le soldat Manning !
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Il faut sauver le soldat Manning !
Voilà bien un soldat qui mérite d’être sauvé des griffes de l’impérialisme ! Bradley Manning est un militaire étasunien. Il est accusé d’avoir transmis à Wikileaks différents documents classés « secret défense », parmi lesquels des vidéos montrant les hélicoptères Apache tuant des civils innocents.
Incarcéré depuis 2010 à la prison de Quantico, en Virginie, il y est soumis à un traitement inhumain : les lumières sont constamment allumées dans sa cellule où il est maintenu isolé ; Bradley Manning est contrôlé toutes les cinq minutes et est systématiquement réveillé par les gardes s’il n’est pas complètement visible de l’œilleton. Il a le droit de n’avoir qu’un livre ou magazine à la fois, qu’on lui retire à la fin de la journée. Enfin, il est maintenu enchaîné lors des rares visites auxquelles il a droit.
Les soutiens de Bradley Manning parlent de torture psychologique. Selon son comité de soutien, « les autorités américaines cherchent à le contraindre à l’isolement le plus profond et à mettre en danger son équilibre psychologique pour qu’il collabore et communique des informations sur Julien Assange ».
Bradley Manning, accusé entre autres de « communication, transmission et envoi d’information traitant de sécurité nationale à une source donnée », encourt la prison à perpétuité. Ce qu’on lui reproche aurait pourtant permis d’accélérer la fin de la guerre d’Irak et d’anticiper le retrait des troupes étasuniennes.
Il est fort compréhensible, dans le cadre des rapports de domination qu’entretiennent les États impérialistes avec les autres pays, qu’ils ne veulent pas que circulent les preuves de leurs forfaits commis aux quatre coins du monde. D’où la nécessité de maintenir les masses dans l’ignorance… Imaginez avec quelle insolence les États-Unis auraient évolué si on avait ignoré l’existence des tortures à Abu Ghraib, les conditions de détention des prisonniers à Guantanamo, les massacres de civils par les drones de l’OTAN et toutes les autres ignominies causées au nom de la sacro-sainte démocratie.
Les conditions de détention de Bradley Manning et les années de prison qui lui pendent au nez n’ont pour but que de vouloir terroriser tous ceux qui aspirent à la vérité et à la paix, tous ceux qui, par honnêteté, voudraient lui emboîté le pas. C’est aussi un avertissement adressé à l’encontre de tous ceux qui pourraient être au contact, de près ou de loin, à des informations « utiles ». Un réseau nommé Courage to resist, basé à Oakland, a d’ailleurs été créé pour tous les soldats en proie à des problèmes de conscience.
Plus de 25.000 personnes ont pour le moment signé la pétition pour la libération de Manning. Faisons un rêve : qu’il efface définitivement le belliciste Obama des tablettes du prix Nobel de la Paix… ou qu’il en soit le prochain lauréat.
Incarcéré depuis 2010 à la prison de Quantico, en Virginie, il y est soumis à un traitement inhumain : les lumières sont constamment allumées dans sa cellule où il est maintenu isolé ; Bradley Manning est contrôlé toutes les cinq minutes et est systématiquement réveillé par les gardes s’il n’est pas complètement visible de l’œilleton. Il a le droit de n’avoir qu’un livre ou magazine à la fois, qu’on lui retire à la fin de la journée. Enfin, il est maintenu enchaîné lors des rares visites auxquelles il a droit.
Les soutiens de Bradley Manning parlent de torture psychologique. Selon son comité de soutien, « les autorités américaines cherchent à le contraindre à l’isolement le plus profond et à mettre en danger son équilibre psychologique pour qu’il collabore et communique des informations sur Julien Assange ».
Bradley Manning, accusé entre autres de « communication, transmission et envoi d’information traitant de sécurité nationale à une source donnée », encourt la prison à perpétuité. Ce qu’on lui reproche aurait pourtant permis d’accélérer la fin de la guerre d’Irak et d’anticiper le retrait des troupes étasuniennes.
Il est fort compréhensible, dans le cadre des rapports de domination qu’entretiennent les États impérialistes avec les autres pays, qu’ils ne veulent pas que circulent les preuves de leurs forfaits commis aux quatre coins du monde. D’où la nécessité de maintenir les masses dans l’ignorance… Imaginez avec quelle insolence les États-Unis auraient évolué si on avait ignoré l’existence des tortures à Abu Ghraib, les conditions de détention des prisonniers à Guantanamo, les massacres de civils par les drones de l’OTAN et toutes les autres ignominies causées au nom de la sacro-sainte démocratie.
Les conditions de détention de Bradley Manning et les années de prison qui lui pendent au nez n’ont pour but que de vouloir terroriser tous ceux qui aspirent à la vérité et à la paix, tous ceux qui, par honnêteté, voudraient lui emboîté le pas. C’est aussi un avertissement adressé à l’encontre de tous ceux qui pourraient être au contact, de près ou de loin, à des informations « utiles ». Un réseau nommé Courage to resist, basé à Oakland, a d’ailleurs été créé pour tous les soldats en proie à des problèmes de conscience.
Plus de 25.000 personnes ont pour le moment signé la pétition pour la libération de Manning. Faisons un rêve : qu’il efface définitivement le belliciste Obama des tablettes du prix Nobel de la Paix… ou qu’il en soit le prochain lauréat.
Capitaine Martin
http://www.resistance-politique.fr/article-il-faut-sauver-le-soldat-manning-116931423.html
Les beaux discours d’Obama ne bercent plus personne
« Si vous n’êtes pas vigilants, les médias arriveront à vous faire détester les gens opprimés et aimer ceux qui les oppriment ». Derrière cette maxime se cache le modus operandi des États-Unis d’Amérique. Maîtres dans l’art de travestir les faits, ils se font les chantres d’un ensemble de valeurs malheureusement fort éloignées de la réalité étasunienne. Barack Obama est en quelque sorte le « chef d’orchestre » de ce modus operandi : c’est un président noir, apparemment respectueux des libertés individuelles. Son accession à la Maison blanche, en 2008, a été l’occasion de montrer aux yeux du monde entier que le système démocratique étasunien était décidément merveilleux. Obama peut désormais dire et faire ce qu’il veut : le monde entier ne pourra que boire les paroles du locataire de la Maison blanche.
De l’eau a coulé sous les ponts depuis sa première mandature. Barack Obama se voulait un président du renouveau. Sa politique devait s’inscrire en rupture par rapport à celle de son prédécesseur Georges Bush, champion en matière de politique antiterroriste. Tout devait changer. Voyons…
Barack Obama a tenu le 9 août une conférence de presse au cours de laquelle il a abordé la réforme du Patriot act et de son article 215, qui autorise les agents du bureau fédéral d’investigations (FBI) à saisir, sans motif ou preuves valables, des archives contenant des renseignements personnels dans les hôpitaux, les banques, les universités et même les entreprises, ce qui inclut de facto des opérations de profilage à partir de certains critères tels la religion, l’appartenance ethnique ou les sites Internet qu’une personne visite. Le président étasunien a dit sa volonté de « travailler avec le Congrès pour mettre en place des réformes appropriées », promettant « davantage de supervision, davantage de transparence et de garde-fous ». Il a également insisté sur le fait que « l’Amérique n’a aucun intérêt à espionner les gens ordinaires », démentant tout abus dans les programmes de surveillance de la NSA. Inutile de dire qu’Edward Snowden a démontré le contraire en montrant au monde entier comment les États-Unis s’étaient permis d’écouter les communications téléphoniques de millions de citoyens… et pas seulement étasuniens.
Le locataire de la Maison blanche a bien évidemment évoqué l’ancien employé de la CIA et de la NSA qui affirmait, dans un entretien diffusé sur le site du Guardian, que son « seul but est d’informer le public sur ce qui a été fait en son nom et ce qui est fait contre lui ». Barack Obama a concédé que ses déclarations avaient clairement accéléré le processus de refonte du Patriot act, tout en approuvant les trois chefs d’accusation (espionnage, vol et utilisation illégale de biens gouvernementaux) pour lesquels Snowden était inculpé.
On fera naturellement le parallèle avec Bradley Manning, ce soldat étasunien accusé d’avoir transmis des documents militaires classés secret défense dont les révélations avaient fortement participé au retrait des forces américaines en Irak. Mais Obama, conscient de son rôle de leader d’opinion à travers le monde, est allé encore plus loin en critiquant violemment la Russie, coupable à ses yeux de vouloir traiter d’égale à égale avec la Maison blanche. Une outrecuidance qu’il ne peut tolérer.
D’une manière pathétique, Obama a voulu tirer les oreilles de Poutine, regrettant secrètement son prédécesseur Medvedev et sa propension à répondre aux diktats de l’Empire. Il a notamment accusé le président de la fédération de Russie d’attiser la rhétorique anti-américaine. La relation entre les deux pays est marquée aussi par des intérêts conflictuels sur certaines questions clés comme le bouclier anti-missiles et la Syrie. Concernant ce conflit, sont naturellement mise en causes par le Kremlin les livraisons d’armes aux rebelles syriens pour déstabiliser le gouvernement souverain d’Assad, accusé par les États-Unis d’être pro-russe et pro-iranien.
Il va de soi que tous ceux qui ne s’inscrivent pas dans la droite ligne de la Maison blanche sont des adversaires acharnés des droits de l’homme. Des droits qu’Obama met en avant quand il s’agit de dénoncer les pressions faites sur les homosexuels en Russie… alors qu’il y a aujourd’hui aux États-Unis plus de Noirs en prison qu’il n’y avait d’esclaves en 1850. La référence récurrente à Al-Qaïda pour justifier la lutte contre le terrorisme apparaît dans ce contexte, ridicule. Combattue ici ou là, la mouvance islamiste a été soutenue hier en Libye et aujourd’hui en Syrie. Vous comprendrez aisément pourquoi on n’arrivera décidément pas à nous faire aimer cette Amérique-là. Nous sommes avec Manning et avec Snowden, pas avec ceux qui parlent de droits civils et font des affaires avec l’Arabie saoudite.
De l’eau a coulé sous les ponts depuis sa première mandature. Barack Obama se voulait un président du renouveau. Sa politique devait s’inscrire en rupture par rapport à celle de son prédécesseur Georges Bush, champion en matière de politique antiterroriste. Tout devait changer. Voyons…
Barack Obama a tenu le 9 août une conférence de presse au cours de laquelle il a abordé la réforme du Patriot act et de son article 215, qui autorise les agents du bureau fédéral d’investigations (FBI) à saisir, sans motif ou preuves valables, des archives contenant des renseignements personnels dans les hôpitaux, les banques, les universités et même les entreprises, ce qui inclut de facto des opérations de profilage à partir de certains critères tels la religion, l’appartenance ethnique ou les sites Internet qu’une personne visite. Le président étasunien a dit sa volonté de « travailler avec le Congrès pour mettre en place des réformes appropriées », promettant « davantage de supervision, davantage de transparence et de garde-fous ». Il a également insisté sur le fait que « l’Amérique n’a aucun intérêt à espionner les gens ordinaires », démentant tout abus dans les programmes de surveillance de la NSA. Inutile de dire qu’Edward Snowden a démontré le contraire en montrant au monde entier comment les États-Unis s’étaient permis d’écouter les communications téléphoniques de millions de citoyens… et pas seulement étasuniens.
Le locataire de la Maison blanche a bien évidemment évoqué l’ancien employé de la CIA et de la NSA qui affirmait, dans un entretien diffusé sur le site du Guardian, que son « seul but est d’informer le public sur ce qui a été fait en son nom et ce qui est fait contre lui ». Barack Obama a concédé que ses déclarations avaient clairement accéléré le processus de refonte du Patriot act, tout en approuvant les trois chefs d’accusation (espionnage, vol et utilisation illégale de biens gouvernementaux) pour lesquels Snowden était inculpé.
On fera naturellement le parallèle avec Bradley Manning, ce soldat étasunien accusé d’avoir transmis des documents militaires classés secret défense dont les révélations avaient fortement participé au retrait des forces américaines en Irak. Mais Obama, conscient de son rôle de leader d’opinion à travers le monde, est allé encore plus loin en critiquant violemment la Russie, coupable à ses yeux de vouloir traiter d’égale à égale avec la Maison blanche. Une outrecuidance qu’il ne peut tolérer.
D’une manière pathétique, Obama a voulu tirer les oreilles de Poutine, regrettant secrètement son prédécesseur Medvedev et sa propension à répondre aux diktats de l’Empire. Il a notamment accusé le président de la fédération de Russie d’attiser la rhétorique anti-américaine. La relation entre les deux pays est marquée aussi par des intérêts conflictuels sur certaines questions clés comme le bouclier anti-missiles et la Syrie. Concernant ce conflit, sont naturellement mise en causes par le Kremlin les livraisons d’armes aux rebelles syriens pour déstabiliser le gouvernement souverain d’Assad, accusé par les États-Unis d’être pro-russe et pro-iranien.
Il va de soi que tous ceux qui ne s’inscrivent pas dans la droite ligne de la Maison blanche sont des adversaires acharnés des droits de l’homme. Des droits qu’Obama met en avant quand il s’agit de dénoncer les pressions faites sur les homosexuels en Russie… alors qu’il y a aujourd’hui aux États-Unis plus de Noirs en prison qu’il n’y avait d’esclaves en 1850. La référence récurrente à Al-Qaïda pour justifier la lutte contre le terrorisme apparaît dans ce contexte, ridicule. Combattue ici ou là, la mouvance islamiste a été soutenue hier en Libye et aujourd’hui en Syrie. Vous comprendrez aisément pourquoi on n’arrivera décidément pas à nous faire aimer cette Amérique-là. Nous sommes avec Manning et avec Snowden, pas avec ceux qui parlent de droits civils et font des affaires avec l’Arabie saoudite.
Capitaine Martin.
http://www.resistance-politique.fr/article-les-beaux-discours-d-obama-ne-bercent-plus-personne-119528049.html
Aux États-Unis, des militaires s’opposent à la guerre contre la Syrie
La protestation contre la guerre qu’Obama voudrait bien mener contre la Syrie enfle jusque dans les rangs de sa propre armée. On peut ainsi trouver sur le web communautaire Reddit toutes sortes de témoignages inédits, parmi lesquels celui d’un soldat américain qui se cache le visage à l’aide d’une pancarte. Sur cette dernière, un message surprenant : « Je n’ai pas rejoint la Navy pour combattre pour al-Qaïda dans une guerre civile syrienne ». Un peu plus loin, sur une autre pancarte, une déclaration tout aussi surprenante : « je n’ai pas signé pour tuer les pauvres pour les riches. Non à la guerre en Syrie ! ».
Obama feint toujours d’ignorer cette opposition qui a le vent en poupe. Pourtant, des manifestations ont eu lieu un peu partout aux États-Unis, y compris devant la Maison blanche et le Congrès. Le mouvement anti-guerre prend même des dimensions originales. Le mouvement « International human shields », créé par des citoyens britanniques et étasuniens, projettent ainsi d’envoyer des centaines, voire des milliers de militants pacifistes en Syrie, pour former des boucliers humains en cas de frappes de l’OTAN.
Le journaliste-avocat Franklin Lamb, assistant juridique au sein du mouvement, affirme littéralement crouler sous les courriels et les lettres de militants en provenance du Canada, de France, des États-Unis, de Grande-Bretagne et d’Italie.
À la pointe de cet engagement, on trouve Ken O’Keefe, un ancien U.S Marine qui a renoncé à la nationalité étasunienne en signe de dégoût pour la guerre menée en Irak. « La ligne des États-Unis et de la Grande-Bretagne n’a pas de sens ; elle est inféodée aux forces qui disaient déjà à l’époque vouloir combattre Saddam Hussein sous le prétexte des armes de destruction massive », a déclaré Ken O’Keefe. Le vétéran pacifiste de la Guerre du Golfe prévoit que « si les autorités syriennes accordent leur autorisation, il y aura un flot de volontaires pour s’opposer à une nouvelle tragédie ».
Obama feint toujours d’ignorer cette opposition qui a le vent en poupe. Pourtant, des manifestations ont eu lieu un peu partout aux États-Unis, y compris devant la Maison blanche et le Congrès. Le mouvement anti-guerre prend même des dimensions originales. Le mouvement « International human shields », créé par des citoyens britanniques et étasuniens, projettent ainsi d’envoyer des centaines, voire des milliers de militants pacifistes en Syrie, pour former des boucliers humains en cas de frappes de l’OTAN.
Le journaliste-avocat Franklin Lamb, assistant juridique au sein du mouvement, affirme littéralement crouler sous les courriels et les lettres de militants en provenance du Canada, de France, des États-Unis, de Grande-Bretagne et d’Italie.
À la pointe de cet engagement, on trouve Ken O’Keefe, un ancien U.S Marine qui a renoncé à la nationalité étasunienne en signe de dégoût pour la guerre menée en Irak. « La ligne des États-Unis et de la Grande-Bretagne n’a pas de sens ; elle est inféodée aux forces qui disaient déjà à l’époque vouloir combattre Saddam Hussein sous le prétexte des armes de destruction massive », a déclaré Ken O’Keefe. Le vétéran pacifiste de la Guerre du Golfe prévoit que « si les autorités syriennes accordent leur autorisation, il y aura un flot de volontaires pour s’opposer à une nouvelle tragédie ».
Capitaine Martin
http://www.resistance-politique.fr/article-aux-etats-unis-des-militaires-s-opposent-a-la-guerre-contre-la-syrie-120092168.html
Les États-Unis : une menace pour la paix et les peuples libres
Alors que les guerres d'agression, les attaques de drones et un véritable réseau mondial de bases militaires sont les aspects les plus visibles de la puissance hégémonique étasunienne, la politique américaine d’assistance, de formation et d’aide militaire étrangère est un aspect souvent négligé. Bien que ces accords relèvent en grande partie des secrets bien gardés, ils ont pour finalité un contrôle hégémonique du monde tendant à son assujettissement, constituant de facto une menace pour les peuples libres.
La formation des armées étrangères pour servir les intérêts de l'État américain remonte au temps de la guerre froide. Une époque pas si lointaine où on utilisait l'argent du contribuable pour subventionner des gouvernements et des guérillas farouchement anticommunistes, et qu’importe si la réalité était placée sous le sceau de l’horreur et de la brutalité… Il suffisait qu’un régime autoritaire taxe ses adversaires de communistes et l’Oncle Sam rappliquait sur le champ.
Sur presque tous les continents, les États-Unis nous ont beaucoup appris sur la manière de prodiguer les meilleurs conseils en matière de répression, d’emprisonnements et de tortures des opposants politiques, le tout grâce la plupart du temps à des escadrons de la mort et avec la bénédiction (et à leur plus grand bonheur) des sociétés américaines. Plus économiques et beaucoup plus discrets qu’une invasion en bonne et due forme, le poing des dictateurs fantoches et le renversement des gouvernements en froid avec la nouvelle politique étasunienne ont été les meilleur moyens de mettre en œuvre cette dernière.
La chute de l’Union soviétique en 1991 a laissé bien peu de raisons aux États-Unis de continuer ainsi. Pourtant, la nouvelle puissance impériale a continué de plus belle. En 2010, le président Obama et le Pentagone ont commencé à mettre en œuvre une nouvelle stratégie mettant davantage l’accent sur les opérations de combat et la coordination militaire. Les forces spéciales étasuniennes sont déjà opérationnelles dans (au moins) soixante-quinze pays pour porter la bonne parole à ces gouvernements pour subjuguer leurs populations et servir les intérêts de l’Empire.
La Syrie est l’exemple le plus récent de ce modus operandi. Bien qu'il soit soutenu publiquement que les États-Unis ont aidé à la construction d’écoles et d’hôpitaux en Syrie, Associated Press et le New York Times nous apprennent qu’ils sont surtout en train d’armer et de former les rebelles syriens qui s’opposent au régime de Bachar Al-Assad. Avec l'aide de la Turquie, de l'Arabie saoudite et du Qatar, la plupart des armes sont destinées aux djihadistes islamiques partisans d’une ligne dure. Il est curieux de constater que nombre d’entre eux appartiennent à des groupes qui, il y a quelques années seulement, tuaient des Marines en Irak.
Le président Obama, en catimini et sans le consentement du Congrès, a envoyé en 2012 plus de cent-cinquante militaires des forces spéciales en Jordanie pour former des combattants anti-Assad et les entraîner à l'utilisation d’armes anti-aériennes sophistiquées.
Ce qui est encore plus inquiétant, c’est que les rebelles ont probablement déjà utilisé du gaz chimique tout en ayant la réputation de décapiter les prisonniers. Les États-Unis et leurs valets (France, Grande-Bretagne, Italie, etc.) sont indirectement en train de prolonger le conflit dans la région. Les raisons de cette intervention à distance sont complexes et multiformes, mais derrière la Syrie se profile l’Iran que l’Occident souhaite déstabiliser depuis plus de trente ans.
La Syrie pourrait être l’exemple le plus parlant de la nouvelle politique étasunienne en matière d’assistance militaire, mais ce n’est malheureusement pas le seul. Au Mali, avec la construction d’une nouvelle base pour drones, l’ancien directeur général de l’AFRICOM, Carter Ham, avait admis « passer outre l’éthique ». Prendre pour cibles les dissidents sur la base de l’appartenance ethnique et programmer leur exécution sont les points clés du gouvernement malien entraîné par les États-Unis.
En Indonésie, l’administration Obama chapeaute de nouveau une unité d’élite dont les membres ont été reconnus coupables de violations massives des droits humains au Timor oriental. Au Guatemala, des forces entraînées par l’Oncle Sam entretiennent des liens très étroits avec des cartels de la drogue réputés parmi les plus violents. Des méthodes qu’elles ont d’ailleurs parfaitement mises en œuvre en réprimant brutalement les citoyens guatémaltèques durant la guerre civile.
Un rapport du Washington office on latin America détaille la politique étasunienne (appelée Merida Initiative) conçue pour aider les forces armées du continent à assumer leurs propres missions de sécurité intérieure. Et c’est tout naturellement que la police étasunienne supervise la formation des polices locales. Bien que le président Obama ait publiquement dénoncé le coup d’état militaire au Honduras en 2009, l’affaire Wikileaks a révélé que l’administration Obama avait fait rencontrer des membres du département d’État avec le nouveau président illégitime hondurien dans le but de mettre en œuvre cette fameuse directive.
La politique qui consiste à armer et subventionner les gouvernements étrangers, en particulier ceux bien connus en matière de violation des droits humains, semble être la clé de voûte de la politique étrangère de l’administration Obama. Mais cette politique contribue à la propagation des dictatures, aux crises humanitaires et à l’instabilité, tout en générant de probables ressentiments. Le retour de flamme n’en sera probablement que plus violent…
Il est de plus en plus clair que l’interventionnisme étasunien est une menace pour la paix et la sécurité internationale. La superpuissance est incontestablement sur le déclin. Mais le niveau de barbarie qu’elle a atteint n’a d’égal que les souffrances qu’elle inflige aux peuples libres.
La formation des armées étrangères pour servir les intérêts de l'État américain remonte au temps de la guerre froide. Une époque pas si lointaine où on utilisait l'argent du contribuable pour subventionner des gouvernements et des guérillas farouchement anticommunistes, et qu’importe si la réalité était placée sous le sceau de l’horreur et de la brutalité… Il suffisait qu’un régime autoritaire taxe ses adversaires de communistes et l’Oncle Sam rappliquait sur le champ.
Sur presque tous les continents, les États-Unis nous ont beaucoup appris sur la manière de prodiguer les meilleurs conseils en matière de répression, d’emprisonnements et de tortures des opposants politiques, le tout grâce la plupart du temps à des escadrons de la mort et avec la bénédiction (et à leur plus grand bonheur) des sociétés américaines. Plus économiques et beaucoup plus discrets qu’une invasion en bonne et due forme, le poing des dictateurs fantoches et le renversement des gouvernements en froid avec la nouvelle politique étasunienne ont été les meilleur moyens de mettre en œuvre cette dernière.
La chute de l’Union soviétique en 1991 a laissé bien peu de raisons aux États-Unis de continuer ainsi. Pourtant, la nouvelle puissance impériale a continué de plus belle. En 2010, le président Obama et le Pentagone ont commencé à mettre en œuvre une nouvelle stratégie mettant davantage l’accent sur les opérations de combat et la coordination militaire. Les forces spéciales étasuniennes sont déjà opérationnelles dans (au moins) soixante-quinze pays pour porter la bonne parole à ces gouvernements pour subjuguer leurs populations et servir les intérêts de l’Empire.
La Syrie est l’exemple le plus récent de ce modus operandi. Bien qu'il soit soutenu publiquement que les États-Unis ont aidé à la construction d’écoles et d’hôpitaux en Syrie, Associated Press et le New York Times nous apprennent qu’ils sont surtout en train d’armer et de former les rebelles syriens qui s’opposent au régime de Bachar Al-Assad. Avec l'aide de la Turquie, de l'Arabie saoudite et du Qatar, la plupart des armes sont destinées aux djihadistes islamiques partisans d’une ligne dure. Il est curieux de constater que nombre d’entre eux appartiennent à des groupes qui, il y a quelques années seulement, tuaient des Marines en Irak.
Le président Obama, en catimini et sans le consentement du Congrès, a envoyé en 2012 plus de cent-cinquante militaires des forces spéciales en Jordanie pour former des combattants anti-Assad et les entraîner à l'utilisation d’armes anti-aériennes sophistiquées.
Ce qui est encore plus inquiétant, c’est que les rebelles ont probablement déjà utilisé du gaz chimique tout en ayant la réputation de décapiter les prisonniers. Les États-Unis et leurs valets (France, Grande-Bretagne, Italie, etc.) sont indirectement en train de prolonger le conflit dans la région. Les raisons de cette intervention à distance sont complexes et multiformes, mais derrière la Syrie se profile l’Iran que l’Occident souhaite déstabiliser depuis plus de trente ans.
La Syrie pourrait être l’exemple le plus parlant de la nouvelle politique étasunienne en matière d’assistance militaire, mais ce n’est malheureusement pas le seul. Au Mali, avec la construction d’une nouvelle base pour drones, l’ancien directeur général de l’AFRICOM, Carter Ham, avait admis « passer outre l’éthique ». Prendre pour cibles les dissidents sur la base de l’appartenance ethnique et programmer leur exécution sont les points clés du gouvernement malien entraîné par les États-Unis.
En Indonésie, l’administration Obama chapeaute de nouveau une unité d’élite dont les membres ont été reconnus coupables de violations massives des droits humains au Timor oriental. Au Guatemala, des forces entraînées par l’Oncle Sam entretiennent des liens très étroits avec des cartels de la drogue réputés parmi les plus violents. Des méthodes qu’elles ont d’ailleurs parfaitement mises en œuvre en réprimant brutalement les citoyens guatémaltèques durant la guerre civile.
Un rapport du Washington office on latin America détaille la politique étasunienne (appelée Merida Initiative) conçue pour aider les forces armées du continent à assumer leurs propres missions de sécurité intérieure. Et c’est tout naturellement que la police étasunienne supervise la formation des polices locales. Bien que le président Obama ait publiquement dénoncé le coup d’état militaire au Honduras en 2009, l’affaire Wikileaks a révélé que l’administration Obama avait fait rencontrer des membres du département d’État avec le nouveau président illégitime hondurien dans le but de mettre en œuvre cette fameuse directive.
La politique qui consiste à armer et subventionner les gouvernements étrangers, en particulier ceux bien connus en matière de violation des droits humains, semble être la clé de voûte de la politique étrangère de l’administration Obama. Mais cette politique contribue à la propagation des dictatures, aux crises humanitaires et à l’instabilité, tout en générant de probables ressentiments. Le retour de flamme n’en sera probablement que plus violent…
Il est de plus en plus clair que l’interventionnisme étasunien est une menace pour la paix et la sécurité internationale. La superpuissance est incontestablement sur le déclin. Mais le niveau de barbarie qu’elle a atteint n’a d’égal que les souffrances qu’elle inflige aux peuples libres.
Capitaine Martin
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