Bangladesh : une tragédie pas si lointaine que ça…
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Bangladesh : une tragédie pas si lointaine que ça…
À Dacca, au Bangladesh, ce sont finalement plus de cinq cents personnes qui ont trouvé la mort dans l’effondrement d’un immeuble qui accueillait des ateliers textiles liés avec l’Occident par des relations d’affaires. Cette tragédie nous amène une fois de plus à nous interroger sur les conditions inhumaines auxquelles sont soumis les travailleurs locaux.
Finalement, qui est le plus coupable ? Un État qui ne fait rien pour améliorer les conditions de travail et la santé de ses citoyens, ou les sociétés occidentales, sans scrupules si ce n’est le seul profit, qui lui passent commande des chaussures et des vêtements que nous portons aujourd’hui ? Difficile de répondre. Toujours est-il que les victimes de cette nouvelle catastrophe ouvrière s’ajouteront aux 2.300.000 personnes qui meurent chaque année d’un accident ou d’une maladie lié au travail.
Même l’Union européenne y est allée de son couplet. « L’Union appelle les autorités bangladeshies à agir immédiatement en vue de garantir que les usines du pays respectent les normes internationales… », peut-on lire dans un communiqué publié par Catherine Ashton, haute représentante de l’Union pour les affaires étrangères et par de Karel De Gucht, commissaire en charge du commerce. L’UE avait déjà exhorté le Bangladesh à suivre les normes de l’OIT en janvier après l’incendie de deux usines, dont l’un en novembre 2012 avait déjà causé la mort de 112 personnes.
Les déclarations de l’Union européenne ressemblent malheureusement fort à un discours convenu et il y a fort à parier qu’aucune sanction ne sera prise au final. Car dans le système capitaliste, ce sont les profits et les affaires qui comptent. Au Bangladesh, l’industrie textile emploie trois millions de personnes (dont 90 % de femmes), et plus des trois quarts des exportations du pays proviennent de ce secteur. Mais les salaires n’y dépassent pas cinquante euros par mois et les 4.500 usines y sont surnommées les « ateliers de la misère ». Des coûts de production imbattables ! Rien d’étonnant dans ces conditions à ce que l’Union européenne achète 60 % des exportations textiles du Bangladesh : 8 milliards d’euros en 2011, 8,6 en 2012. Il faut dire que le pays asiatique jouit d’une clause d’accès préférentiel au marché européen.
L’union européenne a donc sa part de responsabilités dans cette tragédie. Mais plutôt que de pointer du doigt tel ou tel pays, c’est le système économique dans son ensemble qu’il faut revoir. Une réalité s’impose en tout cas comme une évidence : le capitalisme ne tient aucun compte des droits humains qu’il préfère sacrifier sur l’autel du profit.
Finalement, qui est le plus coupable ? Un État qui ne fait rien pour améliorer les conditions de travail et la santé de ses citoyens, ou les sociétés occidentales, sans scrupules si ce n’est le seul profit, qui lui passent commande des chaussures et des vêtements que nous portons aujourd’hui ? Difficile de répondre. Toujours est-il que les victimes de cette nouvelle catastrophe ouvrière s’ajouteront aux 2.300.000 personnes qui meurent chaque année d’un accident ou d’une maladie lié au travail.
Même l’Union européenne y est allée de son couplet. « L’Union appelle les autorités bangladeshies à agir immédiatement en vue de garantir que les usines du pays respectent les normes internationales… », peut-on lire dans un communiqué publié par Catherine Ashton, haute représentante de l’Union pour les affaires étrangères et par de Karel De Gucht, commissaire en charge du commerce. L’UE avait déjà exhorté le Bangladesh à suivre les normes de l’OIT en janvier après l’incendie de deux usines, dont l’un en novembre 2012 avait déjà causé la mort de 112 personnes.
Les déclarations de l’Union européenne ressemblent malheureusement fort à un discours convenu et il y a fort à parier qu’aucune sanction ne sera prise au final. Car dans le système capitaliste, ce sont les profits et les affaires qui comptent. Au Bangladesh, l’industrie textile emploie trois millions de personnes (dont 90 % de femmes), et plus des trois quarts des exportations du pays proviennent de ce secteur. Mais les salaires n’y dépassent pas cinquante euros par mois et les 4.500 usines y sont surnommées les « ateliers de la misère ». Des coûts de production imbattables ! Rien d’étonnant dans ces conditions à ce que l’Union européenne achète 60 % des exportations textiles du Bangladesh : 8 milliards d’euros en 2011, 8,6 en 2012. Il faut dire que le pays asiatique jouit d’une clause d’accès préférentiel au marché européen.
L’union européenne a donc sa part de responsabilités dans cette tragédie. Mais plutôt que de pointer du doigt tel ou tel pays, c’est le système économique dans son ensemble qu’il faut revoir. Une réalité s’impose en tout cas comme une évidence : le capitalisme ne tient aucun compte des droits humains qu’il préfère sacrifier sur l’autel du profit.
Capitaine Martin
http://www.resistance-politique.fr/article-bangladesh-une-tragedie-pas-si-lointaine-que-a-117593939.html
Les grandes firmes tentent de restaurer leur image et leurs profits
Bonjour à tous,
Les grandes firmes tentent de restaurer leur image et leurs profits
Des firmes comme Disney, Bennetton et Walmart sont directement impliquées
dans plusieurs drames de ce pays où la main d'oeuvre est moins chére
et les règlements quasiment inexistants.
Deux semaines après l'écroulement du bâtiment du Rana Plaza, les géants de la distribution qui font produire leur vêtements au Bangladesh,
comme Walmart, Primark, Benetton et d'autres, se sont engagés dans une opération cynique de relations publiques dans le but de prendre
leurs distances vis-à-vis de cette tragédie et de préserver leur image et leurs profits.
Le 7 mai, le bilan des victimes avait atteint 705 morts et des centaines de blessés, faisant de cet écroulement la pire catastrophe
industrielle de l'histoire du pays et une des pires qui se soit jamais produites dans le monde. Le Rana Plazza est typique des milliers
d'ateliers de misère mal construits et dangereux du Bangladesh, employant des ouvriers à 38 dollars par mois pour produire
en masse les commandes de certaines des plus importantes sociétés dans le monde.
Les services de relations publiques bien dotés des sociétés directement ou indirectement impliquées ont publié des déclarations exprimant
leur « choc » et leur « tristesse » devant les vies perdues. La plupart ont tenté de nier tout rapport avec les cinq usines de vêtements
situées dans le bâtiment, sans aucun doute conseillés par leurs services juridiques, également bien équipés.
Quelques-uns ont reconnu leurs rapports avec les fournisseurs du Rana Plaza.
Ces larmes de crocodile et déclarations exprimant le « choc » sont tout à fait hypocrites. La raison même pour laquelle certaines
des marques internationales les mieux connues font produire leurs marchandises au Bangladesh, est que ce pays a les coûts les plus bas,
non seulement en termes de salaire mais aussi pour ce qui est des frais généraux, dû au manque de réglementation. La sécurité
et les normes de construction n'existent en grande partie que sur le papier, étant donné que le gouvernement utilise très peu d'inspecteurs
pour faire appliquer les normes et ce, dans un pays qui est notoire pour sa corruption et le paiement de pots-de-vin.
par un système d'« audits » prétendument pour assurer que les normes soient remplies. La réalisation d'audits de sécurité
et des conditions de travail est devenue une industrie en soi, dans laquelle sont engagées les ONG (organisations non gouvernementales).
Les règles sont ignorées et les commandes généralement données en sous-traitance à des ateliers de misères plus petits.
Les audits ne représentent guère plus que des embêtements occasionnels, les producteurs réduisant les coûts
afin de respecter le prix demandé.
Un groupe de suivi, Business Social Compliance initiative, opérant à partir de Bruxelles a admis que ses auditeurs avaient approuvé d
eux des usines de vêtement du Rana Plaza pour leurs clients. Le bon état structurel du bâtiment ne se trouvait tout simplement
pas sur la liste de contrôle.
de la distribution à envisager de faire des affaires ailleurs. Le New York Times a souligné la semaine dernière que la société Walt Disney,
le plus important donneur de licence au monde grâce à des ventes annuelles de plus de 40 milliards de dollars, avait émis une directive
en mars demandant de mettre fin à la production de produits griffés au Bangladesh et dans d'autres pays.
Des produits Disney avaient été trouvés dans les ruines de la fabrique de mode Tazreen
qui fut détruite par le feu en novembre dernier, tuant 112 ouvriers.
Tell Walmart and Disney to compensate Tazreen fire victims
http://usilive.org/fr/walmart-and-disney-amongst-others-who-fail-to-compensate-tazreen-victims/
A l'époque, l'incendie était la pire catastrophe industrielle du pays. Cependant, la directive de Disney
de se retirer du Bangladesh était une décision purement commerciale. Le coût infligé à son image en tant
que société dépassait tout simplement l'impact relativement faible sur ses profits, étant donné que seule
une très faible partie de sa production est produite au Bangladesh.
Dans sa déclaration, Disney annonça que la production serait progressivement retirée sur une période de plus d'un an. Cela laissait
la porte ouverte à un retour, si les usines commençaient à coopérer avec le programme Better Work dirigé par
l'Organisation internationale du travail (OIT) et la Société financière internationale, une structure de la Banque mondiale.
Les sociétés qui ne sont pas financièrement en mesure de se retirer on requis les services de l'OIT, des syndicats et de diverses ONG
pour faire pression sur le gouvernement du Bangladesh et sur les producteurs afin qu'ils entreprennent des transformations superficielles.
La semaine dernière, la BEGMA, l'Association des producteurs et exportateurs de vêtements du Bangladesh qui veut à tout prix garder
ses clients internationaux, a rencontré des représentants de quarante acheteurs parmi lesquels H&M, JC Penny, Gap, Nike, Li &Fung et Tesco. Elle promit d'effectuer des inspections de construction de tous ses membres.
Certaines sociétés comme Primark promettent de payer des indemnité à hauteur d'environ 1200 dollars pour chacune des familles
des victimes de la catastrophe du Rana Plaza. Walmart qui était directement impliqué dans la catastrophe du Tazreen Fashion,
a refusé de payer ce qui représente le prix du silence, mais a fait un don de 1,6 millions de dollars envers un programme de formation
à la sécurité incendie au Bangladesh. Ces sommes sont dérisoires est sans aucun doute calculées grâce aux méthodes de l'analyse
coûts/bénéfices utilisée par Disney pour parvenir à sa décision.
L'Union européenne, (UE) agissant au nom des distributeurs européens a publié une déclaration la semaine dernière menaçant
de retirer au Bangladesh l'accès commercial préférentiel aux marchés de l'UE. La dirigeante de la politique extérieure de l'UE,
Catherine Ashton et le commissaire européen au commerce, Karel De Gucht, ont déclaré que l'UE envisageait une « action appropriée »
afin d'inciter à la gestion responsable des chaînes d'approvisionnement dont font partie les pays du tiers monde.
Quelque 60% des exportations de vêtements du Bangladesh vont en Europe.
ont déclaré au Financial Times que le fait de retirer la préférence commerciale serait une « mesure extrême » dont il était improbable
qu'elle soit prise. Comme l'a dit un des responsables de la Commission européenne à ce journal, la déclaration adressé aux autorités
du Bangladesh ne l'a été que pour « leur mettre un peu le feu sous les pieds ».
Si la préférence commerciale était retirée, ou si des grandes sociétés suivaient l'exemple de Disney,
l'effet sur l'économie du Bangladesh serait catastrophique. L'industrie du vêtement représente environ 80% des exportations
du pays et plus de trois millions d'ouvriers sont directement employés dans cette industrie. Beaucoup perdraient leur emploi,
aggravant la pauvreté très répandue qui afflige déjà les masses du Bangladesh.
De plus, tout mouvement hors du Bangladesh de la part des sociétés ne se ferait qu'en direction d'une autre zone de travail
à bon marché avec des coûts encore plus bas. On vante la Birmanie (Myanmar) comme une alternative possible où le régime dominé
par l'armée garantirait une main-d'oeuvre docile et peu de réglementation. La ruée pour satisfaire la nouvelle demande assurerait
que des bâtiments soient construits à toute vitesse d'une façon tout aussi chaotique et bâclée.
D'autres possibilité seraient le Pakistan ou près de 300 ouvriers sont morts dans l'incendie d'une usine de vêtement de Karachi
en septembre dernier, ou encore les ateliers de misère de pays comme le Sri Lanka, le Cambodge ou Haïti.
Source de l'article
Les sociétés mondiales et l’écroulement d’un immeuble au Bangladesh
https://www.wsws.org/fr/articles/2013/mai2013/pers-m10.shtml
Vu sur : Le Veilleur
Ces sociétés "esclavagistes" ne respectent rien et ça, ce n'est pas nouveau.
Alors pourquoi les respecter, il suffirait que leurs actions en bourse plongent...
Mais pour cela, il convient de les montrer du doigt et pas uniquement taper
sur le gouvernement bangladais qui a biensûr sa part de responsabilité dans ce domaine.
Commencer à respecter les personnes qui travaillent pour vous!!!
Bien Amicalement.
Les grandes firmes tentent de restaurer leur image et leurs profits
Des firmes comme Disney, Bennetton et Walmart sont directement impliquées
dans plusieurs drames de ce pays où la main d'oeuvre est moins chére
et les règlements quasiment inexistants.
Deux semaines après l'écroulement du bâtiment du Rana Plaza, les géants de la distribution qui font produire leur vêtements au Bangladesh,
comme Walmart, Primark, Benetton et d'autres, se sont engagés dans une opération cynique de relations publiques dans le but de prendre
leurs distances vis-à-vis de cette tragédie et de préserver leur image et leurs profits.
Le 7 mai, le bilan des victimes avait atteint 705 morts et des centaines de blessés, faisant de cet écroulement la pire catastrophe
industrielle de l'histoire du pays et une des pires qui se soit jamais produites dans le monde. Le Rana Plazza est typique des milliers
d'ateliers de misère mal construits et dangereux du Bangladesh, employant des ouvriers à 38 dollars par mois pour produire
en masse les commandes de certaines des plus importantes sociétés dans le monde.
Une opération médiatique bien orchestrée s'est mise en route dès que la nouvelle de la catastrophe a commencé à se répandre le 24 avril.Il n'est pas inutile de se souvenir de cette histoire alors que vient de se dérouler le pire accident industriel du Bangladesh,
l'effondrement de l'immeuble Rana Plaza qui occupait de nombreux ateliers textiles travaillant pour les marques européennes
et américaines, qui a causé plus de 400 morts et plus d'un millier de blessés. Au Bangladesh, la pauvreté cause une surmortalité
d'enfants de moins de 5 ans de 125 000 par an; Cela fait plus d'un Rana Plaza par semaine.
Ce drame-là ne passe pas à la télévision, et vous n'en entendez jamais parler :
Le Rana Plaza est une tragédie, ces enfants morts ne sont qu'une statistique.
La vraie tragédie du Bangladesh
http://blog.francetvinfo.fr/classe-eco/2013/05/05/la-vraie-tragedie-du-bangladesh.html
Les services de relations publiques bien dotés des sociétés directement ou indirectement impliquées ont publié des déclarations exprimant
leur « choc » et leur « tristesse » devant les vies perdues. La plupart ont tenté de nier tout rapport avec les cinq usines de vêtements
situées dans le bâtiment, sans aucun doute conseillés par leurs services juridiques, également bien équipés.
Quelques-uns ont reconnu leurs rapports avec les fournisseurs du Rana Plaza.
Ces larmes de crocodile et déclarations exprimant le « choc » sont tout à fait hypocrites. La raison même pour laquelle certaines
des marques internationales les mieux connues font produire leurs marchandises au Bangladesh, est que ce pays a les coûts les plus bas,
non seulement en termes de salaire mais aussi pour ce qui est des frais généraux, dû au manque de réglementation. La sécurité
et les normes de construction n'existent en grande partie que sur le papier, étant donné que le gouvernement utilise très peu d'inspecteurs
pour faire appliquer les normes et ce, dans un pays qui est notoire pour sa corruption et le paiement de pots-de-vin.
De nombreuses sociétés montrent en façade qu'ils s'inquiètent des conditions en établissant pour leurs fournisseurs des règles soutenues
Un grand nombre de Bangladais sont d’accord pour dire que la corruption est endémique. La corruption est selon certains
plus répandue dans les zones rurales, chez les gens de grandes villes, ainsi que de petits villages. Payer des pots de vin font
tout simplement partie de leurs vies de tous les jours.
Un vendeur de vêtement à Dhaka raconte que pour faire fonctionner son entreprise de vêtements,
il doit payer 200 takas à la police tous les jours. Les policiers récupèrent l’argent par l’intermédiaire d’agents locaux.
S’il n’arrive pas à payer le pot du jour, le lendemain , ils ne lui laissent pas ouvrir son magasin. Jusqu’à un tiers
de ses gains sont emmenés par la police tous les jours. Il finit en disant « Je ne pense pas que je pourrai voir
ce jour où je serais capable de gérer mon entreprise sans avoir corrompre la police ».
La corruption devient monnaie courante au Bangladesh
http://www.wrdesi.com/la-corruption-devient-monnaie-courante-au-bangladesh/
par un système d'« audits » prétendument pour assurer que les normes soient remplies. La réalisation d'audits de sécurité
et des conditions de travail est devenue une industrie en soi, dans laquelle sont engagées les ONG (organisations non gouvernementales).
Les règles sont ignorées et les commandes généralement données en sous-traitance à des ateliers de misères plus petits.
Les audits ne représentent guère plus que des embêtements occasionnels, les producteurs réduisant les coûts
afin de respecter le prix demandé.
Un groupe de suivi, Business Social Compliance initiative, opérant à partir de Bruxelles a admis que ses auditeurs avaient approuvé d
eux des usines de vêtement du Rana Plaza pour leurs clients. Le bon état structurel du bâtiment ne se trouvait tout simplement
pas sur la liste de contrôle.
L'amplitude même de la catastrophe du Rana Plaza, qui a horrifié les gens dans le monde entier, a forcé certains géantsNote de Silver Wisdom :
Une lettre émanant de la BSCI en avril 2012 pointait déjà les problème liés à la sécurité des employés.
Selon moi, nous sommes en présence de l'hypocrisie technocrate des instances mondiales.
En effet, la BSCI aurait du envoyé cette missive aux entreprises concernées
et pas uniquement au gouvernement bangladais.
Request for investigation into the death of Mr. Aminul Islam Bangladesh Center for Worker Solidarity (BCWS)
http://www.bsci-intl.org/system/files/bangladesh_assn_ltr_2_pm__aminul_islam_18apr12.pdf
de la distribution à envisager de faire des affaires ailleurs. Le New York Times a souligné la semaine dernière que la société Walt Disney,
le plus important donneur de licence au monde grâce à des ventes annuelles de plus de 40 milliards de dollars, avait émis une directive
en mars demandant de mettre fin à la production de produits griffés au Bangladesh et dans d'autres pays.
Des produits Disney avaient été trouvés dans les ruines de la fabrique de mode Tazreen
qui fut détruite par le feu en novembre dernier, tuant 112 ouvriers.
Tell Walmart and Disney to compensate Tazreen fire victims
http://usilive.org/fr/walmart-and-disney-amongst-others-who-fail-to-compensate-tazreen-victims/
A l'époque, l'incendie était la pire catastrophe industrielle du pays. Cependant, la directive de Disney
de se retirer du Bangladesh était une décision purement commerciale. Le coût infligé à son image en tant
que société dépassait tout simplement l'impact relativement faible sur ses profits, étant donné que seule
une très faible partie de sa production est produite au Bangladesh.
Dans sa déclaration, Disney annonça que la production serait progressivement retirée sur une période de plus d'un an. Cela laissait
la porte ouverte à un retour, si les usines commençaient à coopérer avec le programme Better Work dirigé par
l'Organisation internationale du travail (OIT) et la Société financière internationale, une structure de la Banque mondiale.
Les sociétés qui ne sont pas financièrement en mesure de se retirer on requis les services de l'OIT, des syndicats et de diverses ONG
pour faire pression sur le gouvernement du Bangladesh et sur les producteurs afin qu'ils entreprennent des transformations superficielles.
La semaine dernière, la BEGMA, l'Association des producteurs et exportateurs de vêtements du Bangladesh qui veut à tout prix garder
ses clients internationaux, a rencontré des représentants de quarante acheteurs parmi lesquels H&M, JC Penny, Gap, Nike, Li &Fung et Tesco. Elle promit d'effectuer des inspections de construction de tous ses membres.
Certaines sociétés comme Primark promettent de payer des indemnité à hauteur d'environ 1200 dollars pour chacune des familles
des victimes de la catastrophe du Rana Plaza. Walmart qui était directement impliqué dans la catastrophe du Tazreen Fashion,
a refusé de payer ce qui représente le prix du silence, mais a fait un don de 1,6 millions de dollars envers un programme de formation
à la sécurité incendie au Bangladesh. Ces sommes sont dérisoires est sans aucun doute calculées grâce aux méthodes de l'analyse
coûts/bénéfices utilisée par Disney pour parvenir à sa décision.
L'Union européenne, (UE) agissant au nom des distributeurs européens a publié une déclaration la semaine dernière menaçant
de retirer au Bangladesh l'accès commercial préférentiel aux marchés de l'UE. La dirigeante de la politique extérieure de l'UE,
Catherine Ashton et le commissaire européen au commerce, Karel De Gucht, ont déclaré que l'UE envisageait une « action appropriée »
afin d'inciter à la gestion responsable des chaînes d'approvisionnement dont font partie les pays du tiers monde.
Quelque 60% des exportations de vêtements du Bangladesh vont en Europe.
La posture adoptée par l'UE n'a rien à voir avec une amélioration du sort des travailleurs du Bangladesh. Les responsables de l'UEConstatant que le complexe, où travaillaient 3000 personnes, bafouaient les normes de sécurité,
le commissaire au Commerce Karel de Gucht et la haute représentante de l’action extérieure Catherine Ashton
envisagent d’utiliser l’arme commerciale. Aujourd’hui, le Bangladesh bénéficie d’un accès sans droits de douane
ni limitations quantitatives de ses produits vers le marché européen. Cet accord commercial avec l’UE lui permet
d’y exporter pour 14,4 milliards d’euros par an de marchandises textiles. Il s’agit de la principale production du pays,
l’un des plus pauvres du monde. 3,6 millions de personnes travaillent dans ce secteur.
L’UE presse le Bangladesh d’appliquer les normes internationales du travail
http://www.euractiv.fr/developpement/lue-presse-le-bangladesh-a-appliquer-les-normes-internationales-du-travail-2-18994.html
Une foi de plus, pourquoi ne pas s'attaquer directement aux entreprises
qui ne se conforment pas aux recommandations de l'OIT
ont déclaré au Financial Times que le fait de retirer la préférence commerciale serait une « mesure extrême » dont il était improbable
qu'elle soit prise. Comme l'a dit un des responsables de la Commission européenne à ce journal, la déclaration adressé aux autorités
du Bangladesh ne l'a été que pour « leur mettre un peu le feu sous les pieds ».
Si la préférence commerciale était retirée, ou si des grandes sociétés suivaient l'exemple de Disney,
l'effet sur l'économie du Bangladesh serait catastrophique. L'industrie du vêtement représente environ 80% des exportations
du pays et plus de trois millions d'ouvriers sont directement employés dans cette industrie. Beaucoup perdraient leur emploi,
aggravant la pauvreté très répandue qui afflige déjà les masses du Bangladesh.
De plus, tout mouvement hors du Bangladesh de la part des sociétés ne se ferait qu'en direction d'une autre zone de travail
à bon marché avec des coûts encore plus bas. On vante la Birmanie (Myanmar) comme une alternative possible où le régime dominé
par l'armée garantirait une main-d'oeuvre docile et peu de réglementation. La ruée pour satisfaire la nouvelle demande assurerait
que des bâtiments soient construits à toute vitesse d'une façon tout aussi chaotique et bâclée.
D'autres possibilité seraient le Pakistan ou près de 300 ouvriers sont morts dans l'incendie d'une usine de vêtement de Karachi
en septembre dernier, ou encore les ateliers de misère de pays comme le Sri Lanka, le Cambodge ou Haïti.
Source de l'article
Les sociétés mondiales et l’écroulement d’un immeuble au Bangladesh
https://www.wsws.org/fr/articles/2013/mai2013/pers-m10.shtml
Vu sur : Le Veilleur
Ces sociétés "esclavagistes" ne respectent rien et ça, ce n'est pas nouveau.
Alors pourquoi les respecter, il suffirait que leurs actions en bourse plongent...
Mais pour cela, il convient de les montrer du doigt et pas uniquement taper
sur le gouvernement bangladais qui a biensûr sa part de responsabilité dans ce domaine.
Commencer à respecter les personnes qui travaillent pour vous!!!
Bien Amicalement.
Accord sur la sécurité au bangladesh : 31 entreprises s’engagent (seulement sic)
Bonjour à tous,
Accord sur la sécurité au bangladesh :
31 entreprises s’engagent (seulement sic)
Un accord sur la sécurité face aux incendies
dans les usines textiles du Bangladesh a été signé entre syndicats,
ONG et plusieurs marques de vêtements et enseignes de la grande distribution.
Que prévoit cet accord ?
Est-il véritablement contraignant pour les grandes entreprises et leurs sous-traitants ?
Permettra-t-il d’éviter de nouvelles tragédies mortelles ?
Et pourquoi une seule grande entreprise française s’est-elle engagée ?
31 entreprises, principalement européennes, ont signé un accord pour renforcer, face au risque d’incendie, la sécurité des usines textile
de leurs sous-traitants au Bangladesh. Plus de la moitié des signataires sont des leaders de la grande distribution et de l’habillement
en Allemagne (dont Aldi C&A et Lidl), Grande-Bretagne (dont Marks & Spencer, Primark, Sainsbury’s, Tesco) et Espagne
(El Corte Inglés, Mango, Zara). Le Suédois H&M, l’Italien Benetton ou le Californien Esprit se sont également associés à la démarche.
Côté français, seul Carrefour, n°2 de la grande distribution dans le monde, a rejoint l’initiative. Selon nos sources, Auchan serait en train
d’étudier l’accord ; des contacts auraient été établis avec Décathlon et Go Sport ; Leclerc n’aurait jamais répondu aux sollicitations
pour rejoindre les négociations.
et à jeu égal avec la Turquie. Il aura fallu attendre les 1 127 morts de la tragédie du Rana Plaza, l’immeuble abritant des ateliers
de confection travaillant pour des marques occidentales qui s’est effondré au Bangladesh, pour que ces négociations aboutissent.
Preuve que la « responsabilité sociale des entreprises » (RSE), basée sur une démarche volontaire des grands groupes,
selon leurs propres critères, ne permet pas de réelles avancées en matière de sécurité et d’amélioration des conditions de travail.
A la différence d’une démarche RSE, qui exclut en général tout contrôle et tout acteur extérieurs aux directions d’entreprise,
ce nouvel accord intègre des syndicats, dont le réseau syndical international IndustriAll, qui regroupe notamment
les fédérations textile de la CGT et de la CFDT, et des organisations non gouvernementales,
regroupées au sein de la campagne « Clean Clothes » (vêtements propres).
paritaire entre multinationales signataires et syndicats. Ce comité sera lui-même chapeauté par une sorte de haute autorité,
composée du ministère bangladeshi du Travail et de l’Emploi, de l’Organisation internationale du travail (OIT),
et de la Société allemande pour la coopération internationale (GIZ), l’équivalent allemand de l’Agence française du développement.
L’agence fédérale, sollicitée pour animer les négociations, prêtera d’ailleurs des locaux. Les entreprises signataires abonderont un fonds, proportionnellement à leurs volumes de production textile au Bangladesh (plafonné à 500 000 dollars par an et par signataire),
qui financera le fonctionnement du programme et les inspections indépendantes.
Droit de retrait et comité de santé et sécurité
Des comités de prévention de la santé et de la sécurité seront créés dans chacune des usines concernées. Ces comités seront composés
d’au moins 50% de représentants élus du personnel. Les entreprises signataires devront également obliger leurs sous-traitants à respecter
un droit de retrait des employés, s’il est raisonnablement motivé, sans que cela entraine discriminations ou perte de salaire.
Si le sous-traitant se conforme à ces dispositions et aux recommandations issues des inspections indépendantes, comme des travaux
de rénovation à réaliser, l’entreprise occidentale donneuse d’ordre sera obligée de reconduire commandes et contrats pendant
au moins deux ans. Si, au contraire, les sous-traitants ne respectent pas ces obligations, l’entreprise signataire devra rompre
toute relation commerciale.
En cas de litiges, ou de non respect de l’accord, c’est la justice du pays de l’entreprise donneuse d’ordre
(et non du Bangladesh) qui tranchera, en vertu de la Convention de New York pour l’arbitrage des conflits
commerciaux internationaux signée dans le cadre de l’Onu.
Cette contrainte réglementaire et juridique est l’une des raisons pour laquelle Gap, au États-Unis, aurait refusé de signer l’accord.
« Ce que Gap demande c’est le droit de revenir sur ses engagements quand l’entreprise le souhaite », interprète Scott Nova,
directeur de The Worker Rights Consortium, une organisation états-unienne qui mène des investigations indépendantes
sur les conditions de travail. WalMart, le leader mondial de la grande distribution, a également refusé de signer,
estimant que ces propres procédures « atteignent ou dépassent » l’accord multilatéral de lutte contre les incendies.
« Manque d’ouverture » des groupes français
« C’est un accord novateur et historique », se réjouit Fanny Gallois, de Peuples solidaires. « Il prouve qu’il est possible de réguler
les activités des entreprises, à un moment où nous sommes confrontés à une difficile prise de conscience du gouvernement sur le sujet. »
Un gouvernement français étonnamment silencieux, alors que des étiquettes de marques françaises auraient été retrouvées
dans les décombres du Rana Plaza.
De son côté, Carrefour, qui a rejoint les négociations en décembre 2012 et a plusieurs fois été pointé du doigt, estime avoir été
« un artisan de cet accord ». « Nous avons tout fait pour que cet accord voit le jour », insiste la personne en charge du dossier
au sein de l’entreprise. Carrefour n’a cependant pas souhaité répondre à nos questions concernant le nombre de ses sous-traitants
et le volume de production concernés, ainsi que sur le montant de sa contribution financière, qui n’aurait pas encore été calculé.
Comment expliquer la grande absence d’autres groupes français, alors qu’un article d’habillement sur six est acheté dans un hyper
ou supermarché, et que les importations d’articles textiles s’élèvent à près de 14 milliards d’euros ?
« C’est probablement un manque d’ouverture des entreprises sur le sujet, un problème de culture d’entreprise », avance Dorothée Kellou,
du Collectif Ethique sur l’étiquette.
Cet accord comporte cependant des limites : il ne concerne que le risque incendie et le secteur du textile du Bangladesh.
Alors que d’autres pays « sous-traitants » commencent à connaître des problèmes similaires, comme le Cambodge,
où l’effondrement d’un toit d’une usine de chaussures, sous-traitante d’un groupe japonais, a causé deux morts le 16 mai,
puis d’un bâtiment d’une usine textile, travaillant notamment pour H&M, a provoqué plusieurs blessés le 20 mai.
positive Fanny Gallois. En attendant, le cadre prévu par l’accord se met en place. « Nous attendons des syndicats un échéancier
de ce qu’il y a à faire, et nous sommes impatients ! », assure le négociateur de Carrefour. C’est peut-être la première fois
qu’une direction d’entreprise est impatiente, au moins en apparence, de recevoir un planning élaboré par des syndicats !
Accord textile au Bangladesh : 31 entreprises s’engagent, dont une seule française
http://www.bastamag.net/article3081.html
Bien Tristement.
Accord sur la sécurité au bangladesh :
31 entreprises s’engagent (seulement sic)
Un accord sur la sécurité face aux incendies
dans les usines textiles du Bangladesh a été signé entre syndicats,
ONG et plusieurs marques de vêtements et enseignes de la grande distribution.
Que prévoit cet accord ?
Est-il véritablement contraignant pour les grandes entreprises et leurs sous-traitants ?
Permettra-t-il d’éviter de nouvelles tragédies mortelles ?
Et pourquoi une seule grande entreprise française s’est-elle engagée ?
31 entreprises, principalement européennes, ont signé un accord pour renforcer, face au risque d’incendie, la sécurité des usines textile
de leurs sous-traitants au Bangladesh. Plus de la moitié des signataires sont des leaders de la grande distribution et de l’habillement
en Allemagne (dont Aldi C&A et Lidl), Grande-Bretagne (dont Marks & Spencer, Primark, Sainsbury’s, Tesco) et Espagne
(El Corte Inglés, Mango, Zara). Le Suédois H&M, l’Italien Benetton ou le Californien Esprit se sont également associés à la démarche.
Côté français, seul Carrefour, n°2 de la grande distribution dans le monde, a rejoint l’initiative. Selon nos sources, Auchan serait en train
d’étudier l’accord ; des contacts auraient été établis avec Décathlon et Go Sport ; Leclerc n’aurait jamais répondu aux sollicitations
pour rejoindre les négociations.
Le Bangladesh est le troisième fournisseur de l’Union européenne en articles d’habillements et de textile, derrière la Chine
Dans cet accord, les entreprises s’engagent à participer à la mise en place de mesures de sécurité des bâtiments
dans le cadre du plan national lancé par le gouvernement bangladais après le drame. Les marques s’engagent non seulement
sur la sécurité, mais aussi sur la durée de leur relation commerciale avec le Bangladesh puisque le texte est signé pour cinq ans.
Le texte prévoit des normes minimales de gouvernance, d’inspection et de réalisation des travaux.
Ces dernières s’appliqueront à tous les fournisseurs des entreprises signataires qui seront tenues d’en fournir une liste
et de s’assurer qu’ils acceptent les obligations prévues par l’accord.
L’accord prévoit la mise en place d’un comité de sécurité chargé de mettre en place un programme d’inspection de la sécurité.
Composé à parité de représentants syndicaux et de représentants des entreprises signataires,
le comité comptera également un représentant de l’Organisation internationale du travail.Bangladesh : accord mondial sur la sécuritéIndustriAll liste les entreprises textiles et de distribution signataires de l’accord :
H&M , Inditex , C&A , PVH , Tchibo , Tesco , Marks & Spencer , Primark , El Corte Inglés , Mango , Carrefour ,
KiK , Helly Hansen , G-Star , Aldi South , Aldi North , New Look , Mothercare , Next , Loblaws , Sainsbury’s ,
Benetton , N Brown Group , Stockmann, WE Europe, Esprit, Rewe, Next, Lidl, Hess Natur, Switcher, A&F.
http://www.clesdusocial.com/bangladesh-accord-mondial-sur-la-securite
et à jeu égal avec la Turquie. Il aura fallu attendre les 1 127 morts de la tragédie du Rana Plaza, l’immeuble abritant des ateliers
de confection travaillant pour des marques occidentales qui s’est effondré au Bangladesh, pour que ces négociations aboutissent.
Preuve que la « responsabilité sociale des entreprises » (RSE), basée sur une démarche volontaire des grands groupes,
selon leurs propres critères, ne permet pas de réelles avancées en matière de sécurité et d’amélioration des conditions de travail.
A la différence d’une démarche RSE, qui exclut en général tout contrôle et tout acteur extérieurs aux directions d’entreprise,
ce nouvel accord intègre des syndicats, dont le réseau syndical international IndustriAll, qui regroupe notamment
les fédérations textile de la CGT et de la CFDT, et des organisations non gouvernementales,
regroupées au sein de la campagne « Clean Clothes » (vêtements propres).
Ces inspections et formations de terrain seront coordonnées par un comité de pilotage (« Steering committee »),
Wal-Mart et Gap refusent
Wal-Mart, premier distributeur mondial, A indiqué ne pas vouloir signer l'accord. le groupe explique avoir renforcé
les contrôles dans ses usines du pays et estime queses propres inspections donneront plus vite des résultats.Pourtant, le groupe américain est particulièrement montré du doigt. Le New York Times affirme, preuves à l'appui,
Walmart en particulier, le N°1 mondial de la distribution, ne veut pas de rejoindre les Européens
dans leur engagement pour améliorer les conditions de sécurité au Bangladesh.
Walmart ne veut pas pour autant se montrer insensible au problème. Question d'image.
Il a donc décidé de lancer sa propre campagne d'inspection des 279 usines travaillant pour lui au Bangladesh,
en promettant que le résultat des inspections serait rendu public.
Et affirmant que sa méthode donnerait des résultats plus probants que la démarche européenne,
plus exhaustive mais plus longue à mettre en place.
Bangladesh: Walmart rejette un accord sur la sécurité dans les usines
http://www.bfmtv.com/economie/bangladesh-walmart-rejette-un-accord-securite-usines-515966.html
que l'usine du drame travaillait, au moins partiellement, pour Walmart.
Le groupe américain Gap a également refusé de participer à ceprotocole, contestant une proposition de l'accord
sur la résolutiondes litiges. Par ailleurs, DebbieMesloh, porte-parole de Gap, aindiqué que son entreprise avait lancé
une initiative en propre, enoctobre, pour améliorer la protection anti-incendies dans les usinesdu Bangladesh.
Carrefour signera l'accord historique sur la sécurité des usines du Bangladesh
http://m.franceinfo.fr/monde/un-accord-historique-sur-la-securite-des-usines-du-bangladesh-signe-par-carre-988771-2013-05-15
paritaire entre multinationales signataires et syndicats. Ce comité sera lui-même chapeauté par une sorte de haute autorité,
composée du ministère bangladeshi du Travail et de l’Emploi, de l’Organisation internationale du travail (OIT),
et de la Société allemande pour la coopération internationale (GIZ), l’équivalent allemand de l’Agence française du développement.
L’agence fédérale, sollicitée pour animer les négociations, prêtera d’ailleurs des locaux. Les entreprises signataires abonderont un fonds, proportionnellement à leurs volumes de production textile au Bangladesh (plafonné à 500 000 dollars par an et par signataire),
qui financera le fonctionnement du programme et les inspections indépendantes.
Droit de retrait et comité de santé et sécurité
Des comités de prévention de la santé et de la sécurité seront créés dans chacune des usines concernées. Ces comités seront composés
d’au moins 50% de représentants élus du personnel. Les entreprises signataires devront également obliger leurs sous-traitants à respecter
un droit de retrait des employés, s’il est raisonnablement motivé, sans que cela entraine discriminations ou perte de salaire.
Si le sous-traitant se conforme à ces dispositions et aux recommandations issues des inspections indépendantes, comme des travaux
de rénovation à réaliser, l’entreprise occidentale donneuse d’ordre sera obligée de reconduire commandes et contrats pendant
au moins deux ans. Si, au contraire, les sous-traitants ne respectent pas ces obligations, l’entreprise signataire devra rompre
toute relation commerciale.
En cas de litiges, ou de non respect de l’accord, c’est la justice du pays de l’entreprise donneuse d’ordre
(et non du Bangladesh) qui tranchera, en vertu de la Convention de New York pour l’arbitrage des conflits
commerciaux internationaux signée dans le cadre de l’Onu.
Cette contrainte réglementaire et juridique est l’une des raisons pour laquelle Gap, au États-Unis, aurait refusé de signer l’accord.
« Ce que Gap demande c’est le droit de revenir sur ses engagements quand l’entreprise le souhaite », interprète Scott Nova,
directeur de The Worker Rights Consortium, une organisation états-unienne qui mène des investigations indépendantes
sur les conditions de travail. WalMart, le leader mondial de la grande distribution, a également refusé de signer,
estimant que ces propres procédures « atteignent ou dépassent » l’accord multilatéral de lutte contre les incendies.
« Manque d’ouverture » des groupes français
« C’est un accord novateur et historique », se réjouit Fanny Gallois, de Peuples solidaires. « Il prouve qu’il est possible de réguler
les activités des entreprises, à un moment où nous sommes confrontés à une difficile prise de conscience du gouvernement sur le sujet. »
Un gouvernement français étonnamment silencieux, alors que des étiquettes de marques françaises auraient été retrouvées
dans les décombres du Rana Plaza.
De son côté, Carrefour, qui a rejoint les négociations en décembre 2012 et a plusieurs fois été pointé du doigt, estime avoir été
« un artisan de cet accord ». « Nous avons tout fait pour que cet accord voit le jour », insiste la personne en charge du dossier
au sein de l’entreprise. Carrefour n’a cependant pas souhaité répondre à nos questions concernant le nombre de ses sous-traitants
et le volume de production concernés, ainsi que sur le montant de sa contribution financière, qui n’aurait pas encore été calculé.
Comment expliquer la grande absence d’autres groupes français, alors qu’un article d’habillement sur six est acheté dans un hyper
ou supermarché, et que les importations d’articles textiles s’élèvent à près de 14 milliards d’euros ?
« C’est probablement un manque d’ouverture des entreprises sur le sujet, un problème de culture d’entreprise », avance Dorothée Kellou,
du Collectif Ethique sur l’étiquette.
Cet accord comporte cependant des limites : il ne concerne que le risque incendie et le secteur du textile du Bangladesh.
Alors que d’autres pays « sous-traitants » commencent à connaître des problèmes similaires, comme le Cambodge,
où l’effondrement d’un toit d’une usine de chaussures, sous-traitante d’un groupe japonais, a causé deux morts le 16 mai,
puis d’un bâtiment d’une usine textile, travaillant notamment pour H&M, a provoqué plusieurs blessés le 20 mai.
« Mais nous pouvons espérer que cette démarche soit dupliquée dans d’autres pays et pour d’autres secteurs économiques »,
~ Le plafond d'une usine de chaussures s'effondre au Cambodge ~
http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2013/05/16/le-plafond-d-une-usine-de-chaussures-s-effondre-au-cambodge_3253448_3216.html
~ Cambodge : nouvel accident dans une usine textile ~
http://www.leparisien.fr/international/cambodge-nouvel-accident-dans-une-usine-textile-20-05-2013-2818897.php
positive Fanny Gallois. En attendant, le cadre prévu par l’accord se met en place. « Nous attendons des syndicats un échéancier
de ce qu’il y a à faire, et nous sommes impatients ! », assure le négociateur de Carrefour. C’est peut-être la première fois
qu’une direction d’entreprise est impatiente, au moins en apparence, de recevoir un planning élaboré par des syndicats !
Ivan du Roy
Source de l'articleAccord textile au Bangladesh : 31 entreprises s’engagent, dont une seule française
http://www.bastamag.net/article3081.html
Bien Tristement.
Drame du Rana Plaza : Camaïeu pointé du doigt
Bonjour à tous,
Drame du Rana Plaza : Camaïeu pointé du doigt
Où en est-on dans la réparation des victimes du Rana Plazza, un mois et demi après le drame ?
L’effondrement de l’immeuble qui abritait cinq usines textiles a tué 1129 personnes. On dénombre aussi 1650 blessés, dont de nombreux blessés graves ou handicapés à vie. « En dépit de la gravité et de l’urgence de la situation, seules sept marques, parmi les dizaines qui avaient une production au Rana Plaza, se sont engagées à indemniser les victimes, déplorent l’ONG Peuples solidaires et le collectif Éthique sur l’étiquette. ONG et syndicats bangladaiset internationaux estiment à 54 millions d’euros le montant des indemnisations.
Camaïeu, dont des étiquettes et un pantalon auraient été retrouvés au milieu des gravats par des organisations locales de défense des droits des travailleurs, garde le silence face aux sollicitations répétées de ces organisations.« En France, aucune des marques dont des vêtements ou étiquettes ont été retrouvées dans les décombres
n’a à ce jour reconnu sa responsabilité ni accepté de participer au fonds d’indemnisation des victimes »,
pointent les associations.
Pour dénoncer cette négligence des multinationales européennes donneuses d’ordres, de l’industrie localeet des pouvoirs publics, un happening est prévu ce mardi 11 juin devant un magasin Camaïeu à Paris,à l’initiative du Collectif Éthique sur l’étiquette, de Peuples Solidaires et de l’intersyndicale Camaïeu.
Bangladesh: Camaïeu pourrait indemniser les victimes
http://www.lexpress.fr/actualite/monde/bangladesh-camaieu-pourrait-indemniser-les-victimes_1256647.html
Une pétition, signée par plus de 200 000 personnes, appelant à indemniser les victimessera remise aux dirigeants de l’enseigne.
Face à la gravité de l’accident, révélateur des conditions de travail désastreuses dans le secteur de la confection au Bangladesh, un accord sur la sécurité face aux incendies dans les usines textiles du pays a été signé entre syndicats, ONG et plusieurs marques de vêtements et enseignes de la grande distribution.
«Notre fournisseur ayant reconnu sa responsabilité, Camaïeu lui a demandé expressément de s'engager
à indemniser les victimes du Rana Plaza, ce qu'il a accepté. En tant qu'entreprise responsable
et en qualité de donneur d'ordre, Camaïeu assume également ses responsabilités et s'engage donc
à participer, aux côtés de son fournisseur et des autres donneurs d'ordre, à une indemnisation des victimes
à hauteur de son implication dans la production», annonce le groupe,
sans toutefois préciser le montant de cette enveloppe.
Camaïeu s'engage à indemniser les victimes du Bangladesh
http://www.lefigaro.fr/societes/2013/06/13/20005-20130613ARTFIG00464-camaieu-s-engage-a-indemniser-les-victimes-du-bangladesh.php
Source de l'article
Drame du Rana Plaza : Camaïeu pointé du doigt
http://www.bastamag.net/article3114.html
Bien Amicalement.
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