Olivier Delamarche - 21 Mai 2013

Bonjour à tous,

Olivier Delamarche - 21 Mai 2013

Serions nous en présence d'une nouvelle République de Weimar Japonaise?


Publiée le 21 mai 2013 par BusinessBourse BB

La Banque du Japon a annoncé les résultats de l’une de ses réunions les plus étroitement surveillées
de son histoire qui s’est tenue pendant la nuit, malheureusement bien après l’heure du bouclage de cette chronique.
Quelle que soit l’issue de cette réunion, la nette dépréciation du yen est allée trop loin et trop vite.

La dépréciation du yen est injustifiée (mardi 22 janvier 2013)
http://www.letemps.ch/Page/Uuid/97c357f2-63ef-11e2-abfa-c982920159cc%7C0#.UZtvFz7-mB8

Le plan massif de soutien de la BoJ a fait dégringoler le yen à son plus bas niveau en quatre ans et demi face
au dollar et a dopé les cours de Bourse de 70% depuis novembre 2012. Toutefois, ce plan comporte des risques pour le Japon
et notamment celui de peser sur le pouvoir d'achat des ménages en renchérissant de façon excessive le prix des produits importés.

Le ministre de l'Economie japonais a tenté de calmer le jeu en déclarant que la fermeté excessive de la devise nippone
avait été largement corrigée et qu'une poursuite de la chute du yen affecterait négativement l'économie du pays.

Le Japon relève ses perspectives économiques
http://www.usinenouvelle.com/article/le-japon-releve-ses-perspectives-economiques.N197222

Bien Amicalement.

Bonjour à tous,

Panique sur le Nikkei


La Bourse de Tokyo a progressé de près de 80 % au cours des six derniers mois - Reuters

En quelques minutes, l'indice principal de la bourse de Tokyo a perdu, hier, 7,3%.
Les investisseurs, qui vivaient depuis des mois dans un enthousiasme béat,
semblent soudain avoir pris conscience de l'irrationalité
de la récente envolée des titres de la place.

La magie serait rompue. Après avoir bondi de manière irrationnelle de près de 80% en à peine six mois, la bourse de Tokyo,
qui avait habitué, ces dernières semaines, les investisseurs à générer une hausse de près d'un point par jour, a enregistré
sa plus lourde chute depuis la séance qui avait suivi le séisme de mars 2011. L'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes
de la place a ainsi plongé de 7,32% soit une perte de 1.143,28 points pour finir la journée à 14.483,98 points.
Le volume d'échanges a atteint 7,655 milliards d'actions, du jamais-vu depuis la création de ce marché en 1949.

Après une ouverture dans le vert, le marché a plongé après l'annonce que la production manufacturière
en Chine se contracterait en mai d'après la banque HSBC, ce qui a relancé les inquiétudes sur la croissance
dans la deuxième économie mondiale. Mais cette statistique décevante n'a été que le déclencheur de vastes
prises de bénéfices attendues depuis plusieurs semaines. "Il n'est pas étonnant que de tels soubresauts se produisent,
vu la rapidité avec laquelle le marché (japonais) a grimpé récemment", a souligné Hirokazu Fujikiki, courtier chez Okasan Securities.

Nikkei : La Bourse du Japon dévisse, craignant une surchauffe
http://www.huffingtonpost.fr/2013/05/23/nikkei-bourse-japon-chine-abe_n_3323855.html?utm_hp_ref=france

Le mouvement de recul est d'autant plus spectaculaire qu'il n'a duré que quelques minutes dans l'après-midi et entraîné une mini-panique
chez les traders. Dans la matinée, le Nikkei était pourtant reparti, comme à son habitude, sur une tendance ascendante. Il flirtait même
avec les 16.000 points une heure après l'ouverture et semblait alors assez insensible à la publication, par HSBC, d'un indice indiquant
une légère contraction de la production manufacturière en Chine. A la pause de 11 heure 30, le Nikkei 225 était même encore
en hausse de 0,2%. Quelques grands exportateurs semblaient profiter de la poursuite de la baisse du yen. Canon voyait ainsi
son titre progresser de 2,3% et l'action d'Honda montait de 2,1%.

“Le marché cherchait une excuse pour déclencher une correction”

A la reprise des échanges, à 12 heures 30 (heure de Tokyo), l'atmosphère s'est soudain assombri et deux des plus grands titres de la cote,
Fast Retailling, l'opérateur des magasins Uniqlo, et le géant des télécoms Softbank, se sont mis à plonger, sans raison apparente.
L'ensemble des valeurs vedettes a rapidement suivi. “Avec tous les investisseurs à ce point du même coté du marché, une correction
brutale devait arriver”, souffle un trader basé à Tokyo avant de pointer la récente “accumulation de flocons de mauvaises nouvelles
qui a finalement provoqué l'avalanche”.

En plus de l'indice HSBC pointant un refroidissement de l'activité en Chine, les investisseurs auraient mal vécu la nouvelle hausse
des taux des obligations d'Etat japonaises à dix ans, leur rendement avait atteint, mercredi, 1% soit son plus haut niveau en un an,
ainsi que le repli de Wall Street. “Le marché cherchait une excuse pour déclencher une correction” résume Shane Oliver,
d'AMP Capital Investors. Le passage de plusieurs seuils techniques avait aussi indiqué à certains investisseurs
que la hausse des derniers Jours était devenue intenable et que le marché était suracheté.

Hier soir (le 22 mai 2013), une nouvelle hausse du taux des emprunts d'Etat japonais a encore désarçonné les marchés.
Le rendement des obligations à dix ans est remonté à 0,88 %. Si les investisseurs reconnaissent que ces taux japonais
restent très inférieurs à ceux imposés aux autres grands pays développés, ils pointent leur récente volatilité et notent surtout
qu'au terme de mouvements quotidiens souvent brusques, ils ont plus que doublé depuis le début du mois d'avril.

La volatilité des taux japonais inquiète les marchés
http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/finance-marches/actu/0202776006684-la-volatilite-des-taux-japonais-inquiete-les-marches-568281.php

Emportés par les ventes massives déclenchées dans les dernières minutes de la séance,
Canon a perdu 3,9% quand Toyota reculait de 5,1%. La plus grande banque du pays Mitsubishi UFJ Financial Group Inc. a plongé,
elle, de 9,3%. Si les analystes disent ne pas croire pas à un inversement de tendance profond, ils estiment que les investisseurs
vont désormais se montrer plus prudents et scruter avec plus d'attention les progrès de l'économie réelle.
“La conscience du risque va revenir. C'est une piqure de rappel”, explique un trader.

"Abenomics"

Depuis le retour au pouvoir, en début d'année, d'un gouvernement conservateur, les marchés japonais se sont emballés au fil des discours
du Premier ministre Shinzo Abe sans prendre le temps de mesurer l'impact de sa politique économique sur la santé des entreprises.
Déployant une stratégie en trois axes, baptisée “Abenomics ”, l'exécutif a d'abord fait voter une rallonge budgétaire pour financer,
par la dette, de nouveaux chantiers publics qui pourrait relancer la demande intérieure dans les prochains mois. Puis il a enclenché,
avec la complicité de la Banque centrale du Japon (BoJ), un assouplissement quantitatif colossal, qui doit permettre de doubler
en deux ans la masse monétaire dans l'archipel.


Abenomics, un traitement dangereux (pdf)
http://economic-research.bnpparibas.com/Views/DisplayPublication.aspx?type=document&IdPdf=21934

Cette stratégie a permis de faire reculer le yen de 22% face au dollar et a automatiquement gonfler de manière comptable les montants
des revenus réalisés à l'étranger par les groupes nippons. Beaucoup ont d'ailleurs annoncé une hausse de leurs profits nets sur l'exercice
fiscal qui s'est achevé en mars dernier. Mais cette dépréciation n'a pas encore entraîné une véritable poussée de leurs activités,
semble l'espérer le pouvoir. Si les exportations japonaises, calculées dans un yen affaibli, ont bien enregistré une très légère hausse
au premier trimestre, elles ont reculé en termes réels ainsi qu'en volumes. Dans le pays mais surtout à l'étranger, où elles ont désormais délocalisé l'essentiel de leurs productions, les entreprises japonaises ne souffrent pas de la valeur du yen mais de l'absence de commandes
de leurs grands clients européens ou chinois.

Source de l'article
Panique sur le Nikkei
http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/finance-marches/actu/0202780310808-la-bourse-de-tokyo-plonge-de-7-32-inquiete-du-ralentissement-chinois-568740.php



Bien Amicalement.