Le point sur la situation en Turquie
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Le point sur la situation en Turquie
Le point sur la situation en Turquie
Mouvement sans lendemain ou soulèvement populaire ? Le résultat aura certaines répercussions sur le plan géopolitique.
Quelle est la situation aux premières heures de dimanche ?
La place est à eux. Après deux jours et deux nuits d’affrontements à Istanbul, des milliers de manifestants se sont rués sur la grande place centrale de la ville, symbole de leur lutte contre le gouvernement islamiste au pouvoir. La police leur a laissé le champ libre samedi en fin de journée, levant les barrières, «dans un geste d’apaisement», écrit le journal turc Today’s Zaman. Mais jusqu’au dernier moment, les échauffourées entre forces de l’ordre et révoltés du parc Gezi ont été violentes, les tirs de grenades à gaz lacrymogène, tendus, répondant aux objets de toutes sortes, pierres, barre de fer...
Dimanche, de nouvelles manifestations ont eu lieu, notamment à Ankara, dispersées par la police. Mais la violence a été moindre, résume Reuters.
La révolte a gagné d’autres villes du pays, notamment Ankara, la capitale du pays, et Izmir, ainsi que dans 46 autres agglomérations.
Quel est le bilan humain ?
Il est lourd. Le ministre turc de l'Intérieur a parlé samedi soir de 79 blessés, dont 53 civils et 26 policiers et 939 arrestations dans les villes gagnées par la révolte. Selon Reuters, qui cite des sources médicales, les affrontements auraient fait plus de 1.000 blessés à Istanbul et plusieurs centaines d’autres dans la capitale turque Ankara, gagnée à son tour par la colère. Amnesty International a affirmé de son côté qu'il y avait eu deux morts et plus d'un millier de blessés. Certains manifestants, très actifs sur les réseaux sociaux, estimaient qu’il était difficile de dresser un bilan avec précision, dénonçant la difficulté d’accéder aux hôpitaux.
Istanbul, le 31 mai. Osman Orsal/REUTERS
D’où vient la colère des manifestants ?
Au départ, une «banale» question d’urbanisme et d’écologie, écrit sur Slate.fr Ariane Bonzon: la destruction des arbres d’un des rares parcs du centre ville pour y construire la copie mégalomaniaque d’une caserne style ottoman qui abriterait un gigantesque centre commercial. Or ce projet, que l'administration a déclaré illégal, a été maintenu par les autorités turques. Plusieurs dizaines de militants associatifs ont alors planté leurs tentes pour s’opposer à la destruction de ce poumon de verdure au cœur de cette métropole de 15 millions d’habitants.
Istanbul, le 28 mai. REUTERS/Osman Orsal
C’est la répression de ce mouvement qui a mis le feu aux poudres, déclenchant une fronde contre le Premier ministre au pouvoir, Recep Tayyip Erdogan, et son parti islamiste AKP. Les manifestants accusent Erdogan de dérive autoritaire et de vouloir islamiser le pays. Le vote d'une loi, le 23 mai, restreignant la vente d'alcool a suscité l'ire des milieux libéraux.
Erdogan a reconnu que la police avait agi de façon «extrême» et a ordonné une enquête. Le président Abdullah Gül a jugé le niveau de protestation «inquiétant» et appelé à la retenue, le vice-Premier ministre a présenté ses «excuses» pour les tirs de gaz. Mais le Premier ministre ne bougera pas de son idée : il continue de soutenir le plan d’urbanisme qui a initié le mouvement, écrit Today’s Zaman. «Ce qui se passe n'a plus rien à voir avec l'arrachage de douze arbres (du parc Gezi). On a affaire à une réaction idéologique», a estimé Recep Tayyip Erdogan dans un entretien à la télévision, au cours duquel il a présenté les manifestants comme des «pillards».
Peut-on parler d’un printemps turc comme on parlait des printemps arabes ?
Si le déclic du mouvement peut sembler proche —un jeune homme qui s’immole par le feu en Tunisie parce que sa pauvreté est devenue insupportable, des manifestants qui s’opposent à la destruction de 600 arbres à Istanbul—, la situation de la Turquie — pouvoir démocratiquement élu, soutien d’une grande partie de la population, croissance économique— rend la comparaison difficile.
Lire l’analyse d’Ariane Bonzon Taksim n'est pas Tahrir
Appeler cela un «printemps turc» serait trop dramatiser, écrit le quotidien Hurriyet. Cela pourrait éventuellement tourner comme ça s'il existait des forces d'opposition en Turquie capable d’arrêter «le one man show» du Premier ministre, mais le quotidien en doute. En revanche, ce qui s’est passé le 1er juin marque la première défaite politique du Premier ministre Erdogan.
Est-ce de l'humour syrien ?
Cela ressemble à une mauvaise blague tellement pas drôle qu’on a dû mal à la croire. Et pourtant... Le ministre syrien de l’information s’est exprimé samedi dans les médias officiels de son pays pour faire part de son sentiment sur les manifestations en Turquie, estimant que le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan «devrait démissionner» «s’il n’est pas dans la capacité de mettre fin aux protestations avec des moyens non violents».
Omran al-Zoubi a ajouté qu’Erdogan «conduisait son pays comme un terroriste et détruisait le caractère pacifique du peuple turc, dont les demandes ne méritent pas une telle violence», selon les propos rapportés par Sana.
Comment suivre le mouvement au plus près sur Internet ?
L’accès à Internet semble chaotique — on nous a signalé que Slate.fr était inaccessible depuis Istanbul. Il n’était pas clair si les difficultés de connexion était la marque d’un filtrage ou une surcapacité du réseau.
Sur twitter, les Turcs utilisent les hashtags #dayangezipark #dayangezipark #direngezipark? #occupygezi#occupygeziparki
Sur facebook Facebook page #occupygezi.
Un Livestream en direct de la place Taksim
Ce Tumblr avec des images très dures
Et la journaliste de Slate spécialiste de la Turquie Ariane Bonzon sur Twitter
Que font les touristes?
La Turquie, et particulièrement Istanbul, est une destination très prisée des touristes. Sur son site, le ministère des Affaires étrangères ne conseille pas aux Français qui sont sur place ou qui s'y rendent de prendre des dispositions particulières. Simplement d'«Eviter provisoirement la place Taskim à Istambul et se tenir à l’écart des manifestations.»
Source originale : http://www.slate.fr/monde/73289/ce-quil-faut-savoir-sur-la-situation-istanbul-et-ailleurs
Vue sur : http://leschroniquesderorschach.blogspot.fr/2013/06/le-point-sur-la-situation-en-turquie.html#more
A Bientôt
Re: Le point sur la situation en Turquie
Des centaines d'agents étrangers provoquent des désordres en Turquie
Le service de renseignement turc a averti que de nouvelles protestations pouvaient aboutir à la mort de participants suite à l'activité de provocateurs, annonce aujourd'hui le journal Yeni Safak.
Il s'agit de 750 à 1 000 agents dont l'activité est rémunérée par des services de renseignement étrangers. Il y a parmi eux de nombreux ressortissants étrangers qui ont pénétré dans les rangs des manifestants », écrit le quotidien
http://french.ruvr.ru/news/2013_06_04/Des-centaines-dagents-etrangers-provoquent-des-desordres-en-Turquie-7314/
A Bientôt
Le soi-disant miracle économique d’Erdogan
Il n’y a pas si longtemps, une grande partie de la presse internationale ne tarissait pas d’éloges sur la Turquie, capable selon elle de produire de la richesse et d’assurer un développement comme peu d’autres pays avaient pu le faire ces dernières années. Hier encore, le modèle turc avait presque valeur d’exemple aux yeux des démocraties européennes touchées par la crise et engluées dans des processus décisionnels européens technocratiques. La Turquie n’a-t-elle pas connu un taux de croissance extrêmement favorable au point de devenir la seizième économie mondiale ?
Les manifestations de la place Taksim et la répression violente de la police ont depuis douché les plus optimistes. Les canons à eau, les gaz lacrymogènes, les blindés envoyés contre la foule rassemblée au parc Gezi et les coupures de réseau Internet ont soudainement éclipsé les bons résultats de l’économie. Les cinq mille blessés et le millier d’arrestations survenus lors des manifestations ont montré le vrai visage du président Erdogan à une opinion internationale jusque-là accaparée par les gratte-ciels qui ont poussé comme des champignons dans les riches quartiers d’Istanbul. Il est vrai qu’aux yeux de certains (la majorité ?), la Turquie avait accompli un petit miracle économique appuyé par des méthodes pour le moins musclées.
Si nous nous contentons d’une analyse superficielle qui englobe l’intégralité du pays en ignorant les Turcs dans leur individualité, M. Erdogan pourrait aisément passer pour un champion du capitalisme moderne. En suivant à la lettre les recommandations du Fonds monétaire international, le président turc a sorti son pays de la crise dans laquelle la Turquie était engluée jusqu’en 2001. En dix ans à peine, son PIB a triplé en valeur et ses exportations ont décuplé. Les infrastructures rivalisent quant à elles avec ce qu’on peut trouver sur la rive nord de la Méditerranée.
Le pays connaissait depuis dans une certaine euphorie. Aux environs de 2040, d’après les prévisionnistes de Goldman Sachs, Ankara ne devait-elle pas dépasser Paris en termes de PIB et se hisser au neuvième rang mondial ? Nageant à contre-courant, de rares observateurs avaient cependant fait remarquer que le fossé ne cessait de se creuser entre les classes sociales les plus aisées et les autres. Dans le barème établi périodiquement par l’OCDE pour mesurer l’inégalité des revenus au sein de ses 34 membres, la Turquie occupe ainsi sans surprise une peu glorieuse troisième place. L’institut turc de la statistique tirait d’ailleurs la sonnette d’alarme quelques mois en arrière : la moitié de la population percevait un salaire inférieur à 230 $ mensuels (données 2008). Quant aux 20 % des ménages les plus riches, ils gagnent huit fois plus (25.894 $ par an) que les 20 % les plus pauvres (3.179 $). Pis, 16 % de la population vivaient en 2011 sous le seuil de pauvreté. Allez parler à ces gens-là de parler de miracle économique…
Mais ce n’est pourtant pas tout. La Turquie occupe un pitoyable 90ème rang dans l’indice de développement humain développé par les Nations-Unies. Rien d’étonnant quand son sait que c’est l’un des pays où les enfants qui travaillent ont le plus gros volume horaire, soit 51 heures par semaine (la Turquie n’occupe que le 132ème rang mondial en matière d’alphabétisation). La seizième économie du monde n’est manifestement pas prête à tenir tête en matière de qualité de vie à des pays comme la Roumanie, l’Albanie, le Costa Rica, le Liban ou Palau.
Ce n’est pas tout. Obéissant à des objectifs à courte vue, la Turquie n’a quasiment pas porté attention à la qualité de son aménagement urbain. Istanbul, littéralement envahie par les hôtels de luxe, des gratte-ciels déprimants et des dizaines de centres commerciaux, en est un bien triste exemple. La capitale turque est devenue la ville européenne avec le plus faible pourcentage d’espace vert. Le dernier espace bucolique du centre-ville était justement le parc Gezi, un des rares lieux de détente et de sociabilisation entre les habitants. Ces derniers ont tenté de le défendre face à la fureur destructrice des bulldozers. Les arbres doivent disparaître pour laisser la place à la reconstruction d’une ancienne caserne qui avait été démolie en 1940. Depuis quelques jours, les manifestations représentent la cristallisation d’un certain ressentiment social, d’une frustration, face à un gouvernement qui utilise des méthodes de plus en plus autoritaires, voire liberticides. Les raisons de se révolter ne manquent pas. Les gens n’ont plus peur.
Capitaine Martin
Les manifestations de la place Taksim et la répression violente de la police ont depuis douché les plus optimistes. Les canons à eau, les gaz lacrymogènes, les blindés envoyés contre la foule rassemblée au parc Gezi et les coupures de réseau Internet ont soudainement éclipsé les bons résultats de l’économie. Les cinq mille blessés et le millier d’arrestations survenus lors des manifestations ont montré le vrai visage du président Erdogan à une opinion internationale jusque-là accaparée par les gratte-ciels qui ont poussé comme des champignons dans les riches quartiers d’Istanbul. Il est vrai qu’aux yeux de certains (la majorité ?), la Turquie avait accompli un petit miracle économique appuyé par des méthodes pour le moins musclées.
Si nous nous contentons d’une analyse superficielle qui englobe l’intégralité du pays en ignorant les Turcs dans leur individualité, M. Erdogan pourrait aisément passer pour un champion du capitalisme moderne. En suivant à la lettre les recommandations du Fonds monétaire international, le président turc a sorti son pays de la crise dans laquelle la Turquie était engluée jusqu’en 2001. En dix ans à peine, son PIB a triplé en valeur et ses exportations ont décuplé. Les infrastructures rivalisent quant à elles avec ce qu’on peut trouver sur la rive nord de la Méditerranée.
Le pays connaissait depuis dans une certaine euphorie. Aux environs de 2040, d’après les prévisionnistes de Goldman Sachs, Ankara ne devait-elle pas dépasser Paris en termes de PIB et se hisser au neuvième rang mondial ? Nageant à contre-courant, de rares observateurs avaient cependant fait remarquer que le fossé ne cessait de se creuser entre les classes sociales les plus aisées et les autres. Dans le barème établi périodiquement par l’OCDE pour mesurer l’inégalité des revenus au sein de ses 34 membres, la Turquie occupe ainsi sans surprise une peu glorieuse troisième place. L’institut turc de la statistique tirait d’ailleurs la sonnette d’alarme quelques mois en arrière : la moitié de la population percevait un salaire inférieur à 230 $ mensuels (données 2008). Quant aux 20 % des ménages les plus riches, ils gagnent huit fois plus (25.894 $ par an) que les 20 % les plus pauvres (3.179 $). Pis, 16 % de la population vivaient en 2011 sous le seuil de pauvreté. Allez parler à ces gens-là de parler de miracle économique…
Mais ce n’est pourtant pas tout. La Turquie occupe un pitoyable 90ème rang dans l’indice de développement humain développé par les Nations-Unies. Rien d’étonnant quand son sait que c’est l’un des pays où les enfants qui travaillent ont le plus gros volume horaire, soit 51 heures par semaine (la Turquie n’occupe que le 132ème rang mondial en matière d’alphabétisation). La seizième économie du monde n’est manifestement pas prête à tenir tête en matière de qualité de vie à des pays comme la Roumanie, l’Albanie, le Costa Rica, le Liban ou Palau.
Ce n’est pas tout. Obéissant à des objectifs à courte vue, la Turquie n’a quasiment pas porté attention à la qualité de son aménagement urbain. Istanbul, littéralement envahie par les hôtels de luxe, des gratte-ciels déprimants et des dizaines de centres commerciaux, en est un bien triste exemple. La capitale turque est devenue la ville européenne avec le plus faible pourcentage d’espace vert. Le dernier espace bucolique du centre-ville était justement le parc Gezi, un des rares lieux de détente et de sociabilisation entre les habitants. Ces derniers ont tenté de le défendre face à la fureur destructrice des bulldozers. Les arbres doivent disparaître pour laisser la place à la reconstruction d’une ancienne caserne qui avait été démolie en 1940. Depuis quelques jours, les manifestations représentent la cristallisation d’un certain ressentiment social, d’une frustration, face à un gouvernement qui utilise des méthodes de plus en plus autoritaires, voire liberticides. Les raisons de se révolter ne manquent pas. Les gens n’ont plus peur.
Capitaine Martin
http://www.resistance-politique.fr/article-le-soi-disant-miracle-economique-d-erdogan-118514076.html
Démonstration de force d'Erdogan à Istanbul
Bonjour à tous,
Démonstration de force d'Erdogan à Istanbul
Recep Tayyip Erdogan a rassemblé dimanche des milliers de partisans lors d'un grand rassemblement à Istanbul au moment où les forces de l'ordre usaient de grenades lacrymogènes pour disperser dans le centre-ville des manifestants antigouvernementaux.
Le Premier ministre turc a déclaré devant une marée de supporters agitant des drapeaux que le mouvement de contestation de ces deux dernières semaines avait été manipulé par des "terroristes". Il a rejeté les accusations selon lesquels il se comporterait comme un "dictateur", un refrain de ses détracteurs.
Nouvelle démonstration de force du Premier ministre turc. Après l'évacuation des manifestants à Istanbul la veille, c'est à travers ses mots que Recep Tayyip Erdogan a réaffirmé son autorité dimanche. "J'ai dit que nous étions arrivés à la fin. Que c'était devenu insupportable. Hier, l'opération a été menée et (la place Taksim et le parc Gezi) ont été nettoyées (...). C'était mon devoir de Premier ministre", a-t-il déclaré devant des dizaines de milliers de personnes réunies dans un parc d'Istanbul.
A Istanbul, Erdogan clame "son devoir de nettoyer la place Taksim"
http://lci.tf1.fr/monde/moyen-orient/turquie-des-dizaines-de-milliers-de-partisans-d-erdogan-reunis-8027583.html
La police anti-émeutes a tiré des gaz lacrymogènes dans les rues adjacentes de la place Taksim au moment de son discours pour tenter d'empêcher les manifestants, éjectés samedi soir par la force, de se regrouper dans le parc Gezi, qui borde la place emblématique du "Mai-turc".
"Ils affirment que je suis trop dur, ils me traitent de 'dictateur'. Mais quelle sorte de dictateur reçoit les occupants de Gezi et des défenseurs de l'environnement sincères? Est-ce bien le même dictateur?", s'est-il interrogé, applaudi frénétiquement par la foule.
Il a estimé que ce mouvement était un prétexte de la part d'une minorité "pour dominer la majorité". "(...) Il n'est pas question de le tolérer et nous ne le permettrons pas", a-t-il martelé.
Confronté depuis fin mai à un mouvement de contestation inédit depuis son accession au pouvoir en 2002, le Parti de la Justice et du Développement (AKP) du Premier ministre a ainsi montré ses forces à quelques kilomètres seulement de Taksim et de Gezi, où campaient des centaines de protestataires depuis fin mai.
"Nous sommes la majorité silencieuse, pas cette racaille qui essaie de nous faire peur", a dit une participante, Ruveyda Alkan, interrogée parmi la foule de partisans de l'AKP, issu de la mouvance islamiste.
Avant ce grand rassemblement, les autorités turques avaient entrepris de nettoyer la place Taksim et ses abords au lendemain de l'intervention des forces de l'ordre pour déloger les manifestants campant dans le parc voisin de Gezi, dans le centre d'Istanbul.
« Je vais bien, mes amis aussi, du moins ceux que j’ai pu joindre. Istanbul vit un enfer. Ils cherchent à tuer la ville, la voix de sa population. La situation est terrible. La police a attaqué le parc alors qu’il y avait des milliers de personnes, dont des centaines de jeunes enfants, des personnes âgées, des handicapés et des animaux sans défense. Les gens ont été gazés sans pitié. Des centaines de personnes se sont réfugiées à l’hôtel Divan, qui a toujours ouvert ses portes aux manifestants. C’était l’enfer. Le gaz entrait dans l’hôtel en même temps que les manifestants. On nous a dit d’aller en salle de conférence en bas des escaliers. Il y avait beaucoup d’enfants et beaucoup de personnes blessées. C’était terrible. Des scènes comme dans un film d’horreur. C’était difficile de respirer, nos peaux nous brûlaient, il faisait très chaud, nous suions comme des fous, les gens pleuraient, s’évanouissaient, vomissaient, appelaient à l’aide… Après une heure et demie, on nous a dit qu’il était sûr de fuir vers Harbiye. Nous sommes passés devant des centaines de policiers et beaucoup de véhicules de combat en marche vers Nisantasi. Les gens sont descendus dans les rues contre cette barbarie, criant des slogans et tapant des casseroles. Deux de mes tantes étaient dans la rue, trempées, suite aux tirs d’un canon à eau ; elles ont la soixantaine bien passée et ont été jetée contre le mur par l’eau. Comme d’autres jours avant, Kizilay, le Croissant-Rouge turc, refusait de transporter les blessés, et des sources très fiables (des docteurs) m’ont rapporté les faits. Les docteurs d’un petit hôpital privé ont dû payer une compagnie privée pour faire transporter une personne grièvement blessée qui a pu ainsi survivre. C’est un scandale. Nous vivons dans un État policier. La police a arrêté quarante-neuf avocats en investissant le Palais de justice l’autre jour. Maintenant ils essayent d’arrêter tout docteur ou toute infirmière qui aide les manifestants blessés. Le gouvernement et le gouverneur d’Istanbul continuent de parler de “groupes marginaux”. Le masque de la démocratie et de l’État de droit est tombé dans ce pays. Priez pour nous et diffusez l’information. »
Répression croissante du peuple en Turquie…
https://resistance71.wordpress.com/2013/06/17/resistance-politique-repression-croissante-du-peuple-en-turquie/
Entouré d'un imposant dispositif policier, des bulldozers ont démantelé les barricades tandis que des employés municipaux nettoyaient les rues du quartier, bouclé par les forces de l'ordre.
Appel à la grève générale lundi (aujourd'hui)
Samedi soir, la police anti-émeutes a fait usage de gaz lacrymogènes et de canons à eau pour disperser les manifestants rassemblés depuis plus de deux semaines dans le parc Gezi, qui jouxte la place. Quelques heures plus tôt, le chef du gouvernement avait exigé la levée de ce campement sous peine d'une évacuation de force par la police.
Après cette soudaine intervention policière, des milliers de Turcs sont descendus dans les rues de plusieurs quartiers d'Istanbul pour ériger des barricades à l'aide de barrières métalliques, de pavés et de panneaux publicitaires, tout en allumant des feux. Certains scandaient "Tayyip, démission".
Les manifestants s'opposaient initialement à la construction dans le parc Gezi d'un ensemble immobilier imitant des bâtiments militaires de l'époque ottomane. À la suite d'une intervention policière le 31 mai sur la place Taksim, leur mouvement s'est transformé en contestation généralisée du gouvernement, accusé de remettre en cause les fondements laïques de la Turquie et de vouloir imposer un carcan religieux à la société.
Turquie : manifestation de force d'Erdogan à Istanbul
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2013/06/16/001-manifestations-istanbul-turquie.shtml
Le calme est progressivement revenu en fin de nuit et les rues d'Istanbul étaient en grande partie paisibles dimanche matin, même si quelques groupes de manifestants continuaient de défier la police.
Des heurts ont toutefois éclaté dimanche dans des quartiers stambouliotes jusqu'ici en grande partie épargnés par les violences. Des manifestants ont ainsi allumé des feux et dépavé un secteur proche du pont de Galata qui mène au quartier historique de Sultanahmet, très prisé des touristes.
A Ankara, les forces de l'ordre ont tiré dimanche des grenades lacrymogènes pour disperser des centaines de manifestants bloquant les rues du quartier de Kizilay, a rapporté un journaliste de Reuters.
Le gouvernement affirme que les contestataires sont manipulés par des organisations clandestines désireuses de semer le chaos en Turquie.
Gezi Park Evacuated, Istanbul and Turkey Explode
http://www.globalresearch.ca/gezi-park-evacuated-istanbul-and-turkey-explode/5339340?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=gezi-park-evacuated-istanbul-and-turkey-explode
Deux syndicats, la Confédération syndicale des salariés du secteur public (Kesk) et la Confédération des syndicats révolutionnaires (Disk), ont décrété une journée de grève générale lundi en réaction à l'intervention de la police dans le parc Gezi.
Trois autres organisations représentant des médecins, des ingénieurs et des dentistes vont participer à ce mouvement, ont annoncé ces deux syndicats.
Les manifestants s'opposaient initialement à la construction dans le parc Gezi d'un ensemble immobilier imitant des casernes de l'époque ottomane. A la suite d'une intervention policière le 31 mai sur la place Taksim, leur mouvement s'est transformé en contestation généralisée du gouvernement, accusé de remettre en cause les fondements laïques de la Turquie et de vouloir imposer un carcan religieux à la société.
Ces troubles ont terni l'image d'une Turquie démocratique et ouverte à l'économie de marché que l'AKP s'emploie à donner au monde depuis une décennie. Ils ont fait quatre morts et environ 5.000 blessés, selon l'Association médicale de Turquie.
Avec les bureaux de Reuters à Istanbul et Ankara; Bertrand Boucey et Jean-Loup Fiévet pour le service français
Source de l'article
Démonstration de force d'Erdogan à Istanbul
http://tempsreel.nouvelobs.com/topnews/20130616.REU6424/demonstration-de-force-d-erdogan-a-istanbul.html
Bien Amicalement.
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