Un nouveau rideau de fer entre la Russie et l’Occident...
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Un nouveau rideau de fer entre la Russie et l’Occident...
Un nouveau rideau de fer entre la Russie et l’Occident...
Avec une étonnante unanimité, les dirigeants de l’OTAN feignent d’être surpris
par des événements qu’ils avaient planifiés des mois à l’avance
~ Comment l’Otan absorbe progressivement l’Ukraine (Rick Rozoff via Réseau Voltaire)~
~ Le président Obama condamne fermement les « sombres manœuvres » de la Russie (Laurent Lagneau, Zone Militaire) ~
~ Ukraine : L’Europe récoltera les fruits de la vanité américaine (Grigori Milenine via Chaos Controlé) ~
~ A global elite gathering in the Crimea (A.O., The Economist) ~
~ La nouvelle stratégie des contre-révolutions... (Le Dormeur doit se Réveiller) ~
~ The New McCarthyism (Mike Rivero, What Really Happened) ~
~ La Russie va renforcer la Flotte de la mer Noire (Laurent Lagneau, Zone Militaire) ~
~ Le coordinateur pour la coopération sociétale avec la Russie, l'Asie... (Missions Allemandes en France) ~
~ Ceux qui ont saboté le gazoduc South Stream (Manlio Dinucci via Mondialisation) ~
Source originale de l'article : Tightening the U.S. Grip on Western Europe, Washington’s Iron Curtain in Ukraine (Counterpunch)
Avec une étonnante unanimité, les dirigeants de l’OTAN feignent d’être surpris
par des événements qu’ils avaient planifiés des mois à l’avance
~ Comment l’Otan absorbe progressivement l’Ukraine (Rick Rozoff via Réseau Voltaire)~
Les dirigeants de l’OTAN sont actuellement en train de se livrer à une mascarade en Europe qui vise à ériger un nouveau rideau de fer entre la Russie et l’Occident. Des événements qu’ils ont délibérément déclenchés sont présentés comme une « agression russe » soudaine, imprévue et injustifiée. Les États-Unis et l’Union européenne se sont lancés dans une provocation agressive en Ukraine dont ils savaient qu’elle forcerait la Russie à réagir de manière défensive, d’une façon ou d’une autre. Ils ne pouvaient pas savoir exactement comment le président russe Vladimir Poutine réagirait lorsqu’il verrait que les États-Unis étaient en train de manipuler les conflits politiques en Ukraine pour installer un gouvernement pro-occidental décidé à rejoindre l’OTAN. Il ne s’agissait pas d’une simple question de « sphère d’influence » dans le « voisinage immédiat » de la Russie, mais d’une question de vie ou de mort pour la marine russe, ainsi que d’une grave menace à sa sécurité nationale sur ses frontières. Un piège a ainsi été tendu à Poutine. Quoi qu’il fasse, il serait perdant. Soit il ne réagirait pas assez, et trahirait les intérêts nationaux fondamentaux de la Russie, en permettant à l’OTAN de positionner ses forces hostiles dans une position d’attaque idéale. Soit il réagirait de manière excessive, en envoyant des forces russes envahir l’Ukraine. L’Occident y était préparé, prêt à hurler que Poutine était « le nouvel Hitler », sur le point d’envahir une pauvre Europe sans défense qui ne pouvait être sauvée (une fois de plus) que par ces généreux Américains.
~ Le président Obama condamne fermement les « sombres manœuvres » de la Russie (Laurent Lagneau, Zone Militaire) ~
En réalité, la réponse défensive russe était une solution intermédiaire très raisonnable. Grâce au fait que l’écrasante majorité des habitants de la Crimée se sentait Russe, ayant été des citoyens russes jusqu’à ce que Khrouchtchev attribue de façon frivole ce territoire à l’Ukraine en 1954, une solution pacifique et démocratique fut trouvée. Les Criméens ont voté pour leur retour à la Russie lors d’un référendum qui était parfaitement légal selon le droit international, mais en violation de la Constitution de l’Ukraine, laquelle était alors en lambeaux, ayant juste été violée par le renversement du président dûment élu du pays, Victor Ianoukovitch, renversement facilité par des milices violentes. Le changement de statut de la Crimée a été obtenu sans effusion de sang, par les urnes. Néanmoins, les cris d’indignation de l’Ouest furent tout aussi hystériques et agressifs que si Poutine avait réagi de façon excessive et soumis Ukraine à une campagne de bombardement à l’américaine, ou avait carrément envahi le pays, chose qu’on attendait peut-être de sa part. Le Secrétaire d’Etat américain John Kerry a dirigé le chœur d’indignation des bien-pensants en accusant la Russie de choses dont son propre gouvernement est coutumier. « On ne peut pas envahir un autre pays sous un prétexte bidon pour faire valoir ses intérêts. Il s’agit d’un acte d’agression sous des prétextes montés de toutes pièces », pontifia Kerry. « C’est vraiment un comportement du 19e siècle au 21e siècle ». Au lieu de rire face à cette hypocrisie, les médias, politiciens et commentateurs américains ont repris avec zèle le thème de l’agression expansionniste inacceptable de Poutine. Les Européens, obéissants, leur ont faiblement fait écho.
~ Ukraine : L’Europe récoltera les fruits de la vanité américaine (Grigori Milenine via Chaos Controlé) ~
En septembre 2013, l’un des plus riches oligarques de l’Ukraine, Viktor Pinchuk, finança une conférence stratégique d’élites sur l’avenir de l’Ukraine qui s’est déroulée dans le même Palais à Yalta, en Crimée, où Roosevelt, Staline et Churchill s’étaient réunis pour décider de l’avenir de l’Europe en 1945. Parmi les médias spécialisés qui rendaient compte de cette conférence, largement ignorée par les médias de masse, The Economist, écrivit de cette « démonstration de diplomatie féroce » que : « L’avenir de l’Ukraine, un pays de 48 millions d’habitants, et de l’Europe se décidait en temps réel. » Parmi les participants se trouvaient Bill et Hillary Clinton, l’ancien chef de la CIA le général David Petraeus, l’ancien secrétaire américain au Trésor, Lawrence Summers, l’ancien président de la Banque mondiale, Robert Zoellick, le ministre suédois des Affaires étrangères Carl Bildt, Shimon Peres, Tony Blair, Gerhard Schröder, Dominique Strauss-Kahn, Mario Monti, le président lituanien Dalia Grybauskaite, l’influent ministre des Affaires étrangères polonais, Radek Sikorski. Tant le président Viktor Ianoukovitch, renversé cinq mois plus tard, que son successeur récemment élu Petro Porochenko étaient présents. L’ancien secrétaire à l’énergie américain, Bill Richardson était là pour parler de la révolution du gaz de schiste que les États-Unis espèrent utiliser pour remplacer les réserves de gaz naturel de la Russie et ainsi affaiblir cette dernière. Le centre de la discussion portait sur « l’Accord de libre-échange approfondi et complet » (ALEAC) entre l’Ukraine et l’Union européenne, et la perspective de l’intégration de l’Ukraine à l’Occident. Le ton général était euphorique devant la perspective de briser les liens de l’Ukraine avec la Russie en faveur de l’Occident.
~ A global elite gathering in the Crimea (A.O., The Economist) ~
Une conspiration contre la Russie ? Pas du tout. Contrairement à Bilderberg, les délibérations ici n’étaient pas tenues secrètes. Face à plus d’une dizaine de personnalités américaines de haut niveau et un large échantillon de l’élite politique européenne se trouvait un conseiller de Poutine nommé Sergueï Glaziev, qui a clairement explicité la position de la Russie. Glazyev a introduit une dose de réalisme politique et économique dans la conférence. Forbes a rendu compte à l’époque de la « différence frappante » entre les points de vue russes et occidentaux « non pas sur l’opportunité de l’intégration de l’Ukraine avec l’UE, mais plutôt sur son impact probable. » Contrairement à l’euphorie de l’Ouest, le point de vue russe était fondé sur des « critiques économiques très précises et pointues » sur l’impact de l’accord sur l’économie de l’Ukraine, en notant que l’Ukraine souffrait d’un énorme déficit extérieur, financé par des emprunts à l’étranger, et que l’augmentation substantielle d’importations de l’Occident qui résulterait de l’accord ne pouvait que faire gonfler le déficit. L’Ukraine « soit se retrouvera en cessation de paiements, soit devra être renflouée par un important plan de sauvetage ». Le journaliste de Forbes a conclu que « la position de la Russie est beaucoup plus proche de la vérité que les belles paroles émanant de Bruxelles et de Kiev. »
Quant à l’impact politique, Glazyev a souligné que la minorité russophone dans l’Est de l’Ukraine pourrait être incitée à diviser le pays en signe de protestation contre la rupture des liens avec la Russie, et que la Russie serait légalement en droit de les soutenir, selon le Times de Londres. En bref, lors de la planification de l’intégration de l’Ukraine dans la sphère occidentale, les dirigeants occidentaux étaient parfaitement conscients que cette initiative entraînerait de sérieux problèmes avec les Ukrainiens russophones, et avec la Russie elle-même. Plutôt que de chercher à trouver un compromis, les dirigeants occidentaux ont décidé d’aller de l’avant et de condamner la Russie pour tout ce qui pouvait mal tourner. La première chose qui a mal tourné fut la reculade de M. Ianoukovitch devant la perspective d’un effondrement économique qui serait impliqué par l’accord commercial avec l’Union européenne. Il a repoussé la signature, dans l’espoir d’obtenir de meilleures conditions. Puisque rien de tout cela n’avait été expliqué clairement à la population ukrainienne, des protestations indignées s’ensuivirent, qui ont été rapidement exploitées par les États-Unis... contre la Russie.
Quant à l’impact politique, Glazyev a souligné que la minorité russophone dans l’Est de l’Ukraine pourrait être incitée à diviser le pays en signe de protestation contre la rupture des liens avec la Russie, et que la Russie serait légalement en droit de les soutenir, selon le Times de Londres. En bref, lors de la planification de l’intégration de l’Ukraine dans la sphère occidentale, les dirigeants occidentaux étaient parfaitement conscients que cette initiative entraînerait de sérieux problèmes avec les Ukrainiens russophones, et avec la Russie elle-même. Plutôt que de chercher à trouver un compromis, les dirigeants occidentaux ont décidé d’aller de l’avant et de condamner la Russie pour tout ce qui pouvait mal tourner. La première chose qui a mal tourné fut la reculade de M. Ianoukovitch devant la perspective d’un effondrement économique qui serait impliqué par l’accord commercial avec l’Union européenne. Il a repoussé la signature, dans l’espoir d’obtenir de meilleures conditions. Puisque rien de tout cela n’avait été expliqué clairement à la population ukrainienne, des protestations indignées s’ensuivirent, qui ont été rapidement exploitées par les États-Unis... contre la Russie.
~ La nouvelle stratégie des contre-révolutions... (Le Dormeur doit se Réveiller) ~
L’Ukraine, un terme qui signifie frontière, est un pays sans frontières historiques clairement définies qui a été étendu à la fois trop à l’Est et trop à l’Ouest. L’Union soviétique était responsable de cette situation, mais l’Union soviétique n’existe plus, et le résultat est un pays sans identité unifiée et qui pose problème pour lui-même et pour ses voisins. Il a été étendu trop à l’Est, en intégrant un territoire qui pourrait tout aussi bien appartenir à la Russie, dans le cadre d’une politique générale visant à distinguer l’URSS de l’empire tsariste, par l’élargissement de l’Ukraine au détriment de sa composante russe et pour démontrer ainsi que l’Union soviétique était vraiment une union entre des républiques socialistes égales. Tant que toute l’Union soviétique était gérée par une direction communiste, ces frontières n’avaient pas trop d’importance. Le territoire de l’Ukraine a été étendu trop à l’Ouest à la fin de la Seconde Guerre mondiale. L’Union soviétique victorieuse a déplacé la frontière de l’Ukraine pour y inclure les régions de l’Ouest, dominées par la ville diversement nommée Lviv, Lwow, Lemberg ou Lvov, selon qu’elle appartenait à la Lituanie, la Pologne, l’Empire des Habsbourg ou l’URSS, régions qui sont devenues un foyer de sentiments anti-russes. Cela fut sans doute conçu comme une mesure défensive, pour neutraliser des éléments hostiles, mais cela a créé cette nation fondamentalement divisée qui constitue aujourd’hui une mare d’eaux troubles parfaite pour des puissances hostiles qui veulent venir y pêcher.
L’article de Forbes précité soulignait que : « Au cours de la majeure partie des cinq dernières années, l’Ukraine jouait à un double jeu, en racontant à l’UE qu’elle était intéressée par la signature de l’ALEAC tout en racontant aux Russes qu’elle était intéressée à se joindre à l’union douanière ». Soit Ianoukovitch n’arrivait pas à se décider, soit il essayait d’obtenir le maximum de chaque côté, en faisant monter les enchères.Quoi qu’il en soit, il n’a jamais été « l’homme de Moscou », et sa chute doit beaucoup sans doute au fait qu’il a joué sur deux registres opposés, un jeu dangereux. On peut néanmoins affirmer qu’il fallait quelque chose qui jusqu’à présent semblait faire totalement défaut en Ukraine : une direction reconnaissant la nature divisée du pays et œuvrant avec diplomatie pour trouver une solution capable de satisfaire les populations locales et leurs liens historiques avec l’Occident catholique et la Russie. En bref, l’Ukraine pourrait être un pont entre l’Orient et l’Occident, ce qui, d’ailleurs, était précisément la position russe. La position de la Russie n’a pas été de diviser l’Ukraine, encore moins de la conquérir, mais de faciliter son rôle de pont. Cela impliquerait un degré de fédéralisme, d’administration locale, qui, jusqu’ici, fait entièrement défaut dans ce pays, avec les gouverneurs locaux non pas élus mais nommés par le gouvernement central à Kiev. Une Ukraine fédérale pourrait à la fois développer des relations avec l’UE et maintenir ses relations économiques vitales (et rentables) avec la Russie. Mais un tel arrangement nécessiterait que l’Occident soit prêt à coopérer avec la Russie. Les États-Unis ont ouvertement opposé leur veto à cette possibilité, préférant exploiter la crise afin de marquer au fer rouge la Russie comme étant « l’ennemi ».
L’article de Forbes précité soulignait que : « Au cours de la majeure partie des cinq dernières années, l’Ukraine jouait à un double jeu, en racontant à l’UE qu’elle était intéressée par la signature de l’ALEAC tout en racontant aux Russes qu’elle était intéressée à se joindre à l’union douanière ». Soit Ianoukovitch n’arrivait pas à se décider, soit il essayait d’obtenir le maximum de chaque côté, en faisant monter les enchères.
~ The New McCarthyism (Mike Rivero, What Really Happened) ~
La politique étatsunienne, déjà évidente lors de la réunion de septembre 2013 à Yalta, a été mise en œuvre sur le terrain par Victoria Nuland, ancienne conseillère de Dick Cheney, vice-ambassadrice à l’OTAN, porte-parole de Hillary Clinton et épouse du théoricien néo-conservateur Robert Kagan. Son rôle de premier plan dans les événements en Ukraine prouve que l’influence des néo-conservateurs au Département d’État, établie sous Bush II, a été maintenue par Obama, dont la seule contribution visible au changement de la politique étrangère a été la présence d’un homme d’origine africaine à la présidence, présence calculée pour démontrer au monde entier les vertus multiculturelles des États-Unis. Comme la plupart des présidents récents, Obama est là en tant que vendeur temporaire des politiques formulées et exécutées par d’autres. Comme Victoria Nuland s’en est vantée à Washington, depuis la dissolution de l’Union soviétique en 1991, les États-Unis ont dépensé cinq milliards de dollars pour gagner de l’influence politique en Ukraine (c’est ce qu’on appelle « la promotion de la démocratie »). Cet investissement n’est pas « pour le pétrole », ni pour obtenir un avantage économique immédiat. Les principaux motifs en sont géopolitiques, parce que l’Ukraine est le talon d’Achille de la Russie, le territoire ayant le plus grand potentiel pour causer des ennuis à la Russie.
Ce qui a attiré l’attention du public sur le rôle de Victoria Nuland dans la crise ukrainienne fut son emploi d’un vilain mot, lorsqu’elle dit à l’ambassadeur des États-Unis, « Fuck the UE ». Mais l’agitation autour de son mauvais langage a voilé ses mauvaises intentions. La question était de savoir qui allait arracher le pouvoir des mains du président élu Viktor Ianoukovitch. Le choix de la chancelière allemande Angela Merkel portait sur l’ancien boxeur Vitaly Klitschko. La rebuffade grossière de Nuland signifiait que c’étaient les États-Unis, et non pas l’Allemagne ni l’Union européenne, qui allaient choisir le prochain chef, et ce ne serait pas Klitschko, mais « Yats ». Et en effet ce fut Yats, Arseni Iatseniouk, un technocrate de seconde zone soutenu par les États-Unis et connu pour son enthousiasme pour les politiques d’austérité du FMI et pour l’adhésion à l’OTAN, qui a obtenu le poste. Ce qui a abouti à la mise en place d’un gouvernement parrainé par les États-Unis, soutenu dans les rues par une milice fasciste avec peu de poids électoral mais beaucoup d’agressivité armée, qui a organisé l’élection du 25 mai, dont la zone russophone de l’est a été largement exclue. Le plan A du putsch de Victoria Nuland était probablement d’installer, et rapidement, un gouvernement à Kiev qui adhérerait à l’OTAN, permettant ainsi aux États-Unis de prendre possession de la base navale de la mer Noire, à Sébastopol en Crimée, base indispensable pour la Russie. La réintégration de la Crimée à la Russie fut un mouvement défensif nécessaire de Poutine pour l’empêcher.
Ce qui a attiré l’attention du public sur le rôle de Victoria Nuland dans la crise ukrainienne fut son emploi d’un vilain mot, lorsqu’elle dit à l’ambassadeur des États-Unis, « Fuck the UE ». Mais l’agitation autour de son mauvais langage a voilé ses mauvaises intentions. La question était de savoir qui allait arracher le pouvoir des mains du président élu Viktor Ianoukovitch. Le choix de la chancelière allemande Angela Merkel portait sur l’ancien boxeur Vitaly Klitschko. La rebuffade grossière de Nuland signifiait que c’étaient les États-Unis, et non pas l’Allemagne ni l’Union européenne, qui allaient choisir le prochain chef, et ce ne serait pas Klitschko, mais « Yats ». Et en effet ce fut Yats, Arseni Iatseniouk, un technocrate de seconde zone soutenu par les États-Unis et connu pour son enthousiasme pour les politiques d’austérité du FMI et pour l’adhésion à l’OTAN, qui a obtenu le poste. Ce qui a abouti à la mise en place d’un gouvernement parrainé par les États-Unis, soutenu dans les rues par une milice fasciste avec peu de poids électoral mais beaucoup d’agressivité armée, qui a organisé l’élection du 25 mai, dont la zone russophone de l’est a été largement exclue. Le plan A du putsch de Victoria Nuland était probablement d’installer, et rapidement, un gouvernement à Kiev qui adhérerait à l’OTAN, permettant ainsi aux États-Unis de prendre possession de la base navale de la mer Noire, à Sébastopol en Crimée, base indispensable pour la Russie. La réintégration de la Crimée à la Russie fut un mouvement défensif nécessaire de Poutine pour l’empêcher.
~ La Russie va renforcer la Flotte de la mer Noire (Laurent Lagneau, Zone Militaire) ~
Mais la tactique de Nuland était en fait un stratagème pour gagner sur tous les tableaux. Si la Russie ne réussissait pas à se défendre, elle risquait de perdre la totalité de sa flotte sud, une catastrophe nationale absolue. D’autre part, si la Russie réagissait, ce qui était le plus probable, les États-Unis remportaient une victoire politique, ce qui était peut-être l’objectif principal de Nuland. Le mouvement totalement défensif de Poutine fut dépeint par les grands médias occidentaux, en écho aux dirigeants politiques, comme une manifestation gratuite de « l’expansionnisme russe », que la machine de propagande compara à Hitler s’emparant de la Tchécoslovaquie et la Pologne. Ainsi, une provocation flagrante de l’Ouest, en exploitant la confusion politique ukrainienne contre une Russie fondamentalement sur la défensive, a réussi de manière surprenante à produire un changement total dans l’air du temps, changement artificiellement produit par les médias occidentaux. Soudain, on nous dit que « l’Occident épris de liberté » est confronté à la menace de « l’expansionnisme agressif russe ». Il y a trente ans, les dirigeants soviétiques ont cédé la boutique, en ayant l’illusion qu’un renoncement pacifique de leur part pourrait conduire à un partenariat amical avec l’Occident, et en particulier avec les États-Unis. Mais ceux qui aux États-Unis n’ont jamais voulu mettre fin à la guerre froide sont en train de prendre leur revanche. Peu importe le « communisme » ; si, au lieu de préconiser la dictature du prolétariat, le leader actuel de la Russie est tout simplement un peu vieux jeu, les médias occidentaux sauront en faire un monstre. Les États-Unis ont besoin d’un ennemi pour pouvoir en sauver le monde.
Mais tout d’abord, les États-Unis ont besoin de l’ennemi russe pour « sauver l’Europe », ce qui est une autre manière de dire « afin de continuer à dominer l’Europe ». Les décideurs à Washington semblaient inquiets que la focalisation d’Obama sur l’Asie et la négligence de l’Europe pourraient affaiblir le contrôle des États-Unis sur ses alliés de l’OTAN. Les élections du 25 Mai au Parlement européen ont révélé une grande désaffection à l’égard de l’Union européenne. Cette désaffection, notamment en France, est liée à une prise de conscience croissante que l’UE, loin d’être une alternative potentielle aux États-Unis, est en réalité un mécanisme qui verrouille les pays européens dans une mondialisation définie par les États-Unis, les soumettant au déclin économique et à la politique étrangère étatsunienne, y compris les guerres. L’Ukraine n’est pas la seule entité qui a été trop étendue. L’UE aussi. Avec 28 membres de différentes langues, cultures, histoires et mentalités, l’UE n’est pas en mesure de s’entendre sur une politique étrangère autre que celle imposée par Washington. L’extension de l’UE aux anciens satellites d’Europe de l’Est a totalement détruit toute possibilité de consensus profond entre les pays de la Communauté économique d’origine : France, Allemagne, Italie et les pays du Benelux. La Pologne et les pays baltes voient l’adhésion à l’UE comme utile, mais leurs cœurs sont en Amérique, où beaucoup de leurs dirigeants les plus influents ont été éduqués et formés. Washington est en mesure d’exploiter l’anti-communisme, les sentiments anti-russes et même la nostalgie pro-nazie de l’Europe du nord-est pour lancer la fausse alarme « les Russes arrivent ! » afin de gêner le partenariat économique grandissant entre l’ancienne UE, notamment l’Allemagne, et la Russie.
Mais tout d’abord, les États-Unis ont besoin de l’ennemi russe pour « sauver l’Europe », ce qui est une autre manière de dire « afin de continuer à dominer l’Europe ». Les décideurs à Washington semblaient inquiets que la focalisation d’Obama sur l’Asie et la négligence de l’Europe pourraient affaiblir le contrôle des États-Unis sur ses alliés de l’OTAN. Les élections du 25 Mai au Parlement européen ont révélé une grande désaffection à l’égard de l’Union européenne. Cette désaffection, notamment en France, est liée à une prise de conscience croissante que l’UE, loin d’être une alternative potentielle aux États-Unis, est en réalité un mécanisme qui verrouille les pays européens dans une mondialisation définie par les États-Unis, les soumettant au déclin économique et à la politique étrangère étatsunienne, y compris les guerres. L’Ukraine n’est pas la seule entité qui a été trop étendue. L’UE aussi. Avec 28 membres de différentes langues, cultures, histoires et mentalités, l’UE n’est pas en mesure de s’entendre sur une politique étrangère autre que celle imposée par Washington. L’extension de l’UE aux anciens satellites d’Europe de l’Est a totalement détruit toute possibilité de consensus profond entre les pays de la Communauté économique d’origine : France, Allemagne, Italie et les pays du Benelux. La Pologne et les pays baltes voient l’adhésion à l’UE comme utile, mais leurs cœurs sont en Amérique, où beaucoup de leurs dirigeants les plus influents ont été éduqués et formés. Washington est en mesure d’exploiter l’anti-communisme, les sentiments anti-russes et même la nostalgie pro-nazie de l’Europe du nord-est pour lancer la fausse alarme « les Russes arrivent ! » afin de gêner le partenariat économique grandissant entre l’ancienne UE, notamment l’Allemagne, et la Russie.
~ Le coordinateur pour la coopération sociétale avec la Russie, l'Asie... (Missions Allemandes en France) ~
La Russie n’est pas une menace. Mais pour les russophobes bruyants dans les Etats baltes, l’Ukraine occidentale et la Pologne, l’existence même de la Russie est une menace. Encouragée par les États-Unis et l’OTAN, cette hostilité endémique constitue la base politique pour un nouveau « rideau de fer » destiné à atteindre l’objectif énoncé en 1997 par Zbigniew Brzezinski dans Le grand échiquier : garder le continent eurasien divisé afin de perpétuer l’hégémonie mondiale des États-Unis. L’ancienne guerre froide a servi à cela, en cimentant la présence militaire des États-Unis et leur influence politique en Europe occidentale. Une nouvelle guerre froide peut empêcher l’influence américaine d’être diluée par de bonnes relations entre l’Europe occidentale et la Russie. Obama est venu en Europe en brandissant la promesse de « protéger » l’Europe, en installant des troupes dans des régions aussi proches que possible de la Russie, tout en ordonnant en même temps à la Russie de retirer ses propres troupes, sur son propre territoire, encore plus loin de l’Ukraine troublée. Cela semble destiné à humilier Poutine et à le priver de soutien politique chez lui, au moment où des protestations s’amplifient dans l’Est de l’Ukraine contre le leader russe, où on lui reproche d’avoir abandonné les habitants de cette région aux tueurs envoyés par Kiev. Pour resserrer l’emprise des États-Unis sur l’Europe, les États-Unis utilisent cette crise artificielle pour exiger que leurs alliés endettés dépensent encore plus pour la « défense », notamment par l’achat de systèmes d’armes américains. Bien que les États-Unis soient encore loin d’être en mesure de répondre aux besoins énergétiques de l’Europe avec leur gaz de schiste, cette perspective est saluée comme un substitut aux ventes de gaz naturel russe, stigmatisées comme un « moyen d’exercer une pression politique », pressions dont les hypothétiques ventes de gaz US seraient innocentes. Des pressions sont exercées sur la Bulgarie et même la Serbie pour bloquer la construction du gazoduc South Stream qui acheminera le gaz russe vers les Balkans et l’Europe du Sud.
~ Ceux qui ont saboté le gazoduc South Stream (Manlio Dinucci via Mondialisation) ~
Le 6 Juin, le soixante-dixième anniversaire du débarquement donne lieu en Normandie à une gigantesque célébration de la domination américaine, avec Obama menant le bal du gratin des dirigeants européens. Les derniers des vieux soldats et aviateurs survivants présents sont comme les fantômes d’une ère plus innocente lorsque les États-Unis n’étaient qu’au début de leur nouvelle carrière de maîtres du monde. Les survivants sont réels, mais le reste n’est que mascarade. La télévision française est noyée dans les larmes de jeunes villageois en Normandie qui ont appris que les États-Unis étaient une sorte d’Ange Gardien qui a envoyé ses garçons mourir sur les plages de Normandie par pur amour pour la France. Cette image idéalisée du passé est implicitement projetée sur l’avenir. En soixante-dix ans, la guerre froide, la narration de la propagande dominante et surtout Hollywood ont convaincu les Français, et la plupart des gens en Occident, que le Jour-J fut le point tournant qui a gagné la Seconde Guerre mondiale et sauvé l’Europe de l’Allemagne nazie. Vladimir Poutine est arrivé à la célébration, où il a été minutieusement ignoré par Obama, arbitre auto-proclamé de la vertu. Les Russes rendent hommage à l’opération Jour-J qui a libéré la France de l’occupation nazie, mais ils, et les historiens, savent ce que la majorité de l’Occident a oublié : que la Wehrmacht fut défaite de façon décisive non pas par le débarquement de Normandie, mais par l’Armée rouge. Si le gros des forces allemandes n’avait pas été enlisé dans une guerre déjà largement perdue sur le front de l’Est, personne ne célébrerait le jour J comme il l’est aujourd’hui. On entend dire que Poutine est « le meilleur joueur d’échecs », qui a remporté la première partie de la crise ukrainienne. Il a sans doute fait de son mieux, dans une crise qu’on lui a imposé. Mais les États-Unis ont des rangs entiers de pions que Poutine n’a pas. Et il ne s’agit pas uniquement d’un jeu d’échecs, mais d’un jeu d’échecs combiné avec du poker associé à la roulette russe. Les États-Unis sont prêts à prendre des risques que les dirigeants russes plus prudents préfèrent éviter ... aussi longtemps que possible.
Peut-être l’aspect le plus extraordinaire de la comédie actuelle est la servilité des « anciens » Européens. Ayant apparemment abandonné toute la sagesse européenne accumulée, apprise des guerres et des tragédies, et même inconscients de leurs propres intérêts, les dirigeants européens d’aujourd’hui montrent une obéissance qui suggère que la libération de 1945 était en fin de compte une conquête qui perdure. Est-ce que la présence en Normandie d’un dirigeant russe à la recherche de la paix peut faire une différence ? Il suffirait que les médias de masse disent la vérité, et que l’Europe produise des dirigeants raisonnablement sages et courageux, pour que toute la machine de guerre factice perde de son éclat, et que la vérité commence à percer. Une Europe en paix est toujours possible, mais pour combien de temps encore ?
Peut-être l’aspect le plus extraordinaire de la comédie actuelle est la servilité des « anciens » Européens. Ayant apparemment abandonné toute la sagesse européenne accumulée, apprise des guerres et des tragédies, et même inconscients de leurs propres intérêts, les dirigeants européens d’aujourd’hui montrent une obéissance qui suggère que la libération de 1945 était en fin de compte une conquête qui perdure. Est-ce que la présence en Normandie d’un dirigeant russe à la recherche de la paix peut faire une différence ? Il suffirait que les médias de masse disent la vérité, et que l’Europe produise des dirigeants raisonnablement sages et courageux, pour que toute la machine de guerre factice perde de son éclat, et que la vérité commence à percer. Une Europe en paix est toujours possible, mais pour combien de temps encore ?
Diana Johnstone
~ Traduction de VD pour le Grand Soir sous le regard attentif de l’auteure ~Source originale de l'article : Tightening the U.S. Grip on Western Europe, Washington’s Iron Curtain in Ukraine (Counterpunch)
Le traité OTAN-Russie serait-il devenu obsolète...
Le traité OTAN-Russie serait-il devenu obsolète...
L’OTAN a agi comme si le traité OTAN-Russie était de facto devenu caduque,
sans cependant créer de nouvelles bases en Europe, laissant la Pologne, la Roumanie et les Pays Baltes
avec leurs illusions. Elle a également décidé de financer l’Ukraine pour continuer sa guerre civile
dans le Donbass, en dépit de la signature d’un cessez-le feu à Minsk.
~ Misère de l’occidentalisme (Slobodan Despot via Les Crises.fr) ~
~ Les ententes et accords enfreints par l'Otan (Ilia Remeslo, Ria Novosti) ~
~ Les Etats-Unis et l’OTAN intensifient les préparatifs militaires contre la Russie (Niles Williamson, WSWS) ~
Les conclusions du sommet de l’OTAN au Pays de Galles (Réseau International)
L’OTAN a agi comme si le traité OTAN-Russie était de facto devenu caduque,
sans cependant créer de nouvelles bases en Europe, laissant la Pologne, la Roumanie et les Pays Baltes
avec leurs illusions. Elle a également décidé de financer l’Ukraine pour continuer sa guerre civile
dans le Donbass, en dépit de la signature d’un cessez-le feu à Minsk.
~ Misère de l’occidentalisme (Slobodan Despot via Les Crises.fr) ~
Deux décisions majeures ont été prises pendant le sommet de l’OTAN tenu du 4 au 5 Septembre 2014 au Pays de Galles. Le premier a été de soutenir la poursuite de l’opération militaire de l’armée ukrainienne contre les forces d’autodéfense dans les régions de Donetsk et de Lougansk, torpillant sciemment la trêve négociée avec succès à Minsk. À cet égard, les pays membres de l’OTAN ont décidé d’allouer 15 millions de dollars à l’armée ukrainienne. La deuxième décision était de rompre unilatéralement de facto le traité OTAN-Russie, tout en déclarant que le traité reste formellement en vigueur et que ce serait la Russie qui ne le respecterait pas. L’OTAN et la Russie ont créé un Conseil conjoint permanent OTAN-Russie, fondé sur un traité appelé « Acte Fondateur sur les Relations, la Coopération et la Sécurité Mutuelles entre l’OTAN et la Fédération de Russie », signé le 27 mai 1997 à Paris. Depuis lors, le Conseil conjoint permanent se réunit deux fois par an pour discuter des sujets et des problèmes de l’OTAN et de la Russie au niveau des ministres des Affaires étrangères et des ministres de la défense. Des consultations mensuelles ont lieu au niveau des ambassadeurs et des représentants permanents du conseil de l’Atlantique Nord.
Les composantes militaires du Conseil conjoint permanent ont établi des liaisons militaires à différents niveaux, sur une base réciproque. L’objet de cet accord est que, en temps de crise ou d’autres situations qui affectent la paix et la stabilité en Europe, les décisions du Conseil conjoint permanent OTAN-Russie jouent un rôle décisif. C’est le cas par exemple si l’un des membres du conseil perçoit une menace pour son intégrité territoriale, son indépendance politique et sa sécurité nationale. Un addendum à cet accord OTAN-Russie, réitérait les conditions signées en 1989 par le secrétaire d’État James Baker, selon lesquelles la Russie acceptait de retirer ses troupes de l’Allemagne de l’Est pour permettre la réunification allemande. Les Etats-Unis et l’OTAN s’engageaient de leur côté à ne jamais étendre leur influence, même d’un centimètre, à l’est de la Pologne, sur le « corridor sanitaire de la Russie » constitué par la Biélorussie, l’Ukraine, la Moldavie, la Géorgie, l’Arménie et l’Azerbaïdjan. La signature du traité de l’OTAN-Russie le 16 Décembre 1997 a ainsi rendu possible la signature du protocole d’adhésion de la Pologne, la République Tchèque et la Hongrie à l’OTAN. En 2004, toujours avec l’assentiment du Conseil Conjoint OTAN-Russie, l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie, la Slovénie, la Slovaquie, la Bulgarie et la Roumanie rejoignent l’OTAN à leur tour. Les derniers pays à intégrer l’Alliance furent l’Albanie et la Croatie, en 2009.
Les composantes militaires du Conseil conjoint permanent ont établi des liaisons militaires à différents niveaux, sur une base réciproque. L’objet de cet accord est que, en temps de crise ou d’autres situations qui affectent la paix et la stabilité en Europe, les décisions du Conseil conjoint permanent OTAN-Russie jouent un rôle décisif. C’est le cas par exemple si l’un des membres du conseil perçoit une menace pour son intégrité territoriale, son indépendance politique et sa sécurité nationale. Un addendum à cet accord OTAN-Russie, réitérait les conditions signées en 1989 par le secrétaire d’État James Baker, selon lesquelles la Russie acceptait de retirer ses troupes de l’Allemagne de l’Est pour permettre la réunification allemande. Les Etats-Unis et l’OTAN s’engageaient de leur côté à ne jamais étendre leur influence, même d’un centimètre, à l’est de la Pologne, sur le « corridor sanitaire de la Russie » constitué par la Biélorussie, l’Ukraine, la Moldavie, la Géorgie, l’Arménie et l’Azerbaïdjan. La signature du traité de l’OTAN-Russie le 16 Décembre 1997 a ainsi rendu possible la signature du protocole d’adhésion de la Pologne, la République Tchèque et la Hongrie à l’OTAN. En 2004, toujours avec l’assentiment du Conseil Conjoint OTAN-Russie, l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie, la Slovénie, la Slovaquie, la Bulgarie et la Roumanie rejoignent l’OTAN à leur tour. Les derniers pays à intégrer l’Alliance furent l’Albanie et la Croatie, en 2009.
~ Les ententes et accords enfreints par l'Otan (Ilia Remeslo, Ria Novosti) ~
La première tentative de violer le traité OTAN-Russie a eu lieu lors du sommet de l’OTAN en avril 2008, à Bucarest, lorsque l’OTAN a franchi la ligne, en mettant en discussion des candidatures « interdites » : l’Ukraine et la Géorgie. La deuxième violation grossière du traité a eu lieu avec le coup d’État déguisé sous le nom d’Euromaidan, par lequel les États-Unis et l’OTAN ont poursuivi la subordination politique de l’Ukraine avec, comme objectif final, l’utilisation de la région de Lougansk comme tremplin pour anéantir la force nucléaire russe. A partir de cette zone, les missiles balistiques de courte portée (700-900 km) SM-3 Bloc 1B peuvent atteindre les silos de missiles intercontinentaux russes situés au sud-est de Moscou. Il s’agit d’une réplique modernisée du missile balistique nucléaire de courte portée MGM-31A Pershing IA, déployé en Europe durant la guerre froide. Pour la Russie, l’annulation par l’OTAN du traité OTAN-Russie était simplement une confirmation d’une situation existante.
~ Les Etats-Unis et l’OTAN intensifient les préparatifs militaires contre la Russie (Niles Williamson, WSWS) ~
Malgré de nombreuses propositions plus ou moins farfelues de la Roumanie, de la Pologne et des Pays Baltes, ce sommet n’a pas pris de décision sur l’emplacement de nouvelles bases militaires de l’OTAN en Europe. Le fait est que la force militaire de l’OTAN est représentée surtout qualitativement mais aussi quantitativement, pour 75% par l’armée américaine. 20% de cette capacité est représentée par les anciens membres de l’OTAN dans l’ouest, le nord et le sud de l’Europe et le Canada. Seulement 5% des forces de combat de l’Alliance concernent les membres nouvellement admis, depuis 1989 dans l’OTAN, c’est-à-dire les républiques issues de l’ex-URSS et le d’autres anciens pays communistes. Sans les Etats-Unis, les armées de l’OTAN ressemblent à des vermisseaux face aux forces nucléaires stratégiques russes. La décision de financer la construction de supposées bases militaires supplémentaires de l’OTAN en Europe avec du matériel militaire, des munitions et des soldats, doit répondre à des intérêts américains, menée en parallèle avec l’action de l’USEUCOM-Europe, représentant l’armée américaine pour le théâtre d’action Européen. Aussi, la Roumanie, la Pologne et les Pays Baltes n’ont aucun mot à dire en la matière. Et parce que l’OTAN n’est pas seulement une alliance politico-militaire créée par les Etats-Unis, l’émergence évidente d’un monde multipolaire fait que son importance pour la politique étrangère et pour l’armée des États-Unis a énormément diminué en faveur d’autres alliances créés par les Américains dans d’autres parties du monde.
Valentin Vasilescu
Source de l'article : Les conclusions du sommet de l’OTAN au Pays de Galles (Réseau International)
La réunion de l’OTAN à Bruxelles accroît le danger de guerre contre la Russie...
La réunion de l’OTAN à Bruxelles
accroît le danger de guerre contre la Russie...
Les ministres de la Défense de l’OTAN se sont réunis mercredi 5 février
à Bruxelles afin de consolider l’alliance militaire contre la Russie,
augmentant ainsi le risque d’une confrontation militaire directe
entre puissances disposant de l’arme nucléaire...
~ Les ministres de la Défense conviennent de renforcer la défense de l’OTAN et d'établir une force « fer de lance » (Organisation du Traité de l'Atlantique Nord) ~
~ La situation en Ukraine est critique ; l'OTAN soutient les efforts de paix (Organisation du Traité de l'Atlantique Nord) ~
~ Ukraine: A Platform for US War with Russia (Stephen Lendman) ~
accroît le danger de guerre contre la Russie...
Les ministres de la Défense de l’OTAN se sont réunis mercredi 5 février
à Bruxelles afin de consolider l’alliance militaire contre la Russie,
augmentant ainsi le risque d’une confrontation militaire directe
entre puissances disposant de l’arme nucléaire...
~ Les ministres de la Défense conviennent de renforcer la défense de l’OTAN et d'établir une force « fer de lance » (Organisation du Traité de l'Atlantique Nord) ~
Un article paru dans l’édition dominicale du journal Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ), citant des sources de l’OTAN, fait état de plans visant à établir une présence permanente de l’Alliance atlantique en Europe de l’Est. De soi-disant « unités spéciales d’intégration » seront ainsi mises en place en Estonie, en Lituanie, en Lettonie, en Pologne, en Roumanie et en Bulgarie. On projette également de déployer de telles unités à une date ultérieure en Hongrie. Ces unités seront composées de 40 soldats chacune. Elles auront pour tâche de préparer des exercices militaires pour une nouvelle force de réaction rapide de l’OTAN et de coordonner les activités militaires en cas de situation urgente. L’Allemagne, qui prend cette année la direction de cette opération, a l’intention de déployer 25 soldats au total dans ces unités. Les troupes au sol de la force d’intervention rapide devraient se composer de quelque 5.000 soldats. L’objectif est de rendre les unités les plus flexibles de cette force d’intervention capables de parvenir à un nouvel endroit en l’espace de 48 heures. L’ensemble de la brigade sera entraîné et équipé pour être en mesure de se transporter vers un nouvel emplacement en une semaine. La direction de l’opération sera assurée par rotation annuelle entre les membres de l’OTAN.
Selon la FAZ, les ministres de la Défense de l’OTAN ont déjà décidé de l’équipement à prévoir durant la « phase test » qui devrait durer jusqu’au début de l’an prochain. A partir du mois d’avril, un bataillon de parachutistes allemand viendra compléter les unités américaines stationnées dans les Etats baltes depuis l’an dernier. Il y a deux semaines, la FAZ avait révélé que les ministres de la Défense de l’OTAN convoqueraient le Groupe des plans nucléaires (NPG) au début de la réunion du 5 février pour discuter« le scénario de menace nucléaire émanant de la Russie ces derniers mois. » Selon la FAZ, ceci ne sera pas, contrairement aux années précédentes, une réunion de routine. Une analyse de scénarios de menace préparée au quartier général de l’OTAN y sera présentée aux ministres de la Défense. Après quoi, ceux-ci devaient discuter « pour la première fois des conséquences d’une stratégie nucléaire de l’alliance. » Une session de consultation séparée est prévue avec la France qui n’est pas membre du NPG.
Selon la FAZ, les ministres de la Défense de l’OTAN ont déjà décidé de l’équipement à prévoir durant la « phase test » qui devrait durer jusqu’au début de l’an prochain. A partir du mois d’avril, un bataillon de parachutistes allemand viendra compléter les unités américaines stationnées dans les Etats baltes depuis l’an dernier. Il y a deux semaines, la FAZ avait révélé que les ministres de la Défense de l’OTAN convoqueraient le Groupe des plans nucléaires (NPG) au début de la réunion du 5 février pour discuter
Jens Stoltenberg a écrit:
(...) « Il est essentiel d'avoir une OTAN forte si nous voulons pouvoir parler à la Russie avec assurance. Une relation OTAN-Russie constructive serait bénéfique pour la communauté euro-atlantique ; et pour l'ordre international en général. Mais les règles internationales doivent être respectées, pas réécrites. Et certainement pas violées. » (...)
L’article du Times a suscité une opposition parmi des secteurs de l’élite européenne. La Süddeutsche Zeitung écrit qu’une décision de Washington d’équiper le régime de Kiev d’armes offensives serait considérée par la Russie comme l’équivalent d’une déclaration de guerre. Lors d’une visite en Hongrie, les responsables russes et la chancelière allemande Angela Merkel s’étaient exprimés contre une telle décision. Washington avait l’intention d’utiliser la réunion du 5 février pour forcer les Etats membres de l’Alliance atlantique à suivre cette trajectoire irresponsable et provocatrice. En début de semaine, Alexander Vershbow, ancien ambassadeur américain en Russie et actuel secrétaire général délégué de l’OTAN, a dit que l’« agression russe » en Ukraine « changeait les règles du jeu de la sécurité européenne. » Il a insisté sur la nécessité de déployer des troupes de la force d’intervention rapide en Europe de l’Est, d’élargir la portée de l’OTAN à l’Est et d’armer les forces armées ukrainiennes. Faisant référence à l’Ukraine, à la Géorgie et à la Moldavie, toutes d’anciennes républiques soviétiques, il a dit, « Plus elles sont stables et plus nous sommes sûrs. Et donc, aider l’Ukraine, la Géorgie et la Moldavie, à renforcer leurs forces militaires, à réformer leurs institutions et à moderniser leurs économies, n’est pas un acte de générosité, c’est dans notre intérêt stratégique fondamental. »
Il a ajouté, « l’OTAN y apporte sa contribution. Dans le but d’aider l’Ukraine, nous avons créé cinq fonds d’affectation pour fournir une assistance dans des domaines tels que le commandement et le contrôle, la logistique, la cyberdéfense et la médecine militaire. Nous envoyons des conseillers à Kiev et nous effectuerons des exercices avec les forces armées ukrainiennes. De plus, nous aiderons, d’une façon similaire, la Moldavie et la Géorgie à renforcer leurs capacités de défense et, dans le cas de la Géorgie, nous aidons à préparer son adhésion future à l’alliance. » A la fin de son discours, Vershbow a prévenu: « Cette fois-ci, après avoir choisi notre cap, nous devons y adhérer. Nous devons rester unis, nous devons rester fermes et alourdir le prix que la Russie devra payer pour son agression. » Entre-temps, les voix en faveur d’un armement de l’Ukraine se font plus fortes. Au micro de la radio Deutschlandfunk, Michael Gahler (Union chrétienne-démocrate, CDU), porte-parole de la sous-commission sécurité et défense du groupe du Parti populaire-européen au parlement européen, s’est exprimé en faveur d’un envoi d’armes à l’Ukraine. Wolfgang Ischinger, le président de la Conférence de Munich sur la sécurité, qui se tient ce week-end, a parlé dans le même sens. Lors d’une entrevue à la chaîne de télévision ZDF, il s’est déclaré en faveur de l’« annonce d’éventuelles livraisons d’armes » à l’Ukraine. « On a parfois besoin d’exercer une pression pour obtenir la paix, » a-t-il déclaré. S’il a dit que l’Allemagne ne devait pas envoyer d’armes, il a aussi dit pouvoir « s’imaginer que d’autres membres de l’alliance veuillent le faire. »
Il a ajouté, « l’OTAN y apporte sa contribution. Dans le but d’aider l’Ukraine, nous avons créé cinq fonds d’affectation pour fournir une assistance dans des domaines tels que le commandement et le contrôle, la logistique, la cyberdéfense et la médecine militaire. Nous envoyons des conseillers à Kiev et nous effectuerons des exercices avec les forces armées ukrainiennes. De plus, nous aiderons, d’une façon similaire, la Moldavie et la Géorgie à renforcer leurs capacités de défense et, dans le cas de la Géorgie, nous aidons à préparer son adhésion future à l’alliance. » A la fin de son discours, Vershbow a prévenu: « Cette fois-ci, après avoir choisi notre cap, nous devons y adhérer. Nous devons rester unis, nous devons rester fermes et alourdir le prix que la Russie devra payer pour son agression. » Entre-temps, les voix en faveur d’un armement de l’Ukraine se font plus fortes. Au micro de la radio Deutschlandfunk, Michael Gahler (Union chrétienne-démocrate, CDU), porte-parole de la sous-commission sécurité et défense du groupe du Parti populaire-européen au parlement européen, s’est exprimé en faveur d’un envoi d’armes à l’Ukraine. Wolfgang Ischinger, le président de la Conférence de Munich sur la sécurité, qui se tient ce week-end, a parlé dans le même sens. Lors d’une entrevue à la chaîne de télévision ZDF, il s’est déclaré en faveur de l’« annonce d’éventuelles livraisons d’armes » à l’Ukraine. « On a parfois besoin d’exercer une pression pour obtenir la paix, » a-t-il déclaré. S’il a dit que l’Allemagne ne devait pas envoyer d’armes, il a aussi dit pouvoir « s’imaginer que d’autres membres de l’alliance veuillent le faire. »
~ Ukraine: A Platform for US War with Russia (Stephen Lendman) ~
Le président ukrainien Petro Porochenko s’est rendu le 4 février à Kharkov, près de la frontière russe et proche de la région contestée. Son régime était arrivé au pouvoir il y a près d’un an suite à un coup d’Etat sous direction fasciste, soutenu par les Etats-Unis et l’Allemagne. Il mène depuis une guerre brutale contre la population de l’est de l’Ukraine. Il a dit à cette occasion, « nous aurons besoin d’armes létales et je suis sûr qu’il y aura des envois d’armes étrangères en Ukraine. » Il ajouta: « Je n’ai pas le moindre doute que les Etats-Unis et d’autres partenaires apporteront leur aide en armes létales pour que l’Ukraine puisse se défendre elle-même. » Porochenko participera à la Conférence de Munich sur la sécurité, aux côtés de vingt autres chefs d’Etat et de soixante ministres de la Défense et des Affaires étrangères. Il devait, jeudi 5 février, rencontrer le secrétaire d’Etat américain, John Kerry à Kiev.
Johannes Stern
Source de l'article : La réunion de l’OTAN à Bruxelles accroît le danger de guerre contre la Russie (WSWS)Johannes Stern
Re: Un nouveau rideau de fer entre la Russie et l’Occident...
Les doubles standards qui prévalaient durant la Guerre froide
sont-ils de retour ?...
Le Commandement américain en Europe (USEUCOM)
a publié une mise à jour de sa stratégie militaire.
Et devinez ce qui a été répertorié comme la première des six principales « priorités » :
« Empêcher une agression russe ! »
~ U.S. European Command leadership recently published an updated theater strategy (EUCOM)(Janvier 2016) ~
~ Le maccarthysme à l'oeuvre (Joseph Savès, Herodote) ~
~ Les opérations pour influencer la politique en Europe sont Made in USA (Wayne Masden, SCF via LSF)(Février 2016) ~
Pour un complément d'information (ou une relecture), veuillez visiter le lien suivant :
Les néo-conservateurs sont les personnes à surveiller de très, très près... (Robert Parry via FYI)(Mars 2014)
~ Le Pentagone quadruplera en 2017 ses dépenses en Europe face à « l'agression russe » (RT France)(Février 2016) ~
~ Bannière US sur l’Europe (Réseau Voltaire)(Février 2016) ~
Empêcher une agression russe ! Les Etats-Unis et l’OTAN en mode «Guerre froide» (RT France)(Février 2016)
via Les Crises.fr (Olivier Berruyer)
sont-ils de retour ?...
Le Commandement américain en Europe (USEUCOM)
a publié une mise à jour de sa stratégie militaire.
Et devinez ce qui a été répertorié comme la première des six principales « priorités » :
« Empêcher une agression russe ! »
~ U.S. European Command leadership recently published an updated theater strategy (EUCOM)(Janvier 2016) ~
On nous dit qu’une « agression russe menace les alliés et les partenaires de l’OTAN en Europe ». La Russie est accusée d’afficher un « mépris concernant la souveraineté de ses voisins en Europe » et de violer « de nombreux accords qui exigent que la Russie agisse dans le cadre du droit international ». « Les zones à l’est et au nord, la Russie provoque l’inquiétude la plus grande en raison de son comportement de plus en plus agressif… Comme cela a été démontré en Crimée et à l’Est de l’Ukraine, la Russie emploie une forme de guerre qui comprend des moyens conventionnels, irréguliers et asymétriques, dont la manipulation permanente des conflits politiques et idéologiques, afin de promouvoir l’instabilité et elle rejette une approche collaborative en matière de sécurité vis-à-vis de la communauté internationale ». Et il n’y a pas qu’en Europe que la Russie représente une menace. « L’ours » est à la chasse partout dans le monde ! « La Russie est à l’origine de défis constants pour nos alliés dans de nombreuses régions ; par conséquent, c’est un défi à l’échelle mondiale qui nécessite une réponse globale ».
~ Le maccarthysme à l'oeuvre (Joseph Savès, Herodote) ~
Le document rédigé sur 12 pages par le général Philippe M. Breedlove, le commandant de l’USAF, rappelle l’esprit des années 1950. Ce n’est pas étonnant, car la guerre de propagande menée en ce moment contre la Russie est aussi forte, et acharnée, qu’à l’époque du sénateur McCarthy. Une « Russie revancharde » est maintenant considérée comme le facteur le plus important « des changement négatifs les plus profonds concernant la sécurité européenne depuis la fin de la Guerre froide ». En tant qu’œuvre de fiction, cette mise à jour de la stratégie militaire devrait être candidate à tous les plus grands prix littéraires de 2016. Car en réalité, le « changement négatif le plus profond dans le domaine de la sécurité européenne depuis la fin de la Guerre froide » a été la Marche vers l’Est, inspirée par les néo-conservateurs. C’est Washington et sa politique agressive, et non pas Moscou, qui a fait de l’Europe, et du monde en général, un lieu moins sûr. En fait, remplacer le mot « Russie » par le mot « Etats-Unis » dans ce document aurait plus de sens.
Wayne Masden a écrit:
(...) Les manœuvres inquiétantes de Washington à l’égard de la démocratie européenne, qui visent à la fois des partis de droite et de gauche ramènent aux temps de la vieille Guerre froide, lorsque la CIA et le Bureau fédéral d’investigation étaient friands de listes de dangereux subversifs à l’étranger à qui des visas d’entrée aux États-Unis seraient systématiquement refusés parce qu’ils étaient soupçonnés d’être des communistes ou des Rouges. Ironie de l’affaire, c’est la CIA qui a une riche histoire de financement de partis politiques à l’étranger, en particulier en Europe, pour réaliser son programme. Un rapport de 2003 du Conseil de l’Europe, intitulé "Financing political parties and election campaigns - guidelines" déclare : « Non seulement des gouvernements étrangers […] mais aussi des agences de renseignement étrangères se sont engagés dans des activités de financement secrètes. Au cours de la Guerre froide, par exemple, la CIA était activement impliquée dans le financement d’organisations politiques anticommunistes ». (...)
Pour un complément d'information (ou une relecture), veuillez visiter le lien suivant :
Les néo-conservateurs sont les personnes à surveiller de très, très près... (Robert Parry via FYI)(Mars 2014)
Revenons en 1990. A cette époque, comme la Guerre froide était terminée, les progressistes étaient, à juste titre, enthousiastes au sujet des dénommés « dividendes de la paix ». L’argent investi dans les armes pourrait allait à des projets bien plus valorisant, comme les hôpitaux, les écoles et les bibliothèques publiques. Mais l’OTAN, à la différence du Pacte de Varsovie, n’a procédé à aucun désarmement ; au contraire, elle s’est étendue jusqu’aux frontière de la Russie. Les pays qui n’ont pas souhaité rejoindre le club de l’OTAN ont été frappés par des sanctions (Biélorussie), ou par des sanctions et des bombardements (Yougoslavie). En 1999, l’OTAN, qui a été fondée comme une alliance militaire défensive en 1949, n’a pas seulement violé le droit international en s’attaquant à la République Fédérale de Yougoslavie, mais a également contrevenu à l’Article 1 de sa propre charte qui indique : « Les parties s’engagent, comme il est écrit dans la Charte des Nations unies, à régler par des moyens pacifiques tout différend international dans lequel elles pourraient être impliquées, de telle manière que la paix et la sécurité internationales, ainsi que la justice, ne soient pas mises en danger, de même qu’à s’abstenir dans leurs relations internationales de recourir à la menace ou à l’emploi de la force de toute manière incompatible avec les buts des Nations unies ».
~ L'OTAN après la Guerre froide (La Documentation Française)(Décembre 2010) ~La Documentation Française a écrit:
(...) Avec la fin de la Guerre froide, l'OTAN semble être parvenue au terme de son histoire, après la réunification allemande en 1990 et la disparition du Pacte de Varsovie puis de l'Union soviétique elle-même en 1991. Le besoin d'une alliance militaire destinée à empêcher une agression contre l'Europe occidentale ne va plus de soi. Mais le maintien d'une présence stratégique américaine permanente en Europe est pourtant souhaitée de part et d'autre de l'Atlantique. Une forte coalition, renforcée par ceux des dirigeants civils et militaires américains qui pensent que l'OTAN est un canal essentiel de l'influence américaine en Europe, se constitue pour éviter un délitement de l'organisation. La bureaucratie civile et militaire otanienne aidant, la question de la poursuite d'une participation américaine à la sécurité européenne et celle de la préservation institutionnelle de l'OTAN. se trouvent confondues. Du côté européen, l'Allemagne voit dans la présence américaine le moyen de rassurer ses voisins quant aux conséquences de la réunification allemande sur leur sécurité. Les États les moins puissants estiment que la présence américaine offre une garantie contre la domination d'un ou de plusieurs grands partenaires européens. Du côté américain, face au danger de l'obsolescence politique de l'Alliance atlantique, la diplomatie réagit très rapidement : le discours du secrétaire d'État James Baker, prononcé à Berlin en décembre 1989, annonce clairement la politique qui sera effectivement menée par les États-Unis en Europe dans les années qui suivent. Il s'agit d'élargir doublement le rôle de l'OTAN, en lui donnant une portée géographique plus large, et en lui assignant une fonction générale de sécurité européenne au-delà de la défense territoriale. C'est le programme que l'OTAN met en œuvre à partir de 1990. (...)
Qu’est-ce que c’était que cette ligne dans le rapport de l’USEUCOM sur une violation de nombreux accords et du droit international ? Tout allait bien avec la Russie quand elle était d’accord avec tout cela, mais dès qu’elle s’est mise à défendre son point de vue et ses propres intérêts légitimes, la Guerre froide a recommencé. Comme l’a écrit mon collègue, l’auteur John Wight dans son récent article sur la diabolisation de Vladimir Poutine, « Toutes ces balivernes à propos de Poutine qui aurait des objectifs expansionnistes est une tentative de mettre un écran de fumée sur le programme expansionniste de l’Occident en Europe de l’Est qui a pour but d’instituer un cordon sanitaire autour de la Russie dans le prolongement de la stratégie de la Guerre froide ». Lorsque le gouvernement résolument pro-américain de Géorgie a attaqué l’Ossétie du Sud en août 2008 et que la Russie a répondu afin de protéger les citoyens russes ethniques, c’est la Russie qui a été présentée comme l’agresseur dans les médias néo-conservateurs.
Lorsque le gouvernement résolument pro-américain de Géorgie a attaqué l’Ossétie du Sud en août 2008 et que la Russie a répondu afin de protéger les citoyens russes ethniques, c’est la Russie qui a été présentée comme l’agresseur dans les médias néo-conservateurs. De la même façon, en Ukraine en 2014/15 lorsqu’une opération de « changement de régime » orchestrée par le département d’Etat américain et l’UE visant à renverser un gouvernement neutre et à le remplacer par un gouvernement résolument pro-américain, pro-européen et anti-russe. Ce qui s’est passé dans l’Est de l’Ukraine et en Crimée après le changement de régime à Kiev n’était pas une « agression » russe, mais une réponse à l’agression des Etats-Unis et de l’UE contre la Russie.
Lorsque le gouvernement résolument pro-américain de Géorgie a attaqué l’Ossétie du Sud en août 2008 et que la Russie a répondu afin de protéger les citoyens russes ethniques, c’est la Russie qui a été présentée comme l’agresseur dans les médias néo-conservateurs. De la même façon, en Ukraine en 2014/15 lorsqu’une opération de « changement de régime » orchestrée par le département d’Etat américain et l’UE visant à renverser un gouvernement neutre et à le remplacer par un gouvernement résolument pro-américain, pro-européen et anti-russe. Ce qui s’est passé dans l’Est de l’Ukraine et en Crimée après le changement de régime à Kiev n’était pas une « agression » russe, mais une réponse à l’agression des Etats-Unis et de l’UE contre la Russie.
~ Le Pentagone quadruplera en 2017 ses dépenses en Europe face à « l'agression russe » (RT France)(Février 2016) ~
Imaginez simplement la réaction des Etats-Unis, si la Russie avait financé et organisé un « changement de régime » contre un gouvernement démocratiquement élu au Canada, et si un ministre russe des Affaires étrangères et l’ambassadeur de Russie au Canada avaient été enregistrés en train de discuter des personnes qui devraient composer le nouveau gouvernement canadien pro-russe, comme l’ont fait Victoria Nuland et Geoffrey Pyatt dans le cas de l’Ukraine. Les doubles standards concernant les « intérêts nationaux » que fait ressortir mise à jour stratégique sont assez remarquables. « Historiquement, l’Europe est un territoire clef pour l’armée américaine et elle le restera », écrit le général Breedlove. On nous dit que « les bases, l’accès et la liberté de circulation que les alliés et les partenaires européens fournissent aux Etats-Unis sont essentiels pour la mission du département de la Défense américain, qui consiste à utiliser des forces à l’échelle mondiale afin de répondre aux éventuels besoins, de mener des opérations et de défendre les intérêts nationaux vitaux des Etats-Unis ».
Cependant, alors que les Etats-Unis peuvent prétendre qu’un continent qui est à des milliers de kilomètres de leurs frontières est un « territoire clef » et essentiel pour la défense de leurs intérêts nationaux, la Russie n’a aucun droit de répondre à un changement de régime organisé par les Américains tout près de chez elle. Une fois de plus, imaginez la fureur provoquée par la révélation d’un document militaire russe qualifiant l’Amérique centrale de « territoire clef pour l’armée russe… ». Comme le montre le document de Breedlove, les ambitions de USEUCOM vont au-delà des frontières de l’Europe. « Le Levant et la Méditerranée sont aussi des régions dans lesquelles USEUCOM sera pleinement engagée. L’une des missions essentielles de USEUCOM, c’est d’aider Israël à jouir de son droit intrinsèque à la légitime défense ». En évoquant la « menace que représente l’Iran et le Hezbollah », on nous dit que USEUCOM va poursuivre son étroite collaboration avec Tsahal afin de lui garantir « l’engagement américain à contribuer à sa défense et à préserver son avantage militaire qualitatif sur ses adversaires au milieu d’une transformation régionale rapide et incertaine ».
Mais bien évidemment, cette « défense » va nécessiter beaucoup de personnel et d’investissements. Breedlove s’inquiète que moins de 65 000 militaires « restent stationnés en permanence en Europe pour sécuriser et faire avancer les intérêts nationaux américains, du Groenland à la mer Caspienne et de l’océan Arctique au Levant ». Il prévient encore que « la présence réduite à l’avenir et la dégradation de l’état de préparation au sein des services réduisent la capacité des Etats-Unis de modeler l’environnement de façon positive ». Alors, allez-y, monsieur Obama, sortez le chéquier de la nation et payez pour les dépenses militaires afin de contrer la « menace » russe et d’aider les Etats-Unis à promouvoir ses intérêts nationaux « du Groenland à la mer Caspienne et de l’océan Arctique au Levant » ! C’est seulement avec des troupes supplémentaires que les Etats-Unis et ses alliés espèrent contrer la « menace russe ».
Cependant, alors que les Etats-Unis peuvent prétendre qu’un continent qui est à des milliers de kilomètres de leurs frontières est un « territoire clef » et essentiel pour la défense de leurs intérêts nationaux, la Russie n’a aucun droit de répondre à un changement de régime organisé par les Américains tout près de chez elle. Une fois de plus, imaginez la fureur provoquée par la révélation d’un document militaire russe qualifiant l’Amérique centrale de « territoire clef pour l’armée russe… ». Comme le montre le document de Breedlove, les ambitions de USEUCOM vont au-delà des frontières de l’Europe. « Le Levant et la Méditerranée sont aussi des régions dans lesquelles USEUCOM sera pleinement engagée. L’une des missions essentielles de USEUCOM, c’est d’aider Israël à jouir de son droit intrinsèque à la légitime défense ». En évoquant la « menace que représente l’Iran et le Hezbollah », on nous dit que USEUCOM va poursuivre son étroite collaboration avec Tsahal afin de lui garantir « l’engagement américain à contribuer à sa défense et à préserver son avantage militaire qualitatif sur ses adversaires au milieu d’une transformation régionale rapide et incertaine ».
Mais bien évidemment, cette « défense » va nécessiter beaucoup de personnel et d’investissements. Breedlove s’inquiète que moins de 65 000 militaires « restent stationnés en permanence en Europe pour sécuriser et faire avancer les intérêts nationaux américains, du Groenland à la mer Caspienne et de l’océan Arctique au Levant ». Il prévient encore que « la présence réduite à l’avenir et la dégradation de l’état de préparation au sein des services réduisent la capacité des Etats-Unis de modeler l’environnement de façon positive ». Alors, allez-y, monsieur Obama, sortez le chéquier de la nation et payez pour les dépenses militaires afin de contrer la « menace » russe et d’aider les Etats-Unis à promouvoir ses intérêts nationaux « du Groenland à la mer Caspienne et de l’océan Arctique au Levant » ! C’est seulement avec des troupes supplémentaires que les Etats-Unis et ses alliés espèrent contrer la « menace russe ».
Manlio Dinucci a écrit:
(...) Tout autre objectif. Immédiatement après la fin de la Guerre froide, en 1992, Washington soulignait la « fondamentale importance de préserver l’Otan comme canal de l’influence et de la participation états-uniennes dans les affaires européennes, en empêchant la création de dispositifs uniquement européens qui mineraient la structure de commandement de l’Alliance », à savoir celui des USA. Mission accomplie : 22 des 28 pays de l’UE, avec plus de 90 % de la population de l’Union, font aujourd’hui partie de l’Otan toujours sous commandement US, reconnue par l’UE comme « fondement de la défense collective ». Faisant pression sur les gouvernements de l’Est, liés davantage aux USA qu’à l’UE, Washington a rouvert le front oriental avec une nouvelle Guerre froide, brisant les liens économiques croissants Russie-UE dangereux pour les intérêts états-uniens. (...)
Reuters a révélé que l’OTAN cherchait également à lutter contre ce qu’on appelle « la militarisation de l’information » par le Kremlin. « L’OTAN et l’Union européenne sont tous les deux inquiets de la capacité de la Russie à utiliser la télévision et Internet pour faire passer ce qu’elles disent pour de la désinformation délibérée », rapporte Reuters. Apparemment, ce document de 23 pages a été produit par le comité militaire de l’OTAN pour faire face à ce problème. On cite un diplomate occidental qui aurait dit à propos des Russes : « Ils peuvent créer une réalité virtuelle qui est destinée à embrouiller et à atteindre certains objectifs ». Je n’ai pas encore vu de meilleure description des néoconservateurs occidentaux. Il n’est pas difficile de comprendre de quoi sont capables l’OTAN et l’USEUCOM.
Il fut un temps où l’engagement militaire américain en Europe était très bien accueilli, lorsque les États-Unis ont aidé à libérer le continent de l’occupation nazie en 1944/45. Contrairement à ce qui s’est passé après la Première Guerre mondiale, les Etats-Unis sont restés en Europe, ce qui était peut-être compréhensible à la lumière de ce qui s’était passé sur le continent au cours des années 1930. Dans le même temps, il n’y a aucun doute que la « menace soviétique » en Europe occidentale a été médiatisée pour justifier une présence militaire continue sur le continent. Aujourd’hui, quelque chose de très similaire est en train de se produire, à cette distinction près que « menace soviétique » d’alors a été remplacée par une « menace russe ». Mais il y a un problème : les gens ont besoin d’être persuadés qu’il y a effectivement une menace, surtout à une époque d’austérité, quand des réductions budgétaires sont effectuées dans des domaines importants. L’époque d’Internet, qui a donné aux gens l’accès à plus de sources d’information et la popularité croissante de chaînes telles que RT, qui poussent les gens à « oser questionner », ont rendu plus délicate la question de duper le public et celle de promouvoir des discours frauduleux.
Et puis, il y a l’héritage de l’Irak. Les mensonges flagrants racontés à propos de l’Irak et de ses soi-disant armes de destruction massive avant l’invasion illégale de 2003 n’ont pas été et ne seront pas oubliés. L’OTAN et le haut commandement militaire américain ne devraient pas accuser ce qu’ils appellent «la militarisation de l’information par le Kremlin» du fait que les gens en Europe n’avalent pas la dernière vague de propagande anti-russe. C’est George W. Bush et Tony Blair qu’ils devraient en rendre responsables.
Neil Clark
Source de l'article : Il fut un temps où l’engagement militaire américain en Europe était très bien accueilli, lorsque les États-Unis ont aidé à libérer le continent de l’occupation nazie en 1944/45. Contrairement à ce qui s’est passé après la Première Guerre mondiale, les Etats-Unis sont restés en Europe, ce qui était peut-être compréhensible à la lumière de ce qui s’était passé sur le continent au cours des années 1930. Dans le même temps, il n’y a aucun doute que la « menace soviétique » en Europe occidentale a été médiatisée pour justifier une présence militaire continue sur le continent. Aujourd’hui, quelque chose de très similaire est en train de se produire, à cette distinction près que « menace soviétique » d’alors a été remplacée par une « menace russe ». Mais il y a un problème : les gens ont besoin d’être persuadés qu’il y a effectivement une menace, surtout à une époque d’austérité, quand des réductions budgétaires sont effectuées dans des domaines importants. L’époque d’Internet, qui a donné aux gens l’accès à plus de sources d’information et la popularité croissante de chaînes telles que RT, qui poussent les gens à « oser questionner », ont rendu plus délicate la question de duper le public et celle de promouvoir des discours frauduleux.
Et puis, il y a l’héritage de l’Irak. Les mensonges flagrants racontés à propos de l’Irak et de ses soi-disant armes de destruction massive avant l’invasion illégale de 2003 n’ont pas été et ne seront pas oubliés. L’OTAN et le haut commandement militaire américain ne devraient pas accuser ce qu’ils appellent «la militarisation de l’information par le Kremlin» du fait que les gens en Europe n’avalent pas la dernière vague de propagande anti-russe. C’est George W. Bush et Tony Blair qu’ils devraient en rendre responsables.
Neil Clark
Empêcher une agression russe ! Les Etats-Unis et l’OTAN en mode «Guerre froide» (RT France)(Février 2016)
via Les Crises.fr (Olivier Berruyer)
Re: Un nouveau rideau de fer entre la Russie et l’Occident...
L’OTAN dit qu’elle pourrait avoir maintenant des raisons
d’attaquer la Russie...
Mardi 14 juin, l’OTAN a annoncé que si un pays membre de l’OTAN est victime
d’une cyber-attaque en provenance d’un pays non-OTAN comme la Russie ou la Chine,
alors l’article V de l’OTAN, dit de « défense collective », dispose que chaque
pays membre de l’OTAN doit se joindre au pays attaqué s’il décide de riposter...
~ Les cauchemars de Brzezinski... (Katehon via Le Saker Francophone)(Juin 2016) ~
~ Le décès de la Grande Nation Américaine (Chaîne YT de Golden Awaken)(Février 2012) ~
~ À Varsovie, ils préparent la guerre. Sortons de l'OTAN ! (Sortir de l'OTAN)(Mai 2016) ~
~ Des pirates informatiques russes ont lancé «une cyberattaque sophistiquée»... (Jean Marc Morandini)(Août 2015) ~
~ La prochaine « cyber-attaque du gouvernement russe »... (Moon of Alabama via Le Saker Francophone)(Juin 2016) ~
~ L’OTAN : un anaconda qui s’auto-cannibalise quand il a faim ? (Strategic Culture Foundation via Le Saker Francophone)(Juin 2016) ~
Source originale de l'article : NATO Says It Might Now Have Grounds to Attack Russia (The Saker)(Juin 2016)
d’attaquer la Russie...
Mardi 14 juin, l’OTAN a annoncé que si un pays membre de l’OTAN est victime
d’une cyber-attaque en provenance d’un pays non-OTAN comme la Russie ou la Chine,
alors l’article V de l’OTAN, dit de « défense collective », dispose que chaque
pays membre de l’OTAN doit se joindre au pays attaqué s’il décide de riposter...
Umberto Pascali a écrit:
(...) Brzezinski met en garde que cela signifierait un « chaos probablement mondial » (sic). Voilà pourquoi les États-Unis doivent découpler la Russie et la Chine, immédiatement; et transformer l’un des deux en partenaire. Mais (dilemme douloureux) qui devrait être l’ennemi et qui devrait être le partenaire? Zbig explique que l’élite américaine doit «contenir le moins prévisible mais potentiellement rivaliser avec le plus entreprenant…» (...) La dernière élucubration bâclée du stratège fossilisé contient également son appréciation de l’Europe et des Européens; ce qu’il pense d’eux, sans se soucier de le dire ouvertement. Alors apparemment, s’il est hésitant sur ce qu’il faut faire à l’échelle mondiale, Brzezinski n’a aucun doute sur les Européens. Ils sont totalement inoffensifs, sous contrôle, incapables de présenter un danger réel ou potentiel pour la domination anglo-américaine. Ils vont obéir aveuglément à chaque ordre contre leur souveraineté et leurs intérêts économiques de base; ils vont renforcer la cage de l’OTAN dans un élan masochiste; et ils seront progressivement et irréversiblement affaiblis vers l’insignifiance et le chaos, par les migrations bien organisées venant du Sud (connues sous le nom de «renaissance» dans le langage brzezinskien). (...)
La décision préliminaire pour cela a été prise il y a deux ans, après que la Crimée a abandonné l’Ukraine et rejoint la Russie, dont elle avait fait partie jusqu’à son transfert d’office à l’Ukraine par le dictateur soviétique Nikita Khrouchtchev en 1954. Cette décision avait été prise par l’OTAN en prévision de l’adhésion future de l’Ukraine à celle-ci, ce qui n’a toujours pas eu lieu. Cependant, ce n’est que maintenant que l’OTAN déclare la cyber-guerre comme assimilable à une véritable guerre et donc concernée par la disposition de « défense collective » du traité de l’OTAN. L’OTAN prétend maintenant que les pirates russes ayant copié les e-mails sur l’ordinateur personnel de Hillary Clinton, qui avait stocké des communications du Département d’État des États-Unis sur son ordinateur non protégé, se sont rendus coupables d’espionnage contre les États-Unis à partir du territoire russe, ce qui pourrait constituer une attaque russe contre les États-Unis d’Amérique, et entraînerait, si le président des États-Unis qualifiait l’acte d’invasion russe, le déclenchement de la clause de défense mutuelle de l’OTAN exigeant que toutes les nations de l’OTAN se joignent au gouvernement américain pour aller en guerre contre la Russie, si le gouvernement américain le décidait.
~ Le décès de la Grande Nation Américaine (Chaîne YT de Golden Awaken)(Février 2012) ~
~ À Varsovie, ils préparent la guerre. Sortons de l'OTAN ! (Sortir de l'OTAN)(Mai 2016) ~
L’OTAN avait produit en 2013 (avant le coup d’État en Ukraine) une vidéo de propagande alléguant que les cyberattaques par des pirates en Russie ou en Chine, qui compromettent la sécurité nationale US, pourraient déclencher une invasion par l’OTAN, si le président américain décide que la cyberattaque était un acte hostile du gouvernement russe ou chinois. Dans la vidéo, un expert britannique de sécurité nationale note que ce serait une « décision éminemment politique » de la part du président des États-Unis, qui ne peut être prise que par ce dernier en tant que seule autorité légale. L’OTAN, en produisant cette vidéo, a précisé que le dirigeant de toute nation membre de l’OTAN qui peut prétendre que sa nation a été « attaquée » par la Russie, peut engager une guerre de l’OTAN contre la Russie. Dans le cas qui nous occupe, ce serait le président américain Barack Obama. Cependant, cette vidéo a également déclaré que l’OTAN ne pouvait pas accepter automatiquement l’allégation d’un chef d’État qualifiant une cyber-attaque d’invasion, sauf si le pays qui est allégué avoir perpétré l’attaque l’a revendiquée, ou bien si la preuve est apportée qu’il en est à l’origine. Avec la nouvelle politique de l’OTAN, qui a été annoncé le 14 juin, dans lequel une cyber-attaque se qualifie automatiquement comme une guerre traditionnelle, une telle revendication ou la preuve de la culpabilité de la nation accusée pourrait ne plus être nécessaire. Mais cela a été laissé dans le vague dans les reportages publiés à ce sujet.
~ Des pirates informatiques russes ont lancé «une cyberattaque sophistiquée»... (Jean Marc Morandini)(Août 2015) ~
Moon of Alabama a écrit:
(...) Conclure à partir de ce qui a peut-être été piraté, que le pirate « doit donc avoir été la Russie », est complètement idiot. (...) La seule chose que l’on puisse déceler, dans un piratage de ce type, c’est le mode d’action, plus ou moins spécifique, d’un adversaire ou d’un autre. Mais n’importe qui peut imiter un tel mode d’action dès qu’il est connu. Voilà pourquoi on ne peut jamais être absolument certain de l’identité du pirate. Tous ceux qui disent le contraire mentent ou ne savent pas de quoi ils parlent. La Russie a nié avoir quoi que ce soit à voir avec ce piratage présumé. Cela n’a pas empêché le Washington Post de publier une liste de Cinq autres piratages que l’Occident a reliés à la Russie et dont aucun n’a sans doute le moindre lien avec la Russie. (...)
Dans le contexte de l’annonce de l’OTAN du 14 juin que la cyberguerre a le même statut que la guerre physique, Obama pourrait déclarer que les États-Unis ont été envahis par la Russie lorsque les e-mails du Département d’État de l’ancienne secrétaire américaine Hillary Clinton ont été copiés par quelqu’un en Russie. C’est un sujet brûlant maintenant entre la Russie et les États-Unis. Ainsi, par exemple, ce même 14 juin, Reuters titre : “Moscow denies Russian involvement in U.S. DNC hacking”, précisant que « la Russie a démenti mardi l’implication dans le piratage de la base de données du Comité national démocrate, dont les sources américaines ont dit qu’elle contenait toutes les recherches de l’opposition démocrate sur le candidat présidentiel républicain Donald Trump ».
Dans les temps anciens, l’espionnage était considéré comme faisant partie de la guerre, et, après la révélation des écoutes par les États-Unis des conversations téléphoniques de la chancelière allemande Angela Merkel, l’espionnage a été reconnu comme étant simplement une partie routinière de la diplomatie, au moins pour les États-Unis ; mais, maintenant, en vertu de la nouvelle politique de l’OTAN, elle pourrait être considérée comme étant équivalente à une invasion physique par une nation ennemie. Lors de la prochaine réunion du sommet de l’OTAN, les 8 et 9 juillet, qui se déroule dans le cadre des exercices militaires les plus importants depuis la Guerre Froide, sur et à proximité des frontières de la Russie, manœuvres appelées Atlantic Resolve, il pourrait être discuté des plans de l’OTAN pour une invasion de la Russie, afin d’aboutir à un consensus pour l’ensemble de l’alliance. Cependant, même si cela se produit, ce ne sera pas rendu public, parce que les plans de guerre ne le sont jamais.
Dans les temps anciens, l’espionnage était considéré comme faisant partie de la guerre, et, après la révélation des écoutes par les États-Unis des conversations téléphoniques de la chancelière allemande Angela Merkel, l’espionnage a été reconnu comme étant simplement une partie routinière de la diplomatie, au moins pour les États-Unis ; mais, maintenant, en vertu de la nouvelle politique de l’OTAN, elle pourrait être considérée comme étant équivalente à une invasion physique par une nation ennemie. Lors de la prochaine réunion du sommet de l’OTAN, les 8 et 9 juillet, qui se déroule dans le cadre des exercices militaires les plus importants depuis la Guerre Froide, sur et à proximité des frontières de la Russie, manœuvres appelées Atlantic Resolve, il pourrait être discuté des plans de l’OTAN pour une invasion de la Russie, afin d’aboutir à un consensus pour l’ensemble de l’alliance. Cependant, même si cela se produit, ce ne sera pas rendu public, parce que les plans de guerre ne le sont jamais.
Finian Cunningham a écrit:
(...) Avec suffisamment d’à-propos, l’opération Anaconda de l’OTAN se tortillait dans des problèmes logistiques, lors du début des opérations cette semaine. La mobilisation de 31 000 soldats et de plus de 3 000 véhicules de 24 pays, tous sur le territoire polonais, a créé la confusion dans l’accès aux routes, ponts et chemins de fer. (...) Comme cela a été récemment rapporté dans le Financial Times (Nato sets out plan to put troops on eastern flank), les membres européens de l’OTAN allouent maintenant beaucoup plus de leurs budgets nationaux à des dépenses militaires, après des années de déclin. Et ce, à un moment où leurs économies fragiles et leurs citoyens de plus en plus mécontents peuvent difficilement se le permettre. Ce revirement a été dirigé par les États-Unis. Un thème majeur de la politique étrangère de l’administration Obama a été de cajoler ses alliés européens pour qu’ils augmentent leurs engagements de dépenses à l’OTAN. (...) Cela expliquerait pourquoi les États-Unis ont de nouveau déclenché l’animosité envers la Russie, comme à l’époque de la guerre froide, présentant cette dernière comme une menace présumée pour la sécurité en Europe. La montée des tensions et la détérioration des relations avec la Russie ont joué directement dans l’agenda de Washington, pour pousser ses alliés européens à gonfler les dépenses militaires. (...)
L’origine de cette impasse entre les États-Unis et la Russie remonte aux promesses que l’Occident avait faites en 1990 au dernier dirigeant soviétique, Mikhaïl Gorbatchev, de ne pas étendre l’OTAN jusqu’aux frontières de la Russie, et aux violations subséquentes de ces promesses par l’Ouest, à plusieurs reprises. Gorbatchev a dissous l’Union soviétique et le Pacte de Varsovie sur la base de ces fausses assurances de la part des dirigeants occidentaux. Ainsi, la Russie est entourée aujourd’hui par ses ennemis, y compris les anciens pays du Pacte de Varsovie et même quelques anciennes régions de l’Union soviétique elle-même, comme l’Ukraine et les républiques baltes, qui abritent maintenant les forces de l’OTAN. Cette dernière interprète l’acceptation par la Russie de la volonté des Criméens d’abandonner l’Ukraine et de rejoindre la Russie après le coup d’État ukrainien de 2014, comme constituant la preuve d’une intention de la Russie d’envahir les pays de l’OTAN qui avait été autrefois partie de l’Union soviétique et du Pacte de Varsovie, tels que la Pologne, l’Estonie, la Lituanie et la Lettonie ; et ceci est la raison alléguée pour les grandes manœuvres militaires de l’opération Atlantic Resolve, et la forte augmentation des troupes américaines et d’armes dans ces pays aux frontières de la Russie.
Eric Zuesse
~ Traduit et édité par jj, relu par nadine pour le Saker Francophone ~Eric Zuesse
Source originale de l'article : NATO Says It Might Now Have Grounds to Attack Russia (The Saker)(Juin 2016)
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