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Ceux qui osent dénoncer les méthodes illégales du pouvoir...

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Message  Silver Wisdom Ven 2 Jan - 10:27

Ceux qui osent dénoncer les méthodes illégales du pouvoir...

À travers l’histoire de trois lanceurs d’alerte américains (whistleblowers),
ce reportage signé Arte illustre la férocité des États-Unis contre ceux qui osent
dénoncer les méthodes illégales du pouvoir...


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Pour avoir dénoncé mensonges et actes de torture, trois citoyens exemplaires sont devenus les ennemis de l’Amérique au moment où le Sénat américain publie un rapport accablant sur l’usage de la torture par la CIA contre des terroristes présumés. Dans le documentaire "Lanceurs d’alerte : coupables ou héros", James Spione illustre les pratiques édifiantes utilisées à leur encontre par l’administration des présidents George W. Bush et Barack Obama. Connaissez-vous John Kiriakou, Thomas Drake et Jesselyn Radack ? Certainement pas. Et pourtant, ces trois Américains ont pris d’énormes risques, au nom de leurs valeurs, pour révéler au monde les pratiques de leur nation dans sa « guerre contre le terrorisme ». Le premier travailla durant quinze ans pour la CIA ; il confirma l’utilisation de la torture par les agents américains. Le deuxième est un ancien de la NSA, la National Security Agency ; il révéla dès 2006 le nébuleux projet Trailblazer, un système de surveillance généralisée des télécommunications, une affaire Snowden avant l’heure. La troisième, aujourd’hui avocate du même Edward Snowden, occupa un poste important au département de la Justice ; elle dénonça en 2002 les conditions de détention de John Walker Lindh, un Américain affilié à al-Qaida, capturé lors de l’intervention en Afghanistan. Du jour au lendemain, Kiriakou, Drake et Radack virent leur existence bouleversée.

Ils étaient devenus des ennemis de l’Amérique pour avoir dénoncé « au nom de leurs valeurs » les pratiques illégales et les mensonges de l’administration américaine dans sa guerre contre le terrorisme. Par fidélité à l’idéal américain, ils se sont transformés en redoutables lanceurs d’alerte que la CIA a décidé de briser. Ainsi, John Kiriakou fut le premier, il y a dix ans, à confirmer l’usage de la torture par les services secrets américains et particulièrement le « waterboarding », simulation de noyade, pendant les interrogatoires, que le rapport du Sénat vient de pointer du doigt. Il évoque, notamment, le mensonge de la CIA à propos d’Abu Zubaydah, un Palestinien capturé au Pakistan et considéré comme un cadre d’Al-Qaida, qui a servi de cobaye pour les « techniques avancées d’interrogatoire » comme les dénommait la centrale de renseignement américaine.

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~ The Top Ten Torture Documents You Need to Read (The National Security Archive via Global Research) ~

De son côté, Thomas Drake révéla, dès 2006, le projet « Trailblazer », un système de surveillance généralisée des télécommunications, y compris des citoyens américains, contraire à la Constitution. Enfin, Jesselyn Radack dénonça en 2002 les conditions épouvantables de détention d’un Américain capturé par l’armée américaine en Afghanistan et accusé d’être affilié à Al-Qaida. James Spione a suivi ces trois lanceurs d'alerte pendant plusieurs mois tout en revenant sur la façon dont l'administration américaine s'est employée à détruire leur vie : licenciement, difficulté à retrouver du travail, ruine liée aux frais d'avocat, harcèlement par des agents du FBI, menaces envers la famille… John Kiriakou a connu pire. Il est derrière les barreaux depuis janvier 2013 après une condamnation à trente mois de prison. "Autrefois, les lanceurs d'alerte devaient choisir entre leur conscience et leur carrière, explique Jesselyn Radack. Aujourd'hui, ils risquent leur liberté... Et leur vie."

Le parallèle avec l'État orwellien, dépeint dans le roman dystopique 1984, s'avère inexorable. Il y a soixante-cinq ans, l'écrivain britannique prophétisait : "Aux moments de crise, ce n'est pas contre un ennemi extérieur qu'on lutte, mais toujours contre son propre corps." Aux États-Unis, la crise a pour origine les attentats du 11 septembre 2001. Depuis, parler est devenu un crime ; le secret, une norme. Place désormais à un régime sécuritaire symbolisé par l'utilisation de plus en plus fréquente de l'Espionage Act, une loi floue et liberticide datant de 1917. Dans toute l'histoire des États-Unis, seulement dix personnes furent inculpées pour avoir divulgué des informations confidentielles, en vertu de cet Espionage Act. Sept l'ont été sous la présidence d'Obama.


~ Lanceurs d’alerte coupables ou héros (Arté via la chaîne YT de blowfullvideo) ~
Si le lien venait à disparaître : Cliquez Ici

Sources utilisées pour ce billet :
Lanceurs d’alerte : coupables ou héros ? (Arté)
Les lanceurs d’alerte américains persécutés par la CIA (Daniel Psenny, Le Monde)

Documentaire vu sur le site de Mr Mondialisation

Silver Wisdom
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