Décodage du film « Contagion »
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Décodage du film « Contagion »
Décodage du film « Contagion »
Peu importe que vous ayez vu ou non le film (je ne sais même pas s’il est sorti en France), c’est son message qu’il est intéressant d’analyser, ce que fait très bien le site de Vigilant Citizen. Je ne pense pas que les français se laisseront prendre par la propagande du film, tout du moins autant que les naïfs et infantilisés américains.
Ceux qui auront eu le courage de le voir pourront-ils témoigner de leur ressenti ?
Pour info, on voit que la propagande a bien fonctionné en France, quand on lit cet article : http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/anne-jeanblanc/contagion-un-film-credible-pour-les-experts-francais-08-11-2011-1394165_57.php
‘Contagion’ ou comment les films-catastrophe "éduquent" les masses.
Par le site Vigilant Citizen
Traduit par Hélios du Bistro Bar Blog
Les films hollywoodiens sont présentés habituellement comme une forme de divertissement, mais leurs scénarios masquent souvent un agenda spécifique. Les »films-catastrophe », films de fin du monde au travers de diverses crises populaires, sont particulièrement intéressants car ils suivent tous la même formule de base et glorifient les mêmes entités. Dans cet article, nous verrons le film-catastrophe ‘Contagion’ et sa manière d’enseigner aux spectateurs à qui faire confiance ou non durant une crise.
« Rien ne se répand mieux que la peur »
La plupart des gens vont voir des films pour se distraire. Et bien, pour moi je peux dire qu’il n’y a absolument rien de distrayant dans Contagion. En fait, la seule différence entre ce film et les films éducatifs sponsorisés par l’état montrés dans les écoles est qu’avec Contagion vous devez payer pour être endoctriné…et pour voir Matt Damon. Pendant la guerre froide, on a montré à des étudiants comment apprendre à se mettre à couvert en cas d’attaque nucléaire. Contagion conditionne les masses à s’attendre à la loi martiale et à se précipiter d’eux-mêmes sur le premier vaccin disponible en cas de crise.
Mettant en scène de grandes stars comme Matt Damon, Laurence Fishburne, Jude Law et Gwyneth Paltrow (ainsi que Marion Cotillard, pour la distribution française, NdT), Contagion est un film à grand budget, mais également une promotion publicitaire spécifique nationale et des agences internationales tout en encourageant des comportements spécifiques de la part du public. Le scénario du film semble suivre la grande peur du H1N1 de 2009 qui a laissé dans l’incertitude sur le risque réel du virus. En fait, après des mois de nouvelles terrifiantes couronnés par une campagne de vaccination massive, une part importante de la population a conclu que la peur du H1N1 était grandement exagérée et a pensé qu’un vaccin n’était pas nécessaire.
À la suite de cette »crise », l’organisation mondiale de santé des Nations-Unies (connue aussi sous le nom d’OMS) a été sévèrement critiquée et même accusée de collusion avec Big Pharma pour la vente de vaccins. Les centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC) a vu aussi sa crédibilité ternie car des enquêtes ont révélé que l’agence avait trompé le public quant au nombre de cas réels de H1N1. Le résultat fut que ces deux agences ont eu besoin d’acrobaties de leur service de relations publiques pour restaurer leur crédibilité et flanquer la frousse au public. Voici où Contagion entre en scène.
Réalisé par Steven Soderbergh, Contagion a été produit avec l’active coopération du CDC, de l’OMS et d’autres organisations gouvernementales et sa fonction est claire : présenter un scénario catastrophe hyper réaliste pour justifier des campagnes de vaccination promues par ces agences tout en discréditant ceux qui les critiquent.
Rien dans le film ne fait allusion au fait que c’est une œuvre de fiction. Tout au contraire, tout dans Contagion est fait pour être le plus réaliste possible, en utilisant des lieux réels et des agences du gouvernement pour rendre l’histoire plausible – et pour effrayer autant que possible les masses. Comme le dit le slogan du film : »Rien ne se répand plus que la peur » et les gars, il essaie vraiment de le faire. Le message de ce film est : »Rien n’a été exagéré, et la prochaine fois qu’il y a une épidémie de virus, écoutez-nous…sinon vous mourrez ».
Le rôle des films-catastrophe
Les films-catastrophe sont souvent des films d’action à sensation qui se risquent dans une version des choses fascinante du style »Que se passerait-il si cela arrive ». Alors que certains sont très exagérés et à la limite du fantastique, d’autres, comme Contagion, accentuent le réalisme et les événements réels. Ces films tendent à toucher les foyers des spectateurs parce qu’ils les amènent à penser »ceci pourrait m’arriver ». Les films-catastrophe exploitent la peur latente que des événements récents ont causé au psychisme des masses, exploitant l’anxiété et le traumatisme causés pour créer une tension et une terreur chez les spectateurs. Puis l’aspect »agenda » de ces films enfonce le clou en proposant aux spectateurs le meilleur (et le seul) moyen pour résoudre ces problèmes. Des groupes particuliers et les agences jouent un rôle honorable, utile et digne de confiance pendant la période de crise, alors que d’autres sont dépeints comme des entraves et même des traîtres. Le drame qui s’ensuit devient une occasion de programmation prédictive, quand les étapes du film pour résoudre le problème apparaîtront ensuite normales aux masses si elle se produisent dans la vie réelle.
En même temps que la toute importance des autorités, les masses sont inévitablement présentées comme un troupeau d’idiots sujet à paniquer qu’on doit laisser à l’écart.
Quelle solution propose donc Contagion en cas d’épidémie de maladies mortelles ? La loi martiale et des vaccinations massives. Qu’arriverait-il si jamais une vraie maladie se déclarait ? La loi martiale et des vaccinations massives. Les masses remettraient-elles en question ce type de réponse drastique à une crise, qu’elle soit peut-être ou non nécessaire ? Non, parce que des centaines d’heures des médias ont préparé le terrain pour ce genre de situation. Regardons les principaux composants et messages trouvés dans Contagion.
La peur se répand plus vite que les microbes.
Le film démarre en montrant comment quelques personnes malades, en déplacement pour leur routine quotidienne, peuvent facilement contaminer des milliers de gens. Le sujet d’introduction est simple : un virus mortel peut se répandre autour du monde en quelques jours. Ce scénario terrifiant et pourtant réaliste est une manière très efficace d’accrocher l’audience et de causer un état de frayeur. Pendant ces scènes, la caméra zoome pendant quelques secondes sur des objets communs qui peuvent transmettre les microbes comme des verres, assez longtemps pour que le spectateur réalise : »Hé, je touche parfois ces choses ! Cela pourrait être moi ! Aaaah ! »
Ce gars pourrait infecter tout le bus. Pour ajouter au drame et apporter un facteur de peur, ils citent les noms de grandes villes et leur population.
Même un câlin est dangereux
Attention au verre d’eau qu’on vous tend
La majorité de ceux qui sont infectés par le virus ne vivent pas longtemps. Dans une série de scènes déchirantes, l’un des personnages principaux, Mitch Emhoff (joué par Matt Damon), voit sa femme et son fils perdre la vie. Les spectateurs voyant cette tragédie se jouer sont conduits à penser »Hé, c’est la pire chose qui pourrait m’arriver ! Aaaaah ! »
Voir cette femme mourir du virus est tout à fait perturbant et aide sans aucun doute à créer un climat de peur
Ce film est sorti seulement deux ans après l’éruption de H1N1 et le battage médiatique qui l’a entourée, de sorte que la peur est toujours latente chez beaucoup de gens. Ces scènes de Contagion réactivent la crainte du virus qui a été implantée à l’intérieur des gens… et en ajoutent d’autres. Après quelques minutes de scènes paniquantes, la plupart des spectateurs diront »Oh mon Dieu, que quelqu’un fasse quelque chose pour ce virus ! Ce type a perdu sa femme et son fils, c’est horrible ! Argh ! » Les héros se retroussent les manches et prennent les choses en charge…et justement c’était prévu dans le scénario du film.
Les organisations qui prennent les choses en main
Dans Contagion, dès que le virus devient menaçant, le gouvernement américain tout entier s’échappe vers un »lieu non révélé » et »cherche un moyen de travailler en ligne ». Pendant ce temps, des organisations non-gouvernementales (ONG) sont identifiées dans le film comme des héros et les gens parfaits pour gérer la crise. On fait la promotion de ces organisations aux spectateurs et on leur octroie automatiquement une légitimité et de la confiance. Ceux qui sont éduqués par rapport à l’agenda de l’élite pour un Nouvel Ordre Mondial savent que ces organisations sont connues pour faire avancer cet agenda et tout ce qui va avec. En bref, le film dit »Si une crise de ce genre se produit, le gouvernement disparaîtra, la démocratie sera suspendue et les ONG superviseront ».
Les agences identifiées dans le film sont :
Le centre de contrôle des maladies qui a toujours fait une lourde promotion des vaccins
L’OMS
La FEMA et la Croix Rouge américaine gèrent les civils. Contagion montre aux spectateurs comment les situations d’urgence pourraient rapidement conduire à la loi martiale, qui entraînerait automatiquement la création de camps civils gérés par la FEMA, qui a eu besoin d’un bon service de relations publiques après l’ouragan Katrina.
Bien sûr, l’armée américaine est partout depuis que la loi martiale a été instaurée
Donc, à la suite d’une »crise biologique », le gouvernement américain démocratiquement élu est dissout à la base et des organisations spécifiques (CDC, OMS, FEMA, l’armée américaine) prennent en charge tous les aspects de la société. Et cette prise en charge se passe d’une manière très particulière : loi martiale et camps civils.
Loi martiale
Dans Contagion, le virus mortel est nommé MEV-1 et la conséquence sociale de l’épidémie est dépeinte de manière spécifique. D’abord, la population, toujours décrite comme idiote, moutonnière et encline à la violence, devient incontrôlable. Les masses sont toujours décrites en train de paniquer, de hurler, de voler, de se battre et de piller. Ceci amène à une rupture de l’ordre social et un état hors la loi.
Des gens pillent une pharmacie pour récupérer des médicaments
À chaque fois que des gens se rassemblent, tout un tas de bazar s’ensuit. Cela va avec le concept d’infantilisation des masses, qui demande d’être pris en charge par des autorités »parternalistes ». Et bien c’est ce que font les autorités.
Les citoyens sont alors dirigés vers les camps de la FEMA.
L’armée américaine impose la loi martiale et place l’état du Minnesota en quarantaine, bloquant tout le trafic pour sortir de l’état. Ceux qui cherchent à quitter l’état sont forcés de faire demi-tour et de rentrer chez eux.
Ce stade a été transformé en camp FEMA
Les civils (même ceux en bonne santé) voient leurs droits révoqués et sont dirigés vers des camps de la FEMA où ils sont nourris et logés. dans cette scène le manque de »repas individuels » pour nourrir toute la population du camp déclenche une bagarre.
Les théories conspirationnistes
Si des groupes et des organisations précis sont identifiés par le film comme »compétentes » et »dignes de confiance », d’autres groupes reçoivent un tout autre traitement, à savoir les médias alternatifs. Personnifiées par un blogger nommé Alan Krumwiede (joué par Jude Law), les médias alternatifs sont présentés comme des sources peu fiables orientées vers le sensationnalisme et le profit. En d’autres mots, le film implique que l’information qui ne provient pas de sources »officielles » est invalide et potentiellement dangereuse. Pas vraiment un message sur la liberté d’expression.
« Sérum de vérité », un blog tenu par Alan Krumwiede, rassemble de nombreux news alternatives du web. Ce genre d’information, qui ne provient pas des médias de masse ou de sources gouvernementales, est définitivement non dépeint positivement.
Dès le début, Alan Krumwiede est dépeint comme un blogger douteux avec une éthique de travail discutable et qui ne montre pas beaucoup de respect pour les journalistes ni la communauté scientifique. Quand il essaie de donner une de ses histoires à publier dans un journal appelé The Chronicle, elle est rejetée en raison du manque de preuves derrière son histoire. Quand il contacte un scientifique à propos du virus, le scientifique répond : »Blogger n’est pas écrire, c’est un graffiti avec de la ponctuation ».
Malgré le manque de respect pour les organismes »compétents », Alan Krumwiede a une large audience et se vante fièrement d’avoir des millions de visiteurs uniques par jour sur son site. Il y déclare qu’un traitement contre le virus MEV-1 existe et qu’il s’appelle Forsythia mais il est réprimé par les élites pour vendre des vaccins. Il presse aussi ses lecteurs de ne pas prendre de vaccins donnés par les autorités.
Le gouvernement ne tolère apparemment pas ce genre de dissidence. Un agent clandestin organise un coup monté contre Krumwiede afin de l’arrêter. Quand il découvre le stratagème l’agent dit à Krumwiede : »Alan, je n’ai pas eu le choix, ils ont vu ton blog ». Des agents du gouvernement apparaissent ensuite de nulle part et arrêtent Krumwiede pour »fraude sur la sécurité, conspiration et mise en danger de la vie d’autrui ».
Krumwiede est arrêté à cause du contenu de son blog. Contagion délivre un puissant message contre les sources « d’information alternative » : Diverger des »sources officielles » est dangereux et interdit par la loi.
On apprend plus tard que le Forsythia était un mensonge et que Krumwiede a gagné 4,5 millions de dollars en le vantant à ses lecteurs. Le chef de la sécurité veut le mettre en prison pour »très très longtemps ». Pourtant grâce à sa popularité, Krumwiede a sa caution payée parce que, comme le déclare le chef de la sécurité : »Normal, il y a 12 millions de gens aussi fous que vous ».
Le personnage d’Alan Krumwiede et la manière dont il est décrit est intéressant pour plusieurs raisons. D’abord, il reflète l’influence grandissante des blogs et médias alternatifs sur l’opinion publique – phénomène récent qui ne colle pas bien avec la recherche des élites pour un monopole de l’information. En montrant au public ce personnage malhonnête, corrompu et même dangereux, le film justifie le dédain pour de tels écrivains et même leur arrestation. Personne dans le film semble penser que tout ceci est une violation directe du Premier Amendement.
Deuxièmement, quand le vaccin H1N1 a été diffusé en 2009 et que des campagnes massives de vaccination ont été organisées, de nombreux citoyens et des figures d’autorité incluant des officiels de la santé publique, des médecins et des spécialistes s’y sont opposés. Ils déclaraient que le vaccin n’était pas utile, insuffisamment testé et qu’il avait des effets secondaires négatifs. En associant le personnage corrompu d’Alan au »mouvement anti-vaccin », le film discrédite tous ceux qui remettent en question la nécessité de campagnes de vaccination. Si un autre virus devait frapper, les spectateurs de Contagion seraient plus enclins à ignorer ces mouvements. En d’autres mots, le film dit : »Les conspirationnistes sont des menteurs corrompus dangereux pour la sécurité publique et ils devraient être arrêtés. Ne les écoutez pas. Ils gagnent de l’argent avec des traitements bidons. Ceux qui gagnent malgré tout encore plus d’argent des vaccins bidons sont des gens bien. Écoutez les autorités et prenez le vaccin…sinon vous mourrez. »
La solution ultime
Après des mois d’horreur et des centaines de millions de morts, une solution finale ressort et sauve l’humanité : la vaccination de masse.
La seule chose à faire pour le problème du virus : une campagne de vaccination massive
Ceux qui reçoivent le vaccin obtiennent le privilège de porter un bracelet numérique. Ceci leur permet d’aller dans des endroits publics comme des galeries commerciales.
Vous êtes vacciné, on vous met un code-barre et vous pouvez vous déplacer. Pas de vaccin, vous restez à la maison … et vous mourez.
En conclusion
Contagion peut être présenté comme une œuvre de fiction, mais il communique plusieurs importants messages que les autorités veulent faire passer au public. À cette fin, le film définit un problème spécifique qui s’est réellement produit dans le passé, il identifie les agences qui ont le droit d’être responsables de la situation et propose la seule solution demandée pour régler le problème. Cette solution n’est pas joyeuse : dissolution du gouvernement, imposition de la loi martiale, création de camps civils, campagnes de vaccination forcée et suppression de la liberté d’expression. La démocratie et les droits civils sont sommairement suspendus et nous sommes témoins de l’instauration d’une société fortement contrôlée et surveillée (à l’aide de code-barres).
Des films-catastrophe comme Contagion sont-ils seulement créés pour la distraction ou servent-ils à enseigner le public sur ce qui est acceptable et ce qui ne l’est pas quand une catastrophe se produit ? L’OMS participerait-elle à un film simplement pour distraire ? Fait intéressant : le film a été publié en DVD en même temps que l’OMS a été accusée d’exagérer le nombre de morts de la nouvelle grippe aviaire H5N1. L’OMS a également autorisé récemment la publication d’une recherche controversée décrivant la création d’une version mutante et hautement contagieuse du virus. Une version type guerre bactériologique d’un virus pourrait-elle être intentionnellement relâchée sur le public pour justifier la loi martiale ? Stop, je ne devrai peut-être pas dire des choses comme ça, je ne veux pas être arrêté pour fraude sociale, conspiration et mise en danger de la vie d’autrui ».
Peu importe que vous ayez vu ou non le film (je ne sais même pas s’il est sorti en France), c’est son message qu’il est intéressant d’analyser, ce que fait très bien le site de Vigilant Citizen. Je ne pense pas que les français se laisseront prendre par la propagande du film, tout du moins autant que les naïfs et infantilisés américains.
Ceux qui auront eu le courage de le voir pourront-ils témoigner de leur ressenti ?
Pour info, on voit que la propagande a bien fonctionné en France, quand on lit cet article : http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/anne-jeanblanc/contagion-un-film-credible-pour-les-experts-francais-08-11-2011-1394165_57.php
‘Contagion’ ou comment les films-catastrophe "éduquent" les masses.
Par le site Vigilant Citizen
Traduit par Hélios du Bistro Bar Blog
Les films hollywoodiens sont présentés habituellement comme une forme de divertissement, mais leurs scénarios masquent souvent un agenda spécifique. Les »films-catastrophe », films de fin du monde au travers de diverses crises populaires, sont particulièrement intéressants car ils suivent tous la même formule de base et glorifient les mêmes entités. Dans cet article, nous verrons le film-catastrophe ‘Contagion’ et sa manière d’enseigner aux spectateurs à qui faire confiance ou non durant une crise.
« Rien ne se répand mieux que la peur »
La plupart des gens vont voir des films pour se distraire. Et bien, pour moi je peux dire qu’il n’y a absolument rien de distrayant dans Contagion. En fait, la seule différence entre ce film et les films éducatifs sponsorisés par l’état montrés dans les écoles est qu’avec Contagion vous devez payer pour être endoctriné…et pour voir Matt Damon. Pendant la guerre froide, on a montré à des étudiants comment apprendre à se mettre à couvert en cas d’attaque nucléaire. Contagion conditionne les masses à s’attendre à la loi martiale et à se précipiter d’eux-mêmes sur le premier vaccin disponible en cas de crise.
Mettant en scène de grandes stars comme Matt Damon, Laurence Fishburne, Jude Law et Gwyneth Paltrow (ainsi que Marion Cotillard, pour la distribution française, NdT), Contagion est un film à grand budget, mais également une promotion publicitaire spécifique nationale et des agences internationales tout en encourageant des comportements spécifiques de la part du public. Le scénario du film semble suivre la grande peur du H1N1 de 2009 qui a laissé dans l’incertitude sur le risque réel du virus. En fait, après des mois de nouvelles terrifiantes couronnés par une campagne de vaccination massive, une part importante de la population a conclu que la peur du H1N1 était grandement exagérée et a pensé qu’un vaccin n’était pas nécessaire.
À la suite de cette »crise », l’organisation mondiale de santé des Nations-Unies (connue aussi sous le nom d’OMS) a été sévèrement critiquée et même accusée de collusion avec Big Pharma pour la vente de vaccins. Les centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC) a vu aussi sa crédibilité ternie car des enquêtes ont révélé que l’agence avait trompé le public quant au nombre de cas réels de H1N1. Le résultat fut que ces deux agences ont eu besoin d’acrobaties de leur service de relations publiques pour restaurer leur crédibilité et flanquer la frousse au public. Voici où Contagion entre en scène.
Réalisé par Steven Soderbergh, Contagion a été produit avec l’active coopération du CDC, de l’OMS et d’autres organisations gouvernementales et sa fonction est claire : présenter un scénario catastrophe hyper réaliste pour justifier des campagnes de vaccination promues par ces agences tout en discréditant ceux qui les critiquent.
Rien dans le film ne fait allusion au fait que c’est une œuvre de fiction. Tout au contraire, tout dans Contagion est fait pour être le plus réaliste possible, en utilisant des lieux réels et des agences du gouvernement pour rendre l’histoire plausible – et pour effrayer autant que possible les masses. Comme le dit le slogan du film : »Rien ne se répand plus que la peur » et les gars, il essaie vraiment de le faire. Le message de ce film est : »Rien n’a été exagéré, et la prochaine fois qu’il y a une épidémie de virus, écoutez-nous…sinon vous mourrez ».
Le rôle des films-catastrophe
Les films-catastrophe sont souvent des films d’action à sensation qui se risquent dans une version des choses fascinante du style »Que se passerait-il si cela arrive ». Alors que certains sont très exagérés et à la limite du fantastique, d’autres, comme Contagion, accentuent le réalisme et les événements réels. Ces films tendent à toucher les foyers des spectateurs parce qu’ils les amènent à penser »ceci pourrait m’arriver ». Les films-catastrophe exploitent la peur latente que des événements récents ont causé au psychisme des masses, exploitant l’anxiété et le traumatisme causés pour créer une tension et une terreur chez les spectateurs. Puis l’aspect »agenda » de ces films enfonce le clou en proposant aux spectateurs le meilleur (et le seul) moyen pour résoudre ces problèmes. Des groupes particuliers et les agences jouent un rôle honorable, utile et digne de confiance pendant la période de crise, alors que d’autres sont dépeints comme des entraves et même des traîtres. Le drame qui s’ensuit devient une occasion de programmation prédictive, quand les étapes du film pour résoudre le problème apparaîtront ensuite normales aux masses si elle se produisent dans la vie réelle.
En même temps que la toute importance des autorités, les masses sont inévitablement présentées comme un troupeau d’idiots sujet à paniquer qu’on doit laisser à l’écart.
Quelle solution propose donc Contagion en cas d’épidémie de maladies mortelles ? La loi martiale et des vaccinations massives. Qu’arriverait-il si jamais une vraie maladie se déclarait ? La loi martiale et des vaccinations massives. Les masses remettraient-elles en question ce type de réponse drastique à une crise, qu’elle soit peut-être ou non nécessaire ? Non, parce que des centaines d’heures des médias ont préparé le terrain pour ce genre de situation. Regardons les principaux composants et messages trouvés dans Contagion.
La peur se répand plus vite que les microbes.
Le film démarre en montrant comment quelques personnes malades, en déplacement pour leur routine quotidienne, peuvent facilement contaminer des milliers de gens. Le sujet d’introduction est simple : un virus mortel peut se répandre autour du monde en quelques jours. Ce scénario terrifiant et pourtant réaliste est une manière très efficace d’accrocher l’audience et de causer un état de frayeur. Pendant ces scènes, la caméra zoome pendant quelques secondes sur des objets communs qui peuvent transmettre les microbes comme des verres, assez longtemps pour que le spectateur réalise : »Hé, je touche parfois ces choses ! Cela pourrait être moi ! Aaaah ! »
Ce gars pourrait infecter tout le bus. Pour ajouter au drame et apporter un facteur de peur, ils citent les noms de grandes villes et leur population.
Même un câlin est dangereux
Attention au verre d’eau qu’on vous tend
La majorité de ceux qui sont infectés par le virus ne vivent pas longtemps. Dans une série de scènes déchirantes, l’un des personnages principaux, Mitch Emhoff (joué par Matt Damon), voit sa femme et son fils perdre la vie. Les spectateurs voyant cette tragédie se jouer sont conduits à penser »Hé, c’est la pire chose qui pourrait m’arriver ! Aaaaah ! »
Voir cette femme mourir du virus est tout à fait perturbant et aide sans aucun doute à créer un climat de peur
Ce film est sorti seulement deux ans après l’éruption de H1N1 et le battage médiatique qui l’a entourée, de sorte que la peur est toujours latente chez beaucoup de gens. Ces scènes de Contagion réactivent la crainte du virus qui a été implantée à l’intérieur des gens… et en ajoutent d’autres. Après quelques minutes de scènes paniquantes, la plupart des spectateurs diront »Oh mon Dieu, que quelqu’un fasse quelque chose pour ce virus ! Ce type a perdu sa femme et son fils, c’est horrible ! Argh ! » Les héros se retroussent les manches et prennent les choses en charge…et justement c’était prévu dans le scénario du film.
Les organisations qui prennent les choses en main
Dans Contagion, dès que le virus devient menaçant, le gouvernement américain tout entier s’échappe vers un »lieu non révélé » et »cherche un moyen de travailler en ligne ». Pendant ce temps, des organisations non-gouvernementales (ONG) sont identifiées dans le film comme des héros et les gens parfaits pour gérer la crise. On fait la promotion de ces organisations aux spectateurs et on leur octroie automatiquement une légitimité et de la confiance. Ceux qui sont éduqués par rapport à l’agenda de l’élite pour un Nouvel Ordre Mondial savent que ces organisations sont connues pour faire avancer cet agenda et tout ce qui va avec. En bref, le film dit »Si une crise de ce genre se produit, le gouvernement disparaîtra, la démocratie sera suspendue et les ONG superviseront ».
Les agences identifiées dans le film sont :
Le centre de contrôle des maladies qui a toujours fait une lourde promotion des vaccins
L’OMS
La FEMA et la Croix Rouge américaine gèrent les civils. Contagion montre aux spectateurs comment les situations d’urgence pourraient rapidement conduire à la loi martiale, qui entraînerait automatiquement la création de camps civils gérés par la FEMA, qui a eu besoin d’un bon service de relations publiques après l’ouragan Katrina.
Bien sûr, l’armée américaine est partout depuis que la loi martiale a été instaurée
Donc, à la suite d’une »crise biologique », le gouvernement américain démocratiquement élu est dissout à la base et des organisations spécifiques (CDC, OMS, FEMA, l’armée américaine) prennent en charge tous les aspects de la société. Et cette prise en charge se passe d’une manière très particulière : loi martiale et camps civils.
Loi martiale
Dans Contagion, le virus mortel est nommé MEV-1 et la conséquence sociale de l’épidémie est dépeinte de manière spécifique. D’abord, la population, toujours décrite comme idiote, moutonnière et encline à la violence, devient incontrôlable. Les masses sont toujours décrites en train de paniquer, de hurler, de voler, de se battre et de piller. Ceci amène à une rupture de l’ordre social et un état hors la loi.
Des gens pillent une pharmacie pour récupérer des médicaments
À chaque fois que des gens se rassemblent, tout un tas de bazar s’ensuit. Cela va avec le concept d’infantilisation des masses, qui demande d’être pris en charge par des autorités »parternalistes ». Et bien c’est ce que font les autorités.
Les citoyens sont alors dirigés vers les camps de la FEMA.
L’armée américaine impose la loi martiale et place l’état du Minnesota en quarantaine, bloquant tout le trafic pour sortir de l’état. Ceux qui cherchent à quitter l’état sont forcés de faire demi-tour et de rentrer chez eux.
Ce stade a été transformé en camp FEMA
Les civils (même ceux en bonne santé) voient leurs droits révoqués et sont dirigés vers des camps de la FEMA où ils sont nourris et logés. dans cette scène le manque de »repas individuels » pour nourrir toute la population du camp déclenche une bagarre.
Les théories conspirationnistes
Si des groupes et des organisations précis sont identifiés par le film comme »compétentes » et »dignes de confiance », d’autres groupes reçoivent un tout autre traitement, à savoir les médias alternatifs. Personnifiées par un blogger nommé Alan Krumwiede (joué par Jude Law), les médias alternatifs sont présentés comme des sources peu fiables orientées vers le sensationnalisme et le profit. En d’autres mots, le film implique que l’information qui ne provient pas de sources »officielles » est invalide et potentiellement dangereuse. Pas vraiment un message sur la liberté d’expression.
« Sérum de vérité », un blog tenu par Alan Krumwiede, rassemble de nombreux news alternatives du web. Ce genre d’information, qui ne provient pas des médias de masse ou de sources gouvernementales, est définitivement non dépeint positivement.
Dès le début, Alan Krumwiede est dépeint comme un blogger douteux avec une éthique de travail discutable et qui ne montre pas beaucoup de respect pour les journalistes ni la communauté scientifique. Quand il essaie de donner une de ses histoires à publier dans un journal appelé The Chronicle, elle est rejetée en raison du manque de preuves derrière son histoire. Quand il contacte un scientifique à propos du virus, le scientifique répond : »Blogger n’est pas écrire, c’est un graffiti avec de la ponctuation ».
Malgré le manque de respect pour les organismes »compétents », Alan Krumwiede a une large audience et se vante fièrement d’avoir des millions de visiteurs uniques par jour sur son site. Il y déclare qu’un traitement contre le virus MEV-1 existe et qu’il s’appelle Forsythia mais il est réprimé par les élites pour vendre des vaccins. Il presse aussi ses lecteurs de ne pas prendre de vaccins donnés par les autorités.
Le gouvernement ne tolère apparemment pas ce genre de dissidence. Un agent clandestin organise un coup monté contre Krumwiede afin de l’arrêter. Quand il découvre le stratagème l’agent dit à Krumwiede : »Alan, je n’ai pas eu le choix, ils ont vu ton blog ». Des agents du gouvernement apparaissent ensuite de nulle part et arrêtent Krumwiede pour »fraude sur la sécurité, conspiration et mise en danger de la vie d’autrui ».
Krumwiede est arrêté à cause du contenu de son blog. Contagion délivre un puissant message contre les sources « d’information alternative » : Diverger des »sources officielles » est dangereux et interdit par la loi.
On apprend plus tard que le Forsythia était un mensonge et que Krumwiede a gagné 4,5 millions de dollars en le vantant à ses lecteurs. Le chef de la sécurité veut le mettre en prison pour »très très longtemps ». Pourtant grâce à sa popularité, Krumwiede a sa caution payée parce que, comme le déclare le chef de la sécurité : »Normal, il y a 12 millions de gens aussi fous que vous ».
Le personnage d’Alan Krumwiede et la manière dont il est décrit est intéressant pour plusieurs raisons. D’abord, il reflète l’influence grandissante des blogs et médias alternatifs sur l’opinion publique – phénomène récent qui ne colle pas bien avec la recherche des élites pour un monopole de l’information. En montrant au public ce personnage malhonnête, corrompu et même dangereux, le film justifie le dédain pour de tels écrivains et même leur arrestation. Personne dans le film semble penser que tout ceci est une violation directe du Premier Amendement.
Deuxièmement, quand le vaccin H1N1 a été diffusé en 2009 et que des campagnes massives de vaccination ont été organisées, de nombreux citoyens et des figures d’autorité incluant des officiels de la santé publique, des médecins et des spécialistes s’y sont opposés. Ils déclaraient que le vaccin n’était pas utile, insuffisamment testé et qu’il avait des effets secondaires négatifs. En associant le personnage corrompu d’Alan au »mouvement anti-vaccin », le film discrédite tous ceux qui remettent en question la nécessité de campagnes de vaccination. Si un autre virus devait frapper, les spectateurs de Contagion seraient plus enclins à ignorer ces mouvements. En d’autres mots, le film dit : »Les conspirationnistes sont des menteurs corrompus dangereux pour la sécurité publique et ils devraient être arrêtés. Ne les écoutez pas. Ils gagnent de l’argent avec des traitements bidons. Ceux qui gagnent malgré tout encore plus d’argent des vaccins bidons sont des gens bien. Écoutez les autorités et prenez le vaccin…sinon vous mourrez. »
La solution ultime
Après des mois d’horreur et des centaines de millions de morts, une solution finale ressort et sauve l’humanité : la vaccination de masse.
La seule chose à faire pour le problème du virus : une campagne de vaccination massive
Ceux qui reçoivent le vaccin obtiennent le privilège de porter un bracelet numérique. Ceci leur permet d’aller dans des endroits publics comme des galeries commerciales.
Vous êtes vacciné, on vous met un code-barre et vous pouvez vous déplacer. Pas de vaccin, vous restez à la maison … et vous mourez.
En conclusion
Contagion peut être présenté comme une œuvre de fiction, mais il communique plusieurs importants messages que les autorités veulent faire passer au public. À cette fin, le film définit un problème spécifique qui s’est réellement produit dans le passé, il identifie les agences qui ont le droit d’être responsables de la situation et propose la seule solution demandée pour régler le problème. Cette solution n’est pas joyeuse : dissolution du gouvernement, imposition de la loi martiale, création de camps civils, campagnes de vaccination forcée et suppression de la liberté d’expression. La démocratie et les droits civils sont sommairement suspendus et nous sommes témoins de l’instauration d’une société fortement contrôlée et surveillée (à l’aide de code-barres).
Des films-catastrophe comme Contagion sont-ils seulement créés pour la distraction ou servent-ils à enseigner le public sur ce qui est acceptable et ce qui ne l’est pas quand une catastrophe se produit ? L’OMS participerait-elle à un film simplement pour distraire ? Fait intéressant : le film a été publié en DVD en même temps que l’OMS a été accusée d’exagérer le nombre de morts de la nouvelle grippe aviaire H5N1. L’OMS a également autorisé récemment la publication d’une recherche controversée décrivant la création d’une version mutante et hautement contagieuse du virus. Une version type guerre bactériologique d’un virus pourrait-elle être intentionnellement relâchée sur le public pour justifier la loi martiale ? Stop, je ne devrai peut-être pas dire des choses comme ça, je ne veux pas être arrêté pour fraude sociale, conspiration et mise en danger de la vie d’autrui ».
Geoff- Modérateur
- Date d'inscription : 18/02/2012
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