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Le cycle économique de Clément Juglar (1862)

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Le cycle économique de Clément Juglar (1862) Empty Le cycle économique de Clément Juglar (1862)

Message  Silver Wisdom Mar 25 Sep - 12:50

Bonjour à tous,

Le cycle économique de Clément Juglar (1862)

Tout d'abord, je tiens à remercier Marion
d'avoir porté à ma connaissance cet économiste du XIXème siècle.


Le cycle économique de Clément Juglar (1862) Николай_Кондратьев

Joseph Clément Juglar (15 octobre 1819 à Paris - 28 février 1905 à Paris) est un médecin et économiste français. Savant éminent, Juglar a appartenu à l'Institut international de statistique ainsi qu'à l'Académie des sciences morales et politiques. Dans son ouvrage Des crises commerciales et de leur retour périodique en France, en Angleterre
et aux États-Unis (1862), il met en relief la relative régularité du retour des crises économiques
et formule une des premières analyses consistantes du « cycle économique » .

Clément Juglar est l'un des premiers économistes
à s'intéresser de façon précise aux cycles économiques :


En étudiant l'évolution des affaires dans plusieurs pays, il remarque certaines régularités dans l'alternance
des périodes de contraction et d'expansion. Il met ainsi en relief l'existence d'un cycle économique
d'une durée d'environ 8 à 10 ans, appelé « cycle des affaires » ou cycle Juglar.

Un cycle Juglar est un cycle économique (période d'une durée déterminée qui correspond plus ou moins
exactement au retour d'un même phénomène) de l'ordre de 8 à 10 ans, aussi appelé cycle des affaires.
Les premiers écrits de Juglar sur les cycles sont quelque peu antérieurs mais sa publication la plus célèbre
est sans aucun doute son ouvrage de 1862 dans lequel il présente un cycle qui n'a que trois phases
(et non quatre comme le représenteront les auteurs qui suivront) du cycle économique traditionnel :

expansion, crise et liquidation.

Des crises commerciales et de leur retour périodique
en France, en Angleterre et aux États-Unis


Les crises, comme les maladies, paraissent une des conditions de l'existence des sociétés où le commerce
et l'industrie dominent. On peut les prévoir, les adoucir, s'en préserver jusqu'à un certain point, faciliter la reprise
des affaires ; mais les supprimer, c'est ce qui jusqu'ici, malgré les combinaisons les plus diverses,
n'a été donné à personne. Proposer un remède à notre tour, quand nous reconnaissions le peu d'efficacité
de ceux des autres, n'était pas possible, d'autant que leur évolution naturelle rétablit l'équilibre
et prépare un sol ferme sur lequel on peut s'appuyer sans crainte pour parcourir une nouvelle période.
(...)

L'exagération du commerce intérieur et extérieur à des prix enflés par la spéculation et non aux prix naturels,
voilà une des principales causes de tous les embarras pour la vente des produits. Le dernier détenteur ne pouvant
les écouler à un prix supérieur, tous les échanges sont arrêtés, la marchandise offerte, la baisse rapide de 25 à 30 pour 100 en quelques mois, effaçant ainsi en un instant la hausse de plusieurs années. [...] On prétend que l'histoire ne se répète pas ; nous sommes cependant toujours en présence des mêmes faits et mêmes manifestations,
quoique les formes, l'objet lui-même puissent varier.

Que la spéculation porte sur un produit ou sur un service rendu,
elle pourra se transformer à l'infini...

(...)

Les symptômes qui précèdent les crises sont les signes d'une grande prospérité ;
nous signalerons les entreprises et les spéculations de tout genre ; la hausse des prix de tous les produits,
des terres, des maisons ; la demande des ouvriers, la hausse des salaires, la baisse de l'intérêt,
la crédulité du public, qui, à la vue d'un premier succès, ne met plus rien en doute ;

le goût du jeu, en présence d'une hausse continue, s'empare des imaginations
avec le désir de devenir riche en peu de temps, comme dans une loterie.

(...)

De cet ensemble d'observations, il ressort qu'une nation se trouve toujours placée soit dans une période prospère,
soit dans une période de crise, soit dans une période de liquidation, périodes toujours faciles à reconnaître. [...]

Une crise ne survient jamais à l'improviste, elle a toujours été précédée
d'une période de grande prospérité et d'un grand mouvement d'affaires
qui n'a pu avoir lieu sans une progression, pour ainsi dire, continue de hausse.

(...)

La crise serait donc l'arrêt de la hausse des prix, c'est-à-dire le moment où l'on ne trouve plus de nouveaux preneurs. Le mouvement des échanges, jusqu'ici très rapide, très avantageux, tout à coup arrêté, ceux qui espéraient vendre
et surtout les derniers acheteurs ne savent plus que faire de leurs marchandises ; ni au-dedans ni au dehors
on ne peut les placer, et cependant il faut faire face aux échéances. On se précipite sur les banques pour obtenir
de nouveaux moyens de crédit, pour proroger les échéances par des renouvellements ;

Le portefeuille du banquier prend des proportions de plus en plus considérables.
(...)

Les crises sont donc précédées d'une période prospère et suivies d'une période de liquidation.
Dans le langage vulgaire, la période prospère n'a pas de nom ; c'est ce que l'on regarde comme l'état normal,
on n'en parle même pas ; il en est de la prospérité comme de la santé, rien ne paraît plus naturel.

Au moindre trouble, au contraire, tout le monde s'émeut,
on s'étonne, on s'inquiète, on se plaint.

(...)

En résumé, tout accroissement rapide et continu des affaires pendant un certain nombre d'années
est le précurseur d'une crise. [...] Il y a, en effet, des moments dans la vie des peuples où tout paraît conspirer
pour donner un essor sans pareil aux affaires. On travaille pour un débouché que l'on a cru sans limites et qui, jusqu'ici, avait absorbé tout ce qu'on lui offrait. La hausse des prix même n'avait pas ralenti le mouvement ;
puis, malgré une impulsion donnée avec une vigueur qui ne paraissait pas devoir rencontrer d'obstacles,
tout se ralentit tout à coup par suite du refus des banques de continuer leurs avances au commerce,
car on ne se contente plus de leurs billets et on s'attaque à leur encaisse. [...] Le crédit est le principal moteur,
il donne l'impulsion ; c'est lui qui donne une puissance d'achat qui paraît illimitée ;
on s'aperçoit dans les crises qu'il est loin d'en être ainsi.
(...)

Les extraits ci-dessus sont tirés des pages X et XIII (introduction à la première édition de 1960),
XV (introduction à la seconde édition), puis 4, 10, 14, 16, 34, 42 et 51.
Des crises commerciales et de leur retour périodique en France, en Angleterre et aux États-Unis.
Éd. Guillaumin et Cie.

Sources de l'article
Clément Juglar
http://fr.wikipedia.org/wiki/Clément_Juglar

Cycle Juglar
http://fr.wikipedia.org/wiki/Cycle_Juglar

Des crises commerciales et de leur retour périodique
en France, en Angleterre et aux États-Unis (1862)

http://www.latribune.fr/dossiers-la-tribune/la-tribune-de-l-ete/20110722trib000638440/clement-juglar-des-crises-commerciales-et-de-leur-retour-periodique-en-france-en-angleterre-et-aux-etats-unis-1862.html?folder=636857

Pdf à télécharger
Des crises commerciales et de leur retour périodique
en France, en Angleterre et aux États-Unis (1862)

http://www.thenextlayer.org/files/Juglar%20-%20Crises%20Commerciales.pdf

Bien Amicalement.


Dernière édition par Silver Wisdom le Lun 7 Avr - 9:42, édité 2 fois (Raison : Vidéo retirée du Web...)
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