La menace nucléaire iranienne : « Une escroquerie intellectuelle »
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La menace nucléaire iranienne : « Une escroquerie intellectuelle »
La menace nucléaire iranienne : « Une escroquerie intellectuelle »
Un complot présumé contre l’ambassadeur d’Arabie Saoudite aux Etats-Unis, la publication d’un rapport de l’AIEA sur le programme nucléaire iranien. L’Iran avait disparu de l’actualité, la menace iranienne refait surface. Certains parlent déjà d’une intervention militaire, Obama en reste à des pressions renforcées. Ancien de la Délégation aux affaires stratégiques du ministère de la Défense, professeur à Sciences-Po, Pierre Conesa est l’auteur de « La Fabrication de l’ennemi » ou comment tuer avec sa conscience pour soi. Il analyse cette « séquence » iranienne.
Marianne2 : Le président américain a appelé à un durcissement des sanctions contre Téhéran après l’annonce de la publication d’un rapport sévère sur le caractère militaire du programme nucléaire iranien. Que sait-on du l’état d’avancement du programme nucléaire iranien ?
Pierre Conesa : L’AIEA (Agence Internationale pour l’Energie Atomique), comme les services de renseignement, font régulièrement des rapports sur l’état d’avancement du programme nucléaire iranien. C’est un coup à droite, un coup à gauche. La seule chose dont on soit sur c’est que la Direction des relations extérieures de l’Union Européenne avait demandé à un organisme, l’Institut pour la Protection et la sécurité des citoyens, qui est le plus gros consommateur d’images satellites en Europe. La Direlex leur avait demandé de faire une évaluation du programme d’avancement nucléaire iranien à partir d’imageries satellitaires essentiellement commerciales. Ils avaient réuni des experts du nucléaire pour leur demander leur avis. Ce qui est intéressant dans cette démarche, c’est que quand il s’agit des services de renseignement, en général on vous dit « c’est très grave mais on ne peut pas vous dire pourquoi ». Là ils étaient arrivés à la conclusion que tout le monde mentait aussi bien les Américains sur l’état d’avancement du projet que les Iraniens sur leurs besoins et leurs capacités militaires. Preuves à l’appui.
Vous venez de publier un livre sur la Fabrication de l’ennemi*. Vous y insistez sur la capacité des démocraties comme des dictatures à instrumentaliser un péril extérieur pour « souder une nation, asseoir sa puissance, occuper son secteur militaro-industriel ». Avec la tentative d’assassinat de l’ambassadeur d’Arabie Saoudite aux Etats Unis et le rapport de l’AIEA qui fait l’objet de toutes les spéculations, et ne sortira que le 17 novembre, des éditorialistes français ont déjà parlé d’une intervention militaire, la présidente démocrate de la commission du renseignement au Sénat américain a déclaré que l’on allait au clash. Est-ce que cela répond à une stratégie ?
Cela fait des années qu’il y a une sorte d’escroquerie intellectuelle sur le programme nucléaire iranien. Elle se révèle avec le temps. Régulièrement on nous dit que le programme est sur le point d’aboutir. J’ai commencé à m’y intéresser en 1992, on disait que cela allait aboutir en 1995, puis 1997, 2007, 2008, 2012 et maintenant 2015. Il y a là un phénomène mensonger générateur d’angoisse, de construction de la menace du côté des Occidentaux. L’Iran s’adonne moins à la prolifération nucléaire que le Pakistan mais c’est Téhéran l’ennemi. Du côté iranien, il y a la volonté de se doter de l’arme nucléaire. Cela ne fait aucun doute, motivés qu’ils sont par l’idée qu’ils doivent décider de leur sécurité. Mais on en oublie toujours quelques paramètres. Posséder l’arme quand on n’a pas le vecteur porteur est un problème. L’Iran n’a pas de missiles intercontinentaux pour aller bombarder Washington. L’autre question centrale est le concept d’emploi de cette arme. Si vous avez l’arme nucléaire et que vous n’avez qu’un seul coup à tirer, c’est-à-dire que vous n’avez pas de deuxième frappe avec des sous-marins lanceurs d’engins, vous ne pouvez pas utiliser votre arme pour déclencher un conflit. Vous ne pouvez l’utiliser que pour vous sanctuariser. C’est le concept français, nous avons une arme nucléaire, nous n’allons pas l’utiliser pour attaquer mais si vous nous attaquez, nous l’utiliserons dans une logique de protection du territoire. En ce sens-là, nous sommes mal placés pour critiquer la position des Iraniens, car nous savons bien que l’Iran ne l’utilisera pas dans une démarche offensive. Pourquoi voulez-vous que l’Iran se sacrifie ? Ce qui nous gêne, en revanche, c’est que nous ne pourrons plus intervenir en Iran à partir du moment où ils auront l’arme nucléaire. La dernière question, c’est l’hypocrisie des Occidentaux sur les pays qui violent le Traité de Non-Prolifération. L’Irak, l’Iran et la Corée du Nord avait signé le TNP donc, ils n’avaient pas le droit de faire la bombe. En revanche, Israël, le Pakistan et l’Inde ne l’ont pas signé donc ils ont le droit. En raisonnant ainsi, vous poussez les pays à sortir du TNP.
Quelques jours avant qu’on entende parler du rapport de l’AIEA, le CSIS (un think tank américain) sortait une étude sur les besoins militaires américains à horizon 2020. Peut-on y voir un lien ?
Le CSIS est un think tank plutôt proche des démocrates, il explique toujours qu’il faut un effort militaire plus important, sinon ils perdent leur budget. On est dans un système à contre-emploi, donc il y a peu à attendre des think-tanks militaro-intellectuels. Ensuite, toute est une question de stratégie, si l’idée c’est de faire émerger un monde multipolaire, il faut arrêter d’expliquer qu’il y a une puissance dominante qui veut intervenir sur tous les continents. Les Américains entendent rester la puissance dominante. En reprenant cette même logique, je peux vous justifier que la France devrait doubler son budget de défense.
Toujours au début du mois d’octobre, le département américain de la Justice a annoncé avoir déjoué un complot « conçu, organisé et dirigé » par des membres des Qods (forces spéciales des Gardiens de la révolution) qui visait à assassiner l’ambassadeur d’Arabie saoudite à Washington. Le directeur du FBI parle d’un scénario hollywoodien. Qu’en pensez-vous ?
Il y a peut-être des preuves. Le gouvernement iranien est suffisamment divisé pour avoir besoin de créer une crise pour se consolider et jouer sur la gamme nationaliste. Le seul problème, en l’espèce, c’est de voir le niveau d’amateurisme de l’opération. Cela ne correspond pas vraiment à la philosophie de « corps d’élite » des gardiens de la révolution. C’est à se demander ce que les Iraniens seraient allés faire dans une telle opération parce que l’implication institutionnelle de Téhéran dans cette opération est un élément essentiel. Mais quand on observe les réactions, on est typiquement dans la logique de fabrication et de désignation de l’ennemi. A un an de la présidentielle américaine, c’est le réflexe qui a favorisé la réélection de George W. Bush : on ne change pas un chef de guerre. Ensuite, c’est la disproportion des réactions qui frappe. Les Etats-Unis ne sont pas allés bombarder l’Arabie Saoudite après le 11 septembre qui comptait 11 Saoudiens sur 14 terroristes. Donc, il y a les bons et les mauvais.
Ou en sont les relations entre l’Iran et l’Arabie Saoudite ?
Nous sommes dans une logique de guerre froide. En tant que chefs de la communauté musulmane des sunnites, les Saoudiens n’ont qu’une seule terreur, c’est le triangle des Chiites. En ce sens-là, il s’agit même d’une guerre de religion, il n’y a rien de géopolitique. On est dans des systèmes où l’hostilité religieuse est incroyable, difficile à mesurer pour nous. C’est pour cela que les Saoudiens sont intervenus à Bahreïn. L’idée de laisser renverser une dynastie sunnite par les Chiites leur était insupportable. C’est le seul endroit du monde où ils ont envoyé des troupes. Ils sont les leaders de la cause anti-iranienne. C’est assez étonnant de remarquer de ce point de vue-là qu’il y a une conjonction d’intérêts entre Israël et l’Arabie Saoudite contre l’Iran. Ils ne se parlent pas directement évidemment, dans les coulisses, et ils s’adressent à la même personne, les Américains…C’est la diplomatie du peep-show : on a plusieurs spectateurs autour de la même stripteaseuse mais chacun fait semblant d’ignorer que les autres sont là pour la même raison.
La proposition d’Ali Khamenei de supprimer la fonction de président de la République a-t-elle un sens dans ce contexte ?
Le président Mahmoud Ahmadinejad est le seul individu susceptible de rivaliser avec le Guide, c’est la légitimité populaire contre la légitimité religieuse. La crise récente prouve que l’opposition entre Khamenei et Ahmadinejad est quand même assez vigoureuse. En appelant à la suppression de la fonction de président de la République, il prouve qu’il est favorable à un retour aux fondamentaux de la république islamique et qu’il perd un peu les pédales. On reviendrait à une théocratie pure et simple. Alors que là il y a quand même deux légitimités qui s’opposent, celle du vote et celle de la charia.
Cette logique d’instrumentalisation de la menace ne s’applique pas qu’à l’Occident, les Iraniens ont également besoin de pointer un ennemi extérieur ?
Evidemment. Les Persans sont dans un espace géopolitique où il y a les arabes, les turcs, les indiens, les pakistanais, les pachtouns. Donc ils ont depuis toujours ce sentiment d’être une nation et une culture encerclée. Et c’est indispensable à un régime dictatorial comme celui-là. Il faut régulièrement rappeler que le monde extérieur est contre eux. En jouant sur ce nationalisme, il est certain d’élargir sa base politique. C’est un élément politiquement unificateur et même constitutif de l’identité nationale.
Quelle est la politique iranienne de la France ?
On a connu avec Sarkozy, l’arrivée des néoconservateurs au pouvoir, avec 10 ans de retard. Autour de Sarkozy, il n’y a que des quadras qui sont arrivés avec l’idée que la France devait garder son statut. Et pour garder son statut, il faut une menace et garder les grands textes internationaux où la France a une place particulière. Jusqu’à cette affaire de Washington, nous étions plus radicaux que les Américains à l’égard des Iraniens sans avoir les moyens de cette radicalité.
Les socialistes ont-ils autre chose à proposer ?
Ils sont très divisés là-dessus. François Hollande a reçu deux fois Myriam Radjavi, qui est le dalai lama des Moudjahidin du peuple. C’est une secte religieuse, qui ne représente rien. Comme ils ont collaboré avec Saddam Hussein, il faut savoir qu’en Iran, ils sont complètement honnis. L’idée centrale de cette ligne politique est que tout ennemi d’Israël est un ennemi de la France Il y a une autre tendance qui explique qu’on ne peut pas ignorer un régime installé depuis 40 ans, et dont on aura besoin pour stabiliser et l’Irak et l’Afghanistan, mais je ne sais pas ce qu’ils représentent.
* La fabrication de l’ennemi ou comment tuer en gardant sa conscience pour soi - Pierre Conesa - Editions Robert Laffont
Source : http://www.marianne2.fr/La-menace-nucleaire-iranienne-Une-escroquerie-intellectuelle_a211893.html
Voici un commentaire ci-dessous portant à réflexion :
Un complot présumé contre l’ambassadeur d’Arabie Saoudite aux Etats-Unis, la publication d’un rapport de l’AIEA sur le programme nucléaire iranien. L’Iran avait disparu de l’actualité, la menace iranienne refait surface. Certains parlent déjà d’une intervention militaire, Obama en reste à des pressions renforcées. Ancien de la Délégation aux affaires stratégiques du ministère de la Défense, professeur à Sciences-Po, Pierre Conesa est l’auteur de « La Fabrication de l’ennemi » ou comment tuer avec sa conscience pour soi. Il analyse cette « séquence » iranienne.
Marianne2 : Le président américain a appelé à un durcissement des sanctions contre Téhéran après l’annonce de la publication d’un rapport sévère sur le caractère militaire du programme nucléaire iranien. Que sait-on du l’état d’avancement du programme nucléaire iranien ?
Pierre Conesa : L’AIEA (Agence Internationale pour l’Energie Atomique), comme les services de renseignement, font régulièrement des rapports sur l’état d’avancement du programme nucléaire iranien. C’est un coup à droite, un coup à gauche. La seule chose dont on soit sur c’est que la Direction des relations extérieures de l’Union Européenne avait demandé à un organisme, l’Institut pour la Protection et la sécurité des citoyens, qui est le plus gros consommateur d’images satellites en Europe. La Direlex leur avait demandé de faire une évaluation du programme d’avancement nucléaire iranien à partir d’imageries satellitaires essentiellement commerciales. Ils avaient réuni des experts du nucléaire pour leur demander leur avis. Ce qui est intéressant dans cette démarche, c’est que quand il s’agit des services de renseignement, en général on vous dit « c’est très grave mais on ne peut pas vous dire pourquoi ». Là ils étaient arrivés à la conclusion que tout le monde mentait aussi bien les Américains sur l’état d’avancement du projet que les Iraniens sur leurs besoins et leurs capacités militaires. Preuves à l’appui.
Vous venez de publier un livre sur la Fabrication de l’ennemi*. Vous y insistez sur la capacité des démocraties comme des dictatures à instrumentaliser un péril extérieur pour « souder une nation, asseoir sa puissance, occuper son secteur militaro-industriel ». Avec la tentative d’assassinat de l’ambassadeur d’Arabie Saoudite aux Etats Unis et le rapport de l’AIEA qui fait l’objet de toutes les spéculations, et ne sortira que le 17 novembre, des éditorialistes français ont déjà parlé d’une intervention militaire, la présidente démocrate de la commission du renseignement au Sénat américain a déclaré que l’on allait au clash. Est-ce que cela répond à une stratégie ?
Cela fait des années qu’il y a une sorte d’escroquerie intellectuelle sur le programme nucléaire iranien. Elle se révèle avec le temps. Régulièrement on nous dit que le programme est sur le point d’aboutir. J’ai commencé à m’y intéresser en 1992, on disait que cela allait aboutir en 1995, puis 1997, 2007, 2008, 2012 et maintenant 2015. Il y a là un phénomène mensonger générateur d’angoisse, de construction de la menace du côté des Occidentaux. L’Iran s’adonne moins à la prolifération nucléaire que le Pakistan mais c’est Téhéran l’ennemi. Du côté iranien, il y a la volonté de se doter de l’arme nucléaire. Cela ne fait aucun doute, motivés qu’ils sont par l’idée qu’ils doivent décider de leur sécurité. Mais on en oublie toujours quelques paramètres. Posséder l’arme quand on n’a pas le vecteur porteur est un problème. L’Iran n’a pas de missiles intercontinentaux pour aller bombarder Washington. L’autre question centrale est le concept d’emploi de cette arme. Si vous avez l’arme nucléaire et que vous n’avez qu’un seul coup à tirer, c’est-à-dire que vous n’avez pas de deuxième frappe avec des sous-marins lanceurs d’engins, vous ne pouvez pas utiliser votre arme pour déclencher un conflit. Vous ne pouvez l’utiliser que pour vous sanctuariser. C’est le concept français, nous avons une arme nucléaire, nous n’allons pas l’utiliser pour attaquer mais si vous nous attaquez, nous l’utiliserons dans une logique de protection du territoire. En ce sens-là, nous sommes mal placés pour critiquer la position des Iraniens, car nous savons bien que l’Iran ne l’utilisera pas dans une démarche offensive. Pourquoi voulez-vous que l’Iran se sacrifie ? Ce qui nous gêne, en revanche, c’est que nous ne pourrons plus intervenir en Iran à partir du moment où ils auront l’arme nucléaire. La dernière question, c’est l’hypocrisie des Occidentaux sur les pays qui violent le Traité de Non-Prolifération. L’Irak, l’Iran et la Corée du Nord avait signé le TNP donc, ils n’avaient pas le droit de faire la bombe. En revanche, Israël, le Pakistan et l’Inde ne l’ont pas signé donc ils ont le droit. En raisonnant ainsi, vous poussez les pays à sortir du TNP.
Quelques jours avant qu’on entende parler du rapport de l’AIEA, le CSIS (un think tank américain) sortait une étude sur les besoins militaires américains à horizon 2020. Peut-on y voir un lien ?
Le CSIS est un think tank plutôt proche des démocrates, il explique toujours qu’il faut un effort militaire plus important, sinon ils perdent leur budget. On est dans un système à contre-emploi, donc il y a peu à attendre des think-tanks militaro-intellectuels. Ensuite, toute est une question de stratégie, si l’idée c’est de faire émerger un monde multipolaire, il faut arrêter d’expliquer qu’il y a une puissance dominante qui veut intervenir sur tous les continents. Les Américains entendent rester la puissance dominante. En reprenant cette même logique, je peux vous justifier que la France devrait doubler son budget de défense.
Toujours au début du mois d’octobre, le département américain de la Justice a annoncé avoir déjoué un complot « conçu, organisé et dirigé » par des membres des Qods (forces spéciales des Gardiens de la révolution) qui visait à assassiner l’ambassadeur d’Arabie saoudite à Washington. Le directeur du FBI parle d’un scénario hollywoodien. Qu’en pensez-vous ?
Il y a peut-être des preuves. Le gouvernement iranien est suffisamment divisé pour avoir besoin de créer une crise pour se consolider et jouer sur la gamme nationaliste. Le seul problème, en l’espèce, c’est de voir le niveau d’amateurisme de l’opération. Cela ne correspond pas vraiment à la philosophie de « corps d’élite » des gardiens de la révolution. C’est à se demander ce que les Iraniens seraient allés faire dans une telle opération parce que l’implication institutionnelle de Téhéran dans cette opération est un élément essentiel. Mais quand on observe les réactions, on est typiquement dans la logique de fabrication et de désignation de l’ennemi. A un an de la présidentielle américaine, c’est le réflexe qui a favorisé la réélection de George W. Bush : on ne change pas un chef de guerre. Ensuite, c’est la disproportion des réactions qui frappe. Les Etats-Unis ne sont pas allés bombarder l’Arabie Saoudite après le 11 septembre qui comptait 11 Saoudiens sur 14 terroristes. Donc, il y a les bons et les mauvais.
Ou en sont les relations entre l’Iran et l’Arabie Saoudite ?
Nous sommes dans une logique de guerre froide. En tant que chefs de la communauté musulmane des sunnites, les Saoudiens n’ont qu’une seule terreur, c’est le triangle des Chiites. En ce sens-là, il s’agit même d’une guerre de religion, il n’y a rien de géopolitique. On est dans des systèmes où l’hostilité religieuse est incroyable, difficile à mesurer pour nous. C’est pour cela que les Saoudiens sont intervenus à Bahreïn. L’idée de laisser renverser une dynastie sunnite par les Chiites leur était insupportable. C’est le seul endroit du monde où ils ont envoyé des troupes. Ils sont les leaders de la cause anti-iranienne. C’est assez étonnant de remarquer de ce point de vue-là qu’il y a une conjonction d’intérêts entre Israël et l’Arabie Saoudite contre l’Iran. Ils ne se parlent pas directement évidemment, dans les coulisses, et ils s’adressent à la même personne, les Américains…C’est la diplomatie du peep-show : on a plusieurs spectateurs autour de la même stripteaseuse mais chacun fait semblant d’ignorer que les autres sont là pour la même raison.
La proposition d’Ali Khamenei de supprimer la fonction de président de la République a-t-elle un sens dans ce contexte ?
Le président Mahmoud Ahmadinejad est le seul individu susceptible de rivaliser avec le Guide, c’est la légitimité populaire contre la légitimité religieuse. La crise récente prouve que l’opposition entre Khamenei et Ahmadinejad est quand même assez vigoureuse. En appelant à la suppression de la fonction de président de la République, il prouve qu’il est favorable à un retour aux fondamentaux de la république islamique et qu’il perd un peu les pédales. On reviendrait à une théocratie pure et simple. Alors que là il y a quand même deux légitimités qui s’opposent, celle du vote et celle de la charia.
Cette logique d’instrumentalisation de la menace ne s’applique pas qu’à l’Occident, les Iraniens ont également besoin de pointer un ennemi extérieur ?
Evidemment. Les Persans sont dans un espace géopolitique où il y a les arabes, les turcs, les indiens, les pakistanais, les pachtouns. Donc ils ont depuis toujours ce sentiment d’être une nation et une culture encerclée. Et c’est indispensable à un régime dictatorial comme celui-là. Il faut régulièrement rappeler que le monde extérieur est contre eux. En jouant sur ce nationalisme, il est certain d’élargir sa base politique. C’est un élément politiquement unificateur et même constitutif de l’identité nationale.
Quelle est la politique iranienne de la France ?
On a connu avec Sarkozy, l’arrivée des néoconservateurs au pouvoir, avec 10 ans de retard. Autour de Sarkozy, il n’y a que des quadras qui sont arrivés avec l’idée que la France devait garder son statut. Et pour garder son statut, il faut une menace et garder les grands textes internationaux où la France a une place particulière. Jusqu’à cette affaire de Washington, nous étions plus radicaux que les Américains à l’égard des Iraniens sans avoir les moyens de cette radicalité.
Les socialistes ont-ils autre chose à proposer ?
Ils sont très divisés là-dessus. François Hollande a reçu deux fois Myriam Radjavi, qui est le dalai lama des Moudjahidin du peuple. C’est une secte religieuse, qui ne représente rien. Comme ils ont collaboré avec Saddam Hussein, il faut savoir qu’en Iran, ils sont complètement honnis. L’idée centrale de cette ligne politique est que tout ennemi d’Israël est un ennemi de la France Il y a une autre tendance qui explique qu’on ne peut pas ignorer un régime installé depuis 40 ans, et dont on aura besoin pour stabiliser et l’Irak et l’Afghanistan, mais je ne sais pas ce qu’ils représentent.
* La fabrication de l’ennemi ou comment tuer en gardant sa conscience pour soi - Pierre Conesa - Editions Robert Laffont
Source : http://www.marianne2.fr/La-menace-nucleaire-iranienne-Une-escroquerie-intellectuelle_a211893.html
Voici un commentaire ci-dessous portant à réflexion :
Le commandant Sylvestre (des Guignols de l’Info) entre dans un dans un super/hyper-marché en poussant un caddy...
Commandant Sylvestre :
(Ouverture des guillemets)
Bon alors, voyons voir... j’en suis ou de ma liste des courses ?
* L’IRAK, c’eeest fait (mais quel con ce Tony !)...
* La LIBYE, oookayyy...
*L’AFRIQUE c’est en cours...
*l’IRAN, bon, cette fois on a raté la promo... mais y’en aura d’autres... (par contre le coup des tours on leur a déjà fait, il va falloir trouver autre chose... mmmfff...)
*La SYRIE, ça devrait plus tarder... (ah oui ! il faut que je pense à en parler à SARKO)
*PEARL HARBOR, GLADIO, NICARAGUA, CHILI !?! mais c’est déjà fait cà ! Putaaaaain ! c’est encore cette conne d’HILLARY qui a mélangé la liste du 20° avec celle du 21°... pas croyable ça !
*Bon alors poursuivons.... après, j’ai encore le VENEZUELA, l’EQUATEUR, CUBA... bon, ceux-la y sont pas loin, on verra un peu plus tard...
*Alors ensuite... la CHINE... puuuutain, les niakouéééés... je sais pas quand, mais on va leur PETER LA GUEEEEULE... Muuuuaaaaah...
(Fermeture des guillemets)
Fin du sketch -
Geoff- Modérateur
- Date d'inscription : 18/02/2012
Age : 39
Localisation : Wagadey, Jubbada Dhexe, Somalia
Nucléaire iranien : Israel reconnaît enfin, avoir menti !
Bonjour à tous,
Nucléaire iranien : Israel reconnaît enfin, avoir menti !
L’aveu de Dan Meridor, vice-Premier ministre israélien chargé du Renseignement et de l’Energie atomique,
a eu lieu lundi soir à l’antenne d’Al Jazeera.
Le quotidien israélien Yediot Aharonoth a l’honnêteté de le reproduire dans ses colonnes mardi matin.
Les médias ignares, notamment français, qui nous ont bassiné pendant des années avec cette phrase, pourtant démentie dès 2005 par des traductions impartiales de la parole du président iranien, feront-ils leur autocritique ? On peut en douter.
La phrase « rayer Israël de la carte » a pourtant une grande importance. C’est en effet le seul « argument » développé par les puissances elles-mêmes maîtresses de la technologie nucléaire, civile et militaire, pour s’opposer au programme nucléaire iranien, au point de menacer ouvertement de bombarder l’Iran.
Car le nucléaire iranien n’a pas toujours été tabou pour l’Occident, bien au contraire.
Dans les années 1970, l’Iran était dirigé par une monarchie (un « Roi des Rois », le « Shah-an-Shah ») étroitement alliée à Israël et à l’Otan (Etats-Unis, France, etc ).
Et l’Iran de ces années-là, dont la police secrète (la « Savak ») est formée par le Mossad israélien et la CIA américaine, est ouvertement encouragé à dépenser ses pétro-dollars pour acheter en Occident des centrales nucléaires, et à développer les technologies de production de plutonium, à usage potentiellement militaire.
La donne change en 1979 quand une vaste révolution populaire renverse le régime du Shah, et aboutit assez rapidement à l’avènement du régime toujours en place 30 ans plus tard, la République Islamique d’Iran.
Contrairement à ce que médias et gouvernants tentent de nous faire croire, ce ne sont pas les caractéristiques religieuses et politiques détestables (tchador obligatoire, cas de lapidations de femmes adultères, torture et assassinat des opposants, etc.) de l’Iran actuel qui gênent les puissances occidentales, mais le positionnement plus indépendant de ce pays depuis le renversement du Shah et l’instauration de la République Islamique.
Nos Sarkozy, Hollande, Guéant et compagnie s’accommodent parfaitement du régime de l’Arabie Saoudite, où les femmes n’ont même pas le droit de conduire une automobile, mais dont les dirigeants lèchent les pieds de Washington.
Alors, quand l’Iran entend poursuivre le développement de son industrie nucléaire –uniquement civile selon ses dirigeants, assurément militaire aussi, selon la propagande occidentale-, l’Otan et Israël menacent. Non qu’on puisse interdire, en règle absolue, le droit de l’Iran de se préparer à l’après-pétrole, concèdent-ils dans un premier temps.
Non qu’on puisse même interdire, en règle absolue, le droit de l’Iran à éventuellement posséder l’arme atomique, sont-ils bien obligés d’ajouter, puisqu’eux-mêmes possèdent un arsenal nucléaire, et qu’ils s’en sont déjà servi (les Etats-Unis en 1945, contre les populations civiles japonaises d’Hiroshima et Nagasaki).
Mais voyez-vous, il faut établir un règlement différent pour l’Iran, car ce dernier « veut rayer Israël de la carte », nous ont-ils répété depuis des années.
Or, la phrase était une invention d’une officine israélienne de désinformation, le centre MEMRI.
Dès le lancement de la campagne « Ahmadinejad veut rayer Israël de la carte », des traducteurs indépendants s’étaient pourtant intéressés à la réalité des propos prononcés en 2005, dans sa langue persane maternelle, par le président iranien fraîchement élu.
Et on n’y trouvait pas trace de ce fameux « rayer Israël de la carte ». La phrase exacte du discours d’Ahmadinejad était en effet : « L’Imam Khomeyni (fondateur de la République Islamique en 1979, NDLR) a dit que le régime occupant Jérusalem disparaîtra un jour de la page de l’histoire ».
Ahmadinejad avait ensuite précisé sa pensée, en prédisant au régime sioniste (les dirigeants iraniens se refusent à prononcer le mot « Israël ») un sort identique à celui de l’Union soviétique ou à celui du Shah d’Iran. Une rhétorique somme toute banale, illustrant le fait que l’histoire est pleine d’exemples de disparitions de régimes politiques, sans que les pays correspondants soient pour autant « rayés de la carte » par une dévastation nucléaire ou autre.
L’aveu de Dan Meridor est-il une bévue de sa part, ou le signal que les dirigeants israéliens ont mis un bémol, ne serait-ce que temporaire, à leur folie belliciste ? A suivre.
Source
http://lesmoutonsenrages.fr/2012/04/24/nucleaire-iranien-israel-reconnait-enfin-avoir-menti/
Article original (en anglais)
Meridor: Iran never called to wipe out Israel
http://www.ynetnews.com/articles/0,7340,L-4216986,00.html
Dan Méridor admet qu'Ahmadinejad
n'a jamais dit qu'Israël devrait être "rayé de la carte"
Publiée le 24 avril 2012 par CptAnderson
Bien Amicalement.
Nucléaire iranien : Israel reconnaît enfin, avoir menti !
Sept ans après le lancement de la campagne occidentale contre le programme nucléaire iranien,
un haut dirigeant israélien a fini par admettre, publiquement:
Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad n’a jamais déclaré qu’Israël devait être "rayé de la carte" ...
Que cette phrase avait été inventée de toutes pièces par ses propres services de propagande !
L’aveu de Dan Meridor, vice-Premier ministre israélien chargé du Renseignement et de l’Energie atomique,
a eu lieu lundi soir à l’antenne d’Al Jazeera.
Le quotidien israélien Yediot Aharonoth a l’honnêteté de le reproduire dans ses colonnes mardi matin.
Les médias ignares, notamment français, qui nous ont bassiné pendant des années avec cette phrase, pourtant démentie dès 2005 par des traductions impartiales de la parole du président iranien, feront-ils leur autocritique ? On peut en douter.
La phrase « rayer Israël de la carte » a pourtant une grande importance. C’est en effet le seul « argument » développé par les puissances elles-mêmes maîtresses de la technologie nucléaire, civile et militaire, pour s’opposer au programme nucléaire iranien, au point de menacer ouvertement de bombarder l’Iran.
Car le nucléaire iranien n’a pas toujours été tabou pour l’Occident, bien au contraire.
Dans les années 1970, l’Iran était dirigé par une monarchie (un « Roi des Rois », le « Shah-an-Shah ») étroitement alliée à Israël et à l’Otan (Etats-Unis, France, etc ).
Et l’Iran de ces années-là, dont la police secrète (la « Savak ») est formée par le Mossad israélien et la CIA américaine, est ouvertement encouragé à dépenser ses pétro-dollars pour acheter en Occident des centrales nucléaires, et à développer les technologies de production de plutonium, à usage potentiellement militaire.
La donne change en 1979 quand une vaste révolution populaire renverse le régime du Shah, et aboutit assez rapidement à l’avènement du régime toujours en place 30 ans plus tard, la République Islamique d’Iran.
Contrairement à ce que médias et gouvernants tentent de nous faire croire, ce ne sont pas les caractéristiques religieuses et politiques détestables (tchador obligatoire, cas de lapidations de femmes adultères, torture et assassinat des opposants, etc.) de l’Iran actuel qui gênent les puissances occidentales, mais le positionnement plus indépendant de ce pays depuis le renversement du Shah et l’instauration de la République Islamique.
Nos Sarkozy, Hollande, Guéant et compagnie s’accommodent parfaitement du régime de l’Arabie Saoudite, où les femmes n’ont même pas le droit de conduire une automobile, mais dont les dirigeants lèchent les pieds de Washington.
Alors, quand l’Iran entend poursuivre le développement de son industrie nucléaire –uniquement civile selon ses dirigeants, assurément militaire aussi, selon la propagande occidentale-, l’Otan et Israël menacent. Non qu’on puisse interdire, en règle absolue, le droit de l’Iran de se préparer à l’après-pétrole, concèdent-ils dans un premier temps.
Non qu’on puisse même interdire, en règle absolue, le droit de l’Iran à éventuellement posséder l’arme atomique, sont-ils bien obligés d’ajouter, puisqu’eux-mêmes possèdent un arsenal nucléaire, et qu’ils s’en sont déjà servi (les Etats-Unis en 1945, contre les populations civiles japonaises d’Hiroshima et Nagasaki).
Mais voyez-vous, il faut établir un règlement différent pour l’Iran, car ce dernier « veut rayer Israël de la carte », nous ont-ils répété depuis des années.
Or, la phrase était une invention d’une officine israélienne de désinformation, le centre MEMRI.
Dès le lancement de la campagne « Ahmadinejad veut rayer Israël de la carte », des traducteurs indépendants s’étaient pourtant intéressés à la réalité des propos prononcés en 2005, dans sa langue persane maternelle, par le président iranien fraîchement élu.
Et on n’y trouvait pas trace de ce fameux « rayer Israël de la carte ». La phrase exacte du discours d’Ahmadinejad était en effet : « L’Imam Khomeyni (fondateur de la République Islamique en 1979, NDLR) a dit que le régime occupant Jérusalem disparaîtra un jour de la page de l’histoire ».
Ahmadinejad avait ensuite précisé sa pensée, en prédisant au régime sioniste (les dirigeants iraniens se refusent à prononcer le mot « Israël ») un sort identique à celui de l’Union soviétique ou à celui du Shah d’Iran. Une rhétorique somme toute banale, illustrant le fait que l’histoire est pleine d’exemples de disparitions de régimes politiques, sans que les pays correspondants soient pour autant « rayés de la carte » par une dévastation nucléaire ou autre.
L’aveu de Dan Meridor est-il une bévue de sa part, ou le signal que les dirigeants israéliens ont mis un bémol, ne serait-ce que temporaire, à leur folie belliciste ? A suivre.
Source
http://lesmoutonsenrages.fr/2012/04/24/nucleaire-iranien-israel-reconnait-enfin-avoir-menti/
Article original (en anglais)
Meridor: Iran never called to wipe out Israel
http://www.ynetnews.com/articles/0,7340,L-4216986,00.html
Dan Méridor admet qu'Ahmadinejad
n'a jamais dit qu'Israël devrait être "rayé de la carte"
Publiée le 24 avril 2012 par CptAnderson
Bien Amicalement.
Dernière édition par Silver Wisdom le Mer 25 Avr - 8:03, édité 1 fois (Raison : Ajout d'infos)
L’AIEA rejette une résolution arabe critiquant Israël
L’AIEA rejette une résolution arabe critiquant Israël
Reuters - Les Etats membres de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) ont rejeté vendredi une résolution présentée par les pays arabes et soutenue par l'Iran qui appelait Israël à signer le Traité de non prolifération nucléaire (TNP).
Le texte a été soumis au vote lors de l'assemblée annuelle des 159 membres de l'agence onusienne. Cinquante-et-un pays ont voté contre la résolution non contraignante, 43 l'ont soutenue, les autres s'étant abstenus ou n'ayant pas pris part au vote.
Les Etats-Unis, très hostiles à cette initiative, ont fait valoir qu'un texte critiquant spécifiquement Israël nuirait aux efforts internationaux visant à interdire la bombe atomique et autres armes de destruction massive dans l'ensemble du Proche-Orient - allusion aux négociations en cours avec l'Iran.
Les pays arabes jugent au contraire que l'arsenal nucléaire présumé d'Israël est une menace pour la sécurité régionale et portent régulièrement la question devant l'AIEA.
Ils n'avaient plus soumis un texte au vote depuis 2010, année où les grandes puissances s'étaient entendues sur une proposition égyptienne visant à organiser une conférence internationale sur la dénucléarisation du Proche-Orient.
http://www.gnet.tn/revue-de-presse-internationale/laiea-rejette-une-resolution-arabe-critiquant-israel/id-menu-957.html
Vue sur : http://www.alterinfo.net/notes/L-AIEA-rejette-une-resolution-arabe-critiquant-Israel_b5890182.html
A Bientôt
Re: La menace nucléaire iranienne : « Une escroquerie intellectuelle »
Nucléaire : une résolution visant Israël rejetée à l'AIEA
Une résolution proposée par les pays arabes visant l'arsenal nucléaire présumé d'Israël a été rejetée de peu vendredi au cours de l'Assemblée générale de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) à Vienne.
A l'issue d'un vif débat, le texte a été rejeté par 51 votes contre, 43 pour et 32 abstentions.
Israël, considérée comme la seule puissance nucléaire du Moyen-Orient, n'a jamais admis détenir l'arme atomique et n'est pas signataire du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP).
L'Etat hébreu est membre de l'AIEA, mais ses installations ne sont pas soumises aux inspections de l'agence, à l'exception d'un petit site de recherche.
La résolution discutée au cours de cette réunion annuelle de l'agence onusienne exprime "des inquiétudes concernant les capacités nucléaires israéliennes et appelle Israël à adhérer au TNP (...)".
En 2009, la même résolution avait été adoptée, puis rejetée en 2010 après d'intenses efforts diplomatiques de la part des pays occidentaux. Les pays arabes avaient décidé les deux années suivantes de ne pas proposer le texte afin de ne pas mettre en péril les discussions concernant la création d'une zone exempte d'armes nucléaires au Moyen-Orient.
Les espoirs sur la tenue d'une conférence à ce sujet en 2012 ne se sont toutefois pas concrétisés.
L'ambassadeur du Sultanat d'Oman Badr Mohamed Zaher Al Hinai, parlant au nom des pays arabes, a estimé que le dépôt cette année de la résolution "pourrait ressusciter" les négociations sur une zone sans armes de destruction massive dans la région.
Il a également accusé les pays occidentaux de faire deux poids deux mesures. Les assertions selon lesquelles d'autres Etats du Moyen-Orient envisageraient de se doter de la bombe atomique sont "une énorme distorsion des faits", a-t-il ajouté.
L'Iran est soupçonné par la communauté internationale de vouloir développer l'arme nucléaire sous couvert de son programme civil, notamment via ses activités d'enrichissement d'uranium qui ont fortement augmenté ces dix dernières années. Mais le régime islamique a toujours démenti poursuivre un tel but.
Pour les pays arabes, il semble "que le seul problème devant être discuté est Israël, et non pas les grandes quantités d'armes chimiques détenues par la Syrie ou le défi que pose la volonté de l'Iran de se doter d'armes nucléaires", a déclaré Daniel Danieli, premier conseiller de l'ambassade d'Israël à Vienne.
Le nouvel ambassadeur iranien auprès de l'AIEA Reza Najafi a pour sa part regretté que l'Etat hébreu "ignore les inquiétudes légitimes de la communauté internationale en refusant d'adhérer au TNP".
http://www.lorientlejour.com/article/834029/nucleaire-une-resolution-visant-israel-rejetee-a-laiea.html
Vue sur : http://www.alterinfo.net/notes/Nucleaire-une-resolution-visant-Israel-rejetee-a-l-AIEA_b5888436.html
A Bientôt
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