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Sommes-nous encore libres ?

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Sommes-nous encore libres ? Empty Sommes-nous encore libres ?

Message  Résistance Lun 28 Oct - 23:07

Sommes-nous encore libres ? Obama-Bush-Poster--62660


J’ai écrit cet article pour Résistance depuis mon ordinateur, puis l’ai mis en ligne sur le site. Un certain nombre de webmestres l’ont également reçu et peut-être ont-ils fait la même chose que moi. Nos lecteurs respectifs ont pu lire cet article le lendemain. Quelqu’un cependant l’a lu avant eux, ou était tout du moins en mesure de le faire. Ce n’était pas ni un membre de Résistance, ni les webmestres qui en ont été destinataires. Je ne connais pas ce quelqu’un. Il ne vit certainement pas en Franc. Il opère loin d’ici, au-delà de l’océan… Je ne suis pas un terroriste, je ne suis pas recherché et je paie mes impôts. Bref, je suis un citoyen lambda. Mais ce quelqu’un sait tout de moi. Il sait à qui je téléphone parce qu’il a accès à mes données sur mon smartphone. Il sait à qui j’écris et surtout ce que j’écris, car il est capable de surveiller tous mes mouvements sur Internet. Il prend note de mes achats en ligne, consigne tout et scrute mes mouvements sur mon compte bancaire de telle sorte qu’il sait ce que je gagne. Mon patrimoine n’a aucun secret pour lui.

L’utilisation de Facebook lui facilite grandement la tâche. Parce que l’internaute met sa vie à nu sur le plus grand réseau social du monde. Il nous renseigne sur son cercle d’amis, publie des photos amusantes, insolites, et parfois intimes, sans se rendre compte qu’un jour, tout ceci pourrait un jour se retourner contre lui. Il ne se doute pas que ce qui est posté sur Facebook ne peut être supprimé, même lorsque ses contacts ou le quidam n’y ont pas accès. Toutes ses informations restent gravées dans une énorme mémoire, suspendues en quelque sorte sur un nuage virtuel qu’il ne peut atteindre. Il perd ainsi le contrôle de son passé et du présent.

Certains se remémoreront immanquablement la Vie des autres, film dans lequel la Stasi surveillait dans le Berlin des années quatre-vingt les intellectuels soupçonnés de critiquer le régime d’Erich Honecker. Le parallèle avec l’URSS, la Chine et tous les pays supposés autoritaires ou dictatoriaux sera rapidement fait. On leur oppose notre culture démocratique et la liberté. Les lois sont d’ailleurs censées nous préserver de toute intrusion. L’article 8 de la Convention européenne des droits de l’homme ne proclame-t-il pas le droit de toute personne au respect « de sa vie privée et familiale, de son domicile et de sa correspondance » ?  

Les révélations faites par l’ancien employé de la CIA et de la NSA Edward Snowden sont pourtant inquiétantes. Microsoft, Google, Apple, Yahoo, BlackBerry, Facebook, etc., collaborent, de leur plein gré ou sous la contrainte, avec la National Security Agency (NSA), la super agence des services secrets étasuniens, lui octroyant un accès privilégié à leurs données. Un peu comme si un étranger avait accès à une porte secrète de votre maison sans que vous n’en déteniez les clefs…

Aujourd’hui, un agent secret n’aurait plus besoin d’allumer mon ordinateur et de télécharger mon disque dur. Le processus est en grande partie automatique. De temps à autre et à mon insu, mes données peuvent être collectées et transmises je ne sais où. Ce qui est remarquable, c’est que tout cela se produit dans les pays qui ne sont apparemment pas totalitaires. Ces derniers se revendiquent au contraire tous de la démocratie. Pourtant, ces faits s’inscrivent dans un processus aux conséquences potentiellement désastreuses.

Le 11 Septembre en a été l’acte fondateur. Capitalisant sur le choc provoqué par les attentats dans les opinions internationales, la lutte contre le terrorisme a permis de justifier la plupart des actions menées par les États-Unis. Les menaces terroristes qu’on brandit à dessein permettent de renforcer les structures de contrôle de la population. Nous ne savons pas aujourd’hui ce que la NSA, le FBI ou  la CIA ont pu faire de nos informations personnelles, ce qui, dans un État de droit, relève de l’inconcevable. Les conséquences de ce paradoxe sont colossales. Notre intimité est désormais mise à nu et partagée par autrui sans qu’on puisse y faire quoi que ce soit. Plus personne ne pourra désormais se sentir totalement en sécurité. Sommes-nous tout simplement encore libres ?

Capitaine Martin

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Message  Résistance Dim 11 Mai - 17:22

Sommes-nous encore libres ? Fiches


Le fil qui sépare la science-fiction de la réalité est parfois bien mince. L’intrigue des films de ce genre particulier est bien rodée : on y trouve un dictateur mégalomane, la plupart du temps animé d’une volonté effrénée de régner sur le monde ; ses méthodes sont brutales et il use de toute la puissance diabolique de la robotique pour réaliser ses desseins. Mais il y a toujours un homme, un héros, pour le contrecarrer. La planète Terre peut dormir tranquille : nous vivrons alors éternellement dans un monde de paix.

De nombreux secteurs sont aujourd’hui secoués par une activité scientifique frénétique. Les macros et micro-connaissances, les nanotechnologies échappent au commun des mortels qui voit le monde s’agiter dans ce qu’il perçoit comme une véritable fuite en avant. Il ignore tout ou presque tout de ce développement parce qu’il ne possède bien souvent pas les outils critiques nécessaires pour décoder son propre quotidien.

Sa liberté individuelle et sa vie privée s’en trouvent bien évidemment affectées. Dans ce monde post 11 Septembre, tout semble fait pour son bien. Il en est convaincu, même s’il s’aperçoit qu’en fin de compte nombre de décisions se prennent sans son consentement. Il a accepté sans broncher le contrôle de la société. Des lois ont même été promulguées en ce sens. Les cartes de crédit, les comptes bancaires obligatoires, les dossiers médicaux et judiciaires, les factures d’électricité, de gaz et d’eau, les passeports biométriques et les empreintes digitales, l’ADN, etc. Tout ceci est inséré dans de vastes bases de données sur lesquelles nous n’avons aucun contrôle : nous ne maîtrisons ni l’utilisation qui en est faite ni ne connaissons le nom de ceux qui les détiennent. Politiquement, les choses ne sont pas plus reluisantes. Nous n’avons plus aucun contrôle sur l’État, ni sur le Parlement et encore moins sur cette lointaine Europe qui nous impose une rigueur avec la seule bénédiction d’une clique de profiteurs. Eh oui ! La crise profite à quelques-uns…  Quant aux lois qui régentent notre vie, elles nous semblent tombées du ciel tellement elles semblent parfois à rebours des aspirations de la population. Force est de constater que le monde est guidé par une toute petite minorité. Certains osent même lui donnent un nom : le FMI, le G 20 ou le groupe Bilderberg. Ceux qui en font partie ont besoin pour asseoir leur pouvoir et assurer leur pérennité d’imposer un quasi bâillonnement de la société et des individus qui la composent.

Il existe déjà un « œil attentif » qui nous espionne partout. Les caméras de surveillance fleurissent dans toutes nos villes sans qu’on y prête forcément attention. Dans la ville de Londres, on n’en dénombre pas moins de 500.000. Des drones chargés de surveiller les mouvements de masse tels que les manifestations commencent même à faire leur apparition : les manifestants sont leurs cibles idéales tout comme les quartiers et banlieues de nombreuses capitales et villes à travers le monde. La pauvreté est la pire des violences…. mais il ne faudrait quand même pas qu’elle s’exprime trop bruyamment !

Les travailleurs connaissent déjà parfaitement la question. Ils sont épiés dans leur usine, dans leur administration, dans leur service et parfois même jusqu’aux toilettes. Leurs activités syndicales sont étroitement surveillées. Notre ordinateur personnel et même notre téléphone contribuent largement à cet état de fait. Nous avons tous des amis plus ou moins proches et des comportements particuliers sur Facebook, Twitter, Amazon, eBay, etc. Nos goûts, nos préférences, nos opinions y sont soigneusement observés, catalogués, contrôlés et utilisés à des fins bien évidemment « honnêtes ». Notre vie privée est perçue par ceux qui sont aux manettes comme une anomalie. Ils ont donc fini par chercher à connaître mieux que quiconque ce que nous faisons de notre temps libre, ce que nous aimons, qui nous aimons, etc. Ceux qui craignent qu’Internet soit sous contrôle ont déjà perdu la bataille ; rien ou quasiment rien n’échappe déjà aux publicités intrusives soigneusement choisies en fonction de nos goûts ou de nos penchants. Nos traces sont scrupuleusement suivies et utilisées à notre insu. En clair, nous sommes fliqués.

Parfaitement mis en spectacle, le marché de la sécurité est un des marchés les plus importants et probablement le plus porteur de la dernière décennie. Les entreprises privées et les institutions publiques ont découvert avec la gestion de la peur une source inépuisable de pouvoir, de contrôle et de profit. Bienvenue dans le capitalisme des temps modernes ! On agite auprès des masses le spectre de lointains attentats pour faire passer avec malice les pires lois liberticides… « Veuillez nous remettre votre liberté, nous vous promettons la sécurité », semblent dire ceux qui sont aux manettes. On assiste à une véritable poussée idéologique se déclinant économiquement, juridiquement, politiquement, administrativement, médiatiquement pour maintenir à un degré élevé la peur. Tout ceci pour faire accepter un système préventif comme s’il s’agissait d’une nouvelle normalité de l’existence. Ce marché connaît une croissance exponentielle.

Des technologies de pointe que seuls les plus informés connaissent ont ainsi fait dernièrement leur apparition. Elles désignent toutes des systèmes de surveillance ou de contrôle : le FAED (fichier automatisé des empreintes digitales), le CCTV (closed-circuit television ou vidéosurveillance) et le GPS (global positioning system) adapté pour suivre la circulation des personnes. La RFID (radio frequency identification) est quant à elle une méthode pour mémoriser et récupérer des données à distance en utilisant des marqueurs appelés radio-étiquettes. Le Sticky shocker est un projectile à électrochocs qui inflige des impulsions de 50 KW et fait perdre le contrôle musculaire à sa victime. Le VeriChip est une marque déposée pour une puce électronique de la société Applied Digital, en forme de grain de riz qui peut être insérée sous la peau des êtres humains. On peut encore citer le grand trust pharmaceutique Eli Lilly, inventeur entre autres du Prozac, qui développe des recherches sur le contrôle à distance des détenus à domicile et met au point un bracelet-senseur repérant la consommation d’alcool et de cannabis, pourvu d’un déclencheur de substances inhibitrices ou de chocs électriques. On n’arrête pas le progrès ! Ce dernier est à mettre sur le compte des différentes polices nationales qui mettent en avant la nécessité de lutter contre les incivilités et la modernisation de l’État (tiens donc !).

Notre société dite démocratique est devenue une société sous contrôle. On peut clairement percevoir l’adaptation de nos forces armées et la militarisation de la police à cet environnement singulier. La participation des entreprises privées dans les marchés publics créent de surcroît une relation d’autorité et de pouvoir illégitime d’un point de vue éthique quand ce n’est pas tout simplement vis-à-vis de la loi. On assiste ainsi à l’émergence d’un régime autoritaire diffus où les pressions s’exercent de nulle part en particulier mais que tout le monde peut insidieusement ressentir, y compris le propre personnel des forces coercitives de l’État (armée et police). Car pour faire carrière dans ces prestigieuses institutions, la servilité l’emportera toujours sur l’intelligence.

Nous assistons en quelque sorte à un dépassement de la démocratie bourgeoise. Nos gouvernements ne gouvernent pas mais exécutent les directives d’énarques et d’experts qui ne sont que les relais de cette minorité obscure qui a tout intérêt à voir cette situation pérennisée. Les élections ressemblent de plus en plus à un sondage d’opinion. La pensée unique est partout : dans les journaux, à la télévision, sur les murs. Elle s’exporte même les armes à la main pour vous apporter ce dont vous étiez privés. L’État libre et démocratique a besoin de citoyens sains, dociles et ordonnés. Souriez, vous êtes surveillés !

Capitaine Martin

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Sommes-nous encore libres ? Empty Le financement de projets de manipulations et de propagande sur les réseaux sociaux...

Message  Silver Wisdom Mar 14 Oct - 9:38

Le financement de projets de manipulations
et de propagande sur les réseaux sociaux...


Les chercheurs expliquent leur démarche : Puisque tout le monde est un influenceur potentiel
sur les médias sociaux et est capable de diffuser des informations, notre travail vise à identifier
et engager les bonnes personnes au bon moment
sur ces médias sociaux pour aider
à propager l’information en cas de besoin...


Sommes-nous encore libres ? 127599
~ Driving Technological Surprise : DARPA’s Mission in a Changing World (pdf) ~

Cet extrait d’un article du Guardian n’est qu’une pointe de l’iceberg qui pourrait être nommé « la machine internet américaine d’influence et de propagande de masse ». Les chercheurs de l’extrait ci-dessus sont ceux de la DARPA, et leur intérêt ne se limite pas à trouver les bons « influenceurs » sur Twitter pour diffuser la « bonne » information. Si des programmes du DoD (Department of Defense) sont en cours depuis 2008 pour modéliser, prévenir les mouvements sociaux, ce dont Reflets s’est fait écho récemment, l’Agence pour les projets de recherche avancée de Défense travaille quant à elle sur des programmes d’influence des utilisateurs des réseaux sociaux. De la propagande et de la manipulation de l’information via les outils de communication numériques ?

Pour se faire une meilleure idée de la volonté du gouvernement étasunien d’influencer les esprits via Internet, il faut observer le programme gouvernemental de réseaux social secret américain créé en 2010 et révélé par l’Associated Press en avril dernier. Ce programme  visait à inciter la jeunesse cubaine à se révolter contre le pouvoir en place grâce à un réseau social, ZunZuneo, créé de toutes pièces par…la United States Agency for International Development (USAID). Le « Twitter cubain » a été lancé sur l’île de Fidel Castro sans jamais faire état de son origine amérciaine et gouvernementale, a fonctionné 2 ans puis a été stoppé sans crier gare. Manque de fonds, officiellement. De son côté la DARPA étudie les fonctionnements des réseaux sociaux avec comme objectif leur manipulation afin de pouvoir amener les utilisateur des dits réseaux à « penser dans le bons sens » : celui du gouvernement US. Le programme SMISC (Social Media in Strategic Communication) est donc officiellement financé :

Dr. Rand Waltzman a écrit:(…) pour développer une nouvelle science des réseaux sociaux construite sur la base de technologies émergentes. Grâce à ce programme, la DARPA cherche à développer des outils pour soutenir les efforts des opérateurs humains afin de contrer les campagnes de désinformation ou de démoralisation grâce à la communication d’informations véridiques.

Pour ce faire, le SMISC se concentrera sur la recherche des indices linguistiques, des modes de circulation de l’information et de la détection de sentiments ou d’opinions des informations générées et se propageant à travers les médias sociaux. Les chercheurs tenteront également de suivre les idées et les concepts afin d’analyser les modèles et les récits culturels. En cas de succès, ils devraient être en mesure de modéliser les communautés émergentes et analyser les récits, leurs participants, et ainsi caractériser la génération de contenus automatiques, comme ceux des robots, des médias sociaux et des systèmes de crowd-sourcing (…)

~ Social Media in Strategic Communication (SMISC) (Darpa) ~


Can We Auto-Correct Humanity? (French Subtitles) par Spi0n

La Darpa a diffusé depuis peu ces fameux rapports d’études sur les réseaux sociaux qu’elle finance en partie, et ceux-ci alimentent de nombreuses spéculations : y-a-t-il des moyens de manipuler ces réseaux, de parvenir à empêcher certains sujets de prendre de l’ampleur et à contrario, de faire enfler d’autres ? Les possibilités de contrôles et d’influence des utilisateurs de ces outils de communication en ligne sont-elles effectives ? L’aspect prédictif étant aussi une composante centrale de ces dispositifs, quoi de plus intéressant qu’un outil permettant de prévoir par avance ce que vont faire ou dire ses administrés, pour des pouvoirs politiques ?

Drapher

Source de l'article :
La DARPA finance des études d’influence sur les réseaux sociaux (Reflets) via Le 4ème Singe

Glenn Greenwald a écrit:(...) Le dernier point que je veux préciser sur cet état d'esprit, seuls les gens qui font quelque chose de mal ont des choses à cacher et donc des raisons de se soucier de leur vie privée en consacrant deux messages très destructeurs, deux leçons destructrices, dont la première est que seules les personnes qui se soucient de leur vie privée, seules les personnes qui recherchent à conserver leur vie privée, sont par définition des gens mauvais. C'est une conclusion que nous devrions, pour toutes sortes de raisons, éviter, car quand vous dites, "quelqu'un qui fait de mauvaises choses," vous voulez dire probablement des choses comme avoir fomenté un attentat terroriste ou s'engager dans la criminalité violente, une conception beaucoup plus étroite pour les gens qui exercent le pouvoir (...). Pour eux, "faire de mauvaises choses" signifie généralement faire quelque chose qui pose des défis significatifs à l'exercice de leur propre pouvoir. (...)

~ Glenn Greenwald: Why privacy matters (Ted Talk) ~



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Sommes-nous encore libres ? Empty Tous suspects !

Message  Résistance Dim 8 Fév - 21:34

Sommes-nous encore libres ? 86-les-francais-ont-choisi




Tous suspects, c’est le principe même de l’anti-terrorisme ! En voici une illustration, belle comme un gag de Dany Boon.

À la mi-janvier, la DGSI alerte une brigade de gendarmerie de l’Aveyron : un présumé terroriste se prépare à partir pour le djihad et ça ce passe dans leur coin. Les gendarmes font diligence, et en à peine quelques heures, un barrage intercepte un barbu au volant d’une Citroën. Il est franchement basané ! En fouillant le véhicule, les pandores trouvent un petit arsenal : un couteau de marque Laguiole, une hachette, un fusil de chasse, les munitions qui vont avec, et un sac d’engrais qui peut servir à faire des bombes.

Placé en garde à vue, le barbu, qui s’appelle Raymond, s’explique. Sa barbe ? Ça fait 40 ans qu'il la porte. Il l'a rasée une fois, pour voir… mais sa femme ne lui a plus adressé la parole jusqu’à ce qu’elle repousse ! Basané ? Il est agriculteur, dit-il, et avec le soleil et le vent, derrière le pare-brise de son tracteur, on est toujours bronzé ! Le couteau ? Mais dans l’Aveyron, tout le monde a un couteau dans la poche ! La hachette ? C’est pour faire du petit bois. Le fusil ? Je suis chasseur, explique-t-il, avec permis et tout ! L’engrais ? Mais c’est pour ses champs, enfin !

Mais que faisait-il sur cette route ? Il doit se justifier : « depuis cet hiver, j’ai été pas mal occupé dans ma ferme et je n’ai pas eu le temps de faire du bois », dit-il. Alors avec le froid qui vient il a décidé d’acheter des chutes de bois. Comment ça, des chutes de bois ? « Ben oui », dit-il, « des chutes de bois, c’est moins cher. Avant de monter en voiture, j’ai appelé ma femme sur son portable pour lui dire que je partais pour la scierie ».

Voilà l’affaire : la DGSI écoute tout ! Et ils sont un peu à cran en ce moment à ce qu’il paraît. Alors, ils ont tout de suite prévenu les gendarmes ! Ceux-ci reconnaissent qu’ils ont été surpris lors de l’interpellation. Au lieu de hurler « Allah Akbar », comme il convient, le bougre n’a cessé de maugréer « Diou me damne ! Diou me damne ! »

La DGSI ferait mieux d’écouter ses collègues de la DGSE qui, en Syrie, arme et conseille des terroristes tout à fait authentiques !
D.R.

http://www.resistance-politique.fr/article-tous-suspects-125504010.html
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Sommes-nous encore libres ? Empty Lorsque le Gouvernement considère sa propre population comme l’ennemi...

Message  Silver Wisdom Sam 11 Avr - 8:21

Lorsque le Gouvernement considère
sa propre population comme l’ennemi...


Le débat public sur la surveillance étatique qui a été, sinon inauguré,
en tous cas intensifié par la publication des documents fournis par Edward Snowden a été,
à certains égards, surréaliste et trompeur...


Sommes-nous encore libres ? Bloggif_5528c0bd98155
~ Discours de Barack Obama sur la réforme de la NSA (Points de Vue Alternatifs via FYI) ~

Un camp affirme que la surveillance de masse de la NSA est nécessaire pour protéger le public du terrorisme et qu’en fait, elle a permis de déjouer de nombreux "actes terroristes potentiels." L’autre camp affirme, avec de meilleurs arguments, que la collecte de données tous azimut a peu ou pas d’impact sur la protection des simples civils. Mais peu de commentateurs sont assez audacieux pour déduire de tout cela que le gouvernement n’a aucun intérêt à protéger ses citoyens (en tant que tels), en premier lieu. En fait, il a intérêt à faire exactement le contraire : exposer ses citoyens, à l’exception de certains privilégiés, au danger. Vous trouvez cela absurde ? Alors penchez-vous sur l’actualité récente et vous verrez qu’elle ne corrobore pas du tout l’idée que le gouvernement étasunien se soucie de la protection de ses citoyens. La pièce à conviction n°1 est l’attaque du 11 septembre. C’est depuis longtemps devenu un lieu commun chez les gauchistes et les libéraux de citer le mémo de la Maison Blanche du 6 Août 2001, portant le titre "Bin Laden Determined to Strike in U.S.," qui a apparemment été ignoré à l’époque par l’administration Bush. Peut-être plus accablant encore est le livre de 2006 de Lawrence Wright : The Looming Tower (La guerre cachée), qui montre on ne peut plus clairement que la lutte contre le terrorisme n’était pas la priorité de la CIA et du FBI même après les attentats du World Trade Center en 1993 et d’Oklahoma City en 1995.

Quelqu’un qui aurait l’esprit mal tourné pourrait penser que les institutions gouvernementales sont capables d’autre chose que d’attraper des voleurs et que, peut-être, l’organisation et les efforts ridiculement contre-productifs, du point de vue de la lutte contre le terrorisme, de la CIA et du FBI avant le 11 septembre avaient, par une logique institutionnelle pervertie, précisément pour but de rendre possible ce qui est arrivé : un acte terroriste de grande envergure. C’est aussi un lieu commun que de dire que la guerre en Irak de George W. Bush, loin de diminuer le terrorisme, l’a augmenté substantiellement, le multipliant sans doute même par sept. C’était prévisible, et avait été prédit en 2003, ce qui signifie, en toute logique, que l’administration Bush, à tout le moins, n’avait aucun problème à exposer les civils étasuniens (et bien sûr étrangers) à de plus grands dangers. La même logique s’applique à la guerre de drones d’Obama dans le monde, qui a apparemment assassiné 50 civils pour chaque terroriste tué. Sans surprise, elle a alimenté le terrorisme, et donc amplifié la menace contre les Etasuniens. (En fait, la campagne de drones est en elle-même du terrorisme, mais, ici, je m’en tiens à la manière habituelle dont les Etasuniens utilisent ce mot, en l’appliquant uniquement aux gens que leur gouvernement n’aime pas.) On pourrait allonger la liste indéfiniment. Par exemple, la sordide leçon à tirer de la débâcle de l’ouragan Katrina en 2005, c’est que la protection des Etasuniens contre une catastrophe naturelle n’était pas une priorité du gouvernement à quelque niveau que ce soit, du moins pas des gouvernements concernés.

Sommes-nous encore libres ? Bloggif_5528cacd1be55
~ The Response to Hurricane Katrina (Donald P. Moynihan, IRGC Report)(pdf) ~

Le comportement déplorable de la police dans les jours qui ont suivi l’ouragan confirme cette analyse. Les victimes ont été traitées comme des criminels, et pas comme des gens qui avaient besoin de protection et qui la méritaient. En plus des nombreuses preuves factuelles, on peut aussi faire preuve de simple logique. Revenons à la surveillance de masse de la NSA : il ne devrait pas être difficile pour les officiels gouvernementaux de comprendre que plus ils consacrent de temps et de ressources à la surveillance des simples citoyens, moins ils ont de temps et de ressources à consacrer à la surveillance de possibles menaces terroristes. En fait, presque toutes les attaques terroristes majeures en Occident au cours des quinze dernières années ont été perpétrées par des gens qui étaient déjà connus de la police. Ce fut le cas, par exemple, de l’un des frères accusés des attentats du marathon de Boston en 2013. Mais le gouvernement était commodément trop occupé à espionner les Etasuniens ordinaires pour s’intéresser à lui, ce qui lui a permis de vaquer sans entrave à ses occupations terroristes. Mais pourquoi, vous demandez-vous, serait-il dans l’intérêt du gouvernement d’exposer le public au danger ? Pour répondre à cette question, il faut considérer le contexte historique actuel, en l’occurrence, le capitalisme néolibéral. Dans une société qui connaît des inégalités de revenus stratosphériques, un chômage élevé, la stagnation économique sur le long terme, la réduction des programmes d’aide sociale, la menace réelle d’une catastrophe écologique, bref, un mécontentement et une instabilité sociale croissants, les centres de pouvoir institutionnels vont tout naturellement essayer d’augmenter leur contrôle sur la population. Comme un ploutocrate, fier de l’être, à lui-même mis en garde ses frères milliardaires : "Les fourches arrivent." Et les ploutocrates, ainsi que leurs représentants au gouvernement, s’y préparent.

La question est de savoir comment justifier l’expansion de la surveillance étatique et des pouvoirs de police nécessaires pour tenir la populace. De toute évidence, il faut trouver des prétextes. Et il n’y a pas de meilleurs prétextes que les attentats terroristes, surtout s’ils se produisent sur le sol étasunien. Cela peut paraître un truisme, mais on le dit rarement : il est dans l’intérêt du gouvernement et des "1%" les plus riches que les civils soient périodiquement victimes du terrorisme. Si la menace terroriste disparaissait, les prétextes dont ils ont besoin disparaitraient avec. Le phénomène des "prétextes" a d’autres dimensions. Naomi Klein parle de l’un d’eux dans son célèbre livre La stratégie du choc, où elle démontre qu’au cours des quarante dernières années, les élites économiques ont profité de la désorientation et la désorganisation populaire engendrées par les catastrophes de toutes sortes, naturelles, militaires, terroristes, pour imposer à la population des vagues de privatisation. Le "néolibéralisme à coup de blitzkrieg" pourrait-on dire. On pourrait donner comme premier exemple ce qui est arrivé à la Nouvelle-Orléans après Katrina : profitant de l’amoindrissement de la capacité de résistance de la population, on a privatisé presque toutes les écoles publiques. Sous prétexte de réformer l’éducation, "des hommes d’affaire et des politiciens cupides se sont jetés sur les communautés noires, ne laissant derrière eux que ruines et confusion", explique le porte-parole d’une communauté de la Nouvelle-Orléans.


~ La stratégie du choc - Naomi Klein (Chaîne YT de Emmanuel Soucaze) ~
Si le lien venait à disparaître : Cliquez Ici

Ainsi donc, pour le noyau néolibéral entreprise-Etat, un cataclysme qui s’abat sur une communauté particulière, y compris sur le sol de la nation, peut se révéler éminemment profitable non seulement pour briser la résistance populaire contre le pouvoir, mais aussi pour permettre aux élites d’imposer des mesures qu’elles n’auraient jamais pu imposer autrement. On peut toujours trouver de bons prétextes. C’est Noam Chomsky qui a le mieux résumé les choses : le principal ennemi de tous les gouvernements est (la majorité de) leur propre population. Car le peuple veut toujours plus de pouvoir et de sécurité économique qu’il en a, et il est prêt à se battre pour l’avoir, ce qui implique automatiquement la diminution relative du pouvoir des riches et de leurs sous-fifres politiques. C’est ce qui explique, bien sûr, la violence éhontée avec laquelle le gouvernement américain traite, de siècle en siècle, les travailleurs, les classes populaires, les militants de gauche, les Afro-Américains, les manifestants, les dissidents et les "gens ordinaires". Il faut qu’ils soient humiliés, blessés, tués, tabassés, utilisés pour faire des exemples à la moindre transgression, maintenus dans un état de peur et de soumission constant (même si cela est impossible). Le pouvoir n’a d’autre but que de se maintenir et de se développer ; c’est sa raison d’être, et c’est la clé qui permet de comprendre ses moindres actions (au niveau institutionnel, pas au niveau personnel).

Par exemple, si les attaques du gouvernement contre sa propre population ne sont pas toujours aussi ouvertement agressives, ce n’est pas parce qu’il a de soudains scrupules ; c’est parce que cela pourrait menacer sa position en générant trop d’opposition. Il faut faire des concessions aux masses pour leur faire accepter la subordination sur le long terme. Il faut maintenir l’illusion, et dans une faible mesure même la réalité, de la protection de la population pour ne pas donner de grain à moudre aux empêcheurs de gouverner en rond. Cela ne signifie pas que les décideurs politiques, les bureaucrates ou les membres de la "classe dirigeante" aient nécessairement ces intentions à l’esprit lorsqu’ils élaborent leurs politiques ou répriment la dissidence. Même s’il y en a sans doute quelques-uns d’assez lucides. Mais la logique des institutions auxquelles ils appartiennent, la logique bureaucratique expansionniste, capitaliste, totalitaire, Panopticonesque leur lave le cerveau et, par une sorte de mystérieuse alchimie subliminale, se transforme en rationalisations et en justifications dans lesquelles ils croient habituellement dur comme fer. Il n’est pas très difficile de trouver des prétextes et des justifications pour faire ce qui est dans votre intérêt de caste. Les êtres humains sont passés maîtres dans l’art de se mentir à eux-mêmes. Alors, pourquoi ne pas se débarrasser de toute trace de sentimentalisme envers nos dirigeants ? Pourquoi ne pas dire la vérité toute crue : quand il se produit un attentat terroriste, il ne s’agit pas d’un échec du gouvernement, mais d’un succès ; parce que maintenant les centres de pouvoir ont une nouvelle excuse pour se développer, et pour attiser les peurs, et pour diaboliser l’Autre, et pour faire plus de profits en vendant de la technologie militaire et de surveillance, et pour réprimer encore plus leur population.

Sommes-nous encore libres ? Bloggif_5528d652a394b
~ PsyWar : L’esprit est le véritable champ de bataille (Documentaire)(FYI) ~

Et quand la police brutalise aveuglément des civils ou des manifestants innocents, ce n’est pas une erreur que le gouvernement doit corriger. C’est ce que la police est payée pour faire, et ce pourquoi elle existe d’abord et avant tout. Ce gouvernement agit en fait avec intelligence dans son propre intérêt et dans l’intérêt de ceux qui tirent les ficelles et dont il est la marionnette. La population doit se protéger toute seule et se défendre toute seule, et se battre pour la liberté, le pouvoir et la sécurité. Parce que le gouvernement ne lui donnera rien de tout cela, bien au contraire.

Chris Wright

~ Traduction réalisée par Dominique Muselet ~

Source originale de l'article : When the Government Views Its Own Population as the Enemy (CounterPunch)

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Sommes-nous encore libres ? Empty La Surveillance en France ou comment "encadrer" les Libertés...

Message  Silver Wisdom Mer 15 Avr - 10:34

La Surveillance en France ou comment "encadrer" les Libertés...

Il va être de plus en plus difficile d’ignorer la tendance maladive de l’État
à mettre sous surveillance toute sa population...


Sommes-nous encore libres ? Bloggif_552e28a6e59c4

La Quadrature du Net a écrit:
(...) Depuis sa présentation en Conseil des Ministres le 19 mars dernier, le projet de loi relatif au renseignement soulève des critiques multiples et argumentées de la société civile, des associations de défense des libertés, du monde judiciaire (jusqu'à certains magistrats antiterroristes !), des professionnels du numérique et même de l'actuel président de la Commission nationale de contrôle des interceptions de sécurité. Légalisation générale des pratiques auparavant illégales des services de renseignement, sans contrôle ni discussion publique de leurs efficacité et finalités, mise en place d'interceptions massives des données des citoyens sur Internet, absence de garanties de contrôle en amont des interceptions, impossibilité pratique de recours du citoyen contre les potentiels abus des services : ce projet de loi, présenté comme une « grande loi d'encadrement du renseignement » est en réalité un blanc-seing donné aux services de renseignement et au pouvoir politique, autorisant des intrusions massives et inédites dans la vie privée des citoyens et élargissant le périmètre des actions des services bien au-delà de la justification anti-terroriste sous laquelle il est actuellement présenté. Les citoyens doivent avoir leur mot à dire dans le débat politique et sociétal majeur qu'est la question de la surveillance d'une population. Les députés semblent aujourd'hui peu enclins à contester ce projet de loi : faisons leur faire entendre la voix des libertés et demandons leur de protéger les citoyens qu'ils représentent ! (...)

~ Agissons contre le projet de loi de surveillance ! (La Quadrature du Net) ~

Ironie du sort : alors que cette tendance avait pris une accélération sensible avec les gouvernements successifs de droite, c’est avec un gouvernement bien de gauche, bien socialiste qu’elle passe le turbo avec la mise en place de la Loi sur le Renseignement. Ça, c’est du changement ! Et à mesure que les différents aspects de cette loi sont détaillés, dans la presse et au travers des débats parlementaires, on se rend compte qu’on nous amène en souriant à une mise en coupe réglée de la liberté d’expression et des moyens de communication moderne à commencer par Internet. Si, depuis les lois LOPPSI, LOPPSI 2, la création de la HADOPI, la multiplication des caméras de surveillance, on pouvait craindre le pire, personne n’aurait pu croire qu’il arriverait si vite et serait même débordé par l’enthousiasme délirant de nos élus toujours prompts à en rajouter.

De ce point de vue, tout se déroule comme prévu depuis les attentats de Charlie Hebdo : animés par le désir de montrer qu’ils font des trucs et des machins, même débiles, nos élus enchaînent les absurdités législatives proprement fascisantes, le tout avec la pire des décontractions, celle des cuistres qui votent ou, pire encore, qui laissent voter un microscopique nombre d’entre eux pendant les Commissions et les séances de débat à l’Assemblée…  C’est ainsi que le pays des Droits de l’Homme devient celui où la liberté d’expression sera la plus corsetée, la plus encadrée et la plus espionnée, à l’exception peut-être des derniers pays communistes et des plus totalitaires, ce qui ne constitue ni une référence, ni un soulagement. Et tout ceci aura été mis en place pour satisfaire une opinion publique aussi veule qu’évanescente … alors qu’en pratique, cette surveillance ne marche pas, du tout, ni en théorie, ni en pratique.


~ Brunet & Neumann: La loi sur le renseignement est-elle liberticide ? (Chaîne YT de RMC) ~

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Drapher a écrit:
(...) Jean-Jacques Bourdin, a aboyé très fort, laissant entendre qu’il s’inquiétait de la possibilité de… quoi au juste ? Une surveillance de masse ? Un problème pour les libertés ? Un peu, oui, mais avec tellement d’incompréhension technique et technologique dans son propos, que le député socialiste a pu opérer, en réalité, avec une facilité déconcertante, à l’avant-vente de l’implantation des système de contrôle et de surveillance internet (« intelligents »). La problématique d’atteinte aux libertés amenant à une gouvernance politique anti-démocratique  ne peut pas être abordée avec des personnes qui ne comprennent pas la moitié du contenu des questions qu’elles posent. La question des algorithmes en est une. Elle est centrale. (...)

~ Sous le règne de la gouvernance algorithmique (Reflets Info) ~

Guillaume Nicoulaud est revenu sur le sujet dans un récent article paru sur Contrepoints : les mathématiques statistiques sont aussi implacables que les terroristes de DAECH ou les baltringues de l’Assemblée nationale et prouvent sans le moindre doute l’impossibilité physique d’attraper les vilains et les méchants avec des moyens raisonnables. On peut le dire, c’est, en soi, un magnifique FAIL qui ne semble absolument pas préoccuper nos élus. Ce serait déjà risible si on pouvait s’en tenir là. Ne vous inquiétez pas, ce n’est pas tout : nous sommes en France, et on doit encore ajouter un autre FAIL à cette erreur statistique manifeste, qu’aucune loi républicaine ne pourra corriger, aussi vibrante soit-elle de bonnes intentions (et d’intérêts cachés ou de capitalisme de connivence bien compris).

Car en effet, ces mesures légales qui distribuent du passe-droit comme un pédophile des bonbons à la sortie de l’école ne sont même pas encore votées qu’elles sont déjà contournées. De surcroît, poussés par l’existence même de moyens légaux destinés à les espionner, les personnes les plus sensibles vont accroître leurs moyens de protection, de chiffrement et d’anonymisation, et seront rejointes par tous ceux qui ne veulent tout simplement pas se laisser faire par les espions gouvernementaux. Tout ceci va augmenter encore le coût d’interception, diminuer le coût des protections (VPN, anonymiseurs, …) par effet de massification, et donc le nombre de faux positifs. Pire encore : pendant que les sénateurs et les députés se tortillent pour trouver des arguments en faveur de leur espionnite aiguë et prétendent chercher des gardes-fous aux libertés fondamentales, on apprend que depuis 2007, les services de renseignements se passent déjà complètement de tout cadre légal, montrant ainsi l’étendue du foutage de gueule qui se joue actuellement. On peut le dire : c’est un deuxième FAIL pour cette loi.


~ Marc Trévidic dénonce les dérives de la loi sur le renseignement (Chaîne YT de RTL) ~

Sommes-nous encore libres ? Bloggif_552e331f02a73

Guillaume Champeau a écrit:
(...) De façon inédite, OVH, Online, Gandi, Ikoula, AFHADS, IDS et Lomaco se sont réunis pour signer un communiqué commun qui demande au Gouvernement de renoncer au projet de loi Renseignement, qui sera discuté à l'Assemblée à partir de lundi prochain. Ils craignent que les dispositions prévues ne fassent fuir les clients vers des pays qui se font une meilleure idée de ce que devrait être la protection de la confidentialité des données. Ils se disent même "contraints à l'exil" si le texte était adopté en l'état. Tout en reconnaissant la nécessité de glaner des renseignements pour lutter contre le terrorisme, les cinq grandes entreprises françaises préviennent qu'en "voulant être capable de capter en permanence toutes les données personnelles des utilisateurs, notamment par le biais de « boîtes noires », le projet de loi du gouvernement est non seulement liberticide, mais également anti-économique, et pour l’essentiel, inefficace par rapport à son objectif". (...)

~ OVH, Gandi et d'autres menacent de s'exiler contre la Loi Renseignement (Numérama) ~

Malheureusement, lorsque l’erreur est humaine, il faut au moins un député ou un sénateur pour la transformer en catastrophe épique. Dans cette France où la surveillance se met en place au galop, et qui manque très manifestement de têtes bien faites et bien pleines aux postes clefs du gouvernement, de l’exécutif ou du législatif, le principal souci après, bien sûr, la surveillance des pédonazis, des dieudophiles, des islamocompatibles et des petits cons provocateurs, c’est la situation assez dégradée de l’emploi. Qu’à cela ne tienne puisque grâce à la loi de Renseignement, on peut faire d’une pierre deux coups : non seulement, elle ne servira statistiquement à rien, non seulement, elle est déjà contournable au grand dam de nos grandes oreilles étatiques, mais en plus, elle va réussir le pari de faire fuir de nombreuses entreprises, des investisseurs et des patrons dont justement la France a plus que besoin actuellement.

En effet, les hébergeurs internet s’insurgent contre l’accès en temps réel à leur données via un système de boîtes noires, prévu par le fameux projet de loi. Les arguments déployés par eux sont relativement simples et de bon sens, et donc complètement hermétique à l’Assemblée nationale : pour eux, ce projet « n’atteindra pas son objectif, mettra potentiellement chaque Français sous surveillance, et détruira ainsi un pan majeur de l’activité économique de notre pays » ce qui poussera, on le comprend aisément, leurs clients à se tourner vers d’autres territoires moins intrusifs. Devant une telle avalanche d’erreurs fondamentales que cette loi va graver dans le marbre, en face des effets adverses, non envisagés mais pourtant prévisibles, qu’elle va entraîner, on est en droit de se demander ce que font nos élus. Sont-ils réellement à leur place ? En effet, soit ils ne comprennent pas ce qu’ils votent et il faut alors absolument qu’ils arrêtent de le faire, pour le bien-être collectif, la République, la liberté d’expression ou que sais-je encore. Soit ils comprennent parfaitement, et le sabotage qu’on observe est alors fait sciemment. Ce sont donc des traitres aux principes qu’ils ont normalement jurés de défendre, la main sur le cœur ; il y a des lois et des sanctions prévues dans ce cas-là. Soit ils se contentent de laisser voter seulement « ceux qui comprennent » (ce qui explique leur faible nombre lors des votes cruciaux), et on assiste à une parodie de démocratie.

Dans tous ces cas, absolument aucune excuse ne peut être retenue pour eux. Rien ne justifie les propositions de cette loi, et les évidentes dérives qui en découlent. Sucrer des pans entiers de nos libertés pour un gain sécuritaire nul est parfaitement stupide. On traite souvent (et je ne suis pas le dernier) nos élus de bouffons ou d’escrocs. Il y a cependant une subtile différence entre eux. En effet, le soir venu, après une dure journée de travail, l’escroc rentre chez lui. Le bouffon enlève ses frusques. L’escroc, au moins le temps d’un sommeil, n’escroque plus. Le bouffon, rentré chez lui, arrête de faire rire. Au contraire de ces escrocs et de ces bouffons, nos élus, eux, ne savent plus s’arrêter.

Hashtable

Source de l'article : Loi Renseignement : cet entêtant parfum d’Epic Fail (Hashtable)

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Sommes-nous encore libres ? Empty Re: Sommes-nous encore libres ?

Message  09991 Mer 15 Avr - 13:11

#Mots Croisés: Tous protégés ? Tous surveillés. Patriot act made in France





Ajoutée le 13 avr. 2015  par  Le guichet de l'information

- Hervé MORIN. Ancien ministre de la Défense, Député UDI de l’Eure. Porte-parole UDI pour le projet de loi sur le renseignement.

- Eric CIOTTI. Député UMP des Alpes-Maritimes. Président de la commission d’enquête sur la surveillance des filières et des individus jihadistes.

- Eduardo RIHAN-CYPEL. Député PS de Seine-et-Marne. Secrétaire national chargé de la Défense au PS.

- Olivier BESANCENOT. Membre de la direction du Nouveau Parti Anticapitaliste.

- Eric DUPOND-MORETTI. Avocat au Barreau de Lille.

- Nicolas ARPAGIAN. Expert en cybersécurité. Directeur scientifique à l’Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice.





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Sommes-nous encore libres ? Empty Ce Projet de Loi qui porte gravement atteinte aux Libertés...

Message  Silver Wisdom Jeu 16 Avr - 20:11

Ce Projet de Loi qui porte gravement atteinte aux Libertés...

Examiné par l’Assemblée nationale à partir du lundi 13 avril,
ce projet de loi piloté directement par Manuel Valls devrait être adopté
par les députés sans grands débats ; et au premier jour, l’hémicycle était déjà vide...


Sommes-nous encore libres ? Le-renseignement-s-arme-contre-le-djihadisme_reference

Raphaele Karayan a écrit:
(...) Ce jeudi, plusieurs organisations se sont retrouvées pour une conférence de presse commune. Parmi elles : la Ligue des Droits de l'Homme, Reporters sans Frontières, Amnesty International, la Quadrature du Net, le Syndicat des avocats de France, et le Syndicat de la magistrature. Cela commence à faire beaucoup. Mais ce qui est significatif pour ce projet de loi, c'est la mobilisation au-delà du landernau numérique. Les critiques sont loin d'être professées uniquement par des libertaires et des geeks. Les arguments des détracteurs du projet de loi font appel à des notions de contre-pouvoirs au sens large. (...) Comme une partie des nouvelles dispositions introduites par le projet de loi sont réservées à la prévention du terrorisme, on peut se dire que le citoyen lambda n'a pas de souci à se faire. Ce n'est pas demain que les services secrets installeront un micro chez madame Michu, n'est-ce pas ? Quant au nouveau système d'algorithme de détection des suspects, Manuel Valls assure qu'"aucune correspondance privée ne sera concernée". Les services de renseignements n'auront accès qu'aux "données de connexions", également appelées "métadonnées". (...) "La logique de ce texte est que la puissance publique doit pouvoir tout faire, en refusant tout contrôle a priori, explique Laurence Blisson, secrétaire générale du Syndicat de la Magistrature. La commission de contrôle qui sera créée (la CNCTR, ndlr) ne pourra donner qu'un simple avis. Tous les pouvoirs seront entre les mains du Premier ministre. Si son avis n'est pas suivi, elle pourra saisir le Conseil d'Etat, seulement si elle vote ce recours à la majorité absolue. Si un citoyen saisit le Conseil d'Etat, il ne pourra pas faire appel à un avocat pour se défendre. Quand bien même le Conseil d'Etat invaliderait une procédure, le secret défense prévaudra et on ne saura jamais quelle technique a été utilisée et quels renseignements ont été collectés. C'est une loi qui refuse tout droit de regard indépendant de l'exécutif, donc indépendant du politique." (...)

~ Loi sur le Renseignement: pourquoi vous avez tort de ne pas vous y intéresser (L'Express) ~

Manifestement tous les députés comptent laisser la main libre à Manuel Valls. Procédure d'urgence... si les attentats de Janvier y sont pour quelque chose dans la précipitation avec laquelle Valls souhaite faire adopter cette loi, on n'ignore pas que ce projet est dans les tiroirs de Matignon depuis des années : l'occasion fait le larron ; nous tous en l'occurrence. Rappelons que son objectif consiste à légaliser les pratiques clandestines des six services de renseignement français. Or, ces pratiques n’ayant pas permis d’éviter les tueries de Toulouse, de Paris et de Vincennes, que l’on nous dise alors pourquoi leur légalisation qui représente un vrai danger pour nos libertés publiques s’impose-t-elle ? Il serait bien plutôt judicieux de sanctionner toutes ces pratiques illégales ! La lutte contre le « terrorisme » n’est pas qu’une affaire de renseignement, d’écoutes illégales, de désinformation et de manipulations des individus et de surveillance de masse ; cette lutte doit pouvoir s’adresser aux causes et pas simplement aux effets : quelle politique étrangère pour la France ? Quel modèle de société veut-on promouvoir, modèle censé inviter tous les citoyens sans distinctions de couleurs, d’origines ethniques ou sociales à participer à l’élaboration d’une organisation de l’existence qui accordent une vraie chance à tous ses membres ?

Sommes-nous encore libres ? Ob_88c6c8_loi-sur-le-renseignement

Laurent Chemla a écrit:
(...) Mais 3 éléments font que ces techniques ne peuvent pas s’appliquer à la recherche des terroristes. Le premier, et le principal, c’est le taux d’erreur. (...) Mais si l’algorithme se trompe croyant identifier un terroriste, il faudra des humains pour s’en occuper: personne ne comprendrait, après coup, que le poseur de bombe avait été repéré par la « boite noire » sans que personne ne s’en soit occupé. (...) Cet algorithme là n’aura pas le droit à l’erreur: il faudra le calibrer de façon à être sûr qu’il ne relèvera que des risques réels. Et c’est précisément ce que le deuxième élément rend impossible: chaque attaque terroriste est unique. Qui aurait pû prévoir l’attaque de Charlie ? Qui aurait pû prévoir que deux cocottes-minutes explosives étaient dans les sacs à dos d’un collégien et de son grand-frêre au marathon de Boston ? (...) Le troisième et dernier élement, c’est qu’évidemment les apprentis terroristes se cachent. (...) L’algorithme, en surveillant tout le monde, ne surveillera que ceux qui ne s’en cacheront pas. Et les rares terroristes réels qu’il repèrera seront ceux qui auront commis tellement d’erreurs qu’ils l’auraient été tout aussi bien par une surveillance ciblée. Aucun de ces trois éléments ne peut être corrigé: l’exploitation des données personnelle n’est tout simplement pas le bon outil pour ce boulot, ce qui signifie que la surveillance de masse qu’elle implique, et la perte de liberté afférente, n’ont aucune justification. (...)

~ Pourquoi la surveillance de masse induite par la loi sur le renseignement n’empêchera aucun attentat (Reflets) ~

Et là, ce sont bien les services dits « spéciaux », voire… très spécieux, qui se trouvent impuissants car les préoccupations mentionnées précédemment ne relèvent tout simplement pas de leurs compétences. Sans le retour du politique et de la politique avec un Parlement qui aurait son mot à dire, un parlement expurgé de ses députés godillots, n’ayons aucune illusion car il n’y aura jamais assez de flics, de juges, de prisons et de matons, jamais assez d’agents très spéciaux et de moyens techniques pour prévenir un nouveau Mohammed Merah ou un Coulibaly, seul ou accompagné de son frère ou de sa soeur. En l’état, sous la forme d’innombrables mesures intrusives, tout le monde s’accorde pour dire que ce projet de loi autorise le recours à des méthodes de surveillance qui font peser une menace sérieuse sur le droit au respect de la vie privée ; et ce recours se fera sans un contrôle préalable indépendant puisque l’autorité judiciaire se trouvera dans l’incapacité de vérifier préalablement la légalité, la nécessité et la proportionnalité d’une mesure de surveillance. Ce qui porte une atteinte grave à l’équilibre des pouvoirs. Quant à la consultation de la Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement, cette dernière rendra des avis non contraignants. Tous les individus seront considérés comme suspects ; à toute contestation nul doute que les autorités opposeront ce beau et grand principe, principe expéditif de flic tout aussi sommaire : « Si vous n’avez rien à vous reprocher ou à cacher, alors, vous n’avez rien à craindre. »

Mais alors, en ce qui concerne ces députés, que leurs comptes bancaires, tous leurs comptes à tous, soient rendus publics ; qu’il soit permis aussi d’installer dans leur chambre à coucher une caméra qui nous permettra de s’assurer que celles et ceux qui y pénètrent sont majeurs et consentants et qu'ils en ressortent vivants et entiers ; et puis aussi : que l’on puisse en toute liberté écouter les conversations téléphoniques de nos législateurs, comme ça, quand l'envie nous prend. Eh oui ! Car enfin : « S’ils n’ont rien à cacher, pourquoi auraient-ils… etc… etc… » Déjà, les acteurs privés de la surveillance et du renseignement se frottent les mains car, avec ce projet, ce sont des marchés qui s'élèvent à plusieurs milliards d'euros qui leur sont ainsi attribués, clé en main et sans coup férir : la reconnaissance des actionnaires voraces de ce secteur économique ne tardera pas à se manifester auprès d'une classe politique et des partis tout aussi cupides. Nul doute ! Qu'un projet disproportionné remette en cause nos libertés pour un Coulibaly ou un Mohamed Merah qui frappe une fois tous les cinq ans, que l’on commence donc par nous prouver qu’il existait bel et bien aux moments des faits (Toulouse et Paris) une loi (ou des lois) qui n’a pas permis la neutralisation de ces individus… quand on sait que dans les faits, il s’est surtout agi d’un manque cruel de moyens en hommes et en matériel, et certainement pas des lois complaisantes à l’endroit des assassins.



Ce projet de loi fait l'impasse sur la Justice qui se trouve ainsi expulsée de toutes les décisions. Aucune place n’est accordée au « contradictoire ». Les personnes soumises aux opérations de surveillance ne disposeront d’aucun recours ; pire encore, ces opérations seront soumises à l’autorisation du premier ministre. Mais alors, qui aura la sottise de remettre la défense de sa liberté entre les mains d’un Premier ministre ? Car enfin, qui, aujourd'hui, aurait envie de confier sa liberté de pensée, liberté de mouvement, liberté d’expression et d’association à Manuel Valls ? Et demain, à qui d’autre ? Aucun avis d’aucun organisme dit "de contrôle" ne sera contraignant pour ce premier ministre : il s’agira inévitablement d’une décision on ne peut plus politique. Le droit n’entrera pas en ligne de compte ; en revanche, l’Etat et la politique pourront en régler plus d’un auprès de tous ceux qui les gênent : individus et mouvements. Et quand on sait que dans les années à venir deux luttes majeures, l'écologie et le déficit démocratique croissant, indisposeront au plus haut point l'Etat mondialiste sans frontières jusqu'à la rupture d'une partie de la société... on peut légitimement être inquiets...

Serge Uleski

Source de l'article : Renseignement : un projet de loi qui porte gravement atteinte aux libertés (Agora Vox)

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Sommes-nous encore libres ? Empty Lettre ouverte aux Traîtes à la République...

Message  Silver Wisdom Jeu 23 Avr - 10:30

Lettre ouverte aux traîtres à la République...

C'est à vous, députés et sénateurs qui allez bientôt voter d'une seule voix
le projet de loi sur le renseignement présenté par le gouvernement,
c'est à vous que ce message s'adresse...


Sommes-nous encore libres ? Je-suis-sur-ecoute

Nous le savons déjà: vous allez le voter. Sans aléa, après un débat cosmétique qui ne servira qu'à corriger quelque coquille ici ou là, vous allez le voter. Contre l'avis de deux juges antiterroristes, contre les avis du Syndicat de la Magistrature, de la CNCDH, de l'ordre des Avocats de Paris, de la CNIL, de l'Union Syndicale des Magistrats, vous allez le voter. Contre l'avis d'Amnesty, de RSF, de la LDH et de la Quadrature du Net, vous allez le voter. Alors que, de partout, les mises en garde affluent, que le New York Times fait sa Une sur "The French Surveillance State", que le commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe s'inquiète de la dérive sécuritaire liberticide que cette loi implique, et que même le président de l'actuelle commission de contrôle des interceptions de sécurité dénonce la faiblesse des garanties qu'apporte ce texte, vous allez le voter.

Sommes-nous encore libres ? Privacy-goes-public-100018807-gallery
~ "Le projet de loi renseignement n’est pas adapté aux libertés publiques" (Jean-Marie Delarue, AEF) ~

Mesdames, messieurs, vous qui, en théorie, représentez la voix du peuple, c'est ce même peuple que vous vous apprêtez à trahir. En mettant (quel que soit l'enrobage sur le pseudo-anonymat des données recueillies) la totalité de la population sur écoute, en traitant chaque citoyen de ce pays comme un terroriste en puissance, c'est le peuple que vous vous apprêtez à dénoncer comme votre ennemi.

Raymond Carré de Malberg a écrit:
« L'État de police est celui dans lequel l'autorité administrative peut, d'une façon discrétionnaire et avec une liberté de décision plus ou moins complète, appliquer aux citoyens toutes les mesures dont elle juge utile de prendre par elle-même l'initiative, en vue de faire face aux circonstances et d'atteindre à chaque moment les fins qu'elle se propose : ce régime de police est fondé sur l'idée que la fin suffit à justifier les moyens. À L'État de police s'oppose l'État de droit. »

~ Contribution à la théorie générale de l'État (pdf) ~

En écartant le juge judiciaire de toute autorisation préalable aux écoutes administratives, c'est l'État de droit que vous détruisez : garant des libertés individuelles, sa remise en cause nie le principe de séparation des pouvoirs. Et tout ça pour quoi ? S'il fallait en croire les maigres débats, imposés par la procédure d'urgence choisie par le gouvernement, cette négation de tous nos principes fondateurs serait nécessaire pour lutter contre le terrorisme. Mais cette loi ne concerne pas que la lutte antiterroriste, loin de là: elle s'applique à tous les domaines de la vie en société. "Engagements internationaux", "Intérêt public", "Intérêts économiques et scientifiques", voici quelques-uns des motifs pour lesquels vous allez autoriser, sans contrôle, la surveillance de chaque citoyen. Oh, bien sûr, pendant le débat public on ne vous agitera que la menace terroriste, à l'instar de la fiole censée prouver l'existence d'armes de destruction massives en Irak, on vous répètera l'argument mensonger selon lequel "90% des jihadistes se sont radicalisés sur Internet". Oh, oui, si vous osez vous opposer à ce déni de démocratie, on vous accusera d'être responsables des attentats qui pourraient avoir lieu sans ce texte.

Sommes-nous encore libres ? Surveillance
~ Loi sur le renseignement: la dictature, c'est maintenant (Philippe Alain, I am Spartacus) ~


~ "Cette surveillance de masse est incompatible avec l'État de droit !" (Chaîne YT de Independenza TV) ~

Le même argument vous a déjà été servi pour justifier le récent texte qui permet la censure administrative, sans juge, de n'importe quel site Internet (et dont l'OSCE demande déjà qu'on le reconsidère). Pourtant, dans cette période où chacun s'interroge sur ce qui nous définit comme une société, c'est justement le moment de vous souvenir des principes qui ont fondé ce pays. Mais, dans ce moment où le terrorisme n'a de cesse que de voir disparaître toute pratique démocratique, c'est justement l'instant où vous devez vous lever pour défendre les droits fondamentaux et pour rejeter les arguments démagogiques.

Mesdames, messieurs, s'il vous reste ne serait-ce qu'une once de probité, vous lirez les arguments des opposants à ce texte, sans oeillères et sans calcul politique de bas étage. Et si vous ne voulez pas être un traître à la république, madame, monsieur, vous vous y opposerez à votre tour.

Laurent Chemla

Source de l'article : Lettre ouverte aux traîtres à la République (Médiapart)

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Sommes-nous encore libres ? Empty Un texte pour museler la contestation sociale...

Message  Silver Wisdom Dim 3 Mai - 9:31

Un texte pour museler la contestation sociale...

Le scénario apparaît immuable :
un attentat ultramédiatisé suscite une vive émotion collective,
le gouvernement promet une réponse à la hauteur du péril
et fait passer une énième batterie de mesures liberticides en procédure d’urgence...


Sommes-nous encore libres ? Cf4366f0-96dc-11e4-91a2-5b7cf9539efa_reims
~ Après Charlie Hebdo, l’éternel retour de l’ennemi intérieur (Nicolas Bourgoin)(Janvier 2015) ~

La loi sur le renseignement qui sera votée le 5 mai ne fait pas exception, loin s’en faut, se voulant conjurer l’attaque meurtrière contre Charlie Hebdo, l’un des points forts du système de domination médiatique. Et tout comme les précédentes, elle a un spectre d’action bien plus large que la seule menace terroriste contre laquelle elle est censée lutter comme le montre la liste de ses objectifs officiels :
• la prévention du terrorisme
• la prévention des atteintes à la forme républicaine des institutions, des violences collectives de nature à porter atteinte à la sécurité nationale, de la reconstitution ou d’actions tendant au maintien de groupements dissous.
• la prévention de la criminalité et de la délinquance organisée
• la prévention de la prolifération des armes de destruction massive


En ligne de mire, donc : les lanceurs d’alerte, les syndicalistes, les manifestants de tous bords, les zadistes, les indépendantistes, la dissidence politique,… en gros tous ceux qui contestent la politique du gouvernement par des actions parfois radicales. La loi sur le renseignement est un texte sur mesure pour combattre l’opposition politique. Piloté directement par le Premier Ministre, le projet de loi sur le renseignement a pour objectif de légaliser les pratiques clandestines et intrusives des services de renseignement et de leur offrir de nouveaux outils pour surveiller Internet : mise sur écoute de véhicules, installation de mouchards pouvant enregistrer les frappes sur un clavier d’ordinateur, pose de caméras au domicile d’un suspect, de balises de géolocalisation ou de boîtes noires, interception de communications électroniques et téléphoniques en temps réel,… et le tout avec la collaboration (forcée) des acteurs du numérique et de la téléphonie sommés de répondre à toute demande d’information émanant des services de police administrative. Cerise sur le gâteau, un algorithme placé sur le réseau des opérateurs télécoms pourra détecter les « signaux faibles » d’une menace terroriste, c’est-à-dire les comportements numériques suspects annonciateurs d’un passage à l’acte.

Sommes-nous encore libres ? Bloggif_5545e30ad8605

Marc Rees a écrit:
(...) Le pari retenu par les deux concepteurs de ce plug-in « est avant tout de sensibiliser à la question de l’analyse systématique par le gouvernement de tout ce que l’on écrit ». Sur le site Sur-ecoute.org, ils détaillent ainsi leurs motivations : « Le fonctionnement de cette extension est simple : les milliards de données citoyennes collectées chaque jour par les services de renseignement sont analysées notamment en fonction des mots que vous employez. Ainsi, si vous êtes allés en « Hollande » avec votre ami « Charlie » qui est un passionné de « drones » mais que vous êtes rentrés en « catastrophe » à cause du « virus » de la grippe, vous serez certainement analysé par l’algorithme comme une personne vraiment très dangereuse. Ainsi, l’extension sur-ecoute démontre l’absurdité de ce système en ajoutant des mots clefs « pertinents » à chacune de vos phrases. Si nous sommes tous surveillés, alors renseignons les renseignements ! » (...)

~ Loi renseignement : une extension pour faire fumer les boîtes noires (Next Inpact)(Avril 2015) ~

Autorisant la mise sous surveillance quasi-systématique de la population française, ce texte met à l’honneur le « décèlement précoce » cher à Alain Bauer, autrement dit le dépistage de la menace à son stade embryonnaire, creusant encore un peu plus le sillon de la pénalité préventive. Tirer d’abord, interroger ensuite, voilà à quoi semble se résumer la nouvelle doctrine de sécurité à l’oeuvre depuis une dizaine d’années qui a déjà fait quelques victimes dans les rangs des insoumis. Tenir certains propos sur Internet ou sur les réseaux sociaux peut donner lieu à inculpation pour apologie du terrorisme ou même pour  association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, si bien que l’on peut aujourd’hui parler de délit de préterrorisme. L’affaire de Tarnac de l’automne 2008, qui a vu la fabrication de toutes pièces d’une menace terroriste fantôme, pourrait bien devenir la norme.

Sommes-nous encore libres ? Bloggif_5545e8306873c
~ Julien Coupat : “Tarnac est la norme, pas l'exception” (Pierre Alonso, OWNI)(Novembre 2012) ~

Si elle emporte l’adhésion de l’UMPS, cette nouvelle loi a suscité en revanche de vives inquiétudes de la part des défenseurs des droits de l’Homme ou de la liberté d’expression, des professionnels du Net, de la Commission nationale de l’informatique et des libertés, du Conseil national du numérique, du président de la Commission nationale du contrôle des interceptions de sécurité (CNCS), de certains juges antiterroristes et des formations politiques de gauche radicale. Même le Conseil de l’Europe est réticent. Il faut dire qu’aucun gouvernement de la Cinquième République n’était allé aussi loin dans le chantage au terrorisme et l’instrumentalisation des peurs à des fins autoritaires.

Nicolas Bourgoin

Source de l'article :
La loi sur le renseignement, un texte pour museler la contestation sociale (Nicolas Bourgoin)(Avril 2015) via Les Crises.fr

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Sommes-nous encore libres ? Empty Re: Sommes-nous encore libres ?

Message  09991 Lun 18 Mai - 20:11

Jean Bricmont : "On vit dans l'illusion de la liberté !"  






Ajoutée le 7 mai 2015  par   independenza web tv


Tous droits réservés : independenza webtv © - Paris (France), jeudi 7 mai 2015. independenza webtv s'entretient avec Jean Bricmont (physicien et essayiste belge) : "On vit dans l'illusion de la liberté !"
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Sommes-nous encore libres ? Empty La solidarité contre l’obsession sécuritaire et identitaire...

Message  Silver Wisdom Jeu 29 Oct - 12:09

La solidarité contre l’obsession sécuritaire et identitaire...

Un vent de panique souffle au Canada et un peu partout dans le monde
depuis au moins les attentats du 11 septembre 2001...


Sommes-nous encore libres ? Bloggif-5630ecc8a060a_imagesia-com_12ms7_large

Ligue des Droits et Libertés a écrit:
(...) Nos gouvernements justifient l’augmentation des pouvoirs arbitraires sous prétexte de notre protection. Au final, nous ne sommes ni libres, ni mieux protégés. On nous explique que l’obsession de contrôle ne s’oppose pas à la liberté car celle-ci dépend de la sécurité. Il n’est dès lors guère étonnant de voir adoptées des mesures antiterroristes qui portent atteinte à la liberté d’expression au nom même de la liberté. Les politiciens surfent dangereusement sur les craintes et les ressentiments de la population et proposent de nouveaux verrous à la pensée, au discours critique et à l’information.

Peut-on vraiment penser que nous sommes mieux protégés dans de telles conditions? Ou plutôt, qui ou quoi veut-on protéger au juste? La méfiance de l’étranger et ces politiques sécuritaires permettent d’augmenter la capacité de contrôle des plus puissants au détriment des plus faibles. Elles masquent voire cautionnent l’exploitation, l’augmentation de la précarisation, le déni de la justice sociale, l’accroissement fulgurant des écarts entre riches et pauvres.

Tout cela pourquoi? Certainement pas pour notre sécurité. La capacité du Service de sécurité d’agir dans l’ombre, la mise entre parenthèses de nos droits fondamentaux, la criminalisation de la parole publique sous prétexte de lutter contre la propagande, tout cela ne peut que nous faire peur, pas nous rassurer. Or, le contrôle de la peur est la marque par excellence d’un pouvoir incapable de démocratie, voire même antidémocratique. (...)


~ La solidarité contre l’obsession sécuritaire et identitaire (Ricochet)(Octobre 2015) ~

La Version anglaise (The English version) se trouve Ici


~ La solidarité contre l’obsession sécuritaire et identitaire (Chaîne YT de 99% Média)(Octobre 2015) ~

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