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Le Scandale des "Panama Papers" ou comment augmenter les malversations financières...

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Message  Silver Wisdom Jeu 7 Avr - 13:07

Le Scandale des "Panama Papers"
ou comment augmenter les malversations financières...


En violant le principe d’égalité devant la Justice et leur éthique professionnelle,
les membres de l’International Consortium of Investigative Journalists se sont mis aux service
des ennemis de la liberté et des défenseurs du Grand capital,
et le fait qu’ils aient épinglé au passage quelques malfrats n’y changera rien...


Le Scandale des "Panama Papers" ou comment augmenter les malversations financières... Bloggif_570622bd7cfa8
~ Giant Leak of Offshore Financial Records Exposes... (The International Consortium of Investigative Journalists)(Avril 2016) ~

Contrairement aux apparences, la campagne des « Panama Papers » n’aura pas pour conséquence de restreindre les malversations financières et d’augmenter les libertés, mais exactement le contraire. Le système va se contracter un peu plus autour du Royaume-Uni, de la Hollande, des États-Unis et d’Israël, de sorte qu’eux et eux seuls en auront le contrôle. Au début de son mandat, le président Obama a désigné l’historienne Christina Romer pour présider son Comité des conseillers économiques. Ce professeur à l’Université de Berkeley est une spécialiste de la crise de 1929. Selon elle, ni le New Deal de Roosevelt, ni la Seconde Guerre mondiale n’ont permis de sortir de cette récession, mais l’afflux de capitaux européens, à partir de 1936, fuyant la « montée des périls ». C’est sur cette base que Barack Obama a conduit sa politique économique. En premier lieu, il a agi pour fermer tous les paradis fiscaux que Washington et Londres ne contrôlent pas. Puis, il a organisé la déstabilisation de la Grèce et de Chypre, de sorte que les capitaux européens se réfugient dans les paradis fiscaux anglo-saxons.

Thierry Meyssan a écrit:
(...) En 2009-2010, Barack Obama avait constitué un Comité de conseillers économiques présidé par l’historienne Christina Romer. Cette spécialiste de la Grande dépression de 1929, avait développé l’idée que la seule solution à la crise actuelle aux États-Unis est de provoquer un déplacement des capitaux européens vers Wall Street. Dans ce but, Washington a fait fermer la plupart des paradis fiscaux non-anglo-saxons, puis a joué avec l’euro. Cependant, les capitalistes à la recherche de stabilité ont rencontré des difficultés à transférer leur argent aux États-Unis. L’OTAN économique rendra la chose plus facile. Les USA sauveront leur économie en attirant les capitaux européens, donc au détriment des Européens. (...)

~ L’OTAN économique, solution à la crise aux États-Unis (Réseau Voltaire via Le Dormeur doit se Réveiller)(Mars 2013) ~

Tout a commencé en Grèce, en décembre 2008, avec des manifestations à la suite de l’assassinat d’un adolescent par un policier. Le département du Trésor a pu alors vérifier que des capitaux grecs quittaient le pays. L’expérience étant concluante, la Maison-Blanche décida de plonger cet État fragile dans une crise financière et économique qui remit en cause l’existence même de la zone euro. Comme prévu, à chaque fois que l’on s’interroge sur une éventuelle expulsion de la Grèce de l’euro ou sur une dissolution de la zone euro, des capitaux européens se précipitent dans les paradis fiscaux disponibles, principalement britanniques, états-uniens et hollandais. En 2012, une autre opération fut conduite contre le paradis fiscal chypriote. Tous les comptes bancaires furent confisqués au-delà de 100 000 euros. C’était la première et unique fois, dans une économie capitaliste, que l’on observait ce type de nationalisation. Au cours des huit dernières années, nous avons assisté à de nombreuses réunions du G8 et du G20 qui ont établi toutes sortes de règles internationales, prétendument pour prévenir l’évasion fiscale. Cependant, une fois ces règles adoptées par tous, les États-Unis, et dans une moindre mesure Israël, les Pays-Bas et le Royaume-Uni, s’en sont dispensés.


~ Bernie Sanders Predicted Panama Papers Scandal back in 2011! (Chaîne YT de Bernie Sanders 2016)(Avril 2016) ~
Lire son Speech du 12 Octobre 2011 devant le Sénat Américain en intégralité : Cliquez Ici

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~ Capitalisme de casino (Ammar Belhimer via Le Grand Soir)(Janvier 2014) ~

Christian Chavagneux a écrit:
(...) Dès 1986, la chercheuse britannique en économie politique internationale Susan Strange écrivait un livre intitulé Casino Capitalism (Basil Blackwell), Le capitalisme casino, une expression qui allait faire florès, dans lequel elle dénonçait bien avant tout le monde la montée en puissance de la finance et les coûts que ses dérapages font supporter à une majorité de gens dont on joue à leur insu les salaires et les emplois sur le grand tapis vert de la spéculation. Les jeux de casino suivant généralement des lois de probabilités assez simples, les banquiers qui prennent des risques sur les marchés prétendent que grâce à ces lois ils anticipent correctement les possibilités de dérapages. Or, il y a plus de quarante ans maintenant que le mathématicien français Benoît Mandelbrot a montré que les marchés financiers suivent des lois de probabilité complexes et, surtout, que les paniques financières sont bien plus fréquentes et d'amplitude bien plus importante que ce que prétendent les financiers et la théorie économique dominante qui leur sert de caution intellectuelle. Ce qui rend le besoin d'une régulation de la finance d'autant plus important. De ce point de vue, la crise a ouvert une véritable opportunité politique à tous ceux qui souhaitent encadrer le pouvoir des marchés financiers. Trois choses ont fondamentalement changé. D'abord, en confiant aux banques centrales un nouvel objectif de stabilité financière, le G20 a modifié radicalement la donne idéologique : il reconnaît que les marchés ne peuvent pas s'autoréguler et que la stabilité financière doit être un objectif politique. (...)

~ Marchés financiers : le combat de la régulation (Alternatives Économiques)(Décembre 2010) ~

Chaque paradis fiscal a un statut juridique particulier, généralement saugrenu. Actuellement, les principaux paradis fiscaux sont l’État indépendant de la City de Londres (membre du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord), l’État du Delaware (membre des États-Unis), et Israël, mais bien d’autres paradis fiscaux existent, surtout britanniques, à commencer par les îles de Jersey et de Guernesey (membre du duché de Normandie et à ce titre placé sous l’autorité de la reine d’Angleterre, mais ni membre du Royaume-Uni, ni de l’Union européenne), Gibraltar (un territoire espagnol dont la propriété foncière est anglaise et que le Royaume-Uni occupe illégalement), jusqu’à Anguilla, les Bermudes, les îles Caïmans, les îles Turques, les îles Vierges ou Montserrat. Il y a en aussi quelques uns rattachés à la Hollande : Aruba, Curaçao, ou Sint Maarten.

Un paradis fiscal, c’est une « zone franche » étendue à tout un pays. Cependant, dans l’imaginaire collectif, une zone franche est indispensable à l’économie, tandis qu’un « paradis fiscal » est une calamité, c’est pourtant exactement la même chose. Bien sûr, certaines entreprises abusent des zones franches pour ne pas payer d’impôts, et d’autres abusent des paradis fiscaux, mais ce n’est pas une raison pour remettre en question l’existence de ces dispositifs indispensables au commerce international. Dans leur guerre contre les paradis fiscaux non-anglo-saxons, les États-Unis ont surtout porté des coups contre la Suisse. Ce pays avait développé un strict secret bancaire permettant à de petits opérateurs de mener des transactions à l’insu des gros. En contraignant la Suisse à abandonner son secret bancaire, les États-Unis ont étendu leur surveillance de masse aux transactions économiques. De la sorte, ils peuvent aisément truquer la concurrence et saboter l’action des petits opérateurs.


~ What I Learned From The Panama Papers (James Corbett, The Corbett Report)(Avril 2016) ~

C’est dans ce contexte que Washington a fourni au Süddeutsche Zeitung 11 500 000 fichiers informatiques piratés au quatrième cabinet d’avocat au monde chargé de créer des sociétés off shore. Cet espionnage étant un crime, les prétendus « lanceurs d’alerte » qui l’ont accompli sont restés anonymes. Bien sûr Washington a d’abord soigneusement trié les dossiers et a exclu en premier lieu tous ceux relatifs à des ressortissants ou à des entreprises états-uniennes, puis probablement ceux qui concernent ses bons alliés. Le fait que quelques prétendus alliés, en délicatesse avec l’administration Obama, comme le président Petro Porochenko, figurent dans ces documents, nous confirme qu’ils viennent d’être lâchés par leur puissant protecteur. Alors que le Panama est un État de langue espagnole et que le Süddeutsche Zeitung est édité en Allemagne, les fichiers volés ont été dénommés en anglais par leurs espions : « Panama Papers ». Au passage, les auteurs de cette carabistouille tentent de nous persuader que tous les hommes qui se dressent contre Washington seraient des voleurs. Souvenons-nous par exemple des campagnes qui furent menées contre Fidel Castro, accusé d’être un trafiquant de drogue et classé par Forbes parmi les plus grandes fortunes du monde. Pour avoir constaté les difficiles conditions de vie de la famille Castro à Cuba, je me demande comment on a pu monter un bobard pareil. Les nouveaux magnats secrets seraient donc Vladimir Poutine, Bachar el-Assad et Mahmoud Ahmadinejad, dont la frugalité est pourtant légendaire.

Moon Of Alabama a écrit:
(...) Comme l’écrit l’ancien ambassadeur britannique, Craig Murray, pour comprendre le sens (s’il y en a un) de tout ça, il faut se pencher sur ce qui est caché par les organisations qui gèrent la fuite: Le filtrage des informations de Mossack Fonseca par les médias est le reflet direct de l’agenda gouvernemental occidental. Bien qu’ils soient leurs principaux clients. aucune grande société occidentale, aucun milliardaire occidental n’est mentionné parmi ceux qui ont utilisé les services de Mossack Fonseca. Et le Guardian se dépêche de les rassurer en disant que « la plus grande partie des informations fuitées ne sera pas divulguée ».  A quoi vous attendiez-vous ? La fuite est gérée par un organisme qui porte le nom grandiose, mais qui prête à rire quand on connaît l’oiseau, de Consortium international des journalistes d’investigation. Il est entièrement financé et géré par le Centre des États-Unis pour l’intégrité publique. Leurs bailleurs de fonds comprennent : La fondation Ford, La fondation Carnegie, La fondation de la famille Rockefeller, La Fondation W K Kellogg, La Fondation pour une société ouverte (Soros). Le Consortium International des journalistes d’investigation (ICIJ) fait partie du Projet de rapport sur le crime organisé et la corruption (OCCRP) qui est financé par le gouvernement américain à travers l’USAID. (...)

~ Les Panama Papers sont un moyen de chantage idéal (Global Research)(Avril 2016) ~

Cette propagande contre des adversaires politiques, n’est que la partie émergée de l’iceberg, l’important étant l’avenir du système financier international. Le Süddeutsche Zeitung fait partie de l’International Consortium of Investigative Journalists (ICIJ), une association spécialisée non pas dans le journalisme d’investigation comme son intitulé pourrait le faire croire, mais dans la dénonciation de crimes financiers. Dans les sociétés républicaines, la Justice doit être égale pour tous. Mais l’ICIJ, qui a déjà rendu publics plus de 15 millions de fichiers informatiques depuis sa création, n’a jamais attenté aux intérêts des États-Unis. Elle ne peut donc certainement pas prétendre agir par souci de justice. En outre, des principes républicains de notre société découlent des obligations pour les journalistes. Celles-ci ont été formalisées dans la Charte de Munich, adoptée en 1971 par tous les syndicats professionnels du Marché commun, puis étendue au reste du monde par la Fédération internationale des journalistes. Je comprends parfaitement que ce texte impose des limitations parfois difficiles à supporter. Et j’ai, il y a quelques années, fait partie de ceux qui croyaient utiles de pouvoir la violer de temps à autres. Mais l’expérience prouve qu’en la violant, on ouvre la voie à d’autres violations qui se retournent contre les citoyens. Les journalistes de l’International Consortium of Investigative Journalists ne se sont pas posés de question éthique. Ils ont accepté de travailler sur des documents volés et triés, sans avoir la moindre capacité de vérifier leur authenticité. L’International Consortium of Investigative Journalists, on s’en doute, est financée par de nombreux organismes liés à la CIA, comme la Fondation Ford, et les fondations de George Soros. Ce dernier exemple est le plus intéressant : pour les membres de l’ICIJ, l’argent de M. Soros ne vient pas de la CIA, mais de ses spéculations financières au détriment des peuples ce qui le rendrait plus acceptable.

Que va-t-il rester de ce vaste déballage ? D’abord la réputation de Panama est détruite et mettra de longues années à se relever. Ensuite, de petits malfrats qui ont abusé du système seront poursuivis en justice, tandis que quantité de commerçants honnêtes devront longuement se justifier devant les tribunaux. Mais contrairement aux apparences, ceux qui animent cette campagne veilleront à ce que rien ne change. Le système restera donc en place, mais toujours plus au seul profit du Royaume-Uni, de la Hollande, des États-Unis et d’Israël. En croyant défendre leurs libertés, ceux qui auront participé à cette campagne l’auront en réalité réduite.


Thierry Meyssan

Source de l'article : Pourquoi les « Panama Papers » ? (Réseau Voltaire)(Avril 2016)

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