L’uranium nigérien : Au croisement des affrontements stratégiques
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L’uranium nigérien : Au croisement des affrontements stratégiques
L’uranium nigérien : Au croisement des affrontements stratégiques
Le Niger et la Françafrique
Le Niger est encore considéré par le PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement) comme le pays le plus pauvre du monde.1 Cette pauvreté est avant tout le fruit d’une impossibilité pour le peuple nigérien d’exprimer sa souveraineté à travers son propre appareil étatique. Pour la France, la question du Niger est très ancienne et date de l’époque coloniale. Dés 1956, des études géologiques révèlent la présence d’importantes mines d’Uranium dans le Sahara, en particulier dans la région du Sahel : au Niger. Le Sahel est la zone de transition entre le désert du Sahara et la savane. Selon les époques et les auteurs, on considère cette zone de manière indépendante ou comme la marche du Sahara. Fait souvent oublié, en 1957 la France souhaitait parfaire son empire colonial par la création d’un seul Etat du Sahara : L’OCRS (Organisation Commune des Régions Sahariennes). Il s’agissait d’un projet de mise en valeur économique de la région (ou plutôt d’une nationalisation de facto de ses ressources), présenté au Parlement français par Houphouët Boigny. L’OCRS devait centraliser à Paris la gestion économique de 8 territoires distincts de l’Union française (qui se trouvaient donc dépossédés de cette prérogative, mais qui pouvaient espérer en retour des investissements plus nombreux et rationnels). La création de l’OCRS correspondait avec celle d’un ministère du Sahara et d’un Commandement militaire du Sahara : le ministre de la région y cumule ses fonctions avec celles de secrétaire général de l’OCRS. Il s’agit bien, à terme, de créer un Sahara français, Etat autonome au sein de l’Union française. L’OCRS qui comportait le sud de l’Algérie, est dissous à l’indépendance de l’Algérie en 1962.2 Mais, Le 7 Avril 1961, la France noua avec ses anciennes colonies des “accords de défense” qui lui offrit un accès exclusif aux ressources de l’Afrique, dont l’uranium nigérien. Hamani Diori, alors dirigeant du Niger et de son parti unique, reste au pouvoir pendant près de 14 ans.
Nous sommes en pleine guerre froide et les États-Unis ont besoin d’un allié afin de sous-traiter leurs intérêts en Afrique. La France du Général De Gaulle, prise au milieu des affrontements géopolitiques Est-Ouest, décide de lancer un fin stratagème qui va lui garantir une indépendance énergétique et économique. A cet effet, des réseaux franco-africains sont mis en place, et une incroyable politique officieuse va permettre à la France d’exploiter illégalement les ressources de ses anciennes colonies africaines. Parallèlement, les révolutions communistes en Afrique sont sempiternellement annihilées par les différents dirigeants africains soutenus par la diplomatie française, et cela visiblement au profit des intérêts croisés franco-américains. Ces intérêts, difficilement visibles sur l’échiquier diplomatique, se révèleront plus tard, par le biais des enquêtes diligentées par l’association Survie et son regretté président fondateur François-Xavier Verschave.3
Ce dernier mettra en évidence de sérieux liens entre les réseaux franco-africains du SAC (Service d’Action Civique), milice personnelle du Général De Gaulle dont Charles Pasqua, Daniel Léandri et Jacques Foccart sont les fondateurs, et les réseaux anticommunistes américains. Dés lors ces réseaux apparaissent non pas comme le résultat d’un souverainisme anti-américain mais plutôt comme un compromis de “diplomatie” occulte permettant à la France de préserver sa zone d’influence face à l’URSS et à la Chine. Cependant, Washington cogère progressivement avec Londres la zone africaine anglophone, sa motivation n’est plus simplement la Guerre froide. Une lente mais franche transmission du « complexe de Fachoda » en faveur des Etats-Unis s’opère. Côté français, des accords officieux sont manifestement noués autour de l’exploitation des anciennes colonies françaises. Ces accords illégaux mettent en lumière des ententes pour le moins étonnantes. C’est par exemple le cas du pétrole Angolais, qu’Elf partage avec Chevron.4 On peut également citer le choix du « Mr Afrique » de François Mitterand : François Durand de Grossouvre, qui avait été auparavant le responsable du Stay-Behind français, cellule mise en place conjointement par la CIA et l’Otan.5 Malgré ces liens inextricables, une rivalité s’est installée peu à peu entre la France et les Etats-Unis, ces derniers ayant des ambitions impériales illimitées.
Les rivalités franco-américaines et le premier choc pétrolier
Tout d’abord, cette rivalité s’exprime par les divergences concernant la construction européenne : De Gaulle souhaite une Europe indépendante des États-Unis et propose donc un accord allant dans ce sens à l’Allemagne. Mais les États-Unis court-circuitent ce processus et Willy Brandt, alors Ministre des Affaires Etrangères de l’Allemagne, renonce progressivement à la proposition du Général De Gaulle. Certes, les deux hommes peuvent s’entendre sur certains points mais Willy Brandt plaide inlassablement en faveur de l’entrée de la Grande-Bretagne dans le Marché Commun et pour le maintien de solides relations transatlantiques.6 Cette opposition entre le projet d’une Europe américano-centrée et celle d’un fédéralisme Européen voulu par la France est alors à la source de nombreuses décisions de la politique extérieure française. En effet, pour maintenir son indépendance et donc pouvoir prétendre à un rôle d’opposition, la France doit alors assurer ses arrières. En particulier en ce qui concerne la mainmise sur l’uranium qui sera un des leviers essentiels de son autonomie énergétique. Les Etats-Unis traversent quant à eux une profonde crise économique. Mais cette crise n’est que la conséquence de la stratégie de Washington, qui entend utiliser l’abandon de la conversion Or-Dollar afin de faire peser sur l’économie mondiale les conséquences économiques de la Guerre du Vietnam, ce que De Gaulle refuse. La conversion Or-Dollar sera donc abandonnée plus tard, en 1971 sous Pompidou. A l’époque, une nouvelle politique énergétique se dessine en toile de fond, et les cours de l’Uranium s’envolent. Pendant ce temps, le Niger dont la principale ressource est l’uranium, traverse une douloureuse crise humanitaire. Hamani Diori, conscient de la supercherie française, décide de revaloriser le prix de vente de l’Uranium nigérien. Cette décision signera sa propre fin, mais sa chute le 15 Avril 1974 contient quelques indications :
La sixième assemblée extraordinaire des Nations Unies s’est tenue du 9 Avril au 2 mai 1974 à New York. Or Diori a été renversé juste deux jours avant son départ prévu pour aller y représenter les intérêts du Niger. Cette session a abordé deux points essentiellement liés aux deux différents qu’opposent les États-Unis et la France : la question de l’abandon progressif des accords de Bretton Woods au profit d’un « nouvel ordre économique international » et la question des ressources énergétiques, du néocolonialisme et de la souveraineté des pays en voie de développement. A cette occasion, une commission spéciale est crée et son président n’est autre que le premier ministre Iranien Fereydoun Hoveyda dont le soutien aux Etats-Unis n’est plus à démontrer. 7
Hamanai Diori avait-il prévu de jeter le pavé dans la mare en posant publiquement le problème de l’Uranium nigérien ? Devait-il avoir, en marge de l’assemblée, des rencontres qui permettraient de créer de nouveaux débouchés plus prometteurs ?
De nombreuses sources l’évoquent. Le souci d’Hamani Diori de se libérer ainsi de la tutelle française concernant la principale ressource de son pays, est souvent avancé comme la cause unique de son renversement par le coup d’état militaire.
Le Plan Mesmer face au Plan américain
A la veille du choc pétrolier de 1973, 80% de l’énergie française est importée, le pétrole en constitue les 2/3. Face à cette dépendance, seul le développement d’un parc nucléaire permettrait à la France de s’émanciper. Pour y parvenir, il faut disposer d’uranium mais également d’une technologie d’enrichissement efficace et rentable. Les États-Unis disposent d’une technologie d’enrichissement au delà de 3% et misent sur les centrales REP (Réacteur à Eau sous Pression) et dominent alors le développement du nucléaire civil.
Du côté français, en 1945, le Général De Gaulle créé le CEA (Commissariat à l’Energie Atomique). Celui-ci donne des résultats dés 1948 avec la pile ZOE, première pile atomique française. En 1954, la première centrale américaine voit le jour, et en 1956 la première centrale Française est mise en service à Marcoux. Cette dernière fonctionne grâce à une technologie française à base d’uranium non enrichi : de type graphite-gaz (UNGG), voulu par l’état français et fermement défendu par De Gaulle. En 1958, Schneider passe un accord avec les Etats-Unis afin d’importer la technologie américaine en France, ce que refusera le Général De Gaulle. La même année, ces intentions de coopérations franco-américaines aboutissent tout de même à la fondation de la FRAMATOME (société Franco-Américaine de Constructions Atomique), née d’une fusion de plusieurs sociétés des groupes Schneider, Merlin-Gérin et Westinghouse. Un appel d’offre franco-belge pour une centrale à eau pressurisée (REP) se dessine. En 1959, EDF souhaite expérimenter la technologie américaine, mais le Général De Gaulle y est toujours opposé. Cette expérience se fera donc en Belgique. En 1969, De Gaulle n’est plus au pouvoir et Pompidou son successeur décide d’autoriser les REP sous la condition que la France obtienne au plus vite une indépendance technologique, EDF est autorisé à construire des REP. En 1973, la France lance le plan Mesmer et signe la construction de 16 tranches nucléaires. De leur côté, les Etats-Unis ambitionnent eux aussi de développer un parc nucléaire civil à la hauteur de leur Nation. A l’époque, leurs prévisions estiment qu’il sera de 210 tranches nucléaires en 2000. Mais la catastrophe de Three Miles Island en 1979 et la récession économique forcent les États-Unis à abandonner cette idée. 8
Mine d’uranium au Niger
Areva et la relance du plan nucléaire civil étasunien
Les accords de Kyoto en 1997, vont rejeter peu à peu la question du nucléaire sur la scène internationale. Les Etats-Unis vont solliciter Areva dés 2003, par l’intermédiaire du président Bush et de Spencer Abraham son secrétaire à l’énergie.9 Au cours des années suivantes, la prétendue prise de conscience écologique mondiale concernant les émissions de CO2 aboutit, entres autres, à l’idée que le nucléaire serait l’énergie la plus propre.
Cette théorie sera ensuite encouragé par un rapport de la commission Trilatérale rédigé en 2007 par Anne Lauvergeron (présidente du directoire d’Areva) ; Jonh M.Deutch 10(directeur de la CIA sous l’administration Clinton, qui fut accusé d’avoir conserver des informations relatives à la sécurité intérieure avant d’être finalement amnistié par Bill Clinton le dernier jour de son mandat) ; Widhyawan Prawiraatmadja (PDG de la compagnie pétrolière indonésienne PT Pertamina). Il s’agit d’un rapport comportant la vision classique de la commission trilatérale et qui envisage donc la problématique énergétique à travers les 3 pôles économiques que sont l’Europe, l’Asie, et les Etats-Unis, ces derniers constituant le point d’orgue de la stratégie : aboutir à un règlement mondialiste de la question énergétique et écologique en faveur des intérêts des Etats-Unis et de leurs alliés. 11Areva étant le leader mondial du nucléaire civil, il ne peut y avoir de meilleur interlocuteur et potentiel partenaire pour relancer le plan nucléaire étasunien avorté en 1979, tout en renforçant les régulations stratégiques mondiales voulues par les Etats-Unis. Il est néanmoins difficile de dire si les changements au sein d’Areva furent uniquement le fruit de pressions américaines ou bien s’ils sont en partie le résultat d’alliances stratégiques. Rappelons tout d’abord qu’Areva est née de la fusion de la FRAMATOME et de la COGEMA en 2000, sous l’autorité d’Anne Lauvergeon. Il s’agit donc d’une profonde rupture avec les perspectives Gaulliennes de développement du nucléaire français, celles-ci intégrant désormais la collaboration avec les Etats-Unis.
- Le premier signe évident de ces changements fut donc la nomination d’Anne Lauvergeon à la tête de la Cogema. Elle avait été recrutée par Edouard Stern chez Lazard suite à son travail de conseillère économique de Mitterrand. Cela lui permis de vendre son carnet d’adresse public au privé. Après avoir passé quelques mois dans la firme Banque Lazard Frères & Co. à New-York, elle en devient associée-gérante en 1995. C’est d’ailleurs pendant ce passage chez Lazard en 1996, qu’Anne Lauvergeon est recrutée en tant que Young Leader par la F-A-F (French-American Foundation). Puis Edouard Stern renvoie Anne Lauvergeon de Lazard, lorsqu’elle entre au Conseil d’Administration de Pechiney, cette dernière ayant vendu son influence chez Lazard lors de la privatisation de Pechiney pour obtenir ce poste. Elle est ensuite nommée par le gouvernement de gauche plurielle à la tête de la Cogema (une décision qui revient principalement à Dominique Strauss-Kahn).
- Nathalie Koszisuco-Morizet est, quant à elle, rattachée aux questions écologiques et énergétiques du gouvernement français dés 1997. Lors du second mandat de Jacques Chirac, elle est alors nommée rapporteur de la charte de l’environnement qui fut entérinée au Congrès le 28 Février 2005. Y contribua notamment Bertrand Collomb, alors président du WBSCD (World Council for Sustainable Development). La même année elle entre elle aussi à la F-A-F en tant que Young Leader. Toujours En 2005, un second élément vient accélérer les incursions américaines dans la gestion de la vie politico-économique française. En effet, Christine Lagarde, alors ministre du commerce extérieur du gouvernement De Villepin, ouvre la voie à diverses possibilités en faveur de l’industrie américaine. 12 Au même moment elle est membre de la commission pour l’élargissement euro-atlantique au CSIS.
-En 2006, Anne Lauvergeon nomme Spencer Abraham à la tête de la filiale américaine d’Areva. 13Ce dernier était auparavant le secrétaire à l’énergie de l’administration Bush. Elle est ensuite convoquée à la réunion annuelle du groupe de Bilderberg à Ottawa puis y sera réinvitée à Sitges en 2010, année où elle entre à la Commission Trilatérale Europe. Toujours en 2006, Fréderic Lemoine président du conseil de surveillance d’Areva (qu’il quittera en 2009) est, lui aussi, recruté en tant que Young Leader de la F-A-F. Enfin viendra le tour de François Xavier Rouxel en 2009, vice président exécutif d’Areva.
Le CEA, qui avait été crée dans le but d’assurer l’indépendance énergétique de la France et d’affermir le rôle de l’état dans la gestion du capital nucléaire français reste un organe attaché au gouvernement. L’état français détient sa plus grande participation d’Areva par l’intermédiaire du CEA (73,3%), dont le haut-commissaire est nommé par le conseil des ministres. En 2009, Nicolas Sarkozy nomme Catherine Cesarsky en tant que haut-commissaire du CEA pour prendre en main l’avenir nucléaire français. Le parcours exemplaire de Catherine Cesarsky l’a conduit à obtenir un doctorat en Astronomie à l’université de Harvard en 1971. En 1977, elle entre à l’Institut Weizmann, une université de recherche mondialement renommée et située à Revohot, en Israël. Elle entre au CEA en 1985, où elle dirigea le service d’astrophysique, puis poursuit son parcours en en devenant directrice des sciences de la matière en 1994, avant d’être finalement nommée à sa tête. Elle est en outre membre de la National Academy of Science qui dépend directement du département d’Etat des Etats-Unis.
Le 14 Novembre 2010, Nathalie Kosciusko-Morizet est tout naturellement nommée Ministre de l’Ecologie, du Développement durable, des Transports et du Logement au sein du gouvernement François Fillon II. Elle se rend à la conférence de Cancun en Décembre 2010, mais fait avant tout un bref détour par l’Inde en compagnie de Nicolas Sarkozy, et cela afin d’y vendre deux centrales nucléaires à l’état Indien pour le compte d’Areva. Une fois à Cancun, elle est accompagnée de Brice Lalonde.14 La présidente mexicaine la charge du groupe de travail sur le transfert de technologies, le climat et les énergies renouvelables. Sur son blog personnel, elle résume son rôle au sein de ce groupe de travail par les mots : « Ce que nous avons tracé là, c’est un sentier de développement durable que pourront emprunter des pays qui, s’ils suivaient aujourd’hui le même chemin que les américains, provoqueraient sans doute la destruction pure et simple de notre monde. Il faut que les pays se développent, et il faut du transfert de technologie pour que ce développement soit « propre », aujourd’hui. C’est ce que nous avons réussi à faire inscrire dans le texte soumis au consensus international ».15 Il s’agit donc bien de soutenir la stratégie américaine visant à redéfinir la politique énergétique mondiale au détriment des pays en voie de développement, tout en leur imposant des technologies aux mains des puissances alliées des Etats-Unis.
Le 23 Décembre 2010, l’assemblée générale des actionnaires d’Areva approuve l’ouverture du capital de la firme à hauteur de 900 millions d’euros, et cela au profit du fond souverain du Koweit (KIA) et de l’état français (600 millions de la part de KIA ; 300 millions de la part de l’état français). Le KIA détient désormais 4,8% du capital d’Areva, devenant ainsi son troisième actionnaire (après le CEA et l’état français). 16
L’année 2011 signera la fin du règne d’Anne Lauvergeon sur Areva, son mandat prenant fin en Juin. Dés Décembre 2010, Alexandre de Juniac dépose sa candidature à la tête d’Areva. Il est alors directeur du cabinet de la ministre de l’économie Christine Lagarde, et est lui aussi un Young leader de la F-A-F (promotion 2002). Cette candidature sera refusée par l’état au motif qu’elle serait incompatible avec sa mission auprès de Christine Lagarde. Depuis, de nombreux noms circulent pour remplacer Anne Lauvergeon : Denis Ranque (membre de la Comission Trilatérale Europe) ; Marwan Lahoud, Young Leader de la F-A-F (promotion 1999), membre du conseil de surveillance de l’Institut Aspen France et frère d’Emile Lahoud, le fameux « corbeau » de l’affaire Clearstream II ; Nicolas Sarkozy soutient quant à lui la candidature d’Henri Proglio.
Ces rapprochements entre les intérêts américains et ceux d’Areva, par l’intermédiaire entres autres de Christine Lagarde, révèlent la vision carriériste d’une bonne partie de l’élite politico-économique française, sans laquelle ces choses n’auraient pu être mises sur pied. Néanmoins, cela n’aurait pas pu se réaliser sans le travail d’instituts américains qui s’efforcèrent de coopter celles et ceux qui joueront ensuite en leur faveur. Par conséquent, la stratégie de création d’une Organisation Mondiale de l’Environnement américano centrée, est désormais appuyée par Areva et par la France, tout comme l’affirme NKM : « J’ai le sentiment que le monde est mûr pour créer enfin une Organisation Mondiale de l’Environnement. Nous en avons besoin. J’ai le sentiment aussi que notre pays est à même de porter activement ce projet ».17
Conclusions
Au vu des faits présentés, il serait facile de prêter des intentions aux États-Unis. Il est toutefois certain que De Gaulle mesurait le risque d’une hégémonie américaine et tentait de maintenir l’indépendance relative de la France pendant la Guerre Froide. Cette politique reposait en partie sur les accords franco-africains et les réseaux officieux qui gravitaient autour, mais aussi sur une politique nationale dont la Cogema et le CEA étaient alors des symboles forts. En ce qui concerne le savoir-faire français acquis dans le domaine du nucléaire civil, les États-Unis ont su attirer Areva dans leurs filets. Mais qu’en est-il de l’Uranium Nigérien dont Areva profite depuis de nombreuses années ? Le processus européen ayant forcé l’entrée de la France dans l’orbite américaine, la gestion des ex colonies francophones ne peut en dernier lieu qu’être remis entre les mains des Etats-Unis. C’est ce que nous verrons dans la seconde partie.
Julien Teil
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1 Priorités de développement des Nations Unies au Niger : http://www.pnud.ne/snu.htm
2 Mali-France , Regards sur une histoire partagée ; GEMDEV, Université du Mali ; 2005
3 Noir Silence ; François-Xavier Verschave – 2000
4 Deuxième compagnie pétrolière des États-Unis que contrôla Condoleezza Rice de 1991 à 2000
5 Suicide d’Etat à l’Elysée – Eric Raynaud – 2009
6 Willy Brandt, Mémoires, Albin Michel, Paris, 1996. Horst Möller/ Maurice Vaïsse (s.d.), Willy Brandt und Frankreich, Oldenbourg, Munich, 2005
7 Ce dernier obtiendra ensuite la nationalité américaine et mourra en 2006 aux États-Unis d’où il proclamera avec vivacité son opposition au régime de Mahmoud Ahmadinejad.
8 Retour sur les conséquences du premier choc pétrolier des deux côtés de l’Atlantique ; Bertrand Barré ; La Revue des Ingénieurs - Mars/Avril 2008
9 Communiqué de Presse d’Areva : Bush veut réduire la dépendance énergétique des Etats-Unis, le nucléaire est en faveur ; 21 Novembre 2003 ; http://areva.com/FR/actualites-5251/bush-veut-reduire-la-dependance-energetique-des-etatsunis-le-nucleaire-est-en-faveur.html
10 Directeur de la CIA sous l’administration Clinton, il fut accusé d’avoir conserver des informations relatives à la sécurité intérieure avant d’être finalement amnistié par Bill Clinton le dernier jour de son mandat
11 Energy Security and Climat Change ; Trilateral Commission ; 2007
12 Avec Christine Lagarde, l’industrie Us entre au gouvernement français ; Réseau Voltaire ; 22 Juin 2005
13 L’ancien Secrétaire à l’Energie de l’administration Bush, Spencer Abraham, est nommé directeur de la filiale américaine d’Areva ; Réseau Voltaire ; 9 Mars 2006
14 Brice Lalonde crée en 1971 la branche française des Amis de la Terre. Lié à la richissime famille Forbes, il est aussi le partenaire parisien de Coudert Frères, cabinet juridique allié à la famille Rockefeller.
15 Blog de Nathalie Kosciusko-Morizet ; Cancun au Rendez-vous ; 14 Décembre 2010 : http://nkm-blog.org/cancun-au-rendez-vous/
16 Assemblée Nationale ; Commission des Affaires Economiques ;Mardi 14 Décembre 2010, Compte Rendu N°27 ; Audition de Mme Anne Lauvergeon, Présidente du Directoire d’Areva.
17 op.cit. http://nkm-blog.org/cancun-au-rendez-vous/
http://www.mondialisation.ca/luranium-nigerien-au-croisement-des-affrontements-strategiques/5319365
A Bientôt
Re: L’uranium nigérien : Au croisement des affrontements stratégiques
L’Uranium du Niger : 20 milliards de dollars perdus en 50 ans
Cinquante ans après l’indépendance, le Niger qui fournit à la France de l’uranium en abondance est l’un des pays les plus pauvres de la planète. A l’heure où s’écrivent ces lignes, un programme alimentaire d’urgence est en cours d’exécution. Paradoxes.
L’uranium nigérien est d’abord une exclusivité signée par la France, le 24 avril 1961, sous forme d’un accord de défense entre la métropole, la Côte d’Ivoire, le Bénin et le Niger. Les annexes de cet accord sont sans équivoques, mélangeant intérêts mutuels en matière de défense et fourniture de matières premières. Par cet accord, la France qui venait d’accorder leurs indépendances à ces trois pays s’arrogeait le droit de poursuivre l’œuvre coloniale, à savoir l’exploitation des ressources minières à un prix arbitraire. Qu’y gagnaient donc les nouveaux dirigeants de ces pays ?
En échange de cet accord, la France soutient tacitement les régimes sans toutefois s’engager à intervenir en cas d’agression extérieure. Pendant ce temps le commerce de l’uranium prospère. Le petit Niger qui ne dispose que de cette matière comme ressource émet de timides protestations emmenant à une première révision des accords « secrets ». Ainsi, dès 1969, la France propose d’enlever l’uranium au prix fixe au titre d’une aide au développement d’un milliard de F CFA. Le premier président nigérien Hamani Diori qui avait émis le vœu de rediscuter les termes de l’accord sera renversé en 1974 en plein pourparlers autour des prix de l’uranium. Ce coup d’état était-il fomenté par la France ? Dans quelle mesure la brutalité du changement de régime a-t-il contribué à figer les cours ? Il faudra attendre 2007 avec l’arrivée des chinois et la montée spectaculaire du cours de l’uranium pour voir le gouvernement nigérien de Mamadou Tandia (renversé en 2010) exiger la révision des prix quasiment figés depuis 1960.
Le Niger a perdu entre 14,5 et 21 milliards d’euros depuis 1960
Entre temps et selon nos estimations, le Niger a produit entre 100 000 et 150 000 tonnes depuis 1960 au prix moyen de 27 300 F CFA le kilo (soit 42 euros) . Nettement en dessous du cours mondial moyen qui était de 122 000 F CFA le kilo (187 euros) sur la période . Sur la base de ces prix moyens et d’une production oscillant entre 100 000 et 150 000 tonnes, l’on peut dire que la vente de l’uranium du Niger est chiffrée entre 4,2 milliards et 6,3 milliards d’euros. Si le prix international avait été appliqué, les actionnaires (Etat et partenaires) se seraient partagés entre 18,7 milliards et 28 milliards. C’est dire que depuis l’indépendance, et sur la base de ce calcul simple ne tenant pas compte de la différence de cours entre le marché spot et celui des contrats, les actionnaires de l’uranium du Niger ont perdu entre 14, 5 milliards d’euros et 21 milliards de dollars. Enorme pour un pays qui compte à peine 2 milliards de dollars de PIB et dont le modeste budget est «généreusement » alimenté par l’aide publique au développement pour plus de la moitié.
A qui profite cette sous valorisation de l’uranium nigérien? Aux actionnaires non nigériens qui enlèvent pour leur propre compte des quantités non contrôlées par l’Etat, sur la base de leurs propres appréciations. Il est clair que de cette manière, l’uranium ne profitera jamais au Niger.
Les choses bougent quand même depuis 2007 puisque un nouvel accord obtenu à l’arraché permet de doubler le prix, qui atteint 40 000 F CFA, ce qui en réalité ne représente même pas 50% du cours international. La libéralisation de l’Uranium promise à hue et à dia changera-t-il la donne ? Depuis 2007, beaucoup de permis (entre 70 et 100) ont été accordés, relançant du coup les activités d’une rébellion touarègue dont les liens avec les uns et autres ne sont pas totalement élucidés.
A.W
http://www.lesafriques.com/actualite/l-uranium-du-niger-20-milliards-de-dollars-perdus-en-50-ans.html?Itemid=89?articleid=26147
A Bientôt
Cinquante ans après l’indépendance, le Niger qui fournit à la France de l’uranium en abondance est l’un des pays les plus pauvres de la planète. A l’heure où s’écrivent ces lignes, un programme alimentaire d’urgence est en cours d’exécution. Paradoxes.
L’uranium nigérien est d’abord une exclusivité signée par la France, le 24 avril 1961, sous forme d’un accord de défense entre la métropole, la Côte d’Ivoire, le Bénin et le Niger. Les annexes de cet accord sont sans équivoques, mélangeant intérêts mutuels en matière de défense et fourniture de matières premières. Par cet accord, la France qui venait d’accorder leurs indépendances à ces trois pays s’arrogeait le droit de poursuivre l’œuvre coloniale, à savoir l’exploitation des ressources minières à un prix arbitraire. Qu’y gagnaient donc les nouveaux dirigeants de ces pays ?
En échange de cet accord, la France soutient tacitement les régimes sans toutefois s’engager à intervenir en cas d’agression extérieure. Pendant ce temps le commerce de l’uranium prospère. Le petit Niger qui ne dispose que de cette matière comme ressource émet de timides protestations emmenant à une première révision des accords « secrets ». Ainsi, dès 1969, la France propose d’enlever l’uranium au prix fixe au titre d’une aide au développement d’un milliard de F CFA. Le premier président nigérien Hamani Diori qui avait émis le vœu de rediscuter les termes de l’accord sera renversé en 1974 en plein pourparlers autour des prix de l’uranium. Ce coup d’état était-il fomenté par la France ? Dans quelle mesure la brutalité du changement de régime a-t-il contribué à figer les cours ? Il faudra attendre 2007 avec l’arrivée des chinois et la montée spectaculaire du cours de l’uranium pour voir le gouvernement nigérien de Mamadou Tandia (renversé en 2010) exiger la révision des prix quasiment figés depuis 1960.
Le Niger a perdu entre 14,5 et 21 milliards d’euros depuis 1960
Entre temps et selon nos estimations, le Niger a produit entre 100 000 et 150 000 tonnes depuis 1960 au prix moyen de 27 300 F CFA le kilo (soit 42 euros) . Nettement en dessous du cours mondial moyen qui était de 122 000 F CFA le kilo (187 euros) sur la période . Sur la base de ces prix moyens et d’une production oscillant entre 100 000 et 150 000 tonnes, l’on peut dire que la vente de l’uranium du Niger est chiffrée entre 4,2 milliards et 6,3 milliards d’euros. Si le prix international avait été appliqué, les actionnaires (Etat et partenaires) se seraient partagés entre 18,7 milliards et 28 milliards. C’est dire que depuis l’indépendance, et sur la base de ce calcul simple ne tenant pas compte de la différence de cours entre le marché spot et celui des contrats, les actionnaires de l’uranium du Niger ont perdu entre 14, 5 milliards d’euros et 21 milliards de dollars. Enorme pour un pays qui compte à peine 2 milliards de dollars de PIB et dont le modeste budget est «généreusement » alimenté par l’aide publique au développement pour plus de la moitié.
A qui profite cette sous valorisation de l’uranium nigérien? Aux actionnaires non nigériens qui enlèvent pour leur propre compte des quantités non contrôlées par l’Etat, sur la base de leurs propres appréciations. Il est clair que de cette manière, l’uranium ne profitera jamais au Niger.
Les choses bougent quand même depuis 2007 puisque un nouvel accord obtenu à l’arraché permet de doubler le prix, qui atteint 40 000 F CFA, ce qui en réalité ne représente même pas 50% du cours international. La libéralisation de l’Uranium promise à hue et à dia changera-t-il la donne ? Depuis 2007, beaucoup de permis (entre 70 et 100) ont été accordés, relançant du coup les activités d’une rébellion touarègue dont les liens avec les uns et autres ne sont pas totalement élucidés.
A.W
http://www.lesafriques.com/actualite/l-uranium-du-niger-20-milliards-de-dollars-perdus-en-50-ans.html?Itemid=89?articleid=26147
A Bientôt
Re: L’uranium nigérien : Au croisement des affrontements stratégiques
Le directeur du groupe nucléaire français Areva a été expulsé
par RFI
Article publié le 26/07/2007 Dernière mise à jour le 26/07/2007 à 20:25 TU
Le groupe nucléaire Areva a confirmé, jeudi à Paris, l’expulsion de son directeur au Niger, tout en déplorant cette décision des autorités de Niamey. Dominique Pin aurait été expulsé pour ses liens présumés avec la rébellion du Mouvement des nigériens pour la justice (MNJ). Les autorités nigériennes avaient expulsé, fin juin, l’ancien colonel français Gilles de Namur, chargé de la sécurité d’Areva-Niger. Réagissant à une campagne menée dans la presse nigérienne et même dans des manifestations de rues, le groupe Areva, numéro un mondial du nucléaire civil, a démenti tout soutien aux rebelles touaregs du Niger, affirmant que « ces accusations sont sans fondement ». Le Niger est un des principaux producteurs d’uranium de la planète.
C’est un décret du ministre d’Etat à l’Intérieur et à la Sécurité publique, Albade Abouba, en date du 24 juillet, qui expulse définitivement du Niger le directeur-général d’Areva-Niger, Dominique Pin. Selon la note ministérielle, « Monsieur Pin est accusé d’atteinte aux intérêts supérieurs de l’Etat. L’intéressé est mis en demeure de quitter le territoire du Niger dans les 48 heures ». L’expulsion du représentant d’Areva intervient au moment même où l’intéressé est en vacances en France, mais aussi à quelques semaines de l’expulsion de l’expert en sécurité du groupe, le colonel à la retraite Gilles de Namur.
Depuis le début de l’insécurité dans le nord du pays, en février dernier, les spéculations sur la complicité d’Areva avec les rebelles du MNJ circulent dans les milieux officiels et la société civile. Lors des deux dernières manifestations de soutien au gouvernement pour le retour de la paix, les noms d’Areva, de la France et de la Libye ont été cités comme étant les principaux financiers de la rébellion.
Dans un point de presse animé la semaine dernière, le représentant d’Areva-Niger avait décliné toute responsabilité dans l’insécurité dans le nord du pays. Dominique Pin avait même annoncé un investissement de 700 milliards de francs CFA (un milliard d’euros) pour l’exploitation d’uranium sur ces sites. Cette deuxième expulsion d’une personnalité d’Areva semble indiquer qu’un conflit est ouvert entre le groupe industriel français et le gouvernement du Niger, décidé à diversifier ses partenaires dans l’exploitation des ses ressources minières.
L'énorme mine d'Imouraren : un investissement de plus d'un milliard d'Euros.
Les prix de l'uranium s’envolent
Dans son communiqué publié jeudi à Paris, Areva souligne que « rien dans l’action de Dominique Pin ne peut justifier la mesure qui le frappe ». Le groupe avait été accusé par certains medias nigériens de soutenir les rebelles touaregs, lesquels ont démenti tout soutien extérieur. Les autorités de Niamey affirment que les rebelles touaregs ne sont que des « bandits armés ».
L'uranium nigérien est stratégique pour le groupe Areva. L'année dernière, ce sont quelques 3 000 tonnes d'uranium sous forme de concentrés qui sont sorties des mines situées dans la région d'Arlit à plus de 1 000 kilomètres de Niamey. 3 000 tonnes, c'est la moitié de la production totale d'uranium du groupe Areva. Au Niger, le groupe français gère ses mines et les usines sur place à travers deux filiales : la Somaïr, la Société des Mines de l'Aïr - où Areva est actionnaire majoritaire à plus de 63 %, le reste, plus de 36 % étant détenu par l'Etat nigérien - et la Cominak, Compagnie minière d'Akouta. Areva y détient 34 % du capital, l'Etat nigérien 31 %, une société japonaise 25 %, et des Espagnols 10%. Les deux filiales du groupe français sont présentes au Niger depuis les années 70, et emploient plus de 2 000 personnes, en grande majorité des Nigériens.
Areva dont les concessions sont en discussion avec le gouvernement nigérien entend défendre ses positions, mises à mal par la concurrence chinoise, mais aussi multinationale, avec le géant Rio Tinto. Le refus du groupe AREVA à remettre les données géologiques au Niger aurait quelque peu fâché à Niamey. Le gouvernement nigérien pourrait avoir choisi de faire monter les enchères. Le groupe français estime avoir multiplié les signes de bonne volonté, affirmant vouloir développer ses activités au Niger, avec l'énorme mine d'Imouraren, un investissement de plus d'un milliard d'Euros - 700 milliards de francs CFA -. L'exploitation de cette mine permettrait à Areva de doubler sa production d'uranium au Niger.
Les contrats à terme signés en ce moment sont en effet très intéressants financièrement. Depuis 2003, les prix de l'uranium ont été multipliés par dix. Le Niger a extrait, en 2006, près de 7,5 % de la production mondiale de ce minerai qui est notamment utilisé comme combustible dans les centrales nucléaires. Le cours actuel de la livre d’uranium est de 130 dollars, environ 100 euros.
http://www.rfi.fr/actufr/articles/091/article_54512.asp
A Bientôt
par RFI
Article publié le 26/07/2007 Dernière mise à jour le 26/07/2007 à 20:25 TU
Le groupe nucléaire Areva a confirmé, jeudi à Paris, l’expulsion de son directeur au Niger, tout en déplorant cette décision des autorités de Niamey. Dominique Pin aurait été expulsé pour ses liens présumés avec la rébellion du Mouvement des nigériens pour la justice (MNJ). Les autorités nigériennes avaient expulsé, fin juin, l’ancien colonel français Gilles de Namur, chargé de la sécurité d’Areva-Niger. Réagissant à une campagne menée dans la presse nigérienne et même dans des manifestations de rues, le groupe Areva, numéro un mondial du nucléaire civil, a démenti tout soutien aux rebelles touaregs du Niger, affirmant que « ces accusations sont sans fondement ». Le Niger est un des principaux producteurs d’uranium de la planète.
C’est un décret du ministre d’Etat à l’Intérieur et à la Sécurité publique, Albade Abouba, en date du 24 juillet, qui expulse définitivement du Niger le directeur-général d’Areva-Niger, Dominique Pin. Selon la note ministérielle, « Monsieur Pin est accusé d’atteinte aux intérêts supérieurs de l’Etat. L’intéressé est mis en demeure de quitter le territoire du Niger dans les 48 heures ». L’expulsion du représentant d’Areva intervient au moment même où l’intéressé est en vacances en France, mais aussi à quelques semaines de l’expulsion de l’expert en sécurité du groupe, le colonel à la retraite Gilles de Namur.
Depuis le début de l’insécurité dans le nord du pays, en février dernier, les spéculations sur la complicité d’Areva avec les rebelles du MNJ circulent dans les milieux officiels et la société civile. Lors des deux dernières manifestations de soutien au gouvernement pour le retour de la paix, les noms d’Areva, de la France et de la Libye ont été cités comme étant les principaux financiers de la rébellion.
Dans un point de presse animé la semaine dernière, le représentant d’Areva-Niger avait décliné toute responsabilité dans l’insécurité dans le nord du pays. Dominique Pin avait même annoncé un investissement de 700 milliards de francs CFA (un milliard d’euros) pour l’exploitation d’uranium sur ces sites. Cette deuxième expulsion d’une personnalité d’Areva semble indiquer qu’un conflit est ouvert entre le groupe industriel français et le gouvernement du Niger, décidé à diversifier ses partenaires dans l’exploitation des ses ressources minières.
L'énorme mine d'Imouraren : un investissement de plus d'un milliard d'Euros.
Les prix de l'uranium s’envolent
Dans son communiqué publié jeudi à Paris, Areva souligne que « rien dans l’action de Dominique Pin ne peut justifier la mesure qui le frappe ». Le groupe avait été accusé par certains medias nigériens de soutenir les rebelles touaregs, lesquels ont démenti tout soutien extérieur. Les autorités de Niamey affirment que les rebelles touaregs ne sont que des « bandits armés ».
L'uranium nigérien est stratégique pour le groupe Areva. L'année dernière, ce sont quelques 3 000 tonnes d'uranium sous forme de concentrés qui sont sorties des mines situées dans la région d'Arlit à plus de 1 000 kilomètres de Niamey. 3 000 tonnes, c'est la moitié de la production totale d'uranium du groupe Areva. Au Niger, le groupe français gère ses mines et les usines sur place à travers deux filiales : la Somaïr, la Société des Mines de l'Aïr - où Areva est actionnaire majoritaire à plus de 63 %, le reste, plus de 36 % étant détenu par l'Etat nigérien - et la Cominak, Compagnie minière d'Akouta. Areva y détient 34 % du capital, l'Etat nigérien 31 %, une société japonaise 25 %, et des Espagnols 10%. Les deux filiales du groupe français sont présentes au Niger depuis les années 70, et emploient plus de 2 000 personnes, en grande majorité des Nigériens.
Areva dont les concessions sont en discussion avec le gouvernement nigérien entend défendre ses positions, mises à mal par la concurrence chinoise, mais aussi multinationale, avec le géant Rio Tinto. Le refus du groupe AREVA à remettre les données géologiques au Niger aurait quelque peu fâché à Niamey. Le gouvernement nigérien pourrait avoir choisi de faire monter les enchères. Le groupe français estime avoir multiplié les signes de bonne volonté, affirmant vouloir développer ses activités au Niger, avec l'énorme mine d'Imouraren, un investissement de plus d'un milliard d'Euros - 700 milliards de francs CFA -. L'exploitation de cette mine permettrait à Areva de doubler sa production d'uranium au Niger.
Les contrats à terme signés en ce moment sont en effet très intéressants financièrement. Depuis 2003, les prix de l'uranium ont été multipliés par dix. Le Niger a extrait, en 2006, près de 7,5 % de la production mondiale de ce minerai qui est notamment utilisé comme combustible dans les centrales nucléaires. Le cours actuel de la livre d’uranium est de 130 dollars, environ 100 euros.
http://www.rfi.fr/actufr/articles/091/article_54512.asp
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Re: L’uranium nigérien : Au croisement des affrontements stratégiques
Financement, intérêts, lutte d’influence : les enjeux économiques de la guerre au Mali
Troisième producteur d’or en Afrique, le Mali n’en est pas moins l’un des pays les plus pauvres de la planète.
Les richesses minières et donc l’enjeu des intérêts économiques comme justificatif à la guerre ne saute pas aux yeux a priori. Pourtant, à y regarder de plus près, le lien entre guerre est enjeux économiques n’est pas si fortuit que cela. La proximité du Mali par rapport au Niger (4e producteur mondial d’uranium), son appartenance à la région du Sahel considérée par les experts comme «espace charnière pour le transport du pétrole et du gaz» et plus globalement au continent africain théâtre de luttes d’influence entre les puissances économiques mondiales, sont autant de facteurs pouvant expliquer l’intervention française au Mali.
Une intervention qui suscite d’autant plus d’interrogations qu’elle est menée par un pays en proie au déficit et dans un contexte de crise économique mondiale qui alimente les questionnements sur qui supportera le coût financer de cette opération. Même si aucun chiffre n’a été donné pour l’instant, «c’est la France qui supportera le poids financier de l’opération», estime, dans une déclaration à El Watan économie, Jacques Hubert Rodier, éditorialiste au journal Les Echos. Selon lui, le coût sera «important, mais comme c’est une opération unilatérale de la France, c’est donc elle qui en supportera la charge».
D’après la presse française, le gouvernement français est «prêt à en payer le prix», considérant ces dépenses comme «prioritaires». Le gouvernement français a «budgété 630 millions d’euros» pour les opérations extérieures, mais s’il faut dépenser davantage, cela sera «pris sur la réserve de précaution», a indiqué Jérôme Cahuzac, le ministre délégué au Budget aux Echos. Face au peu d’entrain montré par l’Union européenne, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis, la France se trouve esseulée. Un faible engagement que M. Hubert Rodier explique par trois facteurs : d’abord, «la contrainte budgétaire» avec la crise économique mondiale, ensuite «la réaction unilatérale de la France», et enfin «la faible mobilisation européenne» en raison de la faiblesse des efforts entrepris dans ce sens par «Catherine Ashton en charge de la diplomatie européenne qui n’a pas mobilisé tout le monde pour résoudre la crise».
Les opérations extérieures de la France censées baisser avec le retrait d’Afghanistan vont s’en trouver augmentées, même s’il «y aura peut-être un budget multilatéral avec l’intervention des troupes africaines.» Quant aux autres puissances mondiales, elles se limitent pour l’instant à un soutien logistique.
L’intérêt économique
Face à cette contrainte de financement, en l’absence de soutien, et par-delà le souci sécuritaire lié à la lutte contre le terrorisme, l’on se demande si le Mali présente quelques intérêts économiques qui puissent pousser la France à entreprendre une opération aussi coûteuse qu’indéterminée dans le temps. Le président français a d’emblée affirmé que son pays ne poursuit aucun «calcul politique ou économique» à travers cette opération. Certaines données économiques peuvent conforter ses propos. Les entreprises françaises présentes au Mali sont à peine une cinquantaine. Jacques Hubert Rodier affirme à ce propos qu’en termes économiques, le Mali a pour la France «très peu d’importance» et si «le pari économique existe, il est très lointain puisqu’il paraîtrait qu’il y a du gaz au Mali, mais ça ne serait qu’à long terme».
Certains analystes algériens ont même affirmé la possibilité «qu’il y ait du pétrole au Mali, dans la région de l’Azawad», tout en précisant que l’importance de ces gisements reste méconnue et qu’il y aurait de toute manière «des problèmes en termes d’évacuation». Par ailleurs, s’agissant des mines d’or au Mali, «les groupes aurifères français ne sont pas aussi importants que ceux de l’Afrique du sud par exemple», soutient l’éditorialiste des Echos. Damien Deltenre, doctorant à l’Université catholique de Louvain, spécialiste des questions liées aux ressources naturelles et la dimension géographique des guerres civiles partage cette thèse. En dehors de l’or qui est «la principale ressource exploitée» au Mali, dit-il, il y a «le phosphate au nord de Gao, le bauxite dans le sud du pays et peut-être le pétrole au nord, mais les forages ont été décevants jusque-là». En tout état de cause, ces ressources ne méritent pas qu’on «fasse la guerre pour ça» et donc l’enjeu économique «est nul», selon lui puisque «les ressources sont surtout situées dans le sud».
Le Niger par ricochet
Pourtant, l’enjeu économique n’est pas totalement absent. D’ailleurs, M. Deltenre remarque que le Mali est «limitrophe du Niger et de l’Algérie, où les intérêts français sont beaucoup plus importants (uranium, gaz, pétrole)». De ce point de vue, l’opération se justifie par le fait que le risque encouru dans la région touche l’ensemble «des intérêts des puissances occidentales», affirme M. Hubert Rodier. La France, quant à elle, est «beaucoup plus concernée par ce qui pourrait toucher le Niger où les mines d’uranium servent à produire l’électricité nucléaire française».
Le Niger et le quatrième producteur mondial d’uranium
L’entreprise française Areva tire plus du tiers de sa production mondiale d’uranium dans ce pays. L’action de la France n’est donc pas totalement désintéressée sur le plan économique. Il s’agit de «maintenir la stabilité dans la région dans le but d’y maintenir les affaires», note M. Deltenre. Mais pas seulement. La France se trouve, selon notre interlocuteur, dans une situation «paradoxale» liée à son statut d’ancienne puissance coloniale. «Si elle ne fait rien, personne ne le fera, mais si elle intervient, elle se heurte aux accusations de néocolonialisme. C’est pour cela qu’elle a intérêt à élargir sa coalition». Pour l’éditorialiste du journal économique Les Echos, «l’opération n’est pas liée directement à l’économie, mais concerne néanmoins le maintien de la présence française dans la région. La France veut montrer qu’elle n’abandonne pas l’Afrique», soutient-il. Se maintenir sur le continent s’avère nécessaire pour l’ancienne puissance coloniale, qui voit ses liens historiques avec le continent s’effilocher au profit d’autres puissances économiques mondiales.
Source : http://www.elwatan.com/economie/financement-interets-lutte-d-influence-les-enjeux-economiques-de-la-guerre-au-mali-21-01-2013-200338_111.php
Troisième producteur d’or en Afrique, le Mali n’en est pas moins l’un des pays les plus pauvres de la planète.
Les richesses minières et donc l’enjeu des intérêts économiques comme justificatif à la guerre ne saute pas aux yeux a priori. Pourtant, à y regarder de plus près, le lien entre guerre est enjeux économiques n’est pas si fortuit que cela. La proximité du Mali par rapport au Niger (4e producteur mondial d’uranium), son appartenance à la région du Sahel considérée par les experts comme «espace charnière pour le transport du pétrole et du gaz» et plus globalement au continent africain théâtre de luttes d’influence entre les puissances économiques mondiales, sont autant de facteurs pouvant expliquer l’intervention française au Mali.
Une intervention qui suscite d’autant plus d’interrogations qu’elle est menée par un pays en proie au déficit et dans un contexte de crise économique mondiale qui alimente les questionnements sur qui supportera le coût financer de cette opération. Même si aucun chiffre n’a été donné pour l’instant, «c’est la France qui supportera le poids financier de l’opération», estime, dans une déclaration à El Watan économie, Jacques Hubert Rodier, éditorialiste au journal Les Echos. Selon lui, le coût sera «important, mais comme c’est une opération unilatérale de la France, c’est donc elle qui en supportera la charge».
D’après la presse française, le gouvernement français est «prêt à en payer le prix», considérant ces dépenses comme «prioritaires». Le gouvernement français a «budgété 630 millions d’euros» pour les opérations extérieures, mais s’il faut dépenser davantage, cela sera «pris sur la réserve de précaution», a indiqué Jérôme Cahuzac, le ministre délégué au Budget aux Echos. Face au peu d’entrain montré par l’Union européenne, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis, la France se trouve esseulée. Un faible engagement que M. Hubert Rodier explique par trois facteurs : d’abord, «la contrainte budgétaire» avec la crise économique mondiale, ensuite «la réaction unilatérale de la France», et enfin «la faible mobilisation européenne» en raison de la faiblesse des efforts entrepris dans ce sens par «Catherine Ashton en charge de la diplomatie européenne qui n’a pas mobilisé tout le monde pour résoudre la crise».
Les opérations extérieures de la France censées baisser avec le retrait d’Afghanistan vont s’en trouver augmentées, même s’il «y aura peut-être un budget multilatéral avec l’intervention des troupes africaines.» Quant aux autres puissances mondiales, elles se limitent pour l’instant à un soutien logistique.
L’intérêt économique
Face à cette contrainte de financement, en l’absence de soutien, et par-delà le souci sécuritaire lié à la lutte contre le terrorisme, l’on se demande si le Mali présente quelques intérêts économiques qui puissent pousser la France à entreprendre une opération aussi coûteuse qu’indéterminée dans le temps. Le président français a d’emblée affirmé que son pays ne poursuit aucun «calcul politique ou économique» à travers cette opération. Certaines données économiques peuvent conforter ses propos. Les entreprises françaises présentes au Mali sont à peine une cinquantaine. Jacques Hubert Rodier affirme à ce propos qu’en termes économiques, le Mali a pour la France «très peu d’importance» et si «le pari économique existe, il est très lointain puisqu’il paraîtrait qu’il y a du gaz au Mali, mais ça ne serait qu’à long terme».
Certains analystes algériens ont même affirmé la possibilité «qu’il y ait du pétrole au Mali, dans la région de l’Azawad», tout en précisant que l’importance de ces gisements reste méconnue et qu’il y aurait de toute manière «des problèmes en termes d’évacuation». Par ailleurs, s’agissant des mines d’or au Mali, «les groupes aurifères français ne sont pas aussi importants que ceux de l’Afrique du sud par exemple», soutient l’éditorialiste des Echos. Damien Deltenre, doctorant à l’Université catholique de Louvain, spécialiste des questions liées aux ressources naturelles et la dimension géographique des guerres civiles partage cette thèse. En dehors de l’or qui est «la principale ressource exploitée» au Mali, dit-il, il y a «le phosphate au nord de Gao, le bauxite dans le sud du pays et peut-être le pétrole au nord, mais les forages ont été décevants jusque-là». En tout état de cause, ces ressources ne méritent pas qu’on «fasse la guerre pour ça» et donc l’enjeu économique «est nul», selon lui puisque «les ressources sont surtout situées dans le sud».
Le Niger par ricochet
Pourtant, l’enjeu économique n’est pas totalement absent. D’ailleurs, M. Deltenre remarque que le Mali est «limitrophe du Niger et de l’Algérie, où les intérêts français sont beaucoup plus importants (uranium, gaz, pétrole)». De ce point de vue, l’opération se justifie par le fait que le risque encouru dans la région touche l’ensemble «des intérêts des puissances occidentales», affirme M. Hubert Rodier. La France, quant à elle, est «beaucoup plus concernée par ce qui pourrait toucher le Niger où les mines d’uranium servent à produire l’électricité nucléaire française».
Le Niger et le quatrième producteur mondial d’uranium
L’entreprise française Areva tire plus du tiers de sa production mondiale d’uranium dans ce pays. L’action de la France n’est donc pas totalement désintéressée sur le plan économique. Il s’agit de «maintenir la stabilité dans la région dans le but d’y maintenir les affaires», note M. Deltenre. Mais pas seulement. La France se trouve, selon notre interlocuteur, dans une situation «paradoxale» liée à son statut d’ancienne puissance coloniale. «Si elle ne fait rien, personne ne le fera, mais si elle intervient, elle se heurte aux accusations de néocolonialisme. C’est pour cela qu’elle a intérêt à élargir sa coalition». Pour l’éditorialiste du journal économique Les Echos, «l’opération n’est pas liée directement à l’économie, mais concerne néanmoins le maintien de la présence française dans la région. La France veut montrer qu’elle n’abandonne pas l’Afrique», soutient-il. Se maintenir sur le continent s’avère nécessaire pour l’ancienne puissance coloniale, qui voit ses liens historiques avec le continent s’effilocher au profit d’autres puissances économiques mondiales.
Source : http://www.elwatan.com/economie/financement-interets-lutte-d-influence-les-enjeux-economiques-de-la-guerre-au-mali-21-01-2013-200338_111.php
Geoff- Modérateur
- Date d'inscription : 18/02/2012
Age : 39
Localisation : Wagadey, Jubbada Dhexe, Somalia
Contamination à l'Uranium au Niger & au Gabon
Bonjour à tous,
Contamination à l'Uranium au Niger & au Gabon
Le groupe nucléaire français qui extrait de l'uranium au Niger et Gabon, est accusé d'avoir laissé sciemment
ses employés et les habitants des zones minières exposés à un taux de radioactivité trop élevé.
Dans un rapport rendu public mercredi 4 avril 2007, plusieurs associations dénoncent les négligences d'Areva qui a exploité
ces mines d'uranium jusqu'en 1999. Plusieurs travailleurs seraient décédés de cancers suite à leur exposition au radon et à l'uranium.
Areva est accusé d'avoir volontairement caché les risques que prenaient les travailleurs en étant si proches du minerai radioactif.
En effet, l'Uranium est une matière radioactif dont les radiations perturbent le fonctionnement des cellules vivantes.
Elles sont d’autant plus dangereuses que nos sens ne peuvent les détecter.
L’héritage radioactif d’AREVA dans les villes du désert nigérien
Abandonnés dans la poussière (pdf)
http://www.greenpeace.org/france/PageFiles/266521/abandonnes-dans-la-poussiere.pdf
Malgré ce risque, les travailleurs sont descendus dans la mine sans aucune protection.
Parmi les travailleurs gabonais, 243 (soit 50,5%) disent souffrir de problèmes pulmonaires,
certains avec des pathologies associées (dermatologiques, ophtalmologiques ou cardiovasculaires).
Employés et population ont été exposés parfois pendant plus de 20 ans à la radioactivité :
de l'air : poussières radioactives ou gaz radon,
des bâtiments construits avec des résidus radioactifs : habitations, maternité, école
des aliments contaminés
L'exploitation de l'uranium contamine l'eau et l'air
Pollution de l'air
«Au Niger, soit Areva laissait sur place les résidus radioactifs, soit elle les entreposait à l'air libre dans le désert,
à quelques kilomètres des villes et des nomades», a dénoncé Bruno Chareyron, responsable de laboratoire à la Criirad.
Pollution de l'environnement
De plus, Areva est accusé d'avoir déversé plus de 2 millions de tonnes de résidus radioactifs dans une rivière entre 1961 et 1975.
Pollution de l'eau potable
Les ONG reprochent également à Areva de rester muette sur la contamination de l'eau au Niger,
qui continue aujourd'hui à être distribuée à la population, malgré les résultats alarmants des tests de la CRIIRAD.
Que répond Areva ?
"Il convient de prouver scientifiquement si ces maladies sont dues à l'activité professionnelle, ce dont nous doutons».
D'où cette proposition du groupe nucléaire, en date du 16 mars dernier, de créer un «observatoire de la santé» près des sites miniers.
«Il faut à présent créer un fonds d'indemnisation qui prenne en charge les victimes», commente Michel Brugière,
directeur général de Médecins du Monde.
Une idée «prématurée», juge Areva.
Dans le communiqué annonçant sa proposition, Areva assure mettre « le développement durable au cœur de sa stratégie »,
de même qu’elle contribue à « répondre aux grands enjeux du XXIe siècle : la préservation de la planète et la responsabilité
vis-à-vis des générations futures. »
L'association de juristes Sherpa a déjà poussé Total à indemniser des ouvriers birmans, et a prévenu qu’elle disposait
de suffisamment d’éléments pour entamer « une ou des procédures » en justice « longues et complexes » en France.
Contamination à l'Uranium au niger & gabon
http://nucleaire-nonmerci.net/actualite/areva-contamination-uranium.html
Vous remarquerez que le lien en bas de page vers l'article du Monde est bloqué (erreur 404)!!!!
Bien Amicalement.
Contamination à l'Uranium au Niger & au Gabon
Le groupe nucléaire français qui extrait de l'uranium au Niger et Gabon, est accusé d'avoir laissé sciemment
ses employés et les habitants des zones minières exposés à un taux de radioactivité trop élevé.
Les travailleurs et la population atteints de cancers dûs à la radioactivitéMali, contamination à l’uranium : où sont les terroristes ?
Mali Contamination à l'uranium Découvrez les... par marikabel
Dans un rapport rendu public mercredi 4 avril 2007, plusieurs associations dénoncent les négligences d'Areva qui a exploité
ces mines d'uranium jusqu'en 1999. Plusieurs travailleurs seraient décédés de cancers suite à leur exposition au radon et à l'uranium.
Areva est accusé d'avoir volontairement caché les risques que prenaient les travailleurs en étant si proches du minerai radioactif.
En effet, l'Uranium est une matière radioactif dont les radiations perturbent le fonctionnement des cellules vivantes.
Elles sont d’autant plus dangereuses que nos sens ne peuvent les détecter.
L’héritage radioactif d’AREVA dans les villes du désert nigérien
Abandonnés dans la poussière (pdf)
http://www.greenpeace.org/france/PageFiles/266521/abandonnes-dans-la-poussiere.pdf
Malgré ce risque, les travailleurs sont descendus dans la mine sans aucune protection.
Parmi les travailleurs gabonais, 243 (soit 50,5%) disent souffrir de problèmes pulmonaires,
certains avec des pathologies associées (dermatologiques, ophtalmologiques ou cardiovasculaires).
Employés et population ont été exposés parfois pendant plus de 20 ans à la radioactivité :
de l'air : poussières radioactives ou gaz radon,
des bâtiments construits avec des résidus radioactifs : habitations, maternité, école
des aliments contaminés
L'exploitation de l'uranium contamine l'eau et l'air
Pollution de l'air
«Au Niger, soit Areva laissait sur place les résidus radioactifs, soit elle les entreposait à l'air libre dans le désert,
à quelques kilomètres des villes et des nomades», a dénoncé Bruno Chareyron, responsable de laboratoire à la Criirad.
Pollution de l'environnement
De plus, Areva est accusé d'avoir déversé plus de 2 millions de tonnes de résidus radioactifs dans une rivière entre 1961 et 1975.
Pollution de l'eau potable
Les ONG reprochent également à Areva de rester muette sur la contamination de l'eau au Niger,
qui continue aujourd'hui à être distribuée à la population, malgré les résultats alarmants des tests de la CRIIRAD.
Que répond Areva ?
"Il convient de prouver scientifiquement si ces maladies sont dues à l'activité professionnelle, ce dont nous doutons».
D'où cette proposition du groupe nucléaire, en date du 16 mars dernier, de créer un «observatoire de la santé» près des sites miniers.
«Il faut à présent créer un fonds d'indemnisation qui prenne en charge les victimes», commente Michel Brugière,
directeur général de Médecins du Monde.
Une idée «prématurée», juge Areva.
Dans le communiqué annonçant sa proposition, Areva assure mettre « le développement durable au cœur de sa stratégie »,
de même qu’elle contribue à « répondre aux grands enjeux du XXIe siècle : la préservation de la planète et la responsabilité
vis-à-vis des générations futures. »
L'association de juristes Sherpa a déjà poussé Total à indemniser des ouvriers birmans, et a prévenu qu’elle disposait
de suffisamment d’éléments pour entamer « une ou des procédures » en justice « longues et complexes » en France.
Source de l'articleDes associations dénoncent une "négligence fautive" dans la gestion, par une filiale d'Areva,
de la mine d'uranium de Mounana, au Gabon, et demandent au groupe nucléaire français de
"prendre ses responsabilités" environnementales et sanitaires au Gabon et au Niger. Le rapport d'enquête rendu public,
mercredi 4 avril, par l'association de juristes Sherpa, en coopération avec la Criirad, Médecins du monde
et les associations d'anciens travailleurs gabonais et expatriés du site, relève "l'existence d'un risque connu"
et "l'absence coupable d'information sur ces risques".
AREVA contamine le Nord-Niger
AREVA contamine le Nord-Niger par envouaturesimone
Contamination à l'Uranium au niger & gabon
http://nucleaire-nonmerci.net/actualite/areva-contamination-uranium.html
Vous remarquerez que le lien en bas de page vers l'article du Monde est bloqué (erreur 404)!!!!
Bien Amicalement.
Re: L’uranium nigérien : Au croisement des affrontements stratégiques
Le Niger est la prochaine cible des elites, d'après cet article.........
Un détachement de militaires français relevant du commandement des opérations spéciales (COS) a été dépêché d'urgence au Niger pour renforcer la sécurité des mines d'uranium d'Areva en raison du risque d'attaques terroristes survenu après le début de l'opération Serval au Mali, ont annoncé jeudi les médias internationaux.
Selon les médias, les forces spéciales françaises prendront position à Imouraren et à Arlit, dans le centre du Niger.
Un porte-parole du groupe terroriste qui a attaqué la semaine dernière le site gazier d'In Amenas, dans le Sahara algérien, a menacé de perpétrer de nouveaux attentats. Il a déclaré à Paris-Match que la France "payerait son agression contre les musulmans du nord du Mali" où les troupes françaises aident l'armée malienne à combattre les islamistes.
http://www.alterinfo.net/notes/Niger-des-commandos-francais-pour-proteger-les-mines-d-uranium_b5155681.html
http://fr.rian.ru/world/20130124/197327093.html
A Bientôt
Niger: des commandos français pour protéger les mines d'uranium
Un détachement de militaires français relevant du commandement des opérations spéciales (COS) a été dépêché d'urgence au Niger pour renforcer la sécurité des mines d'uranium d'Areva en raison du risque d'attaques terroristes survenu après le début de l'opération Serval au Mali, ont annoncé jeudi les médias internationaux.
Selon les médias, les forces spéciales françaises prendront position à Imouraren et à Arlit, dans le centre du Niger.
Un porte-parole du groupe terroriste qui a attaqué la semaine dernière le site gazier d'In Amenas, dans le Sahara algérien, a menacé de perpétrer de nouveaux attentats. Il a déclaré à Paris-Match que la France "payerait son agression contre les musulmans du nord du Mali" où les troupes françaises aident l'armée malienne à combattre les islamistes.
http://www.alterinfo.net/notes/Niger-des-commandos-francais-pour-proteger-les-mines-d-uranium_b5155681.html
http://fr.rian.ru/world/20130124/197327093.html
A Bientôt
Re: L’uranium nigérien : Au croisement des affrontements stratégiques
L’armée française pour protéger l’uranium d’Areva : entre colonialisme et dépendance
Selon Le Point, le gouvernement français a décidé l’envoi très prochain des forces spéciales de l’armée « pour assurer la sécurité des principaux sites d’exploitation d’uranium de l’entreprise française Areva au Niger ».
Il s’agit là d’une décision injustifiable qui démontre, s’il en était encore besoin, que la « Françafrique » a encore de beaux jours devant elle et que les ressources naturelles du Niger appartiennent dans les faits à la France, aujourd’hui comme du temps de la colonisation.
L’envoi des forces spéciales pour sécuriser l’approvisionnement en uranium des centrales nucléaires françaises achève de démontrer que, contrairement à une idée fausse insidieusement entretenue, l’atome n’apporte aucune indépendance énergétique : 100% de l’uranium « français » est importé, et l’armée est envoyée pour protéger son extraction.
Les formes vont assurément être soignées : de même que l’armée française a été envoyée au Mali « à la demande du Président de ce pays ami », il est clair que le concours des forces spéciales françaises va être sollicité par le Président du Niger, Mahamadou Issoufou, qui n’est autre… qu’un ancien cadre d’Areva !
Continuer de s’approprier à bas prix l’uranium du Niger
Mais ces manœuvres cousues de fil blanc ne masquent pas l’aspect parfaitement colonialiste des interventions militaires de la France en Afrique, et la volonté de Paris de continuer à s’approprier à bas prix l’uranium du Niger, spoliant ainsi depuis 40 ans le peuple de ce pays.
Rappelons que l’Observatoire du nucléaire est assigné en justice [ http://observ.nucleaire.free.fr/assignation-observatoire-par-areva.pdf ] le 1er février au TGI de Paris pour avoir accusé Areva de pratiquer la corruption auprès des dirigeants du Niger. Areva parle de « diffamation » mais les accusations portées apparaissent parfaitement justifiées.
Source : http://www.rue89.com/rue89-planete/2013/01/24/larmee-francaise-pour-proteger-luranium-dareva-entre-colonialisme-et
Niger : les forces spéciales protégeront les mines d'uranium d'Areva
Le commandement français des opérations spéciales va envoyer des commandos et du matériel pour protéger les sites miniers d'Areva au Niger. Du jamais-vu.
Le site minier d'Arlit exploité par Areva au Niger, attaqué par Aqmi le 16 septembre 2010. Quatre otages français sont toujours détenus.
De manière très inattendue, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a donné son accord en début de semaine à une innovation majeure : dans un délai très rapide, le COS (commandement des forces spéciales) viendra renforcer la sécurité des principaux sites d'exploitation d'uranium de l'entreprise française Areva au Niger, à Imouraren, ainsi qu'à 80 kilomètres de là à Arlit, où cinq des actuels otages français du Sahel avaient été capturés par la katiba du chef radical islamiste Abou Zeid en septembre 2010.
Jusqu'à présent, les forces spéciales françaises ne participaient pas directement à la sécurité d'intérêts privés. Des fusiliers marins n'appartenant pas aux unités de commandos marine intégrées au commandement des opérations spéciales participent néanmoins à la sécurité de navires - notamment des thoniers - naviguant dans les zones infestées de pirates, dans l'océan Indien et dans le golfe de Guinée.
Facteurs de risque accrus
La décision d'accorder la protection des forces spéciales à Areva a été prise à la suite de la tentative de sauvetage ratée de l'otage de la DGSE Denis Allex en Somalie, mais aussi après la prise d'otages d'In Amenas en Algérie. Les autorités françaises sont persuadées que ces deux événements s'ajoutant au lancement de l'opération Serval au Mali ont considérablement accru les facteurs de risque sur les installations françaises, y compris industrielles et minières, dans la région.
L'extraction d'uranium au Niger est absolument stratégique pour Areva, aussi bien pour l'alimentation des centrales nucléaires françaises que pour la vente de cette précieuse matière à ses clients étrangers. Facteur aggravant, selon le gouvernement français et l'entreprise : elle doit accroître son personnel de façon considérable pour exploiter une nouvelle mine, ce qui fera passer ses effectifs de 25 personnes à plus de 300.
La victoire d'EPEE
Voici plusieurs mois que les principales entreprises françaises de sécurité privées, qui emploient essentiellement d'anciens militaires, lorgnaient sur le juteux contrat qu'Areva se préparait à passer. Il s'agissait, selon nos informations, de remplacer la société actuellement chargée de ce contrat de protection, EPEE, que dirige Jacques Hogard. Un appel d'offres avait été lancé par la direction de la protection du groupe Areva, que dirige le général Jean-Michel Chéreau. Selon nos sources, ni le gouvernement français ni l'entreprise n'avaient fait valoir de grief à l'égard d'EPEE après l'enlèvement de ses employés à Arlit. Toutes les entreprises de la place attendaient l'ouverture des enveloppes de l'appel d'offres, auquel les sociétés Amarante, Eris, Géos, Opos, Risk & Co, Scutum Security First, entre autres, avaient répondu. Le marché visait à fournir, pour 4 millions d'euros par an, seize personnels de sécurité français expatriés, destinés à encadrer des équipes locales... Un bon connaisseur de ce dossier nous a précisé qu'Areva entendait faire réduire les coûts de ces prestations, mais que plusieurs entreprises soumissionnaires intégraient la reprise des personnels d'EPEE dans leurs propositions.
Confirmation de la Défense
À la suite de l'enlèvement des employés d'Areva, la société EPEE avait fait savoir que la sécurité d'Areva sur place devrait être renforcée par des forces militaires nigériennes et des forces spéciales françaises. C'est la solution que le gouvernement de François Fillon avait refusée et que celui de Jean-Marc Ayrault vient d'accepter. Une analyse de la situation régionale a fait valoir que l'évolution globale de la situation sécuritaire dans le Sahel nécessite une vigilance accrue dans toutes les installations sensibles employant des expatriés. Les forces spéciales françaises n'interviendront pas gratuitement, et Areva se verra présenter une facture, sans doute assez salée. Contactée le 23 janvier, EPEE n'a pas rappelé Le Point. Mais verra sans aucun doute son contrat renouvelé. Areva nous a dit "ne pas répondre aux questions relatives à sa sécurité". Une source au ministère de la Défense a confirmé l'envoi de forces spéciales au Niger pour sécuriser les sites d'Areva, mais s'est refusée à toute autre précision.
Source : http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/jean-guisnel/niger-les-forces-speciales-protegeront-les-mines-d-uranium-d-areva-23-01-2013-1619466_53.php
Selon Le Point, le gouvernement français a décidé l’envoi très prochain des forces spéciales de l’armée « pour assurer la sécurité des principaux sites d’exploitation d’uranium de l’entreprise française Areva au Niger ».
Il s’agit là d’une décision injustifiable qui démontre, s’il en était encore besoin, que la « Françafrique » a encore de beaux jours devant elle et que les ressources naturelles du Niger appartiennent dans les faits à la France, aujourd’hui comme du temps de la colonisation.
L’envoi des forces spéciales pour sécuriser l’approvisionnement en uranium des centrales nucléaires françaises achève de démontrer que, contrairement à une idée fausse insidieusement entretenue, l’atome n’apporte aucune indépendance énergétique : 100% de l’uranium « français » est importé, et l’armée est envoyée pour protéger son extraction.
Les formes vont assurément être soignées : de même que l’armée française a été envoyée au Mali « à la demande du Président de ce pays ami », il est clair que le concours des forces spéciales françaises va être sollicité par le Président du Niger, Mahamadou Issoufou, qui n’est autre… qu’un ancien cadre d’Areva !
Continuer de s’approprier à bas prix l’uranium du Niger
Mais ces manœuvres cousues de fil blanc ne masquent pas l’aspect parfaitement colonialiste des interventions militaires de la France en Afrique, et la volonté de Paris de continuer à s’approprier à bas prix l’uranium du Niger, spoliant ainsi depuis 40 ans le peuple de ce pays.
Rappelons que l’Observatoire du nucléaire est assigné en justice [ http://observ.nucleaire.free.fr/assignation-observatoire-par-areva.pdf ] le 1er février au TGI de Paris pour avoir accusé Areva de pratiquer la corruption auprès des dirigeants du Niger. Areva parle de « diffamation » mais les accusations portées apparaissent parfaitement justifiées.
Source : http://www.rue89.com/rue89-planete/2013/01/24/larmee-francaise-pour-proteger-luranium-dareva-entre-colonialisme-et
Niger : les forces spéciales protégeront les mines d'uranium d'Areva
Le commandement français des opérations spéciales va envoyer des commandos et du matériel pour protéger les sites miniers d'Areva au Niger. Du jamais-vu.
Le site minier d'Arlit exploité par Areva au Niger, attaqué par Aqmi le 16 septembre 2010. Quatre otages français sont toujours détenus.
De manière très inattendue, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a donné son accord en début de semaine à une innovation majeure : dans un délai très rapide, le COS (commandement des forces spéciales) viendra renforcer la sécurité des principaux sites d'exploitation d'uranium de l'entreprise française Areva au Niger, à Imouraren, ainsi qu'à 80 kilomètres de là à Arlit, où cinq des actuels otages français du Sahel avaient été capturés par la katiba du chef radical islamiste Abou Zeid en septembre 2010.
Jusqu'à présent, les forces spéciales françaises ne participaient pas directement à la sécurité d'intérêts privés. Des fusiliers marins n'appartenant pas aux unités de commandos marine intégrées au commandement des opérations spéciales participent néanmoins à la sécurité de navires - notamment des thoniers - naviguant dans les zones infestées de pirates, dans l'océan Indien et dans le golfe de Guinée.
Facteurs de risque accrus
La décision d'accorder la protection des forces spéciales à Areva a été prise à la suite de la tentative de sauvetage ratée de l'otage de la DGSE Denis Allex en Somalie, mais aussi après la prise d'otages d'In Amenas en Algérie. Les autorités françaises sont persuadées que ces deux événements s'ajoutant au lancement de l'opération Serval au Mali ont considérablement accru les facteurs de risque sur les installations françaises, y compris industrielles et minières, dans la région.
L'extraction d'uranium au Niger est absolument stratégique pour Areva, aussi bien pour l'alimentation des centrales nucléaires françaises que pour la vente de cette précieuse matière à ses clients étrangers. Facteur aggravant, selon le gouvernement français et l'entreprise : elle doit accroître son personnel de façon considérable pour exploiter une nouvelle mine, ce qui fera passer ses effectifs de 25 personnes à plus de 300.
La victoire d'EPEE
Voici plusieurs mois que les principales entreprises françaises de sécurité privées, qui emploient essentiellement d'anciens militaires, lorgnaient sur le juteux contrat qu'Areva se préparait à passer. Il s'agissait, selon nos informations, de remplacer la société actuellement chargée de ce contrat de protection, EPEE, que dirige Jacques Hogard. Un appel d'offres avait été lancé par la direction de la protection du groupe Areva, que dirige le général Jean-Michel Chéreau. Selon nos sources, ni le gouvernement français ni l'entreprise n'avaient fait valoir de grief à l'égard d'EPEE après l'enlèvement de ses employés à Arlit. Toutes les entreprises de la place attendaient l'ouverture des enveloppes de l'appel d'offres, auquel les sociétés Amarante, Eris, Géos, Opos, Risk & Co, Scutum Security First, entre autres, avaient répondu. Le marché visait à fournir, pour 4 millions d'euros par an, seize personnels de sécurité français expatriés, destinés à encadrer des équipes locales... Un bon connaisseur de ce dossier nous a précisé qu'Areva entendait faire réduire les coûts de ces prestations, mais que plusieurs entreprises soumissionnaires intégraient la reprise des personnels d'EPEE dans leurs propositions.
Confirmation de la Défense
À la suite de l'enlèvement des employés d'Areva, la société EPEE avait fait savoir que la sécurité d'Areva sur place devrait être renforcée par des forces militaires nigériennes et des forces spéciales françaises. C'est la solution que le gouvernement de François Fillon avait refusée et que celui de Jean-Marc Ayrault vient d'accepter. Une analyse de la situation régionale a fait valoir que l'évolution globale de la situation sécuritaire dans le Sahel nécessite une vigilance accrue dans toutes les installations sensibles employant des expatriés. Les forces spéciales françaises n'interviendront pas gratuitement, et Areva se verra présenter une facture, sans doute assez salée. Contactée le 23 janvier, EPEE n'a pas rappelé Le Point. Mais verra sans aucun doute son contrat renouvelé. Areva nous a dit "ne pas répondre aux questions relatives à sa sécurité". Une source au ministère de la Défense a confirmé l'envoi de forces spéciales au Niger pour sécuriser les sites d'Areva, mais s'est refusée à toute autre précision.
Source : http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/jean-guisnel/niger-les-forces-speciales-protegeront-les-mines-d-uranium-d-areva-23-01-2013-1619466_53.php
Geoff- Modérateur
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Re: L’uranium nigérien : Au croisement des affrontements stratégiques
Les Américains projettent d’installer une base de drones au Niger
L’armée américaine travaille sur le projet d’installation d’une nouvelle base de drones dans le nord‑ouest de l’Afrique pour multiplier les missions de surveillance dans la région, révèle, ce mardi 29 janvier, le quotidien américain The New York Times. « Si la création de cette base est approuvée, elle sera plus probablement installée au Niger […] et si cela se confirmait, la base pourrait compter avec le temps un effectif allant jusqu’a 300 personnes, entre militaires et personnel paramilitaire […] », précise le quotidien américain.
Les Américains comptent d’abord organiser des vols de drones de surveillance non armés des groupes islamistes liés à Al‑Qaïda et pour obtenir des informations plus détaillées sur les différentes menaces terroristes dans la région et sur les combattant et les armes en provenance de Libye. Ils n’excluent cependant pas « la possibilité de lancer des missiles si la menace s’avère sérieuse », poursuit la même source.
« La raison principale ayant motivé l’installation d’une base de drones, c’est d’apporter une assistance en termes de surveillance aux opérations dirigées par les Français au Mali », souligne le New York Times.
Le 2 janvier dernier, la lettre d’information Intelligence Online, un média spécialisé dans les questions militaires et géopolitiques, évoquait des négociations entre les Algériens et les Américains pour l’acquisition par l’Algérie d’un satellite militaire destiné à surveiller efficacement la région du Sahel. Une délégation américaine « mêlant fonctionnaires du renseignement et cadres de l'industrie géospatiale était à Alger la deuxième semaine de décembre pour discuter de l'éventuelle acquisition par les services de renseignement militaire algériens d'un satellite d'observation optique ».
Lors de l’attaque terroriste du site gazier de Tiguentourine, à In Amenas, un drone américain avait survolé le site au moment où l’armée algérienne donnait l’assaut. Cette attaque a renforcé la volonté de l’Algérie d’acquérir des drones pour mieux surveiller ses frontières avec les pays du Sahel.
http://www.alterinfo.net/notes/Les-Americains-projettent-d-installer-une-base-de-drones-au-Niger_b5178566.html
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Re: L’uranium nigérien : Au croisement des affrontements stratégiques
Au Mali, les troupes françaises combattent des islamistes entraînés par les américains : http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/au-mali-les-troupes-francaises-129111
Nord-Mali, l'attaque des drones : http://www.jeuneafrique.com/Article/JA2703p042-043.xml0/
U.S. assembling secret drone bases in Africa, Arabian Peninsula, officials say : http://www.washingtonpost.com/world/national-security/us-building-secret-drone-bases-in-africa-arabian-peninsula-officials-say/2011/09/20/gIQAJ8rOjK_story.html?hpid=z1
L'Ethiopie accueille une base de drones US : http://fr.rian.ru/world/20111028/191707865.html
Mines d'uranium : "la France n'a pas intérêt à ce que le conflit malien s'étende au Niger" : http://www.lemonde.fr/afrique/article/2013/01/30/mines-d-uranium-la-france-n-a-pas-interet-a-ce-que-le-conflit-malien-s-etende-au-niger_1825026_3212.html
Le Niger donne son aval au déploiement des drones US, sur son sol
Le Niger a donné son aval au déploiement des drones US, sur son sol, a déclaré un haut responsable nigérien, sous couvert d'anonymat.
«Au cours d'une rencontre avec le président nigérien, l'ambassadeur américain, en poste, à Niamey, en a fait la demande et le président l'a accepté», a précisé ce haut responsable, sous couvert d'anonymat. Selon lui, ces drones seront déployés, dans la région désertique d'Agadez, située au Nord du Niger et frontalière avec la Somalie, l'Algérie et la Libye. Le commandement central américain, en Afrique, a refusé de faire le moindre commentaire, là-dessus.
Source : http://www.nigeronline.info/actualites/detail.php?id=1287#.UQpiHlLbWaw
Niger will be the sixth US drone base in Africa [Al Jazeera]
This map shows the areas of conflict in the region.
Geoff- Modérateur
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Re: L’uranium nigérien : Au croisement des affrontements stratégiques
C'est l'année du flux de l'information, ou devrai-je dire le flux de révélation..... à voir
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Dernière édition par 09991 le Sam 2 Fév - 14:51, édité 1 fois
Niger : la bataille de l’uranium
Bonjour à tous,
Ce documentaire date un peu (2009),
mais il explique pourquoi ces soi-disants terroristes opèrent contre les intérêts français.
Niger : la bataille de l’uranium
Les sites d'extraction d'uranium sont situés dans les plaines désertiques du nord du Niger, en territoire touareg. © Areva
Au nord du Niger, dans une région de plaines désertiques où est implantée Areva, le fleuron français de l'industrie nucléaire,
les Touareg ont pris les armes. Leurs revendications : un partage équitable des revenus issus de l'extraction d'uranium
et des conditions d'exploitation du minerai qui respectent leur mode de vie, leur santé et leur environnement.
Enlèvements, attaques de garnisons, blocages d'axes routiers névralgiques : ce sont les seuls moyens de pression
dont disposent les rebelles touareg du Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ) pour exiger du gouvernement
de Niamey une répartition équitable des revenus uranifères. Exploitées depuis quarante ans par la firme française Areva,
numéro un mondial du nucléaire, les mines d'uranium du nord du Niger constituent une manne économique pour le sud du pays.
Quant aux Touareg et aux 80 000 âmes de la ville d'Arlit, à proximité des sites d'extraction, ils ont « gagné la poussière,
la radioactivité, plus de pollution et plus d'atteintes à l'environnement », selon Moussa Tchangari, un militant associatif.
Eau, air, sols : un lourd tribut
Les combattants du MNJ revendiquent 50 % des revenus issus de l'exploitation de l'uranium. © Galaxie Presse
De fait, l'eau des puits est polluée par l'acide sulfurique utilisé dans le traitement de la pierre. L'air est chargé de poussières
de minerais hautement radiotoxiques. Enfin, des matériaux irradiés récupérés par les mineurs se retrouvent dans les charpentes
des maisons, les voitures ou les ustensiles de cuisine. En dépit de preuves tangibles, l'absence de dépistage ne permet pas d'établir
l'ampleur de la contamination à l'uranium de la population. Surplombant les activités minières, les vergers de la région agricole de l'Aïr,
classée au patrimoine mondial de l'humanité, sont également menacés. Tandis que le gouvernement étend les zones de prospection
sans consulter les Touareg qui y vivent, le président du MNJ, Aghali Alambo, appréhende la sédentarisation à laquelle est contrainte
sa communauté. « Le nomadisme, c'est notre culture, explique-t-il. Ces gens n'ont pas l'habitude de payer l'eau, le bois, l'électricité.
Dans les villes, tout est payant. Et s'ils n'ont pas de travail, il faut qu'ils demandent la charité devant tout le monde.
Et ça touche la crédibilité de notre culture. »
uploaded by nemesisnom
Gaëlle Gonthier
Source de l'article
Niger : la bataille de l'uranium
http://www.france5.fr/et-vous/France_5_et_vous/Demandez_le_programme/LE_MAG/LE_MAG_N_3/articles/p-1501-Niger_la_bataille_de_l_uranium.htm
Bien Amicalement.
Ce documentaire date un peu (2009),
mais il explique pourquoi ces soi-disants terroristes opèrent contre les intérêts français.
Niger : la bataille de l’uranium
Les sites d'extraction d'uranium sont situés dans les plaines désertiques du nord du Niger, en territoire touareg. © Areva
Au nord du Niger, dans une région de plaines désertiques où est implantée Areva, le fleuron français de l'industrie nucléaire,
les Touareg ont pris les armes. Leurs revendications : un partage équitable des revenus issus de l'extraction d'uranium
et des conditions d'exploitation du minerai qui respectent leur mode de vie, leur santé et leur environnement.
Enlèvements, attaques de garnisons, blocages d'axes routiers névralgiques : ce sont les seuls moyens de pression
dont disposent les rebelles touareg du Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ) pour exiger du gouvernement
de Niamey une répartition équitable des revenus uranifères. Exploitées depuis quarante ans par la firme française Areva,
numéro un mondial du nucléaire, les mines d'uranium du nord du Niger constituent une manne économique pour le sud du pays.
Quant aux Touareg et aux 80 000 âmes de la ville d'Arlit, à proximité des sites d'extraction, ils ont « gagné la poussière,
la radioactivité, plus de pollution et plus d'atteintes à l'environnement », selon Moussa Tchangari, un militant associatif.
Eau, air, sols : un lourd tribut
Les combattants du MNJ revendiquent 50 % des revenus issus de l'exploitation de l'uranium. © Galaxie Presse
De fait, l'eau des puits est polluée par l'acide sulfurique utilisé dans le traitement de la pierre. L'air est chargé de poussières
de minerais hautement radiotoxiques. Enfin, des matériaux irradiés récupérés par les mineurs se retrouvent dans les charpentes
des maisons, les voitures ou les ustensiles de cuisine. En dépit de preuves tangibles, l'absence de dépistage ne permet pas d'établir
l'ampleur de la contamination à l'uranium de la population. Surplombant les activités minières, les vergers de la région agricole de l'Aïr,
classée au patrimoine mondial de l'humanité, sont également menacés. Tandis que le gouvernement étend les zones de prospection
sans consulter les Touareg qui y vivent, le président du MNJ, Aghali Alambo, appréhende la sédentarisation à laquelle est contrainte
sa communauté. « Le nomadisme, c'est notre culture, explique-t-il. Ces gens n'ont pas l'habitude de payer l'eau, le bois, l'électricité.
Dans les villes, tout est payant. Et s'ils n'ont pas de travail, il faut qu'ils demandent la charité devant tout le monde.
Et ça touche la crédibilité de notre culture. »
uploaded by nemesisnom
Gaëlle Gonthier
Source de l'article
Niger : la bataille de l'uranium
http://www.france5.fr/et-vous/France_5_et_vous/Demandez_le_programme/LE_MAG/LE_MAG_N_3/articles/p-1501-Niger_la_bataille_de_l_uranium.htm
Bien Amicalement.
Re: L’uranium nigérien : Au croisement des affrontements stratégiques
Niger: le président Issoufou confirme que des Français protègent des sites d’uranium
Le président du Niger Mahamadou Issoufou a confirmé ce dimanche que des forces spéciales françaises protégeaient dans son pays des sites d'extractions de l'uranium ,rapporte l'AFP.
« Absolument je le confirme », a déclaré le président du Niger lors d'une émission internationale sur TV5Monde, RFI et Le Monde, répondant à une question posée à ce sujet.
Source : http://french.ruvr.ru/2013_02_04/Niger-le-president-Issoufou-confirme-que-des-Francais-protegent-des-sites-duranium/
"Areva en Afrique" : http://www.pdfdownload.org/pdf2html/pdf2html.php?url=http%3A%2F%2Fsurvie.org%2FIMG%2Fpdf%2F4_pages_Areva_en_Afrique_A3.pdf&images=yes ou http://survie.org/IMG/pdf/4_pages_Areva_en_Afrique_A3.pdf
A voir : http://areva.niger.free.fr/index.php?General
Uranium : le Niger veut renégocier avec Areva
Le président nigérien veut renégocier les contrats d'extraction d'uranium avec le groupe Areva. Il estime que cette activité ne rapporte pas assez à son pays.
L'uranium est "une ressource qui ne rapporte pas au Niger" a affirmé Mahamadou Issoufou, le président du pays, dimanche sur TV5 Monde. Selon lui, l’exploitation du minerai, qui constitue la principale ressource du pays, ne lui rapporte "que" 100 millions d’euros par an, soit 5% du budget national. "Ce n’est pas admissible", a martelé le président du quatrième pays producteur d’uranium.
Une complainte qui intervient une semaine après que le groupe français a annoncé une hausse de 5,5% de son chiffre d’affaires sur l’extraction d’uranium. Une progression liée notamment à la hausse de son prix de vente, et à une maîtrise grandissante des techniques d’extraction, faisant ainsi baisser les coûts de production.
Le Niger pèse lourd dans les besoins en uranium d'Areva
D’après le président Issoufou, des discussions ont déjà cours avec le groupe. Il s’est dit ouvert à l’arrivée d’autres investisseurs que la France, seul étranger qui possède actuellement des champs au Niger. Interrogé sur un éventuel intérêt de la Chine sur cette ressource, il a répondu : "notre objectif est de diversifier nos partenaires dans l'extraction d'uranium". La Chine qui, justement, annonce ce lundi 4 février être en mesure d’exporter ses propres EPR, des concurrents directs des réacteurs de dernière génération du Français.
Pour Areva, le Niger est un partenaire de premier plan qui représente 20% de ses besoins en uranium. Pour certaines associations, ce serait même un tiers. Selon les publications du groupe, les 8 700 tonnes extraites en 2011 provenaient à parts égales du Niger, du Canada et du Kazakhstan.
Source : http://www.bfmtv.com/economie/uranium-niger-veut-renegocier-areva-440266.html
Carte de 2011
Le président du Niger Mahamadou Issoufou a confirmé ce dimanche que des forces spéciales françaises protégeaient dans son pays des sites d'extractions de l'uranium ,rapporte l'AFP.
« Absolument je le confirme », a déclaré le président du Niger lors d'une émission internationale sur TV5Monde, RFI et Le Monde, répondant à une question posée à ce sujet.
Source : http://french.ruvr.ru/2013_02_04/Niger-le-president-Issoufou-confirme-que-des-Francais-protegent-des-sites-duranium/
"Areva en Afrique" : http://www.pdfdownload.org/pdf2html/pdf2html.php?url=http%3A%2F%2Fsurvie.org%2FIMG%2Fpdf%2F4_pages_Areva_en_Afrique_A3.pdf&images=yes ou http://survie.org/IMG/pdf/4_pages_Areva_en_Afrique_A3.pdf
A voir : http://areva.niger.free.fr/index.php?General
Uranium : le Niger veut renégocier avec Areva
Le président nigérien veut renégocier les contrats d'extraction d'uranium avec le groupe Areva. Il estime que cette activité ne rapporte pas assez à son pays.
L'uranium est "une ressource qui ne rapporte pas au Niger" a affirmé Mahamadou Issoufou, le président du pays, dimanche sur TV5 Monde. Selon lui, l’exploitation du minerai, qui constitue la principale ressource du pays, ne lui rapporte "que" 100 millions d’euros par an, soit 5% du budget national. "Ce n’est pas admissible", a martelé le président du quatrième pays producteur d’uranium.
Une complainte qui intervient une semaine après que le groupe français a annoncé une hausse de 5,5% de son chiffre d’affaires sur l’extraction d’uranium. Une progression liée notamment à la hausse de son prix de vente, et à une maîtrise grandissante des techniques d’extraction, faisant ainsi baisser les coûts de production.
Le Niger pèse lourd dans les besoins en uranium d'Areva
D’après le président Issoufou, des discussions ont déjà cours avec le groupe. Il s’est dit ouvert à l’arrivée d’autres investisseurs que la France, seul étranger qui possède actuellement des champs au Niger. Interrogé sur un éventuel intérêt de la Chine sur cette ressource, il a répondu : "notre objectif est de diversifier nos partenaires dans l'extraction d'uranium". La Chine qui, justement, annonce ce lundi 4 février être en mesure d’exporter ses propres EPR, des concurrents directs des réacteurs de dernière génération du Français.
Pour Areva, le Niger est un partenaire de premier plan qui représente 20% de ses besoins en uranium. Pour certaines associations, ce serait même un tiers. Selon les publications du groupe, les 8 700 tonnes extraites en 2011 provenaient à parts égales du Niger, du Canada et du Kazakhstan.
Source : http://www.bfmtv.com/economie/uranium-niger-veut-renegocier-areva-440266.html
Carte de 2011
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Deux attentats-suicides font 25 morts et 30 blessés dans le nord du Niger
Deux attentats-suicides font 25 morts et 30 blessés dans le nord du Niger
Au total 25 personnes, dont 20 militaires nigériens et 5 assaillants, ont trouvé la mort jeudi dans un double attentat-suicide contre une caserne militaire à Agadez, principale ville du nord du Niger, et une usine de la Somaïr, une filiale du groupe français Areva, à Arlit (plus au nord), a annoncé le ministre nigérien de la Défense Karidjo Mahamadou.
On enregistre également 30 blessés, dont 16 militaires et 14 civiles, a indiqué la même source.
Selon un communiqué du ministre nigérien de la Défense, "ce jeudi aux environs de 05h30, deux groupes d'individus armés munis d'explosifs à bord de Toyota 4x4, ont simultanément pris d'assaut la caserne militaire d'Agadez et l'usine de la Société des mines de l'Air (Somaïr), avec la ferme détermination d'y commettre des attentats".
Ces attaques terroristes menées par des kamikazes ont été contenues par les éléments de nos Forces armées qui, malgré les pertes subies, ont neutralisé les assaillants dont certains se sont fait exploser", précise le communiqué.
Le bilan à Agadez est de 20 militaires tués et 16 blessés, 3 assaillants tués; à Arlit, 14 civiles ont été blessés et 2 assaillants tués.
Ce double attentat a été revendiqué par le Mouvement pour l'Unicité et le Djihad en Afrique de l'Ouest (MUJAO), un groupe jahadiste malien, selon le ministre de la Défense.
La situation est sous contrôle ; et la recherche des autres assaillants est en cours. L'évolution des événements sera portée à la connaissance de l'opinion publique", a indiqué la même source.
Vue sur : http://www.alterinfo.net/notes/Deux-attentats-suicides-font-25-morts-et-30-blesses-dans-le-nord-du-Niger_b5539243.html
Source originale : http://french.cri.cn/621/2013/05/23/441s325904.htm
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Re: L’uranium nigérien : Au croisement des affrontements stratégiques
Niger : les forces spéciales françaises entrent en action
Les forces nigériennes et françaises ont donné, vendredi, l'assaut à Agadez et y ont mis fin à la prise d'otages qui avait suivi l'un des deux attentats-suicides ayant fait la veille une vingtaine de morts dans le nord du Niger.
Donné pour mort par le Tchad, le djihadiste algérien Mokhtar Belmokhtar a revendiqué les attaques de jeudi, les premières du genre au Niger, qui ont visé l'armée nigérienne à Agadez et le site d'uranium du groupe nucléaire français Areva à Arlit, à plus de 200 kilomètres au nord.
Il a menacé de frapper encore le Niger, ainsi que les autres pays engagés au Mali.
À Agadez, la grande ville du Nord désertique, l'armée nigérienne et les forces spéciales françaises sont intervenues vendredi matin pour faire cesser la prise d'otages qui avait démarré après l'attentat-suicide contre un camp militaire. et a fait au moins deux morts,
, a-t-on appris audeux terroristes, preneurs d'otages
près du ministère français de la Défense, qui a évoqué "un premier bilan". Un élu d'Agadez a fait état de "trois terroristes tués", de "trois otages tués" ainsi que d'une autre personne tuée par une balle perdue. Ce bilan n'a pas été confirmé par Niamey, alors que le ministre nigérien de la Défense, Mahamadou Karidjo, avait affirmé que l'opération s'était achevée jeudi soir.L'assaut s'est déroulé vendredi à l'aube
Nous allons lancer plus d'opérations" (Belmokhtar)
Jean Yves le Drian
L'assaut a eu lieu dans un bâtiment du camp où avaient été retenus des élèves officiers.
La situation est stabilisée, en particulier à Agadez, où nos forces spéciales sont intervenues en soutien des forces nigériennes à la demande du président (nigérien Mahamadou) Issoufou", a indiqué le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, sur BFM TV. Il a jugé essentiel que le nord du Niger ne devienne pas un "sanctuaire islamiste", comme le nord du Mali voisin l'était devenu en 2012, avant que les groupes djihadistes n'en soient délogés depuis janvier par une opération franco-africaine.
Le président français François Hollande a vu dans les attentats au Niger "une preuve supplémentaire" de la nécessité de soutenir l'Afrique contre le "fléau" du terrorisme.
Mokhtar Belmokhtar
Le groupe Les Signataires par le sang, dirigé par Mokhtar Belmokhtar, dit "le Borgne", a créé la surprise en revendiquant le spectaculaire double attentat de jeudi.
Nous allons lancer plus d'opérations" au Niger, a affirmé le mouvement, dans un communiqué mis en ligne sur des sites islamistes et signé de Belmokhtar lui-même.
Il a menacé également la France et tous les pays engagés militairement au Mali, "même au nom du maintien de la paix", assurant qu'ils "goûteront à la saveur de la mort". Dans un autre communiqué cité la veille par l'agence mauritanienne en ligne Alakhbar, le porte-parole du groupe, El-Hassen Ould Khlil, alias "Jouleibib", a déclaré :
C'est Belmokhtar qui a supervisé lui-même les plans d'opération des attaques" qui ont "visé les forces d'élite françaises assurant la sécurité des installations de la firme nucléaire (Areva) et une base militaire nigérienne". Dans une nouvelle déclaration vendredi, "Jouleibib" a affirmé qu'il y avait parmi les assaillants "des Soudanais, des Sahraouis et des Maliens
Selon Les Signataires par le sang, l'opération a été menée conjointement avec le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao).
Le Mujao, l'un des groupes armés islamistes qui occupaient le nord du Mali en 2012, avait auparavant revendiqué ces attaques. Mokhtar Belmokhtar, un ancien dirigeant d'al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi), a quitté ce groupe fin 2012 pour créer son propre mouvement, Les Signataires par le sang, dont la première action d'envergure avait été une prise d'otages massive et sanglante en janvier sur un site gazier à In Amenas, en Algérie.
À qui le tour ?
Idriss Déby Itno
Le président tchadien Idriss Déby Itno, dont l'armée intervient aussi au Mali, avait affirmé en avril que Belmokhtar s'était "fait exploser" peu après la mort, fin février, dans le Nord malien d'Abou Zeïd, un des dirigeants d'Aqmi.
La France avait confirmé le 23 mars la mort d'Abou Zeid, mais pas celle de Belmokhtar. Jeudi, à l'aube, le premier attentat à la voiture piégée s'est produit dans le grand camp militaire d'Agadez, faisant une vingtaine de morts, essentiellement des militaires nigériens, et blessant une quinzaine de militaires.
La télévision publique a diffusé les images du camp après l'attaque : toits arrachés, débris du 4x4 du kamikaze, taches de sang par terre.
À Arlit, Areva a fait état d'un salarié tué et de 14 blessés après l'explosion quasi simultanée d'un autre véhicule piégé. Une cinquantaine d'agents de sécurité ont aussi été blessés, d'après le gouvernement. "Beaucoup de gens s'interrogent encore sur comment ça a pu arriver, malgré l'impressionnant dispositif sécuritaire et militaire, y compris français, mis en place depuis des mois", a confié un agent d'Areva.
Après le Niger, tous les pays engagés au Mali se savent plus que jamais exposés aux risques d'attaques djihadistes. "À qui le tour ?", titrait vendredi le quotidien burkinabé Le Pays.
http://www.lepoint.fr/monde/niger-au-moins-2-terroristes-tues-dans-l-assaut-de-vendredi-24-05-2013-1671882_24.php
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Re: L’uranium nigérien : Au croisement des affrontements stratégiques
Niger/uranium : marche de protestation contre le groupe français Areva dans la ville minière d'Arlit
NIAMEY, 26 octobre (Xinhua) -- La synergie des organisations de la société civile d'Arlit (nord) a organisé samedi dans la ville minière, pour la seconde fois à l'intervalle d'une semaine, un meeting suivi d'une marche en soutien au gouvernement dans le cadre des prochaines négociations sur le prix de l'uranium avec le groupe nucléaire français Areva, a appris de source proche de l'organisation un correspondant de l'agence Xinhua.
En effet, le gouvernement et son partenaire Areva qui exploite les mines d'uranium depuis près de 50 ans dans le nord du pays, vont renégocier le contrat singé il y a 10 ans dans l'espoir de conclure un nouveau contrat à long terme, cette fois-ci, plus avantageux pour le Niger.
Les autorités nigériennes estiment que "le partenariat est très déséquilibré" en défaveur de leur pays, alors qu'il fait la fierté de la France et des Français.
A quelques semaines de ces négociations, la direction générale d'Areva somme l'Etat du Niger d'enlever son quota d'uranium de la mine de Somaïr, lui proposant de le commercialiser au prix de marché, apprend-on de sources proches du dossier à Niamey. A défaut, Areva cessera dès la semaine prochaine de produire de l'uranium dans cette mine, la principale mine du Niger, et ce jusqu'à la fin de l'année.
Le groupe nucléaire français a annoncé avoir découvert de gisements d'uranium plus prometteurs en Mongolie (Asie), précise-t-on de même source.
Les organisations de la société civile d'Arlit qualifient cette attitude d'Areva de chantage, et encouragent le gouvernement nigérien à ne pas y céder.
Pour le coordonnateur, M. Azawa Mamane, la synergie des organisations de la société civile d'Arlit, comme elle l'a fait le 12 octobre passé, va continuer, à travers ces manifestations, à dénoncer la politique d'Areva et apporter son soutien au gouvernement nigérien, en dépit des tentatives d'intimidation des responsables du groupe à Arlit à l'endroit de leurs militants.
"Au moment où démarrent ces négociations, le groupe Areva et ses filiales au Niger ont à leur actif 50 millions de tonnes de résidus radioactifs déposés à Arlit, des rues remblayées et des habitations construites avec des matériaux radioactifs, des nappes d'eau fossiles contaminées, des familles des travailleurs des mines endeuillées par des maladies liées à la radioactivité", s'est indiqgné Azawa Mamane.
Selon lui, c'est cette "méthode du groupe Areva et la marginalisation de la jeunesse" qui ont conduit celle-ci à "la frustration dont les résultats sont les interminables rebellions armées dans la région, l'exode, le terrorisme et le trafic de tout genre ; le déclin du tourisme dans la région et l'accroissement de la pauvreté".
Il souhaite que les prochaines négociations prennent en compte les préoccupations des populations de la région notamment la question de l'eau, la route Tahoua-Agadez-Arlit, le fond du développement durable, la sauvegarde de l'environnement, l'électrification et les effets de la radioactivité.
Il est à rappeler que le groupe Areva, deuxième producteur mondial d'uranium, intervient dans l'exploitation, la production et la commercialisation de l'uranium nigérien, depuis l'indépendance du pays en 1960, à travers la Société des mines de l'Aïr (Somaïr), qui a battu en 2012 son record de production annuelle, la Compagnie minière d'Akouta (Cominak), et bientôt l'usine d'Immouraren, toutes situées dans le département d'Arlit.
Avec l'exploitation de la mine d'Imouraren (Areva), prévue pour 2015, le Niger se hisserait au premier rang en Afrique, et second au niveau mondial, de producteur d'uranium, après le Canada, avec une production annuelle qui passerait de 3.000 à 8.000 tonnes, rappelle-t-on.
http://french.xinhuanet.com/2013-10/26/c_132833227.htm
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Re: L’uranium nigérien : Au croisement des affrontements stratégiques
L'ONG Oxfam dénonce un partenariat déséquilibré entre Areva et le Niger
La mine d'uranium d'Arlit, exploitée par Areva au Niger. | AFP/PIERRE VERDY
Le partenariat entre Areva et le Niger, où le géant du nucléaire français extrait près de 40 % de son uranium, est très défavorable à ce pays africain pauvre, a dénoncé l'ONG Oxfam, alors que les deux parties renégocient le contrat les liant.
"En France, une ampoule sur trois est éclairée grâce à l'uranium nigérien. Au Niger, près de 90 % de la population n'a pas accès à l'électricité", constate le rapport d'Oxfam "Areva au Niger : à qui profite l'uranium ?", rendu public vendredi 22 novembre.
Entre 1971 et 2010, dernière année pour laquelle des chiffres sont disponibles, Areva et ses ancêtres le Commissariat à l'énergie atomique et la Cogema ont extrait 114 346 tonnes d'uranium du Niger, affirme Oxfam, qui se base sur des données de l'Association nucléaire mondiale. Mais l'Etat nigérien n'aurait touché sur cette période que 300 milliards de FCFA (environ 459 millions d'euros), à peine 13 % de la valeur d'exportation totale estimée à 2 300 milliards de francs CFA (plus de 3,5 milliards d'euros), observe Oxfam, qui se base sur une étude de l'ONG néerlandaise Somo.
"Il est incompréhensible que le Niger, quatrième producteur d'uranium au monde et fournisseur stratégique d'Areva et de la France, ne tire pas davantage de revenus de cette exploitation et reste l'un des pays les plus pauvres de la planète", note Anne-Sophie Simpere, d'Oxfam France, l'auteure de cette enquête. La faiblesse de cette redistribution est notamment liée à d'importantes exonérations – de droits de douane, de TVA, de taxes sur les carburants – dont bénéficie Areva au Niger et auxquelles le groupe français doit renoncer, plaide Oxfam.
Anne-Sophie Simpere
AUTRE SON DE CLOCHE DU CÔTÉ D'AREVA
Un porte-parole d'Areva a présenté des chiffres fort différents.
Il est important d'avoir conscience que deux mines d'uranium ne peuvent financer seules le développement économique d'un pays de plus de 17 millions d'habitants"."Depuis quarante ans, l'Etat du Niger a perçu 871 millions d'euros, c'est-à-dire 85 % des revenus directs ; Areva 129 millions d'euros, soit 13 % ; et 24 millions d'euros pour les partenaires directs étrangers, soit 2 %, a-t-il expliqué.
En 2012, 70 % des recettes globales sont allées à l'Etat du Niger, 27 % à Areva et les 3 % restants aux autres partenaires étrangers, a-t-il ajouté. Le contrat d'exploitation de l'uranium nigérien arrive à terme au 31 décembre 2013. Sa renégociation occasionne un bras de fer intense entre Niamey et Areva, dont l'Etat français est actionnaire à plus de 80 %.
http://www.lemonde.fr/afrique/article/2013/11/22/l-ong-oxfam-denonce-un-partenariat-desequilibre-entre-areva-et-le-niger_3518474_3212.html
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Re: L’uranium nigérien : Au croisement des affrontements stratégiques
Ruée vers l’or dans le nord du Niger
Depuis avril dernier, trois sites d’or découverts dans le nord du Niger provoquent un branle-bas de combat sans précédent dans la région. « Tout Agadez a la fièvre de l’or », commente une habitante.
La ville savoure des récits de fortunes vite faites ou de ruines tout aussi subites. Certains ont tout vendu pour partir. D’autres ont gagné beaucoup, échangeant leur or contre des véhicules Hilux de contrebande venus de Libye. Quelques-uns sont morts : de maladie, de chaleur ou de désespoir.
Les bandits de la capitale caravanière sont partis à la recherche de l’or ou des chercheurs d’or à détrousser. La ville profite de cette accalmie inespérée. A deux pas de la mosquée historique, une boutique propose des détecteurs à bon prix.
L’hôtel de l’Aïr est plein d’orpailleurs épuisés, reprenant des forces après l’épreuve et dépensant sans compter avec les filles. Devant le centre artisanal, des rabatteurs alpaguent les orpailleurs pour revendre l’or à des commerçants vêtus de boubous en tissu luxueux venus du Sud. Du Niger ou même de la Côte.
Les Tchadiens aux avant-postes
Au-delà des Touaregs, des Toubous et de quelques Arabes, les populations nomades des sites concernés, l’or attire des Soudanais, des Tchadiens et quelques Libyens.
Le premier site a été découvert dans le Djado, au nord-est du pays, en avril. Au milieu de nulle part, à 400 kilomètres au nord de la ville la plus proche, Dirkou, le site est actuellement officiellement fermé et bouclé par l’armée. Officiellement. Car certains, bien équipés et déterminés, contournent les positions militaires pour poursuivre leur quête. Dans le Djado, l’or est en surface, accessible aux néophytes mais tout le monde reconnaît que les meilleurs pour le trouver, ce sont les Soudanais et les Tchadiens, les mieux équipés et les plus aguerris.
Au plus fort de la ruée, avant le Ramadan, on a compté jusqu’à 30 000 personnes sur place, vivant sur un vaste campement dispersé, organisé dans un juteux commerce d’eau, de carburant, de véhicules, de nourriture et même de films vidéo projetés sous une tente climatisée à prix… d’or.
Toutes les transactions sont opérées en or, le gramme étant échangé à environ 15 000 francs CFA (23 euros). L’eau est la denrée la plus chère, acheminée à partir du premier puits, à 80 km du site, un bidon de 30 litres étant vendu un gramme d’or.
Cent pick-up de l’armée tchadienne, dit-on, conduits par le propre frère d’Idriss Déby, étaient venus, dans le but de chercher de l’or mais aussi de prendre position le long de la frontière algérienne. Les autorités nigériennes se sont inquiétées. Avec la fermeture du site aurifère, début août, les Tchadiens sont rentrés à la maison et ont été attaqués, sur le chemin du retour, par des compatriotes toubous. Les représailles ont fait plusieurs dizaines de morts.
Depuis, les Tchadiens sont beaucoup plus discrets et font travailler des Soudanais.
Les citoyens contre l'Etat
La fermeture « temporaire » du site avait été annoncée en conseil des ministres en mai dernier mais il a fallu plusieurs mois pour la mettre en œuvre. En effet, les populations locales, notamment les Toubous, qui estiment avoir un droit sur les ressources de leur sous-sol, étaient vent debout contre cette mesure, même si elle était présentée comme nécessaire pour des raisons de sécurité, de santé, d’hygiène, de dégradation de l’environnement etc.
En juillet, une mission officielle conduite par la SOPAMIN (Société du Patrimoine des Mines du Niger) s’est déplacée sur le site et a rencontré l’hostilité des populations locales, qui préconisaient une fermeture sélective pour les étrangers.
Officiellement, il s’agissait par cette mesure de fermeture de réguler l’orpaillage au profit des citoyens nigériens, en distribuant des permis miniers à petite échelle aux orpailleurs individuels.
SOPAMINE a écrit:« L’orpaillage constitue, à l’heure actuelle, l’unique espoir de ces populations car tous les bras valides (y) sont occupés », écrit la SOPAMIN dans son rapport de mission.
Elle évoque encore « la méfiance de la population vis-à-vis de l’Etat, par rapport au respect des engagements (réouverture du site après un mois) » et dénonce, en son nom, « le prélèvement quotidien sur le site d’un gramme d’or par détecteur. »
En effet, la commune du Djado et les forces armées nigériennes déployées sur place prélevaient un impôt informel d’un gramme d’or par jour et par détecteur sur tous les orpailleurs, qu’ils aient ou non trouvé de l’or.
D’ailleurs, la mission ne dit pas autre chose en insistant, en conclusion, sur « la grande défiance des populations à l’égard des autorités administratives locales et sécuritaires qui perçoivent plusieurs taxes aux différents postes de sécurité, qui ne rentrent ni dans les caisses de l’Etat ni dans celle des collectivités. »
Un site aux mains des ex rebelles touaregs
Le mandat de la SOPAMIN est ambitieux. Il s’agit pour elle, en principe, d’organiser une exploitation industrielle, de contribuer à l’organisation du site, d’installer un comptoir d’or et d’équiper les orpailleurs. Belle mission ! Malheureusement, la prédation naturelle des institutions et l’insécurité galopante de la région risquent de réduire à néant ce beau projet patriotique.
L’armée déployée sur place, après avoir interdit l’accès aux citernes d’eau pour chasser la foule des orpailleurs, est en train d’exploiter le site nuitamment, avec des manœuvres recrutés sur place par les officiers. Fermé début août, le site n’était toujours pas rouvert mi-octobre. La fermeture « temporaire » s’installe, au risque de susciter la colère des ressortissants de la région.
Dans l’intervalle, deux autres sites, encore non réglementés par l’Etat, ont été découverts, à quelques kilomètres seulement de la frontière algérienne, à l’extrême nord de l’Aïr. Le puits le plus proche, à 100km de là, Tchibarakaten, a donné son nom aux deux sites. L’ancienne rébellion touareg, le Mouvement nigérien pour la Justice (MNJ), contrôle les lieux. L’armée nigérienne n’est pas encore déployée. Une mission militaire est venue un jour, de passage, a exigé 100 grammes d’or par véhicule, puis est repartie avec l’argent.
Moussa a écrit:Moussa revient tout juste de Tchibarakaten.
« Je n’avais pas les moyens de contourner l’armée pour aller dans le Djado. Donc j’ai préféré aller à Tchibarakaten. J’ai payé ma place avec deux amis dans un véhicule 4X4 qui nous a emmenés là-bas, pour 140 000 francs CFA par personne. On était 22 personnes dans un 4X4 surchargé conduit par des fraudeurs (contrebandiers qui font la navette à la frontière algérienne). On a roulé pendant six jours à partir d’Agadez », raconte-t-il.
Moussa avait acheté un détecteur d’occasion, à 450 000 francs CFA. Les trois hommes avaient aussi en leur possession un deuxième détecteur prêté par un ami.Arrivés sur place, ils ont trouvé une base, avec beaucoup de gens. « C’est comme une grande ville. Il n’y a pas de puits. On achète l’eau à des commerçants qui utilisent des citernes algériennes. On trouve tout : des cartes de crédit téléphonique pour téléphones satellite, de l’eau (4 à 5 g d’or les 200 litres d’eau), des moutons, des garages. Les vendeurs sont soit des Algériens soit des commerçants chassés du Djado. »
Soudanais, Tchadiens, Algériens, Libyens. Les gens s’installent par affinités. « Il y a des Arabes barbus qui cherchent l’or aussi mais je ne sais pas d’où ils viennent. »
Aller un peu voler en Algérie
Au bout de deux jours, Moussa et ses amis ont compris qu’ils ne trouveraient rien, faute d’équipement. Sur ce site, l’or n’est pas en surface. Il faut creuser des tunnels de 10 à 14 mètres, avec des vérins et des marteaux et ensuite passer au détecteur la terre et la roche remontées des profondeurs. Chaque groupe travaille dans son tunnel.
Du coup, Moussa a cédé à la proposition d’un de ses amis fraudeur, « d’aller un peu voler en Algérie.
Moussa a écrit:» Mais, tout l’or ayant déjà été ramassé à proximité de la frontière, ils se sont enfoncés en territoire algérien, à 57 km de la frontière, au sud-est de Tamanrasset.
Moussa a écrit:« On est partis vers 17h00 et on est arrivés vers 21h00. Le véhicule est reparti se cacher et nous, on a creusé. On avait vu des gens devenir riches comme ça, donc on croyait vraiment qu’on allait trouver de l’or. Mais on n’a rien trouvé. »
Le temps de passer un coup de fil du téléphone satellite à son ami chauffeur, voilà que trois véhicules de l’armée algérienne les interceptent.
Moussa a écrit: « On croyait que c’était notre camarade, donc on lui faisait des signes avec des lampes. Ils roulaient tous feux éteints. Ils ont caché leurs véhicules derrière la colline et ils ont attendu l’arrivée de notre camarade. »
Moussa a écrit:
« Ils nous ont bandé les yeux et emmenés à la base militaire voisine. Ils nous ont insultés, traités de voleurs, interrogés et gardés pendant deux semaines, en nous menaçant de la prison. Mais on était bien traités et ils nous donnaient à manger. »
Au bout de deux semaines, les soldats algériens relâchent les trois hommes, confisquent leur véhicule et jettent le propriétaire de la voiture en prison.
Moussa a écrit:« On a fait 58 km à pied pour rentrer jusqu’à la base. On se cachait pour ne pas être surpris. Ils nous ont relâchés le soir et le lendemain matin à 7h00, on était arrivés. On a croisé des voitures calcinées, probablement bombardées par hélicoptère. »
D’après Moussa, l’exploitation est organisée par des patrons, Touaregs et Arabes, souvent ex MNJ, qui font travailler des manœuvres nourris, logés et payés en or.
Moussa a écrit:« Les Tchadiens et les Soudanais, qui ne creusent pas, entrent en Algérie. »
Il existe probablement une contrebande organisée, avec des complicités, dans cette partie aurifère de l’Algérie. Car certains Nigériens très bien informés ont parfois « trouvé » un kg d’or dans la nuit. Mais il existe aussi une pression de plus en plus grande sur les réserves algériennes. Et l’armée algérienne n’hésite pas à ouvrir le feu, y compris par hélicoptère. Plusieurs récits d’orpailleurs tués sur le territoire algérien circulent dans la région.
Début octobre, l’armée populaire algérienne a annoncé avoir « éliminé cinq criminels et blessé quatre autres dont un de nationalité libyenne », dans un communiqué indiquant que les hommes armés étaient à bord de deux 4X4 et qu’il s’agissait d’une tentative d’infiltration à partir du Niger. Trois jours plus tard, le même ministère de la Défense faisait état de l’arrestation de 20 personnes, 12 Soudanais et 8 Tchadiens, qualifiés de « criminels », dans la même région proche de Tirrin. La même zone, justement, où Moussa a renoncé à son rêve doré.
http://www.mondafrique.com/lire/economie/2014/10/27/ruees-vers-lor-dans-le-nord-du-niger-enquete
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