La Grèce sous perfusion
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La Grèce sous perfusion
Bonjour à tous,
La Grèce sous perfusion
Début 2010, les créanciers de la Grèce commencent à douter de sa capacité de remboursement.
Le pays a été très touché par la crise financière de 2008 et son deficit dépasse les 13%,
bien au-delà des critères imposés aux pays membres de la zone euro.
C'est alors que ses partenaires européens découvrent le pot-au-rose.
Les différents gouvernements du pays aurait menti pendant des années sur l'état des comptes publics
laissant le pays dans une situation catastrophique. La Grèce vacille et risque de s'écrouler.
L'Europe doit venir à son secours en urgence pour éviter qu'elle n'emporte avec elle l'euro.
Un an et demi et moults cures d'austérité plus tard, la Grèce est loin d'être sauvé,
l'Europe est déchirée et de plus en plus de voix s'élèvent contre le dogme de la monnaie unique.
Les chiffres clefs de la crise
La dette grecque ne cesse d’augmenter. Rien d’étonnant à cela car l’économie du pays est en pleine crise.
En 2010, alors que la reprise bat son plein en Allemagne, le PIB grec recule de 4,5%
et le chômage connaît une forte poussée. Les rentrées financières de l’Etat ne suffisent plus.
C’est un cercle vicieux : la réduction de la dette exige des mesures d’austérité,
qui réduisent le pouvoir d’achat de l’économie.
Un coup d’œil sur quelques chiffres clefs montrent que la Grèce aura beaucoup de mal à sortir de la crise.
L'inquiétude grimpe d'un cran. Le ministre des Finances grec, Évangélos Vénizélos avait déjà indiqué
à l'issue de la réunion téléphonique anticipée de l'Eurogroupe que les négociations pour l'octroi
d'une nouvelle aide étaient «sur le fil du rasoir». Hier soir, Jean-Claude Juncker,
chef de file des ministres de l'Économie européens est allé encore plus loin.
Dans un entretien à l'hebdomadaire allemand Der Spiegel,
il a évoqué le risque d'une «faillite» de la Grèce dès le mois de mars prochain.
Il explique son analyse par ses craintes de ne pas voir les réformes...
En d'autres termes, si les réformes exigées par ses créanciers ne sont pas menées à bien,
"cela signiferait une faillite". Et ce, dès le mois de mars.
"La Grèce doit savoir que nous ne reculerons pas sur le thème des privatisations", a-t-il indiqué.
Il a également regretté la présence d'"éléments de corruption à toutes les échelles de l'administration" grecque.
Le temps presse donc pour la Grèce qui mène actuellement de rudes négociations
avec ses créanciers privés et publics.
Objectif? Obtenir l'effacement de la moitié de sa dette par les premiers
et une deuxième aide de la part des seconds. Des négociations qui sont "sur le fil du rasoir",
selon le ministre grec des Finances. "Nous sommes sur une ligne très étroite",
"tout doit être bouclé d'ici [dimanche]" a-t-il déclaré samedi.
Car si la Grèce ne rembourse pas ses 14,5 milliards d'euros de prêt le 20 mars,
elle risque bien le défaut de paiement, déjà évoqué par M. Juncker.
Une nouvelle réunion de l'Eurogroupe doit avoir lieu cette semaine.
En l'absence d'accord le 13 février, la Grèce pourrait être en situation de défaut incontrôlé dès le 20 mars,
date à laquelle 14,5 milliards d'euros d'obligations arrivent à échéance.
Sources :
L'Eurogroupe n'exclut pas une faillite de la Grèce en mars
Le patron de l'Eurogroupe envisage "une faillite" de la Grèce dès mars
Dossier complet sur la Grèce
Bien Amicalement.
La Grèce sous perfusion
Début 2010, les créanciers de la Grèce commencent à douter de sa capacité de remboursement.
Le pays a été très touché par la crise financière de 2008 et son deficit dépasse les 13%,
bien au-delà des critères imposés aux pays membres de la zone euro.
C'est alors que ses partenaires européens découvrent le pot-au-rose.
Les différents gouvernements du pays aurait menti pendant des années sur l'état des comptes publics
laissant le pays dans une situation catastrophique. La Grèce vacille et risque de s'écrouler.
L'Europe doit venir à son secours en urgence pour éviter qu'elle n'emporte avec elle l'euro.
Un an et demi et moults cures d'austérité plus tard, la Grèce est loin d'être sauvé,
l'Europe est déchirée et de plus en plus de voix s'élèvent contre le dogme de la monnaie unique.
Les chiffres clefs de la crise
La dette grecque ne cesse d’augmenter. Rien d’étonnant à cela car l’économie du pays est en pleine crise.
En 2010, alors que la reprise bat son plein en Allemagne, le PIB grec recule de 4,5%
et le chômage connaît une forte poussée. Les rentrées financières de l’Etat ne suffisent plus.
C’est un cercle vicieux : la réduction de la dette exige des mesures d’austérité,
qui réduisent le pouvoir d’achat de l’économie.
Un coup d’œil sur quelques chiffres clefs montrent que la Grèce aura beaucoup de mal à sortir de la crise.
L'inquiétude grimpe d'un cran. Le ministre des Finances grec, Évangélos Vénizélos avait déjà indiqué
à l'issue de la réunion téléphonique anticipée de l'Eurogroupe que les négociations pour l'octroi
d'une nouvelle aide étaient «sur le fil du rasoir». Hier soir, Jean-Claude Juncker,
chef de file des ministres de l'Économie européens est allé encore plus loin.
Dans un entretien à l'hebdomadaire allemand Der Spiegel,
il a évoqué le risque d'une «faillite» de la Grèce dès le mois de mars prochain.
Il explique son analyse par ses craintes de ne pas voir les réformes...
En d'autres termes, si les réformes exigées par ses créanciers ne sont pas menées à bien,
"cela signiferait une faillite". Et ce, dès le mois de mars.
"La Grèce doit savoir que nous ne reculerons pas sur le thème des privatisations", a-t-il indiqué.
Il a également regretté la présence d'"éléments de corruption à toutes les échelles de l'administration" grecque.
Le temps presse donc pour la Grèce qui mène actuellement de rudes négociations
avec ses créanciers privés et publics.
Objectif? Obtenir l'effacement de la moitié de sa dette par les premiers
et une deuxième aide de la part des seconds. Des négociations qui sont "sur le fil du rasoir",
selon le ministre grec des Finances. "Nous sommes sur une ligne très étroite",
"tout doit être bouclé d'ici [dimanche]" a-t-il déclaré samedi.
Car si la Grèce ne rembourse pas ses 14,5 milliards d'euros de prêt le 20 mars,
elle risque bien le défaut de paiement, déjà évoqué par M. Juncker.
Une nouvelle réunion de l'Eurogroupe doit avoir lieu cette semaine.
En l'absence d'accord le 13 février, la Grèce pourrait être en situation de défaut incontrôlé dès le 20 mars,
date à laquelle 14,5 milliards d'euros d'obligations arrivent à échéance.
Sources :
L'Eurogroupe n'exclut pas une faillite de la Grèce en mars
Le patron de l'Eurogroupe envisage "une faillite" de la Grèce dès mars
Dossier complet sur la Grèce
Bien Amicalement.
Eurogroupe annulé, le scepticisme gagne le gouvernement grec
Bonjour à tous,
Eurogroupe annulé, le scepticisme gagne le gouvernement grec
La réunion de l'Eurogroupe du 15 février a été annulée.
Cette décision laisse penser au ministre grec des Finances que "certains pays ne veulent plus de nous".
Réunions extraordinaires, déclarations, dégradations de notes, plans de sauvetage… Pour vous permettre d'y voir plus clair et connaître les derniers déroulements de cette crise de la dette souveraine, qui concerne plusieurs pays de la zone euro, EurActiv.fr met en place cet outil d'information quotidien. Il reprend les récentes évolutions de la situation, nos dernières analyses, et le point de vue des acteurs concernés, sous la forme d'articles, de vidéos, de twitts, de liens. A partir de janvier 2012, pour plus de clarté, un nouveau storify est lancé au début de chaque mois. Ce nouveau découpage doit vous permettre de retrouver plus facilement l'information dont vous avez besoin.
10 février 2012
Il flotte autour des négociations sur le second plan d'aide à la Grèce comme un air de dernière chance. Les ministres des Finances des Dix-Sept se sont montrés fermes envers leur homologue grec, Evangelos Vénizélos, venu présenter, jeudi 9 février à Bruxelles, le nouveau plan d'austérité signé par la coalition gouvernementale.
Avant d'accorder toute nouvelle aide au pays, trois conditions devront être remplies: le vote de l'accord conclu entre les partis grecs, la mise en place d'un plan de 325 millions de nouvelles économies d'ici la prochaine réunion de l'Eurogroupe prévue mercredi 15 février, et enfin un engagement politique fort des partis à mettre en place les réformes.
La Banque centrale européenne (BCE) a décidé, jeudi 9 février, de maintenir son taux directeur inchangé, à 1,00%. Elle est toutefois restée évasive sur la manière dont "(ses) avoirs en obligations de l'Etat grec seront traités"...
Il y a des tensions au sein du directoire de la BCE sur les mesures de soutien aux banques. Le président de la Bundesbank, Jens Weidmann, s’inquiète de l’assouplissement des conditions d’emprunt des banques auprès de la BCE. Cette dernière accepte désormais un panel beaucoup plus large d’actifs à titre de collatéral.
Un geste trop « généreux » selon Weidmann, qui estime cela augmente
les risques d’un emballement des prix dans la zone euro.
Mardi 14 février 2012
Bruxelles a placé la France parmi les 12 pays européens "à risque" en termes de déséquilibres macroéconomiques. En cause, la perte de 20% de parts de marché et la hausse de l'endettement public. Avec un excédent commercial de 5,9% du PIB en moyenne sur les 3 dernières années, l'Allemagne est "épargnée" mais de justesse car le seuil d'alerte fixé par la Commission est de 6%.
Matin du 15 février
N'ayant toujours pas reçu les "assurances nécessaires" des leaders politiques grecs sur la mise en oeuvre des réformes, le président de l'Eurogroupe a estimé qu'il était préférable de tenir, dans la soirée, une téléconférence pour discuter des questions en suspens. A cette occasion, les ministres des Finances de la zone euro prépareront leur réunion du 20 février prochain.
Le ministre des Finances grec Evangélos Vénizélos a déclaré qu'il souhaitait "convaincre" ses partenaires européens que la Grèce peut "réussir" à rester dans la zone euro. Mais le scepticisme gagne les membres de l'eurogroupe...
Eurogroupe annulé : le sceptissisme gagne le gouvernement Grec
http://www.euractiv.fr/dernieres-nouvelles-zone-euro-grece-crise
Bien Amicalement.
Eurogroupe annulé, le scepticisme gagne le gouvernement grec
La réunion de l'Eurogroupe du 15 février a été annulée.
Cette décision laisse penser au ministre grec des Finances que "certains pays ne veulent plus de nous".
Réunions extraordinaires, déclarations, dégradations de notes, plans de sauvetage… Pour vous permettre d'y voir plus clair et connaître les derniers déroulements de cette crise de la dette souveraine, qui concerne plusieurs pays de la zone euro, EurActiv.fr met en place cet outil d'information quotidien. Il reprend les récentes évolutions de la situation, nos dernières analyses, et le point de vue des acteurs concernés, sous la forme d'articles, de vidéos, de twitts, de liens. A partir de janvier 2012, pour plus de clarté, un nouveau storify est lancé au début de chaque mois. Ce nouveau découpage doit vous permettre de retrouver plus facilement l'information dont vous avez besoin.
10 février 2012
Il flotte autour des négociations sur le second plan d'aide à la Grèce comme un air de dernière chance. Les ministres des Finances des Dix-Sept se sont montrés fermes envers leur homologue grec, Evangelos Vénizélos, venu présenter, jeudi 9 février à Bruxelles, le nouveau plan d'austérité signé par la coalition gouvernementale.
Avant d'accorder toute nouvelle aide au pays, trois conditions devront être remplies: le vote de l'accord conclu entre les partis grecs, la mise en place d'un plan de 325 millions de nouvelles économies d'ici la prochaine réunion de l'Eurogroupe prévue mercredi 15 février, et enfin un engagement politique fort des partis à mettre en place les réformes.
La Banque centrale européenne (BCE) a décidé, jeudi 9 février, de maintenir son taux directeur inchangé, à 1,00%. Elle est toutefois restée évasive sur la manière dont "(ses) avoirs en obligations de l'Etat grec seront traités"...
Il y a des tensions au sein du directoire de la BCE sur les mesures de soutien aux banques. Le président de la Bundesbank, Jens Weidmann, s’inquiète de l’assouplissement des conditions d’emprunt des banques auprès de la BCE. Cette dernière accepte désormais un panel beaucoup plus large d’actifs à titre de collatéral.
Un geste trop « généreux » selon Weidmann, qui estime cela augmente
les risques d’un emballement des prix dans la zone euro.
Mardi 14 février 2012
Bruxelles a placé la France parmi les 12 pays européens "à risque" en termes de déséquilibres macroéconomiques. En cause, la perte de 20% de parts de marché et la hausse de l'endettement public. Avec un excédent commercial de 5,9% du PIB en moyenne sur les 3 dernières années, l'Allemagne est "épargnée" mais de justesse car le seuil d'alerte fixé par la Commission est de 6%.
Matin du 15 février
N'ayant toujours pas reçu les "assurances nécessaires" des leaders politiques grecs sur la mise en oeuvre des réformes, le président de l'Eurogroupe a estimé qu'il était préférable de tenir, dans la soirée, une téléconférence pour discuter des questions en suspens. A cette occasion, les ministres des Finances de la zone euro prépareront leur réunion du 20 février prochain.
Le ministre des Finances grec Evangélos Vénizélos a déclaré qu'il souhaitait "convaincre" ses partenaires européens que la Grèce peut "réussir" à rester dans la zone euro. Mais le scepticisme gagne les membres de l'eurogroupe...
Eurogroupe annulé : le sceptissisme gagne le gouvernement Grec
http://www.euractiv.fr/dernieres-nouvelles-zone-euro-grece-crise
Bien Amicalement.
L'Argentine, un modèle pour la Grèce
Bonjour à tous,
L'Argentine, un modèle pour la Grèce
Par Michel Colomès
Certains économistes conseillent à la Grèce de suivre l'exemple de l'Argentine il y a dix ans :
faillite vis-à-vis des créanciers étrangers et retour à la monnaie nationale. Est-ce bien raisonnable ?
Si la plupart des politiques repoussent avec horreur l'idée même que la Grèce puisse faire défaut, les banquiers, dans leur majorité, ne se posent plus la question en ces termes. Pour eux, le problème n'est pas de savoir si la République hellénique se déclarera ou non en faillite, mais quand elle le fera. Ils espèrent seulement que cela prendra encore un peu de temps. Celui qu'il faut aux banques pour se prémunir, provisionner leurs créances et se délester au maximum de leurs avoirs toxiques en papier grec.
Si les banquiers voient juste, la Grèce sera le deuxième État à se déclarer en cessation de paiement depuis deux siècles. Le premier avait été l'Argentine, qui, le 7 décembre 2001, avait annoncé qu'elle ne pourrait plus honorer ses dettes. Or, certains économistes, faisant référence à cette faillite, commencent à prêcher pour une sortie rapide d'Athènes de la zone euro accompagnée d'un pied de nez à tous ses créanciers.b Il est vrai que depuis sa décision de ne plus assumer qu'une infime partie de ses dettes, l'Argentine s'est spectaculairement redressée, au point que son PIB a triplé entre 2003 et 2011, qu'elle est devenue la deuxième puissance économique d'Amérique latine et la 25e du monde.
Dette abyssale
Pourtant, sa situation n'était guère plus enviable que celle de la Grèce dans les années 1998-2002. Une dette abyssale de 132 milliards de dollars, 45 % du PIB, un chômage de 25 % et, surtout, 57 % de la population vivant en dessous du seuil de pauvreté. Tout comme la Grèce se sent parfois prisonnière de l'euro, l'Argentine était étranglée par la parité imposée de sa monnaie, le peso, avec le dollar, suivant le système dit du "currency board". Un mariage de raison, suggéré par les économistes libéraux de l'École de Chicago pour mettre fin à une inflation galopante après la chute de la dictature militaire, dont le pic avait été une dépréciation de la monnaie argentine de 4 920 % en 1989 ! Pour y mettre fin, la parité forcée avec le dollar faisait qu'on ne pouvait créer de pesos qu'en fonction des rentrées en dollars de l'économie. La monnaie locale s'appréciait donc d'autant plus qu'elle se faisait rare. Mais du coup elle ne s'injectait plus dans l'économie, laquelle est petit à petit entrée en récession tandis que le gouvernement empruntait à tout-va pour pallier la rétraction de la masse monétaire.
C'est l'origine de la dette abyssale à laquelle la décision de cessation de paiement a mis fin en 2001. L'expérience douloureuse subie par les Argentins pourrait-elle donc aujourd'hui servir de modèle à une Grèce étranglée par une dette semblable au tonneau des Danaïdes et à une asphyxie venant de ce que son appartenance à l'euro l'empêche de faire varier la valeur de sa monnaie pour l'adapter à l'économie réelle, comme le faisaient autrefois les pays avec les dévaluations. Mais cette décision dramatique permettrait-elle à Athènes de rebondir comme l'a fait l'Argentine quand elle a laissé ses créanciers sur le bord du chemin et tourné le dos au dollar ? Plusieurs raisons permettent d'en douter.
Vive le progrès !
D'abord, les risques de répercussion avec effet domino d'une faillite de la Grèce sur ses partenaires affaiblis au sein de l'euro : le Portugal, l'Espagne, l'Italie... et même la France. Il y a débat sur le fait de savoir si une faillite grecque provoquera un bouleversement mortifère de la zone euro, mais tenter cette solution, c'est prendre un énorme pari. Ensuite, on ne peut comparer raisonnablement les capacités de rebond de la Grèce et d'un pays comme l'Argentine, dont les ressources agricoles, pétrolières, le tissu industriel lui ont permis de se relever en quelques années, au prix d'ailleurs de quelques nationalisations brutales et d'une confiscation provisoire dans les banques des avoirs des particuliers qui s'apparentait à une spoliation des économies de la classe moyenne.
Enfin, si le pays s'est relevé, le système bancaire argentin est déconsidéré pour longtemps auprès des prêteurs étrangers. Au point que l'économie argentine vit aujourd'hui sans crédit, en autarcie, sans pouvoir faire appel au moindre emprunt. Le crédit à la consommation est mort. On ne peut acheter une maison ou un appartement sauf si on a les moyens de les payer comptant. Même chose pour l'automobile. Au point que pour compenser l'impossibilité d'emprunter afin d'acheter une voiture, les Argentins ont trouvé un moyen qui s'apparente à ce qu'on appelle en Afrique la tontine : ils se regroupent à plusieurs dizaines pour acheter une voiture. Puis on tire au sort pour savoir celui qui l'utilisera. Vive le progrès !
Source
L'Argentine, un modèle pour la Grèce
http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/michel-colomes/l-argentine-un-modele-pour-la-grece-17-02-2012-1432354_55.php
Les Argentins n'ont cependant pas réagi comme le gouvernement grec.
Ils ont refusé les aides internationales malgré la cessation de paiement.
Aujourd'hui, la situation économique du pays s'est améliorée.
Vous trouverez une vidéo au lien suivant concernant le sujet :
L'Argentine a connu le même sort que la Grèce il y a 10 ans.
http://www.rtl.be/videos/video/384090.aspx
Bien Amicalement.
L'Argentine, un modèle pour la Grèce
Par Michel Colomès
Certains économistes conseillent à la Grèce de suivre l'exemple de l'Argentine il y a dix ans :
faillite vis-à-vis des créanciers étrangers et retour à la monnaie nationale. Est-ce bien raisonnable ?
Si la plupart des politiques repoussent avec horreur l'idée même que la Grèce puisse faire défaut, les banquiers, dans leur majorité, ne se posent plus la question en ces termes. Pour eux, le problème n'est pas de savoir si la République hellénique se déclarera ou non en faillite, mais quand elle le fera. Ils espèrent seulement que cela prendra encore un peu de temps. Celui qu'il faut aux banques pour se prémunir, provisionner leurs créances et se délester au maximum de leurs avoirs toxiques en papier grec.
Si les banquiers voient juste, la Grèce sera le deuxième État à se déclarer en cessation de paiement depuis deux siècles. Le premier avait été l'Argentine, qui, le 7 décembre 2001, avait annoncé qu'elle ne pourrait plus honorer ses dettes. Or, certains économistes, faisant référence à cette faillite, commencent à prêcher pour une sortie rapide d'Athènes de la zone euro accompagnée d'un pied de nez à tous ses créanciers.b Il est vrai que depuis sa décision de ne plus assumer qu'une infime partie de ses dettes, l'Argentine s'est spectaculairement redressée, au point que son PIB a triplé entre 2003 et 2011, qu'elle est devenue la deuxième puissance économique d'Amérique latine et la 25e du monde.
Dette abyssale
Pourtant, sa situation n'était guère plus enviable que celle de la Grèce dans les années 1998-2002. Une dette abyssale de 132 milliards de dollars, 45 % du PIB, un chômage de 25 % et, surtout, 57 % de la population vivant en dessous du seuil de pauvreté. Tout comme la Grèce se sent parfois prisonnière de l'euro, l'Argentine était étranglée par la parité imposée de sa monnaie, le peso, avec le dollar, suivant le système dit du "currency board". Un mariage de raison, suggéré par les économistes libéraux de l'École de Chicago pour mettre fin à une inflation galopante après la chute de la dictature militaire, dont le pic avait été une dépréciation de la monnaie argentine de 4 920 % en 1989 ! Pour y mettre fin, la parité forcée avec le dollar faisait qu'on ne pouvait créer de pesos qu'en fonction des rentrées en dollars de l'économie. La monnaie locale s'appréciait donc d'autant plus qu'elle se faisait rare. Mais du coup elle ne s'injectait plus dans l'économie, laquelle est petit à petit entrée en récession tandis que le gouvernement empruntait à tout-va pour pallier la rétraction de la masse monétaire.
C'est l'origine de la dette abyssale à laquelle la décision de cessation de paiement a mis fin en 2001. L'expérience douloureuse subie par les Argentins pourrait-elle donc aujourd'hui servir de modèle à une Grèce étranglée par une dette semblable au tonneau des Danaïdes et à une asphyxie venant de ce que son appartenance à l'euro l'empêche de faire varier la valeur de sa monnaie pour l'adapter à l'économie réelle, comme le faisaient autrefois les pays avec les dévaluations. Mais cette décision dramatique permettrait-elle à Athènes de rebondir comme l'a fait l'Argentine quand elle a laissé ses créanciers sur le bord du chemin et tourné le dos au dollar ? Plusieurs raisons permettent d'en douter.
Vive le progrès !
D'abord, les risques de répercussion avec effet domino d'une faillite de la Grèce sur ses partenaires affaiblis au sein de l'euro : le Portugal, l'Espagne, l'Italie... et même la France. Il y a débat sur le fait de savoir si une faillite grecque provoquera un bouleversement mortifère de la zone euro, mais tenter cette solution, c'est prendre un énorme pari. Ensuite, on ne peut comparer raisonnablement les capacités de rebond de la Grèce et d'un pays comme l'Argentine, dont les ressources agricoles, pétrolières, le tissu industriel lui ont permis de se relever en quelques années, au prix d'ailleurs de quelques nationalisations brutales et d'une confiscation provisoire dans les banques des avoirs des particuliers qui s'apparentait à une spoliation des économies de la classe moyenne.
Enfin, si le pays s'est relevé, le système bancaire argentin est déconsidéré pour longtemps auprès des prêteurs étrangers. Au point que l'économie argentine vit aujourd'hui sans crédit, en autarcie, sans pouvoir faire appel au moindre emprunt. Le crédit à la consommation est mort. On ne peut acheter une maison ou un appartement sauf si on a les moyens de les payer comptant. Même chose pour l'automobile. Au point que pour compenser l'impossibilité d'emprunter afin d'acheter une voiture, les Argentins ont trouvé un moyen qui s'apparente à ce qu'on appelle en Afrique la tontine : ils se regroupent à plusieurs dizaines pour acheter une voiture. Puis on tire au sort pour savoir celui qui l'utilisera. Vive le progrès !
Source
L'Argentine, un modèle pour la Grèce
http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/michel-colomes/l-argentine-un-modele-pour-la-grece-17-02-2012-1432354_55.php
Les Argentins n'ont cependant pas réagi comme le gouvernement grec.
Ils ont refusé les aides internationales malgré la cessation de paiement.
Aujourd'hui, la situation économique du pays s'est améliorée.
Vous trouverez une vidéo au lien suivant concernant le sujet :
L'Argentine a connu le même sort que la Grèce il y a 10 ans.
http://www.rtl.be/videos/video/384090.aspx
Bien Amicalement.
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