La crise égyptienne et ses enjeux
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La crise égyptienne et ses enjeux
Rappel du premier message :
Par Gilles Kepel (Professeur à Sciences Po)
La chute de Mohamed Morsi représente, par-delà l'Egypte, un épisode majeur dans la passion et les tourments qui taraudent l'ensemble du monde arabe. En effet, l'Egypte, avec ses 83 millions d'habitants, est le géant arabe d'une région au rôle géopolitique cardinal. Car elle s'articule avec le système du monde à travers deux enjeux cruciaux : les exportations de pétrole et de gaz, et la question d'Israël. Et son entrée en crise globale ne peut qu'avoir des conséquences universelles.
La victoire électorale des Frères musulmans en Egypte et d'Ennahda en Tunisie illustrait le conte de fées politique – seriné sur la chaîne qatarienne Al-Jazira – d'un avenir radieux du monde arabe où une fusion harmonieuse entre charia et démocratie garantirait la pérennité de la rente pétrolière aux monarchies du Golfe tout en faisant régner la paix sociale sous l'égide de gouvernants barbus flanqués de femmes voilées. Loin de l'adultération imposée par l'Occident, les sociétés musulmanes retrouveraient leur authenticité, aliénée depuis la colonisation.
Cette fable islamiste n'a pas tenu longtemps face à la profondeur de la crise culturelle qui affecte les sociétés arabes écartelées entre leur héritage civilisationnel et religieux et les contraintes de l'univers postmoderne et multipolaire. Ce qu'a d'abord montré le bouleversement survenu depuis la fin de 2010, c'est l'ampleur de l'aspiration démocratique, après des décennies d'indépendance qui ont vu la liberté d'expression étouffée par des régimes coercitifs – qu'ils se réclament du nationalisme, du socialisme ou de la religion.
C'est une exigence irrépressible que n'ont pas comprise les Frères égyptiens, dont le logiciel politique était articulé autour d'une vision paternaliste et passéiste de la société, assimilée à une communauté de croyants qu'ils avaient exclusivement vocation à mener vers le bien sacralisé dont ils imaginaient être les dépositaires par excellence. Or M. Morsi a gagné les élections de juin 2012 avec une majorité qui comportait de nombreux électeurs non islamistes, mais abhorrant plus que tout son adversaire, le général Chafiq, ancien premier ministre de Moubarak, incarnation du pouvoir liberticide. Ceux-ci se sont détachés de lui dès qu'il a cherché à s'arroger les pleins pouvoirs, donnant ensuite le sentiment qu'une sorte de cabinet noir des Frères musulmans dirigeait le pays.
L'ampleur de la contestation – nourrie par une très mauvaise gouvernance sur les plans économique, social et sécuritaire – a amené dans les rues les foules considérables du 30 juin. Or la chute du président – impopulaire, mais régulièrement élu – n'a pu advenir qu'au prix d'un pronunciamiento de l'état-major militaire : qu'il ait coïncidé avec la liesse populaire et ait été béni par des dignitaires religieux et laïques n'empêche pas qu'il ait renoué avec les fondements de l'autoritarisme exécré. Et l'armée égyptienne, quand elle a assuré la continuité de l'Etat après Moubarak – avec le SCAF (Conseil suprême des forces armées) – a eu un triste record de violation des droits de l'homme et du citoyen. On se souvient comment le slogan :
Sans préjuger de l'avenir d'un mouvement de "rébellion" (tamarrud) capté de fait par l'armée, ce sont les capacités des soulèvements arabes du début de cette décennie à produire un processus démocratique correspondant aux aspirations des populations révoltées que les événements d'Egypte remettent sur le métier.
A l'exception de la Tunisie, où Ennahda a dû composer avec ses partenaires laïques dans la coalition gouvernementale et où de puissantes associations de la société civile bloquent les tentations autoritaires de membres de l'Assemblée constituante, la situation est calamiteuse. Depuis la Libye livrée à des chefs de milices qui se partagent le pays, jusqu'à la Syrie plongée dans l'atrocité quotidienne d'une guerre civile qui compte au moins 100 000 morts, en passant par le Yémen et Bahrein, le bilan des révoltes – étouffées, avortées, détournées – est déplorable.
Et il n'est pas dû au hasard que, plus les pays concernés sont les otages d'enjeux régionaux et internationaux qui les dépassent – et s'articulent autour du contrôle du pétrole et du gaz ou du conflit israélo-palestinien –, plus l'Etat des choses est catastrophique pour l'aspiration démocratique. Peut-être la Tunisie est-elle protégée par son éloignement de ceux-ci : quoi qu'il advienne à Sidi Bouzid, le prix du baril ou la sécurité de Tel-Aviv n'en seront pas directement affectés.
C'est en Syrie que le processus démocratique des débuts de la révolte populaire a été le plus profondément biaisé : il a été à la fois pris en otage du fait de la fragmentation confessionnelle et ethnique de la société levantine – à l'instar des guerres civiles récentes des Liban et Irak voisins – et s'est transformé en champ de bataille des deux axes hétérogènes qui se disputent désormais l'hégémonie sur le Moyen-Orient et en obèrent le devenir.
D'un côté, en soutien au régime de Damas, une coalition "soviéto-chiite" de Moscou à Téhéran, de l'autre, une alliance plus improbable encore, où les frères ennemis du Golfe, l'Arabie saoudite et le Qatar, se joignent à la Turquie, à Israël et à l'Occident. Le régime syrien, le Hezbollah libanais et le Hamas représentent pour Téhéran une ligne de défense avancée qui menace Israël et donc sécurise le territoire iranien. A l'inverse, la chute de Damas représenterait, pour Riyad, Ankara, Jérusalem ou Washington la promesse de l'effondrement du régime des mollahs et de ses ambitions nucléaires – comme le retrait de l'Armée rouge d'Afghanistan en 1989 avait porté l'estocade finale à l'URSS.
Tels sont les fantômes qui hantent le devenir des soulèvements démocratiques du monde arabe et tel est l'enjeu du destin de l'Egypte. Les acteurs de la rébellion qui a conduit à la chute de M. Morsi seront-ils capables de créer un puissant mouvement qui inscrive la société égyptienne dans la modernité politique et en dépasse les tentations autodestructrices, enclenchant ainsi une nouvelle dynamique pour la région, en se rapprochant du modèle tunisien ? Ou seront-ils confrontés au dilemme de la régression vers le "pouvoir de la soldatesque" ou de l'affrontement armé entre des islamistes défaits politiquement mais bien organisés et la coalition hétéroclite de leurs adversaires, tendant ainsi vers la désagrégation syrienne ?
http://www.lemonde.fr/idees/visuel_interactif/2013/07/05/la-crise-egyptienne-et-ses-enjeux_3443238_3232.html
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La crise égyptienne et ses enjeux
La chute du président égyptien Mohamed Morsi, le 3 juillet, après des semaines de bras de fer avec les manifestants de la place Tahrir, sonne la défaite des Frères musulmans au pouvoir depuis un an au Caire. S'agit-il de l'acte II de la révolution égyptienne ou d'un coup d'Etat fomenté par l'armée, véritable clé de voûte des institutions centrales ? Cette nouvelle transition s'opère sur fond de crise économique, d'augmentation de la pauvreté, de pénurie énergétique et de chute du tourisme. Le peuple égyptien est-il le réel vainqueur de la chute des islamistes ? L'armée confisquera-t-elle le pouvoir ou est-elle prête à jouer la carte de la démocratie ? Et quel avenir pour les Frères musulmanes, première force politique en Egypte ?
Les risques d'une transition en Egypte
Par Gilles Kepel (Professeur à Sciences Po)
La chute de Mohamed Morsi représente, par-delà l'Egypte, un épisode majeur dans la passion et les tourments qui taraudent l'ensemble du monde arabe. En effet, l'Egypte, avec ses 83 millions d'habitants, est le géant arabe d'une région au rôle géopolitique cardinal. Car elle s'articule avec le système du monde à travers deux enjeux cruciaux : les exportations de pétrole et de gaz, et la question d'Israël. Et son entrée en crise globale ne peut qu'avoir des conséquences universelles.
La victoire électorale des Frères musulmans en Egypte et d'Ennahda en Tunisie illustrait le conte de fées politique – seriné sur la chaîne qatarienne Al-Jazira – d'un avenir radieux du monde arabe où une fusion harmonieuse entre charia et démocratie garantirait la pérennité de la rente pétrolière aux monarchies du Golfe tout en faisant régner la paix sociale sous l'égide de gouvernants barbus flanqués de femmes voilées. Loin de l'adultération imposée par l'Occident, les sociétés musulmanes retrouveraient leur authenticité, aliénée depuis la colonisation.
Cette fable islamiste n'a pas tenu longtemps face à la profondeur de la crise culturelle qui affecte les sociétés arabes écartelées entre leur héritage civilisationnel et religieux et les contraintes de l'univers postmoderne et multipolaire. Ce qu'a d'abord montré le bouleversement survenu depuis la fin de 2010, c'est l'ampleur de l'aspiration démocratique, après des décennies d'indépendance qui ont vu la liberté d'expression étouffée par des régimes coercitifs – qu'ils se réclament du nationalisme, du socialisme ou de la religion.
C'est une exigence irrépressible que n'ont pas comprise les Frères égyptiens, dont le logiciel politique était articulé autour d'une vision paternaliste et passéiste de la société, assimilée à une communauté de croyants qu'ils avaient exclusivement vocation à mener vers le bien sacralisé dont ils imaginaient être les dépositaires par excellence. Or M. Morsi a gagné les élections de juin 2012 avec une majorité qui comportait de nombreux électeurs non islamistes, mais abhorrant plus que tout son adversaire, le général Chafiq, ancien premier ministre de Moubarak, incarnation du pouvoir liberticide. Ceux-ci se sont détachés de lui dès qu'il a cherché à s'arroger les pleins pouvoirs, donnant ensuite le sentiment qu'une sorte de cabinet noir des Frères musulmans dirigeait le pays.
L'ampleur de la contestation – nourrie par une très mauvaise gouvernance sur les plans économique, social et sécuritaire – a amené dans les rues les foules considérables du 30 juin. Or la chute du président – impopulaire, mais régulièrement élu – n'a pu advenir qu'au prix d'un pronunciamiento de l'état-major militaire : qu'il ait coïncidé avec la liesse populaire et ait été béni par des dignitaires religieux et laïques n'empêche pas qu'il ait renoué avec les fondements de l'autoritarisme exécré. Et l'armée égyptienne, quand elle a assuré la continuité de l'Etat après Moubarak – avec le SCAF (Conseil suprême des forces armées) – a eu un triste record de violation des droits de l'homme et du citoyen. On se souvient comment le slogan :
"Le peuple et l'armée sh] sont une seule main" est devenu au bout de quelques mois : "A bas le pouvoir de la soldatesque" – (askar, d'où vient notre "lascar")…
Sans préjuger de l'avenir d'un mouvement de "rébellion" (tamarrud) capté de fait par l'armée, ce sont les capacités des soulèvements arabes du début de cette décennie à produire un processus démocratique correspondant aux aspirations des populations révoltées que les événements d'Egypte remettent sur le métier.
A l'exception de la Tunisie, où Ennahda a dû composer avec ses partenaires laïques dans la coalition gouvernementale et où de puissantes associations de la société civile bloquent les tentations autoritaires de membres de l'Assemblée constituante, la situation est calamiteuse. Depuis la Libye livrée à des chefs de milices qui se partagent le pays, jusqu'à la Syrie plongée dans l'atrocité quotidienne d'une guerre civile qui compte au moins 100 000 morts, en passant par le Yémen et Bahrein, le bilan des révoltes – étouffées, avortées, détournées – est déplorable.
Et il n'est pas dû au hasard que, plus les pays concernés sont les otages d'enjeux régionaux et internationaux qui les dépassent – et s'articulent autour du contrôle du pétrole et du gaz ou du conflit israélo-palestinien –, plus l'Etat des choses est catastrophique pour l'aspiration démocratique. Peut-être la Tunisie est-elle protégée par son éloignement de ceux-ci : quoi qu'il advienne à Sidi Bouzid, le prix du baril ou la sécurité de Tel-Aviv n'en seront pas directement affectés.
C'est en Syrie que le processus démocratique des débuts de la révolte populaire a été le plus profondément biaisé : il a été à la fois pris en otage du fait de la fragmentation confessionnelle et ethnique de la société levantine – à l'instar des guerres civiles récentes des Liban et Irak voisins – et s'est transformé en champ de bataille des deux axes hétérogènes qui se disputent désormais l'hégémonie sur le Moyen-Orient et en obèrent le devenir.
D'un côté, en soutien au régime de Damas, une coalition "soviéto-chiite" de Moscou à Téhéran, de l'autre, une alliance plus improbable encore, où les frères ennemis du Golfe, l'Arabie saoudite et le Qatar, se joignent à la Turquie, à Israël et à l'Occident. Le régime syrien, le Hezbollah libanais et le Hamas représentent pour Téhéran une ligne de défense avancée qui menace Israël et donc sécurise le territoire iranien. A l'inverse, la chute de Damas représenterait, pour Riyad, Ankara, Jérusalem ou Washington la promesse de l'effondrement du régime des mollahs et de ses ambitions nucléaires – comme le retrait de l'Armée rouge d'Afghanistan en 1989 avait porté l'estocade finale à l'URSS.
Tels sont les fantômes qui hantent le devenir des soulèvements démocratiques du monde arabe et tel est l'enjeu du destin de l'Egypte. Les acteurs de la rébellion qui a conduit à la chute de M. Morsi seront-ils capables de créer un puissant mouvement qui inscrive la société égyptienne dans la modernité politique et en dépasse les tentations autodestructrices, enclenchant ainsi une nouvelle dynamique pour la région, en se rapprochant du modèle tunisien ? Ou seront-ils confrontés au dilemme de la régression vers le "pouvoir de la soldatesque" ou de l'affrontement armé entre des islamistes défaits politiquement mais bien organisés et la coalition hétéroclite de leurs adversaires, tendant ainsi vers la désagrégation syrienne ?
http://www.lemonde.fr/idees/visuel_interactif/2013/07/05/la-crise-egyptienne-et-ses-enjeux_3443238_3232.html
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Re: La crise égyptienne et ses enjeux
Robert S. Ford nommé ambassadeur US au Caire
Robert S. Ford, actuel ambassadeur des États-Unis en Syrie (bien que basé en Turquie), vient d’être désigné par Barack Obama pour le représenter en Égypte en remplacement d’Ann Peterson, qui deviendrait sous-secrétaire d’État pour le Proche-Orient.
Bagdad, Robert S. Ford a organisé les premières manifestations anti-Assad en Syrie, en 2011. Il a tenté, souvent avec succès, de mobiliser les autres ambassadeurs occidentaux pour qu’ils soutiennent les « révolutionnaires ». Lorsqu’il s’est avéré impossible de faire bombarder la Syrie par l’Otan, du fait des doubles vetos chinois et russes, Robert S. Ford a mis en place la « solution nicaraguayenne » avec le général David Petraeus : des centaines de milliers de combattants venant du monde entier tentèrent de renverser le régime.
La nomination de l’ambassadeur Ford au Caire, si elle était confirmée par le Sénat, marquerait probablement la fin de la guerre contre la Syrie et le début de la guerre civile en Égypte. Ainsi, les trois grandes armées étatiques arabes (Irak, Syrie, Égypte) seraient détruites, laissant le Proche-Orient et l’Afrique du Nord sous domination militaire israélienne.
Une délégation des Frères musulmans devrait être reçue dans quelques jours à la Maison-Blanche, en présence de diplomates turcs.
L’Égypte est particulièrement fragile face à une opération de déstabilisation, à la fois du fait de sa situation économique et politique, et par la faiblesse de son armée (500 000 hommes pour 85 millions d’habitants, contre 1 500 000 hommes pour sa police).
http://www.voltairenet.org/article179737.html
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Re: La crise égyptienne et ses enjeux
Guerre civile en Egypte : Scène surréaliste d'un blindé chutant d'un pont
En Egypte, la guerre civile s'amorce déjà sous les auspices les plus macabres. Le 14 Août, un véhicule blindé qui tentait d'écraser les manifestants (une spécialité des forces de l'ordre égyptiennes depuis la révolution) est tombé d'un pont avec ses occupants alors qu'il effectuait une marche arrière (selon d'autres sources il aurait été poussé).
Les manifestants islamistes en contre bas ont eu la surprise de le voir s'écraser juste devant eux et ils ont cherché à achever les éventuels survivants.
Un incident insolite qui illustre la barbarie dont font preuve les 2 camps en présence. Selon certaines sources, les affrontements de ces derniers jours auraient déjà fait des centaines de morts et des milliers de blessés. Et ce n'est qu'un début...
http://www.washingtonpost.com/blogs/worldviews-live/egyptian-forces-raid-pro-morsi-camps/?id=f0f8a0d6-3b12-4478-8786-809850b21485
http://news.yahoo.com/death-toll-egypt-violence-rises-638-193545514.html
http://leschroniquesderorschach.blogspot.fr/2013/08/guerre-civile-en-egypte-scene.html#more
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Re: La crise égyptienne et ses enjeux
Egypte: Israël derrière la destitution de Morsi, affirme Erdogan
Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé mardi qu'Israël se trouvait derrière la destitution en Egypte par l'armée du président Mohamed Morsi.
"Vous savez ce qu'on dit en Egypte, que la démocratie ne se fonde pas sur les urnes. Qui se trouve derrière cela: Israël", a-t-il dit à Ankara lors d'une réunion de son parti, issu de la mouvance islamiste, de la justice et du développement (AKP).
M. Erdogan a étayé sa thèse en affirmant que lors d'un forum en France avant les élections de 2012 qui ont conduit au pouvoir les Frères musulmans de M. Morsi, "le ministre (israélien) de la Justice et un intellectuel juif utilisent ces termes: +Même si les Frères musulmans remportent les élections, ils n'en sortiront pas vainqueurs, car la démocratie ne repose pas sur les urnes".
La Turquie a vivement condamné la destitution du président Morsi et a opté pour un ton très ferme pour réagir à la répression menée par les forces de sécurité égyptiennes contre des rassemblements dee soutien au président islamiste déchu. La Turquie a rappelé son ambassadeur au Caïre, ce à quoi l'Egypte a riposté par le rappel de son ambassadeur en poste à Ankara, signe d'une dégradation des liens bilatéraux, traditionellement bons.
M. Erdogan avait fortement renforcé les liens entre son pays et l'Egypte sous la présidence de M. Morsi, Ankara ayant fait du Caire l'un de ses partenaires privilégiés dans sa stratégie d'influence régionale. M. Erdogan est d'autre part un acerbe critique de l'Etat hébreu.
http://ennaharonline.com/fr/news/22069.html
P.S Et maintenant voici la fameuse vidéo dont parle M.Erdogan
Publiée le 20 août 2013
2 korrik 2011 - Para zgjedhjeve në Egjipt.
Vidéo de Mesazhi Islam, ou en Français le message de l'islam
Publiée le 20 août 2013
2 korrik 2011 - Para zgjedhjeve në Egjipt.
Emisioni televiziv në Izrael, dy sionistë, Sionisti që jeton në Francë Bernard-Henri Lévy dhe "Ministreja izraelite e drejtësisë" Tzipni Livni
Albanais traduit en Français: 2 Juillet 2011 avant les élections présidentielle en Egypte, Emission télévisée en Israël, deux sionistes, le premier c'est Bernard-Henri Lévy et la Ministre Israëlite du Droit M. Tzipni Livni
Traduit par Google
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Re: La crise égyptienne et ses enjeux
ALERTE INFO. Égypte: l’ancien raïs Hosni Moubarak sera bientôt libéré de prison
Hosni Mubarak
CAIRE, Égypte – Hosni Moubarak, l’ancien raïs égyptien, renversé par les Etats-Unis en faveur des Frères musulmans dont on savait qu’ils étaient les mieux organisés, vont sûrement déchanter. Ce n’est pas Sissi mais la justice souveraine égyptienne qui, selon un commentaire de son avocat Fareed El-Deeb , sera libéré de prison dans les prochaines 48 heures. En effet, d’abord blanchi sur les morts de la "révolte" de 2011, l’ex président a ensuite été blanchi dans une affaire de corruption. Le dossier est maintenant vide, même comme il reste une infime situation de corruption. C’est de la daube ! C’était de la daube cet emprisonnement !
Sa libération ne fait aucun doute. Printemps arabe et bla bla…et par conséquent, on sait qu’il s’agissait d’une grosse escroquerie pour diviser les arabes en mettant à la tête de leurs pays, des incompétents. Vivement le reste…
Quant à l’imposteur Morsi, l’ami des terroristes reconnu de coalition avec les éléments terroristes du Hamas et soupçonné d’avoir voulu liquider une partie du Sinaï, il méditera encore longtemps son sort de traître à l’Egypte…
http://allainjules.com/2013/08/19/alerte-info-egypte-lancien-rais-hosni-moubarak-sera-bientot-libere-de-prison/
P.S. Un vrai journaliste doit être neutre dans ces articles qu'il publie, et non prendre pars d'une partie politique. Les avis personnels noient la vérité.
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Re: La crise égyptienne et ses enjeux
Les Etats-Unis, L’Europe et les Pays du Golf soutiennent inconditionnellement les putschistes de l’Egypte
Les Etats-Unis d’Amérique, l’Europe et les pays du Golf, soutiennent dans l’hypocrisie le régime fantoche du Caire. Selon des renseignements concordants, « Israël » avait dépêché en secret ses émissaires à travers ces Etats, pour les inciter à soutenir le pouvoir assassin du Caire, dont le pseudo Marechal Cissé entretenait des contacts avec le Mossad depuis des années.
Le Maréchal Cissé ressemblait beaucoup au Maréchal Abdelhakim Amer, à l’époque de Jamal Abdenasser et qui était en réalité un traitre qui avait fourni à l’ennemi sionistes des informations capitales pour faciliter à « Israël » de bombarder toute l’aviation militaire Egyptienne. Dévoilé, Amer s’est suicidé au moment de son arrestation.
La politique Hypocrite de l’Europe en soutenant les putschistes du Caire, et tous les régimes sanguinaires, elle condamne tous rapprochement de leur peuple au peuple Arabe, tous les peuples des pays arabes, ont pris position contre les putschistes à l’exception des régimes totalitaires.
La lutte contre le terrorisme en Egypte est une lutte contre les putschistes et les partis qui les a soutenus. Un régime fantoche est régime terroriste qui pour exister et durer doit semer la terreur, les assassinats à travers leur escadron de la mort dans le but d’accuser les progressistes et les Révolutionnaires antis coup d’Etat.
La politique à double visage des Etats occidentaux qui ne cessaient de piller les richesses des peuples sous plusieurs formes, de l’investissement à l’assistance technique. Des sources de la corruption internationale qui a gangrenées nos pays. Les événements de l’Egypte devront donner à tous les peuples dirigés par la dictature de bien réfléchir, de s’unir et de se mobiliser contre d’abord cette caste de pays occidentaux qui méprise la volonté des peuples et pillait sa richesse. Alors que la position de la grande majorité des Algériens appels au gel des relations avec les Putschistes tout en soutenant la coalition anti coup d’Etat.
Mohamed Ibn Khaldoun
http://dzactiviste.info/les-etats-unis-leurope-et-les-pays-du-golf-soutiennent-inconditionnellement-les-putschistes-de-legypte/?utm_source=feedburner&utm_medium=twitter&utm_campaign=Feed%3A+dzactiviste+%28DZactiviste.INFO%29
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Re: La crise égyptienne et ses enjeux
Un tribunal du Caire examine "la dissolution des frères musulmans"
Le tribunal des référés du Caire examine ce samedi une plainte déposée par le parti du Rassemblement pour interdire l’organisation des frères musulmans, et saisir ses avoirs et ses biens immobiliers, annonce le site d’al-Jazeera.
La plainte réclame l’interdiction des activités de la confrérie et de l’association des frères musulmans, toute institution qui en est issue ou lui appartenant, et tout établissement créé avec ses financements ou bénéficiant de ses soutiens.
La même plainte demande de surcroît d’interdire toute organisation recevant des dons, s’il existe parmi ses membres une personne appartenant à la confrérie. Elle appelle à ce que les avoirs gelés soient gérés par une commission gouvernementale, relevant de la tutelle du conseil des ministres, jusqu’à la parution des jugements définitifs au sujet des accusations imputées à la confrérie et à ses membres, relatifs "à l’atteinte à la sûreté nationale et au trouble de la sécurité et de la paix civile".
Cette audience est la deuxième tenue par le tribunal, après l’audience tenue samedi dernier. Le tribunal égyptien avait auparavant récusé la dissolution de l’organisation des frères musulmans.
L’organisation des frères musulmans (جماعة الإخوان المسلمين) a été fondée en 1928, une décision de sa dissolution a été prise en 1954 après un différend aigu avec l’ex-Président, Jamal Abdenasser.
Après le putsch militaire du 03 juillet dernier et la destitution du président Mohamed Morsi, tous les cadres et dirigeants des frères musulmans ont été arrêtés, dont le guide suprême, Mohamed Badï, ses deux adjoints ainsi que 15 mille de ses membres, selon des sources de la confrérie.
http://www.gnet.tn/revue-de-presse-internationale/un-tribunal-du-caire-examine-la-dissolution-des-freres-musulmans/id-menu-957.html
Vue sur : http://www.alterinfo.net/notes/Un-tribunal-du-Caire-examine-la-dissolution-des-freres-musulmans_b5890197.html
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Re: La crise égyptienne et ses enjeux
L'ambassadeur de Turquie prié de quitter l'Egypte
Les autorités égyptiennes ont demandé le départ de l'ambassadeur turc au Caire, accusant Ankara de soutenir des mouvements qui menacent, selon elles, la sécurité nationale. La Turquie a d'ores et déjà promis des mesures de "réciprocité", sans préciser lesquelles.
L'ambassadeur turc Huseyin Avni Botsali a été convoqué samedi au ministère égyptien des Affaires étrangères, où il s'est vu signifier qu'il était désormais "persona non grata", a expliqué à l'AFP Badr Abdelaty, porte-parole du ministère égyptien.
La Turquie a "cherché à influencer l'opinion publique contre les intérêts égyptiens et a soutenu des réunions d'organisations qui cherchent à semer le trouble dans le pays", a annoncé dans la matinée un porte-parole du ministère des Affaires étrangères.
Cette expulsion de l'ambassadeur turc intervient après des propos du Premier ministre turc Recep Tayip Erdogan condamnant la répression des islamistes par les nouvelles autorités égyptiennes. Les déclarations de M. Erdogan "constituent une ingérence inacceptable dans les affaires internes de l'Egypte et sont une provocation", a déclaré à l'AFP Badr Abdelaty.
Représentation réduite
En outre, l'ambassadeur égyptien en Turquie, rappelé le 15 août au Caire, ne retournera pas à Ankara et le niveau de la représentation diplomatique égyptienne en Turquie sera abaissé, avec seulement un chargé d'affaires, ont précisé samedi les autorités égyptiennes.
La Turquie s'est montrée très critique après le renversement du président égyptien Mohamed Morsi, issu des Frères musulmans, qu'elle juge victime d'un "coup d'Etat inacceptable". De plus, la confrérie entretient des liens étroits avec le Parti pour la justice et le développement (AKP) de M. Erdogan, au pouvoir à Ankara.
La Turquie a d'ores et déjà promis des mesures de "réciprocité" après l'expulsion de son ambassadeur par l'Egypte.
http://www.romandie.com/news/n/L_ambassadeur_de_Turquie_prie_de_quitter_l_Egypte41231120131206.asp?
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Re: La crise égyptienne et ses enjeux
Le passage de Rafah reste fermé pour le dixième jour consécutif
Gaza – CPI
Les autorités égyptiennes continuent de fermer le passage de Rafah dans les deux sens pour la dixième journée consécutive.
Le directeur des postes frontaliers Maher Abou Sabha a déclaré, aujourd’hui, que les communications sont toujours en cours avec le côté égyptien au sujet de la réouverture du passage de Rafah face au trafic de passagers.
Abou Sabha a affirmé que le côté égyptien n'a pas encore fixé un jour exact pour l’ouverture du passage.
Abou Sabha a appelé l'Egypte à ouvrir le passage pour alléger la souffrance des passagers surtout les malades et les étudiants.
Abou Sabha avait déclaré auparavant que les autorités égyptiennes ont promis d'ouvrir le passage cette semaine alors que la deuxième semaine est passée et le passage est encore fermé.
http://www.palestine-info.cc/fr/default.aspx?xyz=U6Qq7k%2bcOd87MDI46m9rUxJEpMO%2bi1s7QWWBZwfkWsKn%2fCuHpJKv0Z5huaHMEDLKy7yxTHhWCo35sAKdpK60b%2fzUa5xq6%2fKO1SASzQbOmGIcHk98KcSVrM4%2fDediU%2b%2bjQhc%2f4w8SG0Y%3d
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Re: La crise égyptienne et ses enjeux
Un groupe djihadiste revendique l'attentat-suicide meurtrier en Egypte
L'attentat à la voiture piégée a tué quinze personnes mardi 24 décembre. | AP/Ahmed Ashraf
Le groupe djihadiste Ansar Beit al-Maqdess, établi dans le Sinaï égyptien, qui dit s'inspirer d'Al-Qaida, a revendiqué mercredi 25 décembre l'attentat-suicide à la voiture piégée qui a fait la veille quinze morts, en majorité des policiers dans le nord de l'Egypte.
Dans un communiqué posté sur des forums djihadistes, le groupe écrit :
Le texte fait ensuite l'éloge du kamikaze qui a mené l'attaque, l'une des plus meurtrières en Egypte depuis la destitution par l'armée du président islamiste Mohamed Morsi, au début de juillet.« Vos frères d'Ansar Beit al-Maqdess, grâce à Dieu, ont pu viser le QG de la police de Daqahleya, un des repaires des apostats et des tyrans qui mènent la guerre contre l'islam et les musulmans. »
Les attaques contre les forces de l'ordre se sont multipliées dans le pays, d'abord dans le nord du Sinaï puis ailleurs, en représailles au coup de force des militaires et à la sanglante répression des pro-Morsi qui a fait plus de mille morts et des milliers d'arrestations dans les rangs des islamistes. Ansar Beit al-Maqdess a revendiqué plusieurs attaques, dont la plus spectaculaire avait été en septembre une opération suicide contre le convoi du ministre de l'intérieur, qui en était sorti indemne.
L'Egypte dit avoir déjoué une attaque du Hamas dans le nord du Sinaï
L'armée égyptienne a affirmé, mercredi 25 décembre, avoir déjoué une attaque de l'organisation palestinienne Hamas dans le nord du Sinaï. Dans un communiqué, un porte-parole de l'armée a annoncé que l'armée avait arrêté « un Palestinien appartenant au Hamas » à bord d'une voiture « portant des plaques d'immatriculation du nord du Sinaï ». Lors de son interrogatoire, « il a avoué qu'il prévoyait de la faire exploser devant un bâtiment stratégique de la sécurité », poursuit le texte.
Les relations entre Le Caire et le mouvement islamiste au pouvoir dans la bande de Gaza, frontalière du Sinaï, se sont détériorées depuis la destitution du président Mohamed Morsi, membre des Frères musulmans, dont est issu le Hamas. De son côté, l'organisation a assuré que son mouvement n'était en rien impliqué dans les violences en Egypte.
http://www.lemonde.fr/afrique/article/2013/12/25/un-groupe-djihadiste-revendique-l-attentat-suicide-meurtrier-en-egypte_4339788_3212.html
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Re: La crise égyptienne et ses enjeux
Maréchal Al Sissi : pour un accès au « trône » à tout prix !
Il a fallu très peu de temps au Maréchal Abdel Fattah Khalil al-Sissi pour imposer son culte de la personnalité aux quatre coins du Caire. Tout d’abord dans les boulangeries, premières à vendre des gâteaux d’anniversaire « coup d’Etat » couleur vert kaki à l’effigie du Maréchal. Ensuite dans les avenues du centre-ville où ses portraits figés [2], tirés en grand format, défient les hauteurs pyramidales. Enfin c’est dans les mosquées égyptiennes qu’il va se dissoudre dans les sermons. Ce qui précède le vote de la Constitution égyptienne est un air de déjà vu, un spectre shakespearien anti – révolutionnaire qui attendait son heure. Mais voilà sans la fabrication de preuves à charge contre l’ancien Président Mohamed Morsi pour enterrer ad vitam aeternam la vie politique des Frères Musulmans la sortie du spectre se fait plus qu’impatiente.
Un vivre-ensemble brisé ?
Dans cette chasse aux sorcières menée sans relâche contre les membres des Frères musulmans qui a débuté depuis l’arrestation de leur leader et Président légitime Mohamed Morsi, empêchant ainsi les FM d’approcher le palais présidentiel via l’affichage de banderole avec pour slogan « les Frères Musulmans sont interdits d’entrer », le général al Sissi a brisé l’espoir d’un vivre- ensemble prégnant à la chute de Hosni Moubarak tel que le décrit le cinéaste Samir Abdallah
Elu par 51,7 % des voix au second tour avec 13 millions de votants sur un total de 82 millions d’habitants Il est vrai que Mohamed Morsi a été contesté par une branche révolutionnaire de la jeunesse du mouvement Tamarod dont le but était au départ de réunir les gens pacifiquement autour d’une pétition obtenant ainsi 20 millions de signatures [6]. Le sentiment de s’être fait voler la révolution par les Frères Musulmans, leur inexpérience en stratégies politiques, une mauvaise maîtrise des manipulations de la SCAF(le Conseil Suprême des Forces Armées) et les nombreuses exactions par la police imputées au Président Morsi durant son mandat et non à son invincible Ministère de l’Intérieur ont jeté ces jeunes apprentis dans les griffes de ceux qui plus tard condamneront cinq de leurs membres pour incitation à la violence et trouble à l’ordre public« Ce qui m’a frappé à Tahrir tout de suite à Tahrir, c’est la liberté totale, l’esprit de corps, de peuple uni , vraiment quelque chose de très fort, une vraie camaraderie où les gens se découvrent eux-mêmes dans l’humanité ». Aujourd’hui encore des membres de la confrérie des Frères Musulmans sont arrêtés pour « incitation à la haine sur réseaux sociaux ».
Manipulation – Conspirations : les FM coupables sinon rien.
Le gouvernement al Sissi n’a pas seulement joué ses cartes sur une partie de la jeunesse égyptienne mais a également profité de semer la confusion dans les esprits anti- frèristes entre les Frères Musulmans et les jihadistes afin de les discréditer comme l’avance le politologue Stéphane Lacroix spécialiste de l’Egypte interviewé par Lilia Marsali le 28 septembre 2013
C’est dans cette quête qu’Al Sissi s’est lancé pour fabriquer des preuves sur des liens entre les FM et les groupes jihadistes afin de les utiliser à charge contre Mohamed Morsi lors de son procès pour trahison et complicité avec des groupes étrangers, Hamas et Hezbollah inclus, intention de semer le désordre en Egypte, participation dans les activités terroristes contre l’Etat, incitation à la violence et aux meurtres de manifestants, espionnage et outrage à la justice.« les partisans du pouvoir actuel ont voulu donner l’impression que les attaques de groupes jihadistes dans le Sinaï étaient téléguidées par les Frères. Non seulement il n’y a aucune preuve d’une telle connivence entre Frères et jihadistes, mais cela semble improbable quand on connaît les profondes divergences idéologiques qui les opposent.»
Chose facile est de rendre coupable un innocent pour redorer un grand mensonge. Aussi l’égyptien Muhammad al Zawahiri membre du Jihad Islamique et frère du leader d’al Qaeda se démarque de toute association à la confrérie FM ou assimilation au jihadisme radicale en affirmant le 04 octobre 2012 sur la chaîne Memri TV [9] n’appartenir à aucune organisation affiliée ou non à al Qaeda, ni être directement affilié à cette dernière. Il nuance toutefois son propos en apportant une précision sur le « dénominateur commun » idéologique qui le lie à toutes les organisations jihadistes à savoir la sharia islamique qu’il souhaite mettre en œuvre sans vouloir dénaturer son caractère légitime. Cependant il dit s’exonérer de toute intention à participer aux actions pratiquées par certaines organisations précisant ne pas les faire siennes. Si les actions directes d’al Qaeda en particulier n’attirent pas Muhamed al Zawahiri, la démocratie n’est pas non plus ce qu’il affectionne dans ces printemps arabes. Au fil de son discours Il désavoue toute campagne électorale en Egypte et renie l’élection du Président Morsi. Ironie du sort : Muhammad al Zawahiri sera, d’après la déclaration de son fils Abdel Rahman al-Zawahiri au journaliste Al-Masry Al-Youm, arrêté « injustement » le 17 août 2013 au checkpoint de Giza par les forces de sécurité égyptiennes, faussement accusé d’avoir participé aux réunions de protestations pro Morsi dans la mosquée Rabaa al-Adaweya et à la place al-Nahda.
Un printemps jihadiste manqué?
Le tort d’al Zawahiri aura été de rappeler au gouvernement en action dans son coup d’Etat une étrange affirmation ramenant au passé révolutionnaire du Jihad islamique. Aussi al Zawahiri assure que le succès des révolutions arabes est dû aux actions du mouvement jihadiste. Stéphane Lacroix retrace la période historique de la participation du Jihad Islamique dans la chute de Hosni Moubarak
Les échecs se soldant Ayman al-Zawahiri, le frère de Muhammad, et le « cœur actif du Jihad Islamique » ont majoritairement rejoint le mouvement Al Qaeda fin des années 90 comme l’affirme Stéphane Lacroix. Le Jihad islamique connaîtra l’exil pour les uns, la prison pour d’autres jouant par défaut un rôle inactif durant le renversement de Hosni Moubarak « Ils sont ainsi passés complètement à côté des mobilisations de rue commencées en 2004-2005 sur fond de contestation sociale, et qui ont fini, sept ans plus tard, par avoir raison de Moubarak. » conclut Stéphane Lacroix.: « Le Jihad islamique, comme la Gama’a Islamiyya, ont mené pendant les années 1980 et 1990 une guerre d’usure contre le régime Moubarak, qui s’est soldé par des milliers d’arrestations et par la mort de nombreux militants. C’est pour cette raison qu’ils considèrent avoir été les premiers à s’être opposés au régime – ce qu’ils font aujourd’hui valoir. ».
Sissi Président de la République Egyptienne ?
Si les sondages fournis par le journal al Watan Egypte placent al Sissi comme la personnalité la plus appréciée en Egypte au sein des diverses catégories socio-professionnelles il n’en reste pas moins qu’une machine de guerre discriminant la majorité des Frères Musulmans ne favorise guère un vivre ensemble entre les acteurs – citoyens des composantes politiques tout comme il est certain qu’avant d’occuper le trône tant désiré, al Sissi s’est fixé comme but d’éradiquer toute forme d’opposition, à savoir celle des Frères Musulmans dont la tactique fut l’islamisation par le haut.
Les charges sans preuves irréfragables lancées contre Mohamed Morsi le bouc émissaire mis en cage insonorisée, portent sur des exactions passées. Elles sont par conséquent des éléments de preuve d’un mécanisme judiciaire étatique destructeur propre aux tyrans – laïcs qui ne laisse aucune place à la bonne foi de la défense. Les juges ont reporté le procès au 22 janvier 2014. Le savant égyptien Yusuf Al-Qaradawi reste quant à lui très optimiste sur le devenir des Frères Musulmans qu’il voit rebondir face aux confrontations imposées avec une force inouïe et une détermination plus grande : « Al-Sissi ne sera pas Président d’Egypte, même s’il le voulait ; ainsi en était-il de même pour Gamal Mubarak. » affirme-t-il avec conviction
Lilia Marsali
http://lequotidienalgerie.org/2014/02/01/marechal-al-sissi-pour-un-acces-au-trone-a-tout-prix/
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Re: La crise égyptienne et ses enjeux
Le nouveau visage de la menace djihadiste en Egypte
Après l'attentat contre un car de touristes à Taba, dans le Sinaï. Trois touristes coréens sont morts suite à l'explosion. | AFP
Le Sinaï n'avait pas connu d'attaques contre des touristes étrangers depuis les attentats dans la station balnéaire de Dahab, en avril 2006. L'attaque, dimanche 16 février, d'un bus de touristes sud-coréens, qui a fait au moins quatre morts et 14 blessés, au passage de Taba, frontalier avec Israël, marque une nouvelle étape dans le regain d'activité terroriste dans la péninsule depuis 2011. Depuis la destitution du président Mohamed Morsi, le 3 juillet 2013, les heurts s'y multiplient, faisant craindre une perte de contrôle de l'Egypte sur la territoire désertique.
L'attaque a été revendiquée dans la nuit de lundi à mardi par Ansar Beit Al-Makdis (« Les Partisans de Jérusalem »), l'un des groupes djihadistes ayant trouvé refuge dans le Sinaï. Jusqu'à présent, ces groupes s'attaquaient presque exclusivement à des cibles israéliennes et aux forces de sécurité égyptiennes. Dans le triangle formé par les villes d'El-Arich, Rafah et Cheikh-Zoueid, à la frontière avec Israël, les forces de sécurité égyptiennes sont régulièrement la cible d'attaques meurtrières. La multiplication des tirs de roquettes sur son territoire depuis le Sinaï a décidé Israël à installer, le 19 juillet 2013, une batterie antimissiles du « Dôme de fer » dans la station balnéaire d'Eilat.
L'instabilité dans cette péninsule de 60 000 km2, coincée entre le canal de Suez et Israël, n'est pas nouvelle. L'histoire du Sinaï est marquée par les rapports conflictuels entre la population, majoritairement bédouine, et le pouvoir central. La répression féroce et l'emprisonnement de milliers de Bédouins après les attentats de Taba et Nuweiba en octobre 2004, ceux de Charm El-Cheikh en juillet 2005, puis ceux de Dahab en avril 2006, ont alimenté un désir de vengeance contre les forces de sécurité.
Ce ressentiment anime des groupes aux intérêts hétéroclites, profitant du chaos sécuritaire en Egypte pour promouvoir leurs intérêts. Les groupes de trafiquants d'armes, de personnes et de biens cherchent à protéger leur commerce. Des groupes plus idéologiques, comme les takfiristes, partisans de « l'excommunication » des apostats, s'attaquent aux forces armées jugées « impies ». Des salafistes djihadistes égyptiens, qui se reconnaissent dans la mouvance Al-Qaida, visent les intérêts égyptiens et israéliens.
ANSAR BEIT AL-MAKDIS DERRIÈRE L'ATTAQUE
Le groupe djihadiste Ansar Beit Al-Makdis (« Les Partisans de Jérusalem ») a revendiqué l'attaque du 16 février, affirmant vouloir continuer à attaquer « les intérêts économiques égyptiens ».Dans un message posté mardi sur son compte twitter, le groupe a sommé les touristes de quitter l'Egypte « avant qu'il ne soit trop tard » et leur a donné jusqu'au 20 février pour partir. Il a présenté cette attaque comme une nouvelle étape de leur « guerre économique contre le régime des traîtres », en allusion aux militaires qui ont renversé le président Morsi.
Cette organisation djihadiste, qui s'est structurée et a pris pied dans le Sinaï en 2011, est le seul des groupes djihadistes égyptiens à avoir tenu dans la durée et à mener des actions spectaculaires. Se revendiquant de l'idéologie d'Al-Qaida, et souvent cité par son numéro un, l'Egyptien Al-Zawahiri, sous le nom de « Lions du Sinaï », il a attiré à lui des combattants djihadistes bédouins, égyptiens et dans une moindre mesure étrangers, notamment yéménites. Des personnalités djihadistes évadées de prison — comme Ramzi Mawafi, le médecin d'Oussama Ben Laden — ou graciées par le président Morsi ont rejoint son millier de combattants.
Ces combattants ont trouvé refuge dans les zones montagneuses qui s'étirent jusqu'à la mer Rouge, notamment le Djabal Al-Halal, avec l'appui de protections tribales. Après avoir mené des actions assez spectaculaires contre les forces de sécurité égyptiennes dans le Sinaï et contre Israël, le groupe s'est montré capable de frapper toute l'Egypte. Selon un connaisseur du dossier, il a déployé des réseaux opérationnels au Caire et dans d'autres provinces, autour d'Ismailia, Suez ou Mansoura. Au Caire, il a ainsi noué un partenariat avec un autre groupe djihadiste, Ajnad Masar (« Les Soldats d'Egypte »), apparu fin janvier en revendiquant ses premiers attentats à la bombe.
Le groupe tente désormais de se développer en communiquant plus largement qu'auprès de ses soutiens traditionnels.
Mais les deux mouvements n'auraient aucun lien organique, en dépit des accusations en ce sens portées par les autorités égyptiennes.« Depuis la chute du président islamiste Mohamed Morsi, le groupe fait des appels du pied aux Frères musulmans pour qu'ils rejoignent l'organisation, surfant sur la situation de blocage total dans le pays », indique cet expert.
Ses combattants, dont certains sont passés par la Syrie, ont une grande expérience militaire, comme le montrent certaines de leurs actions. « Les combattants d'Ansar Beit Al-Makdis ont du matériel et savent le faire fonctionner. Ils savent utiliser des technologies comme les Manpad [systèmes portatifs de défense aérienne] » , indique la source. Une technologie que le groupe dit avoir utilisée pour abattre un hélicoptère de l'armée égyptienne, près de Cheikh Zoueid, le 26 janvier.
Le regain d'activité terroriste dans le Sinaï après la révolution de 2011, qui a bénéficié de la déstabilisation de l'appareil sécuritaire égyptien et de l'afflux d'armes depuis la Libye et le Soudan, a entraîné un renforcement de la coopération sécuritaire entre Israël et l'Egypte. Le 16 juillet 2013, Israël a donné son feu vert à l'Egypte pour le déploiement de véhicules blindés, d'hélicoptères Apache et de 5 000 hommes dans la zone démilitarisée du Sinaï, notamment la zone C frontalière d'Israël, interdite aux militaires égyptiens et placée sous le contrôle de la Force multinationale et observateurs (MFO). Cette autorisation est obligatoire selon les termes de l'accord israélo-égyptien de mars 1979, par lequel Israël a rétrocédé le Sinaï, conquis lors de la guerre des Six-Jours en juin 1967.
L'attaque de drone israélien contre des djihadistes à Rafah, en territoire égyptien, le 9 août, a révélé l'ampleur de la coopération entre les autorités des deux pays, notamment en matière de renseignements. Même si d'autres sources collaborent avec Israël, comme des tribus bédouines ayant des liens, parfois familiaux, avec les tribus bédouines du Néguev, ou des collaborations nouées lors de l'occupation du Sinaï par Israël (jusqu'en 1982).
http://www.lemonde.fr/afrique/article/2014/02/17/le-nouveau-visage-de-la-menace-djihadiste-dans-le-sinai_4367917_3212.html
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Re: La crise égyptienne et ses enjeux
Scandale Le gang de Sissi a remanié le traité de paix avec Israël en secret
WATAWASAW1
Publiée le 10 avr. 2014
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