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Les révolutions de couleur sont-elles si spontanées que ça ?

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Les révolutions de couleur sont-elles si spontanées que ça ? Empty Les révolutions de couleur sont-elles si spontanées que ça ?

Message  Résistance Lun 27 Jan - 23:04

Les révolutions de couleur sont-elles si spontanées que ça ? Ukraine


Depuis plus de trois ans, les pays du monde arabe ont vécu sous l’influence de « révolutions » qui ont secoué les fondements politiques d’un certain nombre d’États, conduisant à un changement et à la naissance de nouveaux partis et à un changement de la vie politique locale. Les véritables bénéficiaires et instigateurs de ces révolutions ont été au centre de nombreuses interrogations.

Ces questions sont de nouveau sous les feux de la rampe depuis la naissance et le développement des « révolutions de couleur » dans d’autres parties du monde. On pense particulièrement aux événements qui ont dernièrement marqué l’Ukraine. Les analystes sont particulièrement perplexes sur l’action des hommes politiques européens et étasuniens, l’opposition ukrainienne appelant à des réactions extrêmement virulentes contre le gouvernement légalement élu du pays. La question ne se limite pas seulement aux appels lancés par les États-Unis et par le sénateur John McCain pour faire tomber le régime ukrainien actuel, mais s’étend aussi au soutien financier dont bénéficient les leaders de l’opposition qui ont bien souvent un point d’ancrage à l’ouest. Le cas de l’ex-boxeur et candidat à la présidentielle Vitali Klitschko parle de lui-même : il dispose d’un permis de séjour en Allemagne et y paie ses impôts.

Dans ce contexte, les conclusions tirées par les experts du Centre français de recherche sur le renseignement (CF2R) sont particulièrement intéressantes : les révolutions de couleur « spontanées » pourraient être le résultat d’opérations coordonnées. Selon ces experts, les militants révolutionnaires d’Europe de l’est mais également du monde arabe (en particulier ceux du Mouvement de la jeunesse du 6 avril qui a contribué au renversement d’Hosni Moubarak) et même d’Amérique du sud, ont participé à des séminaires axés sur la non-violence organisés en Serbie par CANVAS (Centre for applied nonviolent action and strategies). Fondé en 2001, ce centre n’est qu’une émanation du mouvement serbe OTPOR! (résistance) qui a été un acteur majeur dans la chute de Slobodan Milosevic. Son rôle discret dans les révolutions arabes a soulevé nombre de questions.

Les experts du CF2R ont ainsi retracé les activités des « conseillers » qui ont contribué à la révolution orange en Ukraine. Ils mirent à jour des liens très étroits qui les unissaient avec l’organisation biélorusse Zubr (bison), créée en 2001 dans le but de renverser le régime du président Loukachenko. Bien évidemment, de telles activités nécessitent un financement substantiel. Srđa Popović, le directeur de CANVAS, affirme que l’association ne reçoit que des subventions privées. Les auteurs de l’étude brossent cependant un tout autre tableau. Selon des sources généralement bien informées, deux organisations étasuniennes contribueraient à son financement : l’IRI (International republican institute) et la Freedom house.

L’IRI est une organisation politique associée au Parti républicain. Fondée en 1983, elle travaille également avec d’autres think tanks néolibéraux. Sa source principale de financement est le gouvernement fédéral des États-Unis. Sa mission officielle est de « soutenir la croissance des libertés économiques et politiques, de la bonne gouvernance et des droits humains autour du monde par l’éducation des gens, des partis politiques et des gouvernements sur les valeurs et la pratique de la démocratie ». Dans les faits, l’IRI est directement impliquée dans le coup d’État de 2004 à Haïti tout en finançant des groupes d’opposition dans le pays. L’organisation aurait également tenu une place non négligeable dans la déstabilisation du Honduras en 2009. L’IRI n’est en réalité que le bras masqué de la CIA.

Freedom house a quant à elle été fondée en 1941. Cette organisation non gouvernementale aide officiellement au développement des libertés dans le monde. Cette organisation se déclare indépendante bien qu’elle reçoive un financement du gouvernement des États-Unis par l’intermédiaire du National endowment for democracy, de l’USAID et du département d’État américain. Environ 75 % de ses ressources proviennent d’allocations fédérales étasuniennes. Freedom house a eu pour président jusqu’en 2005… James Woolsey, qui a été directeur de la CIA de 1993 à 1995. Rien d’étonnant à ce que la blogueuse égyptienne Israa Abdel Fattah, cofondatrice du mouvement du 6 avril, ait fait partie d’un groupe d’activistes invités par Freedom house, le tout financé par l’USAID (United States agency for international development).

La participation financière de l’IRI et de Freedom house, tout comme celle des forces spéciales qui utilisent le paravent d’associations soi-disant indépendantes, a contribué à développer des « activités révolutionnaires » non seulement en Égypte, mais aussi en Tunisie, en Libye, en Syrie et dans quantité d’autres pays du Proche-Orient. Dans ces conditions, difficile de ne pas voir là une action (voire une manipulation) étasunienne, même si elle n’est pas du seul fait de l’administration Obama.

Quand on connaît un peu mieux les activités et les moyens déployés par ces organisations et l’utilisation qui en est faite par les États-Unis, on a peine à croire que la déstabilisation du Proche-Orient, de l’Ukraine et demain d’ailleurs puisse connaître un jour un répit.

Capitaine Martin

http://www.resistance-politique.fr/article-les-revolutions-de-couleur-sont-elles-si-spontanees-que-a-122277275.html
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Les révolutions de couleur sont-elles si spontanées que ça ? Empty Les néo-conservateurs sont les personnes à surveiller de très, très près...

Message  Silver Wisdom Mer 26 Mar - 14:42

Les néo-conservateurs sont les personnes
à surveiller de très, très près...


Vous pourriez penser que des décideurs qui comptent autant de foutus fiascos
sur leurs curriculums vitaes que les néo-conservateurs américains, à commencer par
une guerre catastrophique en Irak, devraient admettre leur incompétence et plier bagage
pour se mettre à vendre de l'assurance ou peut-être travailler dans un fast-food.


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~ Guerre d’Irak : dix ans, dix chiffres et une catastrophe ~

Qu'ils fassent n'importe quoi, mais surtout ne pas statuer sur les décisions géopolitiques des premières superpuissances du monde. Mais les néo-conservateurs officiels de Washington ne sont pas uniquement acharnés et d'un caractère bien trempé. Ils disposent de fonds énormes et ont le soutien d'un réseau puissant et efficace. Jamais ils ne s'éclipseront de manière décente. Ils n'arrètent pas de réfléchir à des procédés malhonnêtes ou à des stratégies pour maintenir le monde dans un état agité et entretenir la flamme de leur volonté de domination du monde, en particulier le "changement de régime" au Moyen-Orient. Aujourd'hui, les néocons soufflent sur les braises ukrainiennes, en impliquant deux États dotés de l'arme nucléaire, les États-Unis et la Russie. Et même si les armes nucléaires n'entraient pas en jeu, les néocons ont réussi à détruire la relation entre Barack Obama et Vladimir Poutine mais aussi à saboter leur coopération cruciale sur l'Iran et la Syrie, ce qui pourrait avoir été leur objectif depuis le commencement. Bien que la crise en Ukraine aie des racines qui remontent à des décennies, la chronologie du récent soulèvement et l'intérêt soudain porté à l'Ukraine par ces néo-conservateurs, concordent parfaitement avec la colère de ces derniers. Les discussions entre Obama et Poutine pour éviter une frappe militaire américaine sur la Syrie l'été dernier ainsi que la négociation d'un accord nucléaire avec l'Iran à l'automne dernier ont effectivement eu pour effet de stopper la campagne de bombardements américains sur l'Iran.
Les révolutions de couleur sont-elles si spontanées que ça ? 763104
~ Les ennemis de la Syrie ne s’arrêteront pas sur le sentier de la guerre ~

Avec l'option d'attaques militaires américaines sur la Syrie et l'Iran enraillée (deux priorités israéliennes), les néo-conservateurs américains ont commencé à activer leurs réseaux de médias influents et politiques pour contrer le travail d'équipe Obama-Poutine. La stratégie des néo-conservateurs, désirant entraver la relation Obama-Poutine, s'est poursuivie en Ukraine. Opérant à partir d'enclaves néocons au sein du Département d'État des États-Unis et auprès d'organisations non gouvernementales américaines dirigées par le National Endowment for Democracy, ces agents néo-conservateurs se sont intéressés à l'Ukraine avant même le début des troubles politiques récents fragilisant ainsi la cohésion éthnique et idéologique du pays.
Les révolutions de couleur sont-elles si spontanées que ça ? 353030_Ukraine-unrest
~ La géopolitique du coup d’Etat en Ukraine ~

En Septembre dernier, alors que les perspectives d'une frappe militaire américaine contre la Syrie s'estompaient grâce à Poutine, le président du NED Carl Gershman, qui est un bailleur de fons néocon contrôlant plus de 100 millions de dollars de financement approuvé par le Congrès chaque année, a rédigé, dans les colonnes du journal néocon The Washington Post, un article dans lequel il déclarait que l'Ukraine était désormais "un enjeu primordial". Mais Gershman a ajouté que l'Ukraine n'était qu'en réalité une étape intermédiaire à un enjeu encore plus énorme, la suppression de la forte volonté et de l'esprit indépendant de Poutine, qui peut se retrouver du côté des perdants et pas seulement en périphérie de la Russie (c'est à dire Ukraine), mais également au sein de la Russie. En d'autres termes, le nouvel espoir est la promotion d'un "changement de régime" à Kiev et à Moscou.

Poutine est devenu l'épine dans le pied dans "le Monde Neocon", particulièrement avec sa diplomatie sur la Syrie qui a désamorcé une crise concernant une attaque au gaz Sarin à Damas le 21 août 2013. Malgré les origines mystérieuses de l'attaque, et l'absence d'évidences claires prouvant la culpabilité du gouvernement syrien, le Département américain d'État et la presse de propagande américaine se sont empressés d'annoncer que le Président syrien Bashar Al-Assad en était le commanditaire. Des politiciens et des experts ont séduit Obama avec des protestations stipulant qu'Assad avait effrontément franchi la "ligne rouge" d'Obama en utilisant des armes chimiques et que la "crédibilité" américaine se devait d'intervenir militairement. L'objectif de longue date israélo-néocons, le "changement de régime" en Syrie semblait à portée de main. Mais Poutine a négocié un accord dans lequel Assad accepta de remettre l'arsenal chimique de la Syrie, même si il a continué à nier tout rôle dans l'attaque Sarin. L'arrangement fût une énorme déception pour les néo-conservateurs et les responsables israéliens qui espéraient une perspective de bombardements américains, mettant ainsi Assad à genoux et portant un coup stratégique contre l'Iran, ennemi officiel d'Israël. Poutine a humilié encore plus les néo-conservateurs et le gouvernement israélien en facilitant un accord nucléaire provisoire avec l'Iran, rendant une guerre américaine contre l'Iran de moins en moins probable, autre priorité Israelo-néocons.
Les révolutions de couleur sont-elles si spontanées que ça ? Ob_2a6166_medias-propagande-guerre
~ La propagande anti-russe et la fabrication d’un nouveau consensus pro-guerre ~

Alors que ce trouble-fête de Poutine devient gênant, Gershman n'a pas tardé à remarquer une faille dans un pays limitrophe de la Russie, l'Ukraine où un président démocratiquement élu, mais corrompu, Viktor Ianoukovitch, se battait avec une économie désastreuse en se demandant s'il fallait accepter une offre de l'aide européenne, avec son flot de mesures d'austérité, ou alors travailler à un accord plus généreux avec la Russie. Un fort dispositif politico-médiatique américain était déjà en place pour déstabiliser le gouvernement de l'Ukraine. La NED de Gershman comptait 65 projets en cours dans le pays (la formation de "militants", soutien "journalistes" et organisation de groupes d'entreprises) selon son dernier rapport (La NED a été créée en 1983 pour poursuivre ce que la CIA avait depuis longtemps fait dans le secret et nourrir des agents pro-américain sous l'égide de "la promotion démocratique").

Donc, quand M. Ianoukovitch a opté pour le plan de relance russe de $ 15,000,000,000, le ciel lui est tombé sur la tête. Dans un discours aux chefs d'entreprises ukrainiennes en décembre dernier, la Secrétaire d'État adjointe aux Affaires Européennes, Mme Victoria Nuland, un vestige des néoconservateurs et l'épouse du néoconservateur éminent Robert Kagan (Lire ici ce que pense ce personnage), a rappelé à ce groupe que les États-Unis avait investi 5 milliards de dollars dans les "aspirations européennes" de l'Ukraine. C'est à ce moment que poussées par Nuland et le néo-conservateur John McCain, les manifestations dans Kiev sont devenues de plus en plus violentes face à la recrudescence de milices néo-nazis. Des tireurs d'élite non identifiés ont ouvert le feu sur des manifestants et sur la police, ce qui a déclenché des affrontements meurtriers au cours desquels quelques 80 personnes ont trouvé la mort (dont une dizaine de policiers). Le 21 février, dans une tentative désespérée de contenir la violence, M. Ianoukovitch signa l'accord négocié par les pays européens. Il accepta de renoncer à la plupart de ses pouvoirs, d'organiser des élections anticipées (pour qu'il puisse être démis de ses fonctions), et de retirer les forces de police. Cette dernière étape, cependant, a ouvert la voie aux milices néo-nazis qui ont envahi les bâtiments gouvernementaux et forcé Ianoukovitch à fuir pour sauver sa vie.
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~ Ukraine: Ianoukovitch affiche son ouverture en recevant Mme Nuland ~

Avec ces troupes d'assaut modernes contrôlant les bâtiments principaux et brutalisant les partisans de M. Ianoukovitch, un parlement ukrainien tronqué a voté, d'une manière extra-constitutionnelle, la destitution de Ianoukovitch. Le nouveau régime putschiste installé, avec les partis d'extrême-droite controlant quatre ministères, y compris la défense, a été immédiatement reconnu par les États-Unis et l'Union européenne comme gouvernement "légitime" de l'Ukraine. Aussi remarquable que digne d'intérêt qu'il y paraisse, un gouvernement nazis est né sur ​​le continent européen  pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale. Les agences de presse américaines ont parfaitement réagi comme elles l'ont fait avant la guerre en Irak et au cours de diverses autres crises internationales. En substance, elles ont présenté le récit néocon usuel et ont traité la présence de néo-nazis comme une légende urbaine. Pratiquement tout le panel de la presstituée américaine, de FoxNews à MSNBC, du Washington Post au New York Times, s'est levé comme un seul homme, décriant Ianoukovitch et Poutine comme des vils "black-hat" (pirates/mercenaires) et montrant le régime putschiste comme un agneau ce qui nécessitait, bien sûr, un nettoyage en bon et due forme des "chemises brunes" néo-nazis.

Certains défenseurs des néo-conservateurs ont remis en question mes remontées d'informations sur le fait les néo-conservateurs américains aient joué un rôle prépondérant dans le putsch ukrainien. L'argument utilisé est que les néo-conservateurs, qui considèrent le lien israelo-américain comme inviolable, ne collaboreraient pas délibérément avec les néo-nazis étant donné l'histoire de l'Holocauste (et plus précisement le rôle de collaborateurs nazis ukrainiens dans les campagnes d'extermination contre les polonais et les juifs). Mais les néocons ont souvent conclu des alliances de convenance avec certaines des moins recommandables forces sur terre (et en fait antisémites), a commencé par l'administration Reagan et de sa collaboration avec les "escadrons de la mort" latino-américains qui travaillaient de connivence avec the WACL (the World Anti-Communist League), ligue dont les membres étaient non seulement des néo-nazis, mais également de réels nazis aujour'hui agés.
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~ Terrorisme à “visage humain”: L’histoire des escadrons de la mort des États-Unis ~

Plus récemment, en Syrie, les néo-conservateurs américains (et les dirigeants israéliens) se sont tellement concentrés sur l'éviction d'Assad, un allié de l'infâme régime iranien, qu'ils ont coopéré avec la monarchie sunnite de l'Arabie saoudite (connu pour son antisémitisme). Les responsables israéliens ont même exprimé une préférence pour les extrémistes sunnites, soutenus par les saoudiens, combattant en Syrie voyant là le seul moyen de se débarrasser d'Assad et de fragiliser ses alliés iraniens et le Hezbollah libanais. En Septembre dernier, l'ambassadeur d'Israël aux Etats-Unis, Michael Oren, a déclaré au Jerusalem Post qu'Israël voulait tellement affaiblir Assad et ses partisans iraniens, qu'Israël accepterait que des agents d'Al-Qaïda s'emparent du pouvoir en Syrie. "Le plus grand danger pour Israël est cette alliance stratégique qui relie  Téhéran, Damas et Beyrouth. Et nous voyons le régime d'Assad comme la clé de voûte de cette alliance", a déclaré Oren dans l'interview. "Nous avons toujours voulu l'éviction de Bachar al-Assad, nous préfèrons toujours les méchants qui ne sont pas soutenus par l'Iran aux terroristes qui ont fait allégeance au régime iranien". Oren a déclaré que c'était le point de vue d'Israël, même si ces autres "méchants" étaient affiliés à al-Qaïda. Oren, le grand défenseur d'Israël et garant officiel des relations avec les néocons de Washington, est considéré comme très proche du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et diffuse l'opinion de ce dernier.

Pendant des décennies, les néoconservateurs américains ont soutenu Netanyahu et la ligne dure du Likoud, notamment en le conseillant sur sa campagne de 1996 pour le poste de premier ministre par le biais de néocons comme Richard Perle et Douglas Feith qui ont développé la stratégie originale de "changement de régime". En d'autres termes, Israël et ses partisans néo-conservateurs américains se sont montrés disposés à collaborer avec des partis politiques d'extrême droite et même des forces antisémites si cela fait avancer leurs objectifs géopolitiques clés, tels que la manipulation du gouvernement des États-Unis au sujet de confrontations militaires impliquant la Syrie et l'Iran.
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~ Ambassador Michael Oren Worries About Growing US Non-Interventionism ~

Ainsi, alors qu'il peut être raisonnable de supposer que les néocons comme Nuland et McCain aient préféré que le putsche ukrainien ait été mené par des militants non néo-nazis (ou d'ailleurs, que les rebelles syriens ne soient pas affiliés à des extrémistes d'Al-Qaïda), les néocons (et leurs alliés israéliens) voient ces collaborations tactiques parfois nécessaires pour réaliser leurs priorités stratégiques globales. L'exigence de leurs stratégies en cours est de faire échouer les négociations fragiles concernant la Syrie et l'Iran qui pourraient tout simplement annuler la possibilité de frappes militaires américaines à l'encontre de ces deux pays, et pour cela, la collaboration Poutine-Obama doit se terminer. En incitant le violent renversement du président de l'Ukraine, les néo-conservateurs ont contribué à déclencher une cascade d'événements, (aujourd'hui, la sécession de la Crimée avec l'Ukraine et son annexion par la Russie) qui ont suscité des tensions et  provoqué des représailles de l'Occident contre la Russie. La crise a également rendu l'entente Obama-Poutine sur les sujets concernant la Syrie et de l'Iran extrêmement difficile, voire impossible. Comme dans tout programme néoconservateur, d'importants dommages collatéraux sont à craindre dans cette affaire. Par exemple, si l'escalade de sanctions économiques émanant de deux bords continue (la fourniture de gaz russe perturbées), la fragile reprise de l'Europe pourrait basculer dans la récession, avec des conséquences néfastes pour l'économie américaine également. La certitude est que les faucons de guerre du Congrès et les experts néo-conservateurs ambitionneront une augmentaion du budget des dépenses militaires des États-Unis et appuieront une demande de tactiques plus agressives de par le monde pour punir Poutine, ce qui signifie moins d'argent et d'attention pour les programmes nationaux ou la réduction du déficit. Le programme d'Obama "Nation-Building at Home" sera oublié.

La vision du Monde de ces néo-conservateurs est claire et limpide depuis longtemps. La "domination totale" de l'Amérique et le "changement de régime" dans les pays du Moyen-Orient qui s'opposent à Israël l'emportent sur toutes les autres priorités nationales. Tant que les néo-conservateurs ne seront pas reconnus irresponsables pour les dégâts qu'ils causent, ils continueront de travailler dans les coulisses du pouvoir à Washington mais pas dans la vente d'assurances ou de hamburgers...
Robert Parry
Article soumis par 09991, un grand merci à lui...
~ Traduction de Golden Awaken ~


Source originale de l'article : Neocons’ Ukraine-Syria-Iran Gambit

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Message  09991 Lun 26 Mai - 16:12

Guerre, Mensonges et Vidéo Documentaire Français Complet 2013



Mensonges, guerre et vidéo. "Documentaire version complète" (Chaîne YT de TheNowaytogo)
Si le lien venait à disparaître : Cliquez Ici


Documentaire -Officiel- est une channel dédier aux documentaires et reportages. Elle permet aux internautes de découvrir et d'apprendre tout ce qui nous entoures.





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Message  09991 Mer 16 Juil - 21:02

Le « Grand dessein » des néocons américains : il explique les gaffes et les incohérences apparentes de Barack Obama en politique étrangère


Les révolutions de couleur sont-elles si spontanées que ça ? Sans-t16


Barack Obama a écrit:
Les révolutions de couleur sont-elles si spontanées que ça ? Sans-t17
Barack Obama

« Je crois dans l’« exceptionnalisme » américain  de tout mon être. Mais ce qui nous rend exceptionnels, ce n’est pas tant notre capacité à faire fi des normes internationales et à bafouer la primauté du droit; c’est plutôt notre volonté de les affirmer à travers nos actions. »

Le 29 mai 2014, discours de graduation à l’académie militaire de West Point


« La guerre est la plus tragique et la plus stupide folie de l’humanité; le fait de l’encourager ou de la provoquer délibérément est un crime honteux contre toute l’humanité. »


Président Dwight Eisenhower a écrit:
Les révolutions de couleur sont-elles si spontanées que ça ? Images13
Président Dwight Eisenhower

Discours de graduation à l’académie militaire de West Point en 1947

« Politiquement parlant, le nationalisme tribal insiste toujours pour affirmer que son propre peuple est entouré par « un monde d’ennemis », et que c’est une situation de « un contre tous », et qu’il existe une différence fondamentale entre ce peuple et tous les autres. Il prétend que sa population est unique, particulière, incompatible avec tous les autres, et il nie même la possibilité théorique qu’il puisse exister une humanité commune à tous bien avant qu’il s’en serve pour détruire l’humanité de l’homme. »


Hannah Arendt a écrit:
Les révolutions de couleur sont-elles si spontanées que ça ? Images14
Hannah Arendt (1906-1975)


Les origines du totalitarisme, 1951

« Un empire est un despotisme, et un empereur est un despote, soumis à aucune loi ou limitation mais seulement à sa propre volonté ; il s’agit d’une forme de tyrannie qui surpasse celle d’une monarchie absolue. En effet, bien que la volonté d’un monarque absolu fasse loi, il faut encore que ses dictats soient approuvés par un parlement. Même cette formalité n’est pas requise dans le cas d’un empire. »


John Adams (1735-1826)

Deuxième président américain



Suis-je seul à éprouver un certain malaise, en écoutant les discours de Barack Obama, et à avoir la sensation que nous avons devant nous un acteur qui joue le rôle d’un président américain et qui lit attentivement le script qu’on lui a remis ? De plus en plus, en effet, on a la nette impression que Barack Obama adopte la posture d’un George W. Bush mais cette fois-ci, démocrate. Ceux qui rédigent ses discours semblent avoir la même mentalité belliciste que ceux qui écrivaient les discours de George W. Bush ou ceux de Dick Cheney, douze ans auparavant.

Ce n’est sans doute pas un hasard car des néocons influents occupent aujourd’hui des postes clés dans l’administration de Barack Obama comme c’était le cas sous George W. Bush, alors qu’ils firent tout en leur pouvoir pour que les États-Unis se lancent dans une guerre illégale contre l’Irak, tout comme ils ont aussi essayé de pousser les États-Unis vers une confrontation militaire avec l’Iran et comme ils tentent aujourd’hui de provoquer un conflit militaire avec la Russie. C’est toute une énigme que de comprendre comment les néocons américains peuvent aussi facilement infiltrer les administrations américaines, tant républicaines que démocrates, et jouer le rôle de fomenteurs de troubles !

Nous connaissons bien le  « Grand Dessein » des néo-conservateurs américains. Il vise essentiellement à utiliser la puissance militaire américaine pour imposer un remodelage géopolitique du Moyen-Orient, en fonction des intérêts d’Israël et de ses alliés. Et, les néocons ont eu la gentillesse de le publier. En effet, il s’agit d’un plan qui a été élaboré et présenté dans de nombreux rapports, à commencer par le fameux rapport “Clean Break” de 1996 et ceux du Projet Pour Un Nouveau Siècle Américain

(PNAC), une organisation créée en 1997, et dont les  fondateurs sont devenus des membres éminents dans le gouvernement de Bush-Cheney. Personne ne peut comprendre la politique étrangère étatsunienne sans avoir lu ces rapports.

Les néocons américains se présentent aujourd’hui sous deux nouvelles enseignes, soit celle l’Initiative en Politique Étrangère (Foreign Policy Initiative) et celle de la Fondation pour la Défense des Démocraties (Foundation for the Defense of Democracies).

Fait important, les néocons ont réussi depuis quelques années, et cela malgré l’échec retentissant de leur politique de guerre contre l’Irak, à devenir très influents au sein de l’administration du président Barack Obama, en particulier au Département d’État, où ils étaient les protégés de l’ancienne Secrétaire Hillary Clinton. Ce sont ces néocons et leurs alliés politiques qui constituent la principale force intellectuelle derrière la politique étrangère des États-Unis, laquelle se traduit par les politiques américaines désastreuses et incohérentes tant au Moyen-Orient qu’en Europe de l’Est, comme celles que l’on observe depuis une quinzaine d’années.

À sa face même, il s’agit d’un projet qui a très peu à voir avec les intérêts fondamentaux des Américains ordinaires, et tout à voir avec ceux de certaines entités étrangères et intérieures, à commencer par l’État d’Israël en raison de sa grande influence sur la politique intérieure des États-Unis et par l’État sunnite de l’Arabie saoudite en raison de son rôle crucial dans la fixation du prix international du pétrole.

C’est aussi un projet qui s’intègre très bien avec les intérêts du complexe militaro-industriel américain, lequel doit pouvoir compter sur un environnement de « guerres préventives » dans un contexte d’une guerre permanente afin de justifier les énormes budgets annuels de la défense.

Le projet néocon repose sur le vieux principe de “diviser pour régner” (ou en latin, « divide ut Regnes » ou« divide et impera »). Cela nécessite parfois de créer un chaos politique là où la stabilité règne. En effet, c’est en créant le désordre que les néo-conservateurs veulent atteindre leurs objectifs. Au Moyen-Orient, ils le font en attisant les flammes du vieux conflit sectaire entre les musulmans sunnites et chiites, de manière à provoquer la chute de gouvernements hostiles et à forcer même la désintégration de pays entiers, de manière à mieux les contrôler, et cela, quelque soit les coûts humains énormes qui en résultent pour les populations locales.

À titre d’exemple, il peut sembler absurde pour le gouvernement Obama d’armer et de soutenir des groupes de rebelles islamistes fanatiques en Syrie contre le gouvernement d’Assad, pour ensuite les combattre avec des drones et des Marines lorsque qu’ils s’aventurent en Irak. Cependant, cette politique bizarre semble tout à fait rationnelle aux yeux des néo-conservateurs, si elle incite les sunnites et les chiites à s’entre-tuer et si le pays de l’Irak est morcelé en plusieurs parties. C’est pourquoi j’emploie l’expression « incohérence apparente » dans le titre de ce texte, car ce qui de toute évidence est incohérent d’un point de vue américain, ne l’est nullement d’un point de vue néocon.

En Europe, les néocons ont convaincu un président Obama plutôt naïf de relancer la vieille Guerre Froide avec la Russie, afin de profiter de la faiblesse relative de ce dernier pays. De telles tensions provoquées artificiellement permettront aux États-Unis de consolider leur influence sur l’Union européenne (UE) et faciliteront la transformation d’une OTAN élargie et recentrée en tant qu’alliance militaire offensive sous contrôle américain, de manière à court-circuiter au besoin les Nations Unies, et à justifier l’interventionnisme militaire américain à l’étranger.

Cependant, c’est parce que la stratégie néo-conservatrice entre souvent en conflit avec des intérêts américains économiques et politiques fondamentaux, tant à l’intérieur qu’à l’étranger, que le projet néo-conservateur de provoquer des guerres successives au Moyen-Orient et en Europe de l’Est fait paraître la politique étrangère d’Obama si incohérente et si contradictoire. Élaborons quelque peu sur ce dernier point.


1 – En premier lieu, considérons les situations chaotiques qui règnent présentement en Syrie, en Libye et en Irak. Grâce à l’action de milices islamiques bien armées et soutenues de l’extérieur, ces pays sont ravagés par la guerre civile, ce qui peut facilement mener à leur désintégration politique et à leur déchéance économique.


Mais à qui profite un tel désordre dans cette partie du monde riche en pétrole ? Certainement pas aux travailleurs et aux consommateurs américains obligés de payer à la pompe des prix gonflés pour l’essence et des impôts élevés pour financer toutes ces guerres. Les intérêts économiques des grandes compagnies pétrolières américaines actives dans la région peuvent aussi être menacés.

Cependant, pour les néocons américains, un tel chaos permanent est de nature à les réjouir car cela est de nature à servir certains intérêts géopolitiques, en particulier ceux d’Israël dont l’avantage géopolitique avoué est d’affaiblir les États islamiques voisins et même de les briser en de plus petites entités. Il en va de même de l’Arabie Saoudite sunnite qui profite de prix plus élevés pour son pétrole et qui voit d’un bon œil l’affaiblissement des États chiites concurrents au Moyen-Orient (Iran, Irak et leur allié la Syrie).

En effet, des prix gonflés pour le pétrole sont l’une des causes de la stagnation économique relative qui prévaut présentement aux États-Unis et en Europe, tandis que la possibilité que des milices islamiques peuvent attaquer et prendre le contrôle des champs de pétrole dans ces pays va à l’encontre des intérêts des compagnies pétrolières américaines.

Cela explique en partie pourquoi le gouvernement Obama doit composer avec des demandes contradictoires, formulées par différents intérêts politiques et économiques, et cela devient de plus en plus difficile de les satisfaire toutes, même si c’est un penchant marqué chez le président Obama de se prêter à un tel exercice.

De là, l’apparente incohérence et contradiction dans sa politique étrangère.

Parfois Barack Obama agit comme s’il faisait sienne la stratégie machiavélique des néocons américains de déstabiliser la plupart pays musulmans du Moyen-Orient au profit d’Israël et de l’Arabie saoudite. On n’a qu’à considérer tout le soutien financier et militaire que le gouvernement américain a apporté à des organisations terroristes en vue de provoquer des « changements de régime » en Iraq, en Syrie, et comme il l’a aussi fait en Libye.

Rappelons qu’en septembre dernier, le président américain Barack Obama s’était rallié à la recommandation de ses conseillers néocons et avait accepté de bombarder le pays de la Syrie, dont le gouvernement Assad était considéré trop proche de l’Iran chiite, avant de se rendre compte que toute la cabale des justifications pour une telle opération, tout à fait illégale, était une opération sous fausse bannière, autrement dit, un coup monté.

Parfois, aussi, les coûts économiques d’une telle instabilité politique toute provoquée sont considérés trop élevés et un timide Obama, au grand dam de ses conseillers néocons, hésite à appliquer pleinement le plan machiavélique de ces derniers. Le président Obama devient alors la cible des médias néocons aux États-Unis qui le présentent alors comme étant faible, “coupé de la réalité”, inexpérimenté et hésitant, ce qui bien sûr contribue à son impopularité croissante.




2 – Deuxièmement, considérons maintenant la nouvelle guerre froide que les néo-conservateurs ont réussi à raviver en Europe. Il est quand même fascinant de voir les néocons tenter de revenir un quart de siècle en arrière et de reprendre leur campagne contre la Russie avec leur politique d’encerclement géopolitique et militaire de ce dernier pays, en l’entourant de missiles et en poussant ses voisins vers la confrontation. Tel est le résultat de l’investissement qu’ont fait les États-Unis pour appliquer la politique néoconne de «changement de régime» en Ukraine, renversant par la force un gouvernement légitimement élu et cela, à quelques mois d’une élection générale. La démocratie s’estompe quand les intérêts géopolitiques entrent en jeu.


À qui donc profitent ces tensions renouvelées et ce chaos orchestré ? Certainement pas à l’américain ordinaire ou l’européen ordinaire. Tous ces troubles ne peuvent que nuire à la santé économique de l’Amérique et de l’Europe. Les grands profiteurs sont plutôt les bâtisseurs d’empire et les trafiquants d’armes, et tous ceux qui aiment pêcher en eaux troubles.





Rodrigue Tremblay



Conclusion et source
:
   http://www.mondialisation.ca/le-grand-dessein-des-neocons-americains-il-explique-les-gaffes-et-les-incoherences-apparentes-de-barack-obama-en-politique-etrangere/5391391










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Message  Silver Wisdom Ven 30 Oct - 10:22

Les Néo-conservateurs sont-ils une menace existentielle...

En dépit d'un florilège d’erreurs sans précédent, les néo-conservateurs américains
restent la force dominante de la politique étrangère de Washington, exigeant plus de
« changement de régime » au Moyen-Orient, une nouvelle guerre froide qui pourrait
dégénérer rapidement et éradiquer toute vie sur la planète...


Les révolutions de couleur sont-elles si spontanées que ça ? Bloggif-56331374b3a67_imagesia-com_12okn_large

Paul Craig Roberts a écrit:
(...) Les néo-conservateurs n'ont fait qu'ignorer tous les Traités et violer tous les Accords qui devait amener le Monde sur la voie du désarmement nucléaire. Ces scélérats ont provoqué l'augmentation massive des forces nucléaires soviétiques et chinoises. L'hégémonie américaine sur le monde n'a aucun avenir. Ces fous furieux, qui parlent toujours comme si le monde était leur subalterne, ne sont que d'arrogants punks sans cervelle qui n'ont pas réussi à vaincre quelques milliers de talibans légèrement armés après 14 ans d'efforts et de sacrifices américains et dont les politiques désastreuses ont fait de l'État Islamique la force militaire la plus puissante du Moyen-Orient, jusqu'à ce que Vladimir Poutine intervienne. (...)

~ Will The Crazed Neocons Bring Us Nuclear Winter? (Paul Craig Roberts)(Octobre 2015) ~

Les néo-conservateurs, plus que n'importe quel groupe politique de l’histoire moderne, ont sans doute détérioré les intérêts nationaux américains. Ils ont fait plus de mal que les communistes marginaux poursuivis par le sénateur Joe McCarthy dans les années 50, que les hippies des années 60, que les cambrioleurs du Watergate de Richard Nixon des années 70 ou encore les conspirateurs de “l’Irangate” dans les années 80. Les néo-conservateurs ont plongé le gouvernement Américain dans des guerres extraordinairement irréfléchies en gaspillant des milliers de milliards de dollars, tuant des centaines de milliers, voire des millions de personnes, et déstabilisant de larges pans de la planète (le Moyen-Orient, une grande partie de l’Afrique et désormais l’Europe). De cette politique en ressort une haine croissante envers l’Amérique et une dérive de la politique étrangère américaine élitiste qui n’est plus capable de concevoir de stratégies cohérentes.

Pourtant, les néo-conservateurs sont restés à l’abri des conséquences de leurs catastrophes. Ils dominent toujours les principaux Think Tanks de Washington, ainsi que les pages d’opinion de pratiquement tous les grands journaux, dont le Washington Post, le Wall Street Journal et le New York Times. Ils détiennent des postes clés au département d’État, et leurs copains « de l’interventionnisme libéral » ont l’oreille du président Barack Obama. De toute évidence, les néocons sont des opérateurs habiles, sachant comment s’organiser un flux régulier de financement venant des entrepreneurs militaires donateurs des think tanks, des contribuables américains payant la note des organisations comme la National Endowment for Democracy, et de milliardaires idéologues résolus à aligner la politique étrangère des États-Unis avec la ligne dure des projets israéliens. Les néocons sont des experts de la rédaction d’éditoriaux qui tournent n’importe quel ensemble de faits en support de leur cause idéologique ; ils trouvent la bonne citation qui s’insère dans le dernier article de la rubrique des nouvelles ; et ils organisent des conférences politiques qui attirent les politiciens puissants et confortent ainsi leur médiatisation.

Les révolutions de couleur sont-elles si spontanées que ça ? Bloggif-56332d6a0f1b2_imagesia-com_12oog_large

Justin Vaïsse a écrit:
(...) Cette idée de changement de régime, plutôt que d’accommodation, sera reprise par les néoconservateurs des années 1990 et 2000 pour les petits « empires du mal » (Irak, Iran, Corée du Nord, etc.). Ces néoconservateurs du deuxième âge finissent par désespérer du Parti démocrate : ils avaient cru que le président Jimmy Carter serait leur homme, mais celui-ci se révèle bien trop mou face à l’URSS et, au cours de l’été 1980, la plupart d’entre eux se rallient à Ronald Reagan, à qui ils vont fournir son inspiration idéologique, les freedom fighters (combattants de la liberté) de la doctrine Reagan en Amérique centrale ou en Afghanistan, « l’empire du mal », la création du National Endowment for Democracy visant à soutenir les processus de démocratisation à l’étranger, etc. Les démocrates Jeane Kirkpatrick, Richard Perle, Elliott Abrams, Max Kampelman, Carl Gershman et bien d’autres y travaillent. Les démocrates néoconservateurs sont enfin au pouvoir, mais, ironie de l’histoire, pour servir un président républicain! Du reste, une certaine convergence s’observe entre les néoconservateurs du premier âge, ceux du deuxième âge (autour de la revue Commentary notamment), et le mouvement conservateur dans son ensemble, même si chacun conserve son identité idéologique. Quant aux néoconservateurs contemporains, ceux du troisième âge, ils sont les héritiers directs du deuxième âge. Après une traversée du désert consécutive à la chute du mur de Berlin, et plusieurs avis de décès prématurés au milieu des années 1990, un nouvel avatar du néoconservatisme apparaît à partir de 1995 autour de l’hebdomadaire The Weekly Standard, cette fois clairement à droite, côté républicain, et presque exclusivement centré sur la politique étrangère. Les néoconservateurs des années 1990 à 2012 veulent une Amérique interventionniste, de façon unilatérale s’il le faut, qui façonne le système international plutôt que de laisser d’autres forces, éventuellement malveillantes, le faire, une Amérique qui favorise la démocratie contre la tyrannie, certes pour des raisons morales, mais aussi parce que c’est le seul régime qui assure la paix et la sécurité sur le long terme (les démocraties ne se font pas la guerre entre elles). Pour cela, l’Amérique doit rester forte militairement : dans leur vision du monde, le hard power reste la clé des relations internationales, et l’Amérique ne doit pas laisser s’éroder sa marge de supériorité, ni contre la Chine, ni contre d’autres puissances. (...)

~ Qui sont les néoconservateurs? (Brookings)(Décembre 2012) ~

Mais est-ce que les néo-conservateurs sont une force qui peut coexister avec la République américaine ? Sont-ils devenus une menace existentielle, non seulement pour la structure constitutionnelle conçue en 1787 mais aussi pour la pérennité de la vie sur la planète ? Sont-ils verrouillés sur un plan d’action qui pourrait conduire à un holocauste nucléaire ? De toute évidence, l’engagement des néo-conservateurs pour les intérêts israéliens viole un principe fondamental établi par les premiers présidents de la nation qui ont tous mis en garde contre les « alliances avec des puissances étrangères » considérées comme une menace existentielle pour une république démocratique qui transformerait l’Amérique en un État guerrier qui saperait inévitablement les libertés fondamentales. Cette perte de liberté a certainement déjà eu lieu. Non seulement il y a maintenant un soutien bipartite pour un état de surveillance qui peut espionner la vie privée des citoyens américains, mais le gouvernement américain a lui-même créé la notion de « communication stratégique » (un slogan qui fusionne les opérations psychologiques), de propagande et de relations publiques dans une approche invisible destinée à manipuler l’opinion publique aux USA et à l’étranger.

Lorsque l’information est systématiquement passée à travers un filtre conçu pour assurer le consentement, le concept démocratique fondamental d’un électorat informé a été détourné de son but : les gens ne contrôlent plus le gouvernement, c’est le gouvernement qui manipule les gens. Tout ceci a fait partie de l’approche néo-conservatrice qui remonte aux années 80, lorsque des agents clés, tels que Robert Kagan et Elliott Abrams, faisaient partie de groupes de travail inter-institutions destinés à unir le peuple américain dans un soutien total des politiques de la guerre d’agression du gouvernement. Guidés par les propagandistes chevronnés de la CIA, tels que Walter Raymond Jr, les néo-conservateurs ont bien appris leurs leçons. Mais les néo-conservateurs ne menacent plus seulement l’existence de la République ; ils sont maintenant en train de mettre en danger la continuation de la vie elle-même. Ils ont décidé de lancer une nouvelle guerre froide contre la Russie qui va pousser le monde au bord de la guerre thermonucléaire.

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~ Blame America? No, Blame Neocons! (Ron Paul, Ron Paul's Intitute)(Septembre 2015) ~

Bien sûr, les néo-conservateurs vont présenter leur stratégie de fin du monde comme si tout était de la faute de Vladimir Poutine. Ils vont assurer qu’ils ne font que résister à « l’agression russe » et que toute personne qui ne se joint pas à eux est un « pantin de Moscou » ou un « faible ». Ils vont dicter la forme du débat tout comme ils l’ont fait dans d’innombrables autres situations, comme quand ils ont mené les Américains à la guerre en Irak au prétexte de stocks d’armes de destruction massive inexistants. Les experts néo-conservateurs vont écrire des éditos apparemment fiables sur les stratégies sournoises du Kremlin qui jetteront l’opprobre sur les Russes et des louanges sur quiconque sera de l’autre côté, aussi bien les néo-nazis en Ukraine que les terroristes de l’État Islamique et Al-Qaïda en Syrie. Les Américains seront poussée dans une folie guerrière qui exigera un affrontement direct avec les « Russkofs » ou un « changement de régime » à Moscou. Il n’y aura que peu ou pas de préoccupations concernant les risques. Avec les néocons, il n’y en a jamais. L’hypothèse est que si « Amur-ika » est dure, le camp d’en face reculera. Puis, avec les sanctions économiques américaines dirigées de l’extérieur et les ONG Américaines financées pour semer le trouble de l’intérieur, le « changement de régime » devient une rigolade. Quiconque a de l’importance à Washington (ceux des talk-shows et les éditorialistes) sait que ces situations perturbatrices finissent toujours comme prévu dans le scénario conçu par les meilleurs “think tanks”. Un « réformateur démocrate » soigneusement choisi et approuvé par le cercle des “think tanks”, comme Ahmed Chalabi en Irak, sera facilement installé, puis le pays cible fera tout ce que les néoconservateurs dictent. Après tout, cette approche a si bien fonctionné en Irak. Les néoconservateurs savent toujours mieux que les autres.

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~ Spinmaster Chalabi Strikes Again (Siddhartha Mahanta, Mother Jones)(Octobre 2010) ~
~ The Resurrection of Ahmad Chalabi (Jane Arraf, Foreign Policy)(Juillet 2014) ~

Pourtant, avec la Russie, les enjeux sont encore plus élevés qu’avec l’Irak. Oui, il est facile de trouver des défauts à Vladimir Poutine. Moi-même, j’obéis à une règle personnelle qui stipule que les hommes de plus de 40 ans ne doivent pas se mettre torse nu en public (sauf peut-être s’ils sont acteurs dans un James Bond ou s’ils vont se baigner à la plage). Mais au moins Poutine est un acteur rationnel dans les affaires mondiales. En réalité, il a essayé de coopérer avec le président Obama sur différentes questions clés, comme de convaincre la Syrie d’abandonner ses armes chimiques et d’obtenir de l’Iran qu’il fasse des concessions dans l’accord sur le nucléaire, deux contributions à la paix mondiale qui ont rendu furieux les néoconservateurs qui sont pour bombarder, bombarder et encore bombarder la Syrie et l’Iran. À un dîner en Europe cet été, une Britannique bien informée m’a demandé ce qui devrait être fait avec Poutine. Ma réponse fut que Poutine ne me faisait pas peur ; c’était plutôt le gars qui viendrait après Poutine qui me faisait peur, parce que, malgré la confiance des néo-conservateurs dans l’idée que leurs plans de « changement de régime » à Moscou installeraient un modéré influençable, le résultat le plus probable serait l’émergence d’un nationaliste russe beaucoup plus extrémiste que Poutine.

L’idée de remettre les codes nucléaires à quelqu’un déterminé à défendre l’honneur de la Mère Russie me terrorise. Ensuite, les néo-conservateurs brutalement agressifs de Washington auraient leurs équivalents irréfléchis à Moscou, aucune des deux parties n’ayant la sagesse dont ont fait preuve un John F. Kennedy ou un Nikita Khrouchtchev lors de la crise des missiles de Cuba en 1962. Les néo-conservateurs américains ou un Russe super-nationaliste auraient-ils la sagesse et le courage de reculer, de faire des compromis, de faire les concessions nécessaires pour éviter de faire le grand saut ? Ou penseraient-ils que c’est l’autre qui baissera les yeux le premier et qu’ils « gagneraient » l’épreuve de force? Je me souviens de ce que William R. Polk, un des collaborateurs secondaires de Kennedy pendant la crise des missiles cubains, a écrit récemment à propos de ce qui arrive à l’esprit humain dans un tel stress.

William R. Polk a écrit:
(...) « Puisque les êtres humains prennent les décisions, nous devons être conscients de la vulnérabilité des décideurs »

« Au cours de la crise des missiles cubains, je faisais partie d’environ 25 civils pleinement engagés dans les événements. Je n’étais pas au centre, mais au deuxième ou troisième niveau. Donc, je n’ai pas senti entièrement la tension, mais à la suite de la crise du jeudi, je suis sorti complètement épuisé. Mon jugement devait avoir été altéré, même si je n’en étais pas conscient. »

« Je me souviens, quoi qu’il en soit, d’un épisode terrible, qui heureusement n’a duré que quelques minutes, à propos duquel je me suis dit : “Qu’on en finisse simplement.” Lorsque plus tard j’ai rencontré mes homologues soviétiques, j’ai eu l’impression, bien qu’ils l’aient nié, que mes sentiments étaient partagés. Je ne peux que supposer à quel point la tension a affecté le groupe restreint. » (...)


~ Pushing the Edge on Nuclear War (Consortium News)(Septembre 2015) ~

Si quelqu’un d’aussi équilibré et sérieux que Bill Polk a eu de telles pensées (« Qu’on en finisse simplement »), qu’adviendrait-il si les néoconservateurs américains ou les nationalistes russes surexcités étaient impliqués dans le processus de décision ? Voici une question existentielle que je ne veux même pas envisager. Et, si vous doutez que les néo-conservateurs vont s’engager dans une escalade façon guerre froide dans le dénigrement de Poutine, vous devriez lire l’éditorial du rédacteur en chef adjoint néo-conservateur Jackson Diehl du Washington Post du lundi 14 Septembre 2015, intitulé “Putin shifts fronts: With a move into Syria, he continues his in-your-face maneuvers.”

Diehl plonge dans la psyché de Poutine, un processus qui est tellement plus facile que de faire du vrai journalisme, et conclut que la décision de Poutine de se joindre à la lutte en Syrie contre l’État islamique et Al-Qaïda est juste une autre tentative de coller son doigt dans l’œil des vertueux mais incapables États-Unis. Diehl, bien sûr, commence avec la version néo-conservatrice du récit de la crise en Ukraine, en ignorant le rôle clé du secrétaire d’État adjoint néo-conservateur, Victoria Nuland (l’épouse de Robert Kagan) dans le coup d’État du 22 février 2014 qui a renversé le président démocratiquement élu Viktor Ianoukovitch et installé un régime profondément anti-russe à la frontière de la Russie. Nuland a même personnellement choisi le nouveau premier ministre Arseni Iatseniouk, expliquant à l’ambassadeur américain Geoffrey Pyatt dans un appel téléphonique plusieurs semaines avant le coup d’État que « Yats c’est le gars qu’il nous faut. »

Les putschistes ont alors déployé des milices néo-nazies (et des activistes islamistes) pour mener une « opération antiterroriste » sanglante contre les Ukrainiens russes qui s’opposaient au « changement de régime ». Mais toute cette complexité est soigneusement réduite par les néoconservateurs et les médias dominants américains à une « agression russe. » En ce qui concerne la guerre civile syrienne, certains néoconservateurs se sont même joints à de hauts responsables israéliens pour affirmer qu’une victoire d’al-Qaïda est préférable à la poursuite du régime laïque d’Assad. Cependant, l’histoire continue malgré tout, le plus grand méchant c’est Poutine, toujours avec des motivations sinistres et des intentions diaboliques. Donc, pour expliquer la situation en Ukraine et en Syrie, Diehl écrit : « Tout au long de l’été, les forces russes en Ukraine orientale ont fait entendre le battement de tambour quotidien des attaques contre l’armée ukrainienne, infligeant des pertes significatives tout en évitant une réponse des gouvernements occidentaux. Le 1er septembre, à la suite d’un nouveau cessez-le-feu, les canons se turent soudain. Les optimistes ont supposé que Vladimir Poutine reculait. »

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Les révolutions de couleur sont-elles si spontanées que ça ? Kiew_Ukraine_Arseni_Jazenjuk_Oleg_Tyagnibo_John_McCain_QF
~ L'ingérence de pays étrangers dans la crise ukrainienne est évidente... (Dmitri Peskov via FYI)(Janvier 2014) ~

« Puis vinrent les rapports en provenance de Syrie : des avions militaires russes survolaient la province d’Idlib tenue par les rebelles. Des casernes étaient en construction dans une nouvelle base. Des navires débarquaient de nouveaux véhicules blindés. Il s’avère que Poutine ne procédait pas à une retraite, mais déplaçait les fronts, et exécutait des manœuvres provocatrices qui ont à plusieurs reprises pris l’administration Obama au dépourvu. » Le reste de l’édito est de la même manière orienté et partisan : Poutine est le méchant et Obama est le péquenaud. Dans le monde de Diehl, seuls lui et d’autres néo-conservateurs ont ce qu’il faut pour défaire Poutine et mettre la Russie à genoux. Toute autre explication de l’action de la Russie en Syrie est balayée, comme lorsque Poutine affirme qu’une victoire du Front al-Nosra d’Al-Qaïda, comme l’aimerait Israël, ou de l’État Islamique encore plus sanguinaire est inacceptable et donc le régime d’Assad doit être stabilisé pour éviter une catastrophe géopolitique majeure.

Mais l’idée que les néoconservateurs puissent micro-gérer le résultat en Syrie, avec la « modérée » al-Qaïda qui prendrait Damas plutôt que le plus « radical » État Islamique, reflète l’arrogante ignorance de ces leaders d’opinion américains. Plus probablement, le front al-Nosra d’al-Qaïda se coordonnerait avec leurs anciens alliés de l’État Islamique et ils mèneraient ensemble la vengeance sunnite contre les chrétiens, alaouites, chiites et les autres minorités de Syrie. Ainsi, alors que l’État islamique serait occupé à couper des têtes d’« hérétiques », al-Qaïda pourrait utiliser son nouveau siège à Damas pour mettre au point la prochaine vague d’attaques terroristes contre l’Occident. Et, aussi déstabilisant que soit l’actuel flux des réfugiés vers l’Europe, ceci ne ferait que multiplier de façon astronomique les survivants fuyant hors de la Syrie les carnages de l’État Islamique et d’al-Qaïda. Avec l’Europe dans le chaos et les néoconservateurs insistant toujours sur le fait que le véritable ennemi est la Russie, les conséquences possibles seraient effrayantes. Pourtant, c’est la voie que les néoconservateurs ont mise en place pour le monde, et presque tous les candidats républicains à la présidence ont signé pour cette orientation, tout comme la favorite à la candidature démocrate Hillary Clinton. En 2014, l’ultra néo-conservateur Robert Kagan, que la secrétaire d’État Clinton a choisi comme l’un de ses conseillers tandis qu’elle donnait une promotion à sa femme, Victoria Nuland, a déclaré au New York Times qu’il pourrait travailler avec une administration Clinton : « Si elle mène une politique que nous pensons qu’elle va poursuivre… C’est quelque chose qui aurait pu s’appeler néocon, mais clairement ses partisans ne sont pas enclins à la nommer comme ça ; ils vont l’appeler autrement. »

Jusqu’à présent, pratiquement personne dans la course à la présidentielle 2016 n’a sérieusement abordé dans les médias d’information dominants américains la réalité du chaos des « changement de régime » que les néoconservateurs répandent à travers le Moyen-Orient et la perspective d’une Europe déstabilisée. La plupart des débats se limitent à la campagne de dénigrement contre Poutine instituée par Jackson Diehl. Personne n’ose poser la question vitale : Les États-Unis et le monde peuvent-ils continuer à tolérer et s’accommoder des néoconservateurs ?

Robert Parry

~ Traduit par les lecteurs du site Les Crises.fr ~

Source originale de l'article : Are Neocons an Existential Threat? (Cosortium News)(Septembre 2015)

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