La stratégie destructrice américaine utilisée en Irak...
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La stratégie destructrice américaine utilisée en Irak...
La stratégie destructrice américaine utilisée en Irak...
L’ÉIIL n’a pas surpris les États-Unis en Irak,
simplement parce que ses commandants historiques étaient
officiellement les alliés de l’Otan en Libye
~ Le chaos en Irak: Le Nouveau Moyen-Orient en actes (Chems Eddine Chitour, Mondialisation) ~
~ La chute de Mossoul et les crimes de l’impérialisme (Bill Van Auken, WSWS) ~
~ Washington relance son projet de partition de l’Irak (Thierry Meyssan, Réseau Voltaire) ~
Source originale de l'article : La balcanizzazione dell’Iraq (Il Manifesto)
L’ÉIIL n’a pas surpris les États-Unis en Irak,
simplement parce que ses commandants historiques étaient
officiellement les alliés de l’Otan en Libye
~ Le chaos en Irak: Le Nouveau Moyen-Orient en actes (Chems Eddine Chitour, Mondialisation) ~
Malgré les gesticulations rhétoriques de Washington, l’offensive de l’État islamique en Irak et au Levant se situe dans sa stratégie de démantèlement de l’Irak, adoptée par le Sénat US en 2007, sur proposition de… Joe Biden. Si ce qu’on est en train de raconter à Washington était vrai, que les USA ont été pris par surprise par l’offensive irakienne de l’État islamique en Irak et au Levant (ÉIIL), le président Obama devrait immédiatement destituer les dirigeants de la Communauté du Renseignement, formée par la CIA et par de nombreuses autres agences fédérales qui espionnent et conduisent des opérations étasuniennes secrètes à l’échelle mondiale. Sans aucun doute, au contraire, ont-ils été félicités, en privé, par le président. L’ÉIIL est en fait un outil de la stratégie étasunienne de démolition des États à travers des guerres secrètes. Plusieurs de ses chefs proviennent des formations islamiques libyennes qui, d’abord classifiées comme terroristes, ont été armées, entraînées et financées par les services secrets US pour renverser Mouammar el-Kadhafi. C’est l’ÉIIL même qui le confirme, en commémorant deux de ses commandants libyens : Abu Abdullah al Libi, qui a combattu en Libye avant d’être tué par un groupe rival en Syrie le 22 septembre 2013 ; et Abu Dajana qui, après avoir combattu lui aussi en Libye, a été tué le 8 février 2014 en Syrie dans un affrontement avec un groupe d’Al-Qaida, auparavant son allié.
~ La chute de Mossoul et les crimes de l’impérialisme (Bill Van Auken, WSWS) ~
Quand a commencé la guerre secrète pour abattre le président el-Assad, de nombreux militants sont passés de Libye en Syrie, en s’unissant à ceux, en majorité non Syriens, provenant d’Afghanistan, Bosnie, Tchétchénie et autres pays. L’ÉIIL a construit une grande partie de sa force justement en Syrie, où les « rebelles », infiltrés de Turquie et Jordanie, ont été approvisionnés en armes, provenant aussi de Croatie, à travers un réseau organisé par la CIA (dont l’existence a même été documentée par une enquête du New York Times). Est-il possible que la CIA et les autres agences étasuniennes, dotées d’un dense réseau d’espions, de drones efficients et de satellites militaires, fussent ignorants du fait que l’ÉIIL préparait une offensive massive contre Bagdad, annoncée par une série d’attentats ? Évidemment non. Pourquoi alors Washington n’a-t-il pas donné l’alarme avant le début de cette offensive ? Parce que son objectif stratégique n’est pas la défense, mais le contrôle de l’État irakien. Après avoir dépensé dans la seconde guerre en Irak plus de 800 milliards de dollars pour les opérations militaires, qui se montent à 3 000 milliards de dollars si l’on considère tous les coûts y compris ceux sanitaires, les États-Unis voient maintenant la Chine de plus en plus présente en Irak : elle lui achète environ la moitié de sa production pétrolière, en forte augmentation, et effectue de gros investissements dans son industrie d’extraction.
Pas seulement. En février, durant la visite du ministre des Affaires étrangères Wang Yi à Bagdad, les deux gouvernements ont signé des accords prévoyant aussi des fournitures militaires par la Chine. En mai le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki a participé à Shanghai, à la Conférence sur les mesures d’interaction et de renforcement de la confiance en Asie (CICA), avec cheikh Hassan Rouhani, le président de l’Iran. Pays avec qui le gouvernement al-Maliki a signé en novembre dernier un accord, défiant l’embargo voulu par Washington, qui prévoit l’achat d’armes iraniennes pour un montant de 195 millions de dollars.
Pas seulement. En février, durant la visite du ministre des Affaires étrangères Wang Yi à Bagdad, les deux gouvernements ont signé des accords prévoyant aussi des fournitures militaires par la Chine. En mai le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki a participé à Shanghai, à la Conférence sur les mesures d’interaction et de renforcement de la confiance en Asie (CICA), avec cheikh Hassan Rouhani, le président de l’Iran. Pays avec qui le gouvernement al-Maliki a signé en novembre dernier un accord, défiant l’embargo voulu par Washington, qui prévoit l’achat d’armes iraniennes pour un montant de 195 millions de dollars.
~ Washington relance son projet de partition de l’Irak (Thierry Meyssan, Réseau Voltaire) ~
C’est sur ce fond que se place l’offensive de l’ÉIIL, qui met le feu à l’Irak en trouvant une matière inflammable dans la rivalité sunnites-chiites acérée par la politique d’al-Maliki. Ceci permet aux États-Unis de relancer leur stratégie pour le contrôle de l’Irak. Dans ce cadre on ne perdra pas de vue le plan, qu’a fait passer au Sénat en 2007 l’actuel vice-président Joe Biden, qui prévoit « le décentrement de l’Irak en trois régions autonomes : kurde, sunnite et chiite », avec un « gouvernement central limité à Bagdad ». En d’autres termes, le démembrement de l’Irak.
Manlio Dinucci
~ Traduction de Marie-Ange Patrizio ~Source originale de l'article : La balcanizzazione dell’Iraq (Il Manifesto)
L’embrasement de l'Irak...
L’embrasement de l'Irak...
En s’emparant le 10 juin de Mossoul, deuxième ville d’Irak
avec quelque deux millions d’habitants, ainsi que de la province de Ninive,
avec ses vastes gisements pétrolifères, les djihadistes de l’EIIL sont désormais
en passe de réaliser le vœu le plus cher des néoconservateurs de Washington
~ Ce n’est pas le pétrole qui a conduit à la guerre contre l’Irak (Muhammad Idrees Ahmad via le blog de Silvia Cattori) ~
Un combattant de l’ISIS, sourire en coin, près de Mossoul.
L’affiche lit, "L’armée irakienne est une fourche dans les yeux du terrorisme"…
~ La nuit de l’Irak est longue (Vijay Prashad via Global Relay Network) ~
~ Irak : attentisme US ou piège tendu à l’Iran et à la Syrie ? (Dr Salim Harba via Réseau International) ~
~ La guerre civile s’aggrave en Irak ... (James Cogan, WSWS) ~
~ Regard sur une opération américaine de maîtrise de la violence (Colonel Henri Bolé, pdf) ~
~ Comment les Etats-Unis arment les deux camps en conflit en Irak (Zero Hedge via le Blog de SLT) ~
En s’emparant le 10 juin de Mossoul, deuxième ville d’Irak
avec quelque deux millions d’habitants, ainsi que de la province de Ninive,
avec ses vastes gisements pétrolifères, les djihadistes de l’EIIL sont désormais
en passe de réaliser le vœu le plus cher des néoconservateurs de Washington
~ Ce n’est pas le pétrole qui a conduit à la guerre contre l’Irak (Muhammad Idrees Ahmad via le blog de Silvia Cattori) ~
Ceux-ci entendaient en effet au début du XXIe siècle redessiner la carte du Proche Orient en scindant l’Irak en trois entités ethnoconfessionnelles : kurde sunnite au Nord, arabe sunnite au centre, arabe chiite au Sud. À présent, les stratèges américains du « chaos constructif » se trouvent à l’arrivée comme tous les apprentis sorciers du monde, dépassés dans leurs espérances de reconfigurations planétariennes et doivent faire face dans l’urgence absolue à une réaction en chaîne devenue immaîtrisable. Après Mossoul, l’offensive fulgurante des radicaux a maintenant dépassé Tikrit, la Ville aux Trois églises (aujourd’hui disparues), chef-lieu du gouvernorat de Salaheddine qui porte le nom du Kurde Saladin, et d’où fut originaire Saddam Hussein, celui-ci aimant à s’identifier à son illustre devancier. Guerre éclair qui s’approche de la ville sainte de Samarra, sanctuaire abritant les tombes du Xe et du XIe Imam, et la châsse de l’Imam caché des Chiites duodécimains, le Madhi censé revenir à la fin des temps, et menace à présent Bagdad où commence à s’étendre l’ombre sinistre des salafo-wahhabites… jusqu’au cœur du bastion ultrasécurisé appelé Zone verte. Les États-Unis et l’Australie rappellent leurs ressortissants. L’affaire est chaude.
Un combattant de l’ISIS, sourire en coin, près de Mossoul.
L’affiche lit, "L’armée irakienne est une fourche dans les yeux du terrorisme"…
~ La nuit de l’Irak est longue (Vijay Prashad via Global Relay Network) ~
Au-delà de Bagdad, c’est tout l’Orient proche qui est menacé d’implosion. Une menace par conséquent prise très au sérieux non seulement par les spécialistes de l’Irak convulsionnaire, en quasi guerre civile depuis 2004 et où, depuis 2013, l’on dénombre une petite moyenne de mille morts par mois dus à de sanglants attentats interconfessionnels… menace qui inquiète aussi et surtout les chefs d’États et de gouvernements occidentaux. Lesquels découvrent tout à trac l’ampleur d’un désastre qu’ils ont plus ou moins sciemment provoqué. Car la source du drame actuel ne se trouve nul part ailleurs que dans la guerre d’agression du printemps 2003. Or qui peut, au sein de nos élites dirigeantes, prétendre avoir ignoré à cette époque la nature des monstrueux mensonges diffusés par la machine de guerre américaine ? À part bien entendu les opinions publiques occidentales désinformées, intoxiquées et gavées de propagande ! C’est dans ce contexte, celle d’une offensive sunnite fondamentaliste lancée sur la capitale, pourtant à dominante chiite, mais cœur symbolique et géopolitique du Pays des deux Fleuves, que le président iranien Rohani a déclaré ce samedi 14 juin, avec une certaine jubilation qu’il avait du mal à dissimuler, être prêt à intervenir militairement en Irak… et si nécessaire, aux côtés des forces américaines. Qui ne voit l’ironie de la chose et l’extraordinaire renversement de situation qu’elle implique ? Des pourparlers bilatéraux sont déjà en cours à ce sujet…
~ Irak : attentisme US ou piège tendu à l’Iran et à la Syrie ? (Dr Salim Harba via Réseau International) ~
Parce que ce serait à tort que l’on irait s’imaginer que les Américains trouveraient à l’occasion de cette offensive, un prétexte pour revenir en Irak alors qu’ils sont déjà bien heureux d’avoir pu s’en extraire sans casse majeure. Parce que grâce au ciel, ils en sont partis, presque à la cloche de bois, au petit matin glauque du 18 décembre 2011… « la queue entre les jambes » comme l’avait prédit Scott Ritter ancien officier du corps des Marine, laissant derrière eux la bagatelle d’un million et demi de cadavres ! Trois ans après le départ des GI’s, « Mission accomplie », le chaos règne en maître sur la Mésopotamie. À ce titre, nous pouvons, nous occidentaux qui portons au pouvoir et reconduisons dans leur fonctions les responsables politiques de ce navrant pandémonium, être également, en bout de chaîne, fiers de nous !
C’est donc finalement contraint et forcé que le Pentagone vient de dépêcher dans les eaux du Golfe le porte-avions USS George HW Bush, ceci afin « de permettre au commandement en chef de disposer de plus de souplesse d’action si une opération militaire américaine devait être déclenchée pour protéger des vies américaines, des citoyens ou nos intérêts en Irak ». Des mobiles sans équivoques où il n’est plus pour une fois question de démocratie et de droits de l’homme… une rhétorique désormais aussi inutile que largement dépassée ! Bref le djihadistes ont chassé à peu de frais du nord de l’Irak, une armée gouvernementale bien équipée mais particulièrement démotivée. Une victoire spectaculaire qui ouvre, aux djihadistes des perspectives aussi inédites qu’inattendues puisque les fondamentalistes contrôlent désormais, en continuité spatiale, quasiment une bonne moitié du territoire irakien et presque autant en Syrie… récoltant ainsi les fruits d’une politique irréfléchie, imprudente, inconstante voire insensée de l’Occident ! Une situation que l’on était pourtant en mesure d’anticiper si les dirigeants occidentaux avaient bien voulu, entre autres, prendre la mesure de l’incohérence et de l’inconséquence de leur politique syrienne tout autant que de l’impuissance et de la corruption du pouvoir chiite de Bagdad.
C’est donc finalement contraint et forcé que le Pentagone vient de dépêcher dans les eaux du Golfe le porte-avions USS George HW Bush, ceci afin « de permettre au commandement en chef de disposer de plus de souplesse d’action si une opération militaire américaine devait être déclenchée pour protéger des vies américaines, des citoyens ou nos intérêts en Irak ». Des mobiles sans équivoques où il n’est plus pour une fois question de démocratie et de droits de l’homme… une rhétorique désormais aussi inutile que largement dépassée ! Bref le djihadistes ont chassé à peu de frais du nord de l’Irak, une armée gouvernementale bien équipée mais particulièrement démotivée. Une victoire spectaculaire qui ouvre, aux djihadistes des perspectives aussi inédites qu’inattendues puisque les fondamentalistes contrôlent désormais, en continuité spatiale, quasiment une bonne moitié du territoire irakien et presque autant en Syrie… récoltant ainsi les fruits d’une politique irréfléchie, imprudente, inconstante voire insensée de l’Occident ! Une situation que l’on était pourtant en mesure d’anticiper si les dirigeants occidentaux avaient bien voulu, entre autres, prendre la mesure de l’incohérence et de l’inconséquence de leur politique syrienne tout autant que de l’impuissance et de la corruption du pouvoir chiite de Bagdad.
~ La guerre civile s’aggrave en Irak ... (James Cogan, WSWS) ~
Car, répétons-le, ce sont les mêmes forces islamistes sunnites radicales que les occidentalistes soutiennent en Syrie contre le régime baasiste de Damas, qu’ils s’apprêtent à contrer en Irak. Nous ne sommes plus là dans le paradoxe et la complexité mais dans un cas de figure de mortelle contradiction. Inutile de chercher ici un super machiavélisme ou de tortueux calculs chez les dirigeants des grandes démocraties… qui se sont pris les pieds dans le tapis, coincés qu’ils sont eux-mêmes au cœur de forcenées luttes de pouvoir internes, soumis en permanence aux pressions contradictoires de dogmatismes idéologiques, de communautarismes sectaires, d’intérêts financiers et géopolitiques dissonants, le tout dans une infernale cacophonie, mais toujours sous couvert des faux et pernicieux principes directeurs de la Démocratie ultralibérale. Comment expliquer la débandade de Mossoul ? L’armée gouvernementale pourtant en majorité chiite, a fui à tire d’ailes abandonnant sur place armes, matériels et munitions, notamment des chars et deux hélicoptères d’attaque. Des milliers de prisonniers politiques ont été libérés et les arsenaux pillés… D’abord par l’état de décomposition avancée qui caractérise le gouvernement de Nouri al-Maliki. Un gouvernement vomi autant par les chiites eux-mêmes, et particulièrement par leur influent clergé, cela pour son incurie, trop occupé qu’il était à s’enrichir plutôt qu’à engager le pays sur la voie du dialogue et de la réconciliation nationale. Notons ici, parmi les signes avant-coureurs de l’actuelle débâcle, la prise et l’occupation en janvier dernier de Falloujah à 70 Km de la capitale, ville martyre de 326 000 habitants dans la province d’Al-Anbar. La Cité des mosquées, quelque deux cents, a été en effet détruite en grande partie par les Américains en avril 2004. Depuis dix ans la population sunnite vit ainsi au milieu des décombres sans que le gouvernement chiite soit intervenu en quoi que ce soit pour réhabiliter cet habitat dévasté à la suite des représailles américaines.
~ Regard sur une opération américaine de maîtrise de la violence (Colonel Henri Bolé, pdf) ~
Au reste, cinq cent mille personnes ont fui Mossoul où des corps jonchent les rue de la ville, pour se réfugier dans les « villages » alentours, tel celui de Karakosh peuplé ordinairement de 50 000 syriaques catholiques. Les Chrétiens assyro-chaldéens fidèles à Rome, Nestoriens monophysites, Arméniens catholiques et orthodoxes, Syriaques orthodoxes, pour ces derniers, autrement appelés Jacobites, le siège du maphrianat fut d’abord Tikrit puis Mossoul, subissent de cette manière et de plein fouet, la déconfiture de l’État fantoche de Maliki. Ainsi le monastère de Mar Behnam , bellement restauré par les fonds et la volonté, comme toutes les églises d’Irak, de l’effroyable dictateur Saddam Hussein. Lieu saint pour les Chrétiens et les musulmans où tous, indistinctement, venaient jusqu’à ces derniers jours prier… tout comme au monastère syriaque orthodoxe de Mar Matti sur les contreforts du Kurdistan où Saddam Hussein s’était fait installer son propre héliport et où il disposait d’appartements, certes situés à l’extérieur parce que les musulmans n’étaient pas autorisés à passer la nuit dans l’enceinte sacrée. Que laisseront de ce vénérable sanctuaire, joyau mémoriel de l’un des berceaux de la civilisation helléno-chrétienne, les néo-iconoclastes qui déboulent actuellement sur les villages chrétiens du nord de l’Irak ? Animés qu’ils sont par le sombre désir et la rage de semer la mort parmi les apostats, entendez les chiites et pas seulement les simples mécréants que seraient les Chrétiens « Gens du Livre » pour les musulmans, l’apostasie étant le crime le plus inexpiable et le plus abjecte aux yeux de ces fondamentalistes fanatiques. On sait que l’émir de l’EIIL, Abou Baker al Bagdadi, a repris l’efficace méthode, celle de la terreur, que sut si bien employer contre l’occupant américain son prédécesseur al-qaïdiste Abou Moussab al-Zarkaoui, décédé de mort violente en juin 2006. Voie et moyen utilisé depuis la nuit des temps, à différents degrés par de nombreux conquérants… de toutes obédiences tels les Croisés qui surent aussi la manier… mais eux sous forme d’arme psychologique en répandant la rumeur terrorisante de pratiques cannibales ! De nos jours les djihadistes se font précéder par l’onde de choc d’une implacable cruauté, mauvaise réputation hélas apparemment pleinement justifiée et que décuple l’extraordinaire caisse de résonance que constitue aujourd’hui la Toile et leurs atroces vidéos !
À la lecture de ce qui précède, l’on comprendra que le fossé interreligieux ne cesse de se creuser en Irak. Que les divisions confessionnelles y sont aujourd’hui très profondes alors qu’elles s’étaient estompées avant le printemps 1991, la première Guerre du Golfe et l’Opération Tempête du désert. Dans la foulée de la victoire de la coalition, à laquelle la France comme la Syrie d’Hafez el Assad participaient, Chiites et Kurdes encouragés par Washington crurent leur heure arrivée. Hélas, comme dans l’affaire de la Baie des Cochons, l’Amérique laissa froidement écraser ceux qu’elle avait incité à défier le pouvoir central. Depuis la révolte manquée des Chiites, écrasée à Kerbela par la Garde républicaine du raïs Saddam Hussein, la plaie ne s’est jamais refermée jusqu’à devenir un insondable abîme de défiance intercommunautaire. En 2006 la guerre civile, réputée de basse intensité, atteint un paroxysme et ne s’est depuis jamais apaisée, Nouri al-Maliki n’ayant rien fait, au contraire, pour apaiser les passions. Mais le plus grave est qu’à présent cet antagonisme virulent entre Chiites et Sunnites prend une autre tournure. Celle d’une guerre confessionnelle ouverte susceptible de se développer dans toutes la Péninsule arabique, du Yémen au Kurdistan. Et qui ne devrait, dans l’hypothèse du pire, n’épargner ni les pétromonarchies du Golfe, au premier rang desquelles le Bahreïn, ni l’Arabie en proie à des soulèvements chiites endémiques. Au-delà cette guerre pourrait toucher le Pakistan où les affrontements intercommunautaires se multiplient dangereusement… ces deux dernières années près d’un millier de chiites ont été tués alors que cette minorité ne représente que 20% de la population pakistanaise . Cela parce qu’ils sont accusés de « vouloir pervertir l’islam » !
À la lecture de ce qui précède, l’on comprendra que le fossé interreligieux ne cesse de se creuser en Irak. Que les divisions confessionnelles y sont aujourd’hui très profondes alors qu’elles s’étaient estompées avant le printemps 1991, la première Guerre du Golfe et l’Opération Tempête du désert. Dans la foulée de la victoire de la coalition, à laquelle la France comme la Syrie d’Hafez el Assad participaient, Chiites et Kurdes encouragés par Washington crurent leur heure arrivée. Hélas, comme dans l’affaire de la Baie des Cochons, l’Amérique laissa froidement écraser ceux qu’elle avait incité à défier le pouvoir central. Depuis la révolte manquée des Chiites, écrasée à Kerbela par la Garde républicaine du raïs Saddam Hussein, la plaie ne s’est jamais refermée jusqu’à devenir un insondable abîme de défiance intercommunautaire. En 2006 la guerre civile, réputée de basse intensité, atteint un paroxysme et ne s’est depuis jamais apaisée, Nouri al-Maliki n’ayant rien fait, au contraire, pour apaiser les passions. Mais le plus grave est qu’à présent cet antagonisme virulent entre Chiites et Sunnites prend une autre tournure. Celle d’une guerre confessionnelle ouverte susceptible de se développer dans toutes la Péninsule arabique, du Yémen au Kurdistan. Et qui ne devrait, dans l’hypothèse du pire, n’épargner ni les pétromonarchies du Golfe, au premier rang desquelles le Bahreïn, ni l’Arabie en proie à des soulèvements chiites endémiques. Au-delà cette guerre pourrait toucher le Pakistan où les affrontements intercommunautaires se multiplient dangereusement… ces deux dernières années près d’un millier de chiites ont été tués alors que cette minorité ne représente que 20% de la population pakistanaise . Cela parce qu’ils sont accusés de « vouloir pervertir l’islam » !
~ Comment les Etats-Unis arment les deux camps en conflit en Irak (Zero Hedge via le Blog de SLT) ~
Verrons-nous bientôt les salafo-wahhabites défiler dans Bagdad comme ils viennent de le faire à Mossoul, au volant leurs Humvee gracieusement offerts par l’armée américaine ? Tout comme il y a quarante ans, le 17 avril 1975, les Khmers rouges triomphaient dans les rues de Phnom Penh ? En Europe, l’Espagne annonce le démantèlement d’un réseau de recrutement de djihadistes à destination du front syrien tenu par l’État islamique en Irak et au Levant. Attendons-nous donc au choc en retour…
Léon Camus
Source de l'article : Irak l’embrasementRe: La stratégie destructrice américaine utilisée en Irak...
Irak-Syrie: Inauguration du pipeline Kirkouk-Haïfa!
L’annonce de la création de l’« État Islamique d’Irak et du Levant » [DAECH], pour relier les frontières de l’Iran depuis Diyala [Irak] à la Turquie, en passant par Al-Raqqa au Nord de la Syrie, et puis à l’Arabie saoudite et la Jordanie, constitue un changement radical de la carte politique, militaire et économique du Moyen-Orient.
Le pipeline Kirkouk-Haïfa a été testé lors de l’occupation américaine de l’Irak, et l’un des objectifs de la guerre sur la Syrie était de le remettre en fonction. Il appartient désormais à l’aire géographique de DAECH, à l’exception d’un petit tronçon au niveau d’un triangle frontalier entre la Syrie, la Jordanie, et la Palestine occupée.
La première transaction du pétrole de Kirkouk-Kurdistan vers Haïfa s’est concrétisée par voie maritime en passant par la Turquie, et par voie aérienne en passant par le bombardement israélien sur la Syrie . Un message fleurant bon le pétrole pour inaugurer le pipeline de Kirkouk !
Mais l’avancée de Daech ne se limitera pas aux frontières de ces deux pays [Irak et Syrie]. À la moindre occasion, son objectif suivant est en Turquie car c’est le passage qui lui permettra d’avancer vers l’Ouest, et en Jordanie car c’est le « flanc mou » du monde arabe et non l’Irak […]. Une fois en Jordanie, qui ne pourra lui résister plus que quelques heures, Daech ne retournera pas en Syrie, mais se dirigera vers l’Arabie saoudite où il dispose de forces combattantes, de cellules dormantes prêtes, d’autres sources de financement et d’extensions. À partir de là, il partagera le « jeu de la sécurité régionale » avec Israël, lequel paraîtra nécessairement menacé vu ses 680 Kms de frontières avec la Jordanie
Nasser Kandil
24/06/2014
http://www.mondialisation.ca/irak-syrie-inauguration-du-pipeline-kirkouk-haifa/5388489
A Bientôt
Re: La stratégie destructrice américaine utilisée en Irak...
Révélations de Snowden : comment les USA aident Israël et recrutent les djihadistes de l’EIIL
Glenn Greenwald a écrit:Glenn Greenwald l’avait dit : « Snowden fera d’autres révélations importantes à propos d’Israël. » Et c’est ce qui s’est passé. Le journaliste britannique qui a déclenché le scandale des écoutes illégales mises en place par la National Security Agency (l’affaire dénommée le ‘Datagate’) revient à la charge sur son site The Intercept.
Glenn Greenwald
Les tout derniers documents top-secret examinés par Greenwald parmi les quelque 1,7 million de fichiers fournis par l’ex-agent de la CIA, Edward Snowden, éclairent d’un jour nouveau l’agression israélienne contre les Palestiniens de Gaza, une nouvelle fois d’actualité. Ils mettent notamment en évidence l’implication directe des USA et de leurs principaux alliés. Au cours des dix dernières années – selon ces documents – la NSA a fortement augmenté son soutien, financier, en armes et en informations, à son homologue israélienne, l’unité 8.200 (aussi appelée ‘ISNU Sigint’).
https://firstlook.org/theintercept/2014/08/04/cash-weapons-surveillance/
https://firstlook.org/theintercept/document/2014/08/03/nsa-intelligence-relationship-israel
La coopération entre les deux agences a débuté en 1968 et a formé la base des relations étroites qui existent actuellement entre les autres agences de renseignement israéliennes et celles américaines, comme la CIA, le Mossad et la division des opérations spéciales.
Des services secrets alliés dans le but de tenir sous contrôle plusieurs objectifs et aussi « les pays d’Afrique du Nord, du Moyen-Orient, du golfe Persique, du Sud-Est asiatique et les Républiques islamiques de l’ex-Union soviétique. » Dans de nombreux cas, la NSA et l’ISNU ont collaboré avec les agences de renseignement britanniques et canadiennes, le GCHQ et le CSEC. On découvre aussi l’aide de certains pays arabes comme la monarchie jordanienne, et le rôle des forces de sécurité de l’ANP dans la fourniture de services d’espionnage essentiels pour identifier et frapper des « objectifs palestiniens. » The Intercept montre également un reçu de paiement daté du 15 avril 2004.
Les agressions répétées contre la population de Gaza – explique Greenwald – ne seraient pas possibles sans le soutien des USA, toujours prompts à satisfaire les requêtes belliqueuses d’Israël, comme cela s’est produit avec les 225 millions de dollars additionnels approuvés pour financer le système de missiles israélien. Une attitude qui tranche avec le présumé rôle de médiateur affiché ostensiblement par les États-Unis dans le conflit israélo-palestinien. Des faits qui affaiblissent d’autant les paroles prononcées par Barack Obama, comme si le président US n’était qu’un simple spectateur face au massacre des enfants de Gaza (« C’est effrayant de voir ce qui se passe là-bas. »)
The Intercept fait observer qu’Obama parle de [la tragédie de] Gaza comme s’il s’agissait d’une calamité naturelle, d’un événement incontrôlable auquel le gouvernement des USA assiste impuissant. D’après les documents diffusés par Snowden, actuellement réfugié en Russie, la CIA et le Mossad ont entrainé Abu Bakr Al-Baghdadi, l’actuel leader de l’État islamique en Irak et au Levant (EIIL). L’EIIL, qui prône le retour au « Califat » a initialement été constitué en Égypte pour combattre le gouvernement de Bashar al-Assad. Il a reçu des armes de la part du renseignement US et de celui du Royaume-Uni, et des financements de l’Arabie Saoudite et de la monarchie du Qatar.
Abu Bakr Al-Baghdadi a été prisonnier à Guantanamo de 2004 à 2009
Au cours de cette période, la CIA et le Mossad l’auraient recruté pour fonder un groupe en mesure d’attirer des djihadistes de différents pays vers un endroit précis, et ainsi les tenir loin d’Israël. Pour Snowden,
« la seule solution pour protéger l’État juif est de lui créer un ennemi à ses frontières, mais en le dirigeant contre les états islamiques qui s’opposent à sa présence. »
L’étroite collaboration entre les services de renseignement de Washington et ceux de Tel-Aviv n’a pourtant pas empêché l’espionnage réciproque entre les deux grands alliés. C’est ainsi – comme le révèle le journal allemand Der Spiegel – que les services secrets israéliens ont intercepté les conversations du secrétaire d’État américain John Kerry avec les médiateurs arabes et l’Autorité palestinienne, pour avoir les réponses toutes prêtes lors de l’ultime tentative de négociations avec les Palestiniens.Une opération secrète dénommée « Nid de frelons ».
http://www.adnkronos.com/fatti/esteri/2014/08/03/der-spiegel-israele-intercettato-telefonate-kerry-durante-negoziati_iSmsBKcdbtDbXuiTWiA50O.html
Article original : Il Manifesto
Mercredi 6 aout 2014, 17 h 28
Traduction : IlFattoQuotidiano.fr
Géraldine Colotti
Vue sur : http://www.mondialisation.ca/revelations-de-snowden-comment-les-usa-aident-israel-et-recrutent-les-djihadistes-de-leiil/5395419
A Bientôt
Dernière édition par 09991 le Sam 16 Aoû - 13:13, édité 1 fois (Raison : J'ai ajouté : Vue sur: car je l'avais oublié)
Re: La stratégie destructrice américaine utilisée en Irak...
Israël et les séparatistes kurdes du clan Barzani
Obama vient de se souvenir brusquement de l’existence de chrétiens d’Irak que l’agression menée par son prédécesseur, l’évangéliste Doubleyou Busch, conte l’Irak a eu pour effet irréversible l’exil de près des deux tiers de leur population.
Il se décide d’intervenir militairement par des frappes aériennes contre les insurgés sunnites sous le prétexte de venir en aide aux minorités religieuses persécutées.
Les USA vivaient un dilemme cornélien : soit laisser les sunnites vider leur querelle avec un pouvoir chiite sectaire et courir le risque de voir Bagdad tomber entre les mains des premiers qui ont dans leurs rangs une forte proportion de partisans de Saddam Hussein et montrer un peu plus l’échec de l’agression payée déjà avec les quelques 5000 morts militaires et la dilapidation de plusieurs centaines de milliards de dollars (même si c’est aussi l’argent investi par des pays comme la Chine et le Japon en bons du trésor américains) ; soit aider le pouvoir chiite irakien pour le plus grand bien de l’Iran qui en dicte la conduite.
Obama se montra enclin à appuyer le deuxième terme du dilemme en y mettant la condition de la constitution d’un gouvernement irakien d’union nationale afin de casser les termes du dilemme. Sa proposition fut douchée par la plus haute autorité religieuse chiite qui appela à la guerre contre les insurgés. Cet appel n’est au fond que la soif de revanche animée par les chiites, minoritaires face aux quelque 90% de musulmans sunnites dans le monde et n’a rien à voir avec des considérations doctrinales religieuses.
Alors pourquoi Obama se décide-t-il d’agir aujourd’hui ?
Les médias occidentaux qui, décidément se complaisent, à n’être que les porte-voix de l’impérialisme américain, nous avaient bassiné à longueur d’articles et de reportages sur la valeur guerrière des peshmergas kurdes (notez la familiarité et la proximité à l’instar du tsahal israélien) qui, vous allez le voir, ne feront qu’une bouchée des Arabes sunnites insurgés (il est bon de rappeler que la presque totalité des Kurdes sont sunnites).
Ce après les revers militaires de ces braves guerriers que les médias occidentaux se sont brusquement souvenus qu’ils n’avaient que des armes légères (sic) et que le pouvoir chiite installé à Bagdad asphyxiait financièrement.
Les séparatistes kurdes et particulièrement ceux du clan Barzani ont un puissant protecteur avec Israël que Mustapha Barzani, père de leur actuel chef, avait visité en 1967 pour solliciter de Moshé Dayan une aide militaire. Il ne serait point étonnant que les USA, ayant abandonné leur politique arabe et islamique à Israël, se soient pliés à ce nouveau diktat de leur « meilleur allié ».
La politique américaine envers l’Irak du président Saddam Hussein, leur désinvolture envers le Pakistan qui fut leur meilleur allié contre l’URSS dans la région où l’Inde était alors l’alliée de ce dernier avant que les USA ne la prennent comme alliée au détriment du Pakistan, leur haine de l’Iran bien qu’atténuée sous Obama, ne peuvent se comprendre sans la stratégie sioniste qui a ciblé le monde musulman comme ennemi.
Il faut souligner que les USA n’ont été soumis à aucune réelle pression des pays musulmans bien au contraire si l’on juge par l’attitude, par exemple, de l’Egypte ou de l’Arabie saoudite.
Les évangélistes américains dont la plupart sont des « chrétiens sionistes », c'est-à-dire ceux qui estiment que le retour du Christ ne pourrait avoir lieu que si les Juifs étaient maîtres du territoire situé ente le Nil et l’Euphrate, ont réussi à placer l’un des leurs aux postes de commande du pays, en l’occurrence l’inénarrable Doubleyou Bush avec les conséquences que nous voyons actuellement.
Obama, l’hypocrite, malgré ses pieuses dénégations et son humanisme à géométrie variable, ne reste au fond que le gestionnaire de la politique agressive des évangélistes.
L. Dib
8 août 2014
http://hoggar.org/index.php?option=com_content&view=article&id=4071:israel-et-les-separatistes-kurdes-du-clan-barzani&catid=663:dib-l&Itemid=36
A Bientôt
Re: La stratégie destructrice américaine utilisée en Irak...
IRAK NOUVELLE GUERRE «HUMANITAIRE» PLAN P DE PARTITION
Les bombardements « humanitaires » américains dans le Nord de l’Irak contre l’EI et ses mercenaires à la solde des puissances occidentales l’approvisionnement en armes des Kurdes irakiens dirigés par la famille Barzani liée au Mossad israélien tout ceci fait partie du plan P de Partition de l’Irak la création d’un Kurdistan vassal de la dictature USSioniste et base avancée contre l’Iran. La «Croisade Judéo Chrétienne» pour un Moyen Orient Elargi est entrain de virer aux nettoyages ethniques des minorités et à la destruction des états nations.
But N°1 l’enracinement de l’hégémonie judéo chrétienne sioniste dans la région au service des prédateurs colonialistes de la Mondialisation dont la clique Obama Hollande Cameron Merkel… fait partie.
Après avoir semé le chaos en 2003 en attaquant l’Irak de Saddam Hussain pour détruire l’un des principaux ennemis de l’entité coloniale juive sioniste au Moyen Orient Obama reprend le plan P de Partition de l’Irak lancé par la précédente administration Bush soutenu par les néo conservateurs sionistes et leurs alliés juifs sionistes américains au Congrès à Washington.
Depuis l’invasion américaine de l’Irak en 2003 le pays a sombré dans le chaos attisé par des rivalités sectaires et le gouvernement central de Bagdad n’a pas su unifier le pays sous sa gouvernance ni même reconstituer une armée nationale après que celle de Saddam Hussein ait été dissoute et ce malgré les milliards de dollars dépensés pour former cette nouvelle armée.
L’objectif de la dictature US Sioniste et ses laquais dont la France de Hollande n’est pas comme ils voudraient le faire croire à l’opinion publique mondiale de créer un gouvernement d’union nationale regroupant les différentes ethnies principalement les Shi’ites les Sunnites et les Kurdes mais la Partition de l’Irak , ni sauver les minorités dont les Chrétiens d’Irak persécutés par les fanatiques de l’EI.
La Blitzkrieg de l’EIIL en Juin une opération commanditée par la dictature US Sioniste
Début Juin des mercenaires de l’EIIL -État Islamique en Irak et au Levant rebaptisé depuis EI État Islamique -se sont rués à partir de la zone frontalière Nord Est Syrie Irak sur le Nord de l’Irak. Selon le procés verbal d’une réunion organisée à Amman le 1er juin 2014, publié par le PKK – qui a dénoncé ce complot impérialiste - cette réunion visait à coordonner l’attaque conjointe de l’EI et du Gouvernement autonome du Kurdistan irakien contre l’armée nationale irakienne stationnée dans le Nord et l’Ouest.
D’après ce procès verbal (publié sur le site Reseau Voltaire) la réunion aurait été préparée lors d’un voyage de Massoud Barzani, le Président du Kurdistan irakien autonome le 27 mai à Amman. Elle se serait tenue sous les auspices des États-Unis, de l’Arabie saoudite, du Qatar, d’Israël et de la Turquie. Parmi les douze participants, se seraient trouvés Salah Qallab, chef du Renseignement jordanien , Azad Bervari, Parti démocratique du Kurdistan (clan Barzani) Masrour « Jomaa » Barzani, chef du Renseignement du gouvernement local du Kurdistan, Ezzat Ibrahim al-Douri (ancien vice-président du Baas sous Saddam Hussein). La proclamation du califat de l’EI qui s’est faite ensuite n’aurait pas été évoquée lors de cette réunion.
La Famille Barzani a des liens étroits qui datent de l’époque de l’auto proclamation par Ben Gourion de « l’état d’Israël » en 1948 et collabore depuis étroitement avec le Mossad israélien et des ex officiers de l’armée israélienne qui servent comme instructeurs des groupes armés kurdes irakiens, les Peshmergas.
La Blitzkrieg des mercenaires de l’EI – dont une grande partie ont été formés et armés par les forces spéciales américaines, britanniques, françaises, turques, israéliennes… pour partie en Jordanie pour partie en Turquie approvisionnées en armes – armes destinés selon la propagande occidentale aux « rebelles musulmans modérés » luttant contre le «Tyran» Assad dans le cadre de la guerre en Syrie par les dits pays et financés par des pays du Golfe dont l’Arabie Saoudite, leur a permis de s’emparer des villes de Mossoul, Tikrit, Fallujah….
http://www.islamicinvitationturkey.com/2014/06/28/exclusive-iraqs-barzani-family-is-with-israeli-mossad-chief/
L’existence de camps d’entraînement de certains de ces mercenaires islamistes extrémistes dirigés par des officiers de l’OTAN de même que d’anciens officiers des forces spéciales US et d’agences privées de mercenaires étrangers a été amplement détaillée par des médias comme Der Spiegel. De même des informations provenant d’officiers jordaniens ont été divulgués sous couvert d’anonymat dans la presse concernant les formations dispensées par les forces spéciales citées ci-dessus.
La déclaration du Califat Islamique le 29 Juin par Abu Bakr al – Bagdadi, chef de l’EIIL et son auto proclamation comme calife fait également partie de ce scénario d’invasion du Nord de l’Irak. Abu Bakr Al-Baghdadi a été prisonnier à Guantanamo de 2004 à 2009. Au cours de cette période, la CIA et le Mossad l’auraient recruté pour fonder un groupe en mesure d’attirer des djihadistes de différents pays vers un endroit précis, et ainsi les tenir loin d’Israël.
Pour Snowden, qui a révélé ces informations « la seule solution pour protéger l’État juif est de lui créer un ennemi à ses frontières, mais en le dirigeant contre les états islamiques qui s’opposent à sa présence. » Une opération secrète dénommée « Nid de frelons ».
La mission d' Al Bagdadi aurait été donc été à l’instar de Ben Laden en Afghanistan de créer une organisation terroriste capable d’attirer des extrémistes islamistes du monde entier dans le nord de l’Irak et de la Syrie pour provoquer la destruction de ces deux pays ennemis de l'entité coloniale juive sioniste.
Le premier ministre irakien al Maliki a accusé les séparatistes kurdes du Nord de l’Irak de protéger le QG des mercenaires du calife al Bagdadi dans la capitale du Kurdistan irakien autonome à Erbil. Une importante base américaine se trouve également prés de cette ville. De là à penser qu’il y a là un QG conjoint US EI Kurdes irakiens….
Approvisionnement en Armes des Kurdes irakiens pour provoquer la partition de l’Irak
L’administration Obama a décidé de terminer ce qu’avait commencé son prédécesseur J.W Bush cette fois en utilisant l’arme de la « Guerre Humanitaire » : la Partition de l’Irak avec en tout premier lieu la création d’un «Kurdistan » indépendant de Bagdad riche en ressources pétrolières convoitées par les multinationales occidentales.
Les mercenaires de l’EI jouant le rôle qu’il leur a été dévolu ont massacré un grand nombre de civils irakiens dans les villes conquises et poussés les minorités chrétiennes et yazidies à fuir vers le Kurdistan autonome. Ainsi plus de 100 000 chrétiens et quelques dizaines de milliers d’Yazidies se sont retrouvés pris en otages d’une guerre dont le but géo politique est le démantèlement de l’Irak. La fuite de ces minorités mise en scène en boucle par les médias offre aux commanditaires de cette destruction de l’Irak l’occasion de justifier cette dernière sous couvert une nouvelle fois de « guerre humanitaire ». Washington vient d'annoncer qu'en fait les Yazidies "coincés" par les combattants de l'EI sur le Mt Sinjar au Nord étaient moins nombreux qu'annoncé par l'agence aux réfugiés de l'ONU et qu'ils semblaient tous en bonne santé la majorité d'entre eux ayant évacué l'endroit de nuit. Encore un exemple de propagande médiatique pour justifier l'injustifiable une nouvelle guerre en Irak pour mettre la main sur les ressources énergétiques du pays.
L’objectif est d’armer les Kurdes irakiens pour repousser les bandes armées islamistes de l’EI vers le Nord de la Syrie où certains sont déjà installés « libérant » le Kurdistan à la fois de l’emprise de l’EI mais aussi de celle du gouvernement central irakien de Bagdad.
Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a déclaré récemment être prêt à reconnaître un état du Kursdistan indépendant au Nord de l'Irak avec lequel bien sûr il entretiendrait des relations de coopération militaire rapprochées surtout sur la frontière Irak Iran.
Les US assurent la couverture aérienne de cette « guerre humanitaire » tandis que certains pays comme la France et la Grande Bretagne ont déclaré avoir décidé de livrer des armes non pas à l’armée nationale irakienne mais aux combattants kurdes irakiens.
Hollande a décidé de livrer des armes à cette minorité kurde irakienne – les Kurdes représentent 10% de la population de l’Irak- lors de la visite éclair de Massoud Barzani – ami du Mossad israélien – à Paris la semaine dernière.
Le gouvernement PS Sioniste a –t-il mesuré les conséquences de sa décision ?
Livrer des armes aux combattants Kurdes irakiens, les Peshmergas, c'est implicitement encourager les Kurdes à se séparer de l'Irak.
La réponse est Oui.
Hollande est depuis le début le vil laquais de la dictature USSioniste, un vulgaire collabo - comme Pétain l'a été avec Hitler- au service d’une puissance étrangère.
L’approvisionnement gratuit en armes des Kurdes irakiens à un coût que vont devoir supporter les contribuables français déjà assommés par une politique d’austérité sans précédent à laquelle il faut rajouter les conséquences des sanctions à l’encontre de la Russie.
Tout en appelant à la création d’un gouvernement d’unité nationale à Bagdad sur le terrain Hollande agit donc activement pour la partition de l’Irak.
Les principaux bénéficiaires régionaux de cette partition sont l’entité coloniale juive sioniste qui aurait ainsi un allié stratégiquement bien placé l’« état du Kurdistan » partageant une frontière avec l’Iran l’ennemi N°1 de cette entité juive sioniste, la Turquie et l’Arabie Saoudite qui voient aussi d’un bon œil la partition de l’Irak. La Turquie considère la création d’un « état du Kurdistan » au Nord de l’Irak comme une solution à son « problème kurde » et convoite également les richesses pétrolières de ce « Kurdistan », l’Arabie Saoudite veut elle mettre un terme au pouvoir des Shi’ites en Irak et affaiblir l’influence de l’Iran sur le gouvernement central de Bagdad.
Le but ultime c’est de casser l’Axe de la Résistance à la dictature US Sioniste dans la région Iran, Irak, Syrie, Liban/Hezbollah, Palestine occupée.
Bien qu’affirmant pour le moment vouloir bombarder les groupes armés de l’EI situés en territoire irakien il n’est pas exclu que les Américains élargissent leurs attaques aériennes pour des « raisons humanitaires » au Nord Est de la Syrie prétextant pourchasser les groupes armés de l’EI là où ils se réfugient.
Les US Sionistes et leurs laquais européens étaient prêts à lancer une guerre contre la Syrie en Septembre dernier.
Stoppés net par l’initiative de la Russie qui a alors obtenu du gouvernement syrien de Bashar al Assad de liquider ses armes chimiques la dictature US Sionistes UE OTAN n’a pas renoncé au renversement d’Assad bien que celui-ci ait été réélu à une majorité écrasante par le peuple syrien comme Président.
Les appels du Pape – qui soutient les bombardements américains en Irak - et des Evêques de France sont indignes de leur mission religieuse d’hommes de paix. Encore une fois ils ne font que d’obéir à la loi du plus fort la dictature US Sioniste et sa « Croisade Judéo Chrétienne » au Moyen Orient.
Cette nouvelle guerre en Irak sous couvert « d’humanitaire » doit être dénoncée pour ce qu’elle est : une guerre coloniale visant à détruire un état pour s’approprier ses ressources énergétiques en spoliant son peuple et permettre à une entité coloniale raciste « Israël » de dominer cette région.
Mercredi 13 Août 2014
Mireille Delamarre
http://www.planetenonviolence.org/IRAK-NOUVELLE-GUERRE-HUMANITAIRE-PLAN-P-DE-PARTITION_a3413.html
A Bientôt
L'Etat Islamique en Irak et au Levant fruit d'une erreur stratégique des Etats Unis? (sic)...
L'Etat Islamique en Irak et au Levant
fruit d'une erreur stratégique des Etats Unis? (sic)...
Au cours des dernières années, le président Obama, ses amis européens,
et même certains alliés du Moyen-Orient, ont soutenu des « groupes rebelles » en Libye et en Syrie.
Certains de ces groupes ont reçu une formation, un soutien financier et militaire
pour renverser Mouammar Kadhafi et combattre Bachar al Assad.
~ John McCain, le chef d’orchestre du « printemps arabe », et le Calife (Thierry Meyssan, Réseau Voltaire) ~
~ ISIS et l'alchimiste postmoderne (Philippe Grasset, Dedefensa) ~
~ Obama déclare la guerre à la Syrie (Stephen Lendman, Information Clearing House via SLT) ~
~ Where America’s true goals lie in the Middle East (Petr Lvov, New Eastern Outlook) ~
Source Original de l'article :
The terrorists fighting us now? We just finished training them... (The Washington Post)
fruit d'une erreur stratégique des Etats Unis? (sic)...
Au cours des dernières années, le président Obama, ses amis européens,
et même certains alliés du Moyen-Orient, ont soutenu des « groupes rebelles » en Libye et en Syrie.
Certains de ces groupes ont reçu une formation, un soutien financier et militaire
pour renverser Mouammar Kadhafi et combattre Bachar al Assad.
~ John McCain, le chef d’orchestre du « printemps arabe », et le Calife (Thierry Meyssan, Réseau Voltaire) ~
C’est une stratégie qui suit le vieil adage, "L’ennemi de mon ennemi est mon ami", et elle a été l’approche des Etats Unis et de leurs alliés depuis des décennies quand il fallait décider de soutenir des organisations et des mouvements d’opposition. Le problème est qu’elle n’est pas fiable du tout, et souvent pire que d’autres stratégies. Chaque année on voit de nouveaux cas de retour de flamme avec cette approche. L’échec le plus flagrant et le plus connu est celui de l’Afghanistan où certaines des organisations entraînées (et équipées) pour combattre l’armée soviétique sont par la suite devenues résolument hostiles à l’Occident. Dans cet environnement, al Qaïda avait prospéré et établi les camps où les auteurs des attentats du 11 septembre avaient été préparés. Pourtant, au lieu de tirer des leçons de leurs erreurs, les Etats Unis persistent à les répéter.
Washington et ses alliés ont aidé des organisations dont les membres avaient dès le départ des idées anti-américaines ou anti-occidentales ou qui avaient été attirés par ces idéees dans le temps du combat. Selon des entretiens réalisés avec des membres d’organisations militantes, comme l’Etat Islamique en Irak et le Front al Nosra en Syrie (qui est affilié à al Qaïda), c’est exactement ce qui s’est passé avec certains des combattants en Libye et même avec des factions de l’Armée Syrienne Libre (ASL). « Dans l’Est de la Syrie, il n’y a plus d’Armée Syrienne Libre. Tous ceux qui étaient dans l’Armée Syrienne Libre (dans cette région) ont rejoint l’État islamique », dit Abu Yusaf, un haut cadre militaire de l’Etat islamique, qui a fait l’objet d’un article d’Anthony Faiola la semaine dernière dans le Washington Post.
Washington et ses alliés ont aidé des organisations dont les membres avaient dès le départ des idées anti-américaines ou anti-occidentales ou qui avaient été attirés par ces idéees dans le temps du combat. Selon des entretiens réalisés avec des membres d’organisations militantes, comme l’Etat Islamique en Irak et le Front al Nosra en Syrie (qui est affilié à al Qaïda), c’est exactement ce qui s’est passé avec certains des combattants en Libye et même avec des factions de l’Armée Syrienne Libre (ASL). « Dans l’Est de la Syrie, il n’y a plus d’Armée Syrienne Libre. Tous ceux qui étaient dans l’Armée Syrienne Libre (dans cette région) ont rejoint l’État islamique », dit Abu Yusaf, un haut cadre militaire de l’Etat islamique, qui a fait l’objet d’un article d’Anthony Faiola la semaine dernière dans le Washington Post.
~ ISIS et l'alchimiste postmoderne (Philippe Grasset, Dedefensa) ~
L’Etat Islamique est jusqu’à présent celui qui a le mieux réussi, contrôlant les principaux champs pétroliers et gaziers en Syrie. Il a aussi amassé beaucoup d’argent, d’or (pris dans les banques des zones sous son contrôle) et d’armes au cours de ses combats contre les armées syrienne et irakienne ; « Quand l’armée irakienne a fui Mossoul et d’autres zones, elle a laissé derrière elle le bon matériel que les Américains lui avaient donné », explique Abu Yusaf. « De l’Etat Islamique à l’armée du Mahdi, on voit des organisations qui ne sont à la base pas de nos amies mais qui montent en puissance parce que nous avons mal géré les situations », affirme un haut responsable américain des services de sécurité qui s’est exprimé sous condition d’anonymat.
Certains officiels de services de renseignements arabes et européens ont aussi expprimé leurs inquiétudes et leur frustration à propose de ce qu’ils qualifient d’erreurs commises par les Etats Unis dans la gestion des soulèvements dans les Etats arabes. « Nous avons été très vite informés de l’utilisation par des organisations extrémistes du vide laissé par le Printemps arabe, et du fait que certains de ceux que les Etats Unis et leurs alliés avaient entraînés pour combattre pour la ’démocratie’ en Libye et en Syrie avaient un agenda djihadiste et avaient déjà rejoint ou rejoindraient par la suite le Front al Nosra ou l’Etat Islamique » déclarait un haut responsable arabe du renseignement dans une récente interview. Il affirmait que ses homologues américains lui disaient souvent des choses comme, « Nous savons que vous avez raison, mais notre président et ses conseillers à Washington n’y croient pas. » Ces organisations, disent des officiels de services de sécurité occidentaux, sont des menaces non seulement pour le Moyen Orient mais aussi pour les Etats Unis et l’Europe, où ils ont des membres et des sympathisants.
Certains officiels de services de renseignements arabes et européens ont aussi expprimé leurs inquiétudes et leur frustration à propose de ce qu’ils qualifient d’erreurs commises par les Etats Unis dans la gestion des soulèvements dans les Etats arabes. « Nous avons été très vite informés de l’utilisation par des organisations extrémistes du vide laissé par le Printemps arabe, et du fait que certains de ceux que les Etats Unis et leurs alliés avaient entraînés pour combattre pour la ’démocratie’ en Libye et en Syrie avaient un agenda djihadiste et avaient déjà rejoint ou rejoindraient par la suite le Front al Nosra ou l’Etat Islamique » déclarait un haut responsable arabe du renseignement dans une récente interview. Il affirmait que ses homologues américains lui disaient souvent des choses comme, « Nous savons que vous avez raison, mais notre président et ses conseillers à Washington n’y croient pas. » Ces organisations, disent des officiels de services de sécurité occidentaux, sont des menaces non seulement pour le Moyen Orient mais aussi pour les Etats Unis et l’Europe, où ils ont des membres et des sympathisants.
~ Obama déclare la guerre à la Syrie (Stephen Lendman, Information Clearing House via SLT) ~
Les dires des officiels ont été corroborés par des membres de l’Etat Islamique au Moyen Orient et hors du Moyen Orient, dont par Abu Yusaf, le responsable militaire. Dans plusieurs entretiens conduits ces deux derniers mois, ils ont décrit comment l’insécurité pendant le Printemps Arabe les a aidés à recruter, à se regrouper et à utiliser la stratégie occidentale, consistant à soutenir et à entraîner des organisations qui combattent les dictateurs, dans leur propre intérêt. « Il y avait (aussi)... quelques Britanniques et Américains qui nous entraînaient pendant le Printemps Arabe en Libye », dit un homme qui se désigne lui-même sous le nom d’Abu Saleh et qui n’a accepté d’être interviewé qu’à condition que son identité reste secrète. Abu Saleh, originaire d’une ville près de Benghazi, affirme que lui et un groupe d’autres Libyens ont reçu un entraînement et un soutien de la part des armées et des services secrets de la France, de la Grande Bretagne et des Etats Unis, avant de rejoindre le Front al Nosra ou l’Etat Islamique. Des sources militaires arabes et occidentales interrogées pour cet article ont confirmé les dires d’Abu Saleh sur « l’entraînement » et « l’équipement » fournis aux rebelles en Libye pendant les combats contre le régime de Kadhafi.
Abu Saleh a quitté la Libye en 2012 pour la Turquie et s’est ensuite rendu en Syrie. « D’abord, j’ai combattu dans les rangs de ce qu’on appelle ’Armée Syrienne Libre’ mais je suis ensuite passé avec al Nosra. Et j’ai déjà pris la décision de rejoindre l’Etat Islamique quand mes blessures seront guéries », déclare cet homme de 28 ans depuis un hôpital en Turquie où il reçoit des soins médicaux. Il a été blessé au cours d’une bataille avec l’armée syrienne, dit-il, et a été amené en Turquie sous de faux papiers. « Certains des Syriens qu’ils (les Occidentaux) ont entraîné ont rejoint l’Etat Islamique, d’autres le Front al Nosra », dit-il en souriant. Il ajoute, « Quelques fois, je plaisante à la cantonade en disant que je suis un combattant fabriqué par l’Amérique ». Pendant longtemps, des Etats arabes et occidentaux ont soutenu l’Armée Syrienne Libre non seulement avec de la formation mais aussi avec des armes et d’autres matériels. Le commandant de l’Etat Islamique, Abu Yusaf, ajoute que les membres de l’Armée Syrienne Libre qui avaient reçu un entraînement, par des officiers d’armées arabes, des armées turque et américaine dans une base américaine dans le sud de la Turquie, ont maintenant rejoint l’Etat Islamique. « Maintenant, beaucoup des membres de l’ASL que l’Occident avait entraînés rejoignent nos rangs », dit-il en souriant.
Abu Saleh a quitté la Libye en 2012 pour la Turquie et s’est ensuite rendu en Syrie. « D’abord, j’ai combattu dans les rangs de ce qu’on appelle ’Armée Syrienne Libre’ mais je suis ensuite passé avec al Nosra. Et j’ai déjà pris la décision de rejoindre l’Etat Islamique quand mes blessures seront guéries », déclare cet homme de 28 ans depuis un hôpital en Turquie où il reçoit des soins médicaux. Il a été blessé au cours d’une bataille avec l’armée syrienne, dit-il, et a été amené en Turquie sous de faux papiers. « Certains des Syriens qu’ils (les Occidentaux) ont entraîné ont rejoint l’Etat Islamique, d’autres le Front al Nosra », dit-il en souriant. Il ajoute, « Quelques fois, je plaisante à la cantonade en disant que je suis un combattant fabriqué par l’Amérique ». Pendant longtemps, des Etats arabes et occidentaux ont soutenu l’Armée Syrienne Libre non seulement avec de la formation mais aussi avec des armes et d’autres matériels. Le commandant de l’Etat Islamique, Abu Yusaf, ajoute que les membres de l’Armée Syrienne Libre qui avaient reçu un entraînement, par des officiers d’armées arabes, des armées turque et américaine dans une base américaine dans le sud de la Turquie, ont maintenant rejoint l’Etat Islamique. « Maintenant, beaucoup des membres de l’ASL que l’Occident avait entraînés rejoignent nos rangs », dit-il en souriant.
~ Where America’s true goals lie in the Middle East (Petr Lvov, New Eastern Outlook) ~
Ces militants se préparent pour le moment où les gouvernements occidentaux agiront. « Nous savons que les Etats Unis s’en prendront à l’Etat Islamique à un moment donné, et nous y sommes prêts. Mais ils ne devraient pas sous-estimer la réponse qu’ils recevront », déclare un sympathisant de l’Etat Islamique en Europe qui se présente sous le nom d’Abu Farouk. Il ajoute que le « soutien inconditionnel » des Etats Unis pour le gouvernement du premier ministre sortant Nouri al Maliki qui, dit-il, a opprimé les Irakiens sunnites, et les « cajoleries » de l’Amérique à l’égard de l’Iran, qui est majoritairement chiite, ont fait de l’Etat Islamique une alternative plus attractive pour certains sunnites mécontents de ce deux poids deux mesures. « Grâce au Printemps Arabe et à l’Occident qui combat tous ces dirigeants pour nous, nous avons eu assez de temps pour nous développer et recruter au Moyen Orient, en Europe et aux Etats Unis », déclare Abu Farouk. Il sourit et observe une pause de quelques secondes. « En fait, nous devrions dire, merci M. le président. »
Souad Mekhennet
~ Traduit de l'anglais par Djazaïri ~Source Original de l'article :
The terrorists fighting us now? We just finished training them... (The Washington Post)
Irak, le décryptage du conflit...
Irak, le décryptage du conflit...
Les États-Unis ont annoncé qu’ils combattront le groupe terroriste qu’ils ont créé.
Le conflit actuel en Irak est très complexe et il implique beaucoup d’acteurs et d’alignements variables.
Ce conflit est très différent de celui de 2003, où l’on trouvait d’un côté Washington
et de l’autre tous ceux qui s’y opposaient.
~ État islamique : pourquoi les tactiques de l'Occident ne fonctionnent pas (Olivier Hanne et Thomas Flichy, Le Nouvel Obs) ~
~ L'État islamique est né de la détérioration des conditions économiques en Irak sous occupation étatsunienne (SLT)~
~ Le chef de l’État islamique, le calife Ibrahim, nouveau membre en puissance de l’OPEP? (Global Research) ~
~ ISIS: the Useful Enemy (Couterpunch) ~
~ ISIS Seizes US Arms Drop Meant for Syrian Kurds (Jason Ditz, Antiwar) ~
Source originale de l'article :
Irak, la sintaxis del conflicto (pdf)(Rebelión)
Les États-Unis ont annoncé qu’ils combattront le groupe terroriste qu’ils ont créé.
Le conflit actuel en Irak est très complexe et il implique beaucoup d’acteurs et d’alignements variables.
Ce conflit est très différent de celui de 2003, où l’on trouvait d’un côté Washington
et de l’autre tous ceux qui s’y opposaient.
~ État islamique : pourquoi les tactiques de l'Occident ne fonctionnent pas (Olivier Hanne et Thomas Flichy, Le Nouvel Obs) ~
L’idée générale, propagée par les médias, indiquait que les attaques de l’État islamique (également connu sous le nom de Califat, EI, ISIS, ISIL ou encore Daesh) contre l’Irak provenaient d’une guérilla non liée aux intérêts des États-Unis ; que le gouvernement irakien était sous les ordres de Washington et que, par conséquent, le Département d’État n’avait aucun intérêt à ce qu’une troupe irrégulière attaque son gouvernement. Cette configuration du conflit, déterminée par un sens commun qui se base sur des informations diffusées massivement par les médias ainsi que sur des omissions volontaires, est résolument fausse. La configuration du conflit actuel est très différente. L’organisation responsable de l’attaque contre l’Irak, appelée État islamique, n’est pas une guérilla ; c’est une combinaison entre un fanatisme et une force militaire composée de mercenaires. Elle trouve son origine dans les forces armées irrégulières déployées par l’OTAN pour renverser le gouvernement libyen de Mouammar Kadhafi. Après avoir rempli leur mission, les mercenaires ont été emmenés en Syrie pour renverser le gouvernement de Bachar el-Assad. Après l’échec de cette tentative qui avait pour objectif d’en terminer avec l’unité nationale en Syrie, les forces se sont rendues en Irak.
Ces forces ont été armées par les États-Unis et jusqu’à aujourd’hui, leur rôle a été de remplir les objectifs géopolitiques du Département d’État. Il se peut que certains des combattants soient motivés et influencés par leur religion. Mais cela n’a pas réellement beaucoup d’importance. C’est la stratégie employée par les États-Unis qui les pousse à agir ainsi. Si ces combattants croient faire autre chose (même s’il s’agit du contraire, comme lorsqu’il s’agit de combattre les infidèles), cela prouve l’efficacité des services secrets américains qui font faire aux autres ce qu’ils veulent, en leur faisant croire qu’ils agissent de leur propre initiative. Le contexte dans lequel ces mercenaires attaquent la Syrie et puis l’Irak résulte de la signature d’un accord pour la construction d’un gazoduc qui proviendrait des grands camps gazifières iraniens, traverserait l’Irak et arriverait en Méditerranée en passant par la Syrie. L’Irak, qui avait été sous l’occupation des États-Unis et qui ne jouissait pas de la moindre indépendance, participait cependant à un projet qui modifiait radicalement la géopolitique du gaz et de manière contraire aux intérêts de Washington. Quelle irrévérence inadmissible !
Ces forces ont été armées par les États-Unis et jusqu’à aujourd’hui, leur rôle a été de remplir les objectifs géopolitiques du Département d’État. Il se peut que certains des combattants soient motivés et influencés par leur religion. Mais cela n’a pas réellement beaucoup d’importance. C’est la stratégie employée par les États-Unis qui les pousse à agir ainsi. Si ces combattants croient faire autre chose (même s’il s’agit du contraire, comme lorsqu’il s’agit de combattre les infidèles), cela prouve l’efficacité des services secrets américains qui font faire aux autres ce qu’ils veulent, en leur faisant croire qu’ils agissent de leur propre initiative. Le contexte dans lequel ces mercenaires attaquent la Syrie et puis l’Irak résulte de la signature d’un accord pour la construction d’un gazoduc qui proviendrait des grands camps gazifières iraniens, traverserait l’Irak et arriverait en Méditerranée en passant par la Syrie. L’Irak, qui avait été sous l’occupation des États-Unis et qui ne jouissait pas de la moindre indépendance, participait cependant à un projet qui modifiait radicalement la géopolitique du gaz et de manière contraire aux intérêts de Washington. Quelle irrévérence inadmissible !
TheRealNews a écrit:
La pauvreté et l'inégalité créée par le pillage des richesses de l'Irak par les élites et les multinationales occidentales après l'occupation étatsunienne de l'Irak ont été le terreau favorable pour le recrutement des miliciens de l'EIIL, explique le professeur Sabah Alnasseri du Département de science politique de l'Université de York.
Le gazoduc en question était destiné à répondre à la demande des Européens. Il offrait une alternative à la dépendance du vieux continent au gaz russe. L’Iran et la Russie ont les deux plus grandes réserves de gaz au monde. Dépendre de ces deux pays, hostiles aux États-Unis, ferait reculer la prépondérance américaine sur le vieux continent et augmenterait l’influence de ses ennemis. Les États-Unis cherchent à contrôler les routes qui transportent le gaz provenant du Moyen-Orient vers l’Europe afin de diminuer l’emprise de la Russie et d’avoir une position de force vis-à-vis de l’Europe. L’ampleur et les conséquences du projet du gazoduc Iran-Irak-Syrie justifient, du point de vue américain, la mise en œuvre de tous les moyens pour le stopper. La géopolitique du gaz, et en particulier l’approvisionnement européen, est à l’origine des conflits syriens, irakiens et ukrainiens. Les États-Unis cherchent à manipuler ces pays afin que l’UE se tourne vers un fournisseur plus docile, comme le Qatar. De plus, ils encouragent la promotion du gaz de schiste et se proposent en tant qu’exportateurs.
Pepe Escobar a écrit:
(...) Depuis quelque temps, en théorie du moins, ses brutes mercenaires takfiri pompent du pétrole, le raffinent, l’expédient ou le passent en contrebande. Les contrats juteux qu’ils décrochent concernent d’énormes quantités de pétrole et leur rapportent des profits de l’ordre de 2 millions de dollars par jour. Mieux encore, le calife décapite les prix (en plus des têtes). Après tout, il ne fait qu’adopter la même stratégie de bas prix concoctée par ceux-là mêmes qu’il veut détrôner à La Mecque : les membres de la Maison des Saoud. Le produit intérieur brut du califat en Syrak ne peut que monter en flèche. Comme par hasard, les principaux clients du pétrole à rabais du calife sont, d’une part, le paradis sur terre du sultan Recep Tayyip Erdogan, alias la Turquie, qui est membre de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord et, d’autre part, le domaine du roi Playstation Abdallah II qui passe pour un pays appelé la Jordanie. (...)
Le premier objectif des mercenaires, armés par l’alliance dirigée par les États-Unis, a été de renverser le gouvernement syrien et de diviser le pays. De cette manière, on évitait le gazoduc en affaiblissant le chaînon syrien. Par ailleurs, cela permettait à l’alliance ennemie de s’approprier des réserves gazifières inexplorées sur la côte de la Méditerranée orientale. Cette tentative a été déjouée par l’armée syrienne sur le plan interne (avec la collaboration du Hezbollah libanais et du PKK, le Parti des travailleurs du Kurdistan), et par la Russie sur le plan externe (en évitant le bombardement américain). La création d’un califat par l’EI dans la zone centrale de l’Irak a pour objectif d’empêcher la construction par l’Irak du gazoduc en question. L’EI garantit au Département d’État ce qui lui semblait indispensable et qui n’était pas garanti par le gouvernement irakien de l’ex premier ministre Nouri Al Maliki. Par conséquent, on ne peut pas affirmer que les États-Unis aidaient le gouvernement irakien au détriment de l’EI. On ne sait pas de quel côté se trouve Washington dans ce conflit qui implique des acteurs et des intérêts qui se croisent. Il n’y a pas seulement que deux camps dans ce conflit.
Selon le PKK, l’attaque de l’EI contre l’Irak a été coordonnée par l’aile pro-impérialiste des Kurdes irakiens, avec Massud Barzani comme leader. Cette organisation révolutionnaire a mis en lumière les actions d’une réunion tenue le 1er juin 2014 à Amman, la capitale de la Jordanie, ce qui lève le doute sur le fait que L’EI aurait décidé d’attaquer l’Irak de son propre chef. L’attaque résulte d’un mouvement coordonné, avec l’appui des États-Unis et de ses alliés et la complicité interne des secteurs irakiens. C’est pour cela que la progression vers l’Irak a été rapide et n’a pas rencontré de résistance. Cette interprétation est également soutenue par les déclarations de Al Maliki qui, même lorsqu’il était président, a accusé le gouvernement de la région kurde d’héberger à Erbil, la capitale, le quartier général de l’EI. Le président du gouvernement autonome kurde, Massud Barzani, a répondu à ces déclarations en qualifiant le premier ministre irakien d’ « hystérique ». Nous voyons donc que les massacres en Irak résultent d’un mouvement coordonné, avec le consentement de Washington.
Selon le PKK, l’attaque de l’EI contre l’Irak a été coordonnée par l’aile pro-impérialiste des Kurdes irakiens, avec Massud Barzani comme leader. Cette organisation révolutionnaire a mis en lumière les actions d’une réunion tenue le 1er juin 2014 à Amman, la capitale de la Jordanie, ce qui lève le doute sur le fait que L’EI aurait décidé d’attaquer l’Irak de son propre chef. L’attaque résulte d’un mouvement coordonné, avec l’appui des États-Unis et de ses alliés et la complicité interne des secteurs irakiens. C’est pour cela que la progression vers l’Irak a été rapide et n’a pas rencontré de résistance. Cette interprétation est également soutenue par les déclarations de Al Maliki qui, même lorsqu’il était président, a accusé le gouvernement de la région kurde d’héberger à Erbil, la capitale, le quartier général de l’EI. Le président du gouvernement autonome kurde, Massud Barzani, a répondu à ces déclarations en qualifiant le premier ministre irakien d’ « hystérique ». Nous voyons donc que les massacres en Irak résultent d’un mouvement coordonné, avec le consentement de Washington.
Ismael Hossein-zadeh a écrit:
(...) L'approche américaine concernant ISIS sera mieux comprise quand elle sera perçue dans le cadre de ses objectifs généraux dans la région et au-delà. L'objectif principal, partagée et renforcée par ses Etats-clients, est de saper ou d'éliminer " l'axe de résistance", composé de l'Iran, la Syrie, le Hezbollah, le Hamas et, dans une moindre mesure, les forces chiites en Irak, au Yémen, au Bahreïn et en Arabie Saoudite. La réalisation de cet objectif serait également la réalisation d'un autre objectif encore plus large : saper l'influence de la Russie et ses alliances dans la région et, par extension, dans d'autres parties du monde pour son rôle extrêmement important à la fois au Conseil de Coopération de Shanghai (Chine, la Russie, le Kazakhstan, le Kirghizistan, le Tadjikistan et l'Ouzbékistan) et au sein des pays du BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud). (...)
Bien que les États-Unis bombardent l’EI, cela ne signifie pas que cette organisation n’est pas une invention américaine ; le fait qu’ils fournissent des armes à l’EI ne veut pas dire non plus qu’ils lui apportent une aide totale. Il existe un équilibre : si la Syrie menace d’exterminer ceux qui les attaquent, les États-Unis fournissent des armes à l’EI pour qu’ils puissent contrer cette tentative. Si par contre l’EI menace d’étendre ses forces plus que prévu, les chasseurs-bombardiers lui rappellent quelles sont ses limites. L’Irak est actuellement divisé en trois régions : la zone sud, où gouverne ce qui reste de l’État irakien et où la communauté chiite est majoritaire ; la zone kurde au nord, dirigée par l’aile pro-impérialiste du peuple kurde ; et au centre se trouve l’État islamique, composé de sunnites fanatiques. La division garantit la soumission que le gouvernement irakien (celui de Al Maliki a été renversé il y a quelques semaines) ne garantissait pas. De leur côté, les chrétiens qui se trouvaient dans la zone sunnite ont été expulsés par cette force terroriste (l’EI) armée par les États-Unis.
Les lignes ci-dessus ont été écrites avant le discours de Barack Obama du mercredi 10 septembre où il a annoncé qu’il redoublerait l’implication des États-Unis en Irak. Comment doit-on interpréter cette mesure ? Intéressons-nous aux mots de B.Obama : « Ainsi, j’ai insisté sur le fait que les mesures supplémentaires prises par les États-Unis dépendront de la décision des Irakiens de former un gouvernement inclusif, ce qui a été le cas au cours des derniers jours ». L’attaque des mercenaires contre l’Irak a permis à la Maison blanche de changer le gouvernement de Al Maliki et d’en former un autre qui favorise les intérêts américains, d’après les mots du président. Il est clair que les États-Unis avaient la certitude qu’ils auraient ce gouvernement ; après l’avoir obtenu, B.Obama a prononcé son discours, annonçant la participation des États-Unis en Irak. Deux autres raisons sont à l’origine de la participation au conflit. Premièrement, en entrant dans la zone kurde, l’EI n’a pas respecté les limites géographiques imposées en Irak. Deuxièmement, Chevron et Exxon-Mobil (deux compagnies pétrolières américaines) opèrent en Irak et il existe dans le sous sol irakien plus de 40 000 millions de barils de pétrole et 6 milliards de mètres cubes de gaz. La troisième raison (une futilité) est que la barbarie des djihadistes dépasse toutes les limites. Ils poursuivent les minorités religieuses et les expulsent du territoire ou les massacrent. Non pas que le Pentagone soit ébranlé par ces détails, mais il est parfois nécessaire de feindre. Rappelons que le Pape s’est montré affecté par le sujet, comme en témoignent les paroles qu’il a prononcées.
La présence des mercenaires de l’EI se révèle également utile en Syrie. Dans le même discours, le président américain explique que « de l’autre côté de la frontière syrienne, nous avons augmenté l’aide militaire à l’opposition ». B.Obama admet donc qu’il compte fournir des armes à des groupes irréguliers ! Il déclare qu’il veut maintenant combattre « le monstre » qu’il a créé. Il continue en disant : « cette nuit, j’ai demandé au Congrès de nous accorder des forces et des ressources supplémentaires afin d’équiper et former ces combattants. Dans la lutte contre l’EILL, nous ne pouvons pas nous fier au régime d’Assad ». Il y a encore quelques jours, l’opposition syrienne était formée par les mêmes personnes qui sont actuellement combattues en Irak. À qui Obama peut-il bien fournir des armes ? À un autre secteur de ce que les États-Unis appellent « l’opposition syrienne » et qui est formée en réalité par d’autres groupes issus d’une force militaire et mercenaire. Ce qui distingue ce secteur, ce n’est pas son caractère modéré ou démocratique ; en raison de la lutte pour le pouvoir, ce secteur s’oppose à l’EI. Ainsi, la Maison blanche continuera de fournir des armes à un groupe qui combattra dans le même temps l’EI et le gouvernement de Bashar Al Assad. Nous voyons donc que l’EI est toujours utile et sert d’excuse pour armer d’autres groupes qui continueront à harceler la Syrie. De deux hypothèses, celle-ci serait encore la moins grave. Une autre théorie : l’EI, considéré utile pour les États-Unis, ne serait-il pas celui qui reçoit les armes en Syrie tout en étant combattu en Irak ?
Les lignes ci-dessus ont été écrites avant le discours de Barack Obama du mercredi 10 septembre où il a annoncé qu’il redoublerait l’implication des États-Unis en Irak. Comment doit-on interpréter cette mesure ? Intéressons-nous aux mots de B.Obama : « Ainsi, j’ai insisté sur le fait que les mesures supplémentaires prises par les États-Unis dépendront de la décision des Irakiens de former un gouvernement inclusif, ce qui a été le cas au cours des derniers jours ». L’attaque des mercenaires contre l’Irak a permis à la Maison blanche de changer le gouvernement de Al Maliki et d’en former un autre qui favorise les intérêts américains, d’après les mots du président. Il est clair que les États-Unis avaient la certitude qu’ils auraient ce gouvernement ; après l’avoir obtenu, B.Obama a prononcé son discours, annonçant la participation des États-Unis en Irak. Deux autres raisons sont à l’origine de la participation au conflit. Premièrement, en entrant dans la zone kurde, l’EI n’a pas respecté les limites géographiques imposées en Irak. Deuxièmement, Chevron et Exxon-Mobil (deux compagnies pétrolières américaines) opèrent en Irak et il existe dans le sous sol irakien plus de 40 000 millions de barils de pétrole et 6 milliards de mètres cubes de gaz. La troisième raison (une futilité) est que la barbarie des djihadistes dépasse toutes les limites. Ils poursuivent les minorités religieuses et les expulsent du territoire ou les massacrent. Non pas que le Pentagone soit ébranlé par ces détails, mais il est parfois nécessaire de feindre. Rappelons que le Pape s’est montré affecté par le sujet, comme en témoignent les paroles qu’il a prononcées.
La présence des mercenaires de l’EI se révèle également utile en Syrie. Dans le même discours, le président américain explique que « de l’autre côté de la frontière syrienne, nous avons augmenté l’aide militaire à l’opposition ». B.Obama admet donc qu’il compte fournir des armes à des groupes irréguliers ! Il déclare qu’il veut maintenant combattre « le monstre » qu’il a créé. Il continue en disant : « cette nuit, j’ai demandé au Congrès de nous accorder des forces et des ressources supplémentaires afin d’équiper et former ces combattants. Dans la lutte contre l’EILL, nous ne pouvons pas nous fier au régime d’Assad ». Il y a encore quelques jours, l’opposition syrienne était formée par les mêmes personnes qui sont actuellement combattues en Irak. À qui Obama peut-il bien fournir des armes ? À un autre secteur de ce que les États-Unis appellent « l’opposition syrienne » et qui est formée en réalité par d’autres groupes issus d’une force militaire et mercenaire. Ce qui distingue ce secteur, ce n’est pas son caractère modéré ou démocratique ; en raison de la lutte pour le pouvoir, ce secteur s’oppose à l’EI. Ainsi, la Maison blanche continuera de fournir des armes à un groupe qui combattra dans le même temps l’EI et le gouvernement de Bashar Al Assad. Nous voyons donc que l’EI est toujours utile et sert d’excuse pour armer d’autres groupes qui continueront à harceler la Syrie. De deux hypothèses, celle-ci serait encore la moins grave. Une autre théorie : l’EI, considéré utile pour les États-Unis, ne serait-il pas celui qui reçoit les armes en Syrie tout en étant combattu en Irak ?
~ ISIS Seizes US Arms Drop Meant for Syrian Kurds (Jason Ditz, Antiwar) ~
Une question qui reste à clarifier est de savoir quels efforts déploiera la Maison blanche pour combattre l’EI ; va-t-elle chercher à le détruire rapidement ou préfère-t-elle continuer de se servir de l’EI ? En principe, tout porte à croire qu’elle choisira la deuxième proposition. Il y avait une ambiguïté dans le discours même d’Obama : « Ensemble avec nos amis et alliés pour affaiblir et, en dernier lieu, détruire le groupe terroriste connu sous le nom de EILL ». Son affaiblissement, et non pas sa destruction, permettra aux États-Unis de se servir de l’EI contre ses adversaires en cas de besoin. La balance penchera entre l’une ou l’autre option en fonction des concessions et des garanties qu’ils obtiendront des différents acteurs en jeu dans la région, principalement du gouvernement irakien. La deuxième question, fortement liée à la première, est de savoir si la Maison blanche permettra la reconstitution de l’unité nationale irakienne ou si elle préfèrera maintenir l’équilibre instable d’une division de facto. Même avec un gouvernement pro-américain, l’option la plus probable est la deuxième, étant donné qu’elle offre plus de garanties, elle va en accord avec la stratégie de redessiner le Moyen-Orient et elle permet de jouer la carte de la division officielle, si besoin est.
Le perdant de cet épisode (et uniquement de celui-ci) de la défaite irakienne est l’Iran. Celui-ci n’a plus l’appui du gouvernement d’Al Maliki à Bagdad et le sunnisme fanatique dispose d’un fragment de territoire nécessaire pour la construction de gazoducs dirigés vers la Méditerranée. Rappelons que l’un des investisseurs de l’EI a été le Qatar, en concurrence directe avec l’Iran, en tant que producteur de gaz. Le ministre russe des Affaires étrangères, Serguei Lavrov, a résumé avec ironie la situation : « Nous sommes solidaires avec le peuple irakien et les dirigeants irakiens qui doivent rétablir la paix et la sécurité dans leur pays, mais les actions de nos camarades occidentaux donnent lieu à beaucoup de questions ». L’instabilité de la situation et le changement constant d’alignements opposés montrent que ce contexte n’est pas définitif et que de plus en plus de questions surgiront encore. Peut-être que la prochaine étape sera de commencer le démantèlement de l’Arabie saoudite.
Pablo Gandolfo
~ Traduit de l’espagnol par Muhammat Asa pour Investig’Action ~Le perdant de cet épisode (et uniquement de celui-ci) de la défaite irakienne est l’Iran. Celui-ci n’a plus l’appui du gouvernement d’Al Maliki à Bagdad et le sunnisme fanatique dispose d’un fragment de territoire nécessaire pour la construction de gazoducs dirigés vers la Méditerranée. Rappelons que l’un des investisseurs de l’EI a été le Qatar, en concurrence directe avec l’Iran, en tant que producteur de gaz. Le ministre russe des Affaires étrangères, Serguei Lavrov, a résumé avec ironie la situation : « Nous sommes solidaires avec le peuple irakien et les dirigeants irakiens qui doivent rétablir la paix et la sécurité dans leur pays, mais les actions de nos camarades occidentaux donnent lieu à beaucoup de questions ». L’instabilité de la situation et le changement constant d’alignements opposés montrent que ce contexte n’est pas définitif et que de plus en plus de questions surgiront encore. Peut-être que la prochaine étape sera de commencer le démantèlement de l’Arabie saoudite.
Pablo Gandolfo
Source originale de l'article :
Irak, la sintaxis del conflicto (pdf)(Rebelión)
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