La propagande de guerre des médias de masse sur la Syrie s'intensifie
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La propagande de guerre des médias de masse sur la Syrie s'intensifie
Bonjour à tous,
La propagande de guerre
des médias de masse sur la Syrie s'intensifie
Par Karbalaqsa (revue de presse : Blog de Silvia Cattori - 30/11/11)
Cet article date un peu mais est très révélateur quant à la désinformation qui circule aujourd'hui.
Des médias occidentaux et arabes (notamment Al-Jazeera et Al-Arabia téléguidées respectivement par le Qatar et l’Arabie Saoudite) nous ont décrit sans discontinuer l’enfer d’une sanglante répression en Syrie : manifestants pacifiques froidement assassinés, enlèvements, tortures, mutilations de cadavres… dont les autorités syriennes, selon eux, se seraient rendu coupables. Désormais, il est clair que le but de ces accusations mensongères est d’incriminer le président Bashar el-Assad et de préparer l’opinion publique à une intervention étrangère, selon un scénario désormais bien rôdé lors de l’offensive criminelle de l’OTAN et de ses alliés sur la malheureuse Libye.
Alors que j’ai pu en Syrie voir de mes propres yeux un des immenses rassemblements de soutien à Bachar el-Assad, j’ai été extrêmement surpris de la manière tendancieuse avec laquelle les médias français, dans leur grande majorité, rapportaient les faits.
Contre-enquête
Un reportage m’a particulièrement frappé, car il reprenait et synthétisait toutes les accusations attribuées au gouvernement syrien depuis des mois. Il s’agit du reportage réalisé par la journaliste Sofia Amara, diffusé par la chaîne télévisée ARTE le 11 octobre 2011.
Estimant que le travail de Sofia Amara était totalement subjectif, j’ai décidé de faire une contre enquête. D’où les huit vidéos que je présente ici. Je tiens à préciser que ma démarche critique ne concerne pas uniquement cette journaliste, mais doit être interprétée comme une opposition globale à un système médiatique néfaste, parce qu’orienté et trompeur. Le reportage de Sofia Amara en est une merveilleuse illustration.
Depuis Mars 2011, l’écrasante majorité des manifestations contre Bachar el-Assad ne réunissent que quelques centaines ou quelques milliers de personnes, alors que le peuple syrien descend régulièrement dans la rue par centaines de milliers, voire par millions, pour exprimer son soutien au Président de la République
et dénoncer ce qu’il perçoit comme étant un « complot extérieur ».
Malgré leur supériorité numérique, ces rassemblements ont été à peine relayés dans les médias occidentaux,
laissant ainsi le citoyen lambda croire que le gouvernement syrien ne bénéficiait que d’un très faible appui populaire.
Aujourd’hui, alors que la crise syrienne rentre dans son neuvième mois, nous savons de manière certaine que beaucoup d’exactions dénoncées par les journalistes et certaines ONG sont totalement fausses et infondées. Il y a eu de nombreux cas qui ont été montés de toute pièce, comme celui d’Amina Abdallah Araf el-Omari, une blogueuse soi-disant kidnappée ou encore celui de Zaynab Al-Hosni, retrouvée décapitée, démembrée et la peau arrachée selon Amnesty International.
Après contre enquête,
tous ces cas se sont avérés être de pures inventions.
Sources invérifiables
France 24 est allée jusqu’à diffuser un entretien téléphonique durant lequel une personne présentée comme étant Lamia Chakkour, ambassadrice de Syrie à Paris, annonçait sa démission en signe de protestation
contre les violences dans son pays. L’ambassadrice a immédiatement démenti et France 24 s’est trouvée
contrainte de porter plainte contre X pour usurpation d’identité !
Toutes ces accusations portées contre le gouvernement syrien ne sont que très rarement prouvées par les médias. Elles proviennent de sources invérifiables, pour la plupart. Cependant le climat qu’elles installent demeure, même quand les accusations s’effondrent. Ce qui est grave, c’est que la fiabilité de ces journalistes qui volontairement
ou non trompent l’opinion publique n’en est pas pour autant remise en question. . Il devient de plus en plus évident
que l’appareil médiatique dominant a eu et a toujours pour objectif caché de préparer les peuples à accepter des interventions militaires extérieures, comme cela s’est passé pour l’Irak et la Libye.
Après les mensonges au sujet des « armes de destructions massives », l’intervention militaire américaine
en Irak a laissé place à huit années de chaos et détruit un pays entier. Et en Libye, la presse si prompte
à dénoncer la « barbarie » des forces gouvernementales a clairement révélé son parti pris lors du lynchage sauvage
de Kadhafi. Pour ceux qui n’auraient pas encore compris, il existe une barbarie « logique », « compréhensible »
et « non condamnable » aux yeux de la presse et des milieux politiques lorsque cette barbarie est commise
par des milices alliées de l’OTAN.
Jeter de l’huile sur le feu
Le rôle des médias dans la déstabilisation de ces pays tient une place essentielle car ce sont eux qui légitiment les interventions militaires auprès de l’opinion publique. Les journalistes qui remplissent cette tâche, consciemment ou non, portent donc une lourde responsabilité, malheureusement très rarement reconnue. En effet, s’il arrive assez souvent que les institutions militaires soient critiquées et prises à partie après coup, très rares sont les journalistes visés pour de fausses informations qu’ils auraient relayées ou inventées.
Faut-il attendre un nouveau drame pour réagir ?
Conscients du fait que ce genre de documentaire jette de l’huile sur le feu et génère des conséquences désastreuses pour les peuples qui en sont victimes, il convient désormais que nous puissions désigner chaque journaliste qui relaie des informations mensongères, chaque rédaction qui diffuse des nouvelles ou des vidéos sans en vérifier l’authenticité, a fortiori lorsqu’il s’agit de vidéos manifestement manipulées.
L’erreur est humaine, mais ces comportements sont des fautes. Chacun doit assumer ses fautes face au public.
C’est pourquoi nous demandons à ceux des journalistes qui se sont trompés de reconnaître leurs manquements
et de cesser de vouloir décider au nom des autres de ce que doit être leur avenir.
Source
Syrie : Le reportage de Sofia Amara mis en question
http://www.silviacattori.net/article2441.html
Vous trouverez en bas du lien ci dessus les huit parties de la contre enquête.
A lire également
La propagande anti-syrienne dans les journaux télévisés français
http://lucien-pons.over-blog.com/article-la-propagande-anti-syrienne-dans-les-journaux-televises-francais-article-de-marie-ange-patrizzio-le-106462972.html
Le Terrorisme anti-Syrien et Ses Connexions Internationales
http://syrianfreepress.wordpress.com/2012/04/25/le-terrorisme-anti-syrien-et-ses-connexions-internationales/
Bien Amicalement.
La propagande de guerre
des médias de masse sur la Syrie s'intensifie
Propagande anti-syrienne sur Arte"La propagande de guerre des médias de masse sur la Syrie s'intensifie. Les titres de la presse d'aujourd'hui coulent d'horreurs. L'ONU certifie que le gouvernement Assad est responsable de décès d'enfants. Comment certifier les horreurs de Saddam Hussein et de Kadhafi qui après ont ensuite été tués. Cette intensification de la propagande de guerre anti-Assad est inquiétante car elle laisse présager un point tournant, une attaque sur la Syrie pour la détruire complètement après 14 mois de guerre vouée à une guerre civile sanglante menée par des mercenaires du golfe Persique dirigés par ll'Occident.
Nous sommes au bord de terribles événements. Assad a assuré comme Kadhafi quarante années de paix, prospérité et respect pour le peuple syrien, les Américains ont décidé que la Syrie doit être détruite entant que nation. Dans l'Ouest il n'y a pas la liberté de la presse parce que toute la chaîne de journaux du New York Times à El Pais est contrôlée par la lobby occidentale"
"le systéme d'aggression de l'occident est le même et Saddam a été le premier à être sacrifié pour ne pas se soumettre a ce dernier pour lequel il avait travaillé avant, c'était un homme intelligent qui a cherché à défendre son pays contre ces requins et il en a payé de sa vie, nous n'avons rien à dire en sa faveur ou contre lui, mais contre ce qui s'est passé pour lui de même que pour Kaddafi et aujourdhui pour Assad"
"La propagande de guerre des médias de masse sur la Syrie s'intensifie"
http://takam.over-blog.com/article-urgent-la-propagande-de-guerre-des-medias-de-masse-sur-la-syrie-s-intensifie-106015709.html
Par Karbalaqsa (revue de presse : Blog de Silvia Cattori - 30/11/11)
Cet article date un peu mais est très révélateur quant à la désinformation qui circule aujourd'hui.
Des médias occidentaux et arabes (notamment Al-Jazeera et Al-Arabia téléguidées respectivement par le Qatar et l’Arabie Saoudite) nous ont décrit sans discontinuer l’enfer d’une sanglante répression en Syrie : manifestants pacifiques froidement assassinés, enlèvements, tortures, mutilations de cadavres… dont les autorités syriennes, selon eux, se seraient rendu coupables. Désormais, il est clair que le but de ces accusations mensongères est d’incriminer le président Bashar el-Assad et de préparer l’opinion publique à une intervention étrangère, selon un scénario désormais bien rôdé lors de l’offensive criminelle de l’OTAN et de ses alliés sur la malheureuse Libye.
Alors que j’ai pu en Syrie voir de mes propres yeux un des immenses rassemblements de soutien à Bachar el-Assad, j’ai été extrêmement surpris de la manière tendancieuse avec laquelle les médias français, dans leur grande majorité, rapportaient les faits.
Contre-enquête
Un reportage m’a particulièrement frappé, car il reprenait et synthétisait toutes les accusations attribuées au gouvernement syrien depuis des mois. Il s’agit du reportage réalisé par la journaliste Sofia Amara, diffusé par la chaîne télévisée ARTE le 11 octobre 2011.
Estimant que le travail de Sofia Amara était totalement subjectif, j’ai décidé de faire une contre enquête. D’où les huit vidéos que je présente ici. Je tiens à préciser que ma démarche critique ne concerne pas uniquement cette journaliste, mais doit être interprétée comme une opposition globale à un système médiatique néfaste, parce qu’orienté et trompeur. Le reportage de Sofia Amara en est une merveilleuse illustration.
Depuis Mars 2011, l’écrasante majorité des manifestations contre Bachar el-Assad ne réunissent que quelques centaines ou quelques milliers de personnes, alors que le peuple syrien descend régulièrement dans la rue par centaines de milliers, voire par millions, pour exprimer son soutien au Président de la République
et dénoncer ce qu’il perçoit comme étant un « complot extérieur ».
Malgré leur supériorité numérique, ces rassemblements ont été à peine relayés dans les médias occidentaux,
laissant ainsi le citoyen lambda croire que le gouvernement syrien ne bénéficiait que d’un très faible appui populaire.
Aujourd’hui, alors que la crise syrienne rentre dans son neuvième mois, nous savons de manière certaine que beaucoup d’exactions dénoncées par les journalistes et certaines ONG sont totalement fausses et infondées. Il y a eu de nombreux cas qui ont été montés de toute pièce, comme celui d’Amina Abdallah Araf el-Omari, une blogueuse soi-disant kidnappée ou encore celui de Zaynab Al-Hosni, retrouvée décapitée, démembrée et la peau arrachée selon Amnesty International.
Après contre enquête,
tous ces cas se sont avérés être de pures inventions.
Sources invérifiables
France 24 est allée jusqu’à diffuser un entretien téléphonique durant lequel une personne présentée comme étant Lamia Chakkour, ambassadrice de Syrie à Paris, annonçait sa démission en signe de protestation
contre les violences dans son pays. L’ambassadrice a immédiatement démenti et France 24 s’est trouvée
contrainte de porter plainte contre X pour usurpation d’identité !
Toutes ces accusations portées contre le gouvernement syrien ne sont que très rarement prouvées par les médias. Elles proviennent de sources invérifiables, pour la plupart. Cependant le climat qu’elles installent demeure, même quand les accusations s’effondrent. Ce qui est grave, c’est que la fiabilité de ces journalistes qui volontairement
ou non trompent l’opinion publique n’en est pas pour autant remise en question. . Il devient de plus en plus évident
que l’appareil médiatique dominant a eu et a toujours pour objectif caché de préparer les peuples à accepter des interventions militaires extérieures, comme cela s’est passé pour l’Irak et la Libye.
Après les mensonges au sujet des « armes de destructions massives », l’intervention militaire américaine
en Irak a laissé place à huit années de chaos et détruit un pays entier. Et en Libye, la presse si prompte
à dénoncer la « barbarie » des forces gouvernementales a clairement révélé son parti pris lors du lynchage sauvage
de Kadhafi. Pour ceux qui n’auraient pas encore compris, il existe une barbarie « logique », « compréhensible »
et « non condamnable » aux yeux de la presse et des milieux politiques lorsque cette barbarie est commise
par des milices alliées de l’OTAN.
Jeter de l’huile sur le feu
Le rôle des médias dans la déstabilisation de ces pays tient une place essentielle car ce sont eux qui légitiment les interventions militaires auprès de l’opinion publique. Les journalistes qui remplissent cette tâche, consciemment ou non, portent donc une lourde responsabilité, malheureusement très rarement reconnue. En effet, s’il arrive assez souvent que les institutions militaires soient critiquées et prises à partie après coup, très rares sont les journalistes visés pour de fausses informations qu’ils auraient relayées ou inventées.
Faut-il attendre un nouveau drame pour réagir ?
Conscients du fait que ce genre de documentaire jette de l’huile sur le feu et génère des conséquences désastreuses pour les peuples qui en sont victimes, il convient désormais que nous puissions désigner chaque journaliste qui relaie des informations mensongères, chaque rédaction qui diffuse des nouvelles ou des vidéos sans en vérifier l’authenticité, a fortiori lorsqu’il s’agit de vidéos manifestement manipulées.
L’erreur est humaine, mais ces comportements sont des fautes. Chacun doit assumer ses fautes face au public.
C’est pourquoi nous demandons à ceux des journalistes qui se sont trompés de reconnaître leurs manquements
et de cesser de vouloir décider au nom des autres de ce que doit être leur avenir.
Source
Syrie : Le reportage de Sofia Amara mis en question
http://www.silviacattori.net/article2441.html
Vous trouverez en bas du lien ci dessus les huit parties de la contre enquête.
A lire également
La propagande anti-syrienne dans les journaux télévisés français
http://lucien-pons.over-blog.com/article-la-propagande-anti-syrienne-dans-les-journaux-televises-francais-article-de-marie-ange-patrizzio-le-106462972.html
Le Terrorisme anti-Syrien et Ses Connexions Internationales
http://syrianfreepress.wordpress.com/2012/04/25/le-terrorisme-anti-syrien-et-ses-connexions-internationales/
Bien Amicalement.
Dernière édition par Silver Wisdom le Ven 8 Juin - 8:41, édité 2 fois (Raison : Ajout d'infos)
La déstabilisation de l'état Syrien ne vient pas de l'intérieur
Bonjour à tous,
La déstabilisation de l'état Syrien ne vient pas de l'intérieur
(Le massacre de Hama)
Voici une interview de Webster Tarpley sur PressTV.com dans laquelle il dénonce notamment
le massacre de Hama comme un coup monté de toutes pièces par l'occident.
Les cadavres serait en fait des corps provenant de cimetières alentours
placés pour, je cite, "une opportunité photographique".
Ces cadavres seraient dans un état de décomposition déjà avancée.
D'où le doute quant à la véracité des informations que nous avons reçues concernant ce massacre.
Pour les sous titres, touche "cc"
Publiée le 7 juin 2012 par LudwigNosen
Source
Time to Impeach Ban Ki Moon as UN Boss
http://tarpley.net/2012/06/07/time-to-impeach-ban-ki-moon-as-un-boss/
Bien Amicalement.
La déstabilisation de l'état Syrien ne vient pas de l'intérieur
(Le massacre de Hama)
Voici une interview de Webster Tarpley sur PressTV.com dans laquelle il dénonce notamment
le massacre de Hama comme un coup monté de toutes pièces par l'occident.
Les cadavres serait en fait des corps provenant de cimetières alentours
placés pour, je cite, "une opportunité photographique".
Ces cadavres seraient dans un état de décomposition déjà avancée.
D'où le doute quant à la véracité des informations que nous avons reçues concernant ce massacre.
Pour les sous titres, touche "cc"
Publiée le 7 juin 2012 par LudwigNosen
Source
Time to Impeach Ban Ki Moon as UN Boss
http://tarpley.net/2012/06/07/time-to-impeach-ban-ki-moon-as-un-boss/
Bien Amicalement.
Photo d’Irak du 27 mars 2003 censée représenter ce qui s’est passé maintenant à Houla?
Bonjour à tous,
Photo d’Irak du 27 mars 2003 censée représenter
ce qui s’est passé maintenant à Houla?
Syrie/BBC : Une photo d’Irak pour illustrer le massacre de Houla en Syrie
http://www.mleray.info/article-syrie-bbc-une-photo-d-irak-pour-illustrer-le-massacre-de-houla-en-syrie-106057507.html
La même combine, pour forcer une guerre,
qu’en 1990 les bébés au Koweït et en 1999 à Racak?
Alors que la tragédie de Houla fait le tour du monde, BBC a publié un article illustré par une photo choquante,
où sont alignés en rang des dizaines de corps d’enfants attendant l’inhumation…
Mais ne s’agit-il pas de l’Irak après la chute de Saddam?
Le photographe Marco di Lauro, auteur de la photo, a dit qu’il avait failli «tomber de sa chaise»
en la découvrant sur le site de la chaîne et en lisant la légende suivante:
«Photo prise par un activiste. Cette image, non vérifiable de manière indépendante, semble montrer les corps des enfants à Houla attendant d’être inhumés».
La photo fût prise en réalité le 27 mars 2003, elle montre un enfant irakien sautant par dessus des douzaines de housses mortuaires blanches contenant des squelettes trouvés dans le désert au sud de Bagdad.
Elle fait partie d’une série nommée Après Saddam.
Le photographe Marco di Lauro travaille pour l’agence de photo Getty images,
ses travaux sont parus partout en Europe et aux USA. L’indice que BBC ait piqué la photo sur Internet,
et ne l’ait pas extraite du réservoir officiel, inquiète pourtant son auteur.
«Ce qui me surprend vraiment, c’est qu’une entreprise d’information comme la BBC
ne vérifie pas ses sources et soit prête à publier n’importe quelle image envoyée par n’importe qui:
un activiste, un citoyen journaliste ou qui que ce soit. C’est tout», explique di Lauro au Daily Telegraph.
«Quelqu’un se sert d’images de quelqu’un d’autre à des fins de propagande», a-t-il ajouté.
Le porte-parole de BBC déclare que la photo illustrant l’article de dimanche soir
«Syria Massacre in Houla Condemned as Outrage Grows» a «immédiatement» été retirée après
qu’on ait identifié la source. «Nous étions conscients de ce que l’image circulait largement sur Internet
après les atrocités récentes en Syrie, aujourd’hui tôt le matin. Nous l’avons cependant utilisée
avec une déclinaison de la responsabilité claire et nette, en disant qu’elle n’avait pas été vérifiée
de manière indépendante», a-t-il ajouté.
Ces allégations relatives à des informations «non vérifiables de manière indépendante» sont devenues une marque de fabrication de la couverture médiatique du conflit ravageant la Syrie depuis 14 mois. Avant que le rapporteur spécial de l’ONU, Kofi Annan, ait présenté son plan de paix au pays arabe agité, le gouvernement syrien était très réservé quant à l’ouverture des frontières pour la plupart des journalistes.
Source: «Oops, BBC: Iraq photo to illustrate Houla massacre?» in Russia Today du 28/5/12,
cf. également The Daily Telegraph du 28/5/12.
(Traduction Horizons et débats)
Source
Photo d’Irak du 27 mars 2003 censée représenter ce qui s’est passé maintenant à Houla?
http://www.horizons-et-debats.ch/index.php?id=3353
Bien Amicalement.
Photo d’Irak du 27 mars 2003 censée représenter
ce qui s’est passé maintenant à Houla?
Syrie/BBC : Une photo d’Irak pour illustrer le massacre de Houla en Syrie
http://www.mleray.info/article-syrie-bbc-une-photo-d-irak-pour-illustrer-le-massacre-de-houla-en-syrie-106057507.html
La même combine, pour forcer une guerre,
qu’en 1990 les bébés au Koweït et en 1999 à Racak?
Alors que la tragédie de Houla fait le tour du monde, BBC a publié un article illustré par une photo choquante,
où sont alignés en rang des dizaines de corps d’enfants attendant l’inhumation…
Mais ne s’agit-il pas de l’Irak après la chute de Saddam?
Le photographe Marco di Lauro, auteur de la photo, a dit qu’il avait failli «tomber de sa chaise»
en la découvrant sur le site de la chaîne et en lisant la légende suivante:
«Photo prise par un activiste. Cette image, non vérifiable de manière indépendante, semble montrer les corps des enfants à Houla attendant d’être inhumés».
La photo fût prise en réalité le 27 mars 2003, elle montre un enfant irakien sautant par dessus des douzaines de housses mortuaires blanches contenant des squelettes trouvés dans le désert au sud de Bagdad.
Elle fait partie d’une série nommée Après Saddam.
Le photographe Marco di Lauro travaille pour l’agence de photo Getty images,
ses travaux sont parus partout en Europe et aux USA. L’indice que BBC ait piqué la photo sur Internet,
et ne l’ait pas extraite du réservoir officiel, inquiète pourtant son auteur.
«Ce qui me surprend vraiment, c’est qu’une entreprise d’information comme la BBC
ne vérifie pas ses sources et soit prête à publier n’importe quelle image envoyée par n’importe qui:
un activiste, un citoyen journaliste ou qui que ce soit. C’est tout», explique di Lauro au Daily Telegraph.
«Quelqu’un se sert d’images de quelqu’un d’autre à des fins de propagande», a-t-il ajouté.
Le porte-parole de BBC déclare que la photo illustrant l’article de dimanche soir
«Syria Massacre in Houla Condemned as Outrage Grows» a «immédiatement» été retirée après
qu’on ait identifié la source. «Nous étions conscients de ce que l’image circulait largement sur Internet
après les atrocités récentes en Syrie, aujourd’hui tôt le matin. Nous l’avons cependant utilisée
avec une déclinaison de la responsabilité claire et nette, en disant qu’elle n’avait pas été vérifiée
de manière indépendante», a-t-il ajouté.
Ces allégations relatives à des informations «non vérifiables de manière indépendante» sont devenues une marque de fabrication de la couverture médiatique du conflit ravageant la Syrie depuis 14 mois. Avant que le rapporteur spécial de l’ONU, Kofi Annan, ait présenté son plan de paix au pays arabe agité, le gouvernement syrien était très réservé quant à l’ouverture des frontières pour la plupart des journalistes.
Source: «Oops, BBC: Iraq photo to illustrate Houla massacre?» in Russia Today du 28/5/12,
cf. également The Daily Telegraph du 28/5/12.
(Traduction Horizons et débats)
Source
Photo d’Irak du 27 mars 2003 censée représenter ce qui s’est passé maintenant à Houla?
http://www.horizons-et-debats.ch/index.php?id=3353
Bien Amicalement.
Rapport: Les rebelles responsables du massacre de Houla
Bonjour à tous,
Rapport :
Les rebelles responsables du massacre de Houla
By John Rosenthal June 9, 2012
C' était, dans les termes de l'envoyé spécial de l'ONU, M. Kofi Annan, le «point de basculement"
dans le conflit en Syrie: un massacre sauvage de plus de 90 personnes, principalement des femmes et des enfants, pour lesquels le régime syrien de Bachar al-Assad a été immédiatement accusé par la quasi-totalité
des médias occidentaux. Quelques jours plus tard après les premiers rapports du massacre de Houla,
les États-Unis, la France, la Grande-Bretagne, l'Allemagne, et plusieurs autres pays occidentaux
ont annoncé qu'ils expulsaient les ambassadeurs syriens en signe de protestation.
Abermals Massaker in Syrien(dans la langue de Goethe)
http://www.faz.net/aktuell/politik/neue-erkenntnisse-zu-getoeteten-von-hula-abermals-massaker-in-syrien-11776496.html
Mais, selon un nouveau rapport paru dans un quotidien allemand, le Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ),
le massacre de Houla, en fait, a été commis par les militants sunnites anti-Assad, et la majeure partie des victimes étaient des membres de l'Alawi et des minorités chiites, qui soutiennent largement Assad. En ce qui concerne le massacre, le rapport cite des opposants à Assad, qui, cependant, ont refusé d'avoir leurs noms figurer
dans l'article par crainte de représailles de la part des groupes d'opposition armés.
Selon les sources de l'article, le massacre a eu lieu après que les forces rebelles aient attaqué trois postes armés avancés en dehors de Houla. Les barrages routiers avaient été mis en place pour protéger les villages voisins à majorité alaouites contre les attaques par les milices sunnites. L'attaque rebelle a provoqué un appel de renforts
par les unités de l'armée assiégée. Les forces armées syriennes et les rebelles auraient engagé le combat pendant environ 90 minutes, période durant laquelle "des dizaines de soldats et de rebelles" ont été tués.
Rebels Responsible for Houla Massacre
http://www.nationalreview.com/corner/302261/report-rebels-responsible-houla-massacre-john-rosenthal#
Personne ne fait attention, comme d'habitude.
Pendant des semaines, d'autres analystes médiatiques et même des témoins oculaires avaient signifié
des énormités dans le récit occidental suspect indiquant que les forces d'Assad ont massacré les villageois, découpant et tuant à bout portant. Personne ne fait attention, comme d'habitude.
Une histoire fascinante à partir d'un monastère chrétien dans le voisinage:
Source et suite de l'article
Quelques points à considérer à la lumière de ces évolutions dramatiques (en anglais)
http://www.lewrockwell.com/blog/lewrw/archives/112917.html#more-112917
Enfin! La vérité sur la Syrie ressort
Sous titres, touche "cc"
Publiée le 11 juin 2012 par EndtheLie
Cette vidéo fait partie d'un article que je vous recommande de lire (en anglais).
Could Israel Attack Syria Based on Falsified Chemical Weapons Claims?
http://theintelhub.com/2012/06/12/could-israel-attack-syria-based-on-falsified-chemical-weapons-claims/
Je tiens à m'excuser envers ceux qui ne sont pas anglophile, mais pour trouver des infos en français,
mis à part sur le réseau voltaire, que je recommande également, il est quasiment impossible d'en trouver.
Le lien du réseau voltaire se trouve en bas de page du forum.
Les traductions ont été réalisées par Golden Awaken
Bien Amicalement.
Rapport :
Les rebelles responsables du massacre de Houla
By John Rosenthal June 9, 2012
C' était, dans les termes de l'envoyé spécial de l'ONU, M. Kofi Annan, le «point de basculement"
dans le conflit en Syrie: un massacre sauvage de plus de 90 personnes, principalement des femmes et des enfants, pour lesquels le régime syrien de Bachar al-Assad a été immédiatement accusé par la quasi-totalité
des médias occidentaux. Quelques jours plus tard après les premiers rapports du massacre de Houla,
les États-Unis, la France, la Grande-Bretagne, l'Allemagne, et plusieurs autres pays occidentaux
ont annoncé qu'ils expulsaient les ambassadeurs syriens en signe de protestation.
Abermals Massaker in Syrien(dans la langue de Goethe)
http://www.faz.net/aktuell/politik/neue-erkenntnisse-zu-getoeteten-von-hula-abermals-massaker-in-syrien-11776496.html
Mais, selon un nouveau rapport paru dans un quotidien allemand, le Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ),
le massacre de Houla, en fait, a été commis par les militants sunnites anti-Assad, et la majeure partie des victimes étaient des membres de l'Alawi et des minorités chiites, qui soutiennent largement Assad. En ce qui concerne le massacre, le rapport cite des opposants à Assad, qui, cependant, ont refusé d'avoir leurs noms figurer
dans l'article par crainte de représailles de la part des groupes d'opposition armés.
Selon les sources de l'article, le massacre a eu lieu après que les forces rebelles aient attaqué trois postes armés avancés en dehors de Houla. Les barrages routiers avaient été mis en place pour protéger les villages voisins à majorité alaouites contre les attaques par les milices sunnites. L'attaque rebelle a provoqué un appel de renforts
par les unités de l'armée assiégée. Les forces armées syriennes et les rebelles auraient engagé le combat pendant environ 90 minutes, période durant laquelle "des dizaines de soldats et de rebelles" ont été tués.
Suite de l'article (dans la langue de Shakespeare)Le massacre a eu lieu durant cette période. Les personnes tuées étaient presque exclusivement issus de familles appartenant à Alawi et de minorités chiites de Houla.
Plus de 90% de la population Houla est sunnite. Plusieurs dizaines de membres d'une famille ont été abattus,
ce qui avaient converti les sunnites à l'Islam chiite. Les membres de la Shomaliya, une famille alaouite,
ont également été tués, comme ce fût le cas de la famille d'un membre sunnite du parlement syrien
qui est considéré comme un collaborateur. Immédiatement après le massacre, les auteurs sont censés avoir filmé leurs victimes, puis les ont présentés comme victimes sunnites en vidéos postées sur Internet.
Rebels Responsible for Houla Massacre
http://www.nationalreview.com/corner/302261/report-rebels-responsible-houla-massacre-john-rosenthal#
Personne ne fait attention, comme d'habitude.
Pendant des semaines, d'autres analystes médiatiques et même des témoins oculaires avaient signifié
des énormités dans le récit occidental suspect indiquant que les forces d'Assad ont massacré les villageois, découpant et tuant à bout portant. Personne ne fait attention, comme d'habitude.
Une histoire fascinante à partir d'un monastère chrétien dans le voisinage:
Soit Mère Agnès-Mariam est une menteuse ou Hillary Clinton est une menteuse. Vous décidez."Déjà au début de Avril, Mère Agnès-Mariam de la Croix du monastère Saint-Jacques a mis en garde
contre les atrocités rebelles comme étant re-conditionnées par les reportages médiatiques arabes et occidentaux comme des atrocités du régime. Elle a cité le cas d'un massacre dans le quartier de Khalidiya à Homs.
Selon un compte-rendu publié en français sur le site du monastère, les rebelles ont rassemblés
des otages chrétiens et Alawi dans un immeuble de Khalidiya et ont fait sauter le bâtiment avec de la dynamite.
Ils ont ensuite attribué le crime à l'armée régulière syrienne.
Même si cet acte a été attribué à des forces régulières de l'armée ...
la preuve et les témoignages sont irréfutables:
C' était une opération menée par des groupes armés affiliés à l'opposition, Mère Agnès-Mariam a écrit".
Source et suite de l'article
Quelques points à considérer à la lumière de ces évolutions dramatiques (en anglais)
http://www.lewrockwell.com/blog/lewrw/archives/112917.html#more-112917
Enfin! La vérité sur la Syrie ressort
Sous titres, touche "cc"
Publiée le 11 juin 2012 par EndtheLie
Cette vidéo fait partie d'un article que je vous recommande de lire (en anglais).
Could Israel Attack Syria Based on Falsified Chemical Weapons Claims?
http://theintelhub.com/2012/06/12/could-israel-attack-syria-based-on-falsified-chemical-weapons-claims/
Je tiens à m'excuser envers ceux qui ne sont pas anglophile, mais pour trouver des infos en français,
mis à part sur le réseau voltaire, que je recommande également, il est quasiment impossible d'en trouver.
Le lien du réseau voltaire se trouve en bas de page du forum.
Les traductions ont été réalisées par Golden Awaken
Bien Amicalement.
Dernière édition par Silver Wisdom le Mer 13 Juin - 8:25, édité 1 fois (Raison : Ajout d'infos)
L’OTAN prépare une vaste opération d’intoxication
Bonjour à tous,
L’OTAN prépare une vaste opération d’intoxication
par Thierry Meyssan pour le Réseau Voltaire
Des États membres de l’OTAN et du CCG
préparent un coup d’État et un génocide sectaire en Syrie.
Si vous voulez vous opposer à ces crimes, agissez dès maintenant :
faites circuler cet article sur le Net et alertez vos élus.
Dans quelques jours, peut-être dès vendredi 15 juin à midi, les Syriens qui voudront regarder les chaînes nationales verront celles-ci remplacées sur leurs écrans par des télévisions créées par la CIA. Des images réalisées en studio montreront des massacres imputés au gouvernement, des manifestations populaires, des ministres et des généraux donnant leur démission, le président el-Assad prenant la fuite, les rebelles se rassemblant au cœur des grandes villes, et un nouveau gouvernement s’installant au palais présidentiel.
Cette opération, directement pilotée depuis Washington par Ben Rhodes, conseiller adjoint de sécurité nationale
des États-Unis, vise à démoraliser les Syriens et à permettre un coup d’État. L’OTAN, qui se heurte
au double veto de la Russie et de la Chine, parviendrait ainsi à conquérir la Syrie sans avoir
à l’attaquer illégalement. Quel que soit le jugement que l’on porte sur les événements actuels en Syrie,
un coup d’État mettrait fin à tout espoir de démocratisation.
Très officiellement, la Ligue arabe a demandé aux opérateurs satellitaires Arabsat et Nilesat de cesser la retransmission des médias syriens, publics et privés (Syria TV, Al-Ekbariya, Ad-Dounia, Cham TV etc.).
Il existe un précédent, puisque la Ligue avait déjà œuvré à la censure de la télévision libyenne pour empêcher les dirigeants de la Jamahiriya de communiquer avec leur peuple. Il n’y a pas de réseau hertzien en Syrie où les télévisions sont exclusivement captées par satellite. Mais cette coupure ne laissera pas les écrans noirs.
En effet, cette décision publique n’est que la partie émergée de l’iceberg. Selon nos informations plusieurs réunions internationales ont été organisées cette semaine pour coordonner l’opération d’intoxication. Les deux premières, d’ordre technique, se sont tenues à Doha (Qatar), la troisième, politique, s’est tenue à Riyad (Arabie saoudite).
Une première réunion a rassemblé les officiers de guerre psychologique « embedded » dans quelques chaînes satellitaires, dont Al-Arabiya, Al-Jazeera, BBC, CNN, Fox, France 24, Future TV, MTV — On sait que depuis 1998 des officiers de l’United States Army’s Psychological Operations Unit (PSYOP) ont été incorporés dans la rédaction de CNN ; depuis, cette pratique a été étendue par l’OTAN à d’autres stations stratégiques—. Ils ont rédigé à l’avance de fausses informations, selon un « storytelling » élaboré par l’équipe de Ben Rhodes à la Maison-Blanche. Une procédure de validation réciproque a été mise au point, chaque média devant citer les mensonges des autres pour les rendre crédibles aux yeux des téléspectateurs. Les participants ont également décidé de ne pas uniquement réquisitionner les chaînes de la CIA pour la Syrie et le Liban (Barada, Future TV, MTV, Orient News, Syria Chaab, Syria Alghad), mais aussi une quarantaine de chaînes religieuses wahhabites qui appelleront au massacre confessionnel au cri de « Les chrétiens à Beyrouth, les alaouites au tombeau ! »
Le second meeting réunissait des ingénieurs et des réalisateurs pour planifier la fabrication d’images de fiction, mêlant une partie en studio à ciel ouvert et une partie d’images de synthèse. Des studios ont été aménagés durant les dernières semaines en Arabie saoudite pour reconstituer les deux palais présidentiels syriens et les principales places de Damas, Alep et Homs. Il existait déjà des studios de ce type à Doha, mais ils étaient insuffisants.
La troisième réunion regroupait le général James B. Smith, ambassadeur des États-Unis, un représentant du Royaume-Uni, et le prince Bandar Bin Sultan (que le président George Bush père désignait comme son fils adoptif, au point que la presse états-unienne l’a surnommé « Bandar Bush »). Il s’agissait de coordonner l’action des médias et celle de « l’Armée syrienne libre » dont les mercenaires du prince Bandar forment le gros des effectifs.
L’opération qui était en gestation depuis des mois a été précipitée par le Conseil de sécurité nationale des États-Unis après que le président Poutine ait notifié à la Maison-Blanche que la Russie s’opposerait par la force à toute intervention militaire illégale de l’OTAN en Syrie.
Cette opération comprend deux volets simultanés :
d’une part déverser de fausses informations et d’autre part censurer toute possibilité d’y répondre.
Le fait d’interdire des TV satellitaires pour conduire une guerre n’est pas nouveau.
Ainsi, sous la pression d’Israël, les États-Unis et l’Union européenne ont successivement interdit
des chaînes libanaise, palestiniennes, irakiennes, libyennes, et iraniennes. Aucune censure
n’a été effectuée envers des chaînes satellitaires provenant d’autres régions du monde.
La diffusion de fausses nouvelles, n’est pas non plus une première.
Cependant, quatre pas significatifs ont été franchis dans l’art de la propagande au cours de la dernière décennie.
Désormais, des médias ne se contentent plus de soutenir la guerre, ils la font.
Ce dispositif viole des principes de base du droit international, à commencer par l’article 19 de la Déclaration universelle des Droits de l’homme relatif au fait « de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit ». Surtout, il viole les résolutions de l’Assemblée générale des Nations-Unies, adoptées au lendemain de la Seconde Guerre mondiale pour prévenir les guerres. Les résolutions 110, 381 et 819 interdisent « les obstacles au libre-échange des informations et des idées » (en l’occurrence la coupures des chaînes syriennes) et « la propagande de nature à provoquer ou encourager toute menace à la paix, rupture de la paix, ou tout acte d’agression ». En droit, la propagande de guerre est un crime contre la paix, le plus grave des crimes, puisqu’il rend possible les crimes de guerre et les génocides.
Thierry Meyssan
Intellectuel français, président-fondateur du Réseau Voltaire et de la conférence Axis for Peace.
Professeur de Relations internationales au Centre d’études stratégiques de Damas.
Dernier ouvrage en français : L’Effroyable imposture : Tome 2, Manipulations et désinformations (éd. JP Bertand, 2007).
Source
L’OTAN prépare une vaste opération d’intoxication
http://www.voltairenet.org/L-OTAN-prepare-une-vaste-operation
Bien Amicalement.
L’OTAN prépare une vaste opération d’intoxication
par Thierry Meyssan pour le Réseau Voltaire
Des États membres de l’OTAN et du CCG
préparent un coup d’État et un génocide sectaire en Syrie.
Si vous voulez vous opposer à ces crimes, agissez dès maintenant :
faites circuler cet article sur le Net et alertez vos élus.
Dans quelques jours, peut-être dès vendredi 15 juin à midi, les Syriens qui voudront regarder les chaînes nationales verront celles-ci remplacées sur leurs écrans par des télévisions créées par la CIA. Des images réalisées en studio montreront des massacres imputés au gouvernement, des manifestations populaires, des ministres et des généraux donnant leur démission, le président el-Assad prenant la fuite, les rebelles se rassemblant au cœur des grandes villes, et un nouveau gouvernement s’installant au palais présidentiel.
Cette opération, directement pilotée depuis Washington par Ben Rhodes, conseiller adjoint de sécurité nationale
des États-Unis, vise à démoraliser les Syriens et à permettre un coup d’État. L’OTAN, qui se heurte
au double veto de la Russie et de la Chine, parviendrait ainsi à conquérir la Syrie sans avoir
à l’attaquer illégalement. Quel que soit le jugement que l’on porte sur les événements actuels en Syrie,
un coup d’État mettrait fin à tout espoir de démocratisation.
Très officiellement, la Ligue arabe a demandé aux opérateurs satellitaires Arabsat et Nilesat de cesser la retransmission des médias syriens, publics et privés (Syria TV, Al-Ekbariya, Ad-Dounia, Cham TV etc.).
Il existe un précédent, puisque la Ligue avait déjà œuvré à la censure de la télévision libyenne pour empêcher les dirigeants de la Jamahiriya de communiquer avec leur peuple. Il n’y a pas de réseau hertzien en Syrie où les télévisions sont exclusivement captées par satellite. Mais cette coupure ne laissera pas les écrans noirs.
En effet, cette décision publique n’est que la partie émergée de l’iceberg. Selon nos informations plusieurs réunions internationales ont été organisées cette semaine pour coordonner l’opération d’intoxication. Les deux premières, d’ordre technique, se sont tenues à Doha (Qatar), la troisième, politique, s’est tenue à Riyad (Arabie saoudite).
Une première réunion a rassemblé les officiers de guerre psychologique « embedded » dans quelques chaînes satellitaires, dont Al-Arabiya, Al-Jazeera, BBC, CNN, Fox, France 24, Future TV, MTV — On sait que depuis 1998 des officiers de l’United States Army’s Psychological Operations Unit (PSYOP) ont été incorporés dans la rédaction de CNN ; depuis, cette pratique a été étendue par l’OTAN à d’autres stations stratégiques—. Ils ont rédigé à l’avance de fausses informations, selon un « storytelling » élaboré par l’équipe de Ben Rhodes à la Maison-Blanche. Une procédure de validation réciproque a été mise au point, chaque média devant citer les mensonges des autres pour les rendre crédibles aux yeux des téléspectateurs. Les participants ont également décidé de ne pas uniquement réquisitionner les chaînes de la CIA pour la Syrie et le Liban (Barada, Future TV, MTV, Orient News, Syria Chaab, Syria Alghad), mais aussi une quarantaine de chaînes religieuses wahhabites qui appelleront au massacre confessionnel au cri de « Les chrétiens à Beyrouth, les alaouites au tombeau ! »
Le second meeting réunissait des ingénieurs et des réalisateurs pour planifier la fabrication d’images de fiction, mêlant une partie en studio à ciel ouvert et une partie d’images de synthèse. Des studios ont été aménagés durant les dernières semaines en Arabie saoudite pour reconstituer les deux palais présidentiels syriens et les principales places de Damas, Alep et Homs. Il existait déjà des studios de ce type à Doha, mais ils étaient insuffisants.
La troisième réunion regroupait le général James B. Smith, ambassadeur des États-Unis, un représentant du Royaume-Uni, et le prince Bandar Bin Sultan (que le président George Bush père désignait comme son fils adoptif, au point que la presse états-unienne l’a surnommé « Bandar Bush »). Il s’agissait de coordonner l’action des médias et celle de « l’Armée syrienne libre » dont les mercenaires du prince Bandar forment le gros des effectifs.
L’opération qui était en gestation depuis des mois a été précipitée par le Conseil de sécurité nationale des États-Unis après que le président Poutine ait notifié à la Maison-Blanche que la Russie s’opposerait par la force à toute intervention militaire illégale de l’OTAN en Syrie.
Cette opération comprend deux volets simultanés :
d’une part déverser de fausses informations et d’autre part censurer toute possibilité d’y répondre.
Le fait d’interdire des TV satellitaires pour conduire une guerre n’est pas nouveau.
Ainsi, sous la pression d’Israël, les États-Unis et l’Union européenne ont successivement interdit
des chaînes libanaise, palestiniennes, irakiennes, libyennes, et iraniennes. Aucune censure
n’a été effectuée envers des chaînes satellitaires provenant d’autres régions du monde.
La diffusion de fausses nouvelles, n’est pas non plus une première.
Cependant, quatre pas significatifs ont été franchis dans l’art de la propagande au cours de la dernière décennie.
• En 1994, une station de musique pop, la Radio libre des Mille Collines (RTML) a donné le signal du génocide rwandais en appelant à « Tuer les cafards ! ».
• En 2001, l’OTAN a utilisé des médias pour imposer une interprétation des attentats du 11-Septembre et justifier les attaques de l’Afghanistan et de l’Irak. À l’époque déjà, c’est Ben Rhodes qui avait été chargé par l’administration Bush de rédiger le rapport de la Commission Kean/Hamilton sur les attentats.
• En 2002, la CIA a utilisé cinq chaînes, Televen, Globovision, Meridiano, ValeTV et CMT, pour faire accroire que des manifestations monstres avaient contraint le président élu du Venezuela, Hugo Chavez, à démissionner, alors qu’il venait d’être victime d’un coup d’État militaire.
• En 2011, France 24 faisait de facto office de ministère de l’Information du Conseil national libyen, avec qui il était lié par contrat. Lors de la bataille de Tripoli, l’OTAN a fait réaliser en studio et diffuser par Al-Jazeera et Al-Arabiya des images des rebelles libyens entrant sur la place centrale de la capitale, alors qu’ils étaient encore loin de la ville, de sorte que les habitants, persuadés que la guerre était perdue, cessèrent toute résistance.
• En 2001, l’OTAN a utilisé des médias pour imposer une interprétation des attentats du 11-Septembre et justifier les attaques de l’Afghanistan et de l’Irak. À l’époque déjà, c’est Ben Rhodes qui avait été chargé par l’administration Bush de rédiger le rapport de la Commission Kean/Hamilton sur les attentats.
• En 2002, la CIA a utilisé cinq chaînes, Televen, Globovision, Meridiano, ValeTV et CMT, pour faire accroire que des manifestations monstres avaient contraint le président élu du Venezuela, Hugo Chavez, à démissionner, alors qu’il venait d’être victime d’un coup d’État militaire.
• En 2011, France 24 faisait de facto office de ministère de l’Information du Conseil national libyen, avec qui il était lié par contrat. Lors de la bataille de Tripoli, l’OTAN a fait réaliser en studio et diffuser par Al-Jazeera et Al-Arabiya des images des rebelles libyens entrant sur la place centrale de la capitale, alors qu’ils étaient encore loin de la ville, de sorte que les habitants, persuadés que la guerre était perdue, cessèrent toute résistance.
Désormais, des médias ne se contentent plus de soutenir la guerre, ils la font.
Ce dispositif viole des principes de base du droit international, à commencer par l’article 19 de la Déclaration universelle des Droits de l’homme relatif au fait « de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit ». Surtout, il viole les résolutions de l’Assemblée générale des Nations-Unies, adoptées au lendemain de la Seconde Guerre mondiale pour prévenir les guerres. Les résolutions 110, 381 et 819 interdisent « les obstacles au libre-échange des informations et des idées » (en l’occurrence la coupures des chaînes syriennes) et « la propagande de nature à provoquer ou encourager toute menace à la paix, rupture de la paix, ou tout acte d’agression ». En droit, la propagande de guerre est un crime contre la paix, le plus grave des crimes, puisqu’il rend possible les crimes de guerre et les génocides.
Thierry Meyssan
Intellectuel français, président-fondateur du Réseau Voltaire et de la conférence Axis for Peace.
Professeur de Relations internationales au Centre d’études stratégiques de Damas.
Dernier ouvrage en français : L’Effroyable imposture : Tome 2, Manipulations et désinformations (éd. JP Bertand, 2007).
Source
L’OTAN prépare une vaste opération d’intoxication
http://www.voltairenet.org/L-OTAN-prepare-une-vaste-operation
Bien Amicalement.
Deux minutes de réinformation sur la Syrie sur France 5
Bonjour à tous,
Deux minutes de réinformation sur la Syrie sur France 5
Jeudi 14 juin, l’émission C dans l’air (sur la Cinq) d’Yves Calvi était consacré
à l’engagement français en Afghanistan, de Sarkozy en Hollande.
Mais l’animateur et ses invités ont fait un petit crochet par la Syrie,
pour répondre à une question d’un auditeur sur l’inaction de la France en Syrie.
Gérard Chaliand a en moins de cinq minutes dit ce qu'il fallait dire
sur une année de campagnes politico-médiatiques à thème syrien
Un des participants, Gérard Chaliand, directeur du centre européen d’Études des Conflits et spécialisé dans
les questions de terrorisme et de guérillas, répond alors en substance qu’une intervention serait hautement
contre-productive, et que le renversement de Bachar donnerait lieu à des vengeances d’un haut degré de férocité
de la part des rebelles ? Yves Calvi interpelle alors Chaliand sur les « enfants torturés » et lui demande
si l’on doit rester sans rien faire par rapport à pareilles horreurs. Et là Gérard Chaliand, sans se démonter,
dit que les pleurs humanitaires ne sont en l’espèce que la couverture de desseins beaucoup plus politiques :
il évoque le rôle des États-Unis, d’Israêl et des pétro-monarchies sunnites décidées à frapper l’ennemi iranien
à travers la Syrie. Et il fait remarquer les dizaines de milliers de victimes civiles du conflit à Ceylan,
les trois millions de morts de la guerre civile du Congo et tous ceux d’un certain nombre d’autres conflits
n’ont jamais empêché les Occidentaux de dormir, et que donc les campagnes médiatiques
sont généralement le reflet de préoccupations beaucoup plus géopolitiques qu’humanitaires.
Publiée le 17 juin 2012 par sogerg44
Noter le modus operandi de la désinformation :
répéter avec autorité les mensonges officiels puis faire appel à l'émotion
Pendant cette rapide mise au point, qui avait l’air d’ouvrir des horizons sidéraux à Calvi, Chaliand était appuyé par Jean-Dominique Merchet de journal Marianne, autre spécialiste reconnu des questions géostratégiques et militaires. En face, les représentants de la doxa anti-syrienne, Christophe Barbier de L’Express et d’I-Télé et, dans une moindre mesure, Grégory Pons de Valeurs Actuelles, n’avaient tout d’un coup plus grand chose à dire.
Il ne faut pas exagérer la portée de quatre ou cinq minutes de vérité dans une des émissions du vaste P.A.F.
Mais cependant, de tels points de vue hétérodoxes, donnés par des spécialistes agréés par le Système
et bénéficiant d’ailleurs d’une crédibilité et d’une expertise dans leur domaine, ne peuvent passer inaperçus pour
des dizaines de milliers de téléspectateurs.
Ceux de l’émission d’Yves Calvi ont appris ce 14 juin, s’ils ne s’en doutaient déjà,
que la violence en Syrie n’est pas le monopole de Bachar et de son armée,
que ses opposants sont des persécuteurs en puissance
et que les dirigeants occidentaux sont des Tartuffe,
ce dernier point étant plus, pour l’immense majorité de l’opinion française,
une confirmation plus qu’une révélation.
Source
Cinq longues minutes de vérité sur la Cinq
http://www.infosyrie.fr/re-information/cinq-longues-minutes-de-verite-sur-la-cinq/
Bien Amicalement.
Deux minutes de réinformation sur la Syrie sur France 5
Jeudi 14 juin, l’émission C dans l’air (sur la Cinq) d’Yves Calvi était consacré
à l’engagement français en Afghanistan, de Sarkozy en Hollande.
Mais l’animateur et ses invités ont fait un petit crochet par la Syrie,
pour répondre à une question d’un auditeur sur l’inaction de la France en Syrie.
Gérard Chaliand a en moins de cinq minutes dit ce qu'il fallait dire
sur une année de campagnes politico-médiatiques à thème syrien
Un des participants, Gérard Chaliand, directeur du centre européen d’Études des Conflits et spécialisé dans
les questions de terrorisme et de guérillas, répond alors en substance qu’une intervention serait hautement
contre-productive, et que le renversement de Bachar donnerait lieu à des vengeances d’un haut degré de férocité
de la part des rebelles ? Yves Calvi interpelle alors Chaliand sur les « enfants torturés » et lui demande
si l’on doit rester sans rien faire par rapport à pareilles horreurs. Et là Gérard Chaliand, sans se démonter,
dit que les pleurs humanitaires ne sont en l’espèce que la couverture de desseins beaucoup plus politiques :
il évoque le rôle des États-Unis, d’Israêl et des pétro-monarchies sunnites décidées à frapper l’ennemi iranien
à travers la Syrie. Et il fait remarquer les dizaines de milliers de victimes civiles du conflit à Ceylan,
les trois millions de morts de la guerre civile du Congo et tous ceux d’un certain nombre d’autres conflits
n’ont jamais empêché les Occidentaux de dormir, et que donc les campagnes médiatiques
sont généralement le reflet de préoccupations beaucoup plus géopolitiques qu’humanitaires.
Publiée le 17 juin 2012 par sogerg44
Noter le modus operandi de la désinformation :
répéter avec autorité les mensonges officiels puis faire appel à l'émotion
Pendant cette rapide mise au point, qui avait l’air d’ouvrir des horizons sidéraux à Calvi, Chaliand était appuyé par Jean-Dominique Merchet de journal Marianne, autre spécialiste reconnu des questions géostratégiques et militaires. En face, les représentants de la doxa anti-syrienne, Christophe Barbier de L’Express et d’I-Télé et, dans une moindre mesure, Grégory Pons de Valeurs Actuelles, n’avaient tout d’un coup plus grand chose à dire.
Il ne faut pas exagérer la portée de quatre ou cinq minutes de vérité dans une des émissions du vaste P.A.F.
Mais cependant, de tels points de vue hétérodoxes, donnés par des spécialistes agréés par le Système
et bénéficiant d’ailleurs d’une crédibilité et d’une expertise dans leur domaine, ne peuvent passer inaperçus pour
des dizaines de milliers de téléspectateurs.
Ceux de l’émission d’Yves Calvi ont appris ce 14 juin, s’ils ne s’en doutaient déjà,
que la violence en Syrie n’est pas le monopole de Bachar et de son armée,
que ses opposants sont des persécuteurs en puissance
et que les dirigeants occidentaux sont des Tartuffe,
ce dernier point étant plus, pour l’immense majorité de l’opinion française,
une confirmation plus qu’une révélation.
Source
Cinq longues minutes de vérité sur la Cinq
http://www.infosyrie.fr/re-information/cinq-longues-minutes-de-verite-sur-la-cinq/
Bien Amicalement.
Re: La propagande de guerre des médias de masse sur la Syrie s'intensifie
Etes-vous un journaliste?
Car c'est vraiment bien rédigée, merci.
Cela dit j'ai toujours pensée que la 3 ième guerre mondiale va commencer en Syrie, que la Syrie est une étincelle des évenements qui vont se produire par la suite!
Mais que je ne peux pas en parler, du moins pas encore.....
a plus
09991
Car c'est vraiment bien rédigée, merci.
Cela dit j'ai toujours pensée que la 3 ième guerre mondiale va commencer en Syrie, que la Syrie est une étincelle des évenements qui vont se produire par la suite!
Mais que je ne peux pas en parler, du moins pas encore.....
a plus
09991
Re: La propagande de guerre des médias de masse sur la Syrie s'intensifie
Bonjour 09991
Je tiens à vous rassurer tout de suite, je ne suis pas journaliste.
Mais par contre, lorsque je fais des recherches sur un sujet bien précis,
Internet est une bonne source qu'il faut tout de même vérifier.
Je ne fais que la mise en page, et de temps à autre je laisse un commentaire en fin de post,
pour donner le fond de ma pensée sur le thème exposé.
Bien Amicalement.
Silver Wisdom.
Je tiens à vous rassurer tout de suite, je ne suis pas journaliste.
Mais par contre, lorsque je fais des recherches sur un sujet bien précis,
Internet est une bonne source qu'il faut tout de même vérifier.
Je ne fais que la mise en page, et de temps à autre je laisse un commentaire en fin de post,
pour donner le fond de ma pensée sur le thème exposé.
Bien Amicalement.
Silver Wisdom.
Myret Zaki dénonce le 2 poids 2 mesures en Syrie
Bonjour à tous,
Myret Zaki dénonce le 2 poids 2 mesures en Syrie
La situation syrienne ne serait pas imputable au régime de Bachar al-Assad. La déstabilisation croissante du pays porterait la signature du Mossad, de la CIA, du MI6 et de la DGSE. Tous ont en effet un intérêt commun: voir al-Assad partir, ceci afin déstabiliser l'alliance Syrie-Iran. Ils veulent imposer un nouvel ordre géopolitique dans la région. Les journalistes Serge Enderlin et Myret Zaki débattent de cette thèse, qui s'appuie sur les exemples du passé: Irak, Afghanistan, etc., mais sans fournir de preuve pour le moment quant à la Syrie.
Citations du propagandiste Enderlin :
" Qu'est-ce qui est le plus grave, de violer le Droit International
ou bien de commettre des crimes de guerre ? "
" Certaines personnes ont dit que le massacre de Houla avait été commis par des milices à la solde de la CIA
et du MOSSAD, et ça pour moi, c'est une forme de REVISIONNISME avant l'heure "
En France on a Yves Calvi, en Suisse ils ont Serge Enderlin pour faire tourner la rengaine :
- mensonges officiels non vérifiés répétés en boucle;
- appel à l'émotion et à l'urgence (le temps presse !!!);
- le chantage à l'antisémitisme qui n'est qu'une forme retournée de racisme anti-goy.
Myret Zaki et Serge Enderlin sur la Syrie: ce que vaut la thèse du complot occidental par zingaqs160
Source
Myret Zaki dénonce le 2 poids 2 mesures en Syrie
http://www.agoravox.tv/actualites/international/article/myret-zaki-denonce-le-2-poids-2-35503
Certains penseront que je suis tombé amoureux de Myret Zaki, et bien j'avoue.
Je suis tombé amoureux de son esprit critique et pertinent,
mais pas de sa personne.
Face à la propagande occidentale, certaines voies se font entendre
et dérangent ce que moi j'appelle l'axe du mal (USA, UK, Israël).
Vous ne nous vendrez plus vos guerres soi-disant au nom de l'humanitaire.
Bien sur les enjeux économiques sont présents,
mais je vous encourage à aller plus loin dans votre analyse.
Notamment les différences existantes entre Sunnites et Chiites
Bien Amicalement.
Myret Zaki dénonce le 2 poids 2 mesures en Syrie
La situation syrienne ne serait pas imputable au régime de Bachar al-Assad. La déstabilisation croissante du pays porterait la signature du Mossad, de la CIA, du MI6 et de la DGSE. Tous ont en effet un intérêt commun: voir al-Assad partir, ceci afin déstabiliser l'alliance Syrie-Iran. Ils veulent imposer un nouvel ordre géopolitique dans la région. Les journalistes Serge Enderlin et Myret Zaki débattent de cette thèse, qui s'appuie sur les exemples du passé: Irak, Afghanistan, etc., mais sans fournir de preuve pour le moment quant à la Syrie.
Citations du propagandiste Enderlin :
" Qu'est-ce qui est le plus grave, de violer le Droit International
ou bien de commettre des crimes de guerre ? "
" Certaines personnes ont dit que le massacre de Houla avait été commis par des milices à la solde de la CIA
et du MOSSAD, et ça pour moi, c'est une forme de REVISIONNISME avant l'heure "
En France on a Yves Calvi, en Suisse ils ont Serge Enderlin pour faire tourner la rengaine :
- mensonges officiels non vérifiés répétés en boucle;
- appel à l'émotion et à l'urgence (le temps presse !!!);
- le chantage à l'antisémitisme qui n'est qu'une forme retournée de racisme anti-goy.
Myret Zaki et Serge Enderlin sur la Syrie: ce que vaut la thèse du complot occidental par zingaqs160
Source
Myret Zaki dénonce le 2 poids 2 mesures en Syrie
http://www.agoravox.tv/actualites/international/article/myret-zaki-denonce-le-2-poids-2-35503
Certains penseront que je suis tombé amoureux de Myret Zaki, et bien j'avoue.
Je suis tombé amoureux de son esprit critique et pertinent,
mais pas de sa personne.
Face à la propagande occidentale, certaines voies se font entendre
et dérangent ce que moi j'appelle l'axe du mal (USA, UK, Israël).
Vous ne nous vendrez plus vos guerres soi-disant au nom de l'humanitaire.
Bien sur les enjeux économiques sont présents,
mais je vous encourage à aller plus loin dans votre analyse.
Notamment les différences existantes entre Sunnites et Chiites
Bien Amicalement.
Dernière édition par Silver Wisdom le Jeu 21 Juin - 10:57, édité 1 fois (Raison : Rajout de Source)
5 questions à Thierry Meyssan sur la Syrie
Bonjour à tous,
5 questions à Thierry Meyssan sur la Syrie
Interview enregistrée le 12 juin 2012.
Au bord d’une guerre mondiale en Syrie ?
Coups de semonce russes ?
Qu’en est-il du "plan Annan" ?
Aggravation des opérations de l’ASL ?
Misère de la philosophie ?
Publiée le 22 juin 2012 par VoltairenetTV
Source
Réseau Voltaire
Bien Amicalement.
5 questions à Thierry Meyssan sur la Syrie
Interview enregistrée le 12 juin 2012.
Au bord d’une guerre mondiale en Syrie ?
Coups de semonce russes ?
Qu’en est-il du "plan Annan" ?
Aggravation des opérations de l’ASL ?
Misère de la philosophie ?
Publiée le 22 juin 2012 par VoltairenetTV
Source
Réseau Voltaire
Bien Amicalement.
Re: La propagande de guerre des médias de masse sur la Syrie s'intensifie
Ce que je ne comprends pas c'est, pourquoi en Syrie les occidentaux et leur alliée turc n'arrivent finalement pas à renverser le regime d'Assad
bien à vous
09991
bien à vous
09991
Re: La propagande de guerre des médias de masse sur la Syrie s'intensifie
Bonjour 09991,
Sincèrement, la réponse à votre question se trouve dans l'article 2 (en partie) de la charte des Nations Unies.
Pour preuve, je vous invite à visionner cette vidéo qui date mais qui pour moi est plus que révélatrice.
Une interview irréelle lors d'une conférence du Général W. Clark.
Le Général Wesley Clark et la politique étasunienne au Moyen Orient (effarant!) par GoldenAwaken
J'espère avoir répondu à votre question,
Bien Amicalement.
Sincèrement, la réponse à votre question se trouve dans l'article 2 (en partie) de la charte des Nations Unies.
Pour être plus clair, il s'agit de l'ambiguïté qui subsiste autour du droit d'ingérence.Article 2
L'Organisation des Nations Unies et ses Membres, dans la poursuite des buts énoncés à l'Article 1,
doivent agir conformément aux principes suivants :1. L'Organisation est fondée sur le principe de l'égalité souveraine de tous ses Membres.
2. Les Membres de l'Organisation, afin d'assurer à tous la jouissance des droits et avantages résultant de leur qualité de Membre, doivent remplir de bonne foi les obligations qu'ils ont assumées aux termes de la présente Charte.
3. Les Membres de l'Organisation règlent leurs différends internationaux par des moyens pacifiques, de telle manière que la paix et la sécurité internationales ainsi que la justice ne soient pas mises en danger.
4. Les Membres de l'Organisation s'abstiennent, dans leurs relations internationales, de recourir à la menace ou à l'emploi de la force, soit contre l'intégrité territoriale ou l'indépendance politique de tout Etat,
soit de toute autre manière incompatible avec les buts des Nations Unies.
5. Les Membres de l'Organisation donnent à celle-ci pleine assistance dans toute action entreprise par elle conformément aux dispositions de la présente Charte et s'abstiennent de prêter assistance à un Etat
contre lequel l'Organisation entreprend une action préventive ou coercitive.
6. L'Organisation fait en sorte que les Etats qui ne sont pas Membres des Nations Unies agissent conformément
à ces principes dans la mesure nécessaire au maintien de la paix et de la sécurité internationales.
7. Aucune disposition de la présente Charte n'autorise les Nations Unies à intervenir
dans des affaires qui relèvent essentiellement de la compétence nationale d'un Etat
ni n'oblige les Membres à soumettre des affaires de ce genre à une procédure de règlement aux termes
de la présente Charte; toutefois, ce principe ne porte en rien atteinte à l'application des mesures
de coercition prévues au Chapitre VII.
La Charte des Nations Unies (pdf)
http://www.un.org/fr/documents/charter/pdf/charter.pdf
Et le fait que la Syrie soit le dernier rempart avant l'Iran n'est pas à prendre à la légère.« Lumineuse ambiguïté » que cette expression de « droit d’ingérence » comptant sans conteste
parmi les expressions les plus discutées en droit international.
Elle prend, en quelque sorte, le contre-pied d’un principe expressément mentionné
dans la Charte des Nations Unies (1945) : le principe de non-ingérence.
L’article 2 §7 de celle-ci stipule en effet qu’ « aucune disposition de la présente Charte
n’autorise les Nations Unies à intervenir dans des affaires qui relèvent essentiellement
de la compétence nationale d’un Etat ni n’oblige les membres à soumettre des affaires de ce genre
à une procédure de règlement aux termes de la présente Charte ».
L’ingérence constitue donc « l’immixtion sans titre d’un Etat ou d’une organisation intergouvernementale dans les affaires qui relèvent de la compétence exclusive d’un Etat tiers ».
Erigée en interdiction formelle par les Etats, elle reflète toute l’importance que ceux-ci accordent
à la prééminence du principe de la souveraineté en droit international.
Le « droit d’ingérence humanitaire » : Réflexions sur un paradoxe
http://www.dhdi.free.fr/recherches/droithomme/articles/mennadroitd'ingerence.pdf
Pour preuve, je vous invite à visionner cette vidéo qui date mais qui pour moi est plus que révélatrice.
Une interview irréelle lors d'une conférence du Général W. Clark.
Le Général Wesley Clark et la politique étasunienne au Moyen Orient (effarant!) par GoldenAwaken
J'espère avoir répondu à votre question,
Bien Amicalement.
Dernière édition par Silver Wisdom le Dim 1 Juil - 7:13, édité 1 fois (Raison : Mise en page)
La véritable histoire de ce qui se joue en Syrie
Bonjour à tous,
La véritable histoire de ce qui se joue en Syrie
Quelles sont les forces à l’œuvre aujourd'hui dans le monde ?
Cette question reste sans réponse de la part de ceux censés nous informer sur la vérité.
Nous peinons nous-mêmes à l'atteindre, non par manque d'informations,
mais à cause d'une peur persistante qui a obscurci notre vision.
Ceci est la véritable histoire de ce qui se joue en Syrie.
« La véritable histoire de ce qui se joue en Syrie » est un documentaire réalisé par le Comité d’action politique
de Lyndon LaRouche (LaRouchePAC) qui nous livre une étude
du massacre de Houla du 25 mai 2012 et du Plan Annan.
Ce documentaire se penche également sur l’existence d’un « troisième élément », le régime et l’opposition
étant les deux autres. Ce « troisième élément » est une force mercenaire étrangère qui opère actuellement en Syrie, parfois aux côtés des rebelles de l’Armée Syrienne Libre lorsque leurs intérêts convergent.
Il s’agit de l’internationale djihadiste Al-Qaïda qui serait (employons ici le conditionnel pour être politiquement correct) financé par la pétromonarchie saoudienne ainsi que par certains gouvernements occidentaux, les États-Unis en tête.
Al-Qaeda Leader Strikes Deal With U.S., Saudis To Send 5,000 Fighters to Syria
http://www.infowars.com/al-qaeda-leader-strikes-deal-with-u-s-saudis-to-send-5000-fighters-to-syria/
La vidéo dénonce notamment un financement à hauteur de 500 milliards de dollars par an.
Etant entré dans la seconde année de la crise syrienne ou guerre civile syrienne si vous préférez,
ce montant s’élèverait donc déjà à 1000 milliards de dollars. Ce montant pourrait être encore plus élevé
si l’on devait commencer à compter depuis la guerre civile en Irak où Al-Qaïda était un acteur majeur.
Bref, c’est tout de même assez mirobolant comme budget pour financer divers réseaux terroristes.
J’ai posé comme question à Solidarité & Progrès sur quoi s’appuie cette information. Quelles sont les sources ?
Je n’ai pas encore eu de réponse. J’avais déjà vu ailleurs 5000 milliards de dollars, un montant tout à fait fantaisiste. En effet, selon le virulent rapport de feu Laurent Murawiec, néoconservateur français,
« Entre 1973 et 2002, la famille Al Saoud a reçu quelque 2000 milliards de dollars de revenus pétroliers. »
L’autre visage de l’Arabie Saoudite
http://mecanoblog.wordpress.com/2012/05/25/lautre-visage-de-larabie-saoudite-video/
Il est très difficile de vérifier le contenu des informations et la source d’un document lorsque ce document
est une vidéo postée sur Youtube par exemple. La désinformation est une arme assez efficace
que chaque camp d’une guerre n’hésite pas à se servir pour induire en erreur l’adversaire
tout comme le citoyen lambda, solicitant chez ce dernier mépris et indignation à l’égard du coupable désigné
et soutien envers le « défenseur » des opprimés. Il est évidemment très facile de reprendre les informations jointes
à la vidéo et d’user du conditionnel pouvant soulever le scepticisme de l’origine donnée.
La véritable histoire de ce qui se joue en Syrie par Solidarite_et_Progres
Source de l'article
La véritable histoire de ce qui se joue en Syrie
http://mecanoblog.wordpress.com/2012/08/09/la-veritable-histoire-qui-se-joue-en-syrie-documentaire/
Bien Amicalement.
La véritable histoire de ce qui se joue en Syrie
Quelles sont les forces à l’œuvre aujourd'hui dans le monde ?
Cette question reste sans réponse de la part de ceux censés nous informer sur la vérité.
Nous peinons nous-mêmes à l'atteindre, non par manque d'informations,
mais à cause d'une peur persistante qui a obscurci notre vision.
Ceci est la véritable histoire de ce qui se joue en Syrie.
« La véritable histoire de ce qui se joue en Syrie » est un documentaire réalisé par le Comité d’action politique
de Lyndon LaRouche (LaRouchePAC) qui nous livre une étude
du massacre de Houla du 25 mai 2012 et du Plan Annan.
Ce documentaire se penche également sur l’existence d’un « troisième élément », le régime et l’opposition
étant les deux autres. Ce « troisième élément » est une force mercenaire étrangère qui opère actuellement en Syrie, parfois aux côtés des rebelles de l’Armée Syrienne Libre lorsque leurs intérêts convergent.
Il s’agit de l’internationale djihadiste Al-Qaïda qui serait (employons ici le conditionnel pour être politiquement correct) financé par la pétromonarchie saoudienne ainsi que par certains gouvernements occidentaux, les États-Unis en tête.
Al-Qaeda Leader Strikes Deal With U.S., Saudis To Send 5,000 Fighters to Syria
http://www.infowars.com/al-qaeda-leader-strikes-deal-with-u-s-saudis-to-send-5000-fighters-to-syria/
La vidéo dénonce notamment un financement à hauteur de 500 milliards de dollars par an.
Etant entré dans la seconde année de la crise syrienne ou guerre civile syrienne si vous préférez,
ce montant s’élèverait donc déjà à 1000 milliards de dollars. Ce montant pourrait être encore plus élevé
si l’on devait commencer à compter depuis la guerre civile en Irak où Al-Qaïda était un acteur majeur.
Bref, c’est tout de même assez mirobolant comme budget pour financer divers réseaux terroristes.
J’ai posé comme question à Solidarité & Progrès sur quoi s’appuie cette information. Quelles sont les sources ?
Je n’ai pas encore eu de réponse. J’avais déjà vu ailleurs 5000 milliards de dollars, un montant tout à fait fantaisiste. En effet, selon le virulent rapport de feu Laurent Murawiec, néoconservateur français,
« Entre 1973 et 2002, la famille Al Saoud a reçu quelque 2000 milliards de dollars de revenus pétroliers. »
L’autre visage de l’Arabie Saoudite
http://mecanoblog.wordpress.com/2012/05/25/lautre-visage-de-larabie-saoudite-video/
Il est très difficile de vérifier le contenu des informations et la source d’un document lorsque ce document
est une vidéo postée sur Youtube par exemple. La désinformation est une arme assez efficace
que chaque camp d’une guerre n’hésite pas à se servir pour induire en erreur l’adversaire
tout comme le citoyen lambda, solicitant chez ce dernier mépris et indignation à l’égard du coupable désigné
et soutien envers le « défenseur » des opprimés. Il est évidemment très facile de reprendre les informations jointes
à la vidéo et d’user du conditionnel pouvant soulever le scepticisme de l’origine donnée.
La véritable histoire de ce qui se joue en Syrie par Solidarite_et_Progres
Source de l'article
La véritable histoire de ce qui se joue en Syrie
http://mecanoblog.wordpress.com/2012/08/09/la-veritable-histoire-qui-se-joue-en-syrie-documentaire/
Bien Amicalement.
Syrie : l'arnaque Martine Laroche Joubert et Christophe Kenck
Bonjour à tous,
Syrie : l'arnaque
Martine Laroche Joubert et Christophe Kenck
Cette excellente analyse d’un reportage diffusé sur France2 met en lumière la désinformation actuelle
par nos chaines nationales et le bidonnage total des pseudo « grands-reporters »,
qui sont supposés couvrir la guerre de l’OTAN en Syrie.
Les anomalies du reportage "Au cœur de la révolution syrienne"
réalisé par Martine Laroche Joubert et Christophe Kenck
Publiée le 2 oct. 2012 par Karbalaqsa
Source et suite de l'article
Plate-bandes. Les carottes sont cuites
http://liesidotorg.wordpress.com/2012/10/04/menthalo-plate-bandes-les-carottes-sont-cuites/
Merci a Karbalaqsa pour cet énorme travail
Bien Amicalement.
Syrie : l'arnaque
Martine Laroche Joubert et Christophe Kenck
Cette excellente analyse d’un reportage diffusé sur France2 met en lumière la désinformation actuelle
par nos chaines nationales et le bidonnage total des pseudo « grands-reporters »,
qui sont supposés couvrir la guerre de l’OTAN en Syrie.
Les anomalies du reportage "Au cœur de la révolution syrienne"
réalisé par Martine Laroche Joubert et Christophe Kenck
Publiée le 2 oct. 2012 par Karbalaqsa
Source et suite de l'article
Plate-bandes. Les carottes sont cuites
http://liesidotorg.wordpress.com/2012/10/04/menthalo-plate-bandes-les-carottes-sont-cuites/
Merci a Karbalaqsa pour cet énorme travail
Bien Amicalement.
Entretien de Bachar el-Assad avec Russia Today
Bonjour à tous,
Entretien de Bachar el-Assad avec Russia Today
Interview du Président syrien Bachar el-Assad
par la chaîne TV d'informations russe Russia Today à Damas, le 8 novembre 2012.
Interview de Bachar el-Assad - 08.11.2012 - VOSTFR
Vu sur : Réseau Voltaire
Bien Amicalement.
Entretien de Bachar el-Assad avec Russia Today
Interview du Président syrien Bachar el-Assad
par la chaîne TV d'informations russe Russia Today à Damas, le 8 novembre 2012.
Interview de Bachar el-Assad - 08.11.2012 - VOSTFR
Vu sur : Réseau Voltaire
Bien Amicalement.
Re: La propagande de guerre des médias de masse sur la Syrie s'intensifie
Texte intégral du discours du Président Bachar al-Assad
Vous avez le droit au texte original du discours, même traduit plutôt que la pluie de vociférations lues et entendues tant de la part des politiciens locaux que des journalistes à la botte.
Syrie : Texte intégral du discours du Président Bachar al-Assad
Dimanche 06/01/2013
Maison de l’Opéra de Damas
Mes soeurs et mes frères,
Aujourd’hui, je vous regarde et je vois les visages des fils et filles de ma patrie emprunts de tristesse et de douleur. Je vois les yeux des enfants de la Syrie ne plus briller du rire radieux de l’innocence. Je vois les mains des plus âgés ne plus savoir que se lever vers le ciel pour prier, et implorer pour le salut de leurs enfants, petits enfants et arrières petits enfants.
Nous sommes réunis ici, mais la souffrance a envahi la terre syrienne sans laisser place à la joie dans tous ses coins et recoins. La tranquillité et la sécurité ont disparu de ses rues et ruelles… Nous sommes réunis ici, mais des mères ont perdu leurs fils… les meilleurs des fils ; des familles ont perdu leur soutien ; des enfants sont devenus orphelins ; des frères ont été séparés, les uns tombés en martyrs, d’autres déplacés, et d’autres portés disparus.
Cette souffrance plane sur le pays tel un nuage noir. En tenir compte est noble, mais cela ne suffit pas à compenser la perte d’êtres chers, à ramener la stabilité et la sécurité, à assurer le pain, l’eau, les carburants et les médicaments à tous et à toutes. Mais, de cette matrice de la douleur doit naître l’espoir, et du fin fond de cette souffrance doivent naître les meilleures des solutions ; tout comme le nuage qui cache la lumière du soleil porte en lui la pureté de l’eau de pluie qui fera germer l’espoir et la générosité, une fois qu’il aura plu.
Ces sentiments et émotions réunissant douleur, chagrin, défi, et détermination sont une formidable énergie ! La Syrie ne dépassera son épreuve qu’en convertissant cette énergie en un « mouvement national » général qui sauvera le pays des griffes d’une agression inouïe et sans précédent dans l’Histoire de la région.
Ce « mouvement national » est le seul baume qui puisse apaiser les blessures profondes qui ont touché notre tissu social et ont failli le déchiqueter. Il est seul capable de maintenir la géographie de la Syrie, de la rendre plus forte politiquement et socialement, et de la régénérer culturellement et moralement. Cette responsabilité incombe à chacun des citoyens. Chacun peut offrir sa part selon ses moyens, même s’il les considère faibles ou limités. La patrie est pour tous et nous la défendons tous, chacun comme il peut et selon son propre potentiel. Car, l’idée est défense, la situation est défense, la reconstruction est défense, et la sauvegarde des biens du peuple est défense ! Défense… pour la bonne raison que, devant cette agression de toutes les composantes de la patrie, chaque citoyen réfléchi sait pertinemment que l’attentisme, le négativisme ou l’espoir que quelqu’un d’autre puisse résoudre les problèmes reviendraient à mener le pays vers l’abîme… Ne pas participer à la recherche des solutions, reviendrait à faire reculer le pays non à le sortir de ce qu’il endure.
Beaucoup sont tombés dans le piège tendu pour faire croire que le conflit est à situer entre le pouvoir et l’opposition, autrement dit une lutte pour un fauteuil, un poste, ou un pouvoir ! C’est pourquoi, ils se sont tenus à distance et ont opté pour le silence et la neutralité. Par conséquent, aujourd’hui, il est du devoir de chacun d’entre nous de rediriger les regards vers la véritable boussole de la patrie… Car le conflit, Mesdames et Messieurs, est entre la patrie et ses ennemis, entre le peuple et des criminels assassins, entre le citoyen et ceux qui volent son pain, son eau, ses sources de chaleur… et le privent de la sécurité dont il était si fier, pour répandre la peur et la panique dans les esprits.
Ils ont tué les civils et les innocents, pour éteindre la lumière et le rayonnement de notre pays… Ils ont assassiné le talent et l’intelligence, pour semer l’ignorance dans nos esprits… Ils ont saccagé les infrastructures construites avec les deniers de notre peuple, pour répandre la souffrance dans nos vies… Ils ont privé les enfants de leur écoles, pour détruite notre avenir et répandre leur idiotie… Ils ont coupé l’électricité, les voies de communication et l’approvisionnement en carburant, pour laisser les personnes âgées et les enfants endurer le froid de l’hiver, et ont ainsi prouvé leur incontestable barbarie… Ils ont volé les silos de grains, de blé, de farine, pour que le citoyen meurt de faim et ne puisse plus que rêver de son pain… Est-ce là un conflit pour un poste ou un pouvoir ? Ou bien est-ce une guerre entre la patrie et ses ennemis ? Est-ce une lutte pour le pouvoir ? Ou bien est-ce pure vengeance contre le peuple qui n’a pas accordé à ces terroristes assassins le mot clé pour disloquer la Syrie et partager sa société ? Ils sont les ennemis du peuple, et les ennemis du peuple sont les ennemis de Dieu, et les ennemis de Dieu sont voués au feu de l’Enfer le jour de la Résurrection !
Dans une première étape, ils ont imposé leur prétendue révolution ! Mais le peuple s’est révolté et a refusé de les couver, malgré les flots d’argent déversé, le déchainement des médias, et l’intimidation par des armes encore cachées. Constatant leur échec, ils sont passés à la deuxième étape, et tombant les masques de la révolution dite « pacifique » ils ont brandi leur arsenal qu’il était devenu inutile de dissimuler… Ensuite, ils ont tenté l’occupation de certaines villes qui devaient leur servir pour se déchainer comme des loups furieux sur d’autres villes… Ils ont frappé sauvagement… Mais plus ils frappaient, plus le peuple conscient des enjeux résistait, démontrant son mépris et leur fausseté… C’est là qu’ils ont décidé de leur vengeance, contre tous et sans distinction, en usant du « Terrorisme » partout où ils ont pu s’infiltrer !
Ils parlent de « Révolution », alors qu’ils n’ont rien à voir avec les révolutions, ni de près, ni de loin ! Une révolution a besoin de penseurs. La révolution se construit sur une pensée. Où est donc le penseur ? Qui a rencontré un seul de leurs penseurs ? Les révolutions ont besoin de dirigeants. Qui sait quel est celui qui les dirige ? Les révolutions supposent un savoir et des idées, non de l’ignorance… Les révolutions supposent d’aller de l’avant, non de revenir à des siècles passés… Les révolutions supposent d’éclairer la société toute entière, non de lui couper l’électricité… Habituellement, la révolution est faite par le peuple, non par des individus importés de l’étranger pour imposer leur révolution au peuple… Elle est faite pour le peuple, non contre ses intérêts. Alors, de grâce, est-ce une révolution et avons-nous à faire avec des révolutionnaires ? Ou bien ne sont-ils qu’une bande de criminels ?
Ceci pour la façade, alors qu’en arrière plan œuvraient les « Takfiristes » par déflagrations, assassinats de masse, et soutien logistique des bandes armées au premier plan. Il n’empêche qu’à chaque fois que l’armée et le peuple, main dans la main, les ont repoussés, ils ont frôlé la dépression. Du coup, ils se sont sentis obligés de se battre aux premiers rangs et de tenir la barre d’un vaisseau voguant à tout va, par le feu, le sang, et la torture… C’est bien parce que la pensée takfiriste est étrangère à notre pays qu’ils ont dû importer de l’étranger et les individus et leurs idées… Et c’est là que l’équation s’est inversée. D’une part, des takfiristes, des terroristes, al-Qaïda, qui se targuent d’être des « djihadistes » venus de partout dans le monde, pour mener des opérations terroristes sur notre sol. D’autre part, des bandes armées qui, suite à leur échec, ont été transférées à l’arrière plan en tant qu’assistantes dans les opérations d’enlèvements, de pillages, et de sabotages… Des esclaves ou des agents à la solde des ennemis, dans le meilleur des cas. Des espions travaillant contre leurs compatriotes pour le compte de tueurs takfiristes ne parlant que la langue du carnage, et du démembrement des corps de leurs victimes !
Mes frères… c’est ceux-là que nous combattons. Beaucoup ne sont pas Syriens. Ils sont venus, mus par des concepts pervers et une terminologie frelatée. Ils parlent d’un Djihad qui est loin de correspondre à celui de l’Islam… Ce qui est certain est que la plupart de ceux à qui nous avons à faire, aujourd’hui, font partie de ces terroristes prônant l’idéologie d’al-Qaïda… Je pense que la plupart d’entre vous savent de quelle manière l’Occident a soutenu, en Afghanistan, ce type de terroristes financés par de l’argent arabe, depuis trois décennies… Avec le démembrement de l’Union soviétique et son retrait d’Afghanistan, cette organisation de terroristes s’est mise à essaimer et à frapper partout dans le monde arabe… Elle a frappé en pays musulmans puis s’est dirigée vers l’Occident… Ils ont essayé de s’en débarrasser au cours de leur guerre en Afghanistan… Ils ont essayé d’autres manières pour s’en débarrasser après leur invasion de l’Irak… Ce qui n’a pas empêché ce terrorisme organisé de devenir de plus en plus obstiné et migratoire… Mais voilà que « les événements » sont arrivés dans le monde arabe, notamment en Syrie, comme une opportunité pour ces forces - je veux dire les forces occidentales - afin qu’elles puissent transférer le plus grand nombre de ces « désormais indésirables » vers la Syrie et en faire une nouvelle terre du Djihad. C’est ainsi, qu’ils ont pensé pouvoir défaire deux rivaux gênants d’un même coup : le terrorisme et le « nœud problématique » de la Syrie !
Il y a un peu plus d’un mois, une organisation - dont je ne me souviens plus du nom - qui s’occupe des questions de terrorisme, a publié un rapport sur la baisse des actes terroristes dans le Monde, notamment en Asie centrale et orientale… C’est vrai, puisque la plupart des terroristes qui sévissaient dans ces régions et même dans certains pays occidentaux sont venus en Syrie ! L’intrusion de ces terroristes est dangereuse pour la sécurité de n’importe quelle société ; ce qui est évident sans pour autant admettre qu’il soit impossible de les défaire quand on en a la volonté et le courage… Mais le plus dangereux est leur intrusion dans les intellects et les milieux sociaux… Une fois que leur mode de pensée a pénétré au sein d’une communauté, elle se transforme en un monstre difforme. Nous devons traiter cette question avec sérieux, indépendamment de la crise politique que traverse la Syrie. En d’autres termes, nous devons dépasser nos divergences car si nous ne traitons pas cette question, nous ne laisserons que du « sang en héritage » pour des générations et des générations... La Syrie que nous connaissons n’existera plus. Son nom et sa géographie ne disparaitront pas nécessairement, c’est plutôt la société syrienne telle que nous l’avons connue qui disparaitra. Ceci dit, il n’est pas exclu que ce mode de pensée fondé sur la « Fitna » détruise la géographie et le sens politique de toute société qu’il a pénétré. C’est là une grande responsabilité qui exige que nous nous unissions pour y faire face.
D’autres dimensions existent dans cette crise qui n’est pas seulement interne, ce qui s’y passe étant désormais clair pour tous ceux qui veulent bien voir… En effet, au niveau régional, il y a ceux qui cherchent sa partition et ceux qui cherchent à l’affaiblir… Certains financent et arment les criminels tandis que d’autres les entrainent et les soutiennent… Des États ennemis qui se sont construits en occupant et en agressant, et dont le comportement ne nous surprend pas outre mesure… Des pays voisins qui ont injustement maltraité la Syrie et son peuple, pour réussir à les dominer… Des États qui se cherchent une place dans l’Histoire sans espérer s’y retrouver… Alors, ils ont choisi de la réécrire avec le sang des innocents du peuple arabe, le peuple syrien en particulier… Mais la Syrie et son peuple sont plus forts et plus solides… Nous leur promettons de ne pas oublier !
Quant au niveau international, ce n’est un secret pour personne que la Syrie a été et restera libre et souveraine, qu’elle refuse la soumission et n’accepte pas la tutelle… C’est ce qui a toujours dérangé certains pays occidentaux… Ils ont donc voulu exploiter les événements internes, pour sortir la Syrie de l’équation politique régionale, en finir avec le « nœud problématique » qu’elle représente, y frapper toute velléité de résistance, et ainsi nous transformer en suivistes comme beaucoup de pays qui nous entourent… Mais la communauté internationale ne se limite pas aux pays occidentaux. De nombreux pays, en particulier la Russie, la Chine, les autres pays du BRICS, et beaucoup d’autres refusent l’ingérence dans les affaires des États et la déstabilisation de notre région, tout en respectant leurs propres intérêts et principes, dont l’autodétermination et la liberté des peuples… Des États qui respectent la souveraineté de la Syrie, son indépendance, et sa liberté de décision… Des États que, réciproquement, nous ne pouvons qu’estimer, respecter, et remercier… Je remercie particulièrement la Russie, la Chine et l’Iran et chacun des pays qui a soutenu l’autodétermination du peuple syrien.
À la lumière de ce qui précède, nous ne pouvons parler de solution sans tenir compte de ces facteurs : le facteur intérieur, le facteur régional, et le Groupe de travail international. Ceci, en sachant que toute action qui ne modifierait pas ces facteurs ne pourra aboutir.
Commençons par l’intérieur… Pour certains, le conflit a donc consisté à dire qu’il y avait désaccord entre opposants et partisans… Je ne pense pas qu’il en soit ainsi et ce, depuis le tout début des événements. Dans le monde civilisé, un tel désaccord tourne autour de la question de savoir comment consolider la construction de la patrie, non comment la détruire… comment progresser et se développer, non comment revenir en arrière. La relation entre opposition et gouvernement se déroule en interne. Mais quand des éléments internes en arrivent à faire partie intégrante d’éléments étrangers, le conflit se situe entre l’intérieur et l’extérieur, entre l’indépendance du pays et sa vassalisation, entre la souveraineté et la colonisation politique… Dès lors, le contexte oblige à la « défense de la patrie » et à « l’union de tous » contre l’agression étrangère munie d’une boîte à outils interne. C’est pourquoi lorsque nous parlons d’opposition externe, nous ne nous basons pas sur le lieu de résidence de tel ou tel, mais sur ce vers quoi il a dirige son cœur et son esprit, avec qui il a accepté de s’associer, sur qui il a parié, et de qui a-t-il accepté le financement. C’est ce que nous entendons par opposition étrangère, qu’elle réside à l’intérieur ou à l’extérieur, puisqu’il est clair que d’autres vivent à l’étranger mais défendent leur patrie.
Oui, mesdames et messieurs, il ne s’agit ni d’un conflit entre opposition et partisans, ni même d’un simple combat entre une armée et des gangs d’assassins. Aujourd’hui, nous sommes en état de guerre dans tous les sens de ce terme. Nous nous défendons contre une agression féroce, un nouveau genre de guerre plus dangereuse et plus meurtrière que les guerres conventionnelles, car elle n’utilise pas ses propres outils pour nous battre, mais nous utilise pour arriver à ses fins…Elle cible la Syrie à travers une poignée de Syriens et de très nombreux étrangers, et c’est malheureusement grâce à la coopération consentie par certains des nôtres qu’elle espère nous pousser à déraciner nos arbres et à démolir nos fondations. Une telle guerre exige de nous de défendre la patrie tout en poursuivant la voie des réformes, même si elles ne peuvent probablement pas changer grand-chose à la réalité de cette guerre. Il n’en demeure pas moins qu’elles pourraient nous fortifier et renforcer notre unité et notre immunité. Certains pensent que cette solution par les réformes serait l’unique solution de nos problèmes. Non… c’est un facteur important, mais pas la seule solution.
En effet, la réforme sans la sécurité est comme la sécurité sans la réforme. L’une ne peut réussir sans le concours de l’autre. C’est ce que nous avons déjà déclaré et que nous continuons à dire… Ceux qui ne cessent de répéter que la Syrie a choisi « la solution sécuritaire » n’entendent ni ne voient ! Nous avons maintes et maintes fois répété : solution politique d’une main, éradication du terrorisme de l’autre main. À ceux qui tentent d’inverser la situation par ce prétexte, nous demandons : lorsqu’une personne résiste à une agression, diriez-vous qu’elle s’est défendue ou bien qu’elle a choisi une solution sécuritaire ? Pourquoi parler de « solution sécuritaire » lorsqu’un État défend le peuple et que le peuple défend la patrie ? N’importe qui, dans ce cas, serait considéré comme ayant opté pour sa légitime défense, non pour une situation sécuritaire ! Nous, nous n’avons pas opté pour la guerre. La guerre a été imposée à la Syrie. Par conséquent, lorsque l’État défend le peuple et que nous nous défendons tous, aucune personne raisonnable ne devrait continuer à dire que nous avons fait un choix sécuritaire. La défense de la patrie est un devoir et le seul choix possible. Le fait que nous ayons accepté une « solution politique » n’implique nullement que nous devrions cesser de nous défendre, tout comme il suppose un partenaire qui accepte cette solution et qui est disposé au dialogue.
Nous n’avons jamais refusé la « solution politique ». Nous l’avons adoptée depuis le premier jour sur la base fondamentale du dialogue. Nous avons tendu la main à toute personne porteuse d’un projet politique qui pousserait la Syrie à aller de l’avant. Mais avec qui dialoguer ? Avec les dépositaires de la pensée extrémiste qu’ils n’expriment que par le langage du sang, du meurtre et de la terreur ? Avec des gangs télécommandés de l’étranger ? Avec ceux qui suivent l’étranger et exécutent ses ordres ? L’étranger ordonne de refuser le dialogue national parce que ses dirigeants savent qu’il ferait échouer tous leurs plans échafaudés pour détruire de la Syrie, d’autant plus que certains dirigeants de pays de la région ont bien compris que si la Syrie sortait de « sa crise », leur avenir politique serait sérieusement compromis, maintenant qu’ils se sont noyés et ont noyé leurs peuples dans les mensonges et ont gaspillé leurs richesses pour soutenir le terrorisme, maintenant qu’ils ne peuvent justifier leur politique d’agression et qu’ils se sont compromis dans le crime, le meurtre, et l’effusion du sang des innocents. Et enfin, devons nous dialoguer avec des pantins façonnés par l’Occident pour tenir le rôle qu’il leur a distribué et réciter les textes qu’il leur a dictés ? Si nous devons dialoguer, autant dialoguer avec l’original plutôt qu’avec sa copie, non avec celui qu’il a créé de toutes pièces pour l’exhiber sur les scènes du monde entier. Autant dialoguer avec le maître, plutôt qu’avec l’esclave !
C’est l’Occident, descendant du colonialisme et premier détenteur du sceau des divisions politiques et des rivalités sectaires odieuses, qui a fermé la porte du dialogue, pas nous ! Ceci, parce qu’il a pris l’habitude de donner des ordres et que nous nous sommes habitués à la souveraineté, à l’indépendance, et au libre arbitre. Nous ne changerons pas ! Dès lors, comment pourrait-il dialoguer avec nous ? Et pourquoi le ferait-il ? Par conséquent, celui qui se contente de parler d’une « solution politique » en négligeant ces réalités, soit les ignore, soit est complice et sacrifie sa patrie et ses concitoyens pour nourrir les criminels qui se tiennent derrière eux. Il vend son peuple et le sang de ceux qui sont tombés pour la patrie. C’est ce que nous ne permettrons pas !
Certains parlent d’une solution politique sans parler de l’éradication du terrorisme, et inversement. Ceux-là manquent de précisions, car la solution ne peut être que globale et concerner plusieurs « axes » : le politique, la lutte contre le terrorisme, et le social. Ce troisième axe s’est révélé être d’une grande importance, ne serait-ce qu’en tirant les conclusions des « modèles » observés à Homs et à Deraa, où nous avons vu la situation s’améliorer de façon spectaculaire du fait de cette « solution sociale ». Ainsi, des personnes d’une moralité certaine, armés de leurs seuls sentiments d’appartenance nationale et de patriotisme, ont pris l’initiative de servir d’intermédiaire entre l’État, certains insurgés dupés, et même des terroristes. Ils sont arrivés à des résultats tangibles que nous avons tous pu vérifier sur le terrain. Ces citoyens n’étaient affiliés à aucun parti, n’avaient pas de programme politique, mis à part leur sentiment national. Ce genre d’initiative est de la plus haute importance, surtout que n’importe quelle crise dans n’importe quel pays peut s’aggraver… Il faut toujours revenir aux racines sociales. Je salue toutes ces personnes qui ont merveilleusement travaillé pour le salut de la patrie, chacune donnant le meilleur de ce qu’elle peut donner. J’en connais certaines que j’ai rencontrées, et d’autres dont j’ai entendu parler. Il y a des soldats inconnus… Nous les saluons tous, et nous leur disons que nous comptons beaucoup sur leurs initiatives.
Ce qui précède pourrait laisser à penser que nous ne voyons personne avec qui dialoguer. Ce n’est pas vrai ! Malgré tout, nous sommes toujours prêts au dialogue et nous continuerons toujours à tendre la main pour inviter au dialogue… Nous dialoguerons avec ceux qui s’opposent à notre politique, tant qu’ils ne portent pas atteinte aux principes nationaux fondamentaux… Nous dialoguerons avec les partis et les individus, tant qu’ils ne se vendent pas aux forces étrangères… Nous dialoguerons avec ceux qui déposeront les armes, pour que l’authentique sang syrien recoule dans leurs veines… Nous resterons les partenaires vrais et sincères de chaque citoyen patriote honnête, noblement et jalousement attaché à la Syrie, à ses intérêts, à sa sécurité et à son indépendance.
Partant de là et de nos « constantes de principe » ; à savoir, la souveraineté de l’État, l’indépendance de sa décision, les principes et objectifs de la Charte des Nations Unies, le Droit international ; lesquels confirment tous la souveraineté, l’indépendance, l’intégrité territoriale des États, ainsi que la non-ingérence dans leurs affaires internes. Et, étant donné que nous sommes convaincus de la nécessité du dialogue entre les enfants de la Syrie, sous direction syrienne, pour rétablir la sécurité et la stabilité politique ; la « solution politique en Syrie » se fera comme suit :
Première étape
1. Les États concernés, régionaux et internationaux, s’engagent à cesser de financer, armer, et héberger les combattants armés ; parallèlement à l’arrêt des opérations terroristes de ces derniers. Ceci, facilitera le retour des Syriens déplacés vers les lieux de leur résidence d’origine, dans le calme et la sécurité. Ce n’est qu’ensuite que nos forces armées mettront fin à leurs opérations militaires, tout en se réservant le droit de riposter au cas où la sécurité de la patrie, des citoyens, des entreprises publiques et privées, serait menacée de n’importe quelle attaque.
2. Trouver une procédure pour s’assurer que toutes les parties respectent le précédent engagement avec, en particulier, le contrôle des frontières.
3. Le gouvernement en exercice se charge d’initier directement les prises de contact avec toutes les catégories de la société syrienne, les partis, et les organisations pour permettre les échanges et préparer à une « Conférence de dialogue national », à laquelle participeront toutes les forces extérieures et intérieures, désireuses de trouver une solution en Syrie.
Deuxième étape
1. Le gouvernement en exercice invite à tenir une conférence de dialogue national et global, pour décider d’une « Charte nationale » qui affirme la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Syrie, le rejet de toute ingérence dans ses Affaires, ainsi que le renoncement au terrorisme et à la violence sous toutes ses formes. C’est cette charte qui tracera l’avenir politique de la Syrie et qui dessinera le système constitutionnel et judiciaire, les caractéristiques politiques et économiques, et les projets de lois issus du consensus, concernant les partis, les élections, l’administration locale etc.
2. La charte devra être soumise à référendum national.
3. Elle sera suivie de la formation d’un gouvernement élargi à toutes les composantes de la société syrienne, chargé de la mise en œuvre des dispositions de la « Charte nationale ».
4. Organisation d’un référendum sur la Constitution. Après son adoption, le gouvernement élargi adoptera les lois consensuelles issues de la « Conférence du dialogue national » conformément à la nouvelle constitution, dont celles portant sur loi électorale qui permettra de tenir de nouvelles élections législatives. Ceci dit, tout ce qui concerne la Constitution et les lois pourrait être précédé du conditionnel « si », autrement dit en cas d’accord lors de la « Conférence du dialogue national », une conférence permettra de débattre des nouvelles lois ou de la nouvelle constitution ; le gouvernement travaillant à sa visibilité.
Troisième étape
1. Formation d’un nouveau gouvernement conformément à la Constitution adoptée selon les modalités précédentes.
2. Tenue d’une « Conférence de Réconciliation Nationale », et déclaration d’une amnistie générale pour ceux qui ont été emprisonnés en raison des événements, avec maintien de leurs Droits civils.
3. Travaux préparatoires pour la réhabilitation des infrastructures, la reconstruction, et l’indemnisation des citoyens pour les dommages subis du fait des événements.
Concernant l’amnistie générale, elle se fera en effet avec la conservation des droits civils, car l’État a le droit d’accorder la grâce dans le domaine du Droit public, alors qu’il ne dispose pas de cette possibilité dans le domaine du Droit des personnes… Je pense que lorsque nous serons arrivés à ce stade, il faudra que le pardon soit l’affaire de tous, non seulement par amnistie de l’État. Ce n’est qu’alors que nous parviendrons pratiquement à la « Réconciliation nationale », tout un chacun ayant pardonné à tous !
Telles sont les principales caractéristiques de la solution politique telle que nous la concevons. Il s’agit de têtes de chapitres qu’il faudra étayer et approfondir. Le gouvernement aura à gérer cette « vision » et à en rédiger les détails, sous forme d’une « initiative » qu’il présentera dans quelques jours. Par la suite, les choses devraient suivre leur cours selon les étapes précédemment mentionnées.
Maintenant, remettons chaque sujet dans son contexte, car nous vivons à l’ère de la falsification et des interprétations erronées. Nous n’avons pas falsifié. Mais étant donné que telle est la tendance générale du moment, tâchons d’éviter les quiproquos :
1. Concernant notre vision de la solution, certains pourraient s’inquiéter en la considérant comme un recul du point de vue sécuritaire. Je vous rassure tous. La lutte contre le terrorisme ne s’arrêtera pas tant qu’il restera un seul terroriste en Syrie. Ce que nous avons commencé, nous continuerons à le faire, et cette initiative n’impliquera aucune complaisance dans notre lutte contre le terrorisme. Au contraire, plus nous progresserons dans notre lutte, plus les chances de succès de notre vision augmenteront.
2. La vision, ou l’initiative - quel que soit le nom qu’on lui donnera - s’adresse à tous ceux qui veulent le dialogue et une solution politique, dans un proche avenir, en Syrie. Elle ne s’adresse pas à ceux qui les refusent. Sachant que, dès aujourd’hui, nous allons entendre beaucoup de commentaires exprimant son rejet de la part de ceux que vous commencez à bien connaître. D’avance, et pour qu’ils ne perdent pas leur temps, nous leur disons : pourquoi refusez-vous quelque chose qui, fondamentalement, ne vous est pas adressé ?
3. Toute initiative qui pourrait venir d’une autre partie, personnalité, ou État devra se fonder sur la « vision syrienne » ; ce qui signifie qu’il n’y a aucune initiative qui puisse remplacer ce que nous préconisons comme solution en Syrie. Plus clairement encore : n’importe quelle autre initiative pourra éventuellement aider les Syriens en ce qu’ils ont eux-mêmes décidé, mais en aucune façon elle ne pourra la remplacer. Maintenant que le gouvernement syrien a exposé ses idées, toute initiative étrangère devra se fonder sur ces mêmes idées à partir du moment où elle pourrait aider à les concrétiser. Il est donc inutile que nous perdions notre temps et celui des autres par des initiatives éloignées de ce contexte.
En même temps, si nous nous demandions comment les initiatives étrangères pourraient-elles nous aider ? Nous dirions que ce serait sur deux axes : l’axe de l’action politique, et l’axe de la lutte contre le terrorisme. Pour le premier, nous n’avons pas besoin d’aide. Nous Syriens, sommes capables d’intégrer une opération politique. En pratique, celui qui voudrait sérieusement, efficacement, et honnêtement aider la Syrie, devrait se concentrer sur les moyens susceptibles d’arrêter le trafic de combattants armés et d’argent à travers ses frontières. Ceci est un message à tous ceux qui travaillent de l’extérieur, pour qu’ils sachent sur quoi réfléchir. Nous ne souhaitons pas qu’on vienne en Syrie pour nous dire comment mener notre opération politique… Un pays millénaire sait gérer ses affaires.
4. Si nous acceptons des initiatives étrangères, cela ne signifie absolument pas que nous acceptons une interprétation incompatible avec notre vision. Nous n’acceptons aucune interprétation qui ne sert les intérêts syriens. Ce qui m’amène à parler de « l’Initiative de Genève » approuvée mais comportant un article obscur, celui relatif au « gouvernement de transition ». Cet article n’est évidemment pas clair pour la simple raison que lorsque nous parlons de transition, il faudrait savoir répondre à la question : transiter d’où vers où ? Transiter de quoi vers quoi ? Serait-ce par exemple : Transiter d’un pays indépendant vers un pays occupé ? Ou alors, transiter d’un pays doté d’un État vers un pays sans État, où règne le chaos ? Finalement, devrions- nous nous passer de notre pouvoir de décider, pour le confier aux bons soins des étrangers ?
Bien sûr, nos adversaires voudraient voir ces trois dernières transitions réunies. Pour nous, les conditions actuelles font qu’un tel flou nous ferait transiter de la stabilité vers l’instabilité. Toute autre interprétation ne nous concerne pas. Ceci dit, dans les conditions normales, une transition suppose d’aller du moins bien vers le mieux et se fait dans le cadre de la Constitution… C’est ce que nous faisons et en ce qui nous concerne, nos idées sont notre « période transitionnelle » à nous !
5. À chaque fois que nous avons accepté une initiative, nous avons considéré qu’elle respectait la souveraineté et la décision du peuple car, effectivement, toutes celles avec lesquelles nous avons eu à faire contenaient ces deux principes en préambule. Ainsi, les points sur lesquelles s’accorde l’intérieur ou l’extérieur doivent être de la décision du peuple syrien. Même la « Charte nationale » issue de la « Conférence du dialogue national » ne passera pas sans référendum. Il devrait y avoir consultation référendaire pour tous les problèmes, surtout en ces circonstances difficiles. Nous l’avons dit à tous ceux que nous avons rencontrés. Toute idée ou sujet qui nous vient de l’intérieur ou de l’extérieur doit être soumise à référendum, et non seulement approuvée par le président, le gouvernement, le dialogue, ou autres. Cela nous garantirait de n’agir qu’avec l’approbation du peuple et dans l’intérêt de la patrie. Si nous tenons compte de ce principe clair et simple à la fois, alors tous ceux qui vont et viennent en Syrie sauront que la Syrie accepte le conseil et refuse le diktat, accepte l’aide et refuse la tyrannie.
Par conséquent, tout ce que vous avez entendu ou entendrez comme idées, opinions, initiatives et déclarations par des médias ou des responsables, ne nous intéresse pas tant qu’ils continueront à user de leur « terminologie printanière », d’ailleurs comparable à des bulles de savon qui finissent par éclater… Toutes les explications sur n’importe quel sujet qui ne tiennent pas compte de la souveraineté de la Syrie, restent du domaine des chimères. Ils peuvent toujours rêver et déambuler dans leur monde imaginaire, mais ils ne peuvent nous amener à vivre dans leur monde. Nous ne prendrons aucune initiative, nous ne déciderons d’aucune action, qui ne seraient fondées sur la réalité syrienne et la volonté du peuple.
Mes sœurs et mes frères, la patrie est indépassable, la Syrie est indépassable, c’est par l’initiative que nous la fortifions, c’est pour chaque grain de sa terre que nous la défendons. Le Syrien respire la tolérance et l’indulgence, mais la dignité nationale coule dans ses veines, si bien que la grande majorité des Syriens se sont dressés contre le terrorisme. Il y a ceux qui ont travaillé à fournir de précieux renseignements aux autorités compétentes, leur permettant de contrecarrer des opérations terroristes prévues contre les citoyens… Il y a ceux qui ont refusé de les accueillir et qui leur ont tenu tête, au risque de leur vie… Il y a ceux qui se sont battus au coude à coude avec nos forces armées pour défendre les villes, les quartiers et les infrastructures. Les exemples sont pléthores… Celui qui me vient à l’esprit s’est passé à l’extrême nord syrien dans le gouvernorat d’Hassaké et à Ras el-Ein plus précisément. Les jeunes de ce petit village l’ont défendu pendant plusieurs jours contre les attaques répétées de terroristes venus par la frontière turque toute proche, avant de finir par les vaincre. Je les salue. D’autres se sont impliqués dans des initiatives de réconciliation au niveau local et national, coupant ainsi la route aux terroristes et empêchant l’escalade des violences par le dialogue et l’esprit de solidarité.
Ces citoyens ont témoigné d’une conscience profonde, à savoir que la sécurité souhaitée ne passe ni pas par la neutralité et l’attentisme, ni par la fuite en avant, ni par la soumission servile devant l’étranger. Lorsque notre patrie va mal, nous tous allons mal. La patrie n’appartient pas seulement à ceux qui l’habitent, mais à ceux qui la défendent. La patrie n’appartient pas à ceux qui ont grandi sous son ombre et profité de ses bienfaits pour disparaitre quand elle appelle. La patrie appartient à tous ceux qui ont répondu à son appel… même à ceux qui ont failli dans de nombreuses circonstances, mais qui se sont ressaisis quand elle a été durement frappée et, quelle que soit leur appartenance, se sont levés avec tous les autres disant : le moment de l’offrande est arrivé. Ils ont alors donné sans compter.
Certains sont tombés sur le champ d’honneur. C’est leur sang qui a démasqué le « faux printemps » et sauvé le peuple des « supercheries » destinées, dès le début des événements, à le frapper du pire. C’est leur sang qui a vaincu ce que l’Occident a faussement qualifié de printemps, mais qui a brûlé de son feu haineux et aveugle tout ce qu’il a pu atteindre par son sectarisme odieux et sa volonté d’une partition détestable. Ce ne fut que le printemps de ceux qui l’ont planifié et ont tenté de l’exécuter. Mais le voilà qui échoue, et que c’est justement le sang de ses martyrs qui a protégé et qui continuera de protéger la patrie et la région. C’est ce sang versé qui préservera l’intégrité de notre territoire, consacrera notre union dans la diversité, purifiera nos sociétés de la traitrise et de la trahison, et empêchera la décadence morale et humaine de notre civilisation pour les siècles et les générations futures. Telle est la plus importante et la plus puissante des victoires de la patrie, laquelle n’oubliera pas ceux qui se sont sacrifiés pour sa victoire. C’est parce que la patrie est un droit qu’elle restituera à chacun ce qui lui revient de droit.
Je rends hommage aux hommes les plus méritants des amis du droit, les hommes de l’Armée arabe syrienne. J’adresse mes salutations à nos courageux officiers et soldats qui par la sueur et le sang donnent sans compter pour la Syrie, priorité de toutes leurs priorités. J’adresse mes salutations à nos forces armées qui combattent la plus féroce des guerres, déterminées à éradiquer jusqu’au dernier des terroristes pour rétablir la paix et la sécurité à toute la patrie et à tous ces citoyens. Mais, nos forces armées qui se sont illustrées par leur ténacité, leur cohésion et leur patriotisme ne sont que le reflet de la ténacité et de l’unité de notre peuple ; elles ont veillé pour conserver sa sécurité et sa dignité ; il les a soutenu tout autant. Alors, gloire à chaque soldat tombé pour défendre le sol de la patrie, et gloire à chaque soldat qui reprendra les armes d’un soldat tombé pour accomplir ce qu’il n’a pu terminer.
Et, sincères salutations à chaque citoyen qui, à sa manière et selon ses moyens, a fait son devoir en soutenant nos forces armées. Ceux-là sont la fierté et la dignité de la Syrie. L’Histoire retiendra leurs noms en lettres de lumière et de feu, car ce sont eux qui l’écrivent avec leur sang et leur courage. Ils sont et resteront les équivalents de notre Armée et les Défenseurs de notre patrie, au côté des « Houmatal’dyari ».
Mes sœurs et mes frères… je sais comme vous savez que ce que le pays traverse est difficile et douloureux. Je partage les sentiments d’une majorité du peuple syrien confronté à la perte d’êtres chers, car la haine a touché tout le monde et les cercueils des martyrs innocents ont endeuillé de nombreux foyers, dont le mien, parce que je fais partie de ce peuple et que j’en ferai toujours partie ; les postes étant éphémères, mais la patrie éternelle ! Quant aux larmes des mères affligées par la perte de leurs enfants innocents, elles se verseront pour la paix de leurs âmes immortelles, mais se déverseront en une véritable damnation sur les criminels assassins qui ont volé le sourire de nos enfants, avant de tenter de voler leur avenir dans un pays fort, paisible et stable.
La Syrie restera telle vous l’avez connue et, si Dieu le veut, elle reviendra plus forte qu’elle ne l’a jamais été. Il ne faut donc pas renoncer à nos principes. Ceux qui ont parié sur l’affaiblissement de la Syrie pour qu’elle oublie son Golan et ses territoires occupés sont dans l’illusion. Car le Golan est à nous, et la cause palestinienne est et restera la nôtre ; cette Palestine pour laquelle nous avons donné le meilleur de nous- mêmes… du sang et des martyrs !
Nous continuerons à soutenir la Résistance contre la coalition de ses ennemis. Car, la résistance est « la voie », non les individus. La résistance est état d’esprit et pratique, non concessions et opportunisme. Et le peuple et l’Etat qui, pendant des décennies, ont assumé la lourde charge de leur soutien à la juste cause du peuple palestinien, en dépit de toute sorte de défis, de pressions, de menaces, et du prix élevé payé par chaque citoyen syrien, ne peuvent modifier leur position à l’égard de leurs frères palestiniens, et pour quelles que raisons que ce soient !
Ainsi, la tentative poussant à compromettre les Palestiniens dans les événements syriens n’a qu’un seul but, celui de ne plus orienter la boussole vers le véritable ennemi. Toutes ces tentatives sont vouées à l’échec avant même de commencer. Le Palestinien en Syrie fait son devoir envers sa seconde patrie comme tout Syrien. Et nous, État et peuple syriens, assumons la responsabilité de faire notre devoir à l’égard des Palestiniens, comme nous le ferions pour tout Syrien. Je rends hommage à tous les nobles palestiniens qui ont respecté notre pacte, ont pris acte de nos prises de position avec toute la compréhension nécessaire, ont fraternisé avec leurs frères syriens par le sang et le destin sans jamais considérer la Syrie comme un hôtel de loisirs qu’on quitterait au gré des circonstances !
Mes sœurs et mes frères, malgré tout ce qui a été planifié contre la Syrie et tout ce que nous avons subi de la part des proches avant les moins proches, ils ne réussiront pas à modifier ce qui nous habite de fort, de solide et d’inébranlable lorsqu’il s’agit du patriotisme qui coule dans nos veines… lorsqu’il s’agit de la Syrie, plus précieuse que tout le reste. La résistance, dont vous avez fait preuve depuis près de deux années face à tout ce qui nous est arrivé, dit au Monde que la Syrie est réfractaire à l’effondrement, que son peuple est récalcitrant à la soumission et à l’humiliation, et que la résistance et la relève du défi sont ancrées dans le corps syrien. Nous en héritons génération après génération. Nous avons toujours été ainsi et le resterons. Main dans la main, et en dépit de nos blessures, nous emmènerons et marcherons avec la Syrie vers un meilleur et plus bel avenir… Nous emmènerons et marcherons avec la Syrie… Nous irons de l’avant sans nous laisser intimider par leurs armements, ni nous laisser terroriser par leur haine, parce que nous sommes du côté du juste et que Dieu est toujours et à jamais avec la Justice !
Je vous remercie.
Dr Bachar al-Assad
Président de la République arabe syrienne
06/01/2013
الخطاب الكامل للسيد الرئيس بشار الأسد 6 1
2013
Transcription et traduction : Mouna Alno-Nakhal
Source: LGS
http://www.wikistrike.com/article-texte-integral-du-discours-du-president-bachar-al-assad-114211311.html
La source n'est pas clair (LSG?), mais je vais faire des recherches et trouver cette source et la mettre ensuite mais pour le moment on va comme ça.
La source est: http://www.legrandsoir.info/texte-integral-du-discours-du-president-bachar-al-assad.html
A Bientôt
09991
Vous avez le droit au texte original du discours, même traduit plutôt que la pluie de vociférations lues et entendues tant de la part des politiciens locaux que des journalistes à la botte.
Syrie : Texte intégral du discours du Président Bachar al-Assad
Dimanche 06/01/2013
Maison de l’Opéra de Damas
Mes soeurs et mes frères,
Aujourd’hui, je vous regarde et je vois les visages des fils et filles de ma patrie emprunts de tristesse et de douleur. Je vois les yeux des enfants de la Syrie ne plus briller du rire radieux de l’innocence. Je vois les mains des plus âgés ne plus savoir que se lever vers le ciel pour prier, et implorer pour le salut de leurs enfants, petits enfants et arrières petits enfants.
Nous sommes réunis ici, mais la souffrance a envahi la terre syrienne sans laisser place à la joie dans tous ses coins et recoins. La tranquillité et la sécurité ont disparu de ses rues et ruelles… Nous sommes réunis ici, mais des mères ont perdu leurs fils… les meilleurs des fils ; des familles ont perdu leur soutien ; des enfants sont devenus orphelins ; des frères ont été séparés, les uns tombés en martyrs, d’autres déplacés, et d’autres portés disparus.
Cette souffrance plane sur le pays tel un nuage noir. En tenir compte est noble, mais cela ne suffit pas à compenser la perte d’êtres chers, à ramener la stabilité et la sécurité, à assurer le pain, l’eau, les carburants et les médicaments à tous et à toutes. Mais, de cette matrice de la douleur doit naître l’espoir, et du fin fond de cette souffrance doivent naître les meilleures des solutions ; tout comme le nuage qui cache la lumière du soleil porte en lui la pureté de l’eau de pluie qui fera germer l’espoir et la générosité, une fois qu’il aura plu.
Ces sentiments et émotions réunissant douleur, chagrin, défi, et détermination sont une formidable énergie ! La Syrie ne dépassera son épreuve qu’en convertissant cette énergie en un « mouvement national » général qui sauvera le pays des griffes d’une agression inouïe et sans précédent dans l’Histoire de la région.
Ce « mouvement national » est le seul baume qui puisse apaiser les blessures profondes qui ont touché notre tissu social et ont failli le déchiqueter. Il est seul capable de maintenir la géographie de la Syrie, de la rendre plus forte politiquement et socialement, et de la régénérer culturellement et moralement. Cette responsabilité incombe à chacun des citoyens. Chacun peut offrir sa part selon ses moyens, même s’il les considère faibles ou limités. La patrie est pour tous et nous la défendons tous, chacun comme il peut et selon son propre potentiel. Car, l’idée est défense, la situation est défense, la reconstruction est défense, et la sauvegarde des biens du peuple est défense ! Défense… pour la bonne raison que, devant cette agression de toutes les composantes de la patrie, chaque citoyen réfléchi sait pertinemment que l’attentisme, le négativisme ou l’espoir que quelqu’un d’autre puisse résoudre les problèmes reviendraient à mener le pays vers l’abîme… Ne pas participer à la recherche des solutions, reviendrait à faire reculer le pays non à le sortir de ce qu’il endure.
Beaucoup sont tombés dans le piège tendu pour faire croire que le conflit est à situer entre le pouvoir et l’opposition, autrement dit une lutte pour un fauteuil, un poste, ou un pouvoir ! C’est pourquoi, ils se sont tenus à distance et ont opté pour le silence et la neutralité. Par conséquent, aujourd’hui, il est du devoir de chacun d’entre nous de rediriger les regards vers la véritable boussole de la patrie… Car le conflit, Mesdames et Messieurs, est entre la patrie et ses ennemis, entre le peuple et des criminels assassins, entre le citoyen et ceux qui volent son pain, son eau, ses sources de chaleur… et le privent de la sécurité dont il était si fier, pour répandre la peur et la panique dans les esprits.
Ils ont tué les civils et les innocents, pour éteindre la lumière et le rayonnement de notre pays… Ils ont assassiné le talent et l’intelligence, pour semer l’ignorance dans nos esprits… Ils ont saccagé les infrastructures construites avec les deniers de notre peuple, pour répandre la souffrance dans nos vies… Ils ont privé les enfants de leur écoles, pour détruite notre avenir et répandre leur idiotie… Ils ont coupé l’électricité, les voies de communication et l’approvisionnement en carburant, pour laisser les personnes âgées et les enfants endurer le froid de l’hiver, et ont ainsi prouvé leur incontestable barbarie… Ils ont volé les silos de grains, de blé, de farine, pour que le citoyen meurt de faim et ne puisse plus que rêver de son pain… Est-ce là un conflit pour un poste ou un pouvoir ? Ou bien est-ce une guerre entre la patrie et ses ennemis ? Est-ce une lutte pour le pouvoir ? Ou bien est-ce pure vengeance contre le peuple qui n’a pas accordé à ces terroristes assassins le mot clé pour disloquer la Syrie et partager sa société ? Ils sont les ennemis du peuple, et les ennemis du peuple sont les ennemis de Dieu, et les ennemis de Dieu sont voués au feu de l’Enfer le jour de la Résurrection !
Dans une première étape, ils ont imposé leur prétendue révolution ! Mais le peuple s’est révolté et a refusé de les couver, malgré les flots d’argent déversé, le déchainement des médias, et l’intimidation par des armes encore cachées. Constatant leur échec, ils sont passés à la deuxième étape, et tombant les masques de la révolution dite « pacifique » ils ont brandi leur arsenal qu’il était devenu inutile de dissimuler… Ensuite, ils ont tenté l’occupation de certaines villes qui devaient leur servir pour se déchainer comme des loups furieux sur d’autres villes… Ils ont frappé sauvagement… Mais plus ils frappaient, plus le peuple conscient des enjeux résistait, démontrant son mépris et leur fausseté… C’est là qu’ils ont décidé de leur vengeance, contre tous et sans distinction, en usant du « Terrorisme » partout où ils ont pu s’infiltrer !
Ils parlent de « Révolution », alors qu’ils n’ont rien à voir avec les révolutions, ni de près, ni de loin ! Une révolution a besoin de penseurs. La révolution se construit sur une pensée. Où est donc le penseur ? Qui a rencontré un seul de leurs penseurs ? Les révolutions ont besoin de dirigeants. Qui sait quel est celui qui les dirige ? Les révolutions supposent un savoir et des idées, non de l’ignorance… Les révolutions supposent d’aller de l’avant, non de revenir à des siècles passés… Les révolutions supposent d’éclairer la société toute entière, non de lui couper l’électricité… Habituellement, la révolution est faite par le peuple, non par des individus importés de l’étranger pour imposer leur révolution au peuple… Elle est faite pour le peuple, non contre ses intérêts. Alors, de grâce, est-ce une révolution et avons-nous à faire avec des révolutionnaires ? Ou bien ne sont-ils qu’une bande de criminels ?
Ceci pour la façade, alors qu’en arrière plan œuvraient les « Takfiristes » par déflagrations, assassinats de masse, et soutien logistique des bandes armées au premier plan. Il n’empêche qu’à chaque fois que l’armée et le peuple, main dans la main, les ont repoussés, ils ont frôlé la dépression. Du coup, ils se sont sentis obligés de se battre aux premiers rangs et de tenir la barre d’un vaisseau voguant à tout va, par le feu, le sang, et la torture… C’est bien parce que la pensée takfiriste est étrangère à notre pays qu’ils ont dû importer de l’étranger et les individus et leurs idées… Et c’est là que l’équation s’est inversée. D’une part, des takfiristes, des terroristes, al-Qaïda, qui se targuent d’être des « djihadistes » venus de partout dans le monde, pour mener des opérations terroristes sur notre sol. D’autre part, des bandes armées qui, suite à leur échec, ont été transférées à l’arrière plan en tant qu’assistantes dans les opérations d’enlèvements, de pillages, et de sabotages… Des esclaves ou des agents à la solde des ennemis, dans le meilleur des cas. Des espions travaillant contre leurs compatriotes pour le compte de tueurs takfiristes ne parlant que la langue du carnage, et du démembrement des corps de leurs victimes !
Mes frères… c’est ceux-là que nous combattons. Beaucoup ne sont pas Syriens. Ils sont venus, mus par des concepts pervers et une terminologie frelatée. Ils parlent d’un Djihad qui est loin de correspondre à celui de l’Islam… Ce qui est certain est que la plupart de ceux à qui nous avons à faire, aujourd’hui, font partie de ces terroristes prônant l’idéologie d’al-Qaïda… Je pense que la plupart d’entre vous savent de quelle manière l’Occident a soutenu, en Afghanistan, ce type de terroristes financés par de l’argent arabe, depuis trois décennies… Avec le démembrement de l’Union soviétique et son retrait d’Afghanistan, cette organisation de terroristes s’est mise à essaimer et à frapper partout dans le monde arabe… Elle a frappé en pays musulmans puis s’est dirigée vers l’Occident… Ils ont essayé de s’en débarrasser au cours de leur guerre en Afghanistan… Ils ont essayé d’autres manières pour s’en débarrasser après leur invasion de l’Irak… Ce qui n’a pas empêché ce terrorisme organisé de devenir de plus en plus obstiné et migratoire… Mais voilà que « les événements » sont arrivés dans le monde arabe, notamment en Syrie, comme une opportunité pour ces forces - je veux dire les forces occidentales - afin qu’elles puissent transférer le plus grand nombre de ces « désormais indésirables » vers la Syrie et en faire une nouvelle terre du Djihad. C’est ainsi, qu’ils ont pensé pouvoir défaire deux rivaux gênants d’un même coup : le terrorisme et le « nœud problématique » de la Syrie !
Il y a un peu plus d’un mois, une organisation - dont je ne me souviens plus du nom - qui s’occupe des questions de terrorisme, a publié un rapport sur la baisse des actes terroristes dans le Monde, notamment en Asie centrale et orientale… C’est vrai, puisque la plupart des terroristes qui sévissaient dans ces régions et même dans certains pays occidentaux sont venus en Syrie ! L’intrusion de ces terroristes est dangereuse pour la sécurité de n’importe quelle société ; ce qui est évident sans pour autant admettre qu’il soit impossible de les défaire quand on en a la volonté et le courage… Mais le plus dangereux est leur intrusion dans les intellects et les milieux sociaux… Une fois que leur mode de pensée a pénétré au sein d’une communauté, elle se transforme en un monstre difforme. Nous devons traiter cette question avec sérieux, indépendamment de la crise politique que traverse la Syrie. En d’autres termes, nous devons dépasser nos divergences car si nous ne traitons pas cette question, nous ne laisserons que du « sang en héritage » pour des générations et des générations... La Syrie que nous connaissons n’existera plus. Son nom et sa géographie ne disparaitront pas nécessairement, c’est plutôt la société syrienne telle que nous l’avons connue qui disparaitra. Ceci dit, il n’est pas exclu que ce mode de pensée fondé sur la « Fitna » détruise la géographie et le sens politique de toute société qu’il a pénétré. C’est là une grande responsabilité qui exige que nous nous unissions pour y faire face.
D’autres dimensions existent dans cette crise qui n’est pas seulement interne, ce qui s’y passe étant désormais clair pour tous ceux qui veulent bien voir… En effet, au niveau régional, il y a ceux qui cherchent sa partition et ceux qui cherchent à l’affaiblir… Certains financent et arment les criminels tandis que d’autres les entrainent et les soutiennent… Des États ennemis qui se sont construits en occupant et en agressant, et dont le comportement ne nous surprend pas outre mesure… Des pays voisins qui ont injustement maltraité la Syrie et son peuple, pour réussir à les dominer… Des États qui se cherchent une place dans l’Histoire sans espérer s’y retrouver… Alors, ils ont choisi de la réécrire avec le sang des innocents du peuple arabe, le peuple syrien en particulier… Mais la Syrie et son peuple sont plus forts et plus solides… Nous leur promettons de ne pas oublier !
Quant au niveau international, ce n’est un secret pour personne que la Syrie a été et restera libre et souveraine, qu’elle refuse la soumission et n’accepte pas la tutelle… C’est ce qui a toujours dérangé certains pays occidentaux… Ils ont donc voulu exploiter les événements internes, pour sortir la Syrie de l’équation politique régionale, en finir avec le « nœud problématique » qu’elle représente, y frapper toute velléité de résistance, et ainsi nous transformer en suivistes comme beaucoup de pays qui nous entourent… Mais la communauté internationale ne se limite pas aux pays occidentaux. De nombreux pays, en particulier la Russie, la Chine, les autres pays du BRICS, et beaucoup d’autres refusent l’ingérence dans les affaires des États et la déstabilisation de notre région, tout en respectant leurs propres intérêts et principes, dont l’autodétermination et la liberté des peuples… Des États qui respectent la souveraineté de la Syrie, son indépendance, et sa liberté de décision… Des États que, réciproquement, nous ne pouvons qu’estimer, respecter, et remercier… Je remercie particulièrement la Russie, la Chine et l’Iran et chacun des pays qui a soutenu l’autodétermination du peuple syrien.
À la lumière de ce qui précède, nous ne pouvons parler de solution sans tenir compte de ces facteurs : le facteur intérieur, le facteur régional, et le Groupe de travail international. Ceci, en sachant que toute action qui ne modifierait pas ces facteurs ne pourra aboutir.
Commençons par l’intérieur… Pour certains, le conflit a donc consisté à dire qu’il y avait désaccord entre opposants et partisans… Je ne pense pas qu’il en soit ainsi et ce, depuis le tout début des événements. Dans le monde civilisé, un tel désaccord tourne autour de la question de savoir comment consolider la construction de la patrie, non comment la détruire… comment progresser et se développer, non comment revenir en arrière. La relation entre opposition et gouvernement se déroule en interne. Mais quand des éléments internes en arrivent à faire partie intégrante d’éléments étrangers, le conflit se situe entre l’intérieur et l’extérieur, entre l’indépendance du pays et sa vassalisation, entre la souveraineté et la colonisation politique… Dès lors, le contexte oblige à la « défense de la patrie » et à « l’union de tous » contre l’agression étrangère munie d’une boîte à outils interne. C’est pourquoi lorsque nous parlons d’opposition externe, nous ne nous basons pas sur le lieu de résidence de tel ou tel, mais sur ce vers quoi il a dirige son cœur et son esprit, avec qui il a accepté de s’associer, sur qui il a parié, et de qui a-t-il accepté le financement. C’est ce que nous entendons par opposition étrangère, qu’elle réside à l’intérieur ou à l’extérieur, puisqu’il est clair que d’autres vivent à l’étranger mais défendent leur patrie.
Oui, mesdames et messieurs, il ne s’agit ni d’un conflit entre opposition et partisans, ni même d’un simple combat entre une armée et des gangs d’assassins. Aujourd’hui, nous sommes en état de guerre dans tous les sens de ce terme. Nous nous défendons contre une agression féroce, un nouveau genre de guerre plus dangereuse et plus meurtrière que les guerres conventionnelles, car elle n’utilise pas ses propres outils pour nous battre, mais nous utilise pour arriver à ses fins…Elle cible la Syrie à travers une poignée de Syriens et de très nombreux étrangers, et c’est malheureusement grâce à la coopération consentie par certains des nôtres qu’elle espère nous pousser à déraciner nos arbres et à démolir nos fondations. Une telle guerre exige de nous de défendre la patrie tout en poursuivant la voie des réformes, même si elles ne peuvent probablement pas changer grand-chose à la réalité de cette guerre. Il n’en demeure pas moins qu’elles pourraient nous fortifier et renforcer notre unité et notre immunité. Certains pensent que cette solution par les réformes serait l’unique solution de nos problèmes. Non… c’est un facteur important, mais pas la seule solution.
En effet, la réforme sans la sécurité est comme la sécurité sans la réforme. L’une ne peut réussir sans le concours de l’autre. C’est ce que nous avons déjà déclaré et que nous continuons à dire… Ceux qui ne cessent de répéter que la Syrie a choisi « la solution sécuritaire » n’entendent ni ne voient ! Nous avons maintes et maintes fois répété : solution politique d’une main, éradication du terrorisme de l’autre main. À ceux qui tentent d’inverser la situation par ce prétexte, nous demandons : lorsqu’une personne résiste à une agression, diriez-vous qu’elle s’est défendue ou bien qu’elle a choisi une solution sécuritaire ? Pourquoi parler de « solution sécuritaire » lorsqu’un État défend le peuple et que le peuple défend la patrie ? N’importe qui, dans ce cas, serait considéré comme ayant opté pour sa légitime défense, non pour une situation sécuritaire ! Nous, nous n’avons pas opté pour la guerre. La guerre a été imposée à la Syrie. Par conséquent, lorsque l’État défend le peuple et que nous nous défendons tous, aucune personne raisonnable ne devrait continuer à dire que nous avons fait un choix sécuritaire. La défense de la patrie est un devoir et le seul choix possible. Le fait que nous ayons accepté une « solution politique » n’implique nullement que nous devrions cesser de nous défendre, tout comme il suppose un partenaire qui accepte cette solution et qui est disposé au dialogue.
Nous n’avons jamais refusé la « solution politique ». Nous l’avons adoptée depuis le premier jour sur la base fondamentale du dialogue. Nous avons tendu la main à toute personne porteuse d’un projet politique qui pousserait la Syrie à aller de l’avant. Mais avec qui dialoguer ? Avec les dépositaires de la pensée extrémiste qu’ils n’expriment que par le langage du sang, du meurtre et de la terreur ? Avec des gangs télécommandés de l’étranger ? Avec ceux qui suivent l’étranger et exécutent ses ordres ? L’étranger ordonne de refuser le dialogue national parce que ses dirigeants savent qu’il ferait échouer tous leurs plans échafaudés pour détruire de la Syrie, d’autant plus que certains dirigeants de pays de la région ont bien compris que si la Syrie sortait de « sa crise », leur avenir politique serait sérieusement compromis, maintenant qu’ils se sont noyés et ont noyé leurs peuples dans les mensonges et ont gaspillé leurs richesses pour soutenir le terrorisme, maintenant qu’ils ne peuvent justifier leur politique d’agression et qu’ils se sont compromis dans le crime, le meurtre, et l’effusion du sang des innocents. Et enfin, devons nous dialoguer avec des pantins façonnés par l’Occident pour tenir le rôle qu’il leur a distribué et réciter les textes qu’il leur a dictés ? Si nous devons dialoguer, autant dialoguer avec l’original plutôt qu’avec sa copie, non avec celui qu’il a créé de toutes pièces pour l’exhiber sur les scènes du monde entier. Autant dialoguer avec le maître, plutôt qu’avec l’esclave !
C’est l’Occident, descendant du colonialisme et premier détenteur du sceau des divisions politiques et des rivalités sectaires odieuses, qui a fermé la porte du dialogue, pas nous ! Ceci, parce qu’il a pris l’habitude de donner des ordres et que nous nous sommes habitués à la souveraineté, à l’indépendance, et au libre arbitre. Nous ne changerons pas ! Dès lors, comment pourrait-il dialoguer avec nous ? Et pourquoi le ferait-il ? Par conséquent, celui qui se contente de parler d’une « solution politique » en négligeant ces réalités, soit les ignore, soit est complice et sacrifie sa patrie et ses concitoyens pour nourrir les criminels qui se tiennent derrière eux. Il vend son peuple et le sang de ceux qui sont tombés pour la patrie. C’est ce que nous ne permettrons pas !
Certains parlent d’une solution politique sans parler de l’éradication du terrorisme, et inversement. Ceux-là manquent de précisions, car la solution ne peut être que globale et concerner plusieurs « axes » : le politique, la lutte contre le terrorisme, et le social. Ce troisième axe s’est révélé être d’une grande importance, ne serait-ce qu’en tirant les conclusions des « modèles » observés à Homs et à Deraa, où nous avons vu la situation s’améliorer de façon spectaculaire du fait de cette « solution sociale ». Ainsi, des personnes d’une moralité certaine, armés de leurs seuls sentiments d’appartenance nationale et de patriotisme, ont pris l’initiative de servir d’intermédiaire entre l’État, certains insurgés dupés, et même des terroristes. Ils sont arrivés à des résultats tangibles que nous avons tous pu vérifier sur le terrain. Ces citoyens n’étaient affiliés à aucun parti, n’avaient pas de programme politique, mis à part leur sentiment national. Ce genre d’initiative est de la plus haute importance, surtout que n’importe quelle crise dans n’importe quel pays peut s’aggraver… Il faut toujours revenir aux racines sociales. Je salue toutes ces personnes qui ont merveilleusement travaillé pour le salut de la patrie, chacune donnant le meilleur de ce qu’elle peut donner. J’en connais certaines que j’ai rencontrées, et d’autres dont j’ai entendu parler. Il y a des soldats inconnus… Nous les saluons tous, et nous leur disons que nous comptons beaucoup sur leurs initiatives.
Ce qui précède pourrait laisser à penser que nous ne voyons personne avec qui dialoguer. Ce n’est pas vrai ! Malgré tout, nous sommes toujours prêts au dialogue et nous continuerons toujours à tendre la main pour inviter au dialogue… Nous dialoguerons avec ceux qui s’opposent à notre politique, tant qu’ils ne portent pas atteinte aux principes nationaux fondamentaux… Nous dialoguerons avec les partis et les individus, tant qu’ils ne se vendent pas aux forces étrangères… Nous dialoguerons avec ceux qui déposeront les armes, pour que l’authentique sang syrien recoule dans leurs veines… Nous resterons les partenaires vrais et sincères de chaque citoyen patriote honnête, noblement et jalousement attaché à la Syrie, à ses intérêts, à sa sécurité et à son indépendance.
Partant de là et de nos « constantes de principe » ; à savoir, la souveraineté de l’État, l’indépendance de sa décision, les principes et objectifs de la Charte des Nations Unies, le Droit international ; lesquels confirment tous la souveraineté, l’indépendance, l’intégrité territoriale des États, ainsi que la non-ingérence dans leurs affaires internes. Et, étant donné que nous sommes convaincus de la nécessité du dialogue entre les enfants de la Syrie, sous direction syrienne, pour rétablir la sécurité et la stabilité politique ; la « solution politique en Syrie » se fera comme suit :
Première étape
1. Les États concernés, régionaux et internationaux, s’engagent à cesser de financer, armer, et héberger les combattants armés ; parallèlement à l’arrêt des opérations terroristes de ces derniers. Ceci, facilitera le retour des Syriens déplacés vers les lieux de leur résidence d’origine, dans le calme et la sécurité. Ce n’est qu’ensuite que nos forces armées mettront fin à leurs opérations militaires, tout en se réservant le droit de riposter au cas où la sécurité de la patrie, des citoyens, des entreprises publiques et privées, serait menacée de n’importe quelle attaque.
2. Trouver une procédure pour s’assurer que toutes les parties respectent le précédent engagement avec, en particulier, le contrôle des frontières.
3. Le gouvernement en exercice se charge d’initier directement les prises de contact avec toutes les catégories de la société syrienne, les partis, et les organisations pour permettre les échanges et préparer à une « Conférence de dialogue national », à laquelle participeront toutes les forces extérieures et intérieures, désireuses de trouver une solution en Syrie.
Deuxième étape
1. Le gouvernement en exercice invite à tenir une conférence de dialogue national et global, pour décider d’une « Charte nationale » qui affirme la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Syrie, le rejet de toute ingérence dans ses Affaires, ainsi que le renoncement au terrorisme et à la violence sous toutes ses formes. C’est cette charte qui tracera l’avenir politique de la Syrie et qui dessinera le système constitutionnel et judiciaire, les caractéristiques politiques et économiques, et les projets de lois issus du consensus, concernant les partis, les élections, l’administration locale etc.
2. La charte devra être soumise à référendum national.
3. Elle sera suivie de la formation d’un gouvernement élargi à toutes les composantes de la société syrienne, chargé de la mise en œuvre des dispositions de la « Charte nationale ».
4. Organisation d’un référendum sur la Constitution. Après son adoption, le gouvernement élargi adoptera les lois consensuelles issues de la « Conférence du dialogue national » conformément à la nouvelle constitution, dont celles portant sur loi électorale qui permettra de tenir de nouvelles élections législatives. Ceci dit, tout ce qui concerne la Constitution et les lois pourrait être précédé du conditionnel « si », autrement dit en cas d’accord lors de la « Conférence du dialogue national », une conférence permettra de débattre des nouvelles lois ou de la nouvelle constitution ; le gouvernement travaillant à sa visibilité.
Troisième étape
1. Formation d’un nouveau gouvernement conformément à la Constitution adoptée selon les modalités précédentes.
2. Tenue d’une « Conférence de Réconciliation Nationale », et déclaration d’une amnistie générale pour ceux qui ont été emprisonnés en raison des événements, avec maintien de leurs Droits civils.
3. Travaux préparatoires pour la réhabilitation des infrastructures, la reconstruction, et l’indemnisation des citoyens pour les dommages subis du fait des événements.
Concernant l’amnistie générale, elle se fera en effet avec la conservation des droits civils, car l’État a le droit d’accorder la grâce dans le domaine du Droit public, alors qu’il ne dispose pas de cette possibilité dans le domaine du Droit des personnes… Je pense que lorsque nous serons arrivés à ce stade, il faudra que le pardon soit l’affaire de tous, non seulement par amnistie de l’État. Ce n’est qu’alors que nous parviendrons pratiquement à la « Réconciliation nationale », tout un chacun ayant pardonné à tous !
Telles sont les principales caractéristiques de la solution politique telle que nous la concevons. Il s’agit de têtes de chapitres qu’il faudra étayer et approfondir. Le gouvernement aura à gérer cette « vision » et à en rédiger les détails, sous forme d’une « initiative » qu’il présentera dans quelques jours. Par la suite, les choses devraient suivre leur cours selon les étapes précédemment mentionnées.
Maintenant, remettons chaque sujet dans son contexte, car nous vivons à l’ère de la falsification et des interprétations erronées. Nous n’avons pas falsifié. Mais étant donné que telle est la tendance générale du moment, tâchons d’éviter les quiproquos :
1. Concernant notre vision de la solution, certains pourraient s’inquiéter en la considérant comme un recul du point de vue sécuritaire. Je vous rassure tous. La lutte contre le terrorisme ne s’arrêtera pas tant qu’il restera un seul terroriste en Syrie. Ce que nous avons commencé, nous continuerons à le faire, et cette initiative n’impliquera aucune complaisance dans notre lutte contre le terrorisme. Au contraire, plus nous progresserons dans notre lutte, plus les chances de succès de notre vision augmenteront.
2. La vision, ou l’initiative - quel que soit le nom qu’on lui donnera - s’adresse à tous ceux qui veulent le dialogue et une solution politique, dans un proche avenir, en Syrie. Elle ne s’adresse pas à ceux qui les refusent. Sachant que, dès aujourd’hui, nous allons entendre beaucoup de commentaires exprimant son rejet de la part de ceux que vous commencez à bien connaître. D’avance, et pour qu’ils ne perdent pas leur temps, nous leur disons : pourquoi refusez-vous quelque chose qui, fondamentalement, ne vous est pas adressé ?
3. Toute initiative qui pourrait venir d’une autre partie, personnalité, ou État devra se fonder sur la « vision syrienne » ; ce qui signifie qu’il n’y a aucune initiative qui puisse remplacer ce que nous préconisons comme solution en Syrie. Plus clairement encore : n’importe quelle autre initiative pourra éventuellement aider les Syriens en ce qu’ils ont eux-mêmes décidé, mais en aucune façon elle ne pourra la remplacer. Maintenant que le gouvernement syrien a exposé ses idées, toute initiative étrangère devra se fonder sur ces mêmes idées à partir du moment où elle pourrait aider à les concrétiser. Il est donc inutile que nous perdions notre temps et celui des autres par des initiatives éloignées de ce contexte.
En même temps, si nous nous demandions comment les initiatives étrangères pourraient-elles nous aider ? Nous dirions que ce serait sur deux axes : l’axe de l’action politique, et l’axe de la lutte contre le terrorisme. Pour le premier, nous n’avons pas besoin d’aide. Nous Syriens, sommes capables d’intégrer une opération politique. En pratique, celui qui voudrait sérieusement, efficacement, et honnêtement aider la Syrie, devrait se concentrer sur les moyens susceptibles d’arrêter le trafic de combattants armés et d’argent à travers ses frontières. Ceci est un message à tous ceux qui travaillent de l’extérieur, pour qu’ils sachent sur quoi réfléchir. Nous ne souhaitons pas qu’on vienne en Syrie pour nous dire comment mener notre opération politique… Un pays millénaire sait gérer ses affaires.
4. Si nous acceptons des initiatives étrangères, cela ne signifie absolument pas que nous acceptons une interprétation incompatible avec notre vision. Nous n’acceptons aucune interprétation qui ne sert les intérêts syriens. Ce qui m’amène à parler de « l’Initiative de Genève » approuvée mais comportant un article obscur, celui relatif au « gouvernement de transition ». Cet article n’est évidemment pas clair pour la simple raison que lorsque nous parlons de transition, il faudrait savoir répondre à la question : transiter d’où vers où ? Transiter de quoi vers quoi ? Serait-ce par exemple : Transiter d’un pays indépendant vers un pays occupé ? Ou alors, transiter d’un pays doté d’un État vers un pays sans État, où règne le chaos ? Finalement, devrions- nous nous passer de notre pouvoir de décider, pour le confier aux bons soins des étrangers ?
Bien sûr, nos adversaires voudraient voir ces trois dernières transitions réunies. Pour nous, les conditions actuelles font qu’un tel flou nous ferait transiter de la stabilité vers l’instabilité. Toute autre interprétation ne nous concerne pas. Ceci dit, dans les conditions normales, une transition suppose d’aller du moins bien vers le mieux et se fait dans le cadre de la Constitution… C’est ce que nous faisons et en ce qui nous concerne, nos idées sont notre « période transitionnelle » à nous !
5. À chaque fois que nous avons accepté une initiative, nous avons considéré qu’elle respectait la souveraineté et la décision du peuple car, effectivement, toutes celles avec lesquelles nous avons eu à faire contenaient ces deux principes en préambule. Ainsi, les points sur lesquelles s’accorde l’intérieur ou l’extérieur doivent être de la décision du peuple syrien. Même la « Charte nationale » issue de la « Conférence du dialogue national » ne passera pas sans référendum. Il devrait y avoir consultation référendaire pour tous les problèmes, surtout en ces circonstances difficiles. Nous l’avons dit à tous ceux que nous avons rencontrés. Toute idée ou sujet qui nous vient de l’intérieur ou de l’extérieur doit être soumise à référendum, et non seulement approuvée par le président, le gouvernement, le dialogue, ou autres. Cela nous garantirait de n’agir qu’avec l’approbation du peuple et dans l’intérêt de la patrie. Si nous tenons compte de ce principe clair et simple à la fois, alors tous ceux qui vont et viennent en Syrie sauront que la Syrie accepte le conseil et refuse le diktat, accepte l’aide et refuse la tyrannie.
Par conséquent, tout ce que vous avez entendu ou entendrez comme idées, opinions, initiatives et déclarations par des médias ou des responsables, ne nous intéresse pas tant qu’ils continueront à user de leur « terminologie printanière », d’ailleurs comparable à des bulles de savon qui finissent par éclater… Toutes les explications sur n’importe quel sujet qui ne tiennent pas compte de la souveraineté de la Syrie, restent du domaine des chimères. Ils peuvent toujours rêver et déambuler dans leur monde imaginaire, mais ils ne peuvent nous amener à vivre dans leur monde. Nous ne prendrons aucune initiative, nous ne déciderons d’aucune action, qui ne seraient fondées sur la réalité syrienne et la volonté du peuple.
Mes sœurs et mes frères, la patrie est indépassable, la Syrie est indépassable, c’est par l’initiative que nous la fortifions, c’est pour chaque grain de sa terre que nous la défendons. Le Syrien respire la tolérance et l’indulgence, mais la dignité nationale coule dans ses veines, si bien que la grande majorité des Syriens se sont dressés contre le terrorisme. Il y a ceux qui ont travaillé à fournir de précieux renseignements aux autorités compétentes, leur permettant de contrecarrer des opérations terroristes prévues contre les citoyens… Il y a ceux qui ont refusé de les accueillir et qui leur ont tenu tête, au risque de leur vie… Il y a ceux qui se sont battus au coude à coude avec nos forces armées pour défendre les villes, les quartiers et les infrastructures. Les exemples sont pléthores… Celui qui me vient à l’esprit s’est passé à l’extrême nord syrien dans le gouvernorat d’Hassaké et à Ras el-Ein plus précisément. Les jeunes de ce petit village l’ont défendu pendant plusieurs jours contre les attaques répétées de terroristes venus par la frontière turque toute proche, avant de finir par les vaincre. Je les salue. D’autres se sont impliqués dans des initiatives de réconciliation au niveau local et national, coupant ainsi la route aux terroristes et empêchant l’escalade des violences par le dialogue et l’esprit de solidarité.
Ces citoyens ont témoigné d’une conscience profonde, à savoir que la sécurité souhaitée ne passe ni pas par la neutralité et l’attentisme, ni par la fuite en avant, ni par la soumission servile devant l’étranger. Lorsque notre patrie va mal, nous tous allons mal. La patrie n’appartient pas seulement à ceux qui l’habitent, mais à ceux qui la défendent. La patrie n’appartient pas à ceux qui ont grandi sous son ombre et profité de ses bienfaits pour disparaitre quand elle appelle. La patrie appartient à tous ceux qui ont répondu à son appel… même à ceux qui ont failli dans de nombreuses circonstances, mais qui se sont ressaisis quand elle a été durement frappée et, quelle que soit leur appartenance, se sont levés avec tous les autres disant : le moment de l’offrande est arrivé. Ils ont alors donné sans compter.
Certains sont tombés sur le champ d’honneur. C’est leur sang qui a démasqué le « faux printemps » et sauvé le peuple des « supercheries » destinées, dès le début des événements, à le frapper du pire. C’est leur sang qui a vaincu ce que l’Occident a faussement qualifié de printemps, mais qui a brûlé de son feu haineux et aveugle tout ce qu’il a pu atteindre par son sectarisme odieux et sa volonté d’une partition détestable. Ce ne fut que le printemps de ceux qui l’ont planifié et ont tenté de l’exécuter. Mais le voilà qui échoue, et que c’est justement le sang de ses martyrs qui a protégé et qui continuera de protéger la patrie et la région. C’est ce sang versé qui préservera l’intégrité de notre territoire, consacrera notre union dans la diversité, purifiera nos sociétés de la traitrise et de la trahison, et empêchera la décadence morale et humaine de notre civilisation pour les siècles et les générations futures. Telle est la plus importante et la plus puissante des victoires de la patrie, laquelle n’oubliera pas ceux qui se sont sacrifiés pour sa victoire. C’est parce que la patrie est un droit qu’elle restituera à chacun ce qui lui revient de droit.
Je rends hommage aux hommes les plus méritants des amis du droit, les hommes de l’Armée arabe syrienne. J’adresse mes salutations à nos courageux officiers et soldats qui par la sueur et le sang donnent sans compter pour la Syrie, priorité de toutes leurs priorités. J’adresse mes salutations à nos forces armées qui combattent la plus féroce des guerres, déterminées à éradiquer jusqu’au dernier des terroristes pour rétablir la paix et la sécurité à toute la patrie et à tous ces citoyens. Mais, nos forces armées qui se sont illustrées par leur ténacité, leur cohésion et leur patriotisme ne sont que le reflet de la ténacité et de l’unité de notre peuple ; elles ont veillé pour conserver sa sécurité et sa dignité ; il les a soutenu tout autant. Alors, gloire à chaque soldat tombé pour défendre le sol de la patrie, et gloire à chaque soldat qui reprendra les armes d’un soldat tombé pour accomplir ce qu’il n’a pu terminer.
Et, sincères salutations à chaque citoyen qui, à sa manière et selon ses moyens, a fait son devoir en soutenant nos forces armées. Ceux-là sont la fierté et la dignité de la Syrie. L’Histoire retiendra leurs noms en lettres de lumière et de feu, car ce sont eux qui l’écrivent avec leur sang et leur courage. Ils sont et resteront les équivalents de notre Armée et les Défenseurs de notre patrie, au côté des « Houmatal’dyari ».
Mes sœurs et mes frères… je sais comme vous savez que ce que le pays traverse est difficile et douloureux. Je partage les sentiments d’une majorité du peuple syrien confronté à la perte d’êtres chers, car la haine a touché tout le monde et les cercueils des martyrs innocents ont endeuillé de nombreux foyers, dont le mien, parce que je fais partie de ce peuple et que j’en ferai toujours partie ; les postes étant éphémères, mais la patrie éternelle ! Quant aux larmes des mères affligées par la perte de leurs enfants innocents, elles se verseront pour la paix de leurs âmes immortelles, mais se déverseront en une véritable damnation sur les criminels assassins qui ont volé le sourire de nos enfants, avant de tenter de voler leur avenir dans un pays fort, paisible et stable.
La Syrie restera telle vous l’avez connue et, si Dieu le veut, elle reviendra plus forte qu’elle ne l’a jamais été. Il ne faut donc pas renoncer à nos principes. Ceux qui ont parié sur l’affaiblissement de la Syrie pour qu’elle oublie son Golan et ses territoires occupés sont dans l’illusion. Car le Golan est à nous, et la cause palestinienne est et restera la nôtre ; cette Palestine pour laquelle nous avons donné le meilleur de nous- mêmes… du sang et des martyrs !
Nous continuerons à soutenir la Résistance contre la coalition de ses ennemis. Car, la résistance est « la voie », non les individus. La résistance est état d’esprit et pratique, non concessions et opportunisme. Et le peuple et l’Etat qui, pendant des décennies, ont assumé la lourde charge de leur soutien à la juste cause du peuple palestinien, en dépit de toute sorte de défis, de pressions, de menaces, et du prix élevé payé par chaque citoyen syrien, ne peuvent modifier leur position à l’égard de leurs frères palestiniens, et pour quelles que raisons que ce soient !
Ainsi, la tentative poussant à compromettre les Palestiniens dans les événements syriens n’a qu’un seul but, celui de ne plus orienter la boussole vers le véritable ennemi. Toutes ces tentatives sont vouées à l’échec avant même de commencer. Le Palestinien en Syrie fait son devoir envers sa seconde patrie comme tout Syrien. Et nous, État et peuple syriens, assumons la responsabilité de faire notre devoir à l’égard des Palestiniens, comme nous le ferions pour tout Syrien. Je rends hommage à tous les nobles palestiniens qui ont respecté notre pacte, ont pris acte de nos prises de position avec toute la compréhension nécessaire, ont fraternisé avec leurs frères syriens par le sang et le destin sans jamais considérer la Syrie comme un hôtel de loisirs qu’on quitterait au gré des circonstances !
Mes sœurs et mes frères, malgré tout ce qui a été planifié contre la Syrie et tout ce que nous avons subi de la part des proches avant les moins proches, ils ne réussiront pas à modifier ce qui nous habite de fort, de solide et d’inébranlable lorsqu’il s’agit du patriotisme qui coule dans nos veines… lorsqu’il s’agit de la Syrie, plus précieuse que tout le reste. La résistance, dont vous avez fait preuve depuis près de deux années face à tout ce qui nous est arrivé, dit au Monde que la Syrie est réfractaire à l’effondrement, que son peuple est récalcitrant à la soumission et à l’humiliation, et que la résistance et la relève du défi sont ancrées dans le corps syrien. Nous en héritons génération après génération. Nous avons toujours été ainsi et le resterons. Main dans la main, et en dépit de nos blessures, nous emmènerons et marcherons avec la Syrie vers un meilleur et plus bel avenir… Nous emmènerons et marcherons avec la Syrie… Nous irons de l’avant sans nous laisser intimider par leurs armements, ni nous laisser terroriser par leur haine, parce que nous sommes du côté du juste et que Dieu est toujours et à jamais avec la Justice !
Je vous remercie.
Dr Bachar al-Assad
Président de la République arabe syrienne
06/01/2013
الخطاب الكامل للسيد الرئيس بشار الأسد 6 1
2013
Transcription et traduction : Mouna Alno-Nakhal
Source: LGS
http://www.wikistrike.com/article-texte-integral-du-discours-du-president-bachar-al-assad-114211311.html
La source n'est pas clair (LSG?), mais je vais faire des recherches et trouver cette source et la mettre ensuite mais pour le moment on va comme ça.
La source est: http://www.legrandsoir.info/texte-integral-du-discours-du-president-bachar-al-assad.html
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09991
Dernière édition par 09991 le Mer 9 Jan - 20:00, édité 1 fois
Re: La propagande de guerre des médias de masse sur la Syrie s'intensifie
Discours D'Assad Et Tractations US Russie En Coulisse.
"La réaction à la "feuille de route " d'Assad pour résoudre la crise en Syrie a été comme on s'y attendait le rejet et la dénonciation de la part de l'opposition et ses soutiens internationaux. Pour Assad ce n'est pas surprenant sont discours en fait s'adressait directement à ceux qui en coulisse mènent des négociations non stop prélude à un sommet US Russie qui doit se tenir mi Mars..."
Nombreux sont ceux qui considèrent cette rencontre comme cruciale car si elle n'aboutit pas à un accord sur une solution entre les deux puissances les répercussions auront un coût trés élevé.
Feuille de route internationale
Le discours d'Assad a été précédé par toute une série de négociations entre les soutiens internationaux des parties qui se combattent. Les ministres des affaires étrangères de Russie et des US se sont rencontrés à Dublin début Décembre 2012 et des nouvelles propositions ont été avancées à la fois par l'Iran et la Turquie.
Actuellement ce sur quoi bute les négociateurs semble être le sort d'Assad lui-même. Jouera t-il un rôle dans la période de transition ? Peut-il se présenter de nouveau en 2014 quand son mandat sera terminé ? Devrait-il démissionner comme l'exige l'opposition ?
La dernière proposition de Téhéran semble être une tentative de contrer l'insistance de Washington sur le départ d'Assad mettant en avant l'idée d'élections parlementaire et présidentielle à laquelle Assad peut se présenter.
Le discours d'Assad avait pour but de renforcer ce point en proposant que la décision s'il doit rester ou partir soit prise lors d'élections libres et non pas par les puissances étrangères.
Arrangement pour les sièges
Selon une source diplomatique ce qui se passe surtout lors de ses discussions c'est de décider qui sera autour de la table des négociations. Le régime a maintenant offert sa vision d'une solution et il existe un aperçu général de qui va représenter l'opposition. Quant à l'identité des individus qui prendront place autour de la table cela nécessite encore plus de négociations entre les parties impliquées.
De la rencontre de Dublin entre la secrétaire d'état US Hillary Clinton et le ministre russe des affaires étrangères Sergei Lavrov il en est sorti un échange de garanties sur des sujets cruciaux. Cela a permis d'ouvrir la voie à une résolution avant que cette crise ne déstabilise toute la région selon une source diplomatique russe.
Lavrov a dit que les stocks d'armes chimiques de la Syrie avaient été déplacés des zones menaçant de tomber aux mains de l'opposition et sont gardés et sécurisés par le régime en coordination avec l'ambassade russe à Damas.
Clinton pour sa part a répondu en assurant Lavrov que le point de vue de Washington sur la solution en Syrie est politique et non militaire.
Le discours d'Assad peut donc être vu comme une tentative de sauver une place pour le régime actuel dans un règlement final sur les bases d'une accord de Genève amendé qui permettrait à Assad de superviser la période de transition.
Et Après ?
Il y a 3 scénarios possible pouvant découler du discours d'Assad.
Le premier est le rejet par l'opposition qui présentera le discours comme déconnecté éloigné de toute solution réaliste.
Le but c'est de renforcer une interprétation de l'Accord de Genève soutenue par les US qu'il n'y a pas de place pour le régime dans tout gouvernement transitoire.
Cependant il y a ceux à Washington qui s'inquiète de la montée des Islamistes radicaux en Syrie comme cela s'est passé en Afghanistan.
Le deuxième c'est que les groupes islamistes radicaux - qui actuellement sont majoritaires dans les zones sous contrôle de l'opposition - pourraient bien décider d'escalader leur campagne militaire afin de saboter une résolution possible dont ils seraient les premières victimes.
.
La troisième possibilité tournera certainement autour de la proposition faite par Assad pour un "accord national" précédant toute nouvelle Constitution et déterminant comment se passera la période transitoire.
Les Islamistes - et en particulier les Frères Musulmans - s'opposeront fortement à des clauses visant à ce que la nouvelle Syrie reste un état non religieux et n'abandonne pas sa défense des causes arabes essentielles.
Nasser Charara 08/01/2012
source: http://english.al-akhbar.com/content/assad%E2%80%99s-speech-and-backstage-plan
Traduction Mireille Delamarre
Actualisation 09/01/2013
La Russie les US et l'envoyé de l'ONU Brahimi doivent se rencontrer vendredi pour discuter de la Syrie.Le vice ministre des affaires étrangères russe, Mikhail Bogdanov le vice secrétaire d'état US, William Burns, et Lakhdar Brahimi se rencontreront à Genève. Le ministère des affaires étrangères russe a fait savoir que la teneur du discours de Dimanche dernier du président syrien Bashar al Assad doit être pris en compte.
http://www.planetenonviolence.org/Discours-D-Assad-Et-Tractations-En-Coulisse_a2912.html
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09991
Syrie, une autre réalité
Bonjour à tous,
Syrie, une autre réalité
Anastasia Popova
La publication documentaire d’Anastasia Popova diffusé sur la chaîne Russia 24 a suscité éloges
et critiques sur le point de vue émis sur la situation actuelle en Syrie, point de vue différent de celui qui circule
dans les médias européens. C’est la raison pour laquelle nous avons décidé de poursuivre sur ce sujet
en discutant avec l’auteur du rapport, une jeune journaliste qui a couvert le Printemps Arabe dans plusieurs pays
et qui a passé quelques temps en Syrie, au contact de nombreuses personnes impliquées dans le conflit.
Combien de temps êtes-vous restée en Syrie avec votre équipe ?
Nous sommes restés là-bas sept mois au total, à partir d’août 2011 alors que le pays n’était alors pas encore en guerre,
jusqu’à maintenant et la guerre bat son plein. On peut donc dire que les évènements se sont développés sous nos yeux.
En moyenne, nous sommes restés à chaque fois un mois en Syrie, entre Der’a, Idleb et Alep, puis entre Lattaquié située
le long de la frontière turque, al-Qamishli et Deir Ez-Zor.
Quelles sont vos impressions sur la situation actuelle du conflit ?
Ce qui nous a frappé le plus lorsque nous sommes arrivés en août et ce jusqu’en décembre est la différence
entre ce qu’on nous disait de la Syrie à l’extérieur du pays et ce qui se passait réellement à l’intérieur du pays.
Parfois on atteignait l’absurdité la plus totale. Par exemple, nous recevions un appel de nos rédactions pour nous rendre
dans tel ou tel square où une manifestation contre le gouvernement était réprimée par des blindés et l’artillerie :
nous y allions et il ne s’y passait absolument rien, mis à part quelques piétons présents et un policier régulant la circulation.
Malgré nos tentatives, nous n’avons jamais réussi à trouver les milliers de manifestations contre le gouvernement
dont on a si souvent parlé dans les médias occidentaux. Nous avons discuté avec l’opposition et ils nous ont dit
qu’il était très difficile de rassembler les gens pour protester. Le seul lieu où ils pouvaient éventuellement y réussir était la mosquée :
s’ils réussissaient à faire sortir ne serait-ce que 50 personnes pendant quinze minutes pour les filmer, c’était pour eux une victoire.
La grande majorité de la population n’était tout simplement pas intéressée.
Puis les provocations ont commencé, des gens furent tués pour leur appartenance religieuse.
Ont commencé les attaques armées sur les bâtiments gouvernementaux et leurs employés, sur les commissariats et les tribunaux.
Cependant, le gouvernement répondait aux demandes de paix. Les lois furent modifiées. Une commission a été créée
pour un dialogue national incluant presque tous les groupes d’opposition. Grâce au travail de cette commission
et par référendum national, une nouvelle Constitution a été adoptée. Puis ont eu lieu des élections et beaucoup de sièges
au Parlement ont été remportés par des opposants politiques. Ainsi les protestations en masse devinrent discutables.
Mais pour les principaux acteurs intéressés, ce n’était pas la fin de l’histoire. Ils ont réuni ce qui peut être nommé « l’opposition étrangère », composée surtout de gens qui avaient vécu en Europe depuis plus de 40 ans. Cette opposition n’avait évidemment aucune chance
de parvenir au pouvoir après élection, étant donné le manque de soutien en Syrie. Ils se sont donc tournés vers l’unique alternative
qui leur était ouverte : renverser le gouvernement en place avec des armes.
Ils ont commencé à opposer les confessions religieuses les unes contre les autres,
et en même temps à envoyer des insurgés étrangers. On peut en lire la preuve dans le dernier rapport de l’ONU
qui liste des gens armés de 29 pays différents qui se battent contre l’armée syrienne !
Nous avons filmé les armes étrangères qu’ils utilisent, armes qui ne peuvent être achetées en Syrie
et que l’armée syrienne n’a pas. Par exemple le fusil d’assaut M16, des mitrailleuses européennes, des missiles anti‑char
et anti‑aviation divers, des équipements avancés de communication satellite qui leur ont été ouvertement fournis
par certains États occidentaux.
Ces armes sont tout d’abord envoyées vers la Turquie, puis données aux FSA par des officiers turcs à la frontière.
Une journaliste libanaise a été témoin de cet échange et elle a essayé de le filmer mais elle a été arrêtée
et détenue en Turquie 3 jours, et on lui a cassé sa caméra.
La frontière entre la Syrie et la Turquie est contrôlée par l’armée turque, suite à un accord signé entre les deux pays en 1998.
Il n’y a pas de patrouille de frontière syrienne. J’y suis allée et je l’ai remarqué.
Par ailleurs, les États occidentaux fournissent de l’argent à l’opposition, qui est surtout composée d’étrangers.
A cause de tout cela, il est difficile de nommer ce qui se passe en Syrie guerre civile.
Même s’ils ont réussi à diviser la population, et si dans certaines familles une partie se bat
pour le gouvernement et l’autre est contre.
Pensez-vous qu’il y ait une solution de paix ?
Je pense que c’est la seule solution pour mettre fin à ce conflit. La plupart des guerres entre pays ont été arrêtées
suite à la signature d’un accord de paix. La situation sur le terrain est la suivante : la plupart des grandes villes
est toujours contrôlée par le gouvernement. Après plus d’une année de combats féroces, les groupes armés
en combat n’ont pas encore réussi à créer de bastions ou à prendre une majeure partie du territoire. Ils ne font que se diviser
car certains ont perdu un support financier, d’autres finissent par piller, d’autres encore ont déjà commencé à se battre
contre les insurgés étrangers, certains ont rejoint Al-Qaïda qui se bat également contre la Syrie et qui est nommé officiellement
« groupe terroriste », si je puis me permettre de vous le rappeler.
Avec qui pourraient-ils donc négocier ? Même les contrôleurs de l’ONU n’ont pu trouver un seul meneur de ces groupes armés,
et la tentative d’obtention d’un cessez-le-feu a échoué. Et pourtant, le président a encore une fois mis l’accent sur
son empressement à négocier lors de son dernier discours. Mais cette fois, il a ouvertement fait référence
aux supports étrangers des militants. Malheureusement, une solution pacifique ne semble pas être à l’ordre du jour :
ils ont déjà refusé cette hypothèse.
Pourquoi avez-vous réalisé ce documentaire ?
Vos supérieurs vous l’ont-ils demandé ou l’avez-vous fait de votre propre chef ?
La décision d’origine qui était de m’envoyer en Syrie a été prise par mes supérieurs. Mais naturellement au cours de ma mission là-bas,
je me suis fait des amis, et beaucoup d’entre eux ont été tués. Je suis partie en Syrie pour rapporter des faits, mais j’ai pris conscience
sur le terrain que des hommes ne sont pas des faits, ce sont des hommes, et j’ai ressenti leurs douleurs dans mon propre cœur.
J’ai décidé de monter ce film. C’était une réponse émotionnelle aux évènements que j’avais couverts. Je l’ai réalisé pour rendre hommage
à mes amis tombés là-bas et au peuple syrien, qui se moque de la politique et qui veut juste pouvoir vivre en paix. J’ai la chance
que mon travail me fournisse un exutoire pour diffuser ce sujet à un grand nombre de personnes. J’ai utilisé cette opportunité,
même si obtenir l’accord de mes hiérarchiques sur ce film n’a pas été facile.
Nous avons reçu une critique sur Russia 24 :
elle serait une chaîne qui ne reflète que la position du gouvernement russe.
Que pouvez-vous répondre à cela ?
Il est toujours facile d’attaquer le messager quand vous n’aimez par le message.
Quand des gens lisent des rapports écrits depuis de confortables chambres d’hôtels au Liban, citant des informations non vérifiées d’activistes sur des atrocités gouvernementales supposées, ils scandent « Oui, Oui ! Tuez ce dictateur ! ». Mais lorsque quelqu’un passe beaucoup de temps en Syrie afin de comprendre ce qu’il s’y passe, revient et dit : “eh oh, les gens, ce n’est PAS DU TOUT comme ça que ça se passe”, les gens le catégorisent tout de suite comme de la propagande du gouvernement. Que puis-je répondre à cela ? Qu’un billet pour la Syrie n’est pas si cher que ça, que ses frontières sont ouvertes. Plus de 300 représentants de médias étrangers ont travaillé là-bas, ont pu envoyer leurs communications par Internet librement et sans aucune censure de la part du gouvernement syrien. Le pays entier est couvert par la 3G. Si vous ne me croyez pas, moi, “jeune reporter d’une chaîne détenue par l’État russe”, allez-y et voyez vous-même. Mais ne soyez pas surpris d’y découvrir une toute autre réalité.
Je pense qu’ils sont parfaitement conscients de ce qui se passe sur le terrain
et ils insistent constamment sur la paix avec des cessez-le-feu immédiats
et des dialogues incluant tous les points. Que demander de plus ?
Vous êtes sur le point de prendre des vacances bien méritées.
Retournerez-vous en Syrie ? Quels sont vos espoirs vis à vis de ce pays ?
Ce n’était pas ma décision d’y aller la première fois, j’y ai été envoyée en tant que reporter spécial
et je faisais simplement mon travail. Ce sont mes supérieurs hiérarchiques qui décideront où je me rendrai la prochaine fois.
Mais s’ils me disent la Syrie, je pense que j’accepterai.
Traduit de l’anglais par Frédérique Drouet
Source originale de l'article
Syria, an alternate reality. Interview with Anastasia Popova
http://www.pressenza.com/2013/01/syria-an-alternate-reality-interview-with-anastasia-popova/
Bien Amicalement.
Syrie, une autre réalité
Anastasia Popova
La publication documentaire d’Anastasia Popova diffusé sur la chaîne Russia 24 a suscité éloges
et critiques sur le point de vue émis sur la situation actuelle en Syrie, point de vue différent de celui qui circule
dans les médias européens. C’est la raison pour laquelle nous avons décidé de poursuivre sur ce sujet
en discutant avec l’auteur du rapport, une jeune journaliste qui a couvert le Printemps Arabe dans plusieurs pays
et qui a passé quelques temps en Syrie, au contact de nombreuses personnes impliquées dans le conflit.
Anastasia, merci tout d’abord d’avoir accepté.Un documentaire impressionnant sur le coût humain du conflit syrien et l’échelle de dévastation atteinte.
Pas de politiques, juste le regard de Syriens ordinaires.
Attention : Le documentaire contient des scènes d’une violence extrême, et est vivement déconseillé aux âmes sensibles.
Carnets de Syrie (documentaire russe vostfr sur la guerre civile en Syrie)
Publiée le 22 janv. 2013 par romainchikDocumentaire vu sur : MecanoblogMon équipe a réalisé des centaines de bulletins de nouvelles de Syrie. Ce film est une sorte de digression
à partir des bulletins d’informations. Nous voulions exprimer nos émotions et nos sentiments envers
les personnes que nous avons rencontrées, des choses que vous n’avez pas l’habitude de montrer dans les nouvelles.
Commentaire de la réalisatrice Anastasia Popova
Combien de temps êtes-vous restée en Syrie avec votre équipe ?
Nous sommes restés là-bas sept mois au total, à partir d’août 2011 alors que le pays n’était alors pas encore en guerre,
jusqu’à maintenant et la guerre bat son plein. On peut donc dire que les évènements se sont développés sous nos yeux.
En moyenne, nous sommes restés à chaque fois un mois en Syrie, entre Der’a, Idleb et Alep, puis entre Lattaquié située
le long de la frontière turque, al-Qamishli et Deir Ez-Zor.
Quelles sont vos impressions sur la situation actuelle du conflit ?
Ce qui nous a frappé le plus lorsque nous sommes arrivés en août et ce jusqu’en décembre est la différence
entre ce qu’on nous disait de la Syrie à l’extérieur du pays et ce qui se passait réellement à l’intérieur du pays.
Parfois on atteignait l’absurdité la plus totale. Par exemple, nous recevions un appel de nos rédactions pour nous rendre
dans tel ou tel square où une manifestation contre le gouvernement était réprimée par des blindés et l’artillerie :
nous y allions et il ne s’y passait absolument rien, mis à part quelques piétons présents et un policier régulant la circulation.
Malgré nos tentatives, nous n’avons jamais réussi à trouver les milliers de manifestations contre le gouvernement
dont on a si souvent parlé dans les médias occidentaux. Nous avons discuté avec l’opposition et ils nous ont dit
qu’il était très difficile de rassembler les gens pour protester. Le seul lieu où ils pouvaient éventuellement y réussir était la mosquée :
s’ils réussissaient à faire sortir ne serait-ce que 50 personnes pendant quinze minutes pour les filmer, c’était pour eux une victoire.
La grande majorité de la population n’était tout simplement pas intéressée.
Puis les provocations ont commencé, des gens furent tués pour leur appartenance religieuse.
Ont commencé les attaques armées sur les bâtiments gouvernementaux et leurs employés, sur les commissariats et les tribunaux.
Cependant, le gouvernement répondait aux demandes de paix. Les lois furent modifiées. Une commission a été créée
pour un dialogue national incluant presque tous les groupes d’opposition. Grâce au travail de cette commission
et par référendum national, une nouvelle Constitution a été adoptée. Puis ont eu lieu des élections et beaucoup de sièges
au Parlement ont été remportés par des opposants politiques. Ainsi les protestations en masse devinrent discutables.
Mais pour les principaux acteurs intéressés, ce n’était pas la fin de l’histoire. Ils ont réuni ce qui peut être nommé « l’opposition étrangère », composée surtout de gens qui avaient vécu en Europe depuis plus de 40 ans. Cette opposition n’avait évidemment aucune chance
de parvenir au pouvoir après élection, étant donné le manque de soutien en Syrie. Ils se sont donc tournés vers l’unique alternative
qui leur était ouverte : renverser le gouvernement en place avec des armes.
Ils ont commencé à opposer les confessions religieuses les unes contre les autres,
et en même temps à envoyer des insurgés étrangers. On peut en lire la preuve dans le dernier rapport de l’ONU
qui liste des gens armés de 29 pays différents qui se battent contre l’armée syrienne !
Nous avons filmé les armes étrangères qu’ils utilisent, armes qui ne peuvent être achetées en Syrie
et que l’armée syrienne n’a pas. Par exemple le fusil d’assaut M16, des mitrailleuses européennes, des missiles anti‑char
et anti‑aviation divers, des équipements avancés de communication satellite qui leur ont été ouvertement fournis
par certains États occidentaux.
Ces armes sont tout d’abord envoyées vers la Turquie, puis données aux FSA par des officiers turcs à la frontière.
Une journaliste libanaise a été témoin de cet échange et elle a essayé de le filmer mais elle a été arrêtée
et détenue en Turquie 3 jours, et on lui a cassé sa caméra.
La frontière entre la Syrie et la Turquie est contrôlée par l’armée turque, suite à un accord signé entre les deux pays en 1998.
Il n’y a pas de patrouille de frontière syrienne. J’y suis allée et je l’ai remarqué.
Par ailleurs, les États occidentaux fournissent de l’argent à l’opposition, qui est surtout composée d’étrangers.
A cause de tout cela, il est difficile de nommer ce qui se passe en Syrie guerre civile.
Même s’ils ont réussi à diviser la population, et si dans certaines familles une partie se bat
pour le gouvernement et l’autre est contre.
Pensez-vous qu’il y ait une solution de paix ?
Je pense que c’est la seule solution pour mettre fin à ce conflit. La plupart des guerres entre pays ont été arrêtées
suite à la signature d’un accord de paix. La situation sur le terrain est la suivante : la plupart des grandes villes
est toujours contrôlée par le gouvernement. Après plus d’une année de combats féroces, les groupes armés
en combat n’ont pas encore réussi à créer de bastions ou à prendre une majeure partie du territoire. Ils ne font que se diviser
car certains ont perdu un support financier, d’autres finissent par piller, d’autres encore ont déjà commencé à se battre
contre les insurgés étrangers, certains ont rejoint Al-Qaïda qui se bat également contre la Syrie et qui est nommé officiellement
« groupe terroriste », si je puis me permettre de vous le rappeler.
Avec qui pourraient-ils donc négocier ? Même les contrôleurs de l’ONU n’ont pu trouver un seul meneur de ces groupes armés,
et la tentative d’obtention d’un cessez-le-feu a échoué. Et pourtant, le président a encore une fois mis l’accent sur
son empressement à négocier lors de son dernier discours. Mais cette fois, il a ouvertement fait référence
aux supports étrangers des militants. Malheureusement, une solution pacifique ne semble pas être à l’ordre du jour :
ils ont déjà refusé cette hypothèse.
Pourquoi avez-vous réalisé ce documentaire ?
Vos supérieurs vous l’ont-ils demandé ou l’avez-vous fait de votre propre chef ?
La décision d’origine qui était de m’envoyer en Syrie a été prise par mes supérieurs. Mais naturellement au cours de ma mission là-bas,
je me suis fait des amis, et beaucoup d’entre eux ont été tués. Je suis partie en Syrie pour rapporter des faits, mais j’ai pris conscience
sur le terrain que des hommes ne sont pas des faits, ce sont des hommes, et j’ai ressenti leurs douleurs dans mon propre cœur.
J’ai décidé de monter ce film. C’était une réponse émotionnelle aux évènements que j’avais couverts. Je l’ai réalisé pour rendre hommage
à mes amis tombés là-bas et au peuple syrien, qui se moque de la politique et qui veut juste pouvoir vivre en paix. J’ai la chance
que mon travail me fournisse un exutoire pour diffuser ce sujet à un grand nombre de personnes. J’ai utilisé cette opportunité,
même si obtenir l’accord de mes hiérarchiques sur ce film n’a pas été facile.
Nous avons reçu une critique sur Russia 24 :
elle serait une chaîne qui ne reflète que la position du gouvernement russe.
Que pouvez-vous répondre à cela ?
Il est toujours facile d’attaquer le messager quand vous n’aimez par le message.
Quand des gens lisent des rapports écrits depuis de confortables chambres d’hôtels au Liban, citant des informations non vérifiées d’activistes sur des atrocités gouvernementales supposées, ils scandent « Oui, Oui ! Tuez ce dictateur ! ». Mais lorsque quelqu’un passe beaucoup de temps en Syrie afin de comprendre ce qu’il s’y passe, revient et dit : “eh oh, les gens, ce n’est PAS DU TOUT comme ça que ça se passe”, les gens le catégorisent tout de suite comme de la propagande du gouvernement. Que puis-je répondre à cela ? Qu’un billet pour la Syrie n’est pas si cher que ça, que ses frontières sont ouvertes. Plus de 300 représentants de médias étrangers ont travaillé là-bas, ont pu envoyer leurs communications par Internet librement et sans aucune censure de la part du gouvernement syrien. Le pays entier est couvert par la 3G. Si vous ne me croyez pas, moi, “jeune reporter d’une chaîne détenue par l’État russe”, allez-y et voyez vous-même. Mais ne soyez pas surpris d’y découvrir une toute autre réalité.
« Je suis maintenant à Damas depuis 10 jours et je suis frappé par l’énorme différence
entre ce que j’ai pu voir dans les diverses régions de Syrie que j’ai visitées
et l’image qui est donné au monde entier par les leaders étrangers et les médias étrangers. »
Syria: The descent into Holy War
http://www.independent.co.uk/voices/comment/syria-the-descent-into-holy-war-8420309.html
Que pensez-vous de l’attitude de la Russie vis à vis de la situation en Syrie ?« Il n’y a pas eu de réels progrès sur les fronts et cela a affecté nos sponsors qui ne nous avaient pas envoyé de munitions…
Même les gens en ont marre de nous. Nous étions des libérateurs mais maintenant ils nous dénoncent et manifestent contre nous. »
Syrian rebels sidetracked by scramble for spoils of war
http://m.guardian.co.uk/world/2012/dec/27/syrian-rebels-scramble-spoils-war
Je pense qu’ils sont parfaitement conscients de ce qui se passe sur le terrain
et ils insistent constamment sur la paix avec des cessez-le-feu immédiats
et des dialogues incluant tous les points. Que demander de plus ?
Vous êtes sur le point de prendre des vacances bien méritées.
Retournerez-vous en Syrie ? Quels sont vos espoirs vis à vis de ce pays ?
Ce n’était pas ma décision d’y aller la première fois, j’y ai été envoyée en tant que reporter spécial
et je faisais simplement mon travail. Ce sont mes supérieurs hiérarchiques qui décideront où je me rendrai la prochaine fois.
Mais s’ils me disent la Syrie, je pense que j’accepterai.
Traduit de l’anglais par Frédérique Drouet
Source originale de l'article
Syria, an alternate reality. Interview with Anastasia Popova
http://www.pressenza.com/2013/01/syria-an-alternate-reality-interview-with-anastasia-popova/
Bien Amicalement.
Que cachent les plans occidentaux contre le régime syrien ?
Que cachent les plans occidentaux contre le régime syrien ?
Épine dans le pied des dirigeants occidentaux,
la Syrie de Bachar el-Assad est toujours debout malgré 3 années de terrorisme,
de saccages et d’intimidations diplomatiques
~ Effondrement des terroristes islamistes de l’occident… (Le Blog de Résistance 71) ~
~ La Russie a sauvé la Syrie et tout le Proche-Orient (Bashar Al-Assad, La Voix de la Russie) ~
Des "armes de destruction massive" aux armes chimiques
~ Attention: Possible attaque sous fausse bannière (OTAN-FSA) en Syrie (Toni Cartucci, Le Dormeur doit se Réveiller) ~
~ L'Iran réduit ses stocks d'uranium enrichi, selon l'AIEA (Reuters, Challenges) ~
~ La France viole la Convention de Vienne (Françoise Compoint, La Voix de la Russie) ~
Un gaz peut en cacher un autre
La France pourrait livrer des armes aux... par FranceInfo
~ Paris et Londres veulent livrer des armes aux rebelles syriens (Le Dormeur doit se Réveiller) ~
Épine dans le pied des dirigeants occidentaux,
la Syrie de Bachar el-Assad est toujours debout malgré 3 années de terrorisme,
de saccages et d’intimidations diplomatiques
~ Effondrement des terroristes islamistes de l’occident… (Le Blog de Résistance 71) ~
Rien n’y fait, le peuple syrien soutient très majoritairement son dirigeant et l’armée nationale reprend l’une après l’autre les zones aux mains de l’opposition. Seule chance pour l’Empire de faire tomber le régime de Damas : passer d’une guerre menée en sous-main par les "rebelles", des mercenaires djihadistes à la solde des monarchies du Golfe, à une intervention militaire ouverte. Celle-ci requiert l’aval du Conseil de Sécurité de l’ONU mais surtout le soutien des opinions publiques occidentales qui restent pour l’heure réticentes à cette option, échaudées par les précédents irakien et lybien. Pour lever ces obstacles, l’offensive se mène préalablement sur le front médiatico-diplomatique et elle ne faiblit pas. Une question subsidiaire demeure : à qui profiterait le renversement de Bachar el-Assad ?
~ La Russie a sauvé la Syrie et tout le Proche-Orient (Bashar Al-Assad, La Voix de la Russie) ~
Des "armes de destruction massive" aux armes chimiques
On s’en doutait mais c’est désormais une certitude : la France et les Etats-Unis ont menti à propos des attaques chimiques en Syrie en les attribuant aux forces de Bachar el-Assad. Un rapport publié à la mi-janvier, passé sous silence par la quasi-totalité des medias officiels (à l’exception notable du Point), contredit les arguments avancés en septembre dernier par Paris et Washington pour justifier une intervention militaire en Syrie. Interrogé au sujet de ce rapport, le 4 février dernier, Laurent Fabius a décrété que celui-ci contestait l’évidence. Il est pourtant réalisé par deux experts de renommée internationale : Richard Llyod, ancien expert auprès de l’ONU spécialiste des missiles et Theodore Postol, professeur au prestigieux Massachusets Institute of Technology. Ils affirment que les missiles qui se sont abattus sur la banlieue de Damas le 21 août dernier n’ont pu être tirés des positions gouvernementales mais bien des zones tenues par les « rebelles » syriens. Pour se prononcer, les deux experts américains ont étudié des centaines de photos et des vidéos d’ogive, de restes de roquettes, d’impacts sur le sol, et de barils contenant le gaz sarin. Quand Laurent Fabius affirme qu’une "enquête des Nations Unies a établi de la façon la plus ferme qu’il y a eu un massacre chimique et que ce massacre chimique trouvait son origine dans les rangs du régime", il oublie au passage que l’ONU n’a jamais identifié les responsables de l’attaque, n’ayant même pas de mandat pour le faire. En réalité, il semblerait que ce mediamensonge des armes chimiques ait été largement prémédité : il était déjà "dans les cartons" 7 mois auparavant, en janvier 2013.
~ Attention: Possible attaque sous fausse bannière (OTAN-FSA) en Syrie (Toni Cartucci, Le Dormeur doit se Réveiller) ~
Mais les impérialistes occidentaux ne renoncent jamais. Après avoir balayé d’un revers de main les preuves avancées par le rapport, Fabius récidive. Lors d’un voyage officiel à Washington, mardi 13 mai, il a publiquement reproché au régime de Bachar el-Assad d’avoir continué à utiliser des armes chimiques lors des combats contre la rébellion. Il a toutefois précisé que les témoignages sont difficiles à obtenir car le gaz chloré s’évapore rapidement …. ce qui sera sans doute aussi le cas de ces accusations puisque l’arsenal chimique syrien est à ce jour entièrement détruit.
Le syndrome de Pearl HarbourLe scénario apparaît immuable et a déjà fait ses preuves : attribuer à un État voyou des agissements criminels ou un arsenal prohibé afin de pouvoir justifier une guerre humanitaire ou préventive en bénéficiant du soutien de l’opinion publique nationale. La Serbie et l’invention du génocide commis sur les Albanais, l’Afghanistan après les attentats du 11 septembre 2001, l’Irak et ses fausses armes de destruction massive en 2003, la Lybie de Khadafi en 2011 et ses prétendues menaces de bain de sang, avec dans le collimateur l’Iran et son arme nucléaire, la liste est longue de tous les États victimes de ce que l’on peut appeler le « syndrome de Pearl Harbour » : inverser les rôles en faisant passer la victime pour l’agresseur et l’agression préventive pour une mesure de défense contre celui-ci.
~ L'Iran réduit ses stocks d'uranium enrichi, selon l'AIEA (Reuters, Challenges) ~
Dans le cas Syrien, la mécanique de cette propagande apparaît plus fragile du fait des informations disponibles sur la nature et la composition des forces d’opposition syriennes. Il est notoire que la « rébellion » syrienne est infiltrée par des djihadistes étrangers dont un certain nombre viennent de France. On sait également que les groupes armés de l’opposition ont accès aux armes chimiques et qu’ils s’en étaient déjà servi plusieurs mois auparavant, d’ailleurs sans susciter la moindre réprobation de la part de la « communauté internationale », tandis que le régime de Damas n’a aucun intérêt à le faire : il est en position de force sur le terrain et sait bien que l’usage d’armes chimiques, aisément décelable, l’exposerait à une intervention extérieure qui lui serait sans doute fatale. Pour ces raisons, une majorité de citoyens français et américains sont toujours opposés à la guerre.
Fabius dans le pas des néoconservateursEn réalité, cela fait belle lurette que le gouvernement baasiste est dans le collimateur des puissances occidentales et le renversement de Bachar el-Assad était dans l’agenda américain bien avant l’épisode des armes chimiques, déjà au lendemain des attentats du 11 septembre. L’administration Bush prévoyait de s’attaquer à la Syrie immédiatement après l’Irak et avant une série de pays qu’elle estimait devoir être détruits : le Liban, la Lybie, la Somalie, le Soudan et l’Iran, le tout sur 5 ans. Regrettant que les États-Unis aient "lâché" la France en renonçant à frapper la Syrie à l’automne 2013, le Congrès s’y étant opposé, Laurent Fabius inscrit sa diplomatie dans la continuité de celle de George Bush en copiant la posture martiale des néo-conservateurs américains : après avoir déclaré vouloir "punir" les "terroristes" au Mali, fait échouer les négociations avec l’Iran lors de la conférence de Genève, fait exclure celui-ci de la conférence sur la paix en Syrie (Genève II), tenté de torpiller le processus électoral syrien, soutenu sans réserves les putschistes ultra-droitiers ukrainiens, il veut "en finir" avec Bachar el-Assad et le traduire devant la Cour Pénal Internationale.
~ La France viole la Convention de Vienne (Françoise Compoint, La Voix de la Russie) ~
Un gaz peut en cacher un autre
Les mobiles affichés pour justifier une intervention n’étant pas crédibles, il semblerait que les motivations réelles soient une fois de plus de nature géo-stratégique et économique. L’enjeu pour les occidentaux est de taille : se débarrasser du régime syrien leur permettrait d’affaiblir l’Iran en le privant d’un allié stratégique, de mettre en échec le Hezbollah libanais principal soutien des palestiniens, et de renforcer ainsi leur influence et celle de leurs alliés saoudiens, qataris, turcs et israéliens dans cette région. On ne s’étonnera guère, dès lors, de l’hostilité que porte la presse dominante au régime de Bachar el-Assad. Les menaces de guerre en Syrie cachent des conflits d’intérêt commerciaux entre l’Orient et l’Occident. Le transatlantisme n’est pas seulement économique, il est aussi militaire, le second étant d’ailleurs une condition de la bonne marche du premier. Dans cette compétition, la Russie est un adversaire de taille pour l’Occident car elle est un frein au contrôle des voies énergétiques qui relient l’Europe à l’Eurasie en passant par les Balkans. La guerre en Serbie de 1999 ainsi que le coup d’État récent en Ukraine ont été des moyens radicaux pour "sécuriser" l’accès des occidentaux à l’énergie. Quid de la Syrie ? Elle se trouve sur la trajectoire d’un projet de gazoduc reliant le Qatar à l’Europe en passant par l’Arabie Saoudite et la Turquie, nouvelle version du défunt projet "Nabucco" à l’époque soutenu par les Turcs et les Étasuniens mais abandonné faute de fournisseurs de gaz fiables. En renversant le régime syrien pour le remplacer par un gouvernement docile, les occidentaux feraient d’une pierre deux coups : ils accéléreraient la réalisation de ce projet destiné à réduire leur dépendance énergétique à la Russie et ils priveraient celle-ci d’un de ses partenaires économique précieux, la Syrie se trouve sur une gigantesque réserve de matières premières, notamment gazières. On comprend mieux dès lors ce qui peut pousser un certain nombre de pays du bloc occidental à s’engager activement dans le soutien à l’opposition syrienne.
La France pourrait livrer des armes aux... par FranceInfo
~ Paris et Londres veulent livrer des armes aux rebelles syriens (Le Dormeur doit se Réveiller) ~
Face au poids de ces enjeux géopolitiques, il aura fallu toute l’habileté de la diplomatie russe pour désamorcer les risques d’un conflit militaire aux conséquences potentiellement dévastatrices. Le veto russe et chinois imposé une nouvelle fois aux plans occidentaux pour déstabiliser la région a permis de repousser provisoirement le spectre d’une troisième guerre mondiale. Mais celle-ci est à terme rendue inéluctable par la compétition énergétique entre blocs impérialistes rivaux, clé de voûte de la suprématie économique et militaire.
Nicolas Bourgoin
Source de l'article : Que cachent les plans occidentaux contre le régime syrien ? via Le Blog de Silvia Catorri Sujets similaires
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