L’intervention militaire française au Mali vise-t-elle à assurer les intérêts d’Areva ?
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L’intervention militaire française au Mali vise-t-elle à assurer les intérêts d’Areva ?
Rappel du premier message :
L’intervention militaire française au Mali vise-t-elle à assurer les intérêts d’Areva ?
L’intervention française, baptisée « Opération Serval », du nom d’un félin africain, a été décidée après que les islamistes d’Ansar Edine ait pris plusieurs positions dans le sud du pays, notamment la région de Komma, et menaçaient de prendre la capitale Bamako, et donc d’avoir un contrôle total du pays.
Une situation qui posait un problème à la France, non pas pour les raisons « humanitaire » si chères à Bernard Kouchner et autres BHL, mais plus vraisemblablement parce que la société Areva, groupe industriel français spécialisé dans les métiers du nucléaire, en particulier l’extraction de minerai d’uranium, bataille depuis plusieurs années pour obtenir l’exploitation de quelques 5’000 tonnes de minerai qui se trouvent à Faléa, une commune de 21 villages et 17’000 habitants, située dans une région isolée à 350 kilomètres de Bamako.
L’histoire de l’exploration du sous-sol de la région de Faléa ne date pas d’hier : dans les années 1970, déjà, la Cogema (l’ancien nom d’Areva) et le Bureau de Recherche Géologique Minière en collaboration avec la société d’Etat malienne (SONAREM) avaient effectué travaux de prospection. L’exploitation n’avait pas semblé rentable à l’époque, notamment du fait de l’enclavement de la zone, des problèmes d’accès à l’eau et de l’énergie nécessaire au fonctionnement de la mine. Depuis, le contexte mondial a changé et c’est désormais une véritable « colonisation minière » qui se joue au Mali.
Depuis 2005, la société canadienne Rockgate a été mandatée par le gouvernement malien afin d’effectuer des forages et recherches à Faléa. Rockgate a produit en 2010 un rapport préliminaire, qui a ensuite été complété par Golder Associates, une société internationale de « conseils dans les domaines connexes de l’énergie » qui indique « que le Mali offre un environnement de classe mondiale pour l’exploitation d’uranium ».
Depuis 2011, Rockgate a mandaté l’entreprise française Foraco, basée à Marseille et cotée en bourse à Toronto, pour l’aider dans l’expansion des explorations et forages à Faléa.
La France semble donc bien engagée sur le dossier de l’uranium malien. D’ailleurs, son ambassadeur, Christian Rouyer, déclarait il y a quelques mois « qu’Areva sera le futur exploitant de la mine d’uranium à Faléa. »
De là à penser que l’intervention militaire française au Mali vise principalement à protéger les intérêts d’Areva, il n’y a qu’un pas.
Spencer Delane, pour Mecanopolis
http://www.mecanopolis.org/?p=26739
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L’intervention militaire française au Mali vise-t-elle à assurer les intérêts d’Areva ?
L’intervention française, baptisée « Opération Serval », du nom d’un félin africain, a été décidée après que les islamistes d’Ansar Edine ait pris plusieurs positions dans le sud du pays, notamment la région de Komma, et menaçaient de prendre la capitale Bamako, et donc d’avoir un contrôle total du pays.
Une situation qui posait un problème à la France, non pas pour les raisons « humanitaire » si chères à Bernard Kouchner et autres BHL, mais plus vraisemblablement parce que la société Areva, groupe industriel français spécialisé dans les métiers du nucléaire, en particulier l’extraction de minerai d’uranium, bataille depuis plusieurs années pour obtenir l’exploitation de quelques 5’000 tonnes de minerai qui se trouvent à Faléa, une commune de 21 villages et 17’000 habitants, située dans une région isolée à 350 kilomètres de Bamako.
L’histoire de l’exploration du sous-sol de la région de Faléa ne date pas d’hier : dans les années 1970, déjà, la Cogema (l’ancien nom d’Areva) et le Bureau de Recherche Géologique Minière en collaboration avec la société d’Etat malienne (SONAREM) avaient effectué travaux de prospection. L’exploitation n’avait pas semblé rentable à l’époque, notamment du fait de l’enclavement de la zone, des problèmes d’accès à l’eau et de l’énergie nécessaire au fonctionnement de la mine. Depuis, le contexte mondial a changé et c’est désormais une véritable « colonisation minière » qui se joue au Mali.
Depuis 2005, la société canadienne Rockgate a été mandatée par le gouvernement malien afin d’effectuer des forages et recherches à Faléa. Rockgate a produit en 2010 un rapport préliminaire, qui a ensuite été complété par Golder Associates, une société internationale de « conseils dans les domaines connexes de l’énergie » qui indique « que le Mali offre un environnement de classe mondiale pour l’exploitation d’uranium ».
Depuis 2011, Rockgate a mandaté l’entreprise française Foraco, basée à Marseille et cotée en bourse à Toronto, pour l’aider dans l’expansion des explorations et forages à Faléa.
La France semble donc bien engagée sur le dossier de l’uranium malien. D’ailleurs, son ambassadeur, Christian Rouyer, déclarait il y a quelques mois « qu’Areva sera le futur exploitant de la mine d’uranium à Faléa. »
De là à penser que l’intervention militaire française au Mali vise principalement à protéger les intérêts d’Areva, il n’y a qu’un pas.
Spencer Delane, pour Mecanopolis
http://www.mecanopolis.org/?p=26739
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Re: L’intervention militaire française au Mali vise-t-elle à assurer les intérêts d’Areva ?
Le soutien militaire des pays occidentaux au Mali
Une dizaine de pays, principalement occidentaux, fournissent un soutien militaire, notamment en moyens de transport, à l'opération française "Serval" au Mali, selon les chiffres diffusés lundi 21 janvier par le ministère de la défense français. Les pays occidentaux participent notamment au transport des contingents et des équipements de la force des pays de l'Afrique de l'Ouest, qui commence à se déployer au Mali, et manque de moyens de transport.
La Grande-Bretagne a mis deux avions de transport C-17 à disposition de l'armée de l'Air, pour des missions d'acheminement de matériels depuis la France ou dans la zone de conflit.
Les Etats-Unis mettent à disposition des moyens de renseignement et un C-17, pour aider notamment les forces des pays africains à se rendre au Mali.
L'Allemagne participe avec deux C-160 pour le fret sanitaire et le transport de troupes de la Misma, la force des pays de l'Ouest africain, ainsi qu'un Airbus A-310.
Lire Mali : Berlin met deux avions à disposition, Washington va suivre http://www.lemonde.fr/afrique/article/2013/01/18/mali-berlin-met-deux-avions-a-disposition-washington-va-suivre_1818869_3212.html
Le Danemark a mis à disposition un C-130 pour une durée de trois mois.
La Belgique envoie deux C-130 et une capacité d'évacuation sanitaire (deux hélicoptères Agusta 109 médicalisés), selon les chiffres de la défense.
Le Canada fournit un C-17 pour des missions de transport inter-théâtre.
Pays-Bas Un DC-10 de l'armée néerlandaise doit être opérationnel cette semaine pour du transport de fret et un KDC-10 doit être prochainement mis à disposition.
L'Espagne a mis à disposition un C-130 pour des missions de transport et l'Italie étudie un soutien en avions de transport. A partir de ce lundi, deux C-17 des Emirats arabes unis seront également à disposition.
La Russie a proposé à la France d'acheminer des troupes ou matériels français au Mali, a révélé le 20 janvier le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius.
Lire aussi Les forces africaines de la Misma attendues au Mali : http://www.lemonde.fr/afrique/article/2013/01/21/les-forces-africaines-de-la-misma-attendues-au-mali_1819831_3212.html
Source : http://www.lemonde.fr/afrique/article/2013/01/21/le-soutien-militaire-des-pays-occidentaux-au-mali_1820021_3212.html#xtor=RSS-3208
Voici le détail des pays africains participants à la Misma :
Nigeria : 1 200 hommes
Le 17 janvier, une cinquantaine de Nigérians sont arrivés à Bamako sur le contingent de 1 200 hommes promis par Abuja. Un état-major est déjà présent dans la capitale malienne.
Togo : 540 hommes
Le 17 janvier, 40 soldats togolais sont arrivés à Bamako sur la totalité du contingent, un bataillon d'infanterie de 540 hommes.
Niger : 500 hommes
Ce bataillon est actuellement cantonné dans la région de Ouallam (au nord de Niamey), proche de la frontière malienne.
Burkina Faso : 500 hommes
Le bataillon burkinabè doit être positionné dans la région de Markala (260 km au nord-est de Bamako), où des soldats français sont déjà déployés, "mais ce site est susceptible de changement", selon une source proche de l'état-major. "Une première compagnie (environ 150 hommes) est en route pour le Mali", a déclaré, lundi 21 janvier, un responsable de l'état-major burkinabè, refusant de préciser le jour de leur départ par voie terrestre, "pour des raisons sécuritaires". "Dans une semaine maximum, tout le bataillon sera sur place", a indiqué la source militaire.
Sénégal : 500 hommes
Une cinquantaine de Sénégalais sont déjà arrivés à Bamako sur les 500 promis par Dakar.
Bénin : 650 hommes
Le Bénin va envoyer 650 soldats au Mali, au lieu des 300 annoncés dans un premier temps, pour participer à la Misma, a déclaré le 20 janvier un haut responsable militaire. "Le président de la République, Thomas Boni Yayi, a décidé que nous ajoutions 350 soldats aux 300 prévus pour composer un bataillon organique de 650 hommes", a déclaré le chef d'état-major général de l'armée béninoise, le contre-amiral Hounsou Dénis Gbessemehlan. "Nous n'évoluerons plus sous le bataillon du Togo mais nous présentons nous-mêmes notre équipe de combat au Mali", a-t-il ajouté. Une trentaine de soldats béninois font route vers Bamako.
Guinée : 125 hommes
Ghana : 120 hommes
Ces 120 hommes proviennent d'un escadron du génie.
Tchad : 2 000 hommes
N'Djamena a promis un contingent de 2 000 hommes, composé d'un régiment d'infanterie et de deux bataillons d'appui. Le président tchadien Idriss Deby Itno a visité, le 20 janvier, le premier contingent de 200 soldats des Forces spéciales tchadiennes, stationnés sur une base militaire à Niamey (Niger) avant qu'ils n'aillent au Mali. Les Tchadiens, aguerris et rompus au combat dans le désert, devraient apporter une forte plus-value à la Misma.
Côte d'Ivoire : bataillon logistique
Le président de la Cédéao, Kadré Désiré Ouédraogo, a annoncé que la Côte d'Ivoire — qui avait fait savoir qu'elle ne fournirait pas de troupes à la Misma— "a fait part de son intention de contribuer avec un bataillon logistique", lors du sommet extraordinaire de la Cédéao sur le Mali, qui s'est tenu samedi à Abidjan.
http://www.lemonde.fr/afrique/article/2013/01/21/les-forces-africaines-de-la-misma-attendues-au-mali_1819831_3212.html
Geoff- Modérateur
- Date d'inscription : 18/02/2012
Re: L’intervention militaire française au Mali vise-t-elle à assurer les intérêts d’Areva ?
D’inquiétants soupçons sur les agissements du Qatar au Mali : http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20130123161803/mali-terrorisme-al-qaida-aqminord-mali-les-relations-ambigues-du-qatar-avec-les-jihadistes.html
Conflit au Mali un pearltree pour y voir plus clair : http://www.pearltrees.com/#/N-u=1_1049060&N-p=69216323&N-s=1_7253947&N-f=1_7253947&N-fa=7253609 et http://www.pearltrees.com/#/N-s=1_7253947&N-play=0&N-fa=7253609&N-u=1_1049060&N-p=69676952&N-f=1_7253947
Pearltress sur l'Azawad au Mali : http://www.pearltrees.com/#/N-f=1_6848187&N-fa=515617&N-p=64274579&N-play=0&N-s=1_6848187&N-u=1_42289
Geoff- Modérateur
- Date d'inscription : 18/02/2012
Re: L’intervention militaire française au Mali vise-t-elle à assurer les intérêts d’Areva ?
Très intéressant : http://www.huffingtonpost.fr/2012/12/20/mali-onu-force-internationale_n_2340704.html
Geoff- Modérateur
- Date d'inscription : 18/02/2012
Re: L’intervention militaire française au Mali vise-t-elle à assurer les intérêts d’Areva ?
http://www.directmatin.fr/infographies/les-forces-engagees-au-mali-356206
Geoff- Modérateur
- Date d'inscription : 18/02/2012
Re: L’intervention militaire française au Mali vise-t-elle à assurer les intérêts d’Areva ?
Dix plus grands groupes producteurs d'uranium d'après World Uranium Mining 2011
Geoff- Modérateur
- Date d'inscription : 18/02/2012
Re: L’intervention militaire française au Mali vise-t-elle à assurer les intérêts d’Areva ?
Suivez l'or, suivez l'uranium !
L'or. Une foule de pays ont des lingots d'or déposés à la Réserve Fédérale de New York. Parmi eux, d'une importance cruciale, l'Allemagne. Récemment, Berlin a commencé à demander le rapatriement de son or - 374 tonnes de la Banque de France et 300 tonnes sur ses 1.500 tonnes qui se trouvent à la Réserve Fédérale de New York.
Devinez ce que les Français et les Américains ont essentiellement dit : Nous n'avons pas d'or ! Du moins, en ce moment précis. Cela prendra au moins cinq ans pour que l'or allemand détenu en France soit retourné, et pas moins de sept ans pour celui qui est planqué à la Réserve Fédérale de New York. Le vrai problème est que Paris et Washington/New York doivent trouver de l'or par tous les moyens.
C'est là que le Mali entre - magnifiquement - en scène. Le Mali - avec le Ghana - compte pour jusqu'à 8% de la production mondiale d'or. Par conséquent, si vous êtes prêt à tout pour obtenir le bon produit - l'or physique - vous devez contrôler le Mali. Imaginez que tout cet or tombe entre les mains de... la Chine !
Maintenant, suivez l'uranium. Comme tout ceux qui ont eu les yeux fixés sur la saga du yellowcake [concentré d'uranium] juste avant l'invasion de l'Irak le savent, le Niger est le quatrième plus gros producteur d'uranium du monde. Son plus gros client est - oh ! Surprise ! - la France : la moitié de l'électricité en France provient de l'énergie nucléaire.
Il se trouve que les mines d'uranium au Niger sont concentrées dans le nord-ouest du pays, sur la chaîne occidentale du massif de l'Aïr, à proximité de la frontière malienne, et l'une des régions bombardées par les Français.
La question de l'uranium est intimement liée aux rébellions touareg successives ; il faut se rappeler que pour les Touaregs il n'y a pas de frontières dans le Sahel. Toutes les récentes rébellions touareg au Niger se sont produites dans la contrée uranifère - dans la province d'Agadez, près de la frontière malienne. Donc, du point de vue des intérêts français, imaginiez la possibilité que les Touaregs contrôlent ces mines d'uranium - et commencent à négocier avec... la Chine ! Après tout, Pékin est déjà présent dans la région.
Tout ce jeu de pouvoir géostratégique - « l'Ouest » combattant la Chine en Afrique, avec AFRICOM donnant un coup de main au chef de guerre Hollande pendant qu'il adopte le point de vue de La Longue Guerre - supplante vraiment le syndrome du retour de manivelle. Il est impensable que les services secrets britanniques, français et américains n'aient pas prévu les ramifications du contre coup de la « guerre humanitaire » de l'OTAN en Libye. L'OTAN était intimement alliée aux Salafistes et aux Salafistes-djihadistes - reconvertis temporairement en « combattants de la liberté ». Ils savaient que le Mali - et tout le Sahel - serait par la suite inondé d'armes.
Non, l'expansion de la GMCT au Sahara/Sahel est arrivée à dessein. La GMCT est un cadeau inépuisable ; qu'est-ce qui pourrait bien être meilleur qu'un nouveau théâtre de guerre pour le complexe militaro-industriel-contractants-de-sécurité-médiatique franco-anglo-américain ?
Ah oui ! Il y a également ce « pivot » asiatique. On est tenté de faire don d'un doigt - arraché à la façon islamiste - pour savoir comment et quand arrivera le contre de Pékin.
Extrait de http://questionscritiques.free.fr/edito/AsiaTimesOnline/Pepe_Escobar/Mali_France_Pentagone_Algerie_services_secrets_or_uranium_220113.htm
Geoff- Modérateur
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Re: L’intervention militaire française au Mali vise-t-elle à assurer les intérêts d’Areva ?
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Geoff- Modérateur
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Geoff- Modérateur
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Geoff- Modérateur
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Re: L’intervention militaire française au Mali vise-t-elle à assurer les intérêts d’Areva ?
Le jeu trouble du Qatar
"Des questions fusent de partout sur le rôle "obscur" du Qatar dans certaines contrées musulmanes et sur ses liens "douteux" avec des organisations extrémistes", relève El-Watan. "Accusation fondée ou simple affabulation ? Désormais, ce pays - généreux donateur - suscite de la méfiance sur son passage", poursuit le quotidien algérien.
El-Watan souligne : "Mais il est établi que dans cette région du Mali [le nord], devenue un immense sanctuaire du terrorisme, l’émirat du Qatar distribue généreusement de gros sous via son Croissant-Rouge. Cette ONG qatarie aurait effectué de nombreuses missions à Gao."
Source : http://www.courrierinternational.com/une/2013/01/28/le-jeu-trouble-du-qatar
Mali : le Qatar contre l’Arabie saoudite!
(écrit il y a 194 jours)
Des titres de la presse française dont « Le Canard Enchaîné » et « Marianne » s’intéressent aux activités du Qatar ….
..dans le Nord du Mali, où l’installation d’organisations terroristes (Aqmi et Mujao) menace plusieurs pays voisins dont l’Algérie. «Connu pour son gaz, son pétrole, ses fonds d’investissements, ses clubs de foot, le rachat des palaces parisiens et méditerranéens, le Qatar joue actuellement un jeu trouble au Nord-Mali, par le soutien financier et militaire qu’il apporte» aux partisans d’Al-Qaïda, qui sèment le chaos dans le pays. «Des agissements largement connus des puissances occidentales qui laissent faire tant la manne gazière et la position du pays dans le Golfe est stratégique», écrit Régis Soubrouillard, journaliste au magazine français Marianne, plus particulièrement chargé des questions internationales.
En rivalité avec l’Arabie saoudite, l’émirat wahhabite est devenu le principal financier d’Al-Qaeda et des Frères musulmans
Quant à lui, Sadou Diallo, le maire de Gao (au nord du Mali), invité de la matinale de RTL, a déclaré que «le gouvernement français sait qui soutient les terroristes. Il y a le Qatar par exemple qui envoie soi-disant des aides, des vivres tous les jours sur les aéroports de Gao, Tombouctou, etc».
Le Quai d’Orsay, qui évoque une prise en otage de la population du nord du Mali, qualifie d’«acte de terrorisme» l’emplacement de mines antipersonnel qui auraient été installées tout autour de la cité par le Mouvement pour l’unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao). Le Canard Enchaîné a affirmé que l’émir du Qatar avait livré une aide financière aux mouvements armés qui ont pris le contrôle du nord du Mali, créant une polémique en France. Parmi ces heureux bénéficiaires, selon l’hebdomadaire satirique français, le Mujao qui a enlevé sept diplomates algériens le 5 avril dernier, à Gao.
«L’émirat qatari, bien connu pour ses fonds d’investissements qui lui donnent une façade pour le moins inoffensive sinon alléchante, aurait surtout des visées sur les richesses des sous-sols du Sahel». Plus récemment, c’est la présence de quatre membres de l’organisation humanitaire du Croissant-Rouge du Qatar qui a encore alimenté les soupçons d’un appui du Qatar aux islamistes sous couvert humanitaire, a rapporté une partie de la presse française.
«Nous sommes venus à Gao (Nord-Est) pour évaluer les besoins des populations, en matière de santé et de fourniture en eau et en électricité. Nous allons repartir très bientôt pour revenir avec le nécessaire», expliquait un des humanitaires qataris simplement présenté comme Rachid, joint par téléphone depuis Bamako. Les humanitaires qataris seraient arrivés par voie terrestre en provenance du Niger et leur sécurité est assurée par le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), est-il noté.
Roland Marchal : «On pense qu’un certain nombre d’éléments des forces spéciales qataries sont au nord du Mali»
«De la même façon que le Qatar a fourni des forces spéciales pour entraîner une opposition à Kadhafi, on pense qu’un certain nombre d’élément des forces spéciales qataries sont aujourd’hui dans le Nord Mali pour assurer l’entraînement des recrues qui occupent le terrain, surtout Ansar Eddine», affirme Roland Marchal, chercheur au Centre d’études et de recherches internationales de sciences politiques à Paris, cité par la presse française.
Et le Qatar finance partout et généreusement tous les acteurs politico-militaires salafistes (c’est le cas du groupe Ansar Eddine), dont la branche la plus enragée des Frères musulmans, hostiles à la famille Saoud (et bien sûr au chiisme) mais aussi aux régimes «laïques» et nationalistes arabes susceptibles de porter ombrage aux pétromonarchies», résume Alain Chouet, ancien chef du service de renseignement et de sécurité à la DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure, services secrets français).
Le Mali est un pays confronté à une corruption endémique, une démocratie de façade où la «religion est un recours, l’Islam une alternative dans une région où de plus en plus de mosquées sortent de terre financées par les pays du Golfe. Je crains que nous ne soyons pas au bout de nos surprises», expliquait Laurent Bigot, sous-directeur Afrique Occidentale au ministère des Affaires étrangères, dans le cadre d’une conférence de l’IFRI sur la crise malienne. «Le résultat d’une lente défragmentation, largement aggravée à la suite de l’épisode libyen et ses conséquences mal maîtrisées», commente la presse française.
«Si l’afghanisation du Mali inquiète les pays voisins, à commencer par l’Algérie, les puissances occidentales, qui déclarent redouter tout autant la sanctuarisation du Sahel par des groupes terroristes, n’en adoptent pas moins un comportement ambigu dont la facture pourrait s’avérer salée», écrit un média français.
«Assistance qatarie, au Mujao, sous forme d’aides humanitaires»
Un membre du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA, rébellion touareg) qui participe à des négociations à Ouagadougou avec la médiation burkinabè dans la crise malienne, a évoqué ce soutien du Qatar au Mujao.
«Le Qatar a donné un appui, sous couvert humanitaire, au Mujao. C’est surtout des vivres qui sont en train d’être distribués, notamment, huile, sucre, riz, thé», a-t-il déclaré à l’AFP sous couvert de l’anonymat. «Le Qatar aide ainsi le Mujao à se rapprocher des populations», a-t-il ajouté. Autrement dit, et selon ce membre du MNLA, le Qatar voudrait par des aides humanitaires le MUJAO gagner la sympathie de la population du Nord-Mali, souffrant d’une crise alimentaire et de la sécheresse.
Plusieurs sources disent que l’émirat du Qatar cherche à soutenir financièrement et matériellement le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) et le groupe islamiste Ansar Eddine.
Une hypothèse plausible, selon Roland Marchal, chercheur au Centre d’études et de recherches internationales de sciences politiques à Paris, cité par la presse française. Il estime que la présence du Qatar, dans les pays en conflit, comme la Libye, le Soudan, est loin d’être innocente. (…).
Source : http://maliactu.net/mali-le-qatar-contre-larabie-saoudite/
A lire "Le rôle du Qatar et du Croissant-Rouge qatarien, au nord du Mali, en question" : http://lecombat.info/politique/52-monde/1589-le-role-du-qatar-et-du-croissant-rouge-qatarien-au-nord-du-mali-en-question
"Le Qatar, soutien des jihadistes du Nord-Mali ? Cinq choses à savoir" : http://www.alwihdainfo.com/Le-Qatar-soutien-des-jihadistes-du-Nord-Mali-Cinq-choses-a-savoir_a6401.html
À l’origine de ces doutes, un article du Canard enchaîné, datant du 6 juin dernier, intitulé : "'Notre ami du Qatar' finance les islamistes du Mali". Le journal d’investigation rapportait que l’émir du Qatar avait livré une aide financière aux mouvements armés qui ont pris le contrôle du nord du Mali. Il citait une source au sein de la Direction du renseignement militaire français (DRM) selon laquelle "les insurgés du MNLA (Mouvement national de libération de l'Azawad, indépendantiste et laïc, NDLR), les mouvements Ansar Dine (proche d’Al-Qaïda au Maghreb islamique) et Mujao (Mouvement pour l'uncité et le djihad en Afrique de l’Ouest) [avaient] reçu une aide en dollars du Qatar". Si l’hebdomadaire ne précisait pas les montants de cette aide ni le mode d’attribution, il avançait néanmoins que les autorités françaises étaient informées des agissements des Qataris dans le nord du Mali.
Un mois plus tard, c’est Sadou Diallo, le maire de Gao, ville située dans le nord du pays, qui accusait le Qatar de soutenir les islamistes basés dans la zone. "Le gouvernement français sait qui soutient les terroristes. Il y a le Qatar, par exemple, qui envoie soi-disant des aides, des vivres tous les jours sur les aéroports de Gao, Tombouctou, etc"
http://www.france24.com/fr/20130121-qatar-nord-mali-groupes-islamistes
Geoff- Modérateur
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Re: L’intervention militaire française au Mali vise-t-elle à assurer les intérêts d’Areva ?
Publiée le 3 févr. 2013
Refus de l'indépendance du nord-Mali : l'Afrique, « miroir brisé »
Le Président du Niger s'est prononcé contre une partition du Mali ou une éventuelle indépendance de l'Azawad : « Regardez la carte de l'Afrique. Elle ressemble à un miroir brisé. Il y a tellement de frontières artificiellement mises en place, il ne faut pas encore en rajouter. [...] Si jamais on doit sortir des frontières héritées de la colonisation, il faut en sortir par le haut, par l'intégration. »
Publiée le 3 févr. 2013
Uranium : un partenariat Niger/Areva en négociation
Pour le Président du Niger, le partenariat établi entre Areva et son pays est à renégocier. Des négociations sont en cours, mais pas encore terminées. « Ce qu'il faut retenir, c'est que le Niger puisse gagner à partir de ce secteur important pour notre économie, que les ressources tirées de ce secteur là puissent servir au développement économique et social du Niger. » Concernant le gisement d'Imouraren, le Président du Niger ne voit pas d'inconvénients à faire entrer des partenaires étrangers, chinois par exemple.
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Re: L’intervention militaire française au Mali vise-t-elle à assurer les intérêts d’Areva ?
Au Mali, la France sécurise aussi les sous-sols du Sahel
"Au service de la paix", l'opération Serval sert indirectement les intérêts économiques des multinationales françaises.
Si d'importants groupes français sont présents au Mali (France Télécom, Bolloré, BNP Paribas, Castel...), leur activité y est peu significative. En revanche, chez ses voisins, au Niger, en Algérie et en Mauritanie, Areva, Total et GDF Suez ont des intérêts hautement stratégiques.
Les apparences sont trompeuses. A priori, le Mali, un des pays les plus pauvres d'Afrique, n'est pas un enjeu économique majeur. La France n'y possède "aucun intérêt, elle est seulement au service de la paix", assure le président François Hollande. Et pourtant. Derrière l'intervention française débutée le 11 janvier se cachent d'importantes préoccupations économiques. Car les pays limitrophes regorgent de ressources naturelles.
La première d'entre elles se trouve dans le sous-sol du Niger: l'uranium. "C'est vraiment le gros enjeu de la région", selon Philippe Chalmain, professeur à Paris-Dauphine et spécialiste des matières premières. A Arlit, Areva exploite une mine à ciel ouvert et une autre, souterraine. Pour le géant français du nucléaire, l'endroit est hautement stratégique, car il en tire plus du tiers de sa production mondiale. Il le vend ensuite à des clients, à l'étranger ou en France. Ce minerai nigérien représente ainsi près de 20% de l'uranium consommé par les centrales nucléaires d'EDF. Areva est aussi installé plus au sud, sur la mine géante d'Imouraren, dont le lancement a été reporté à 2015. L'uranium y est d'autant plus précieux que très convoité. Ces dernières années, le Niger a en effet accordé de nombreux permis de recherche "à des sociétés canadiennes, australiennes, russes, indiennes et sud-africaines", relèvent les députés Henri Pagnol et François Loncle, dans un rapport parlementaire sur la "situation sécuritaire dans les pays de la zone sahélienne".
Au total, le groupe emploie dans le pays 2.700 personnes, dont une cinquantaine d'expatriés, et recourt à 5.000 salariés d'entreprises sous-traitantes. Sur place, les Français travaillent d'ailleurs dans des conditions très sécurisées, depuis l'enlèvement, en septembre 2010, à Arlit, de sept salariés d'Areva et d'une filiale de Vinci. Quatre d'entre eux sont toujours détenus. En janvier, Paris a même envoyé une dizaine de réservistes des forces spéciales sur les sites du groupe.
Potentiel algérien
Autre ressource très prisée dans le Sahel: les hydrocarbures. Ils ont attiré deux autres multinationales françaises, Total et GDF Suez. S'il ne possède qu'une quarantaine de stations-service au Mali, Total exploite en Algérie un champ à Tin Fouye Tabankort, au nord d'In Amenas, où a eu lieu la sanglante prise d'otages de janvier. Pour des raisons de sécurité, le groupe a d'ailleurs rapatrié ses quelques salariés français dans l'Hexagone ou à Alger. De ce site, il tire une partie minime de sa production mondiale, un peu plus de 1%. Mais il cherche à développer deux autres champs, à Timimoun et Ahnet. "La production de Total en Algérie a baissé ces dernières années, explique Francis Perrin, président de la société Stratégies et politiques énergétiques. Mais pour un groupe qui prend soin de diversifier ses implantations, ce pays est malgré tout important. Total y est présent depuis les années 1950 sans interruption et souhaite y investir davantage."
Total est également présent en Mauritanie, car les sous-sols regorgeraient de pétrole. Depuis 2005, il y multiplie les opérations d'exploration. "Le groupe considère qu'il y a un potentiel réel dans ce pays, explique Francis Perrin. Il y possède quatre permis, ce qui est beaucoup. Mais, pour l'instant, rien n'a encore été découvert."
Pour GDF Suez, l'Algérie fait aussi partie des pays-clés, car le groupe y achète du gaz en quantité (12% de ses besoins). Mais il prévoit également de devenir producteur. Il développe pour cela avec la société publique algérienne Sonatrach un projet dans le Touat, région de l'ouest du Sahara algérien. Il pourrait y extraire du gaz dès 2016. Comme Total, le groupe explore les sous-sols mauritaniens, mais, plus chanceux, a déjà découvert du gaz. Dans toute cette partie du Sahel, le contrôle de la circulation des hydrocarbures devient aussi très stratégique. L'Union européenne s'intéresse par exemple de très près au gazoduc de 4.000 kilomètres qui devrait relier d'ici à 2015 le Nigeria à l'Algérie pour alimenter l'Europe.
Le Mali, petit partenaire
En revanche, les intérêts directs avec le Mali sont minimes. Le pays n'est en effet que le 87e client de l'Hexagone, et son 165e fournisseur. La France exporte au Mali à hauteur de seulement 280 millions d'euros et les exportations du Mali vers la France - surtout de l'or et du coton - n'atteignent que 5,8 millions d'euros (chiffre 2010). Directeur du département risques d'Aon France, Arnaud Froideval précise que, pendant la guerre, "les échanges continuent au Mali, mais les primes d'assurance sur les contrats d'exportation se sont accrues de 30% par rapport à l'an dernier". D'importants groupes français oeuvrent sur place - France Télécom avec Orange Mali, la BNP, via sa filiale BICIM, Castel... -, mais, là encore, leur activité reste faible. Le groupe Bolloré, par exemple, ne compte que 200 personnes au Mali, soit 0,8% de ses effectifs africains. Et les chiffres d'affaires additionnés du Mali, de la Mauritanie et du Niger représentent moins de 1% de son activité sur le continent.
Les arrière-pensées de l'intervention au Mali ne se situent donc pas dans les échanges avec le pays, mais bien dans la bataille pour le contrôle des sous-sols du Sahel. D'ailleurs, le député socialiste François Loncle l'explique clairement: "La raison majeure de l'intervention était politique, pour contrer la menace d'un Etat terroriste au Mali, avec une contagion possible au Niger, au Burkina et au Sénégal. Et si cela peut sécuriser les entreprises occidentales dans les pays limitrophes, tant mieux."
Source : http://www.challenges.fr/monde/20130207.CHA5985/au-mali-la-france-securise-aussi-les-sous-sols-du-sahel.html?xtor=RSS-81
"Au service de la paix", l'opération Serval sert indirectement les intérêts économiques des multinationales françaises.
Si d'importants groupes français sont présents au Mali (France Télécom, Bolloré, BNP Paribas, Castel...), leur activité y est peu significative. En revanche, chez ses voisins, au Niger, en Algérie et en Mauritanie, Areva, Total et GDF Suez ont des intérêts hautement stratégiques.
Les apparences sont trompeuses. A priori, le Mali, un des pays les plus pauvres d'Afrique, n'est pas un enjeu économique majeur. La France n'y possède "aucun intérêt, elle est seulement au service de la paix", assure le président François Hollande. Et pourtant. Derrière l'intervention française débutée le 11 janvier se cachent d'importantes préoccupations économiques. Car les pays limitrophes regorgent de ressources naturelles.
La première d'entre elles se trouve dans le sous-sol du Niger: l'uranium. "C'est vraiment le gros enjeu de la région", selon Philippe Chalmain, professeur à Paris-Dauphine et spécialiste des matières premières. A Arlit, Areva exploite une mine à ciel ouvert et une autre, souterraine. Pour le géant français du nucléaire, l'endroit est hautement stratégique, car il en tire plus du tiers de sa production mondiale. Il le vend ensuite à des clients, à l'étranger ou en France. Ce minerai nigérien représente ainsi près de 20% de l'uranium consommé par les centrales nucléaires d'EDF. Areva est aussi installé plus au sud, sur la mine géante d'Imouraren, dont le lancement a été reporté à 2015. L'uranium y est d'autant plus précieux que très convoité. Ces dernières années, le Niger a en effet accordé de nombreux permis de recherche "à des sociétés canadiennes, australiennes, russes, indiennes et sud-africaines", relèvent les députés Henri Pagnol et François Loncle, dans un rapport parlementaire sur la "situation sécuritaire dans les pays de la zone sahélienne".
Au total, le groupe emploie dans le pays 2.700 personnes, dont une cinquantaine d'expatriés, et recourt à 5.000 salariés d'entreprises sous-traitantes. Sur place, les Français travaillent d'ailleurs dans des conditions très sécurisées, depuis l'enlèvement, en septembre 2010, à Arlit, de sept salariés d'Areva et d'une filiale de Vinci. Quatre d'entre eux sont toujours détenus. En janvier, Paris a même envoyé une dizaine de réservistes des forces spéciales sur les sites du groupe.
Potentiel algérien
Autre ressource très prisée dans le Sahel: les hydrocarbures. Ils ont attiré deux autres multinationales françaises, Total et GDF Suez. S'il ne possède qu'une quarantaine de stations-service au Mali, Total exploite en Algérie un champ à Tin Fouye Tabankort, au nord d'In Amenas, où a eu lieu la sanglante prise d'otages de janvier. Pour des raisons de sécurité, le groupe a d'ailleurs rapatrié ses quelques salariés français dans l'Hexagone ou à Alger. De ce site, il tire une partie minime de sa production mondiale, un peu plus de 1%. Mais il cherche à développer deux autres champs, à Timimoun et Ahnet. "La production de Total en Algérie a baissé ces dernières années, explique Francis Perrin, président de la société Stratégies et politiques énergétiques. Mais pour un groupe qui prend soin de diversifier ses implantations, ce pays est malgré tout important. Total y est présent depuis les années 1950 sans interruption et souhaite y investir davantage."
Total est également présent en Mauritanie, car les sous-sols regorgeraient de pétrole. Depuis 2005, il y multiplie les opérations d'exploration. "Le groupe considère qu'il y a un potentiel réel dans ce pays, explique Francis Perrin. Il y possède quatre permis, ce qui est beaucoup. Mais, pour l'instant, rien n'a encore été découvert."
Pour GDF Suez, l'Algérie fait aussi partie des pays-clés, car le groupe y achète du gaz en quantité (12% de ses besoins). Mais il prévoit également de devenir producteur. Il développe pour cela avec la société publique algérienne Sonatrach un projet dans le Touat, région de l'ouest du Sahara algérien. Il pourrait y extraire du gaz dès 2016. Comme Total, le groupe explore les sous-sols mauritaniens, mais, plus chanceux, a déjà découvert du gaz. Dans toute cette partie du Sahel, le contrôle de la circulation des hydrocarbures devient aussi très stratégique. L'Union européenne s'intéresse par exemple de très près au gazoduc de 4.000 kilomètres qui devrait relier d'ici à 2015 le Nigeria à l'Algérie pour alimenter l'Europe.
Le Mali, petit partenaire
En revanche, les intérêts directs avec le Mali sont minimes. Le pays n'est en effet que le 87e client de l'Hexagone, et son 165e fournisseur. La France exporte au Mali à hauteur de seulement 280 millions d'euros et les exportations du Mali vers la France - surtout de l'or et du coton - n'atteignent que 5,8 millions d'euros (chiffre 2010). Directeur du département risques d'Aon France, Arnaud Froideval précise que, pendant la guerre, "les échanges continuent au Mali, mais les primes d'assurance sur les contrats d'exportation se sont accrues de 30% par rapport à l'an dernier". D'importants groupes français oeuvrent sur place - France Télécom avec Orange Mali, la BNP, via sa filiale BICIM, Castel... -, mais, là encore, leur activité reste faible. Le groupe Bolloré, par exemple, ne compte que 200 personnes au Mali, soit 0,8% de ses effectifs africains. Et les chiffres d'affaires additionnés du Mali, de la Mauritanie et du Niger représentent moins de 1% de son activité sur le continent.
Les arrière-pensées de l'intervention au Mali ne se situent donc pas dans les échanges avec le pays, mais bien dans la bataille pour le contrôle des sous-sols du Sahel. D'ailleurs, le député socialiste François Loncle l'explique clairement: "La raison majeure de l'intervention était politique, pour contrer la menace d'un Etat terroriste au Mali, avec une contagion possible au Niger, au Burkina et au Sénégal. Et si cela peut sécuriser les entreprises occidentales dans les pays limitrophes, tant mieux."
Source : http://www.challenges.fr/monde/20130207.CHA5985/au-mali-la-france-securise-aussi-les-sous-sols-du-sahel.html?xtor=RSS-81
Geoff- Modérateur
- Date d'inscription : 18/02/2012
Age : 39
Localisation : Wagadey, Jubbada Dhexe, Somalia
Re: L’intervention militaire française au Mali vise-t-elle à assurer les intérêts d’Areva ?
http://www.directmatin.fr/infographies/mali-nouvelle-tactique-des-rebelles-380993
http://www.lechorepublicain.fr/france-monde/actualites/a-la-une/international/2013/02/11/mali-une-explosion-retentit-dans-la-nuit-a-gao-1438884.html
Geoff- Modérateur
- Date d'inscription : 18/02/2012
Age : 39
Localisation : Wagadey, Jubbada Dhexe, Somalia
Re: L’intervention militaire française au Mali vise-t-elle à assurer les intérêts d’Areva ?
Le saviez-vous ? Quelques faits révélateurs à propos de la guerre au Mali
L’intervention au Mali a prétendument lieu dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Mais il y a plus. Les rebelles ont été entraînés par les États-Unis et le sous-sol malien, de toute évidence, contient autre chose que du sable et du sel. À l’arrière-plan, la Chine apparaît également dans le collimateur.
Le sous-sol
Officiellement, l’intervention française au Mali visait à arrêter la progression des terroristes djihadistes et n’avait rien à voir avec les matières premières du pays. Mais savez-vous que, dans le sous-sol, on trouve de très nombreux minéraux, entre autres du calcaire, de la kaolinite, du cuivre, des phosphates, de la bauxite et de l’or. Ensuite, il s’avère qu’il y a aussi du pétrole, du gaz naturel et de l’uranium.
La France produit 76 % de son électricité au moyen de centrales nucléaires, donc à partir de l’uranium. Savez-vous qu’au moins 30 % de cet uranium est importé du Niger, un pays voisin du Mali ?
Entraînés par les États-Unis
L’intervention française visait l’alliance des rebelles djihadistes et touareg. Mais saviez-vous qu’une partie de ces Touareg sont des militaires déserteurs de l’armée régulière malienne, qui ont été entraînés par les États-Unis ? Les soldats français qui se battent contre des rebelles drillés par les États-Unis ? Bienvenue en Absurdistan !
Mais ces Touareg ne sont pas les seuls à avoir été entraînés par le Pentagone. En mars 2012, un coup d’État a eu lieu, au Mali. Le responsable du coup d’État a été formé aux États-Unis. Dans les deux pays voisins du Mali, la Mauritanie et le Niger, la même chose s’est produite ces huit dernières années. Au Tchad, un autre pays du Sahel, des militaires également formés par les États-Unis ont vu leur tentative de coup d’État avortée. La France y a pris l’armée sous sa protection. Bienvenue encore une fois.
Un étrange concours de circonstances
Après le coup d’État au Mali, l’an dernier, trois événements se sont produits : 1. Le pays a été complètement mis à sec, ce qui l’a totalement affaibli. 2. Les rebelles dans le Nord ont été armés et financés à partir de l’étranger et on ne leur a en aucun cas mis des bâtons dans les roues. 3. Les Français ont stationné des troupes en stand-by afin d’intervenir militairement. Étrange combinaison, n’est-il pas ?
1. Les membres de la Communauté économique des États de l’Afrique occidentale (ECOWAS), qui est contrôlée par la France et par les États-Unis, ont fermé leurs frontières avec le Mali, qui n’a pas d’accès à la mer. La Banque mondiale et la Banque africaine de développement ont suspendu leur aide. De leur côté, les États-Unis ont réduit de moitié leur soutien financier au pays. C’est ainsi que le pays est devenu une proie facile pour les rebelles.
2. Et les rebelles ont donc eu de nouveau le vent en poupe. Les rebelles islamistes ont pu compter sur le soutien financier du Qatar. L’année précédente, cet État du Golfe avait déjà accordé un très gros soutien financier et militaire aux rebelles islamistes qui se battaient contre Kadhafi et il fait aujourd’hui de même en Syrie.
Les rebelles islamistes ont également pu compter sur un important soutien militaire de la part de leurs homologues en Libye. Dans ce dernier pays, il n’y a pour ainsi dire pas d’autorité centrale et les islamistes peuvent faire ce qu’ils veulent. Ainsi, actuellement, ce sont eux qui contrôlent les check-points dans les villes de Benghazi et de Derna. C’est ainsi que les preneurs d’otages de l’entreprise algérienne de gaz naturel ont également pu compter sur un soutien logistique en provenance de la Libye. Le ministre tunisien des Affaires étrangères décrit la Libye comme un « lieu de refuge pour les sections nord-africaines d’Al-Qaeda ».
Mais les choses vont bien plus loin que le soutien en provenance de la Libye. Les rebelles islamistes du Mali ont conclu une nouvelle alliance avec le Libyan Islamic Fighting Group (LIFG – Groupe de combat islamiste libyen). C’est ce groupe qui, avec le soutien de commandos spécialisés de France et de Grande-Bretagne et d’unités d’élite de Jordanie et du Qatar, a chassé Kadhafi du pouvoir en 2011.
Soit dit en passant, Belhadj est le chef du LIFG et il serait (prétend-on) un ancien dirigeant d’Al-Qaeda. Savez-vous qu’il a été impliqué dans les attentats à la bombe de Madrid, en 2004, mais que, malgré cela, juste avant la rébellion en Libye, lui et sa milice ont encore reçu des entraînements des unités spéciales des États-Unis ? Saviez-vous aussi qu’après la chute de Kadhafi, l’homme est devenu gouverneur militaire de Tripoli et a envoyé des centaines de djihadistes libyens en Syrie afin de combattre contre Assad ?
Les rebelles djihadistes du Mali avaient conclu une alliance temporaire avec les Touareg. Un grand nombre de ces rebelles touareg avaient travaillé au service de Kadhafi. Pendant et après l’insurrection libyenne, il se sont rendus, lourdement armés, dans le Nord du Mali. Le gouvernement du Mali soupçonnait la France et l’Otan d’avoir conclu un marché avec les Touareg : s’ils renonçaient à soutenir Kadhafi, ils pourraient en échange s’occuper de leur propre cause dans le Nord du Mali. Quoi qu’il en soit, quand, début février 2012, les Touareg ont gagné beaucoup de terrain dans le Nord du pays, Alain Juppé, ministre français des Affaires étrangères, a exigé un cessez-le-feu immédiat et un « traitement approfondi de la question targuie ».
3. Depuis avril 2012, les rebelles djihadistes et touareg avaient conquis le contrôlé du Nord du Mali. Les États-Unis et la France n’y étaient absolument pas préparés. Dans l’attente d’une intervention par des troupes africaines, les deux pays ont entretenu des unités spéciales sur place. Pour la France, il s’agissait de deux régiments, d’hélicoptères, de chasseurs à réaction et d’avions de transport militaires. Ce sont ces deux régiments qui, en quelques heures, ont lancé une contre-offensive.
La Chine
On sait que, ces dix dernières années, la Chine a considérablement renforcé sa présence en Afrique et que ceci n’est pas sans provoquer une grande nervosité. Peuvent en témoigner les propos de Pierre Moscovi, le ministre français des Finances : « Il est évident que la Chine est de plus en plus présente en Afrique. Les entreprises françaises qui le peuvent doivent passer à l’offensive. Elles doivent être présentes sur le terrain. Elles doivent se battre. »
Puisque les moyens économiques font défaut, ne faut-il pas jouer la carte militaire, dans ce cas ? En novembre 2006, la Chine organisait un sommet exceptionnel sur la collaboration économique et auquel au moins 45 chefs d’État africains étaient présents. Saviez-vous qu’un mois plus tard, précisément, Bush approuvait la création d’Africom ? Africom est le haut commandement militaire des États-Unis pour le continent africain (avec avions, navires, troupes, etc.) ? Nous l’avons vu à l’œuvre pour la première fois en Libye et, aujourd’hui, au Mali.
Saviez-vous que les États-Unis ont des bases ou installations militaires permanentes dans dix pays d’Afrique au moins ? La France, elle, a six bases militaires sur le continent. Saviez-vous aussi que l’armée américaine organise régulièrement des exercices militaires avec au moins 17 pays africains et qu’elle forme en outre des militaires dans 34 des 54 pays africains ?
Amel Boubekeur, chercheuse au prestigieux Brookings Institute, affirme qu’avec son intervention au Mali, le président français entend résoudre la situation urgente sur place, restaurer l’équilibre régional et « contrer l’influence croissante d’autres acteurs dans la région, comme la Chine ».
Le Financial Times tire une conclusion similaire à propos des États-Unis : « La militarisation de la politique américaine après le 11 septembre est controversée depuis longtemps parce que, dans la région, elle est considérée comme une tentative des États-Unis de renforcer leur contrôle des matières premières et de contrer le rôle commercial sans cesse croissant de la Chine. »
Citation de la semaine :
Tirons les leçons de la décennie de guerres perdues en Afghanistan, en Irak et en Libye. Ces guerres n’ont nulle part mis en place un État fort et démocratique. Au lieu de cela, elles favorisent le séparatisme, les États voyous et la loi de fer des milices armées.
Nulle part, ces guerres n’ont été en mesure de venir à bout des terroristes qui essaiment dans la région. Au lieu de cela, elles légitiment les plus radicaux d’entre eux.
Jamais ces guerres n’ont apporté la paix dans la région. Au contraire, avec l’intervention occidentale, chacun peut se soustraire à ses responsabilités. Plus grave encore, ces guerres provoquent une réaction en chaîne. Chaque intervention crée les conditions de la suivante. Elles sont une composante d’une seule et même guerre qui s’étend de l’Irak à la Libye et la Syrie, de la Libye au Mali, et qui inonde le Sahara d’armes de contrebande. Nous devons y mettre un terme.
Au Mali, aucune condition n’est présente en vue d’un succès. »
Dominique de Villepin, ancien ministre français de l’Intérieur et des Affaires étrangères.
http://www.michelcollon.info/Le-saviez-vous-Quelques-faits.html
A Bientôt
Re: L’intervention militaire française au Mali vise-t-elle à assurer les intérêts d’Areva ?
L’épopée d’Areva en Afrique – Une face cachée du nucléaire français
Sortie du Dossier Noir n°24
Communiqué, le 15 février 2012
Sortie du Dossier Noir n°24
Communiqué, le 15 février 2012
L'Association Survie et les Editions Agone publient Areva en Afrique – une face cachée du nucléaire français, un Dossier Noir écrit par Raphaël Granvaud. Sa sortie, pour demain en librairie, s'accompagnera de mobilisations organisées en partenariat avec le Réseau Sortir du nucléaire. Les enjeux majeurs abordés dans l’ouvrage ont été présentés à la presse le 9 février par l'auteur et des représentants de Survie, de Sortir du nucléaire et de la société civile gabonaise.
Areva a pris une part très importante dans la politique du président Sarkozy de promotion des intérêts français en Afrique. Nous avons souhaité nous concentrer sur cette entreprise, qui est au cœur du système de la Françafrique et sur ses imbrications diplomatiques, politiques, militaires, et qui appartient pour l'essentiel à l'État français et donc aux contribuables » introduit Fabrice Tarrit, le président de Survie.
Le but de ce Dossier Noir, explique Raphaël Granvaud, c’est d’en finir avec le mythe de "l’indépendance énergétique", leitmotiv que l’on retrouve dans 40 ans de discours des autorités politiques françaises. » Ce mythe repose sur diverses manipulations statistiques, dont la principale est « la question des importations d’uranium qui ne sont pas considérées comme importation énergétique dans les statistiques officielles. (…) Cela va de pair avec une occultation de la part de l’Afrique dans toute l’histoire du développement du nucléaire français, depuis les origines », comme si la France se considérait toujours propriétaire du sous-sol de ses anciennes colonies. Pourtant, depuis 2001, elle importe la totalité de son uranium et environ 30% provient du sous-sol nigérien, exploité par les filiales d’Areva.
Si la France a très largement profité de l’uranium, en cooptant des régimes autoritaires qui le lui fournissaient au meilleur prix, pour l’auteur « le Niger n'a hérité que d'une triple catastrophe : une catastrophe environnementale, une catastrophe sanitaire et une catastrophe sociale. » Selon diverses ONG, seulement 12 % de la valeur de l'uranium produit sur son sol est revenu au Niger. Alors que le Niger éclaire une ampoule française sur trois, il importe son électricité du Nigeria, et la majorité des Nigériens n’y ont même pas accès.
Pour la porte-parole du Réseau "Sortir du nucléaire", Opale Crivello, « Areva refuse d’assumer ses responsabilités. » Suite à l’exploitation de 210 mines entre 1946 et 2001 dans plus de 25 départements français par la Cogema (ex-Areva), il reste 300 millions de tonnes de déchets d’uranium abandonnés. En outre l’IRSN1 est formel : les travailleurs de l’uranium meurent plus tôt et développent des cancers des poumons et des reins. Et ce sort n’est pas réservé aux seuls mineurs. « Areva rétorque que pour le moment, il n’y a pas encore eu de pathologies en lien avec la radioactivité. C’est faux ! Areva sait très bien ce qu’endurent et ce qu’encourent les populations au Niger. Face à ce scandale et vu du retour d’expérience français, nous avons le devoir d’agir pour dénoncer ces pratiques au Niger », conclut Opale Crivello.
Ancien directeur diocésain de Caritas Gabon, Bruno Ondo apporte un témoignage éclairant : « pendant 40 ans, 2 millions de tonnes de déchets radioactifs ont été déversées dans les cours d’eau et 4 millions de tonnes dans les carrières abandonnés » aux alentours des mines uranifères exploitées par la filiale gabonaise de la Cogema. Treize ans après la fermeture du site de Mounana, les riverains et les anciens mineurs subissent toujours les conséquences. « Les zones interdites2 à cause du taux de radioactivité se trouvent à l’intérieur du champ d’activité des populations : là où les gens viennent tremper le manioc, où elles vont faire de la pêche, à proximité des habitations. (…) Le prix véritable de l’uranium, c’est celui payé par les populations ! ». Suite aux pressions de la société civile, des observatoires de la santé ont été lancés par le gouvernement gabonais et par Areva mais jusqu’à aujourd’hui « cet observatoire n’existe que de nom (…)».
Alors qu’Areva pourrait bien ouvrir de nouvelles exploitations uranifères au Gabon, Bruno Ondo conclut avec colère : « A-t-on le droit de laisser revenir Areva au Gabon ? ». Cette question fera partie intégrante des nombreuses conférences, interpellations de décideurs qui, partout en France, accompagneront la sortie de l’ouvrage à partir du 16 février, dans un contexte de fort débat politique sur la place et le coût du nucléaire, et sur les agissements de l'entreprise Areva elle-même.
http://areva.niger.free.fr/index.php?2012/02/22/70-lepopee-dareva-en-afrique-sortie-du-dossier-noir-n24
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Nord du Mali : Ansar Dine accuse les Français d’utiliser des bombes à l’uranium appauvri et d’empoisonner des puits
Nord du Mali : Ansar Dine accuse les Français d’utiliser des bombes à l’uranium appauvri et d’empoisonner des puits
Ansar Dine accuse l’armée française dans un communiqué d’utiliser des bombes à l’uranium appauvri et d’empoisonner des puits. Une démarche désespérée qui est relayée par les mouvements fondamentalistes de la région.
Le groupe islamiste touareg Ansar Dine est à la peine depuis le début de l’intervention française. Alors que deux de ses leaders, Mohamed Moussa Ag Mouhamed et Ahmadou Ag Abdallah, ont été arrêté, toute une partie de ce mouvement s’est éloignée avec l’espoir de participer à des négociations pacifistes. Les autres ont suivi leur grand chef, Iyad ag Ghali, recherché pour terrorisme, qui aurait rejoint les combattants d’AQMI.
Ansar Dine cherche un moyen de continuer le combat et vient de diffuser un étonnant communiqué de presse : le groupe accuse l’armée française d’utiliser des armes chargées d’uranium et d’empoisonner des puits.
Cette fausse information a été reprise dans quelques médias du monde musulman mais fait surtout le tour des réseaux sociaux où plusieurs pages ont été consacrées au sujet. L’Institut de Recherche sur les médias au Moyen-Orient (MEMRI) remarque ainsi un message relayé par un groupe Facebook ayant réunit 5000 « likes ».
Le communiqué a été largement distribué dans la ville de Gossi, sur la route de Gao. Il explique que les Français et les Maliens utilisent dans les Ifoghas des bombes à l’uranium appauvri.
Le document complète en expliquant que « les troupes françaises et maliennes ont empoisonné un certain nombre de puits dans des zones proches des montagnes Ifoghas et Azwagh ».
Une tentative désespérée de retourner la population, majoritairement hostile à la présence djihadiste ? Le message trouve en tous les cas des relais au sein des mouvements islamistes de la région. Le groupe « La loi salafiste au Maroc » relaie et dénonce ainsi un « crime immoral » de la France, dont il remarque qu’elle est le « parfait exemple de la culture progressiste occidentale” .
La question de l’uranium appauvri, utilisé dans certains obus perforants notamment lors des guerres du Golfe et du Kosovo a également fait le tour de certains sites, y compris en français.
http://www.algerie1.com/flash-dactu/nord-du-mali-ansar-dine-accuse-les-francais-dutiliser-des-bombes-a-luranium-appauvri-et-dempoisonner-des-puits/
A Bientôt
Ansar Dine accuse l’armée française dans un communiqué d’utiliser des bombes à l’uranium appauvri et d’empoisonner des puits. Une démarche désespérée qui est relayée par les mouvements fondamentalistes de la région.
Le groupe islamiste touareg Ansar Dine est à la peine depuis le début de l’intervention française. Alors que deux de ses leaders, Mohamed Moussa Ag Mouhamed et Ahmadou Ag Abdallah, ont été arrêté, toute une partie de ce mouvement s’est éloignée avec l’espoir de participer à des négociations pacifistes. Les autres ont suivi leur grand chef, Iyad ag Ghali, recherché pour terrorisme, qui aurait rejoint les combattants d’AQMI.
Ansar Dine cherche un moyen de continuer le combat et vient de diffuser un étonnant communiqué de presse : le groupe accuse l’armée française d’utiliser des armes chargées d’uranium et d’empoisonner des puits.
Cette fausse information a été reprise dans quelques médias du monde musulman mais fait surtout le tour des réseaux sociaux où plusieurs pages ont été consacrées au sujet. L’Institut de Recherche sur les médias au Moyen-Orient (MEMRI) remarque ainsi un message relayé par un groupe Facebook ayant réunit 5000 « likes ».
Le communiqué a été largement distribué dans la ville de Gossi, sur la route de Gao. Il explique que les Français et les Maliens utilisent dans les Ifoghas des bombes à l’uranium appauvri.
Le document complète en expliquant que « les troupes françaises et maliennes ont empoisonné un certain nombre de puits dans des zones proches des montagnes Ifoghas et Azwagh ».
Une tentative désespérée de retourner la population, majoritairement hostile à la présence djihadiste ? Le message trouve en tous les cas des relais au sein des mouvements islamistes de la région. Le groupe « La loi salafiste au Maroc » relaie et dénonce ainsi un « crime immoral » de la France, dont il remarque qu’elle est le « parfait exemple de la culture progressiste occidentale” .
La question de l’uranium appauvri, utilisé dans certains obus perforants notamment lors des guerres du Golfe et du Kosovo a également fait le tour de certains sites, y compris en français.
La France y est accusée d’utiliser ces armes dans le nord Mali. Sans être interdites, faute d’un accord international- Paris fait parti des pays opposés aux différents textes évoqués jusqu’ici -, ces munitions ont été abandonné à l’usage par les forces tricolores.
http://www.algerie1.com/flash-dactu/nord-du-mali-ansar-dine-accuse-les-francais-dutiliser-des-bombes-a-luranium-appauvri-et-dempoisonner-des-puits/
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Re: L’intervention militaire française au Mali vise-t-elle à assurer les intérêts d’Areva ?
Hollande SA Guerre Permanente Au Terrorisme SES Commandes De Drones AMERICAINS
Ayant adopté le discours de politique étrangère des néocons démocrates américains Hollande engage SEUL la France dans une "guerre permanente au terrorisme" au Mali et pour remercier le Pentagone de son aide - surveillance/espionnage grâce à des drones américains basés au Niger - prevoit d'en acheter au complexe militaro industriel américain qui se frotte les mains pendant qu'en France l'industrie de l'armement - l'un des secteurs industriels encore debout - s'inquiète des réductions budgétaires de la Défense décidées par Hollande.
Hollande a décidé de maintenir des troupes au Mali de façon permanente pour SA "guerre contre le terrorisme"
Quand Hollande a décidé SEUL de déclencher une guerre au Nord Mali afin de faire du Mali un pays
libéré du terrorisme" et une brillante démocratie, il a affirmé que SA guerre ne durerait "que quelques semaines seulement".
Puis face à la recrudescence de la violence exacerbée par la présence de troupes coloniales françaises Hollande a affirmé que le gros des troupes françaises aurait quitté le Mali d'ici la fin de l'année 2013.
Pourtant hier le ministre des affaires étrangères français, Laurent Fabius, a fait part d'un nouveau calendrier non pas de retrait mais de maintien de troupes françaises au Mali " pour toujours". Fabius a dit que le nouveau plan "de réduction" des troupes françaises au Mali prévoyait de maintenir sur place 1000 troupes de combat déployées "en permanence" au Mali.
Encore une "nouvelle blague" d'Hollande cette fois en matière de politique étrangère.
Ce plan se base sur la perspective d'un déploiement de 11000 casques bleus de l'ONU que les 1000 troupes de combat français soutiendraient tout en continuant leur lutte "permanente" contre le terrorisme au Mali.
Hollande a besoin de l'approbation du parlement français pour l 'engagement de troupes françaises au Mali dans une "guerre permanente au terrorisme".
Les députés PS majoritaires vont-ils devenir eux -mêmes adeptes de ce type de politique étrangère ?
Rappelons qu' Hollande tout comme ces députés ont été élus sur un programme de désengagement des troupes françaises de la "guerre permanente contre le terrorisme" en Afghanistan. Les Français qui ont voté pour eux ne les ont pas élus pour qu'ils engagent la France dans une autre guerre inutile coûteuse en vies humaines et financièrement en Afrique ou ailleurs.
Pour mener leur "guerre permanente au terrorisme" au Mali les troupes françaises bénéficient du soutien des Américains.
L'Administration d'Obama II a mis en application son nouveau concept d'intervention militaire à l'étranger : "diriger par derrière".
Autrement dit utiliser des troupes de supplétifs au Mali en l'occurrence les troupes françaises, faire payer la note de ces interventions aux peuples des pays engagés, autrement dit les contribuables français car l'Amérique est ruinée, et si possible ramener des contrats d'armement au complexe militaro industriel américain qui grâce aux milliards de dollars investis dans la dernière campagne présidentielle d'Obama a le dernier mot en matière de politique étrangère US. Aux USA l'une des seules industries à maintenir une activité très rentable et créatrice d'emplois c'est l'industrie de l'armement.
Les US ont déployé sur une base prés de la capitale du Niger, Niamey, des drones dont les informations collectées au dessus du Nord Mali sont partagées avec les troupes françaises au combat.
Nous savons juste qu'il y a des drones nous ne savons pas ce qu'ils font exactement" a dit Djibril Abarchi le président de l'Association Nigérienne des Droits de l'Homme dont les propos ont été repris par le Wahsington Post le 22/03/2013 qui lui-même faisait état du déploiement de ces drones américains au Niger.
Obama avait lui même déclaré le 22/02/2013 que 100 membres du personnel militaire américain avait été envoyés au Niger pour fournir " un soutien pour collecter des informations ... et pour faciliter le partage de celles-ci avec les forces françaises menant des opérations au Mali de même qu'avec d'autres partenaires dans la région".
L'armée de l'air française utilise aussi actuellement au Mali ses drones "Harfang" en fin de service.
En décembre dernier, le ministre français de la "défense" Jean-Yves Le Drian avait indiqué qu'il annoncerait dans les six mois à venir le choix du prochain drone qui équipera les armées françaises.
En remerciement pour l'aide fournie par le Pentagone dans SA guerre coloniale au Mali Hollande prévoit d'acheter des drones US pour équiper l'armée française.
Le site du quotidien économique français La Tribune a écrit vendredi que Paris avait demandé à Washington "officiellement début 2013 l'autorisation d'acquérir des Reaper non armés" ensuite "francisés" pour que l'armée française "conserve toute son autonomie pour mener ses missions opérationnelles" et puisse également armer ces drones de missiles cette fois "Made in France". La réponse des US concernant la vente de Reaper devrait être donnée fin 2013 début 2014.
Les hauts responsables militaires français demandent depuis plusieurs années à ce que l'armée rattrape son retard en matière de drones qu'ils jugent à présent indispensables dans la conduite des opérations militaires. Actuellement ils privilégient l'achat de drones pouvant être armés. C'est pour cela qu'au ministère de la défense on parle de se doter à l'horizon 2020 d'"un drone Male armé", capable de frapper un ennemi en toute sécurité.
D'ailleurs en Septembre dernier Paris et Berlin ont décidé de coopérer pour la réalisation en commun d'un drone Male "en vue d'une solution européenne".
Reste que l'utilisation de drones armés est de plus en plus contestée car les données chiffrés recueillis sur l'utilisation intensive de ces derniers par l'Administration Obama en AfPak au Yemen et ailleurs font état d'un grand nombre de victimes civiles résultant de frappes de missiles lancés de ces drones.
De plus l'utilisation de ce type d'armement viole la plupart du temps la souveraineté territoriale des états nations de même que les lois de la guerre puisqu'elle officialise les assassinats extra judiciaires considérés comme crime de guerre en Droit International.
Il semble donc qu'Hollande ait adopté une politique étrangère guerrière au détriment de la diplomatie un fleuron de la politique française dévoyée par l'actuel ministre des affaires étrangères, Laurent Fabius, qui a transformé le Quai d'Orsay en Souk et qu'il fait passé ses velléités coloniales guerrières comme une priorité "nationale" en s'armant.... à l'étranger.
Samedi 6 Avril 2013
Mireille Delamarre
http://www.planetenonviolence.org/Hollande-SA-Guerre-Permanente-Au-Terrorisme-SES-Commandes-De-Drones-AMERICAINS_a3058.html
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Un rapport parlementaire français dévoile la raison de l’intervention de la France au Mali
Un rapport parlementaire français dévoile la raison de l’intervention de la France au Mali
Hollande en compagnie de soldats français au Nord-Mali. D. R.
Un rapport parlementaire français consacré à l'intervention militaire française au Mali vient de fournir quelques révélations sur les intérêts de la France dans la région qui ont dicté, selon le document, le déclenchement de l’opération Serval, le 13 janvier 2013, contre les factions islamistes en route vers Bamako.Le rapport, qui met l’accent, notamment, sur «une intervention justifiée confirmant la capacité des forces françaises et révélant les faiblesses de l’Europe de la défense», note, en effet, que «les intérêts européens et français en jeu se sont combinés avec l’appel au secours d’un pays central en Afrique de l’Ouest pour justifier pleinement l’intervention française». Le rapport parlementaire français évoque par ailleurs l’importante présence de ressortissants et d’entreprises françaises dans cette région, en particulier, et en Afrique en général pour légitimer cette intervention militaire française.
Selon ce document, 6 000 Français et 1 000 Européens résident au Mali, alors qu’ils sont 35 000 Français dans la bande sahélo-saharienne et 80 000 pour toute l’Afrique de l’Ouest. Pour le continent africain, il existerait selon les estimations, quelque 200 000 ressortissants français qui y vivent et travaillent. «De très nombreuses entreprises françaises y exercent des activités», insiste le document élaboré par la commission parlementaire. Sur le plan purement stratégique, le rapport parlementaire ne perd pas de vue les prévisions démographiques et économiques de l’Afrique pour les décennies à venir.
La France ne peut se désintéresser de l’Afrique qui est depuis des décennies sa profondeur stratégique, qui sera demain plus peuplée que l’Inde et la Chine (en 2050, l’Afrique aura 1,8 milliard d’habitants, contre 250 millions en 1950), qui recèle la plupart des ressources naturelles, désormais raréfiées, et qui connaît un décollage économique certes inégal mais sans précédent, qui n’est plus seulement porté par l’envolée du cours des matières premières mais aussi par l’émergence d’une véritable classe moyenne», estiment, surtout, les rédacteurs du rapport.
Amine Sadek
http://www.alterinfo.net/notes/Un-rapport-parlementaire-francais-devoile-la-raison-de-l-intervention-de-la-France-au-Mali_b5436230.html
http://www.algeriepatriotique.com/article/un-rapport-parlementaire-francais-devoile-la-veritable-raison-de-l-intervention-de-la-france
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Première découverte d'hydrogène pur au Mali moins d'un an avant la guerre
Première découverte d'hydrogène pur au Mali moins d'un an avant la guerre
Une énergie renouvelable du futur y serait apparue la première fois au monde
Un "long chemin qui semble tout tracé", conclue le journaliste.
On peut l'utiliser comme gaz, engrais, et dans les voitures à hydrogène (! inflammable !)
D'ici peu la fin de ce maudit pétrole ?
http://www.alterinfo.net/Premiere-decouverte-d-hydrogene-pur-au-Mali-moins-d-un-an-avant-la-guerre_a90289.html
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Une énergie renouvelable du futur y serait apparue la première fois au monde
Cette énergie ne serait pas du tout polluante, et on trouverait finalement à l'heure actuelle des sources naturelles un peu partout : en Russie, aux Etats-Unis, au Nord du Cap, vers le lac Tanganyika, en Europe du Centre et de l'Est, un peu au large du Liban, pas mal autour du golfe d'Oman, si je percois bien la carte de Sciences et Avenir du mois de mai p.11.
Sa production dans le sous-sol se fait de manière continue, contrairement aux réservoirs d’hydrocarbures qui s’épuisent au cours du temps. Son exploitation ne nécessite pas de forage profond et, enfin, sa répartition semble équitable entre les continents."
http://sciencesetavenir.nouvelobs.com/nature-environnement/20130424.OBS6811/l-hydrogene-naturel-un-eldorado-energetique.html
p.13 : "Fin 2012, GDF-Suez a lancé le programme GRHYD". "Un nouveau carburant, baptisé Hythane" verra le jour dans deux ans.
Sciences et Avenir du mois de mai
Un "long chemin qui semble tout tracé", conclue le journaliste.
On peut l'utiliser comme gaz, engrais, et dans les voitures à hydrogène (! inflammable !)
D'ici peu la fin de ce maudit pétrole ?
http://www.alterinfo.net/Premiere-decouverte-d-hydrogene-pur-au-Mali-moins-d-un-an-avant-la-guerre_a90289.html
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Re: L’intervention militaire française au Mali vise-t-elle à assurer les intérêts d’Areva ?
Mali : les forces françaises et tchadiennes contrôlent Tessalit, près de la frontière algérienne
Selon l'état-major des armées françaises, les troupes de l'opération Serval ont pris le contrôle de Tessalit, à 90 km de la frontière algérienne. En appui : de nombreuses frappes aériennes et des soldats tchadiens.
La reconquête du Nord-Mali enclenchée par l’opération Serval se poursuit. Après avoir chassé les jihadistes des villes de Konna, Tombouctou, Gao, Kidal et Aguelhok, les forces françaises, épaulées par des soldats tchadiens, contrôlent désormais Tessalit, à quelque 90 km de la frontière algérienne, a affirmé le porte-parole de l’état-major des armées, le colonel Thierry Burkhard.
« Une opération aéro-terrestre a eu lieu durant la nuit. Des éléments français des forces spéciales ont été parachutés sur l'aéroport de Tessalit avec pour objectif de sécuriser la piste », a-t-il déclaré à l'AFP. Les forces françaises contrôlent à présent la localité ».
« Après le parachutage d'un premier groupe, d'autres éléments des forces spéciales ont débarqué d'un avion de transport de troupes pour sécuriser de manière un peu plus large l'aéroport », a précisé le colonel, selon qui le dispositif a ensuite été renforcé par une cinquantaine de soldats du 1er Régiment de chasseurs parachutistes (RCP).
Carte de la situation sécuritaire au Mali.
Frappes aériennes
En appui de cette opération, des hélicoptères et des avions de combat ont fait une trentaine de sorties durant la nuit. Parallèlement, des éléments du 1er RIMa (l'infanterie de marine), ont rejoint la zone de Tessalit dans la matinée après être partis de Gao, à 500 km plus au sud. C'est dans cette même ville qu'a eu lieu, vendredi matin, le premier attentat kamikaze commis au Mali, revendiqué par le Mouvement pour l'unicité du jihad en afrique de l'Ouest (Mujao), qui menace de mener d'autres actions du même type.
Un jeune homme à moto, qui avait revêtu un uniforme de la gendarmerie malienne, a fait explosé sa ceinture d'explosifs près de soldats maliens, se tuant et faisant un blessé. Il transportait avec lui un obus qui n'a heureusement pas explosé.
Les régions d'Aguelhok et de Tessalit, à 200 km au nord de Kidal, sont la cible depuis plusieurs jours d'intenses frappes aériennes françaises, visant des dépôts logistiques et des centres d'entraînement des groupes islamistes. C'est dans cette vaste région près de la frontière algérienne que se trouverait les sept otages français retenus au Mali, d'après Paris.
(Avec AFP)
http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20130208150619/
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Re: L’intervention militaire française au Mali vise-t-elle à assurer les intérêts d’Areva ?
La France profite du meurtre des journalistes de RFI pour intensifier sa guerre au Mali
Le meurtre de deux journalistes français au Nord Mali il y a une semaine est utilisé comme prétexte par Paris pour poursuivre sa guerre au Mali, déguisée en une lutte contre « le terrorisme islamiste. »
Le 2 novembre, la correspondante expérimentée Ghislaine Dupont et le technicien de production Claude Verlon, qui travaillaient pour la chaîne Radio France Internationale (RFI) ont été enlevés par des hommes armés non identifiés. Ils venaient de s’entretenir avec un chef séparatiste touareg du MNLA (Mouvement national pour la libération de l’Azawad), dans la ville de Kidal au Nord du Mali. Quelques heures plus tard, ils ont été retrouvés morts à plusieurs kilomètres à l’Est de Kidal.
Les circonstances du meurtre des journalistes restent troubles. Il a eu lieu dans une région située au cœur de la guerre de la France au Mali, où la France maintient une forte présence militaire aux côtés des forces de l’ONU. Ces dernières semaines, des forces françaises et de l’ONU ont lancé des opérations de grande envergure au Nord du Mali, soi-disant pour écraser les « mouvements terroristes. »
Des témoins ont déclaré qu’un hélicoptère militaire français survolait la zone après l’enlèvement des journalistes. Avec certaines indications sur la possibilité d’un incident causé par des tirs français, la présidence française a déclaré à RFI que « l’autorisation de l’usage de la force n’a été ni demandée ni accordée. »
Le 6 novembre, Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) a revendiqué la responsabilité des deux meurtres. Dans une déclaration publiée par l’agence de presse mauritanienne Sahara Media, AQMI a dit que Dupont et Verlon avaient été tués en représailles des « crimes perpétrés par la France et ses alliés des Nations-unies, maliens et africains. »
Cette source n’a pas pu être complètement vérifiée cependant. Jeudi, le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius s’est contenté de dire, « Nous sommes en train de la vérifier mais elle semble plausible. »
Le meurtre des journalistes est intervenu quelques jours seulement après la libération de quatre otages français, détenus par AQMI depuis trois ans, au Niger voisin. Même si Paris l’a nié, les médias ont indiqué qu’une rançon de 20 millions d’euros aurait été versée.
Paris a répondu au meurtre des journalistes en envoyant 150 soldats depuis le Sud du Mali jusqu’à Kidal. La France a déployé près de 3 200 soldats au Mali depuis que le gouvernement Hollande a lancé son intervention militaire au début de janvier.
Plus largement, elle se sert de l’incident pour ralentir la diminution prévue des troupes françaises déployées au Mali. « Immédiatement, le président de la République a décidé de renforcer pas déplacement géographique notre présence du sud vers Kidal, mais cela ne remet pas en cause le calendrier général de présence puis de réduction de présence de la force française, » a déclaré Fabius au cours d’un entretien avec RFI.
En fait, Paris a déjà retardé de deux mois le plan initial de réduire le nombre de soldats de 3200 à 1000 pour la fin de l’année. Malgré les promesses cyniques de réduire les effectifs, les soldats français sont déployés de manière permanente, et jouent le rôle dominant dans la mission militaire dite MINUSMA qui va prendre le relais avec un afflux de 12 600 soldats dans la région.
La semaine dernière, les Pays-Bas ont promis d’envoyer des hélicoptères de combat et environ 380 soldats pour renforcer la mission de l’ONU au Mali.
L’enlèvement et le meurtre des deux journalistes de RFI sont profondément réactionnaires et ont provoqué des réactions d’horreur et de tristesse en France. S’il devait être confirmé que les forces d’AQMI ont perpétré ce meurtre, cela soulignerait une fois de plus le caractère réactionnaire d’Al Qaïda, une force avec laquelle Paris a beaucoup travaillé dans ses guerres en Libye et en Syrie. Les milices islamistes soutenues par des avions de combat et des commandos français, américains et de l’OTAN ont fourni les troupes au sol essentielles à la destruction du régime du colonel libyen Mouammar Kadhafi.
La collaboration de Paris avec Al Qaïda en Libye souligne que la responsabilité politique principale pour le décès de Dupont et Verlon n’est pas imputable aux diverses milices et groupes criminels liés à AQMI, mais au gouvernement français.
La guerre du Mali est intimement liée à la guerre de l’OTAN contre la Libye en 2011, au cours de laquelle, Paris a travaillé en étroite collaboration avec des forces islamistes liées à Al Qaïda. Paris a lancé son intervention en janvier au Mali, ex-colonie française, afin de soutenir le régime impopulaire de la junte militaire établie à Bamako après la prise d’une grande partie du Nord du Mali par les forces rebelles au début de 2012, et qui avait déclenché un coup d’Etat militaire dans la capitale.
L’armée, dirigée par le Capitaine Amadou Sanogo, a fait tomber le président Amadou Toumai Touré avant les élections présidentielles prévues pour avril 2012. L’armée a accusé Touré de ne pas lutter efficacement contre les milices touaregs, qui s’étaient fournies en armes auprès des forces islamistes libyennes après le pillage des stocks d’armes du gouvernement libyen une fois que l’OTAN avait détruit le régime de Kadhafi.
Hollande a réagi en lançant une guerre au Mali tout juste 6 mois après son élection. Cette décision souligne l’imprudence de plus en plus ouverte de la politique militaire de l’impérialisme français en Afrique et au Moyen-Orient. Paris ajouté à sa criminalité en s’alliant ensuite à nouveau à des forces semblables liées à Al Qaïda dans la guerre par procuration menée par l’OTAN en Syrie.
L’intervention française au Mali est une guerre politiquement criminelle, qui combine la poursuite des intérêts stratégiques et économiques de l’impérialisme français en Afrique avec une conspiration politique visant à renforcer les attaques sociales contre la classe ouvrière à l’intérieur du pays. Des responsables français et des journalistes ont clairement dit à plusieurs reprises que le but de cette intervention est de pousser le climat politique en France franchement à droite, pour permettre à Hollande de poursuivre ses attaques impopulaires contre la classe ouvrière.
Quand la guerre a été lancée, les responsables français et les médias comparaient la guerre du Mali avec la guerre des Malouines de 1982 lancée par le premier ministre Margaret Thatcher. Le magazine d’information Le Pointa fait un reportage indiquant qu’« À l’Élysée, les conseillers de Hollande rêvent, comme le dit l’un d’eux, d’un “effet guerre des Malouines. » La journaliste du Point Anna Cabana expliquait le contenu de cette stratégie tel qu’il lui était présenté par les conseillers de Hollande : « Lorsque les troupes argentines débarquent aux Malouines en 1982, Margaret Thatcher décide de répliquer militairement. La dame de fer, qui était alors extrêmement impopulaire à cause de ses réformes drastiques, embarque le Royaume-Uni dans une aventure militaire qui a assuré la réélection de son gouvernement en 1983. »
Après avoir obtenu sa réélection en 1983, Thatcher avait accentué ses attaques sociales contre la classe ouvrière. Avec l’aide des syndicats britanniques, le gouvernement Thatcher avait vaincu la grève des mineurs en 1985, durant laquelle 20 000 mineurs avaient été blessés, 13 000 arrêtés, 200 emprisonnés, près de 1000 licenciés sur le champ, et deux tués sur le piquet de grève. Elle avait enchaîné en imposant une politique de désindustrialisation et de financiarisation, fermant des industries et détruisant des milliers d’emplois.
Les commentaires du gouvernement Hollande selon lesquels le gouvernement modèle sa politique sur celle de Thatcher témoignent de la criminalité politique du Parti socialiste de François Hollande comme de l’ensemble de l’élite médiatique et politique, qui n’ont pas remis en cause cette politique.
S’étant rendu lui-même profondément impopulaire par ses attaques contre les emplois et les dépenses sociales, Hollande essaie de se rallier du soutien en se lançant dans des aventures militaires de plus en plus dangereuses à l’extérieur, il espère ainsi se donner un avantage dans l’opinion pour poursuivre avec des attaques sociales encore plus graves.
On aurait du mal à imaginer un exemple plus dévastateur de la faillite du capitalisme en Europe. Poussé par des contradictions sociales qu’il ne peut pas résoudre, Paris tente de trouver une solution à ses problèmes intérieurs par l’aventurisme militaire et les agressions.
Kumara Ira
http://www.mondialisation.ca/la-france-profite-du-meurtre-des-journalistes-de-rfi-pour-intensifier-sa-guerre-au-mali/5358003
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Re: L’intervention militaire française au Mali vise-t-elle à assurer les intérêts d’Areva ?
Serval, la France dans le bourbier
Dans un livre qui vient de paraitre, "Papa Hollande au Mali, chronique d'un fiasco annoncé", le rédacteur en chef du site "Mondafrique", Nicolas Beau, revient sur les conditions dans lesquelles la France a "sauvé" le Mali, comme l'a prétendu Laurent Fabius. Bonnes feuilles.
Interview de Nicolas Beau (Esprit d'Actu - OUMMA TV):
Candidat aux élections présidentielles de 2012, François Hollande avait fait du retrait de l’armée française d’Afghanistan un engagement fort de sa campagne. Plus fin connaisseur des arcanes du conseil général de Tulle que des tribus du Sahel, le chef de l’État ne s’était jamais imaginé en chef de guerre. L’opération au Mali, ce sont les militaires, et eux seuls, qui l’ont voulue, préparée, puis exécutée. Dès les premières prises d’otages français en 2009, l’armée française avait imaginé, sous le nom d’« opération Requin », les moindres modalités d’une intervention au Mali. Après les fins de non-recevoir opposées par Nicolas Sarkozy, nos gradés ont réussi à convaincre François Hollande de livrer cette croisade contre « le terrorisme ». Et avec quelle maestria !
À peine nommé ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian gagne l’hôtel de Brienne qui abrite ses services pour rencontrer l’état-major. Dès la première réunion, le projet guerrier au Mali est évoqué : « Si nous ne nous battons pas aujourd’hui au Sahel, explique un des patrons de l’armée, nous devrons nous battre demain à Marseille. » Le spectre des jeunes des cités partant combattre au Sahel aux côtés d’Aqmi impressionne le nouveau ministre. Et tant pis si la réalité est tout autre ! Les apprentis djihadistes basés en France ont été deux cents à rejoindre les rangs des rebelles syriens, mais ils auront été seulement deux à gagner le nord du Mali. Les militaires ne sont pas à une approximation près pour imposer leur guerre.
Dès le 29 mai 2012, une note qui condamne la stratégie « globale et indirecte » appliquée par Nicolas Sarkozy au Sahel est adressée par Jean-Yves Le Drian au président de la République. Le Nord Mali serait devenu « un sanctuaire pour al-Qaida », rien de moins. Dans ces conditions, « le statu quo » n’est plus possible. Ces thèses sont abondamment relayées à l’Élysée par l’homme clé de la guerre au Mali, le général Benoît Puga, chef d’état-major particulier de Hollande. Étrange alliage entre François Hollande, dont le gouvernement républicain comprend une dizaine de ministres francs-maçons du Grand Orient de France, et cet officier ultratraditionaliste, fidèle paroissien de Saint-Nicolas-du-Chardonnet, le fief intégriste de feu Mgr Lefebvre. L’univers idéologique du général Puga fleure bon l’époque coloniale. Au moment où, jeune militaire, il commandait les parachutistes qui sautaient sur Kolwezi en 1978, son adjoint était l’officier ultraréactionnaire Bruno Dary, un des organisateurs de La Manif pour tous, hostile au mariage homosexuel, et qui est resté son ami intime. Du beau monde. Denis Puga, le frère de Benoît, appartient au mouvement d’extrême droite Civitas.
« Le président est extraordinaire, il décide, puis il agit », se félicite le général Benoît Puga devant ses visiteurs. Lorsque ce militaire reçoit un ministre africain à l’Élysée, il lui indique en souriant : « N’allons pas au premier étage, celui des conseillers politiques, ce n’est pas là que l’intervention au Mali se prépare. » Autrement dit, ce sont nous, les patrons de l’armée, qui sommes à la manœuvre.
Les barbares à nos portes
À l’avant-garde de la guerre du renseignement en Afrique de l’Ouest, les Américains prirent les premières photos satellitaires qui indiquaient, dès le 8 janvier 2013, que plusieurs colonnes de pick-up se mettaient en marche vers la ville de Konna, sur la route de Bamako, et vers l’aéroport de Mopti-Sévaré. Prévenue, l’armée malienne s’ébranle mais tombe rapidement en panne de carburant. Les trente militaires français du Commandement des opérations spéciales (COS), basé au Mali, alertent Paris. Immédiatement, la situation sur place est dramatisée par la communication toute puissante du ministère de la Défense. Les « terroristes » du Nord, qui lapident les femmes et coupent les mains des voleurs, s’apprêtent à investir Bamako dans les heures qui viennent, à prendre en otage les six mille ressortissants français et à imposer la charia à l’ensemble de la population. Le Mali allait devenir la base arrière du djihadisme inter- national, qu’il faut, dixit Hollande, « éradiquer ». Cette version, en gros, est avalée par la plupart des médias et des observateurs.
Sur place, la situation était pourtant un brin plus complexe. Imaginé à Bamako, un autre scénario cherchait à mettre fin à l’imbroglio malien. Durant les dix mois qu’a duré l’occupation du Nord Mali, le chef d’Ansar Eddine et allié d’Aqmi, Iyad Ag Ghali, est resté en contact permanent avec les plus hautes autorités religieuses maliennes, lesquelles sont au mieux avec les bérets verts du capitaine Sanogo, l’homme fort de cette étrange transition qui avait débarqué l’ancien président ATT en mars 2012. Ce groupe, composé de gradés et de barbus, avait imaginé une sorte de coup d’État en douceur qui a connu un début d’exécution. Le 9 janvier 2013, avant-veille de l’intervention française, les partisans du cheikh Hamaloua défilaient dans Bamako en faveur des militaires putschistes. Il ne restait plus au capitaine Sanogo et à ses alliés qu’à prendre le pouvoir, en profitant de la panique créée par le début de la marche des Touaregs sur Bamako et à négocier avec Iyad Ag Ghali, leur fidèle contact au Nord, qui avait pris soin de se prononcer contre la partition du pays. N’était-ce pas là un gage de sa bonne volonté ?
Lorsque les deux journalistes du Figaro, bien informés, reviennent dans leur livre, Notre guerre secrète au Mali, sur l’opération Serval, ils n’hésitent pas à écrire : « Personne n’a jamais eu [...] la preuve que les groupes djihadistes entendaient s’emparer de la capitale malienne et s’installer sur les terres bambaras, qui leur étaient hostiles. Certains observateurs estiment que leur but était peut-être de provoquer la chute du président par procuration, en utilisant les opposants au régime basés à Bamako. » Est-ce qu’il n’aurait pas mieux valu examiner de plus près cette solution qui évitait une intervention étrangère ? Personne apparemment n’a souhaité se poser la question.
Les autorités françaises étaient-elles au courant des projets du capitaine Sanogo et des religieux maliens ? Lorsque les Touaregs d’Ansar Eddine commencent à se diriger vers le Sud, le 8 janvier 2013, les services français interceptent des communications entre Iyad Ag Ghali et ses protecteurs algériens. Ces derniers conseillent au chef touareg la plus grande prudence et de ne pas se précipiter à Bamako.
L’opération Serval déclenchée, le scénario concocté par les Maliens eux-mêmes est enterré. Il reste donc au pouvoir français à trouver un habillage juridique pour sa guerre solitaire au Mali.« Nous ne savions pas exactement, se défend un diplomate français, pourquoi Alger prodiguait de telles recommandations à leurs alliés du Nord Mali. C’est seulement aujourd’hui que nous avons compris qu’une autre solution que l’intervention française avait été imaginée. »
Une légalité incertaine
« La France, à la demande du président du Mali et dans le respect de la charte des Nations unies, s’est engagée pour appuyer l’armée malienne face à l’agression terroriste qui menace toute l’Afrique de l’Ouest », déclare, le 12 janvier 2013, François Hollande, à l’issue du Conseil restreint de défense qui se tient à l’Élysée. La « demande » du président malien par intérim, Dioncounda Traoré, avait pris la forme d’une simple lettre au président français. Seule base légale de l’opération Serval, la missive avait été entièrement réécrite à l’Élysée, une forme surprenante d’infantilisation des dirigeants maliens. Dans sa lettre, le président Traoré plaide pour une « intervention aérienne », susceptible d’apporter « un appui feu » et « un appui renseignement » aux troupes maliennes. Il n’est nulle part question de la moindre présence de troupes françaises au sol. La difficulté tient à ce qu’aucun accord de défense véritable ne lie le Mali et la France. L’ambassadeur de France, Christian Rouyer, est mis sous pression par son ministre, Laurent Fabius, pour négocier un texte en bonne et due forme avec le gouvernement de Bamako. Ainsi Paris veut obtenir des garanties humanitaires, lorsque l’armée française remet des prisonniers touaregs aux militaires maliens dont les méthodes pourraient être expéditives face à leurs ennemis héréditaires du Nord. Mais le gouvernement de Bamako renâcle, la négociation prend quelques jours. Laurent Fabius juge l’ambassadeur de France trop mou, pas assez réactif. Ses jours sont comptés.
Sans véritable accord avec le Mali, la France prétend alors agir avec l’appui de la communauté internationale. Or le mandat du Conseil de sécurité de l’ONU prévoyait le concours des troupes africaines, qui ne sont pas au rendez-vous, à l’exception des Tchadiens et d’une poignée de Nigériens. La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies (Minusma), qui a remplacé en partie les troupes françaises au Mali après les présidentielles de l’été 2013, connaît beaucoup de défections. Les Nigérians revoient leurs effectifs à la baisse. Au total, il n’est plus question aujourd’hui que de neuf mille hommes et non pas douze mille comme prévu au départ. Compte tenu du retard pris, la France a décidé en septembre 2013 de maintenir, pour l’instant, l’essentiel du contingent. Les Africains ne sont pas pressés de s’en prendre à un essaim de djihadistes qui, demain, trouveront refuge chez eux. En désespoir de cause, François Hollande en appelle aux textes fondateurs des Nations unies pour justifier la guerre par « l’agression d’éléments terroristes » contre le Mali. Or le terrorisme, s’il a été maintes fois politiquement dénoncé, n’a jamais été prévu par la charte des Nations unies, adoptée en 1945 par la conférence de San Francisco, pas plus qu’il n’a été défini par un quelconque régime juridique. L’ancien président Valéry Giscard d’Estaing n’a pas forcément tort lorsqu’il évoque le risque juridique d’une action « néocolonialiste ». Ses frasques passées avec son ami centrafricain, « l’empereur » Bokassa, l’obligent à une certaine retenue.
Sans mandat clair ni allié, la France est contrainte de monter l’opération Serval dans la précipitation. François Hollande fait jouer rapidement l’accord stratégique passé en 2008 par Nicolas Sarkozy avec les Émirats arabes unis, où il se rend sans tarder. Il fallait à tout prix que les Émiratis prêtent à la France des long-cour- riers pour transporter au Mali du matériel encore retenu en Afghanistan. C’est que l’armée française, dont les moyens s’amenuisent, n’a plus les moyens logistiques de se battre sur deux fronts à la fois, ni même de transporter elle-même le matériel militaire !
Les Européens traînent eux aussi des pieds. Ils prendront six mois pour trouver le finance- ment d’une mission de formation de l’armée malienne. « Sauf que les trois quarts des forma- teurs ne parlent pas le français », confie à un proche le directeur politique de la Franco- phonie, présent à Bamako début juillet. Ses services sont appelés à la rescousse pour donner quelques cours de langue aux intéressés. Les États-Unis ne montrent guère plus d’enthousiasme. Lorsque François Hollande joint Barack Obama, la veille de l’intervention, pour l’informer du caractère « alarmant » de la situation au Mali, le président américain répond sobrement :
Le 11 janvier en fin de matinée, lors du Conseil restreint qui se tient à l’Élysée, le chef d’état-major Édouard Guillaud et le général Benoît Puga proposent un plan d’attaque en deux volets : une frappe sur les colonnes des djihadistes avec des hélicoptères d’une part, le bombardement par des Rafale de la base arrière à Gao d’autre part. Ces frappes aériennes étaient officiellement les seules envisagées avant l’arrivée des troupes africaines.« Je n’ai pas ces informations, mais je vous fais confiance » À ce stade, le New York Times conseille aux Français « de résister à la tentative de lancer une offensive terrestre qui conduirait presque certainement à une contre- offensive insurrectionnelle que la France n’aurait pas les moyens de réduire ». Enfin, l’ambassadrice américaine aux Nations unies, Susan Rice, jugera avec une formule aimable l’intervention française : « It’s crap [C’est de la merde !]. »
À quel moment la décision d’envoyer des troupes au sol est prise par les autorités fran- çaises ? Elle ne figure ni dans la lettre du prési- dent malien, ni dans le mandat de l’ONU. En fait, « dès octobre 2012, confie un gradé, un Conseil restreint au ministère de la Défense entérine l’idée d’un déploiement des forces terrestres». Ainsi, durant tout l’automne 2012, les déclarations de François Hollande et de Jean-Yves Le Drian représentent un écran de fumée, sinon un mensonge éhonté.
déclarait encore le chef de l’État en octobre 2012. Trois mois plus tard, son fidèle ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, enfonce le clou :« Il n’y aura pas de troupes françaises engagées au Mali, nous ne pouvons pas intervenir à la place des Africains »,
« C’est aux Africains d’intervenir, pas aux Français. »
La France seule contre tous
L’intervention de la France seule n’était pas pour déplaire à une grande partie de l’armée. Nourris au petit lait de la grandeur gaulliste de la France malgré un budget en baisse constante, de nombreux militaires ont en horreur la perspective de mutualiser leurs forces. Publié par les écoles de Saint-Cyr Coëtquidan un mois après le début de l’opération Serval, un opuscule, Opération Serval au Mali, met à nu les remugles idéologiques des militaires français, qui travaillent avec ce centre de recherche. L’universitaire Thomas Flichy, qui dirige ces travaux, pointe « l’inconsistance » de la politique européenne et dénonce un certain « multilatéralisme systématique » qui voudrait, à tort, que les Français soient incapables d’intervenir seuls. Autant d’axes stratégiques qu’un certain colonel Michel Goya, cité dans ce livre, appelle « le retour d’un art français de la guerre ».
À cette nostalgie d’une grandeur perdue se greffent des arrière-pensées comptables. Au printemps dernier se réunissait la commission du Livre blanc sur la Défense qui, tous les cinq ans, définit les grands axes stratégiques de nos forces armées ainsi que les budgets qui seront alloués pour atteindre ces objectifs. Or l’armée de terre, saignée ces dernières années, avait le sentiment justifié d’avoir été mise sur le banc de touche lors du conflit en Libye, où l’aviation avait eu le beau rôle, et en Afghanistan, où les Américains étaient maîtres du jeu. Cette guerre au Mali survenait on ne peut mieux, au moment où les forces terrestres françaises avaient tout intérêt à montrer leurs muscles pour défendre In extremis, le scénario noir est évité. L’efficacité des forces terrestres lors du raid malien est pour beaucoup dans cet arbitrage présidentiel. Cerise sur le gâteau, le Livre blanc sur la Défense n’évoque plus l’idée de fermer les bases militaires tricolores sur le continent noir. Ne sont-ce pas justement les troupes basées à Libreville, N’Djamena et Abidjan qui furent les points d’appui indispensables pour la réussite de l’opération Serval dans un milieu hostile et sur des distances de plus de 2 000 kilomètres ?
Une perfusion, voire deux
Durant toute l’opération militaire au Mali, la diplomatie française a brillé par son absence. Le formidable déficit diplomatique du pouvoir socialiste révèle l’absence de tout véritable projet alternatif à la Françafrique. Cette terrifiante vacuité fut pointée, durant les débats du Livre blanc sur la Défense, par quelques esprits brillants, encore qu’isolés. La nouvelle doctrine militaire française, constate un colonel qui fut une des chevilles ouvrières de ces travaux, a été mise en œuvre par les interventions successives en Libye, puis au Mali. Ces pays, explique notre officier, se situent « au cœur de la zone d’influence française » qui va du golfe de Guinée jusqu’au Liban et à la Syrie. « Il était normal que nous nous impliquions dans des pays qui correspondent désormais aux régions que nous concède notre allié américain. Compte tenu des restrictions budgétaires, notre pays est condamné à des interventions ponctuelles, de courte durée, comme celle que nous avons menée au Nord Mali, qui n’engagent pas de frais trop importants. » Et d’ajouter : « Nous sommes un peu comme ces médecins réanimateurs qui interviennent dans la salle d’opération pour une bonne perfusion lorsque le malade est en train de sombrer. Si le patient présente de nouvelles faiblesses, nous le piquons une seconde fois. Mais après, nous laissons les médecins et les chirurgiens travailler. Mais le problème est qu’une fois l’armée française partie, il ne restera personne dans la salle d’opération. »
Dans un entretien accordé au Monde, le président de la commission du Livre blanc sur la Défense, Jean-Marie Guéhenno, ancien patron des forces d’interposition de l’ONU, a dénoncé lui aussi toute approche « purement militaire ». « La puissance de la France, concède-t-il, se marque beaucoup dans sa capacité en interventions extérieures. » Mais « le goût supposé » de la France pour la chose militaire suscite parfois « la méfiance » chez nos voisins européens. Il convient, ajoute Guéhenno, que « l’action militaire s’inscrive dans une stratégie politique plus large pour transformer les succès tactiques en victoires stratégiques ».
Le grand dessein africain de François Hollande n’a pas pris forme sur le terrain politique et diplomatique. Confronté à l’impatience grandissante des Français, le chef de l’État recevait la presse présidentielle à dîner à l’été 2013. Pas la moindre question ni la plus petite allusion au Sahel n’auront été faites durant les trois heures que durera ce long entretien portant sur les sujets d’actualité.
Apparemment, le Mali était passé de mode. Du moins jusqu’au drame des deux journalsites de RFI assassinés à Kidal.
http://mondafrique.com/lire/international/2013/12/04/retour-sur-loperation-serval#
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Re: L’intervention militaire française au Mali vise-t-elle à assurer les intérêts d’Areva ?
Tiguentourine, le cheval de Troie des majors pétroliers
Les compagnies étrangères veulent fixer elles-mêmes les normes de sécurité à mettre en place sur les installations pétrolières algériennes, privatiser la lutte contre le terrorisme en faisant appel à des mercenaires pour protéger ces mêmes installations et imposer leurs propres conditions financières pour leurs opérations en Algérie.»
Hocine Malti
Hocine Malti, ancien vice-président de Sonatrach, n’est pas homme à brasser du vent ou à s’encombrer d’euphémismes. Des «pressions» et autre «chantage des compagnies pétrolières anglo-saxonnes» exercés sur l’Algérie après l’attaque terroriste de Tiguentourine, il en a été beaucoup question dans sa tribune libre consacrée au cinquantenaire de Sonatrach (Sonatrach, 50 ans après, El Watan, 22 décembre 2013). Pour Malti, BP et Statoil (associées de Sonatrach dans le complexe gazier d’In Amenas), mais aussi les compagnies américaines ne sont pas restées les bras croisés après l’attaque terroriste.«Elles ont enquêté, examiné le déroulement des faits avant et pendant l’opération, tiré des enseignements. Il en est de même des services de renseignements américain et britannique, qui ont eux aussi étudié l’affaire, puis de concert, ont porté à la connaissance des Algériens les résultats de leurs cogitations et exigé des actions (…) et que des sanctions exemplaires soient prises à l’encontre de certains hauts responsables militaires et une amélioration de l’interconnexion entre certaines structures de l’ANP, un remodelage du DRS et de l’état-major.»
Cheval de Troie des majors pétroliers, la sécurité des sites gaziers et pétroliers sert de prétexte à une privatisation-externalisation de cette dernière sur le modèle entre autres du «complexe pétro-sécuritaire» du Nigeria, premier producteur de pétrole en Afrique. «S’achemine-t-on vers l’arrivée d’une armée de mercenaires pour la protection des installations de Tiguentourine et In Salah ?», s’interroge en une Le Soir d’Algérie (édition du 29 octobre 2013). BP chercherait à imposer, d’après ce quotidien, cette option pour sécuriser ses deux sites gaziers cogérés avec Sonatrach et Statoil.
«Stirling, l’agence britannique de sécurité de BP, vient de conclure un partenariat stratégique avec Olive, une autre société britannique basée aux Emirats, réputée pour le recours à des armées de mercenaires pour assurer la sécurité des sites et les personnes qui lui sont confiés», rapporte Le Soir d’Algérie. «Olive est ainsi désormais chargée d’apporter sa contribution pour la mise en œuvre d’un plan de sécurisation des sites gaziers algériens pour le compte de BP. Elle devra apporter toute son expérience dans la sécurisation des champs pétroliers irakiens, qui sont restés intacts en dépit de 10 ans de guerre fratricide.
Statoil, dans son rapport rendu public le 8 septembre 2013, ne s’est, elle aussi, pas fait prier pour pointer du doigt la responsabilité de l’armée algérienne dans l’attaque «sans précédent, qualifiait le rapport – dans l’histoire de l’industrie des hydrocarbures». Statoil évoquait «l’étendue de la dépendance (des compagnies pétrolières) à l’égard de la protection militaire algérienne», suggérant ainsi la recherche et l’utilisation d’autres moyens de sécurisation de sites pétrolifères.Au sud de l’Irak comme au Kurdistan et sur la bande verte de Baghdâd, Olive utilisait des régiments de mercenaires, issus de pays différents, avec un armement qui n’a rien à envier à celui utilisé par les marines ou les rangers américains.»
Un an, jour pour jour, après Tiguentourine, les personnels des compagnies britannique et norvégienne, BP et Statoil, se font toujours attendre et désirer à In Amenas. Une reprise d’activité «conditionnée» par des révisions déchirantes des schéma et stratégie sécuritaires, mais aussi par l’octroi d’autres avantages en espèces et en nature. «Ce sont maintenant toutes les compagnies pétrolières qui demandent une nouvelle révision de la loi sur les hydrocarbures, car, disent-elles, les coûts liés à la sécurité auraient augmenté de 15%. En d’autres termes, ce qu’elles veulent c’est une baisse des impôts qu’elles paient en Algérie», a conclu, sa contribution, Hocine Malti.
Mohand Aziri
http://algeria-watch.org/fr/article/just/tiguentourine/cheval_de_troie.htm
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Re: L’intervention militaire française au Mali vise-t-elle à assurer les intérêts d’Areva ?
DEFICIT DE PRODUCTION APRES L’ATTAQUE DE TIGANTOURINE : mise en service d’une unité à Ouargla
Une des conséquences de l’attaque terroriste contre le site gazier de Tigantourine, en janvier 2013, est en une baisse sensible de la production des hydrocarbures, a reconnu Sonatrach (4%) qui a annoncé la mise en service ce lundi d’une unité de traitement de gaz à Ouargla. D’une capacité de 3,6 milliards de mètres cubes par an, cette usine, sise dans la région de Gassi Touil, a été réalisée en partenariat entre la société algérienne des hydrocarbures Sonatrach et la firme japonaise Japenese Gaz Company (JGC). Elle a couté, selon toujours la Sonatrach, citée par l’APS, environ 107 milliards de dinars. Sa production quotidienne sera de 12 millions de mètres cubes.
Son entrée en production devra palier un tant soit peu le déficit provoqué par le ralentissement de la production du site de Tigantourine dans une conjoncture où le reflux des recettes provenant des hydrocarbures préoccupe sérieusement le pouvoir algérien . A long terme, elle devra contribuer à la hausse de la production nationale pour atteindre, dans les 10 années à venir, selon la prévision de la Sonatrach, quelques 160 milliards de mètres cubes par an, soit le double de la production actuelle. Ayant pris des engagements à l’international, l’Algérie est contrainte de maintenir sa production des hydrocarbures à un certain niveau. Et face à l’épuisement des puits conventionnels, elle a pris option, malgré des risques environnementaux non résolus, pour l’exploitation des gaz de schiste. La Sonatrach, en partenariat avec des compagnies étrangères, a lancé un vaste chantier d’exploration dans plusieurs sites dans le sud du pays.
L’Algérie prévoit aussi d’exploiter des puits d’hydrocarbures en off shore, dans le nord du pays. Cette exploitation massive de cette ressource non renouvelable est considérée comme un mauvais choix par les experts. Le risque est que la richesse s’épuise sans que les recettes en devises, utilisées dans des opérations de colmatage politique, qu’elle aura générée ne servent à la relance d’autres secteurs de la vie économique.
Hamid Guerni
http://www.algerie-express.com/ae/actualit%C3%A9/3932-deficit-de-production-apres-l%E2%80%99attaque-de-tigantourine-mise-en-service-d%E2%80%99une-unit%C3%A9-%C3%A0-ouargla
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Re: L’intervention militaire française au Mali vise-t-elle à assurer les intérêts d’Areva ?
Rachat d’UraMin : comment Areva a dupé l’Etat
Anne Lauvergeon, le 18 mars, promue Grand officier de la Légion d'honneur, dans les salons de l'Elysée. | POOL/REUTERS
Une affaire d'Etat. 2,8 milliards d'euros partis en fumée. Des dissimulations à la pelle. L'enquête menée par Le Monde sur le rachat par Areva, à l'été 2007, de la société canadienne d'exploration minière UraMin lève le voile sur des pratiques qui font l'objet d'une enquête préliminaire menée par le parquet national financier (PNF). C'est la Cour des comptes qui a lancé le processus d'enquête. Le 20 février, elle dénonce auprès du PNF « une suspicion de commission d'infractions pénales ». Effarés par leurs découvertes sur la période 2007-2011, les magistrats n'attendent même pas que leur rapport définitif sur Areva, attendu avant l'été, soit bouclé.
Le Monde a eu accès aux conclusions de ce signalement. Elles sont sans appel. En outre, les magistrats ne comprennent pas pourquoi Areva a investi, en sus du prix d'achat – 1,8 milliard d'euros –, 865 millions d'euros supplémentaires sur les installations UraMin, avant même que les « instances dirigeantes ne disposent d'éléments fiables sur leur pertinence ».
Une personne concentre les critiques : l'ancienne patronne d'Areva, Anne Lauvergeon (2001-2011). Quatre infractions sont même retenues par les magistrats. D'abord, les délits de « présentation ou publication de comptes annuels inexacts et infidèles », ainsi que la « diffusion d'informations fausses ou trompeuses ». En effet, c'est seulement le 12 décembre 2011 que le conseil de surveillance décide de faire passer 1,4 milliard de provisions sur les actifs d'UraMin, grevant les finances d'Areva pour de longues années. Pourquoi avoir attendu si longtemps ?
Dès le 22 octobre 2010, la direction des finances d'Areva conclut déjà, dans un document de synthèse, à un
de ces éléments financiers.« risque d'impairment sur le périmètre d'UraMin » se montant à 1,82 milliard d'euros. Mme Lauvergeon ne pouvait pas l'ignorer si l'on se fie à un courriel de la direction des finances, le 26 octobre 2010, rappelant « la présentation faite la semaine dernière à la présidente »
Pourtant, comme le dit le signalement de la Cour des comptes,
D'où le troisième délit susceptible d'être reproché à Mme Lauvergeon,« le document de référence d'Areva au titre de l'exercice 2010, qui pourrait contenir des informations fausses ou trompeuses rendues publiques, a été signé par Anne Lauvergeon le 28 mars 2011 ». Seul un ajustement comptable de 300 millions d'euros visant UraMin est retenu avec, notent les enquêteurs, des « motifs très succincts et parcellaires ».
« l'abus de pouvoir ». Selon les magistrats, « ce délit pourrait être imputable à la présidente du directoire », car elle aurait délivré une « information parcellaire » à sa tutelle, l'Etat, « afin de dissimuler les pertes générées par l'acquisition d'UraMin, qu'elle avait personnellement conduite ».
MANOEUVRES CONTRAIRES À L'INTÉRÊT D'AREVA
La Cour des comptes va plus loin. Selon les enquêteurs,
« ces manœuvres, contraires à l'intérêt d'Areva, auraient eu pour objet de permettre à Anne Lauvergeon de tenter de se maintenir à la tête du groupe ».
Son mandat se terminait en effet en juillet 2011.
A l'Agence des participations de l'Etat (APE), tutelle d'Areva, un sentiment domine aujourd'hui : la colère. Les débats ont été rudes entre Bruno Bézard, alors patron de l'APE, et Mme Lauvergeon, même si ces deux personnalités s'accordaient sur l'intérêt stratégique pour Areva d'élargir son périmètre. Dès le 27 avril 2007, alors qu'Areva vient d'acheter une première participation dans le capital d'UraMin, on relève cette phrase dans une note interne de l'APE :
« Areva n'a pas été clair sur de nombreux points. »
Le 7 mai 2007, dans une « note pour le ministre » estampillée « Secret », Bruno Bézard écrit :
« L'APE a demandé à Areva de conduire les investigations techniques adaptées et de démontrer la matérialité des ressources indiquées par UraMin (…). Il conviendra d'éviter qu'Areva prenne le risque de se retrouver avec un niveau de participation dans UraMin trop élevé et difficilement conciliable avec sa situation financière. »
PAS DE DIFFICULTÉS POUR LE RETOUR SUR INVESTISSEMENT
Prémonitoire. Le 22 mai 2007, le comité stratégique d'Areva se réunit. L'APE s'interroge de nouveau sur
« l'impact de l'investissement » lié à UraMin. Réponse d'Anne Lauvergeon, selon le compte rendu de la réunion : « Mme Lauvergeon indique que le retour sur investissement ne pose pas de difficultés. » Il est alors question de 90 000 tonnes d'uranium sur trois sites, « l'exploitation ne soulevant pas de difficultés techniques ».
Des documents sont produits à l'appui de ces expertises. Mais ce ne sont pas forcément les bons…
Ce qui conduit directement au quatrième délit détecté par la Cour des comptes,
« le faux et usage de faux en écriture privée ». Les magistrats suspectent que les « due diligences », ces vérifications préalables à l'achat d'UraMin, ont été sciemment caviardées lors de leur transmission à la tutelle d'Areva. De fait, deux synthèses quasi similaires de ces « due diligences »
émanant d'Areva existent.
Le document le plus complet, demeuré en interne chez Areva, parle en ces termes du management d'UraMin :
« Manque d'expérience dans le domaine de l'uranium. » Il fait état d'une « planification des projets » qui « paraît optimiste » et émet des réserves sur « la validité des estimations SRK ».
PEU DE DONNÉES FIABLES
SRK, c'est cette société d'expertise mandatée par UraMin pour auditer ses réserves, dont l'avis sera déterminant dans le processus d'achat. Le 28 octobre 2010, dans un mémo confidentiel, Frédéric Tona, ex-vice-président exécutif d'Areva, écrira d'ailleurs
« qu'Areva a repris à son compte l'étude de faisabilité de SRK sans pouvoir la revoir et a repris les hypothèses SRK comme fiables ».
« Ce qui ne cesse d'intriguer, c'est le comportement de la présidente du directoire (avant, pendant et après l'acquisition). Force est de constater que, malgré l'accumulation d'indices concordants qui pourraient laisser penser qu'Areva a été la victime d'une acquisition réalisée dans des conditions contestables, la présidente du directoire n'a jamais cherché à éclaircir les conditions ayant entouré l'acquisition d'UraMin. »
http://www.lemonde.fr/societe/article/2014/05/16/rachat-d-uramin-comment-areva-a-dupe-l-etat_4419818_3224.html
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