Le Mali en miettes. À qui le tour?
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Le Mali en miettes. À qui le tour?
Le Mali en miettes. À qui le tour?
«Il faut que tout change pour que tout redevienne comme avant»
Tancrède dans le film: “Le Guépard de Luchino Visconti”
Ça y est! Comme nous l’avons prédit dans un article précédent, l’Afghanisation du Mali est en marche! Pourquoi l’engouement des redresseurs de tort de l’Empire et de ses vassaux pour un pays qui, en théorie, est un désert au sens qu’il ne contient rien de comestible à moins que nous n’ayons pas toute l’information sur les réelles potentialités de ce pays voisin. (1)
Petit rappel: le Mali est devenu indépendant le 22 septembre 1960. Avec 14 517 176 habitants en 2009, la population malienne est constituée de différentes ethnies. Avec une économie encore essentiellement rurale, le Mali, pays enclavé, fait partie des 49 pays les moins avancés (PMA). La République du Mali tient son nom de l’ancien Empire du Mali fondé par Soundiata Keïta au XIIIe siècle et qui a connu son apogée au XIXe siècle. Le Mali, avec ses 1 241 238 kilomètres carrés, est le plus vaste État d’Afrique de l’Ouest après le Niger.
Le Mali est un pays en développement, avec 65% de son territoire en région désertique ou semi-désertique. L’activité économique est surtout limitée autour de la région fluviale irriguée par le fleuve Niger. Des entreprises multinationales ont développé les opérations de prospection de l’or en 1996-1998, et le gouvernement prévoit que le Mali deviendra un exportateur majeur d’or dans la région subsaharienne. En plus du coton (12e producteur mondial en 2004) et de ses dérivés (graine de coton), le Mali est un important producteur de mangues (200.000 tonnes). (2)
Le produit intérieur brut par habitant était estimé à 380 dollars en 2005 (selon World Development Indicators (WDI) database). Un important pourcentage de la population vit sous le seuil de pauvreté soit 36,1% (2005) avec un taux de chômage qui est très élevé soit de 30%. L’Indice de développement humain (IDH) est de 0,371 en 2007, 173e sur 177. L’Indicateur de pauvreté humaine place le Mali à la 107e sur 177. Avec 6,54 enfants par femme, le Mali possède l’un des taux de fécondité les plus élevés au monde. Le taux d’alphabétisation se situe entre 23 et 46% selon les sources. (2)
Ce n’est, donc, pas le Pérou bien que l’on parle de découvertes d’hydrocarbures et d’un gisement d’hydrogène unique au monde. Pourtant l’Empire veut le sauver malgré lui de ses démons islamistes, alors que le vrai problème est, comme nous le voyons, un problème de développement, la manipulation des foules au nom du Divin est plus facile quand les ventres sont vides, quand il n’y a plus de perspectives terrestres il reste l’Au-delà.
Source de la carte :
Mali: Sonatrach débutera ses forages pétroliers en 2012, La carte montre le potentiel pétrolier dans le Nord du Mali.
L’accélération des événements
Autre petit rappel du feuilleton tragique malien: le 30 mars 2012, la rébellion touarègue et les groupes islamistes armés alliés à Aqmi prennent le contrôle des capitales des trois régions du nord du Mali: Kidal, Gao puis Tombouctou. Le 1er avril, un coup d’Etat militaire à Bamako a renversé, le 22 mars, le régime du président Amadou Toumani Touré, la junte a invoqué l’échec du régime contre la rébellion. Le 13 avril, Dioncounda Traoré est investi président par intérim, en vertu d’un accord entre la junte et la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) prévoyant le retour du pouvoir aux civils. Il menace d’une «guerre totale et implacable» les rebelles touareg et les groupes islamistes dans le Nord. Le 27 juin, Aqmi et ses alliés du Mouvement pour l’unicité du djihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) et d’Ansar Eddine écrasent les rebelles du Mnla, puis les chassent de Tombouctou et ses environs. Le Mnla, allié au début de son offensive aux groupes islamistes, puis marginalisé, ne contrôle plus aucune place forte dans la région. Le 28 juin, dès le lendemain, les islamistes armés, devenus les maîtres absolus du Nord, entament la destruction de mausolées de saints musulmans de Tombouctou. Le 12 octobre, l’ONU adopte une résolution préparant le déploiement d’une force militaire et donnant quarante-cinq jours aux pays ouest-africains, qui en constitueront le noyau, pour préciser leurs plans. Le 11 novembre, des dirigeants de la Cédéao et d’autres pays africains décident d’envoyer 3300 militaires pour un an afin d’aider l’armée malienne à chasser les groupes islamistes du Nord. Le 11 décembre, démission forcée de Cheick Modibo Diarra du poste de Premier ministre. Son successeur, Diango Cissoko, est nommé le lendemain. Le 20 décembre, le Conseil de sécurité de l’ONU donne son feu vert au déploiement d’une force internationale au Mali, sans fixer de calendrier précis. Le 10 janvier 2013, les islamistes s’emparent de la localité de Konna à 70 km de Mopti. Le 11 janvier, en fin d’après-midi, Francois Hollande confirme l’engagement des forces armées françaises au Mali, «le temps nécessaire».(3)
Curieusement, ces dernières semaines notamment avec les accords de Ansar Eddine et du Mnla à Alger, qui devaient ensuite être reçus par les responsables de la Cédéao pour une solution négociée, avaient fait miroiter une possible paix sans intervention militaire. Tout s’est précipité. Une résolution fut arrachée aux Nations unies le 20 décembre 2012, elle autorise une intervention en cas d’échec de la diplomatie. Cette diplomatie qui n’a pas eu à faire ses preuves puisque trois semaines après, la France intervenait pour stopper les mouvements se revendiquant d’un Islam fondamentaliste, sans accord du Conseil de sécurité.
La France, craignant, dit-on, que le nord du Mali ne devienne, au coeur de sa sphère d’influence en Afrique, un sanctuaire de groupes terroristes, a décidé d’intervenir militairement, déployant vendredi 11 janvier des Mirages et des hélicoptères de combat pour stopper une colonne de combattants avançant vers le Sud. Il s’agit, selon le Premier ministre français, Jean-Marc Ayrault, de «stopper la menace terroriste». Cette menace, a-t-il déclaré lors d’une courte intervention télévisée samedi matin, porte non seulement sur les pays africains, mais aussi «sur la France et l’Europe». L’intervention au Mali a été engagée après le forcing français pour l’adoption, le 20 décembre 2012, de la résolution 2085 par le Conseil de sécurité de l’ONU. Pour autant, aucune résolution de l’ONU n’autorise (ni n’interdit du reste) l’intervention française. Lorsque Assad invoque la présence terroriste représentée par Al Qaîda (pourtant apparemment bien avérée, notamment dans le cas de la prise de la base militaire de Taftanaz), les intérêts de la France, ne l’oublions pas, résident aussi dans les ressources en uranium dont dépendent ses centrales, principalement situées au Niger. Il y a des intérêts stratégiques à protéger. Invité du journal de 20h de France 2 samedi soir, Jean-Yves le Drian n’a pas exclu que les troupes françaises remontent jusqu’à Tombouctou, une ville située dans le nord du Mali et contrôlée par les rebelles islamistes. «Il n’y a pas de blocage dans les plans d’action de nos forces, donc pourquoi pas, un jour. Toutes les hypothèses sont possibles.» Nous sommes donc partis pour un possible enlisement.
Les réactions
En France, l’unanimisme de la classe politique française est totale. Il y a tout de même des bémols. Marine Le Pen, quant à elle, semble bien plus prudente. Elle légitime l’intervention française tout en émettant ce paradoxe: «Cette intervention légitime révèle, cependant, un cruel paradoxe quand on sait que les gouvernements français ont contribué à faire le lit des islamistes en Libye et en Syrie en apportant aide, assistance et armes aux fondamentalistes de ces pays, utilisées aujourd’hui pour attaquer un allié historique de la France.»
Autre réaction à l’opposé de l’unanimisme « Umps» celle de Dominique de Villepin qui dans une tribune au Journal du Dimanche reprise par le journal le Monde. Dans ce texte intitulé “Non, la guerre ce n’est pas la France”, M. de Villepin s’interroge :
“Comment le virus néoconservateur a-t-il pu gagner ainsi tous les esprits ?” “L’unanimisme des va-t-en-guerre, la précipitation apparente, le déjà-vu des arguments de la “guerre contre le terrorisme” m’inquiètent”, écrit l’ancien ministre des affaires étrangères, qui avait porté en février 2003 à l’ONU le “non” de la France à la guerre en Irak. Pour lui, “au Mali, aucune des conditions de la réussite n’est réunie”. “Nous nous battrons à l’aveuglette, faute de but de guerre. Arrêter la progression des djihadistes vers le sud, reconquérir le nord du pays, éradiquer les bases d’AQMI(Al-Qaïda au Maghreb islamique) sont autant de guerres différentes”, ajoute-t-il. “Nous nous battrons seuls faute de partenaire malien solide”, développe-t-il.“Eviction du président en mars et du premier ministre en décembre, effondrement d’une armée malienne divisée, défaillance générale de l’Etat, sur qui nous appuierons-nous ?” Enfin, “nous nous battrons dans le vide, faute d’appui régional solide. La Communauté des Etats de l’Afrique Occidentale reste en arrière de la main et l’Algérie a marqué ses réticences”, dit encore celui qui se targue de n’avoir “jamais cessé” depuis 2003 et l’Irak de “(s’) engager pour la résolution politique des crises et contre le cercle vicieux de la force”. (4)
Pour sa part, la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, a jugé hier que la reprise des affrontements au Mali rendait «nécessaire une accélération de l’engagement international» pour restaurer l’intégrité territoriale de ce pays. David Cameron offre ses avions cargos, et Les Etats Unis proposent de surveiller par satellite les mouvements des damnés de la terre. Même le secrétaire général de la Francophonie s’est fendu d’un communiqué sur une «mobilisation urgente» en faveur d’une intervention internationale au Mali.
Naturellement, les médias main stream ne tarissent pas de scoops sur une totale unanimité de la communauté internationale – comprenons les pays occidentaux – applaudissant la mort d’une centaine d’hommes parce que «ce sont des terroristes».
Jean-François Chalot y voit une ingérence malsaine au nom du grand capital:
«Ils sont tous là, droits dans leurs bottes, pour soutenir l’intervention militaire française au Mali. Ils sont bien alignés, au complet: le PS, les deux fractions de l’UMP unies en la circonstance et le FN… Il n’y a pas ici de contraintes budgétaires qui tiennent… L’intérêt supérieur des capitalistes prime avant tout. C’est le retour de la sainte France-Afrique, dénoncée, hier, par une gauche dans l’opposition et acceptée aujourd’hui par une gauche libérale au pouvoir. Il ne manque plus que l’Église pour aller bénir les bombardiers…. C’est comme en 14, vive les marchands de canons! Le matraquage médiatique a été bien mené: on présente les islamistes aguerris, sanguinaires qui attaquent le Mali en oubliant qu’au moment de la chute de Khadafi des hommes lourdement chargés et bien équipés militairement ont traversé le grand désert pour venir au Mali. Lorsque le Mnla, Mouvement national pour la libération de l’Azawed, a proclamé l’indépendance du nord du pays, il a obtenu le soutien bienveillant et actif financièrement et politiquement de la France…. La lutte contre l’islamisme radical n’est qu’un leurre… Ici, l’impérialisme le combat alors que là-bas, juste à côté, en Libye, le même impérialisme l’a aidé à accéder au pouvoir…. C’est la géopolitique et les intérêts économiques qui priment, c’est ainsi que les États-Unis essayent, de leur côté, de réduire l’influence française et d’assurer une présence politique et économique en Afrique… Voici les vrais enjeux. Le peuple du Mali est sacrifié.» (5)
Les actions décalées de l’Algérie
La solution politique à laquelle croit l’Algérie et qu’elle a martelée contre vents et marées, a fait long feu. Pourtant, on pensait que l’accord d’Alger de la semaine dernière entre les différentes factions, Mnla, et Ansar Eddine pour une résolution politique a fait miroiter, un moment, un début de solution. Il n’en fut rien, l’accord fut rapidement dénoncé. Avec un échec sur toute la ligne des tentatives diplomatiques algériennes d’éviter la guerre.
Un conflit est à nos portes, et la Télévision algérienne n’en parle pas. La rencontre tripartite Algérie-Tunisie-Libye sur la sécurisation des frontières a conforté la solution politique préconisée par l’Algérie. Même une tentative de mise en oeuvre des méthodes de résolution des conflits «à l’ancienne» a échoué.
Les factions maliennes ont boudé la rencontre d’Adrar. Les représentants des différentes factions maliennes n’ont pas fait le déplacement pour la rencontre prévue à Adrar. Côté algérien, même les personnalités politiques désignées pour ces négociations se sont abstenues de venir – hormis quelques membres de la société civile algérienne, des notables de Tamanrasset, d’Illizi et de Ouargla – à la réunion préparatoire du conclave qui s’est déroulée, au niveau de la zaouïa de cheikh Moulay Touhami.
Laurent Fabius s’est félicité hier de la collaboration de l’Algérie, qui, en ouvrant son espace aérien, a permis à la France de venir en aide au Mali. L’Algérie «a autorisé le survol de son territoire et je l’en remercie», a déclaré le ministre des Affaires étrangères, à l’émission «Grand Jury LCI-Le Figaro-RTL». « La France se devait d’intervenir de toute urgence, sinon il n’y aurait plus de Mali, mais un État terroriste…(…) La décision d’Alger d’ouvrir son espace aérien aux appareils français basés sur le territoire national et qui frappent les islamistes dans le nord du Mali est significative compte tenu de la méfiance traditionnelle des autorités algériennes face à toute intervention militaire de Paris dans la région. Une fois que la force africaine aura pris le relais dans le nord du Mali, «il faudra que les Algériens ferment leurs frontières» pour couper les combattants islamistes de leurs bases, a ajouté le ministre. (6)
On le voit nous sommes, à notre corps défendant des « collaborateurs ». Nous sommes impliqués – qu’on le veuille ou non- et tout sera fait par les médias pour présenter cet acte d’autorisation comme un acte majeur dans la lutte que mène la France, d’autant que Laurent Fabius nous conseille de « fermer nos frontières » ce que nous n’arrêtons pas de faire mais qui a une nouvelle connotation celle d’étouffer les combattants d’Aqmi, d’Anser Eddine..
Il vient que l’échec de la médiation algérienne qui voulait barrer la route à l’intervention française était prévisible. On ne lutte pas contre l’Empire avec des tire-boulettes. Il est à craindre que l’Algérie ait de moins en moins de poids politique dans le Sahel. Il serait grand temps qu’elle reconsidère la préservation de ses intérêts à la lumière des nouveaux enjeux, de la nouvelle géopolitique des relations internationales. Il est grand temps aussi que l’on explique aux Algériens les vrais défis pour les mobiliser le moment venu pour défendre en connaissance de cause le pays.
Dans un discours célèbre, le grand Aimé Césaire parlant de l’indépendance des pays colonisés, écrivait: «La lutte pour l’indépendance c’est l’épopée, l’indépendance acquise c’est la tragédie ». Cette sentence sans concession s’applique merveilleusement aux pays africains suite à des décolonisations ratées. La France-Afrique – que l’on soit de droite ou de gauche – est un invariant. Elle n’est en fait qu’un post-colonialisme ou mieux encore un néo-colonialisme, où l’ancienne puissance coloniale tente de maintenir d’une façon ou d’une autre son pouvoir en adoubant, ou en éliminant, ceux qui contredisent ses intérêts. Cinquante après, le continent africain francophone est plus atomisé que jamais.
En fait, dans cette affaire, nous avons la pénible impression que les différents acteurs africains jouent une partition écrite ailleurs avec un champ, un rôle à jouer. D’abord, il faut que les médias diabolisent ad nauseam des barbus barbares qui coupent les mains, c’est ensuite la parodie de la Cédéao dont on sait que le mécanisme de fonctionnement est ailleurs. Cette Cédéao ayant reçu comme instruction de pousser à la roue de l’aventure militaire. C’est aussi l’énigme de l’Union africaine devenue aussi boutefeu avec un commissaire à la Sécurité totalement dépassé et une présidente qui en appelle à l’Otan pour la délivrer d’un monstre que ce dernier a créé et alimenté en armes après le lynchage de Kadhafi et l’ouverture de son arsenal à tout vent.
Le partage du monde en sphère d’influence fait que les Etats-Unis laissent la bride sur le cou à la France car traditionnellement l’Afrique lui «appartient». Cependant, il ne faut pas se leurrer puisque le Mali s’avère comestible, il n’est pas interdit de voir apparaître l’Otan d’autant que l’Union africaine appelle l’Otan à son secours pour déloger des Africains entre eux. Le forcing est fait à travers la Cédéao, club de tyrans sous la botte française pour pousser à la roue, elle va participer à la curée. Il est hors de doute que les islamistes vont être laminés, des troupes étrangères resteront à demeure pour stabiliser le pays qui va plonger dans le chaos et ne se relèvera pas de sitôt. Il faut que tout change dans le sens il faut retracer les nouvelles frontières avec de “nouveaux peuples”, pour que tout redevienne comme avant comme au “bon vieux temps des colonies”.
La néo-colonisation est en marche elle a besoin d’un nouveau découpage des territoires peuples faibles comme cela a été fait il y a un siècle pour l’empire ottoman . Ce charcutage est rendu nécessaire par les besoins grandissants en ressources minières et énergie. Peut importe les espérances des peuples, ils ne comptent pas. Le Mali est en miettes, à qui le tour? Dans cette nouvelle aventure coloniale, et curieusement, le colonialisme anglais, aussi répréhensible soit-il, a su créer une structure post-décolonisation: le Commonwealth qui est accepté plus sereinement. Il est à craindre que la France continue de croire que seule la force lui permettra de protéger son pré carré. Pourtant, la France peut contribuer à faire émerger une vraie alternance si elle veut un jour continuer à apporter son génie dans le cadre d’un partenariat win-win et surtout avec une égale dignité. On fermera alors la parenthèse honteuse d’une colonisation européenne abjecte avec l’élimination de Lumumba au profit d’un Mobutu, d’un Tschombé et autres scories de l’histoire.
Professeur Chems Eddine Chitour
Ecole Polytechnique enp-edu.dz
1.http://www.lexpressiondz.com/chroniques/analyses_du_professeur_chitour/151628-premier-domino-apres-l-effritement-de-la-libye.html
2. Le Mali: Encyclopédie Wikipédia
3. Mali: De l’occupation du Nord…Le Monde.fr | 11.01.2013; Source de la carte : http://bamada.net/derriere-lenjeu-malien-la-france-coloniale-cherche-a-punir-lalgerie-historique/
4. D. de Villepin http://www.lemonde.fr/afrique/article/2013/01/13/dominique-de-villepin-s-interroge-sur-l-intervention-au-mali_1816303_3212.html
5. http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/troupes-francaises-hors-du-mali-128837.
6. http://www.lefigaro.fr/international/2013/01/13/01003-20130113ARTFIG00202-mali-fabius-remercie-l-algerie-de-sa-collaboration.php?m_i=MpLMgv0CSfi05d8_6aavwB1XKiVHFKleTYKL1OSHAriVrwCgn
http://www.mondialisation.ca/le-mali-en-miettes-a-qui-le-tour/5318874
A Bientôt
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«Il faut que tout change pour que tout redevienne comme avant»
Tancrède dans le film: “Le Guépard de Luchino Visconti”
Ça y est! Comme nous l’avons prédit dans un article précédent, l’Afghanisation du Mali est en marche! Pourquoi l’engouement des redresseurs de tort de l’Empire et de ses vassaux pour un pays qui, en théorie, est un désert au sens qu’il ne contient rien de comestible à moins que nous n’ayons pas toute l’information sur les réelles potentialités de ce pays voisin. (1)
Petit rappel: le Mali est devenu indépendant le 22 septembre 1960. Avec 14 517 176 habitants en 2009, la population malienne est constituée de différentes ethnies. Avec une économie encore essentiellement rurale, le Mali, pays enclavé, fait partie des 49 pays les moins avancés (PMA). La République du Mali tient son nom de l’ancien Empire du Mali fondé par Soundiata Keïta au XIIIe siècle et qui a connu son apogée au XIXe siècle. Le Mali, avec ses 1 241 238 kilomètres carrés, est le plus vaste État d’Afrique de l’Ouest après le Niger.
Le Mali est un pays en développement, avec 65% de son territoire en région désertique ou semi-désertique. L’activité économique est surtout limitée autour de la région fluviale irriguée par le fleuve Niger. Des entreprises multinationales ont développé les opérations de prospection de l’or en 1996-1998, et le gouvernement prévoit que le Mali deviendra un exportateur majeur d’or dans la région subsaharienne. En plus du coton (12e producteur mondial en 2004) et de ses dérivés (graine de coton), le Mali est un important producteur de mangues (200.000 tonnes). (2)
Le produit intérieur brut par habitant était estimé à 380 dollars en 2005 (selon World Development Indicators (WDI) database). Un important pourcentage de la population vit sous le seuil de pauvreté soit 36,1% (2005) avec un taux de chômage qui est très élevé soit de 30%. L’Indice de développement humain (IDH) est de 0,371 en 2007, 173e sur 177. L’Indicateur de pauvreté humaine place le Mali à la 107e sur 177. Avec 6,54 enfants par femme, le Mali possède l’un des taux de fécondité les plus élevés au monde. Le taux d’alphabétisation se situe entre 23 et 46% selon les sources. (2)
Ce n’est, donc, pas le Pérou bien que l’on parle de découvertes d’hydrocarbures et d’un gisement d’hydrogène unique au monde. Pourtant l’Empire veut le sauver malgré lui de ses démons islamistes, alors que le vrai problème est, comme nous le voyons, un problème de développement, la manipulation des foules au nom du Divin est plus facile quand les ventres sont vides, quand il n’y a plus de perspectives terrestres il reste l’Au-delà.
Source de la carte :
Mali: Sonatrach débutera ses forages pétroliers en 2012, La carte montre le potentiel pétrolier dans le Nord du Mali.
L’accélération des événements
Autre petit rappel du feuilleton tragique malien: le 30 mars 2012, la rébellion touarègue et les groupes islamistes armés alliés à Aqmi prennent le contrôle des capitales des trois régions du nord du Mali: Kidal, Gao puis Tombouctou. Le 1er avril, un coup d’Etat militaire à Bamako a renversé, le 22 mars, le régime du président Amadou Toumani Touré, la junte a invoqué l’échec du régime contre la rébellion. Le 13 avril, Dioncounda Traoré est investi président par intérim, en vertu d’un accord entre la junte et la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) prévoyant le retour du pouvoir aux civils. Il menace d’une «guerre totale et implacable» les rebelles touareg et les groupes islamistes dans le Nord. Le 27 juin, Aqmi et ses alliés du Mouvement pour l’unicité du djihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) et d’Ansar Eddine écrasent les rebelles du Mnla, puis les chassent de Tombouctou et ses environs. Le Mnla, allié au début de son offensive aux groupes islamistes, puis marginalisé, ne contrôle plus aucune place forte dans la région. Le 28 juin, dès le lendemain, les islamistes armés, devenus les maîtres absolus du Nord, entament la destruction de mausolées de saints musulmans de Tombouctou. Le 12 octobre, l’ONU adopte une résolution préparant le déploiement d’une force militaire et donnant quarante-cinq jours aux pays ouest-africains, qui en constitueront le noyau, pour préciser leurs plans. Le 11 novembre, des dirigeants de la Cédéao et d’autres pays africains décident d’envoyer 3300 militaires pour un an afin d’aider l’armée malienne à chasser les groupes islamistes du Nord. Le 11 décembre, démission forcée de Cheick Modibo Diarra du poste de Premier ministre. Son successeur, Diango Cissoko, est nommé le lendemain. Le 20 décembre, le Conseil de sécurité de l’ONU donne son feu vert au déploiement d’une force internationale au Mali, sans fixer de calendrier précis. Le 10 janvier 2013, les islamistes s’emparent de la localité de Konna à 70 km de Mopti. Le 11 janvier, en fin d’après-midi, Francois Hollande confirme l’engagement des forces armées françaises au Mali, «le temps nécessaire».(3)
Curieusement, ces dernières semaines notamment avec les accords de Ansar Eddine et du Mnla à Alger, qui devaient ensuite être reçus par les responsables de la Cédéao pour une solution négociée, avaient fait miroiter une possible paix sans intervention militaire. Tout s’est précipité. Une résolution fut arrachée aux Nations unies le 20 décembre 2012, elle autorise une intervention en cas d’échec de la diplomatie. Cette diplomatie qui n’a pas eu à faire ses preuves puisque trois semaines après, la France intervenait pour stopper les mouvements se revendiquant d’un Islam fondamentaliste, sans accord du Conseil de sécurité.
La France, craignant, dit-on, que le nord du Mali ne devienne, au coeur de sa sphère d’influence en Afrique, un sanctuaire de groupes terroristes, a décidé d’intervenir militairement, déployant vendredi 11 janvier des Mirages et des hélicoptères de combat pour stopper une colonne de combattants avançant vers le Sud. Il s’agit, selon le Premier ministre français, Jean-Marc Ayrault, de «stopper la menace terroriste». Cette menace, a-t-il déclaré lors d’une courte intervention télévisée samedi matin, porte non seulement sur les pays africains, mais aussi «sur la France et l’Europe». L’intervention au Mali a été engagée après le forcing français pour l’adoption, le 20 décembre 2012, de la résolution 2085 par le Conseil de sécurité de l’ONU. Pour autant, aucune résolution de l’ONU n’autorise (ni n’interdit du reste) l’intervention française. Lorsque Assad invoque la présence terroriste représentée par Al Qaîda (pourtant apparemment bien avérée, notamment dans le cas de la prise de la base militaire de Taftanaz), les intérêts de la France, ne l’oublions pas, résident aussi dans les ressources en uranium dont dépendent ses centrales, principalement situées au Niger. Il y a des intérêts stratégiques à protéger. Invité du journal de 20h de France 2 samedi soir, Jean-Yves le Drian n’a pas exclu que les troupes françaises remontent jusqu’à Tombouctou, une ville située dans le nord du Mali et contrôlée par les rebelles islamistes. «Il n’y a pas de blocage dans les plans d’action de nos forces, donc pourquoi pas, un jour. Toutes les hypothèses sont possibles.» Nous sommes donc partis pour un possible enlisement.
Les réactions
En France, l’unanimisme de la classe politique française est totale. Il y a tout de même des bémols. Marine Le Pen, quant à elle, semble bien plus prudente. Elle légitime l’intervention française tout en émettant ce paradoxe: «Cette intervention légitime révèle, cependant, un cruel paradoxe quand on sait que les gouvernements français ont contribué à faire le lit des islamistes en Libye et en Syrie en apportant aide, assistance et armes aux fondamentalistes de ces pays, utilisées aujourd’hui pour attaquer un allié historique de la France.»
Autre réaction à l’opposé de l’unanimisme « Umps» celle de Dominique de Villepin qui dans une tribune au Journal du Dimanche reprise par le journal le Monde. Dans ce texte intitulé “Non, la guerre ce n’est pas la France”, M. de Villepin s’interroge :
“Comment le virus néoconservateur a-t-il pu gagner ainsi tous les esprits ?” “L’unanimisme des va-t-en-guerre, la précipitation apparente, le déjà-vu des arguments de la “guerre contre le terrorisme” m’inquiètent”, écrit l’ancien ministre des affaires étrangères, qui avait porté en février 2003 à l’ONU le “non” de la France à la guerre en Irak. Pour lui, “au Mali, aucune des conditions de la réussite n’est réunie”. “Nous nous battrons à l’aveuglette, faute de but de guerre. Arrêter la progression des djihadistes vers le sud, reconquérir le nord du pays, éradiquer les bases d’AQMI(Al-Qaïda au Maghreb islamique) sont autant de guerres différentes”, ajoute-t-il. “Nous nous battrons seuls faute de partenaire malien solide”, développe-t-il.“Eviction du président en mars et du premier ministre en décembre, effondrement d’une armée malienne divisée, défaillance générale de l’Etat, sur qui nous appuierons-nous ?” Enfin, “nous nous battrons dans le vide, faute d’appui régional solide. La Communauté des Etats de l’Afrique Occidentale reste en arrière de la main et l’Algérie a marqué ses réticences”, dit encore celui qui se targue de n’avoir “jamais cessé” depuis 2003 et l’Irak de “(s’) engager pour la résolution politique des crises et contre le cercle vicieux de la force”. (4)
Pour sa part, la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, a jugé hier que la reprise des affrontements au Mali rendait «nécessaire une accélération de l’engagement international» pour restaurer l’intégrité territoriale de ce pays. David Cameron offre ses avions cargos, et Les Etats Unis proposent de surveiller par satellite les mouvements des damnés de la terre. Même le secrétaire général de la Francophonie s’est fendu d’un communiqué sur une «mobilisation urgente» en faveur d’une intervention internationale au Mali.
Naturellement, les médias main stream ne tarissent pas de scoops sur une totale unanimité de la communauté internationale – comprenons les pays occidentaux – applaudissant la mort d’une centaine d’hommes parce que «ce sont des terroristes».
Jean-François Chalot y voit une ingérence malsaine au nom du grand capital:
«Ils sont tous là, droits dans leurs bottes, pour soutenir l’intervention militaire française au Mali. Ils sont bien alignés, au complet: le PS, les deux fractions de l’UMP unies en la circonstance et le FN… Il n’y a pas ici de contraintes budgétaires qui tiennent… L’intérêt supérieur des capitalistes prime avant tout. C’est le retour de la sainte France-Afrique, dénoncée, hier, par une gauche dans l’opposition et acceptée aujourd’hui par une gauche libérale au pouvoir. Il ne manque plus que l’Église pour aller bénir les bombardiers…. C’est comme en 14, vive les marchands de canons! Le matraquage médiatique a été bien mené: on présente les islamistes aguerris, sanguinaires qui attaquent le Mali en oubliant qu’au moment de la chute de Khadafi des hommes lourdement chargés et bien équipés militairement ont traversé le grand désert pour venir au Mali. Lorsque le Mnla, Mouvement national pour la libération de l’Azawed, a proclamé l’indépendance du nord du pays, il a obtenu le soutien bienveillant et actif financièrement et politiquement de la France…. La lutte contre l’islamisme radical n’est qu’un leurre… Ici, l’impérialisme le combat alors que là-bas, juste à côté, en Libye, le même impérialisme l’a aidé à accéder au pouvoir…. C’est la géopolitique et les intérêts économiques qui priment, c’est ainsi que les États-Unis essayent, de leur côté, de réduire l’influence française et d’assurer une présence politique et économique en Afrique… Voici les vrais enjeux. Le peuple du Mali est sacrifié.» (5)
Les actions décalées de l’Algérie
La solution politique à laquelle croit l’Algérie et qu’elle a martelée contre vents et marées, a fait long feu. Pourtant, on pensait que l’accord d’Alger de la semaine dernière entre les différentes factions, Mnla, et Ansar Eddine pour une résolution politique a fait miroiter, un moment, un début de solution. Il n’en fut rien, l’accord fut rapidement dénoncé. Avec un échec sur toute la ligne des tentatives diplomatiques algériennes d’éviter la guerre.
Un conflit est à nos portes, et la Télévision algérienne n’en parle pas. La rencontre tripartite Algérie-Tunisie-Libye sur la sécurisation des frontières a conforté la solution politique préconisée par l’Algérie. Même une tentative de mise en oeuvre des méthodes de résolution des conflits «à l’ancienne» a échoué.
Les factions maliennes ont boudé la rencontre d’Adrar. Les représentants des différentes factions maliennes n’ont pas fait le déplacement pour la rencontre prévue à Adrar. Côté algérien, même les personnalités politiques désignées pour ces négociations se sont abstenues de venir – hormis quelques membres de la société civile algérienne, des notables de Tamanrasset, d’Illizi et de Ouargla – à la réunion préparatoire du conclave qui s’est déroulée, au niveau de la zaouïa de cheikh Moulay Touhami.
Laurent Fabius s’est félicité hier de la collaboration de l’Algérie, qui, en ouvrant son espace aérien, a permis à la France de venir en aide au Mali. L’Algérie «a autorisé le survol de son territoire et je l’en remercie», a déclaré le ministre des Affaires étrangères, à l’émission «Grand Jury LCI-Le Figaro-RTL». « La France se devait d’intervenir de toute urgence, sinon il n’y aurait plus de Mali, mais un État terroriste…(…) La décision d’Alger d’ouvrir son espace aérien aux appareils français basés sur le territoire national et qui frappent les islamistes dans le nord du Mali est significative compte tenu de la méfiance traditionnelle des autorités algériennes face à toute intervention militaire de Paris dans la région. Une fois que la force africaine aura pris le relais dans le nord du Mali, «il faudra que les Algériens ferment leurs frontières» pour couper les combattants islamistes de leurs bases, a ajouté le ministre. (6)
On le voit nous sommes, à notre corps défendant des « collaborateurs ». Nous sommes impliqués – qu’on le veuille ou non- et tout sera fait par les médias pour présenter cet acte d’autorisation comme un acte majeur dans la lutte que mène la France, d’autant que Laurent Fabius nous conseille de « fermer nos frontières » ce que nous n’arrêtons pas de faire mais qui a une nouvelle connotation celle d’étouffer les combattants d’Aqmi, d’Anser Eddine..
Il vient que l’échec de la médiation algérienne qui voulait barrer la route à l’intervention française était prévisible. On ne lutte pas contre l’Empire avec des tire-boulettes. Il est à craindre que l’Algérie ait de moins en moins de poids politique dans le Sahel. Il serait grand temps qu’elle reconsidère la préservation de ses intérêts à la lumière des nouveaux enjeux, de la nouvelle géopolitique des relations internationales. Il est grand temps aussi que l’on explique aux Algériens les vrais défis pour les mobiliser le moment venu pour défendre en connaissance de cause le pays.
Dans un discours célèbre, le grand Aimé Césaire parlant de l’indépendance des pays colonisés, écrivait: «La lutte pour l’indépendance c’est l’épopée, l’indépendance acquise c’est la tragédie ». Cette sentence sans concession s’applique merveilleusement aux pays africains suite à des décolonisations ratées. La France-Afrique – que l’on soit de droite ou de gauche – est un invariant. Elle n’est en fait qu’un post-colonialisme ou mieux encore un néo-colonialisme, où l’ancienne puissance coloniale tente de maintenir d’une façon ou d’une autre son pouvoir en adoubant, ou en éliminant, ceux qui contredisent ses intérêts. Cinquante après, le continent africain francophone est plus atomisé que jamais.
En fait, dans cette affaire, nous avons la pénible impression que les différents acteurs africains jouent une partition écrite ailleurs avec un champ, un rôle à jouer. D’abord, il faut que les médias diabolisent ad nauseam des barbus barbares qui coupent les mains, c’est ensuite la parodie de la Cédéao dont on sait que le mécanisme de fonctionnement est ailleurs. Cette Cédéao ayant reçu comme instruction de pousser à la roue de l’aventure militaire. C’est aussi l’énigme de l’Union africaine devenue aussi boutefeu avec un commissaire à la Sécurité totalement dépassé et une présidente qui en appelle à l’Otan pour la délivrer d’un monstre que ce dernier a créé et alimenté en armes après le lynchage de Kadhafi et l’ouverture de son arsenal à tout vent.
Le partage du monde en sphère d’influence fait que les Etats-Unis laissent la bride sur le cou à la France car traditionnellement l’Afrique lui «appartient». Cependant, il ne faut pas se leurrer puisque le Mali s’avère comestible, il n’est pas interdit de voir apparaître l’Otan d’autant que l’Union africaine appelle l’Otan à son secours pour déloger des Africains entre eux. Le forcing est fait à travers la Cédéao, club de tyrans sous la botte française pour pousser à la roue, elle va participer à la curée. Il est hors de doute que les islamistes vont être laminés, des troupes étrangères resteront à demeure pour stabiliser le pays qui va plonger dans le chaos et ne se relèvera pas de sitôt. Il faut que tout change dans le sens il faut retracer les nouvelles frontières avec de “nouveaux peuples”, pour que tout redevienne comme avant comme au “bon vieux temps des colonies”.
La néo-colonisation est en marche elle a besoin d’un nouveau découpage des territoires peuples faibles comme cela a été fait il y a un siècle pour l’empire ottoman . Ce charcutage est rendu nécessaire par les besoins grandissants en ressources minières et énergie. Peut importe les espérances des peuples, ils ne comptent pas. Le Mali est en miettes, à qui le tour? Dans cette nouvelle aventure coloniale, et curieusement, le colonialisme anglais, aussi répréhensible soit-il, a su créer une structure post-décolonisation: le Commonwealth qui est accepté plus sereinement. Il est à craindre que la France continue de croire que seule la force lui permettra de protéger son pré carré. Pourtant, la France peut contribuer à faire émerger une vraie alternance si elle veut un jour continuer à apporter son génie dans le cadre d’un partenariat win-win et surtout avec une égale dignité. On fermera alors la parenthèse honteuse d’une colonisation européenne abjecte avec l’élimination de Lumumba au profit d’un Mobutu, d’un Tschombé et autres scories de l’histoire.
Professeur Chems Eddine Chitour
Ecole Polytechnique enp-edu.dz
1.http://www.lexpressiondz.com/chroniques/analyses_du_professeur_chitour/151628-premier-domino-apres-l-effritement-de-la-libye.html
2. Le Mali: Encyclopédie Wikipédia
3. Mali: De l’occupation du Nord…Le Monde.fr | 11.01.2013; Source de la carte : http://bamada.net/derriere-lenjeu-malien-la-france-coloniale-cherche-a-punir-lalgerie-historique/
4. D. de Villepin http://www.lemonde.fr/afrique/article/2013/01/13/dominique-de-villepin-s-interroge-sur-l-intervention-au-mali_1816303_3212.html
5. http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/troupes-francaises-hors-du-mali-128837.
6. http://www.lefigaro.fr/international/2013/01/13/01003-20130113ARTFIG00202-mali-fabius-remercie-l-algerie-de-sa-collaboration.php?m_i=MpLMgv0CSfi05d8_6aavwB1XKiVHFKleTYKL1OSHAriVrwCgn
http://www.mondialisation.ca/le-mali-en-miettes-a-qui-le-tour/5318874
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09991
Dernière édition par 09991 le Lun 14 Jan - 19:51, édité 1 fois (Raison : J'avais pas indiquée la source.)
La France démontre une hypocrisie sans frein alors que les bombes tombent sur le Mali
Bonjour à tous,
La France démontre une hypocrisie sans frein
alors que les bombes tombent sur le Mali
Un déluge d’articles a été mis en circulation très rapidement afin de défendre l’intervention militaire de la France au Mali,
"The Crisis in Mali: Will French Intervention Stop the Islamist Advance?" décide par exemple que les vieux trucs
sont toujours les meilleurs trucs et élit le narratif éculé de la “guerre contre la terreur” comme fil directeur.
au Groupe Libyen Combattant Islamiste au nom duquel la France est intervenue dans l’invasion par procuration
de la Libye en 2011, donnant des armes, de l’entrainement, des forces spéciales et un soutien aérien important
pour les aider à renverser le gouvernement libyen.
En remontant à Août 2011, Bruce Riedel, du think-tank de la Brookings Institution, financé par le cartel des entreprises monopolistes,
écrivit « Algeria will be next to fall, » où il dépeignait que le succès prévu en Libye renchérirait les éléments radicaux en Algérie,
particulièrement ceux de l’AQMI. Entre la violence extrémiste et l’anticipation de frappes aériennes françaises,
Riedel espérait de voir la chute du gouvernement algérien.
sponsorisé par l’occident. La tête de pont de l’AQMI dans le nord du Mali et maintenant l’impliation directe de la France
va voir le conflit déborder inévitablement sur le sol algérien.
qui conspire ouvertement pour armer une autre organisation listée terroriste par le département d’état américain:
le Mujahedin-e Khalq (MEK), qui sème les troubles en Iran et aide à renverser le gouvernement là-bas.
Ceci illustre bien le canevas pour l’utilisation d’organisations clairement terroristes, même celles listés par
le ministère des affaires étrangères américain, afin d’aider à réaliser l’agenda de la politique étrangère américaine.
L’analyste en géopolitique Pepe Escobar a noté une relation même plus directe entre le groupe islamiste
combattant libyen et AQMI dans un article publié dans Asia Times titré: « How al-Qaeda got to rule in Tripoli: »
“Belhaj, référence à Hakim Abdul Belhaj, leader du groupe islamiste de Libye, mena le renversement de Mouamar el-Kadhafi
avec le soutien sans conteste de l’OTAN, des armes, du financement et une reconnaissance diplomatique par les mêmes,
ce qui eut pour effet de plonger la nation dans une guerre civile incessante entre factions tribales racistes. Cette intervention
a également vu l’épicentre de la rebellion, la ville de Benghazi, se séparer de Tripoli pour devenir un émirat semi-autonome.”
La dernière campagne de Belhaj l’a vu bouger en Syrie où il reside de manière admise à la frontière turco-syrienne,
demandant plus d’armement, d’argent et de combattants pour la soi-disante “Armée Syrienne Libre” (ASL)
et ce toujours sous les bons auspices et le soutien inconditionnel de l’OTAN.
L’intervention de l’OTAN en Libye a ranimé l’organisation listée comme terroriste et affiliée d’Al Qaïda,
le Groupe Islamiste Combattant Libyen. Il s’est battu auparavant en Irak, en Afghanistan et a maintenant des combattants,
de l’argent et des armes provenant de l’OTAN et qui s’étend au Mali à l’ouest et en Syrie à l’Est. Le “califat mondial”
avec lequel les néo-conservateurs ont fait peur aux petits enfants occidentaux depuis plus de 10 ans est maintenant
en train de prendre forme au travers des machinations émanant de l’alliance US-Arabie Saoudite et d’Israël ainsi que du Qatar
et non pas de “l’Islam”. En fait, les véritables musulmans ont payé un lourd tribut en luttant dans
cette “guerre contre le terrorisme financé par l’occident”.
Le Groupe Islamiste Combattant Libyen, qui est en train d’envahir maintenant la Syrie du nord avec des armes,
de l’argent et un support diplomatique français le tout pour le compte de la tentative de changement de régime
de l’OTAN dans ce pays, a officiellement fusionné avec Al Qaïda en 2007 dans le centre de combat
contre le terrorisme de l’académie militaire de West Point.
D’après le CTC, AQMI et le GICL ne partagent pas seulement des buts idéologiques, mais des buts stratégiques et tactiques.
Les armes reçues par le groupe libyen ont certainement été transférées aux mains d’AQMI par les frontières sahariennes
si poreuses et sont maintenant au nord-Mali.
En fait, ABC news a rapporté dans un article: "Al Qaeda Terror Group: We ‘Benefit From’ Libyan Weapons"
Ceci fait partie d’un réagencement géopolitique prémédité qui a commencé avec le renverseemnt de la Libye et depuis lors,
l’utilisant comme tremplin pour cibler l’invasion d’autres nations, incluant le Mali, l’Algérie et la Syrie,
au moyen de terroristes lourdement armés, entrainés et financés par l’OTAN.
L’implication de la France va peut-être faire sortir AQMI et ses affiliés du nord du Mali, mais il est presque certain
qu’ils se retireront en Algérie et ce de manière planifiée. L’Algérie a été capable de stopper la subversion durant
les phases de départ du “Printemps arabe, créé par les Etats-Unis” en 2011, mais elle n’a sûrement pas échappé à l’attention
de l’occident qui est en train de complètement transformer la région s’étalant de l’Afrique aux pas de porte de Pékin et de Moscou,
utilisant un réseau géopolitique schizophrénique, mettant en œuvre des terroristes pour à la fois provoquer un casus belli et
avoir ainsi un prétexte à l’invasion et également avoir à sa disposition une source mercenaire quasi inépuisable pour pouvoir le faire.
~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~
Source originale de l'article
France Displays Unhinged Hypocrisy as Bombs Fall on Mali
http://landdestroyer.blogspot.fr/2013/01/france-displays-unhinged-hypocrisy-as.html
Bien Amicalement.
La France démontre une hypocrisie sans frein
alors que les bombes tombent sur le Mali
Un déluge d’articles a été mis en circulation très rapidement afin de défendre l’intervention militaire de la France au Mali,
"The Crisis in Mali: Will French Intervention Stop the Islamist Advance?" décide par exemple que les vieux trucs
sont toujours les meilleurs trucs et élit le narratif éculé de la “guerre contre la terreur” comme fil directeur.
Ce que par contre le “Time” décide de ne pas dire à ses lecteurs est qu’AQMI est très étroitement lié
Fighters of the Islamic group Ansar Dine stand guard at the Kidal Airport in northern Mali on Aug. 7, 2012
Romaric Hien / AFP / Getty Images
Le “Time” clâme que l’intervention cherche à arrêter les “terroristes islamistes” de renverser l’Afrique et l’Europe.
L’article stipule spécifiquement que:
“… Il y a une peur, probablement fondée en France, pour que l’islamisme radical du Mali menace la France,
car la plupart de ces islamistes parlent français et ont des membres de leur famille en France.
(Des sources émanant du renseignement à Paris ont dit au “Time” qu’ils ont identifié des aspirants djihadistes
quittant la France à destination du nord du Mali pour s’y entrainer et y combattre), Al Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI),
un des trois groupes formant l’alliance islamiste malienne et qui lui procure la plupart de ses chefs a aussi désigné la France,
le représentant des puissances occidentales dans la région, comme cible principale d’attaques à venir.”
The Crisis in Mali: Will French Air Strikes Stop the Islamist Advance?
http://world.time.com/2013/01/11/the-crisis-in-mali-will-french-intervention-stop-the-islamist-advance/
au Groupe Libyen Combattant Islamiste au nom duquel la France est intervenue dans l’invasion par procuration
de la Libye en 2011, donnant des armes, de l’entrainement, des forces spéciales et un soutien aérien important
pour les aider à renverser le gouvernement libyen.
En remontant à Août 2011, Bruce Riedel, du think-tank de la Brookings Institution, financé par le cartel des entreprises monopolistes,
écrivit « Algeria will be next to fall, » où il dépeignait que le succès prévu en Libye renchérirait les éléments radicaux en Algérie,
particulièrement ceux de l’AQMI. Entre la violence extrémiste et l’anticipation de frappes aériennes françaises,
Riedel espérait de voir la chute du gouvernement algérien.
Nous pouvons donc remercier l’OTAN, car c’est exactement ce que la Libye est devenue, un sanctuaire pour Al Qaïda
(...)
“L’Algérie a exprimé ses préoccupations en ce qui concerne les troubles en Libye
et que ceux-ci pourraient bien mener au développement d’un nouveau hâvre de sécurité
et un sanctuaire pour Al Qaïda et d’autres extrémistes djihadistes.”
(...)
Algeria Will Be Next to Fall
http://nationalinterest.org/commentary/algeria-will-be-next-fall-5782
sponsorisé par l’occident. La tête de pont de l’AQMI dans le nord du Mali et maintenant l’impliation directe de la France
va voir le conflit déborder inévitablement sur le sol algérien.
Il doit ici être noté que Riedel est un des auteurs du texte de commande du think-tank "Which Path to Persia?",Webster Tarpley: Al Qaeda does US dirty work in Libya
Pour les sous titres, touche en forme d'écran en bas de la vidéo
Mise en ligne le 30 mars 2011 par RussiaToday
A lire également (en anglais)
The CIA’s Libya Rebels: The Same Terrorists who Killed US, NATO Troops in Iraq
http://tarpley.net/2011/03/24/the-cia’s-libya-rebels-the-same-terrorists-who-killed-us-nato-troops-in-iraq/
qui conspire ouvertement pour armer une autre organisation listée terroriste par le département d’état américain:
le Mujahedin-e Khalq (MEK), qui sème les troubles en Iran et aide à renverser le gouvernement là-bas.
Ceci illustre bien le canevas pour l’utilisation d’organisations clairement terroristes, même celles listés par
le ministère des affaires étrangères américain, afin d’aider à réaliser l’agenda de la politique étrangère américaine.
L’analyste en géopolitique Pepe Escobar a noté une relation même plus directe entre le groupe islamiste
combattant libyen et AQMI dans un article publié dans Asia Times titré: « How al-Qaeda got to rule in Tripoli: »
(...)
“Crucialement, et toujours en 2007, le No2 d’Al Qaïda d’alors, Zawahiri, avait annoncé officiellement la fusion
entre le groupe libyen islamiste et Al Qaïda dans la mouvance AQMI. Ainsi pour toute application pratique depuis lors,
le Groupe Islamiste Combattant Libyen et AQMI ont été un et un seul et Belhaj était/est son émir.”
(...)
How al-Qaeda got to rule in Tripoli
http://www.atimes.com/atimes/Middle_East/MH30Ak01.html
“Belhaj, référence à Hakim Abdul Belhaj, leader du groupe islamiste de Libye, mena le renversement de Mouamar el-Kadhafi
avec le soutien sans conteste de l’OTAN, des armes, du financement et une reconnaissance diplomatique par les mêmes,
ce qui eut pour effet de plonger la nation dans une guerre civile incessante entre factions tribales racistes. Cette intervention
a également vu l’épicentre de la rebellion, la ville de Benghazi, se séparer de Tripoli pour devenir un émirat semi-autonome.”
La dernière campagne de Belhaj l’a vu bouger en Syrie où il reside de manière admise à la frontière turco-syrienne,
demandant plus d’armement, d’argent et de combattants pour la soi-disante “Armée Syrienne Libre” (ASL)
et ce toujours sous les bons auspices et le soutien inconditionnel de l’OTAN.
L’intervention de l’OTAN en Libye a ranimé l’organisation listée comme terroriste et affiliée d’Al Qaïda,
le Groupe Islamiste Combattant Libyen. Il s’est battu auparavant en Irak, en Afghanistan et a maintenant des combattants,
de l’argent et des armes provenant de l’OTAN et qui s’étend au Mali à l’ouest et en Syrie à l’Est. Le “califat mondial”
avec lequel les néo-conservateurs ont fait peur aux petits enfants occidentaux depuis plus de 10 ans est maintenant
en train de prendre forme au travers des machinations émanant de l’alliance US-Arabie Saoudite et d’Israël ainsi que du Qatar
et non pas de “l’Islam”. En fait, les véritables musulmans ont payé un lourd tribut en luttant dans
cette “guerre contre le terrorisme financé par l’occident”.
Le Groupe Islamiste Combattant Libyen, qui est en train d’envahir maintenant la Syrie du nord avec des armes,
de l’argent et un support diplomatique français le tout pour le compte de la tentative de changement de régime
de l’OTAN dans ce pays, a officiellement fusionné avec Al Qaïda en 2007 dans le centre de combat
contre le terrorisme de l’académie militaire de West Point.
West Point CTC's Al-Qa'ida's Foreign Fighters in Iraq by cartalucci
D’après le CTC, AQMI et le GICL ne partagent pas seulement des buts idéologiques, mais des buts stratégiques et tactiques.
Les armes reçues par le groupe libyen ont certainement été transférées aux mains d’AQMI par les frontières sahariennes
si poreuses et sont maintenant au nord-Mali.
En fait, ABC news a rapporté dans un article: "Al Qaeda Terror Group: We ‘Benefit From’ Libyan Weapons"
Ce n’est pas du tout une coïncidence que le conflit tirant à sa fin en Libye, un autre conflit érupta dans le nord du Mali.
Experts told ABC News they are concerned that the weapons stockpiles ?
including as many as 20,000 surface-to-air missiles ?
are out in the open and could fall into the hands of terrorists. (Human Rights Watch)
Qu’un membre important d’un groupe terroriste affilié infiltré par Al Qaïda a indiqué que l’organisation
pourrait avoir acquis quelques unes des milliers d’armes puissantes portées manquantes à l’issue
du chaos général en Libye, ce qui confirme les craintes de longue date de certains officiels occidentaux.
“Nous avons été un des principaux bénéficiaires des révolutions dans le monde arabe”, a dit Mercredi Mokhtar Belmohktar,
un des chefs d’AQMI, à l’agence de presse mauritanienne ANI. “En ce qui concerne les armes libyennes,
ceci est une chose naturelle en de telles circonstances”.
(...)
Al Qaeda Terror Group: We 'Benefit From' Libyan Weapons
http://abcnews.go.com/Blotter/al-qaeda-terror-group-benefit-libya-weapons/story?id=14923795
Ceci fait partie d’un réagencement géopolitique prémédité qui a commencé avec le renverseemnt de la Libye et depuis lors,
l’utilisant comme tremplin pour cibler l’invasion d’autres nations, incluant le Mali, l’Algérie et la Syrie,
au moyen de terroristes lourdement armés, entrainés et financés par l’OTAN.
L’implication de la France va peut-être faire sortir AQMI et ses affiliés du nord du Mali, mais il est presque certain
qu’ils se retireront en Algérie et ce de manière planifiée. L’Algérie a été capable de stopper la subversion durant
les phases de départ du “Printemps arabe, créé par les Etats-Unis” en 2011, mais elle n’a sûrement pas échappé à l’attention
de l’occident qui est en train de complètement transformer la région s’étalant de l’Afrique aux pas de porte de Pékin et de Moscou,
utilisant un réseau géopolitique schizophrénique, mettant en œuvre des terroristes pour à la fois provoquer un casus belli et
avoir ainsi un prétexte à l’invasion et également avoir à sa disposition une source mercenaire quasi inépuisable pour pouvoir le faire.
~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~
Source originale de l'article
France Displays Unhinged Hypocrisy as Bombs Fall on Mali
http://landdestroyer.blogspot.fr/2013/01/france-displays-unhinged-hypocrisy-as.html
Bien Amicalement.
Re: Le Mali en miettes. À qui le tour?
États-Unis : Un autre volet de la « guerre contre le terrorisme » dans la ruée vers l’Afrique
L’Armée américaine a annoncé qu’elle allait déployer une brigade de l’armée américaine pour mener des opérations continues sur le continent africain. Selon le rapport de l’Associated Press concernant la décision, ce geste fait « partie d’un effort intensifié du Pentagone pour entraîner les pays à combattre les extrémistes et pour que les États-Unis disposent d’une force prête à être envoyée en Afrique si des crises nécessitant l’armée américaine émergent ».
La Deuxième Brigade, Première division d’infanterie, connue sous le nom de « Dagger Brigade » (La brigade poignard), qui comprend environ 3500 soldats, a été désignée pour servir Washington comme version de l’Afrika Corps. Selon le Pentagone, 104 missions séparées, qui devraient débuter en mars prochain, ont déjà été prévues. Le déploiement d’unités allant de petites équipes d’entraînement à des bataillons de 800 membres est planifié dans 35 pays à travers l’Afrique.
La réaffectation de cette brigade est seulement une part d’un effort pour renforcer le commandement africain du Pentagon, ou AFRICOM, qui a été créé en 2007, mais dont le quartier général demeure à Stuttgart, en Allemagne. Jusqu’ici, aucun gouvernement africain n’est prêt à lui fournir une base d’opérations sur le continent.
Depuis, AFRICOM a fait couler le sang en Libye, où l’organisation coordonnait la guerre États-Unis-OTAN pour le changement de régime qui a évincé le gouvernement du colonel Mouammar Kadhafi en octobre de l’an dernier. Il a déployé plus de 100 soldats en Afrique centrale, supposément pour traquer les guérillas de l’Armée de résistance du Seigneur, et a entraîné les armées de plusieurs pays, que Washington espère utiliser comme forces par procuration, ou comme chair à canon, dans la poursuite des intérêts américains.
En décembre, le chef d’état-major, le général Raymond Odierno, a dit au quotidien de droite le Washington Times que le renforcement d’AFRICOM faisait partie d’une nouvelle stratégie militaire mondiale connue sous le nom de « Regionally Aligned Forces », que le Pentagone tente de mettre en place alors qu’il continue de puiser dans les forces d’occupation d’Afghanistan, après avoir été contraint de se retirer d’Irak.
« Il faut adopter une force évolutive et adaptative qui puisse modeler l’environnement dans lequel on évolue en développant des partenaires prêts au combat, en organisant de l’entraînement multilatéral à ou bilatéral et en effectuant des déploiements de troupes, si nécessaire », a dit Odierno.
En d’autres termes, toutes opérations militaires américaines, du secours lors d’un désastre à la soi-disant aide humanitaire, en passant par l’entraînement de troupes africaines, servent de moyens pour « modeler l’environnement », c’est-à-dire préparer le terrain pour une intervention armée directe de la part des États-Unis.
En 2007, J. Peter Pham, un conseiller au département d’État qui a été un membre permanent du comité consultatif d’AFRICOM depuis sa création, a témoigné au sujet de la mission centrale de ce nouveau commandement du Pentagone. Il a décrit cette mission en des termes plutôt directs. Il a dit que cela implique de « protéger l’accès aux hydrocarbures et à d’autres ressources stratégiques que l’Afrique a en abondance, une tâche qui consiste à s’assurer contre la vulnérabilité de ces richesses naturelles et de faire en sorte qu’aucun tiers parti intéressé, comme la Chine, l’Inde, le Japon ou la Russie, n’obtienne des monopoles ou un traitement préférentiel. » Cette dernière considération est devenue de plus en plus déterminante. Dans un sens très concret, la construction d’AFRICOM est le corollaire du « pivot » stratégique vers le Pacifique par l’administration Obama. Washington cherche à employer l’encerclement militaire comme un moyen pour contrecarrer la domination économique croissante de la Chine sur cette région cruciale ainsi que la menace de plus en plus grande qu’elle représente pour la position mondiale du capitalisme américain. De la même manière, en Afrique, Washington cherche à utiliser la force militaire américaine pour contrer l’influence croissante de la Chine sur le continent.
La Chine a surpassé les États-Unis ainsi que l’Union européenne en tant que partenaire commercial numéro un de l’Afrique. Le commerce bilatéral, qui était d’à peine 11 milliards $ en 2000, a atteint 160 milliards $ en 2011 et il devrait atteindre 200 milliards $ cette année.
Dans des conditions où il est prévu que les États-Unis dépendent bientôt de l’Afrique de l’Ouest pour 25 pour cent de ses importations de pétrole, sans mentionner tous les minéraux stratégiques et d’autres matières premières, la concurrence avec la Chine ainsi qu’avec les rivaux économiques en Europe entraîne en fait une nouvelle ruée vers l’Afrique, tout aussi violente et exploitante que sa première conquête coloniale.
Cependant, les préparatifs pour les actions prédatrices de militarisme en Afrique se font sous le prétexte de la lutte contre le « terrorisme » et la menace de « l’extrémisme » sur le continent.
Le commandant d’AFRICOM, le général Carter Ham, a fait une série de discours autant aux États-Unis qu’en Afrique sur cette question. Il a affirmé que des groupes très disparates, qui vont d’Al-Qaïda dans le Maghreb islamique au Mali et en Libye jusqu’au groupe al-Shabab en Somalie et au groupe Boko Haram au Nigéria, menacent de s’allier et de coordonner leurs activités, ce qui pose une menace sérieuse au « territoire » américain. Ni lui ni personne d’autre n’a présenté de preuve montrant une quelconque collaboration entre des mouvements qui ne montre aucune ambition qui dépasserait leur zone nationale.
Plus tôt ce mois-ci, le Wall Street Journal a avancé le même argumentaire dans un article paru à la une intitulé « Terror Fight shifts to Africa » (La guerre contre le terrorisme se tourne vers l’Afrique). Selon le Journal, l’administration Obama « envisage de demander au Congrès d’approuver des pouvoirs accrus » pour mener des opérations militaires contre de présumés terroristes en Afrique. Une telle autorisation du recours à la force militaire a servi de base pour le déclenchement des guerres en Irak et en Afghanistan.
Cette nouvelle autorisation « aurait pour but de permettre les opérations militaires des États-Unis au Mali, au Nigéria, en Libye et possiblement dans d’autres pays où les militants ont des liens ténus, ou pas de liens du tout, avec les quartiers généraux d’Al-Qaïda au Pakistan », ont confié des représentants de l’administration au Journal.
En réalité, en exploitant le prétexte d’Al-Qaïda – et d’organisations qui entretiennent des « liens ténus » ou inexistants avec elle – dans ses interventions militaires, Washington a armé et directement appuyé des groupes véritablement liés à Al-Qaïda, d’abord en Libye et maintenant en Syrie, comme forces par procuration dans ses guerres visant un changement de régime.
À la suite du vote du Conseil de sécurité de l’ONU autorisant une intervention, le Mali semble être la première cible des États-Unis. AFRICOM prépare ouvertement une intervention composée de troupes provenant de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest.
Washington a beau se présenter comme le sauveur du Mali, la situation de ce pays appauvri et enclavé d’Afrique de l’Ouest est essentiellement le résultat de l’impérialisme américain. Ce fut l’intervention des États-Unis en Libye qui fut la cause de la traversée de forces lourdement armées au Mali et ce fut l’Armée américaine qui forma le capitaine Amadou Haya Sanogo, le dirigeant du coup d’État qui renversa le gouvernement du pays en mars dernier. Le Pentagone l’avait entraîné sur des bases militaires des États-Unis en Géorgie, en Virginie et au Texas.
Le développement d’AFRICOM et les préparatifs de nouvelles guerres sur le continent montrent clairement que les interventions en Libye et en Syrie ne sont que le prélude à une offensive mondiale qui ne vise rien de moins que la redivision et la recolonisation d’une bonne partie du monde. L’éruption du militarisme des États-Unis, un sous-produit de la crise historique du capitalisme américain et mondial, va de pair avec les attaques sans cesse plus violentes contre les conditions sociales et les droits démocratiques de la classe ouvrière au pays.
Bill Van Auken
Article original, WSWS, paru le 27 décembre 2012
http://www.mondialisation.ca/etats-unis-un-autre-volet-de-la-guerre-contre-le-terrorisme-dans-la-ruee-vers-lafrique/5319218
A Bientôt
L’Armée américaine a annoncé qu’elle allait déployer une brigade de l’armée américaine pour mener des opérations continues sur le continent africain. Selon le rapport de l’Associated Press concernant la décision, ce geste fait « partie d’un effort intensifié du Pentagone pour entraîner les pays à combattre les extrémistes et pour que les États-Unis disposent d’une force prête à être envoyée en Afrique si des crises nécessitant l’armée américaine émergent ».
La Deuxième Brigade, Première division d’infanterie, connue sous le nom de « Dagger Brigade » (La brigade poignard), qui comprend environ 3500 soldats, a été désignée pour servir Washington comme version de l’Afrika Corps. Selon le Pentagone, 104 missions séparées, qui devraient débuter en mars prochain, ont déjà été prévues. Le déploiement d’unités allant de petites équipes d’entraînement à des bataillons de 800 membres est planifié dans 35 pays à travers l’Afrique.
La réaffectation de cette brigade est seulement une part d’un effort pour renforcer le commandement africain du Pentagon, ou AFRICOM, qui a été créé en 2007, mais dont le quartier général demeure à Stuttgart, en Allemagne. Jusqu’ici, aucun gouvernement africain n’est prêt à lui fournir une base d’opérations sur le continent.
Depuis, AFRICOM a fait couler le sang en Libye, où l’organisation coordonnait la guerre États-Unis-OTAN pour le changement de régime qui a évincé le gouvernement du colonel Mouammar Kadhafi en octobre de l’an dernier. Il a déployé plus de 100 soldats en Afrique centrale, supposément pour traquer les guérillas de l’Armée de résistance du Seigneur, et a entraîné les armées de plusieurs pays, que Washington espère utiliser comme forces par procuration, ou comme chair à canon, dans la poursuite des intérêts américains.
En décembre, le chef d’état-major, le général Raymond Odierno, a dit au quotidien de droite le Washington Times que le renforcement d’AFRICOM faisait partie d’une nouvelle stratégie militaire mondiale connue sous le nom de « Regionally Aligned Forces », que le Pentagone tente de mettre en place alors qu’il continue de puiser dans les forces d’occupation d’Afghanistan, après avoir été contraint de se retirer d’Irak.
« Il faut adopter une force évolutive et adaptative qui puisse modeler l’environnement dans lequel on évolue en développant des partenaires prêts au combat, en organisant de l’entraînement multilatéral à ou bilatéral et en effectuant des déploiements de troupes, si nécessaire », a dit Odierno.
En d’autres termes, toutes opérations militaires américaines, du secours lors d’un désastre à la soi-disant aide humanitaire, en passant par l’entraînement de troupes africaines, servent de moyens pour « modeler l’environnement », c’est-à-dire préparer le terrain pour une intervention armée directe de la part des États-Unis.
En 2007, J. Peter Pham, un conseiller au département d’État qui a été un membre permanent du comité consultatif d’AFRICOM depuis sa création, a témoigné au sujet de la mission centrale de ce nouveau commandement du Pentagone. Il a décrit cette mission en des termes plutôt directs. Il a dit que cela implique de « protéger l’accès aux hydrocarbures et à d’autres ressources stratégiques que l’Afrique a en abondance, une tâche qui consiste à s’assurer contre la vulnérabilité de ces richesses naturelles et de faire en sorte qu’aucun tiers parti intéressé, comme la Chine, l’Inde, le Japon ou la Russie, n’obtienne des monopoles ou un traitement préférentiel. » Cette dernière considération est devenue de plus en plus déterminante. Dans un sens très concret, la construction d’AFRICOM est le corollaire du « pivot » stratégique vers le Pacifique par l’administration Obama. Washington cherche à employer l’encerclement militaire comme un moyen pour contrecarrer la domination économique croissante de la Chine sur cette région cruciale ainsi que la menace de plus en plus grande qu’elle représente pour la position mondiale du capitalisme américain. De la même manière, en Afrique, Washington cherche à utiliser la force militaire américaine pour contrer l’influence croissante de la Chine sur le continent.
La Chine a surpassé les États-Unis ainsi que l’Union européenne en tant que partenaire commercial numéro un de l’Afrique. Le commerce bilatéral, qui était d’à peine 11 milliards $ en 2000, a atteint 160 milliards $ en 2011 et il devrait atteindre 200 milliards $ cette année.
Dans des conditions où il est prévu que les États-Unis dépendent bientôt de l’Afrique de l’Ouest pour 25 pour cent de ses importations de pétrole, sans mentionner tous les minéraux stratégiques et d’autres matières premières, la concurrence avec la Chine ainsi qu’avec les rivaux économiques en Europe entraîne en fait une nouvelle ruée vers l’Afrique, tout aussi violente et exploitante que sa première conquête coloniale.
Cependant, les préparatifs pour les actions prédatrices de militarisme en Afrique se font sous le prétexte de la lutte contre le « terrorisme » et la menace de « l’extrémisme » sur le continent.
Le commandant d’AFRICOM, le général Carter Ham, a fait une série de discours autant aux États-Unis qu’en Afrique sur cette question. Il a affirmé que des groupes très disparates, qui vont d’Al-Qaïda dans le Maghreb islamique au Mali et en Libye jusqu’au groupe al-Shabab en Somalie et au groupe Boko Haram au Nigéria, menacent de s’allier et de coordonner leurs activités, ce qui pose une menace sérieuse au « territoire » américain. Ni lui ni personne d’autre n’a présenté de preuve montrant une quelconque collaboration entre des mouvements qui ne montre aucune ambition qui dépasserait leur zone nationale.
Plus tôt ce mois-ci, le Wall Street Journal a avancé le même argumentaire dans un article paru à la une intitulé « Terror Fight shifts to Africa » (La guerre contre le terrorisme se tourne vers l’Afrique). Selon le Journal, l’administration Obama « envisage de demander au Congrès d’approuver des pouvoirs accrus » pour mener des opérations militaires contre de présumés terroristes en Afrique. Une telle autorisation du recours à la force militaire a servi de base pour le déclenchement des guerres en Irak et en Afghanistan.
Cette nouvelle autorisation « aurait pour but de permettre les opérations militaires des États-Unis au Mali, au Nigéria, en Libye et possiblement dans d’autres pays où les militants ont des liens ténus, ou pas de liens du tout, avec les quartiers généraux d’Al-Qaïda au Pakistan », ont confié des représentants de l’administration au Journal.
En réalité, en exploitant le prétexte d’Al-Qaïda – et d’organisations qui entretiennent des « liens ténus » ou inexistants avec elle – dans ses interventions militaires, Washington a armé et directement appuyé des groupes véritablement liés à Al-Qaïda, d’abord en Libye et maintenant en Syrie, comme forces par procuration dans ses guerres visant un changement de régime.
À la suite du vote du Conseil de sécurité de l’ONU autorisant une intervention, le Mali semble être la première cible des États-Unis. AFRICOM prépare ouvertement une intervention composée de troupes provenant de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest.
Washington a beau se présenter comme le sauveur du Mali, la situation de ce pays appauvri et enclavé d’Afrique de l’Ouest est essentiellement le résultat de l’impérialisme américain. Ce fut l’intervention des États-Unis en Libye qui fut la cause de la traversée de forces lourdement armées au Mali et ce fut l’Armée américaine qui forma le capitaine Amadou Haya Sanogo, le dirigeant du coup d’État qui renversa le gouvernement du pays en mars dernier. Le Pentagone l’avait entraîné sur des bases militaires des États-Unis en Géorgie, en Virginie et au Texas.
Le développement d’AFRICOM et les préparatifs de nouvelles guerres sur le continent montrent clairement que les interventions en Libye et en Syrie ne sont que le prélude à une offensive mondiale qui ne vise rien de moins que la redivision et la recolonisation d’une bonne partie du monde. L’éruption du militarisme des États-Unis, un sous-produit de la crise historique du capitalisme américain et mondial, va de pair avec les attaques sans cesse plus violentes contre les conditions sociales et les droits démocratiques de la classe ouvrière au pays.
Bill Van Auken
Article original, WSWS, paru le 27 décembre 2012
http://www.mondialisation.ca/etats-unis-un-autre-volet-de-la-guerre-contre-le-terrorisme-dans-la-ruee-vers-lafrique/5319218
A Bientôt
Mali, une "guerre juste" de plus?
Bonjour à tous,
Mali, une "guerre juste" de plus?
L'armée française intervient actuellement au Mali, dont le nord est occupé depuis près d'un an par différents groupes islamistes,
qui ont semé la terreur et imposé la charia. En Irak, en 2003, ou plus récemment en Libye,
cette question de guerre juste ou légitime s'est déjà posée.
Elle est d'actualité pour la Syrie.
Est-ce moralement acceptable d'intervenir militairement pour défendre des populations victimes de graves violations des droits de l'Homme?
Ou la guerre juste n'est-elle qu'un alibi pour la défense des intérêts de puissances occidentales?
Source de l'article
Débat: Mali, une guerre juste de plus? (Emission Faut pas Croire)
http://www.rts.ch/video/emissions/religion/faut-pas-croire/4625846-debat-mali-une-guerre-juste-de-plus.html
Je ne suis pas d'accord avec tous les intervenants,
mais il est toujours sage de connaître un point de vue différent.
Bien Amicalement.
Mali, une "guerre juste" de plus?
L'armée française intervient actuellement au Mali, dont le nord est occupé depuis près d'un an par différents groupes islamistes,
qui ont semé la terreur et imposé la charia. En Irak, en 2003, ou plus récemment en Libye,
cette question de guerre juste ou légitime s'est déjà posée.
Elle est d'actualité pour la Syrie.
Est-ce moralement acceptable d'intervenir militairement pour défendre des populations victimes de graves violations des droits de l'Homme?
Ou la guerre juste n'est-elle qu'un alibi pour la défense des intérêts de puissances occidentales?
Source de l'article
Débat: Mali, une guerre juste de plus? (Emission Faut pas Croire)
http://www.rts.ch/video/emissions/religion/faut-pas-croire/4625846-debat-mali-une-guerre-juste-de-plus.html
Je ne suis pas d'accord avec tous les intervenants,
mais il est toujours sage de connaître un point de vue différent.
Bien Amicalement.
Le Mali n’est qu’un hors d’œuvre
Bonjour à tous,
Le Mali n’est qu’un hors d’œuvre
Pendant que la France joue son rôle au Mali, que François Hollande récite béatement
son texte et que les médias peinent à trouver un contenu à leur couverture de cette « guerre »,
des choses beaucoup plus importantes se passent en coulisse.
En coulisse mais au vu et au su de tout le monde, car il n’est plus besoin de se cacher.
Tant que les grands médias n’en parlent pas, ça n’existe pas. Et ils n’en parleront pas.
La France impose un blocus médiatique sur sa guerre au Mali
https://ledormeur.forumgratuit.org/t773-la-france-impose-un-blocus-mediatique-sur-sa-guerre-au-mali
On a vu comment des forces spéciales américaines étaient en train de se déployer dans la région de Kourémalé,
ville frontière entre la Guinée et le Mali. Parallèlement à ce déploiement, on a vu une forte activité sécuritaire de la part
des autorités guinéennes pour contrer d’éventuelles infiltrations des djihadistes maliens non seulement dans leur pays,
mais aussi dans les pays voisins. Etant donné l’invraisemblance de cette narrative, nous avions soupçonné d’autres objectifs
derrière ce déploiement. Il semble que nous avions vu les choses à minima.
Alerte ! La Guinée, prochaine étape de la guerre
http://avicennesy.wordpress.com/2013/02/19/alerte-la-guinee-prochaine-etape-de-la-guerre/
Là où tout le monde parlait d’Areva, de reconquête d’une ancienne colonie, de Françafrique et autres facteurs géopolitico-économiques n’intéressant que la France seule, on constate qu’il y avait bien plus que cela. Certes, ces facteurs ont pu jouer ; mais comme outils
ou catalyseurs. Ils ont pu aussi avoir été utilisés comme moyen pour détourner les regards pendant que les choses sérieuses
se développent progressivement, étape par étape, dans les coulisses. La France, avec sa « légitimité » africaine,
n’aurait joué qu’un rôle d’enfumage avec la complicité de chefs d’états africains mis en place par le système.
Pendant que l’Opération Serval suit son cours, se modifiant de jour en jour pour s’adapter à la nouvelle donne, les américains préparent
déjà les épisodes suivants. Partant des évènements du Mali, devenu comme un épicentre, ils s’intéressent à tous les pays alentour.
D’abord, on a vu la prise d’otage sanglante de In Amenas qui ne doit rien au hasard. Ensuite on a constaté que la Guinée était sur les dents,
prête à combattre les terroristes qu’on annonce déjà sur son territoire.
justifie cette présence par la nécessité de protéger ses frontières des infiltrations de groupes djihadistes. A l’Ouest du Mali c’est la Mauritanie.
La frontière entre les deux pays s’étend de l’Algérie au Sénégal. La Mauritanie est concernée dans ce conflit au plus haut point,
même si on en parle peu. De fait, des choses s’y passent.
Outre les conseillers habituels, américains ou français, en matière de lutte contre le terrorisme, c’est une véritable petite force armée
qui s’y est déjà constituée, armée et entrainée par les américains. Cette force, que l’on peut qualifier d’internationale est basée à Néma,
à l’extrême sud-est de la Mauritanie, non loin de la frontière malienne. Comme pour montrer l’importance que les Etats-Unis accordent
à ce dispositif, le général Carter Ham, Haut-commandant des forces armées américaines en Afrique (Africom), est venu saluer mercredi
les soldats engagés dans des exercices militaires avec des opérations aéroportées et au sol.
Le plus curieux c’est que ces exercices militaires, connus sous le nom de "Flintlock 2013″ avaient été programmés depuis…2011.
et qui semblent disparaitre dans la nature avant même que les chefs militaires n’aient terminé la mise au point de leurs attaques.
Le vrai dispositif semble avoir été bien mûri, et de longue date, non pas à l’Elysée, mais à Washington.
Hollande, en est-il le jouet ou le complice ? Ou les deux ? Quelle que soit la réponse, elle nous ramène à un Hollande plus normal,
loin de cette image d’un petit bonhomme mal à l’aise dans son armure de César ou d’Alexandre à la reconquête de l’Afrique.
Hollande serait donc celui que nous avons toujours connu, poussé à la présidence après avoir été « WeightWatcher isé »,
relooké, briefé, et après plusieurs séances de répétitions devant sa glace pour s’approprier les postures mitterrandiennes.
En revenant sur certains fondamentaux, à défaut de comprendre ce qui se passe réellement, on peut, du moins,
éliminer certaines assertions souvent tentantes. Un de ces fondamentaux est que la France a perdu son indépendance
en matière de politique étrangère et n’a plus aucune marge de manœuvre à cet égard. Pour toute décision dans ce domaine,
elle doit consulter ses partenaires et les Etats-Unis en particulier, y compris pour l’Afrique où les appétits de l’oncle Sam
sont montés en flèche depuis que les chinois sont dans la place.
Comment alors croire que Hollande peut, comme ça, du jour au lendemain, décider de déclencher une action militaire,
au nom de la grandeur passée de la France dans cette région ? Et cela dans une zone où les Etats-Unis disposent de pions solides,
un président de CEDEAO ancien du FMI, un Premier ministre ancien chercheur de la NASA, un putschiste déclencheur de tout ce chaos,
formé dans les écoles militaires américaines ? On avance souvent les intérêts d’Areva au Niger. Là aussi les fondamentaux montrent
que Areva n’est pas seule dans ce pays. Entre autres, on y trouve, pour l’extraction de l’uranium, l’Australie, le Canada et la Chine.
Donc Areva n’est pas le seul maître à bord, comme on l’entend souvent. Pourquoi les Canadiens ou les Australiens,
qui ont pourtant autant sinon plus d’intérêts à défendre, n’envoient-ils pas leurs soldats au Niger ?
Du coup la France apparait comme un simple pion sur un échiquier, ne maîtrisant rien sinon sa propre mission.
Pendant ce temps, le « djihadisme » avance en Afrique. C’est du moins ce que l’on prépare les esprits à accepter.
Les djihadistes, armés de leur charia et de leurs bombes artisanales, précèdent toujours les interventions militaires.
L’Afrique n’échappera pas à la règle. On parle déjà d’obscurs projets d’islamisation du continent.
On peut parier que dans les mois à venir, divers experts vont palabrer sur le sujet.
Des plus sceptiques jusqu’aux plus alarmistes, tous contribueront à en faire un sujet d’actualité brulant.
La première bombe qui explosera quelque part mettra tout le monde d’accord. Ce sera reparti pour un tour.
Le Mali n’est qu’un hors d’œuvre
http://avicennesy.wordpress.com/2013/03/01/le-mali-nest-quun-hors-doeuvre/
Bien Amicalement.
Le Mali n’est qu’un hors d’œuvre
Pendant que la France joue son rôle au Mali, que François Hollande récite béatement
son texte et que les médias peinent à trouver un contenu à leur couverture de cette « guerre »,
des choses beaucoup plus importantes se passent en coulisse.
En coulisse mais au vu et au su de tout le monde, car il n’est plus besoin de se cacher.
Tant que les grands médias n’en parlent pas, ça n’existe pas. Et ils n’en parleront pas.
La France impose un blocus médiatique sur sa guerre au Mali
https://ledormeur.forumgratuit.org/t773-la-france-impose-un-blocus-mediatique-sur-sa-guerre-au-mali
On a vu comment des forces spéciales américaines étaient en train de se déployer dans la région de Kourémalé,
ville frontière entre la Guinée et le Mali. Parallèlement à ce déploiement, on a vu une forte activité sécuritaire de la part
des autorités guinéennes pour contrer d’éventuelles infiltrations des djihadistes maliens non seulement dans leur pays,
mais aussi dans les pays voisins. Etant donné l’invraisemblance de cette narrative, nous avions soupçonné d’autres objectifs
derrière ce déploiement. Il semble que nous avions vu les choses à minima.
Alerte ! La Guinée, prochaine étape de la guerre
http://avicennesy.wordpress.com/2013/02/19/alerte-la-guinee-prochaine-etape-de-la-guerre/
Là où tout le monde parlait d’Areva, de reconquête d’une ancienne colonie, de Françafrique et autres facteurs géopolitico-économiques n’intéressant que la France seule, on constate qu’il y avait bien plus que cela. Certes, ces facteurs ont pu jouer ; mais comme outils
ou catalyseurs. Ils ont pu aussi avoir été utilisés comme moyen pour détourner les regards pendant que les choses sérieuses
se développent progressivement, étape par étape, dans les coulisses. La France, avec sa « légitimité » africaine,
n’aurait joué qu’un rôle d’enfumage avec la complicité de chefs d’états africains mis en place par le système.
Pendant que l’Opération Serval suit son cours, se modifiant de jour en jour pour s’adapter à la nouvelle donne, les américains préparent
déjà les épisodes suivants. Partant des évènements du Mali, devenu comme un épicentre, ils s’intéressent à tous les pays alentour.
D’abord, on a vu la prise d’otage sanglante de In Amenas qui ne doit rien au hasard. Ensuite on a constaté que la Guinée était sur les dents,
prête à combattre les terroristes qu’on annonce déjà sur son territoire.
A l’Est, au Niger, on apprend qu’une base de drones Predator vient de voir le jour. Le président nigérien Mahamadou Issoufou
(...)
Le recours de plus en plus fréquent aux drones américains dans la guerre au Mali fait suite à l’annonce
faite le mois dernier d’un déploiement d’au moins 100 soldats américains au Niger voisin où un accord a été conclu
avec le gouvernement local pour permettre à Washington l’installation d’une base de drones sur le territoire du pays.
Alors, qu’actuellement les Etats-Unis affirment ne faire voler que des drones de surveillance non armés,
l’installation d’une base crée pour le gouvernement Obama les conditions pour étendre sa campagne
de meurtres à distance sur l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale.
Alors que l’impérialisme américain justifie son intervention comme étant une réponse à la présence grandissante
de forces liées à al Qaïda, qui ont envahi le Nord Mali après avoir été utilisées par Washington comme forces terrestres
dans la guerre menée par les Etats-Unis et l’OTAN pour le renversement du régime du colonel Mouammar Khadafi
dans la Libye voisine, ses objectifs véritables sont d’asseoir l’hégémonie américaine sur les vastes richesses en pétrole,
uranium et autres ressources minérales du sous-sol de la région, et de contrer l’influence économique croissante de la Chine.
(...)
Washington intensifie l’intervention en Afrique
http://www.mondialisation.ca/washington-intensifie-lintervention-en-afrique/5325534?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=washington-intensifie-lintervention-en-afrique
justifie cette présence par la nécessité de protéger ses frontières des infiltrations de groupes djihadistes. A l’Ouest du Mali c’est la Mauritanie.
La frontière entre les deux pays s’étend de l’Algérie au Sénégal. La Mauritanie est concernée dans ce conflit au plus haut point,
même si on en parle peu. De fait, des choses s’y passent.
Outre les conseillers habituels, américains ou français, en matière de lutte contre le terrorisme, c’est une véritable petite force armée
qui s’y est déjà constituée, armée et entrainée par les américains. Cette force, que l’on peut qualifier d’internationale est basée à Néma,
à l’extrême sud-est de la Mauritanie, non loin de la frontière malienne. Comme pour montrer l’importance que les Etats-Unis accordent
à ce dispositif, le général Carter Ham, Haut-commandant des forces armées américaines en Afrique (Africom), est venu saluer mercredi
les soldats engagés dans des exercices militaires avec des opérations aéroportées et au sol.
Le plus curieux c’est que ces exercices militaires, connus sous le nom de "Flintlock 2013″ avaient été programmés depuis…2011.
Le dispositif est donc bien en place. Je ne parle pas des forces françaises à la poursuite de fantômes dans les sables du Mali
L'état-major mauritanien a annoncé lundi lors d'une conférence de presse le début de l'exercice militaire international
Flintlock 2013 en Mauritanie. Cet exercice annuel est organisé par l'état-major des opérations spéciales de l'Africom,
le commandement des Etats-Unis pour l'Afrique. Les manœuvres, qui dureront trois semaines,
auront lieu à l'est de la Mauritanie et regrouperont une vingtaine de pays.Mauritanie: début de l’exercice militaire international Flintlock 2013Exercice militaire international Flintlock
"Renforcer les capacités opérationnelles dans les techniques de lutte contre le terrorisme,
c'est le but affiché de cet exercice qui comprendra des manœuvres terrestres mais aussi aériennes..."
http://www.rfi.fr/afrique/20130219-mauritanie-debut-exercice-militaire-international-flintlock-2013
et qui semblent disparaitre dans la nature avant même que les chefs militaires n’aient terminé la mise au point de leurs attaques.
Le vrai dispositif semble avoir été bien mûri, et de longue date, non pas à l’Elysée, mais à Washington.
Hollande, en est-il le jouet ou le complice ? Ou les deux ? Quelle que soit la réponse, elle nous ramène à un Hollande plus normal,
loin de cette image d’un petit bonhomme mal à l’aise dans son armure de César ou d’Alexandre à la reconquête de l’Afrique.
Hollande serait donc celui que nous avons toujours connu, poussé à la présidence après avoir été « WeightWatcher isé »,
relooké, briefé, et après plusieurs séances de répétitions devant sa glace pour s’approprier les postures mitterrandiennes.
En revenant sur certains fondamentaux, à défaut de comprendre ce qui se passe réellement, on peut, du moins,
éliminer certaines assertions souvent tentantes. Un de ces fondamentaux est que la France a perdu son indépendance
en matière de politique étrangère et n’a plus aucune marge de manœuvre à cet égard. Pour toute décision dans ce domaine,
elle doit consulter ses partenaires et les Etats-Unis en particulier, y compris pour l’Afrique où les appétits de l’oncle Sam
sont montés en flèche depuis que les chinois sont dans la place.
Comment alors croire que Hollande peut, comme ça, du jour au lendemain, décider de déclencher une action militaire,
au nom de la grandeur passée de la France dans cette région ? Et cela dans une zone où les Etats-Unis disposent de pions solides,
un président de CEDEAO ancien du FMI, un Premier ministre ancien chercheur de la NASA, un putschiste déclencheur de tout ce chaos,
formé dans les écoles militaires américaines ? On avance souvent les intérêts d’Areva au Niger. Là aussi les fondamentaux montrent
que Areva n’est pas seule dans ce pays. Entre autres, on y trouve, pour l’extraction de l’uranium, l’Australie, le Canada et la Chine.
Donc Areva n’est pas le seul maître à bord, comme on l’entend souvent. Pourquoi les Canadiens ou les Australiens,
qui ont pourtant autant sinon plus d’intérêts à défendre, n’envoient-ils pas leurs soldats au Niger ?
Du coup la France apparait comme un simple pion sur un échiquier, ne maîtrisant rien sinon sa propre mission.
Pendant ce temps, le « djihadisme » avance en Afrique. C’est du moins ce que l’on prépare les esprits à accepter.
Les djihadistes, armés de leur charia et de leurs bombes artisanales, précèdent toujours les interventions militaires.
L’Afrique n’échappera pas à la règle. On parle déjà d’obscurs projets d’islamisation du continent.
On peut parier que dans les mois à venir, divers experts vont palabrer sur le sujet.
Des plus sceptiques jusqu’aux plus alarmistes, tous contribueront à en faire un sujet d’actualité brulant.
La première bombe qui explosera quelque part mettra tout le monde d’accord. Ce sera reparti pour un tour.
Avic
Source de l'articleLe Mali n’est qu’un hors d’œuvre
http://avicennesy.wordpress.com/2013/03/01/le-mali-nest-quun-hors-doeuvre/
Bien Amicalement.
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