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À propos de la situation en Syrie

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À propos de la situation en Syrie Empty À propos de la situation en Syrie

Message  Résistance Lun 16 Déc - 22:48

À propos de la situation en Syrie Intel-on-decline-of-america-1-copie-2


Tout laisse à penser que l’agression lancée contre la Syrie par l’empire étasunien, ses vassaux français et britannique, et des pays arabes félons, va finalement échouer. C’est un fait nouveau. En effet, depuis la chute du mur de Berlin, les agressions de l’Empire avaient atteint l’essentiel de leurs objectifs : détruire l’État agressé et n’y laisser que chaos et désolation. C’est ce qui s’est passé en Tchécoslovaquie, en Yougoslavie, en Afghanistan, en Irak et en Libye.

L’État syrien ne sera donc pas détruit. Son indépendance à l’égard de l’Empire va perdurer, son soutien à la Palestine va se poursuivre et sa résistance contre Israël va s’aiguiser.

Voilà une bien bonne nouvelle ! Cependant, les choses ne sont pas encore entièrement stabilisées, mais la tendance est nette.

D’ailleurs, la préoccupation actuelle des pays occidentaux est d’éviter le retour des takfiristes (djihadistes particulièrement violents) qu’ils ont contribué à expédier en Syrie.

Les visées hégémoniques de l’Empire peuvent donc être contrées. La sauvagerie même de l’agression dont la Syrie est encore victime et une politique adéquate de son gouvernement, présidée par Bachar El-Assad, à l’intérieur comme à l’extérieur, lui ont permis de s’appuyer sur la population et sur de nombreuses aides internationales. Les combattants du Hezbollah ont su renforcer le front intérieur, la Chine, la Russie et l’Iran représentant l’arrière-garde.

D’autre pays participent à ce vaste front anti-impérialiste. Sans en faire une longue liste, citons Cuba, le Venezuela. Et l’Iran entretient de bonnes relations avec la République populaire démocratique de Corée.

Ce rassemblement de peuples et de gouvernements pourraient sembler hétéroclite au premier abord. Et pourtant, il ne l’est pas. Il n’y a pas de conflit idéologique dans cette affaire, mais un combat entre la volonté hégémonique de l’Empire étasunien d’une part et la volonté d’indépendance des peuples d’autre part. Rappelons qu’Hassan Nasrallah lui-même a appelé, il y a un peu plus d’un an, à l’unité des musulmans contre l’Empire, au-delà des divergences confessionnelles. D’ailleurs, à chaque fois que notre presse parle d’un attentat contre une communauté religieuse musulmane, il faut y voir la main de l’ennemi étasunien ou israélien !

Une preuve que la religion n’est pas en cause dans ce conflit : Bachar El-Assad a souvent été attaqué au motif qu’il gouvernerait son pays avec une minorité religieuse. Mais le roi du Maroc, alaouite comme lui, n’a pas montré beaucoup de solidarité ! Le problème n’est donc pas religieux ; il résulte de son soutien ou non à l’impérialisme. Il y a ceux qui se soumettent à l’Empire et ceux qui résistent !

Il est bien naturel que la Chine soutienne la Syrie en butte à l’agression impérialiste. Rappelons-nous le poème d’Aragon, la Rose et le Réséda : « celui qui croyait au ciel celui qui n’y croyait pas / Tous deux adoraient la belle prisonnière des soldats / Lequel montait à l’échelle et lequel guettait en bas ».

Affronter l’impérialisme demande de s’unir sans arrière-pensée, de surmonter ses divergences dans le combat. Chacun, naturellement, a le devoir de conserver et de développer ses propres convictions, mais sans en faire un préalable dans la lutte. C’est la grande alliance qui vaincra l’Empire !

DR

http://www.resistance-politique.fr/article-a-propos-de-la-situation-en-syrie-121634392.html
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À propos de la situation en Syrie Empty La stratégie russo-iranienne, un changement majeur et imprévu de la donne géopolitique...

Message  Silver Wisdom Mar 30 Aoû - 10:42

La stratégie russo-iranienne,
un changement majeur et imprévu de la donne géopolitique...


L’histoire montre que la Russie n’a pas été présente militairement en Iran depuis 1946 ;
et c’est la première fois depuis la révolution islamique de 1979 que l’Iran
a permis à une autre nation d’utiliser le territoire iranien pour une opération militaire...


À propos de la situation en Syrie Bloggif_57c53f646e6e8

Dmitri Ievstafiev a écrit:
(...) Les ententes russo-iraniennes sur l’exploitation de la base militaire de Hamedan prouvent qu’à l’heure actuelle, les relations russo-américaines ne constituent plus pour Moscou une priorité au nom de laquelle il serait prêt à sacrifier des positions et des acquis, même tactiques. En outre, elles montrent clairement que « la lune de miel » entre l’Iran et les Etats-Unis se termine sur un niveau élevé de méfiance envers la politique de Washington. Notamment envers la capacité de Washington à influencer son allié le plus proche, l’Arabie saoudite. Les Américains doivent se préparer à perdre leur « droit de veto » sur le développement des relations politiques et militaires avec l’Iran, non seulement concernant la Russie, mais également  d’autres pays. (...)

~ Russie, Iran : une entente qui change la donne (Russia Beyond the Headlines)(Août 2016) ~

Les bombardiers russes Tu-22M3 Backfire, ainsi que les bombardiers Sukhoi-34, partent de l’aérodrome iranien Hamadan pour bombarder les djihadistes et les « rebelles modérés » assortis en Syrie, et immédiatement nous avons perçu nous-mêmes un changement majeur et imprévu de la donne géopolitique. On peu parier à coup sûr que le Pentagone, de façon prévisible, flippe comme une bande d’ados en colère depuis longtemps trop dorlotés. Ils n’ont pas déçu, se plaignant que l’avertissement de la Russie n’a pas laissé suffisamment de temps pour se « préparer » et hurlant sur toute la planète un autre épisode de « l’agression russe » et, cerise sur le gâteau, de mèche avec « les mollahs ». Le désespoir s’en est suivi, avec Washington se plaignant que l’Iran aurait violé les résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies. La combine de Moscou, en revanche, était de toute beauté ; tout cela était une affaire de logistique et de réduction des coûts.

L’amiral Vladimir Komoyedov, président du Comité de Défense de la Douma d’État et ancien commandant de la Flotte de la mer Noire, a donné une belle explication du mode opératoire : « Il est coûteux et long de voler à partir de bases dans la partie européenne de la Russie. La question du coût des activités militaires de combat est, à l’heure actuelle, une priorité. Il ne faut pas aller au-delà du budget du ministère de la Défense. Faire décoller les Tu-22s de l’Iran signifie utiliser moins de carburant et transporter de plus grandes charges utiles … La Russie ne pouvait pas trouver un pays plus convivial et plus approprié, du point de vue de la sécurité, dans cette partie du monde, et les frappes doivent être exécutées si l’on veut mettre fin à cette guerre… Les aéroports en Syrie ne sont pas appropriés en raison de la constante nécessité de survoler des zones d’activités de combat ».

Alors tout baigne. Le Pentagone va continuer à crier au scandale. Les sionistes enragés en Israël et les wahhabites fanatiques en Arabie Saoudite pousseront leurs cris de colère proverbiaux en mode turbo sur la « menace existentielle iranienne » à des niveaux apocalyptiques. Peu importe. Ces « faits dans les cieux » ne peuvent pas être modifiés. Surtout s’ils ouvrent la voie à une victoire décisive dans la bataille pour l’est d’Alep, la guerre civile syrienne imposée par l’étranger sera presque terminée. Ali Shamkhani, chef du Conseil national de sécurité de l’Iran, ne s’y est pas trompé, tout est à propos de la coopération stratégique Iran-Russie dans une vraie lutte contre la terreur d’ISIS / ISIL / Daesh, et non, comme le racontent les bobards des médias occidentaux, le retour de l’Iran comme «  grande puissance militaire ».

À propos de la situation en Syrie Bloggif_57c5497b43ef8
~ Iran, Russia engaged in strategic cooperation in anti-terror fight: Shamkhani (Press TV)(Août 2016) ~

Le Premier ministre irakien Haider al-Abadi a écrit:
(...) « J’ai permis aux bombardiers de survoler l’Irak parce que nous avons reçu des informations claires à ce sujet. Ils font des frappes précises, évitent de faire des victimes parmi les civils. Donc, nous allons examiner toutes les demandes relatives à la sécurité des civils en Syrie ». (...)

~ Russia to use Iraqi airspace for anti-Daesh strikes (Press TV)(Août 2016) ~

Ce fut un message codé de Bagdad permettant tranquillement l’accès russe à l’espace aérien irakien pour les bombardiers TU-22M3. La prochaine étape verra inévitablement la flotte russe de la mer Caspienne lancer des missiles de croisière dans l’espace aérien iranien et irakien vers ces « rebelles » protégés en Syrie par Washington. Un accord Moscou-Damas, daté de 2015, a été ratifié maintenant par la Russie. Cela transforme, en fait, la base aérienne russe de Khmeimim en base militaire permanente en Méditerranée orientale.

À propos de la situation en Syrie Bloggif_57c54d1407c14
~ McCain Proposes Military Aid to Al Qaeda (Mike Shedlock, Town Hall)(Septembre 2013) ~

Mahdi Darius Nazemroaya a écrit:
(...) Le soi-disant Etat Islamique ou EIIL/EI est une création des Etats-Unis. Il fut incubé par Washington comme une force par procuration pour déclencher la même guerre multi-dimensionnelle qui a été décrite ci-dessus. En fait, la monté en puissance militaire des USA en Irak et en Syrie menée par ces mêmes Etats-Unis est un écran de fumée pour un changement de régime et des opérations guerrières en Asie du Sud-Ouest ciblant la Syrie, l’Iran et leurs alliés régionaux. Les Etats-Unis ont utilisé des chemins parallèles pour engager ces acteurs tout en continuant de faire monter en puissance leurs moyens de guerre pour y effectuer un changement de régime. C’est pourquoi se met en place cette vicieuse mission et que les USA avec la France et le Canada ont bombardé les infrastructures syriennes sous prétexte de bombarder l’EIIL/EI. Le fait que les Etats-Unis s’engagent contre l’iran ou la Syrie n’est que le scenario bis-repetita de ce qui se produisit en Libye, alors que les Etats-Unis engageaient Kadhafi, ils organisaient les moyens de se débarrasser de lui. C’est en fait à cause de ces plans de changement de régime que la Russie, l’Iran, l’Irak et la Syrie ont créé à Bagdhad une cellule de coordination pour combattre l’EIIL/EI et que les Russes ont revigoré leurs forces et présence militaires en Syrie. (...)

~ Analyse de l’empire: État Islamique quésaco ?… (Global Research via Résistance 71)(Octobre 2015) ~

Pékin et Damas, pour leur part, viennent de s’accorder pour des relations militaires plus étroites en plus de l’aide humanitaire chinoise. Du personnel de l’Armée arabe syrienne sera finalement formé par des instructeurs militaires chinois. Pékin est désormais directement impliqué en Syrie pour une raison majeure de sécurité nationale ; des centaines de Ouïghours ont rejoint Daesh ou suivent l’idiot d’al-Qaïda, Abu Muhammad al-Julani, le chef de l’Armée de conquête syrienne, très apprécié par Washington, et pourraient finalement revenir au Xinjiang pour mener le djihad. Et puis, il y a la cerise absolument délicieuse sur le gâteau au fromage, lorsque le professeur d’études sur le Moyen-Orient à l’université d’études internationales de Shanghai, Zhao Weiming, a déclaré au Global Times que le nouveau jeu de puissance de Pékin en Syrie était la réponse pour les interférences du Pentagone en mer de Chine méridionale.

Tous les points évoqués ci-dessus ont la nouvelle apparence de ce qui était autrefois un éléphant blanc dans la salle. L’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) est maintenant devenue une affaire sérieuse. Alors que le « 4 + 1 » (Russie, Iran, Irak, Syrie, plus le Hezbollah) a commencé à partager les procédures de renseignement et d’opérations l’année dernière, y compris un centre de coordination à Bagdad, des analystes comme Alastair Crooke, et moi-même, ont vu cela comme un embryon de l’OCS en action. Ce fut certainement, déjà, une alternative à  l’impérialisme « humanitaire » et à l’obsession de l’OTAN pour les changements de régime. Pour la première fois l’OTAN n’était plus libre de se déplacer dans le monde entier comme un robocop hors de contrôle. Bien que seules la Russie et la Chine soient des membres de l’OCS, et l’Iran un observateur, la coopération en question, demandée par un gouvernement en lutte contre les djihadistes et toujours cible d’un changement de régime, peut déjà être qualifiée de fait nouveau géopolitique majeur sur le terrain.

Maintenant, cette variante des Nouvelles routes de la soie (aériennes ?) impliquant la Russie, l’Iran, l’Irak et la Syrie, ciblant précisément le djihadisme salafiste, peut-être qualifiée une fois de plus d’intégration eurasienne accélérée. Les deux poids lourds de l’OCS, la Chine et la Russie ne vont pas seulement admettre l’Iran en tant que membre à part entière dès l’année prochaine, ils reconnaissent que l’Iran est un atout stratégique majeur dans la bataille contre l’OTAN, et ils ne laisseront jamais la Syrie devenir une nouvelle Libye. En parallèle, les mouvements stratégiques de la Russie en Crimée et en Syrie sont destinés à être disséqués minutieusement dans les académies militaires chinoises. Quoique Tel Aviv et Riyad, avec leurs lobbies washingtoniens massifs, craignent la coopération de sécurité russo-iranienne, c’est l’OTAN qui est livide. Et bien plus que l’OTAN, Hillary Clinton, «Reine de la Guerre ». L’expérience montre que Hillary agira sévèrement contre Assad pour l’envoyer rejoindre Kadhafi. Si elle gagne la présidence, les paris peuvent être faits qu’elle va forcer le Pentagone à imposer une zone d’exclusion aérienne dans le nord de la Syrie et militariser le reste des « rebelles » assortis jusqu’à l’apocalypse.

À propos de la situation en Syrie Bloggif_57c55804d0914

Robert Parry a écrit:
(...) Il y a d’autres zones dans le monde, où une présidente Hillary Clinton irait probablement en guerre, mais à un niveau sous-nucléaire. Pendant la campagne électorale, elle a clairement fait savoir qu’elle avait l’intention d’envahir la Syrie une fois qu’elle aurait pris ses fonctions, même si elle déguise ses invasions sous des prétextes humanitaires, tels que la création de zones de sécurité et de zones d’exclusion aérienne. En d’autres termes, bien que condamnant l’agression russe, elle préconise une guerre d’agression elle-même, apparemment incapable de reconnaître ses hypocrisies et n’admettant ses erreurs qu’à contrecœur, comme son soutien à l’invasion de l’Irak. (...)

~ The Bigger Nuclear Risk: Trump or Clinton? (Consortium News)(Juin 2016) ~

Et puis il y a l’Iran. Pendant la campagne présidentielle américaine de 2008, j’étais sur place lorsque Hillary a abordé la conférence de l’AIPAC à Washington, un spectacle vraiment effrayant. Utilisant la fausse prémisse d’une attaque iranienne sur Israël, elle a dit (pas lors de la conférence à l'AIPAC, mais lors d'une interview (Good Morning America) sur ABC News) : « Je veux que les Iraniens sachent que si je suis présidente, nous allons attaquer l’Iran. Dans les dix prochaines années, au cours desquelles ils pourraient stupidement envisager de lancer une attaque contre Israël, nous serions en mesure de les anéantir totalement ». Ah bon, vraiment ? Malgré la coopération stratégique Russie-Iran ? Malgré une OCS progressivement intégrée ? Ramène-toi « Reine de la Guerre », on t’attend.

Pepe Escobar

~ Traduit et édité par jj, relu par Cat pour le Saker Francophone ~

Source Originale de l'article : The Russia-Iran Strategic Game-Changer (Strategic Culture Foundation)(Août 2016)

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À propos de la situation en Syrie Empty L'abandon progressif de la légalité internationale de la part des puissances œuvrant à la déstabilisation de la Syrie...

Message  Silver Wisdom Ven 23 Sep - 11:22

L'abandon progressif de la légalité internationale
de la part des puissances œuvrant à la déstabilisation de la Syrie...


Le titre de cet article fera sans doute sourire
les connaisseurs du sujet, tant la légalité internationale
a été constamment bafouée dès le début dans cette guerre en Syrie qui n’en finit plus...


À propos de la situation en Syrie Files%5CM0501460_posters
~ Les ennemis de la Syrie ne s’arrêteront pas sur le sentier de la guerre (Pepe Escobar via FYI)(Septembre 2013) ~

En utilisant l’expression d’ « abandon progressif », je veux souligner que dans les premiers temps, les puissances qui œuvrent à la destruction de la Syrie, au nombre desquelles on peut compter (liste restreinte) : la France, le Royaume-Uni, les États-Unis, la Turquie, Israël, l’Arabie Saoudite, le Qatar, ont eu le souci, au moins en apparence, de respecter cette légalité, et que les années passant, et le « régime syrien » résistant encore et toujours, ces puissances ont été contraintes de piétiner de plus en plus ostensiblement les règles du jeu, fait très inquiétant puisqu’il indique que ces puissances semblent déterminées à renverser au besoin l’échiquier s’il s’avérait qu’elles puissent ne pas gagner la partie, même après avoir enfreint systématiquement toutes les règles du jeu pendant plus de cinq ans. Rappelons quatre événements-clés (liste non exhaustive) marquant cette évolution, en précisant qu’aucune puissance alliée de la Syrie (Iran, Russie) ne s’est rendue coupable entre-temps de violations comparables du droit international.

Le 6 septembre 2013, en marge du sommet du G20 de Saint-Pétersbourg, 11 chefs d’état et représentants des pays de ce groupe (Australie, Arabie saoudite, Canada, Corée du sud, Espagne, États-Unis, France, Royaume-Uni, Italie, Japon, Turquie) se déclarent prêts à une intervention en Syrie sans l’aval de l’ONU, suite au tir à l’arme chimique dans la banlieue de Damas le 21 août 2013, dont ces pays accusent, sans nuances et avant toute enquête, l’armée syrienne de l’avoir perpétré.

François Hollande a écrit:
(...) Après sur la question de l’intervention je l'’ai plusieurs fois rappelé, il y a des pays qui ont une responsabilité particulière. La France en est un, d’'abord parce qu'’elle a les capacités militaires pour agir ; ensuite parce que je me suis déjà exprimé en disant que la France n’'accepterait pas que ce massacre chimique puisse rester impuni. Et donc nous allons maintenant attendre la décision du Congrès, du Sénat américain, de la Chambre des représentants, puis le rapport des inspecteurs et, au vu de ces éléments, j’'aurai à prendre des décisions. (...) Mais sur l'’intervention, si elle devait avoir lieu, dans le cadre de l’'ONU ou hors du cadre de l'’ONU si le Conseil de sécurité était bloqué, la France serait prête à prendre cette responsabilité. Je ne demande pas que d’'autres le fassent, mais elle s'’associerait à une coalition qui pourrait se former dans cette perspective. (...)

~ Conférence de presse de M. François Hollande sur les avancées du G20 de Saint-Petersbourg... (Vie Publique)(Septembre 2013) ~

John Kerry a écrit:
(...) Quant aux pays arabes proposant de supporter les coûts et l’assistance [d’une intervention militaire en Syrie], la réponse est profondément oui, ils y sont disposés. Cette offre est sur la table (…). Et bien, nous ne savons pas dans quelle action nous sommes engagés en ce moment, mais ils ont été assez explicites, je veux dire, très explicites. En fait, certains d’entre eux ont dit que si les États-Unis sont prêts à aller faire le boulot, de la façon dont nous l’avons fait par le passé en d’autres endroits, ils supporteront le financement. (...)

~ Kerry: "Arab Countries" Have Offered To "Bear Costs And Assist" Attack On Syria (Tim Hains, Real Clear Politic)(Septembre 2013) ~

Le 20 septembre 2014, suite à l’expansion foudroyante de Daech en Irak et dans l’est de la Syrie, à partir du mois de juin, et eu égard aux gravissimes exactions commises par ses combattants, est mise en place une « coalition internationale » pour lutter contre Daech en Irak. Cette coalition, dans laquelle on retrouve la plupart des pays précités, est légitimée le 20 novembre 2015 par le vote de la résolution 2249 de l’ONU qui autorise les états membres à recourir à « tous les moyens nécessaires » pour contrer Daech non seulement en Irak, mais également en Syrie. Les avions de la coalition à partir de là vont pouvoir mener des frappes en Syrie, prétendument pour éradiquer Daech, sans avoir besoin de l’accord des autorités syriennes qui se plaignent de ce qu’elles considèrent d’autant plus comme une ingérence dans leurs affaires, que les membres de la coalition refusent en même temps de façon catégorique tout appui au sol de la part des troupes syriennes.

Le 22 août 2016, Les USA transmettent un communiqué au gouvernement syrien et à l’autre coalition anti-terroriste, (composée de la Russie, de l’Iran, et du Hezbollah libanais), quant à elle appuyée au sol par les troupes syriennes. Les USA y font savoir qu’ils ont prélevé à leur usage une bande du territoire syrien, qu’ils entendent occuper militairement en y maintenant des troupes, des forces d’opérations spéciales, des conseillers, des mécaniciens et des unités de soutien ; ils ont également établi une zone d’exclusion aérienne (« no fly zone ») et averti qu’ils abattraient tout avion syrien ou russe qui survolerait cet espace réservé. Les autorités syriennes protestent vigoureusement contre ce qu’elles dénoncent comme une atteinte à la souveraineté de la Syrie.

À propos de la situation en Syrie Bloggif-57e5048cc5d7f_imagesia-com_1aflf_large

Moon of Alabama a écrit:
(...) Le gouvernement syrien vient de déclarer qu’en fait environ 82 soldats ont été tués dans l’attaque qui a également détruit trois chars T-72, 3 véhicules de combat d’infanterie, un canon anti-aérien et au moins 4 mortiers. Après l’attaque aérienne, les troupes d’État islamique ont pris d’assaut la position du gouvernement syrien sur la colline de Jabal Thardeh. Elles sont maintenant en mesure d’attaquer l’aéroport de Deir Ezzor, la seule ligne d’approvisionnement de la ville assiégée par ISIS et où 150 000 civils vivent sous la protection du gouvernement. Nous notons que ce n’est pas la première attaque des États-Unis contre les forces du gouvernement syrien à Deir Ezzor. En décembre dernier, trois soldats syriens ont été tués dans un raid aérien. En juin une attaque aérienne américaine sur Manbij a tué une centaine de civils. Aucune attaque étasunienne sur une cible d’ISIS en Syrie n’a jamais fait autant de victimes. (...)

~ Les alliés des Etats-Unis sont prêts à partager avec eux la responsabilité de l’attaque de Deir Ezzor (Le Grand Soir)(Septembre 2016) ~

Le 17 septembre 2016, l’aviation des États-Unis bombarde une position tenue par l’armée syrienne surplombant l’aéroport de Deir El Zor, causant la mort de plus de 80 soldats syriens. La position est aussitôt reprise par l’organisation EI qui assiège cet aéroport depuis 2 ans. Cette grave « bavure » met gravement en péril l’accord de cessez-le-feu conclu après de longues et âpres négociations entre John Kerry et Sergueï Lavrov le 13 septembre. La Russie en riposte convoque immédiatement une réunion d’urgence du conseil de sécurité qui se réunit le jour-même de la frappe (17 septembre). Samantha Powers, la représentante des USA à l’ONU reconnaît la responsabilité de l’armée de son pays, mais en minimise la gravité en rappelant, sans donner de détails et avec les éléments de langage anti Assad traditionnels, que le régime « frappe volontairement des cibles civiles avec une régularité effrayante (…) et a torturé des milliers de prisonniers. » La diplomatie russe, très remontée, y voit un « mauvais présage ». L’incident est d’autant plus grave que la Russie et les USA sont les principaux garants de l’accord de cessez-le-feu du 13 septembre, et que John Kerry et Sergueï Lavrov doivent s’entretenir mercredi 21 pour annoncer une reprise des pourparlers, dans la foulée de l’accord de cessez-le-feu signé une semaine plus tôt.

La veille de la conclusion de l’accord de cessez-le-feu à Genève par Kerry et Lavrov, le 13 septembre dernier, l’envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, s’était montré d’un optimisme inhabituel, qui a pu convaincre certains observateurs que nous serions enfin à l’aube d’un règlement politique de la crise syrienne. Après une semaine de multiples violations du cessez-le-feu par les « rebelles », avec en point d’orgue ce bombardement « par erreur » de l’armée syrienne, sur le front contre Daech, force est de nous rendre à l’évidence que ce nouvel accord de cessez-le-feu est en train de s’inscrire dans le même schéma dynamique que les précédents qui ont jalonné la crise. On songe en particulier à l’accord de cessez-le-feu du 27 février 2016, et à celui du 21 avril 2012, premier du genre, à la fin de la première année de la crise.

À propos de la situation en Syrie Bloggif-57e50c8bc3019_imagesia-com_1afln_large
~ L’attaque de Deir Ezzor permet la création de la « Principauté salafiste »... (Moon of Alabama via ASI)(Septembre 2016) ~

Depuis, comme on l’a vu, les puissances hostiles aux autorités syriennes, ont progressivement abandonné le cadre de la légalité internationale, la dernière des violations, le bombardement meurtrier de l’armée syrienne sur une position stratégique sur son propre sol, de loin la plus grave à ce jour, n’étant que la conséquence de cette première violation qu’était la mise en place de la coalition « internationale » contre Daech en septembre 2014. Autre différence notable avec la séquence d’avril/mai 2012 : après cinq années de guerre, tous les acteurs, affirmés, ou cachés, de cette crise de portée mondiale, se trouvent à présent impliqués directement et en pleine lumière sur le sol syrien, évoluant comme des éléphants dans un magasin de porcelaine, et accroissant les risques de confrontation directe pouvant servir d’étincelle au déclenchement d’un incendie incontrôlable.

Au moment où je termine cet article, je découvre qu’un convoi humanitaire chargé d’acheminer de l’aide à Alep à été pris pour cible par un bombardement, dès le lendemain de la fin de la trêve de 7 jours, 12 employés du croissant rouge trouvant la mort. Les grands médias français rapportent sans surprise, immédiatement, comme un seul homme et avant toute enquête, qu’il ne peut s’agir que d’un forfait de l’armée russe ou de l’armée syrienne, sans doute pour faire contrepoids, dans l’opinion publique, à l’effet produit par ce bombardement meurtrier des États-Unis contre l’armée syrienne sur son propre sol, en dehors de toute légalité internationale.

François Belliot

Source de l'article : Syrie : abandon progressif de la légalité internationale (Observatoire des Mensonges d'Etat)(Septembre 2016)


~ ITW François Belliot - Guerre en Syrie - Vol 2 (Chaîne YT de Gérard Lazare) ~

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À propos de la situation en Syrie Empty Le Deux Poids, deux Mesures de l'Occident...

Message  Silver Wisdom Mer 2 Nov - 12:08

Le Deux Poids, deux Mesures de l'Occident...

Les Nations Unies ont été le théâtre d’une discussion houleuse sur la guerre en Syrie.
Les puissances occidentales ont condamné la Russie pour crimes de guerre pour ses opérations
dans la ville d’Alep, située au nord de la Syrie...


À propos de la situation en Syrie Bloggif-5819b974e62e2_imagesia-com_1b9eb_large
~ US Hypocrisy's Face at the UN - Samantha Power (William Boardman, Reader Supported News)(Octobre 2016) ~

Le chef des opérations humanitaires de l’ONU et ex-membre du parti conservateur au Parlement britannique, Stephen O’Brien, a donné le ton en se déclarant « bouillonnant de rage » par rapport à l’incapacité du Conseil de sécurité de prendre des mesures. « Alep est essentiellement devenu une zone de guerre », a-t-il dit. Le fait que les avions russes et syriens ont arrêté, depuis dix jours, leurs frappes contre des milices islamistes affiliées à Al-Qaïda qui contrôlent l’est d’Alep a été balayé sous le tapis par Samantha Power, l’ambassadrice américaine aux Nations Unies, qui personnifie l’hypocrisie de l’impérialisme des « droits de l’homme ». Se moquant de l’ambassadeur russe Vitaly Churkin, elle a déclaré: « On ne reçoit pas des félicitations ou du crédit pour ne pas avoir commis des crimes de guerre pendant une journée ou une semaine. » Poursuivant sa diatribe, elle a demandé: « Est-ce que la Russie croit que tous les enfants d’Alep-Est sont des membres d’Al-Qaïda? »

Ce genre d’indignation devant le sort des civils et des enfants est très sélectif. Aucun des représentants de l’impérialisme américain et de ses alliés ne montre la moindre indignation devant le meurtre d’hommes, de femmes et d’enfant à Alep-Ouest, qui est contrôlé par le gouvernement syrien et qui est régulièrement bombardé par des tirs de mortiers et de roquettes fournis aux « rebelles » liés à Al-Qaïda par le Pentagone et la CIA. Jeudi, des tirs de roquettes ont coûté la vie à six enfants à l’ouest de la ville, où la vaste majorité de la population vit. Trois enfants syriens sont morts à leur école et 14 autres ont été blessés. Dans le cadre d’une autre attaque, trois jeunes frères sont morts lorsqu’une roquette a atteint leur maison. Selon les impérialistes humanitaires, le massacre de civils causé par les frappes aériennes américaines ailleurs en Syrie ne peut en aucun cas être comparé aux décès causés par les bombes russes à Alep.

À propos de la situation en Syrie Bloggif-5819bf4193d40_imagesia-com_1b9f5_large
~ USA must come clean about civilian deaths caused by Coalition air strikes in Syria (Amnesty International)(Octobre 2016) ~

Amnistie internationale a émis un rapport mardi sur 11 frappes différentes commises par la «coalition» menée par les États-Unis dans lesquels elle fait état que 300 civils ont été tués. Le Pentagone a reconnu seulement un décès dans ces bombardements. D’autres groupes sur le terrain ont établi le nombre de civils tués par la guerre aérienne américaine en Syrie à beaucoup plus que 1000. En tout, le Pentagone admet avoir tué seulement 55 civils en deux ans. Les moqueries de Power selon lesquelles les Russes voient chaque enfant d’Alep comme des membres d’Al-Qaïda s’appliquent avec autant de force au Pentagone, dont les bombes tuent apparemment seulement des membres de l’État islamique. Power a elle-même beaucoup d’expérience dans ce genre grotesque du deux poids deux mesures. Cette croisée pour les droits de l’homme a défendu la position que « tous les enfants de Gaza sont des membres du Hamas » pendant le siège israélien de 51 jours qui a tué plus de 2100 Palestiniens et qui en a blessé plus de 11000. Pendant cette guerre inégale, l’ambassadrice a utilisé sa position aux Nations Unies pour proclamer sans relâche qu’Israël avait le droit de « se défendre ». Brandissant la bannière dégoûtante de l’impérialisme des Droits de l’homme, elle a vigoureusement défendu la guerre des États-Unis et de l’OTAN en Libye, qui a tué des dizaines de milliers de personnes et laissé le pays en ruines, ainsi que la guerre de changement de régime en Syrie, qui a coûté la vie à plus de 300.000 individus et qui a forcé des millions de personnes à fuir de leur maison.

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~ Good Deaths in Mosul, Bad Deaths in Aleppo (Robert Parry, Consortium News)(Octobre 2016) ~

L’hypocrisie et le deux poids deux mesures des accusations de crimes de guerre lancées contre la Russie à propos de Alep émergent le plus clairement en relation avec le lancement plus tôt ce mois-ci du siège, mené par les États-Unis, de la ville irakienne de Mossoul, située à environ seulement 500 km à l’Est. La ville avait été capturée par l’État islamique en 2014. Tandis que les Russes sont accusés d’avoir fait d’Alep une « zone de tuerie », les médias occidentaux parlent régulièrement de l’assaut américain comme étant la « libération » de Mossoul. À cette fin, les avions de combat américains, les lance-roquettes et autres artilleries lourdes sont régulièrement utilisés pour bombarder la ville de plus d’un million d’habitants. Les analystes admettent que la ville sera réduite en ruines. Le chef du Commandement central de l’armée américaine, le Général Joseph Votel, s’est vanté dans une entrevue à l’AFP que ses forces avaient tué de « 800 à 900 combattants de l’État islamique ». Il n’a rien dit sur le nombre de civils tués sous les bombes américaines et les grands médias américains n’ont montré aucun intérêt pour le sujet. Lorsqu’une horrible attaque a été rendue publique, le bombardement, vendredi dernier, d’une mosquée chiite près de Kirkouk dans lequel 17 femmes et enfants ont perdu la vie et des dizaines d’autres personnes ont été blessées, le Pentagone a balayé l’événement du revers de la main et les médias l’ont essentiellement ignoré.

Et pendant que les représentants des États-Unis, imités par les médias, condamnent l’État islamique parce que le groupe utiliserait la population de Mossoul comme des « boucliers humains », une excuse utilisée depuis longtemps pour justifier le massacre de civils, ils ignorent et appuient tacitement le recours au terrorisme et à la violence par Al-Qaïda qui empêche ainsi les civils de fuir les quartiers assiégés d’Alep-Est. Les actes perpétrés par l’armée russe contre les civils pris au piège à Alep-Est sont certes condamnables, mais ce n’est pas vraiment ce qui inquiète ceux qui crient aux crimes de guerre. Leur crainte est plutôt que les milices liées à Al-Qaïda, qui constituent la principale force par procuration dans la guerre de changement de régime, risquent une défaite fatale. Plus fondamentalement, les crimes de la Russie à Alep ne sont rien à comparer à ceux perpétrés par Washington dans la région et partout dans le monde. Est-ce que ceux qui crient au scandale et feignent la colère sur les bombes larguées par la Russie en Syrie ont oublié « Shock and Awe »? L’invasion et l’occupation américaines de l’Irak ont coûté la vie à quelque 1 million d’Irakiens.

À propos de la situation en Syrie Bloggif-5819d2569c66e_imagesia-com_1b9ig_large
~ Contenir les retombées du massacre de Kunduz... (Thomas Gaist via FYI)(Octobre 2015) ~

Jules Dufour a écrit:
(...) La destruction des hôpitaux constitue sans contredit un crime de guerre et un crime contre l’humanité. Toute la communauté internationale doit être appelée à condamner énergiquement ces bombardements destructeurs et lourds en pertes de vies humaines. Il est difficile de ne pas protester contre ces actes de barbarie peu importe ceux ou celles qui les ont commis. Pourquoi en arriver à cibler délibérément des établissements de santé? Comme MSF l’a répété à maintes reprises le Droit international humanitaire a été bafoué comme il l’a été en Libye, en Irak et à Gaza avec les guerres qui les ont frappées durement au cours des dernières années. (...)

~ Le bombardement des hôpitaux en Afghanistan, en Syrie et au Yémen... (Mondialisation)(Octobre 2016) ~

Est-ce que ces défenseurs des droits de l’homme sont au courant du massacre qui prend place au Yémen, où plus de 10.000 personnes sont mortes sous les frappes aériennes saoudiennes, armées de bombes et de missiles américains et rendues possibles grâce aux renseignements et soutien logistique du Pentagone? Pourquoi n’y a-t-il aucune colère exprimée contre une guerre menée par la monarchie au pouvoir de la plus riche nation du Moyen-Orient contre la plus pauvre de la région, dans laquelle la destruction systématique des infrastructures et l’imposition d’un blocus avec l’aide des forces américaines menacent d’affamer la population? Lorsqu’il est question de crimes de guerre, l’oligarchie du Kremlin qui est représentée par Vladimir Poutine fait partie des ligues mineures. Depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale, et les deux bombes atomiques américaines qui ont tué quelque 200.000 personnes à Hiroshima et Nagasaki, pratiquement tous les présidents américains ont été impliqués dans des guerres d’agression comportant des crimes de guerre. Nombre de ces crimes n’ont été dépassés en envergure que par les atrocités du Troisième Reich d’Hitler. La guerre de Corée a entraîné la mort de 3 millions de civils; au Vietnam, les États-Unis ont tué de 3 à 4 millions de civils. La longue et tragique confrontation de l’Afghanistan avec l’impérialisme américain, depuis la guerre de changement de régime orchestrée par la CIA dans les années 1980, a tué de 1,5 à 2 millions de personnes de plus.

Et pendant ce temps, Washington est toujours en guerre dans au moins sept pays différents, où le bilan des morts s’alourdit quotidiennement: en Irak, en Afghanistan, au Pakistan, en Syrie, en Libye, au Yémen et en Somalie. La colère feinte et les larmes de crocodile sur le sort d’Alep viennent du fait que la guerre de changement de régime des États-Unis en Syrie s’est transformée en débâcle. Moscou a lancé son intervention en défense des intérêts de l’oligarchie capitaliste russe, et non de ceux des masses syriennes. Néanmoins, cette intervention s’avère un obstacle pour les États-Unis qui tentent d’imposer leur hégémonie sur toute la région du Moyen-Orient riche en pétrole. La propagande incessante sur les « droits de l’homme » et la diabolisation de la Russie concernant Alep sont un avertissement. L’impérialisme américain prépare une importante escalade, non seulement de son intervention en Syrie, mais de sa confrontation avec la Russie elle-même, posant le risque bien réel d’une guerre nucléaire.

Bill Van Auken

Source de l'article : Alep, Mossoul et crimes de guerre (WSWS)(Octobre 2016)

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À propos de la situation en Syrie Empty Voici comment la CIA a planifié le chaos syrien dès 1983...

Message  Silver Wisdom Ven 10 Mar - 12:24

Voici comment la CIA a planifié le chaos syrien dès 1983...

Les think tanks américains prennent très au sérieux
l’idée de faire tomber Bachar Al-assad par tous les moyens possible.
Rappelons que beaucoup d’entre eux s’inspirent désormais d’une stratégie
mise en place par la CIA en 1983, en pleine guerre entre l’Iran et l’Irak,
pour faire tomber Hafez al-Assad, le père de Bachar de Bachar Al-assad...


À propos de la situation en Syrie Bloggif_58c28cd67f94a
~ Bringing real muscle to bear against Syria - CIA (pdf)(Septembre 1983) ~

Si vous pensez que la guerre en Syrie date d’il y a seulement six ans, alors vous vous trompez certainement. La révolution a en effet commencé en 2011, mais le plan de guerre avait été élaboré il y a plus de deux décennies par la CIA, service de renseignement américain. Et un document de la CIA rédigé en 1983 le confirme. Dans un document rédigé le 14 septembre 1983, l’ex agent de la CIA, Graham Fuller, avait insisté sur l’importance de la Syrie pour les intérêts américains au Proche et au Moyen-Orient. Dans ce document, l’agent de la CIA avait déjà élaboré un plan bien déterminé pour abattre le régime syrien, à l’époque dirigée par Hafez Assad, père de Bachar al-Assad. Graham Fuller écrivait : « les Etats-Unis devraient sérieusement faire monter la pression sur Assad en menant secrètement des attaques militaires simultanées contre la Syrie à partir de trois pays hostiles à la Syrie : l’Irak, Israël et la Turquie ». Dans son plan, l’ex agent de la CIA avait justifié le choix de chacun des trois pays cités. Graham Fuller estimait en effet que l’Irak pourrait mener des frappes aériennes contre la Syrie avec l’unique but d’ouvrir le gazoduc. Israël pourrait, pendant ce temps, faire monter la pression au niveau de la frontière avec le Liban sans pour autant chercher à déclencher une guerre. La Turquie, quant à elle, pourrait mener des frappes aériennes contre des camps terroristes dans le nord de la Syrie.

À propos de la situation en Syrie 1-4369-91256
~ La Turquie prête à déclencher un conflit avec la Syrie... (Alex Lantier via FYI)(Avril 2014) ~

Dans le document, l’ex agent de la CIA ajoute : « face à trois fronts agressifs, Assad pourrait probablement être obligé d’abandonner sa politique qui consiste à fermer le gazoduc. Une telle concession pourrait soulager la pression économique qui pèse sur l’Irak et ainsi pousser l’Iran à mettre fin à la guerre ». Dans le document, Graham Fuller estime que la Syrie entrave deux intérêts clés des Etats-Unis au Moyen-Orient : le refus de la Syrie de retirer ses troupes du Liban garantit l’occupation israélienne dans le sud ; et la fermeture du gazoduc irakien par la Syrie a été un facteur clé ayant permis de mettre à genoux l’économie irakienne, incitant ainsi l’internationalisation de la guerre dans le Golfe. Dans le document, l’ex agent de la CIA avait souligné que Hafez al-Assad avait parfaitement bien calculé le jeu de force dans la région et avait compris que ces jeux lui étaient « faiblement » destinés. Pour ce faire, la stratégie de la CIA était claire et précise : les Etats-Unis devraient faire usage de force pour menacer le pouvoir d’Assad. Le document rédigé en pleine guerre entre l’Iran et l’Irak insistait sur l’importance pour les Etats-Unis de forcer l’Irak à transférer cette guerre vers la Syrie. « Si Israël pourrait faire monter la pression contre la Syrie en même temps avec une initiative irakienne, la pression contre Assad monterait rapidement. Une pression turque pourrait l’accabler psychologiquement », écrit l’ex agent de la CIA. La stratégie de l’ex agent de la CIA est claire : « le seul but de l’Irak est de demander à la Syrie d’ouvrir le gazoduc ». Graham Fuller estime qu’en faisant cela, l’Irak gagnerait la sympathie de tous les Etats arabes, sauf la Libye du colonel Kadhafi. « Sa cause (la cause de l’Irak) en des termes arabes serait juste », souligne Fuller.

Ce dernier estime en effet que l’ouverture du gazoduc ne réglerait pas tous les problèmes des Etats-Unis au Moyen-Orient. Toutefois, une telle ouverture permettrait de soulager l’Irak financièrement et éviterait le grand risque de fermer le Golf à l’expédition du pétrole. D’après Fuller, cette ouverture est d’autant plus importante qu’elle infligerait un sacré coup aux récentes victoires de la Syrie dans la région, en l’obligeant à céder à la pression des Etats arabes largement unis pour défendre l’Irak. Pour ce qui est de l’Etat d’Israël, Graham Fuller écrivait en 1983 que l’Etat hébreux ne voulait pas d’une guerre contre la Syrie. Toutefois, Israël pourrait faire monter les tensions avec le Liban voisin pour préoccuper Hafez Assad. « Assad pourrait vouloir faire face à cette menace israélienne de manière isolée », disait Fuller, avant d’ajouter que l’Irak ne posait pas une grave menace pour Israël. Pour ce qui est du rôle de la Turquie face à la Syrie, Graham Fuller avait souligné la colère turque contre la Syrie pour les raisons suivantes : Le soutien de la Syrie aux terroristes arméniens ; Le soutien de la Syrie aux guérillas kurdes qui combattent en Irak au niveau des frontières turques ; Le soutien de la Syrie aux terroristes turcs qui opèrent depuis le nord de la Syrie contre la Turquie.


~ À quoi Erdogan joue-t-il en Syrie et en Irak ? (Pepe Escobar via FYI)(Décembre 2015) ~

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~ CIA chief Mike Pompeo visits Turkey to discuss policy on Syria and Isis (Martin Chulov, The Guardian)(Mars 2017) ~

Graham Fuller estimait en effet que la Turquie, qui envisageait de mener des frappes aériennes contre des camps terroristes basés dans le nord de la Syrie, n’hésiterait pas à proférer des menaces diplomatiques contre la Syrie. Mais, pour l’ex agent de la CIA, l’Irak était vraiment le cœur de l’affaire. Dans son document, Graham Fuller avait souligné un détail non moins important. Il avait évoqué en effet l’hypothèse que l’Irak ait peur de se faire piéger par les Etats-Unis qui lui ouvriraient deux fronts (Iran et Syrie) dans l’intention de l’affaiblir. L’Irak, selon Graham, pourrait également craindre de passer pour le pigeon sioniste en s’attaquant unilatéralement à la Syrie. Pour Graham Fuller, les craintes de l’Irak pourraient néanmoins se dissiper si le régime de Saddam Hussein voyait que la Turquie et Israël s’attaquaient en même temps à la Syrie et que les Etats-Unis se dirigeraient vers l’Irak en lui fournissant des renseignements pour l’aider à préparer une attaque contre la Syrie. A la fin du document, l’ex agent de la CIA avait souligné l’implication de l’Union Soviétique dans ce jeu. Graham Fuller révélait que l’URSS avait en effet plusieurs fois demandé à Assad d’ouvrir le gazoduc pour venir en aide à l’Irak, un pays avec lequel l’URSS avait de bonnes relations. Fuller soulignait que les Russes seraient dans un grand dilemme de voir leurs deux alliés (Syrie et l’Irak) en guerre.

Plus de deux décennies plus tard, cette même stratégie proposée par la CIA est reprise par les think tanks américains. Brookings Institution, think tank américain, dans un mémo datant de 2012 et intitulé : « Sauver la Syrie : évaluer les options pour un changement de régime », remettait le rôle de la Turquie au centre du conflit en Syrie. Il écrivait : « la participation de la Turquie est vitale pour réussir et Washington devrait encourager les Turcs à jouer un rôle plus important que celui qu’ils ont déjà joué. Bien qu’Ankara ait perdu patience avec Damas, il a pris très peu de mesures concrètes qui auraient fait monter la pression sur Bachar Al-assad (et ainsi contrarier l’Iran) ». Au même moment, en Israël, des voix se lèvent pour faire tomber Assad en instrumentalisant l’élite syrienne. Les récents déplacements de l’opposition syrienne en Israël pourraient confirmer cette hypothèse.

Dans son mémo, Brookings Institution avait évoqué six options pour faire tomber Bachar Al-Assad :
Option 1 : diplomatie
Option 2 : changement de régime par l’intimidation
Option 3 : armer l’opposition syrienne
Option 4 : libérer la Syrie à travers des frappes aériennes et avec l’aide de l’opposition syrienne
Option 5: changement de régime par l’invasion
Option 6 : une intervention de la communauté internationale : solution Boucles d’or ?


Cheikh Dieng

Source de l'article :
Voici comment la CIA a planifié le chaos syrien dès 1983 (Cheikh Dieng, Le Courrier du Soir)(Mars 2017) via Mondialisation

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