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Mondialisation, quand le FMI fabrique la misère

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Mondialisation, quand le FMI fabrique la misère Empty Mondialisation, quand le FMI fabrique la misère

Message  Silver Wisdom Jeu 3 Jan - 13:59

Bonjour à tous,

Mondialisation, quand le FMI fabrique la misère

Montage créé avec bloggif

Peu de gens savent qu'il s'agit d'une institution dont le siège est à Washington
et qui a été fondée conjointement à la Banque Mondiale, au lendemain de la Seconde Guerre.


La fonction première du FMI fut de réorganiser l'ordre mondial qui se projetait à l'époque et de coordonner
les politiques internationales de changes. Par la suite, vers le début des années septante, il a été converti en instrument
de refinancement des pays en déficit budgétaire chronique. Il est aujourd'hui composé de 187 Etats-membres,
à savoir la totalité de la planète à quelques exceptions près : Cuba, la Corée du Nord, l'Autorité Palestinienne, Andorre ou le Vatican.

Acteur de la régulation financière mondiale avec son bras droit la Banque Mondiale, il s'agit donc d'un organisme prêteur d'argent
aux pays dans le besoin, mais sous certaines conditions. Parmi elles, la mise en place de politiques restrictives visant à rétablir
l'équilibre de leurs finances publiques. Ce qui revient à dire que le FMI a dès lors une influence factuelle sur les politiques économiques
et sociales des pays emprunteurs, avec toutes les dérives que cela présuppose pour n'importe quel esprit critique.

Qui finance le FMI ? Troisième plus grand détenteurs de réserve d'or au monde, il dispose à l'heure où j'écris ces lignes,
de plus de trois mille tonnes d'or, ce qui le place derrière les Etats-Unis et l'Allemagne, mais devant l'Italie, la France ou la Chine.
Il est également financé par chacun de ses membres, proportionnellement au pourcentage de quote-part que ceux-ci possèdent.

Pour vous situer en terme d'ordre de grandeur, sachez que l'état américain en possède 17%,
ce qui se reflète bien sûr au niveau du Conseil d'Administration et à fortiori des voix comptant
pour les décisions d'accord de prêts aux états en difficulté. Ce qui sur le point de vue structurel,
a pour conséquence que les Etats-Unis disposent d'un droit de veto,
car il faut 85% des voix pour qu'une décision soit validée.

En un mot relatif, les décisions du FMI ne se matérialisent que si elles rencontrent les intérêts américains.

Pour ce qui est de l'aspect économique, le FMI et la Banque Mondiale opèrent suivant le consensus dit de Washington.
Pour résumer, cela implique le retrait de l'état dans la vie des affaires et une plus grande intégration des économies
dans le commerce international, ce qui passe par l'application de programmes d'ajustements structurels
(qui donnent d'ailleurs leur nom aux prêts consentis) et la privatisation progressives des compagnies nationales.
Avec les conséquences dévastatrices que l'on connaît.


Mondialisation, quand le FMI fabrique la misère Mondialisation

Au temps des colonies, le Ghana s’appelait « la Côte de l’Or ». Ce pays a toujours beaucoup rapporté aux étrangers,
mais la richesse ainsi pillée n’a jamais profité à la population. Quand le Ghana accède à l’indépendance en 1957,
ses principales industries sont nationalisées. Des services publics gèrent la santé, l’éducation. Mais après une vingtaine
d’années de corruption, l’économie s’effondre. Le FMI et la Banque Mondiale proposent alors leur programme structurel.

Le FMI et la BM ont demandé au Ghana d’orienter sa production pour l’exportation, sur deux matières premières,
l’or et le cacao. [...] Les déblais des mines à ciel ouvert ont recouvert les cultures vivrières, rendant la population dépendante
sur le plan alimentaire. Les compagnies minières ont fait appel à la force armée pour obtenir gain de cause : les villages et les écoles
ont été ainsi détruits. [...] C’est cette même politique qui a rendu l’éducation, la santé et le service de l’eau inabordables,
La BM a décrété que les pays endettés ne devaient plus dépenser d’argent pour les services publics de base comme
la distribution de l’eau ou l’accès aux soins dans les hôpitaux publics. Ces services doivent s’autofinancer ; en clair,
c’est à l’usager de payer l’addition. [...] Les conséquences humaines de cette politique sont désastreuses.
Pour pouvoir satisfaire ses besoins vitaux, la lutte est quotidienne.


Quand le FMI fabrique la misère (page 7/8 du pdf)
http://energiescitoyennes28.free.fr/Aiguillon37.pdf
Lundi investigation a diffusé un excellent reportage sur l’origine de la misère qui sévit en Afrique et plus particulièrement au Ghana.
Le système est simple : Le Fond Monétaire International octroie des crédits aux états africains, les taux sont évidemment exorbitants,
si bien que les gouvernements doivent privatiser dans tous les secteurs afin de rembourser (temporairement) la dette …

Les secteurs touchés sont les hôpitaux, le système de santé en général, l’eau potable, l’extraction de minerais, de pétrole, etc ….
La quasi totalité de la production agricole part désormais à l’exportation au Ghana et le pays importe du riz d’Amérique
alors qu’il en exportait il y a seulement 10 ans, les agriculteurs Ghanéens ne comprennent plus le fonctionnement de leur propre pays !
Il y a aussi les entreprises étrangères qui ne sont pas soumises à une réglementation contraignante, si bien qu’elles polluent
sans états d’âmes, déchargent leurs rebuts sur les terres agricoles, tout est fait afin qu’elles soient le plus rentable possible et ce,
au détriment de l’environnement et des populations locales.

C’est là qu’est la formidable arnaque du FMI, car la majorité de la population croient que le FMI vient en aide aux pays pauvres,
mais, dans les faits, on observe exactement l’inverse …

Quand Le Fmi Fabrique La Misère


Mise en ligne le 16 sept. 2011 par aymard05

Sources pour ce billet
Mondialisation, quand le FMI fabrique la misère
http://www.democratie-royale.org/article-mondialisation-quand-le-fmi-fabrique-la-misere-74014919.html
Mondialisation – Quand Le FMI Fabrique La Misère
http://jeancharles.olympe.in/mondialisation-quand-le-fmi-fabrique-la-misere/

Lecture vivement recommandée (Vidéos et pdf)
Les Confessions d'un Assassin Financier (John Perkins)
https://ledormeur.forumgratuit.org/t260-livres-pdf-a-nouveau-disponibles#1638

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Mondialisation, quand le FMI fabrique la misère Empty Hallucinant, l'austérité est une erreur mathématique!!!

Message  Silver Wisdom Ven 11 Jan - 13:20

Bonjour à tous,

Hallucinant, l'austérité est une erreur mathématique!!!



Mondialisation, quand le FMI fabrique la misère Olivier-blanchard_450

C’est une information extraordinaire, dont les conséquences sont immenses, mais qui fait beaucoup moins parler
que les dérives pathétiques d’un acteur célèbre. C'est un rapport de 44 pages signé par un économiste en chef du FMI,
un Français, Olivier Blanchard. Il dit tout simplement que les plus hautes instances économiques mondiales
et européennes se sont plantées en imposant, au nom de la science, l’austérité à toute l’Europe.


Mondialisation, quand le FMI fabrique la misère 31101-fmi
Growth Forecast Errors and Fiscal Multipliers (pdf en anglais)
http://www.imf.org/external/pubs/ft/wp/2013/wp1301.pdf

Ce que dit Olivier Blanchard, c’est que le modèle mathématique sur lequel s’appuyaient ces politiques visant au désendettement radical,
et au retour sacré à l’équilibre budgétaire, comportaient une erreur au niveau, je cite, du multiplicateur fiscal. Pour simplifier beaucoup,
ce modèle mathématique, donc incontestable, prévoyait que lorsqu’on retire un euro dans un budget il manquerait un euro
dans le pays concerné. Or c’est faux. Pour des raisons qui tiennent à une réalité parfaitement triviale, et qui est que les hommes
sont humains, cette austérité a déclenché des réactions collectives qui ont abouti à ce que cet euro retiré a provoqué la perte
de trois euros dans les sociétés concernées.

Multipliez par des milliards, et vous comprendrez pourquoi l’austérité imposée à coup de sabre
par des troïkas savantes n’a conduit qu’à plus d’austérité, plus de chômage, et plus de récession.


L’équation était fausse, ce qui est remarquable en soi, surtout quand on songe au Mississipi, que dis-je,
à l’Amazone de leçons d’austérité péremptoire, délivrées chaque minute, sur toutes les antennes,
et dans tous les journaux, par des commentateurs sûrs d’eux et dominateurs.

Mais le plus incroyable est ailleurs.

C’est qu’il ait fallu s’apercevoir que quelque chose clochait dans une équation pour découvrir que quelque chose
n’allait pas dans la vraie vie. Un peu comme si on assistait à des accidents de la route en chaîne et qu’on ne donnait pas
l’alerte tant qu’un modèle mathématique ne disait pas que c’était des accidents.

On ne peut pas aller plus loin dans le triomphe de la technocratie. Il a fallu qu’un expert constate un problème
avec un coefficient multiplicateur pour que ce qui saute aux yeux soit perçu par nos cerveaux. L’Europe est à la traîne,
son chômage bat des records, sa croissance est en berne, la pauvreté s’installe, bref la voiture est dans le fossé,
mais peu importe, on ne change pas de politique puisque c’est la seule et qu’en vouloir une autre serait une demande ignare.

Les ignares vous saluent bien, mais les dévots de l’austérité n’ont pas rendu les armes.
L’histoire de l’équation commence à cheminer, on en a parlé dans le journal de France 2 hier soir, l’Humanité l’a évoquée,
le Washington Post aussi, mais elle ne fait pas encore la une. C’est qu’on ne renonce pas d’un jour à l’autre à une idéologie.
Même vermoulus les murs de Berlin ne s’affaissent pas d’un jour à l’autre.


Source de l'article
Extraordinaire : l'austérité est une erreur mathématique !
http://www.franceculture.fr/emission-le-billet-politique-d-hubert-huertas-extraordinaire-l-austerite-est-une-erreur-mathematique

Cette abérration économique est bien la preuve que ces gens sont incompétents face à la crise
que nous vivons à l'échelle mondiale. Je ne veux pas être un oiseau de mauvais augure, mais tous les efforts imposés
à la population par les gouvernement sous la tutelle du FMI risquent de tourner en défaveur de ces institutions, quelqu'elles soient.
Pour ceux qui pensaient que la crise était derrière nous, la suite sera à ne manquer sous aucun prétexte.


Bien Amicalement.
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Mondialisation, quand le FMI fabrique la misère Empty Faute d'alternative, l'austérité reste la seule option

Message  Silver Wisdom Sam 4 Mai - 8:14

Bonjour à tous,

Faute d'alternative, l'austérité reste la seule option

Mondialisation, quand le FMI fabrique la misère 3168767_3_b187_le-remede-pour-sortir-le-vieux-continent-du_b3ccd841139f9a4e9cb8c739cf070486

Plus pessimistes qu'hier, plus sombres qu'avant-hier et plus optimistes que demain :
les prévisions économiques de la Commission européenne, dévoilées vendredi 3 mai,
renforcent le constat que les dirigeants de l'Union ont fait fausse route.
Le remède pour sortir le Vieux Continent du pétrin ne marche pas.
Les cures d'austérité tuent la croissance sans désendetter efficacement les Etats.


Ce diagnostic, martelé par une partie des économistes, semble désormais partagé en haut lieu. En Italie, au Portugal, en Espagne
et au Pays-Bas, les coupes franches imposées aux budgets sont remises en question. Plus seulement par la population.
A Madrid, le chef du gouvernement, Mariano Rajoy, privilégie les réformes structurelles.
Tandis qu'en Italie le nouveau président du conseil, Enrico Letta, promet d'en finir avec l'austérité.


Mondialisation, quand le FMI fabrique la misère 3165498_3_5011_enrico-letta-sous-secretaire-du-parti_c3607610c287caafe7c4ee077c291cff

Contrairement à Madrid, Rome ne demande pas de délai de grâce et s'engage encore à maintenir son objectif
de déficit primaire à 2,9 % du PIB pour 2013. En revanche, le Trésor mise fermement sur la sortie de l'Italie
de la procédure d'infraction pour déficit excessif, à la fin mai, pour récupérer 12 milliards d'euros
de ressources en faveur de mesures de relance.


Enrico Letta négocie en douceur son virage anti-austérité
http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/0202744576522-enrico-letta-negocie-en-douceur-son-virage-anti-austerite-563923.php

François Hollande, élu sur la promesse de favoriser la croissance, a donc des alliés au Sud. Sa position s'est encore renforcée
lorsque José Manuel Barroso, le président de la Commission, a admis, fin avril, que l'austérité avait "atteint ses limites".
Et quand les travaux académiques des économistes américains Kenneth Rogoff et Carmen Reinhart sur les vertus
de la rigueur ont été remis en cause.

Voilà pour le bilan. Mais après ? Quelle alternative ? A cette question, Christine Lagarde, la directrice du Fonds monétaire international,
a répondu : aucune. "La situation est difficile", a-t-elle reconnu jeudi, mais "refaire des déficits" n'est pas une option.
Or, "une politique de relance, cela signifie plus de dettes". Les Etats auront donc plus de temps pour réduire
leurs déficits jusqu'au seuil requis de 3 % du produit intérieur brut (PIB), mais leur tâche reste la même : se désendetter.


Mondialisation, quand le FMI fabrique la misère Media_xll_5784485

Poursuivre l'effort de rigueur

Malgré les nombreuses manifestations en Europe contre les politiques d'austérité,
Christine Lagarde enjoint à garder le cap. Pour la cheffe du FMI, il faut arriver à faire cette équation très fine
qui met en place une discipline budgétaire, mais à un rythme qui permet aux facteurs de croissance de se développer.




Pour voir l'interview en entier
Entretien exclusif avec Christine Lagarde
http://www.rts.ch/info/economie/4870300-christine-lagarde-et-l-austerite-il-faut-continuer-l-effort.html
Issues bouchées

"La remise en question de l'austérité, ce sont des mots. Un changement temporaire de terminologie, déduit Giada Giani,
économiste chez Citigroup. Plus personne ne veut appuyer sur le bouton austérité mais les pays ne peuvent vivre avec
de tels niveaux de dettes." En Espagne, le gouvernement change de ton, mais prévoit bien de faire passer son déficit de près de 7 % du PIB
en 2012, à 5,5 % en 2014. Au Portugal, le gouvernement renonce à davantage de matraquage fiscal, mais réduira les dépenses de l'Etat.

La méthode change, pas l'objectif. "Le 1er janvier, les Français verront une hausse de la TVA, si ce n'est pas l'austérité, quel est le mot ?", s'interroge Philippe Askenazy, directeur de recherche au Centre national de la recherche scientifique. A ses yeux, si les Etats
de la zone euro n'ont pas de marge de manoeuvre, c'est qu'ils se sont "liés les mains" par le traité européen qui les oblige
à la discipline budgétaire. Y renoncer les décrédibiliserait et les exposerait à une réaction des marchés.

Bref, c'est l'impasse ou presque. De l'avis de nombre d'experts, la plupart des autres issues sont bouchées.
Pour éponger les dettes plus facilement, la Banque centrale européenne (BCE) pourrait opter pour une politique moins orthodoxe,
racheter des dettes d'Etat ou des actifs toxiques de banques. Mais toucher au statut de la BCE est encore tabou, notamment en Allemagne.


Mondialisation, quand le FMI fabrique la misère 3170178_3_bca6_la-directrice-generale-du-fmi-christine_45fa5b63f25e7cb5bf8b131578c95d2a

Économie à trois vitesses

Interrogée sur l'Allemagne, la directrice du FMI a répondu que ce pays est en "train de récolter les fruits de sa politique".
Selon Mme Lagarde, il y a actuellement "trois types de vitesses dans le monde". Les pays les plus rapides dans la croissance
sont les pays émergents. Ils sont suivis par un deuxième groupe, qui commence à renouer avec la croissance,
et dont font partie les Etats-Unis, la Suède et la Suisse. Enfin, le troisième groupe est composé de la zone euro
et du Japon, qui "peinent à retrouver le chemin de la croissance".


Selon Christine Lagarde, il n'y a "pas d'alternative à l'austérité"
http://www.lemonde.fr/economie/article/2013/05/02/selon-christine-lagarde-il-n-y-a-pas-d-alternative-a-l-austerite_3170174_3234.html
L'autre idée serait de consacrer des fonds européens à des projets de long terme dans les pays en crise.
Mais, là encore, les pays sains hésitent à dépenser de l'argent sans savoir s'il sera bien employé.

L'idée que l'austérité a été destructrice s'impose, note Thomas Brand, économiste au commissariat général à la stratégie
et à la prospective, mais le ""new deal" pour l'Europe", qu'il appelle de ses voeux dans un ouvrage coécrit avec Michel Aglietta
(Odile Jacob, 305 p., 24,90 euros), ne semble pas encore pour demain.

Source de l'article
Faute d'alternative, l'austérité reste la seule option
http://www.lemonde.fr/economie/article/2013/05/03/faute-d-alternative-l-austerite-reste-la-seule-option_3170498_3234.html

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Mondialisation, quand le FMI fabrique la misère Empty Le FMI et Olli Rehn aux entreprises espagnoles: 'Réduisez les salaires de 10%!'

Message  09991 Ven 16 Aoû - 19:20

Le FMI et Olli Rehn aux entreprises espagnoles: 'Réduisez les salaires de 10%!'


Mondialisation, quand le FMI fabrique la misère Olli-r10


Le journal espagnol El Pais rapporte qu’Olli Rehn, le commissaire européen aux Affaires Economiques et Monétaires, a appuyé une recommandation du Fonds Monétaire International (FMI) qui suggère que les entreprises espagnoles réduisent les salaires de leurs employés de 10% pour augmenter leur compétitivité et réduire le taux de chômage.


Je ne sous-estime pas le défi politique que représente l’émergence d’un large consensus politique et social sur une méthode d’ajustement économiquement optimale. Est-ce que cela ne mériterait pas cependant qu’on l’essaye, au nom de ces millions de jeunes Espagnols qui se trouvent actuellement sans emploi ? », écrit Rehn sur son blog.
Le gouvernement espagnol s’est prononcé contre cette idée, et selon le journal, les syndicats et les partis d’opposition ont exprimé leur indignation.

Certains ont rappelé que le salaire mensuel d’Olli Rehn dépassait le salaire médian annuel espagnol, et que Christine Lagarde, la patronne du FMI, s’était octroyé une augmentation de salaire de 11% lors de son arrivée au FMI.

Sur son blog, le groupe Economistas Frente a la Crisis (Economistes contre la crise) a estimé qu’une réduction des salaires provoquerait une baisse de la demande interne espagnole, qu’elle augmenterait les inégalités et qu’elle prolongerait la récession jusqu’en 2017. Il ajoute que l’effet final de cette déflation des salaires serait plutôt d’augmenter les profits des entreprises, mais que la demande anémique dissuaderait les décideurs de les réinvestir. Enfin, ils estiment que le diagnostic rendu par Rehn et le FMI pour l’Espagne n’est pas le bon, que l’Espagne ne souffre pas tant d’une perte de sa compétitivité, que d’un effondrement de sa demande.
Récemment, le journal El Confidencial avait indiqué que 7,5 millions de contribuables espagnols, soit 40% d’entre eux, avaient perçu des revenus inférieurs à 1.000 euros mensuels au cours de l’année 2011.



http://elpais.com/elpais/2013/08/07/inenglish/1375887806_414728.html
http://blogs.ec.europa.eu/rehn/spanish-sketches-a-d-2013-can-spain-achieve-what-ireland-and-latvia-did/

http://www.express.be/business/fr/economy/misere-noire-en-espagne-40-des-contribuables-gagnent-moins-de-1000-euros-par-mois/192743.htm

http://www.express.be/business/fr/economy/le-fmi-et-olli-rehn-aux-entreprises-espagnoles-reduisez-les-salaires-de-10/194358.htm





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Mondialisation, quand le FMI fabrique la misère Empty Les bases théoriques de l’austérité, voulues par le FMI, contestées par la Banque d'Angleterre...

Message  Silver Wisdom Sam 12 Avr - 9:54

Les bases théoriques de l’austérité, voulues par le FMI,
contestées par la Banque d'Angleterre...


La semaine dernière, il s’est passé quelque chose de remarquable.
La Banque d’Angleterre a vendu la mèche.


Mondialisation, quand le FMI fabrique la misère AusterityKills
~ L'austérité, une mauvaise solution ! ~

On dit que dans les années 1930, Henry Ford aurait fait remarquer que c’était une bonne chose que la plupart des Américains ne savent pas comment fonctionne réellement le système bancaire, parce que s’ils le savaient, « il y aurait une révolution avant demain matin ». Dans un document intitulé « Money creation in the modern economy », co-écrit par trois économistes de la Direction de l’Analyse Monétaire de la banque, ces derniers ont déclaré catégoriquement que les hypothèses les plus courantes sur le fonctionnement du système bancaire sont tout simplement fausses, et que les positions plus populistes, plus hétérodoxes qui sont généralement associées à des groupes comme Occupy Wall Street, sont correctes. Ce faisant, ils ont jeté aux orties les bases théoriques de l’austérité. Pour avoir une idée de la radicalité de cette nouvelle position de la Banque, il faut repartir du point de vue conventionnel, qui continue d’être la base de tout débat respectable sur la politique économique. Les gens placent leur argent dans des banques. Les banques prêtent ensuite cet argent avec un intérêt, soit aux consommateurs, soit aux entrepreneurs désireux d’investir dans une entreprise rentable. Certes, le système de réserve fractionnaire ne permet pas aux banques de prêter beaucoup plus que ce qu’elles détiennent en réserve, et il est vrai aussi que si les placements ne suffisent pas, les banques privées peuvent emprunter plus auprès de la banque centrale.

La banque centrale peut imprimer autant d’argent qu’elle le souhaite. Mais elle prend aussi garde à ne pas en imprimer trop. En fait, on nous dit souvent que c’est même la raison d’être des banques centrales indépendantes. Si les gouvernements pouvaient imprimer l’argent eux-mêmes, ils en imprimeraient sûrement beaucoup trop et l’inflation qui en résulterait sèmerait le chaos. Des institutions telles que la Banque d’Angleterre ou la Réserve Fédérale des États-Unis ont été créées pour réguler soigneusement la masse monétaire pour éviter l’inflation. C’est pourquoi il leur est interdit de financer directement un gouvernement, par exemple, en achetant des bons du Trésor, mais au lieu financent l’activité économique privée que le gouvernement se contente de taxer. C’est cette vision qui nous fait parler de l’argent comme s’il s’agissait d’une ressource limitée comme la bauxite ou le pétrole, et de dire des choses comme « il n’y a tout simplement pas assez d’argent » pour financer des programmes sociaux, et de parler de l’immoralité de la dette publique ou des dépenses publiques « au détriment » du secteur privé. Ce que la Banque d’Angleterre a admis cette semaine est que rien de tout ça n’est vrai. Pour citer son propre rapport : « Plutôt que de recevoir des dépôts lorsque les ménages épargnent pour ensuite prêter, le crédit bancaire crée des dépôts » ... « En temps normal, la banque centrale ne fixe pas la quantité d’argent en circulation, pas plus que l’argent de la banque centrale n’est « démultiplié » sous forme de prêts et dépôts. »
Mondialisation, quand le FMI fabrique la misère 632324766_etats_unis_la_banque_centrale_ne_laisse_entrevMondialisation, quand le FMI fabrique la misère 72defc072db17594bc98e0efc8738683
~ Le mystérieux rôle des Banques centrales (2007) ~

En d’autres termes, tout ce que nous croyions savoir est non seulement faux, mais c’est exactement le contraire. Lorsque les banques font des prêts, elles créent de l’argent. C’est parce que l’argent n’est qu’une simple reconnaissance de dette. Le rôle de la banque centrale est de superviser une décision juridique qui accorde aux banques le droit exclusif de créer des reconnaissances de dette d’un certain genre, celles que le gouvernement reconnaît comme monnaie légale en les acceptant en paiement des impôts. Il n’y a vraiment pas de limite à la quantité que les banques pourraient créer, à condition de trouver quelqu’un disposé à emprunter. Elles ne seront jamais prises de court pour la simple raison que les emprunteurs, en général, ne prennent pas l’argent pour le cacher sous leur matelas ; en fin de compte, tout argent prêté par une banque finira par retourner vers une banque. Donc, pour le système bancaire dans son ensemble, tout prêt devient simplement un autre dépôt. De plus, lorsque les banques ont besoin d’acquérir des fonds auprès de la banque centrale, elles peuvent emprunter autant qu’elles le souhaitent ; la seule chose que fait la banque centrale est de fixer le taux d’intérêt, c’est-à-dire le coût de l’argent, pas la quantité en circulation. Depuis le début de la récession, les banques centrales américaines et britanniques ont réduit ce coût à presque rien. En fait, avec « l’assouplissement quantitatif » (« quantitative easing » ou planche à billets) elles ont injecté autant d’argent que possible dans les banques, sans produire d’effets inflationnistes.

Une Guerre Invisible Contre la Population_L... par Darwin_Kayser

Ce qui signifie que la limite réelle de la quantité d’argent en circulation n’est pas combien la banque centrale est disposée à prêter, mais combien le gouvernement, les entreprises et les citoyens ordinaires sont prêts à emprunter. Les dépenses du gouvernement constituent le principal moteur à l’ensemble (et le document admet, si vous le lisez attentivement, que la banque centrale finance bien le gouvernement, au final). Il n’est donc pas question de dépenses publiques « au détriment » d’investissements privés. C’est exactement le contraire. Pourquoi la Banque d’Angleterre a-t-elle soudainement admis cela ? Eh bien, une des raisons, c’est parce que c’est évidemment vrai. Le travail de la Banque est en fait de faire fonctionner le système, et ces derniers temps le système n’a pas très bien fonctionné. Il est possible qu’elle a décidé que maintenir la version conte-de-fées de l’économie, un version qui s’est avérée très pratique pour les riches, est tout simplement devenu un luxe qu’elle ne peut plus se permettre. Mais politiquement, elle prend un risque énorme. Il suffit de considérer ce qui pourrait arriver si les détenteurs d’hypothèques réalisaient que l’argent que la banque leur a prêté ne vient pas en réalité des économies de toute une vie de quelques retraités économes, mais que c’est quelque chose que la banque a tout simplement créée avec une baguette magique que nous, le public, lui avons donnée. Historiquement, la Banque d’Angleterre a eu tendance à jouer un rôle de précurseur, en présentant une position apparemment radicale qui finissait par devenir la nouvelle orthodoxie. Si tel est le cas ici, nous pourrions peut-être bientôt savoir si Henry Ford avait raison.
David Graeber
~ Traduction réalisée par VD pour le Grand Soir ~

Source originale de l'article : The truth is out: money is just an IOU, and the banks are rolling in it

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Mondialisation, quand le FMI fabrique la misère Empty Re: Mondialisation, quand le FMI fabrique la misère

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