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Message  Silver Wisdom Mer 21 Oct - 10:59

Contenir les retombées du massacre de Kunduz...

Quatre jours après que l’armée américaine a tué au moins vingt-deux civils,
dont trois médecins et neuf membres du personnel médical de Médecins sans frontières (MSF),
cette organisation caritative internationale a qualifié l’acte de crime de guerre...


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~ After Kunduz, will humanitarian work be the same? NGOs respond (Katherine Purvis, The Guardian)(October 2015) ~

Médecin Sans Frontières a demandé une enquête internationale indépendante sur le raid aérien ayant détruit son hôpital de traumatologie à Kunduz, en Afghanistan. Pour essayer de devancer un tollé international croissant, la Maison Blanche a été contrainte d’exprimer officiellement ses regrets et le président de téléphoner à la présidente de MSF, Joanne Liu. Durant la conversation téléphonique avec Liu, Obama n’a fourni aucune explication sur l’incident, mais a présenté selon le porte-parole de la Maison Blanche Josh Earnest « ses excuses sincères ». Obama restait convaincu que l’attaque était « un terrible et tragique accident, » que les forces américaines avaient « frappé par erreur un hôpital de campagne de MSF à Kunduz, en Afghanistan » et qu’aucune preuve n’est venue contester cette affirmation, a dit Earnest.

Les calculs géopolitiques cyniques derrière les prétendus regrets d’Obama ont été mis en évidence dans son appel téléphonique au président afghan Mohammad Ashraf Ghani le même jour. Selon le communiqué de la Maison Blanche, la discussion avec Ghani tournait autour des plans de poursuite de l’intervention militaire et politique américaine en Afghanistan. « Le président Obama a téléphoné aujourd’hui avec le président de la République islamique d’Afghanistan Ashraf Ghani pour féliciter les Forces afghanes de défense nationale et de sécurité de leur bravoure et souligner qu’il aurait plaisir à continuer à collaborer étroitement avec le Président Ghani et le gouvernement afghan, afin de soutenir leurs efforts pour assurer la sécurité du peuple afghan », disait le communiqué de la Maison Blanche. « Le président Obama et le président Ghani ont réaffirmé leur engagement à renforcer le partenariat entre les Etats-Unis et l’Afghanistan, » a écrit la Maison Blanche.

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RT a écrit:
(...) D’après un haut responsable militaire américain en Afghanistan, une erreur est à l’origine des frappes aériennes qui ont touché l’hôpital de MSF dans la ville afghane de Kunduz le 3 octobre et qui ont tué 22 personnes. La décision de procéder à ces frappes a été prise dans le cadre d’un soutien aérien sollicité par les forces afghanes qui combattaient les talibans à Kunduz, a confirmé le général, en soulignant qu’elle avait été prise « au sein de la chaîne de commandement des Etats-Unis ». En outre, les Etats-Unis pourraient publier un rapport concernant les frappes qui ont touché l’hôpital de MSF à Kunduz d’ici 30 jours, a encore fait savoir le responsable. Au vu de la situation compliquée qui règne sur le terrain, où les forces talibanes ont intensifié leurs opérations et sont parvenues à reprendre la ville de Kunduz, les Etats-Unis doivent pourtant reconsidérer la date butoir de 2017 qu’ils avaient fixé pour procéder au retrait total de leurs forces d’Afghanistan, de même que la réouverture de l’ambassade américaine dans le pays vers la même date, a souligné John Campbell. (...)

~ Pour la 4ème fois en 4 jours, Washington modifie la version... (RT)(Octobre 2015) ~

En réalité, ce sont « les efforts de Washington pour assurer la sécurité du peuple afghan », et le « partenariat » des Etats-Unis et du régime de leur client néocolonial à Kaboul, qui sont les causes de la dernière tuerie à Kunduz. Le seul bénéficiaire de la « sécurité » que les forces d’occupation américaines cherchent à apporter est le gouvernement fantoche haï de Kaboul. En quatorze ans d’occupation, l’armée américaine a commis d’innombrables crimes de guerre contre la population de l’Afghanistan dans le cadre de ses opérations continues de contre-insurrection et de soutien au régime de Kaboul. Suivant l’exemple de la Maison Blanche, le Département américain de la Défense a lui aussi changé de ton, craignant que l’attaque de Kunduz ne provoque une réaction plus hostile que prévue. Vu les résultats désastreux de ses interventions militaires en Syrie, en Irak et en Libye, la classe dirigeante américaine s’inquiète clairement de la possibilité d’un tel scénario en Afghanistan. Dans ses premières déclarations, le Pentagone refusait d’admettre une faute quelconque ou même de confirmer que l’armée américaine était responsable de l’incident. Mais parlant mercredi à Rome, le secrétaire américain à la Défense Ashton Carter a, lui aussi, adopté une rhétorique plus conciliante et dit que l’armée américaine allait lancer une enquête pour « demander des comptes à toute personne responsable d’une conduite inappropriée ».

Les lignes générales de l’incident sont bien établies malgré les tergiversations des responsables américains et afghans. Un hélicoptère de combat américain AC-130, exécutant les ordres d’officiers américains, a ciblé de façon répétée la grande enceinte de l’hôpital avec des armes lourdes pendant près d’une heure et demie. Le barrage a fait brûler complètement la section principale de l’hôpital, et des témoins ont décrit des scènes horrifiques de cadavres carbonisés qui brûlaient encore sur les quelques lits d’hôpital restants. « Nos patients ont brûlé dans leur lit, des médecins de MSF, des infirmières et d’autres membres du personnel ont été tués alors qu’ils travaillaient. Nos collègues ont dû se soigner entre eux », a dit la présidente de MSF. « Nous avions huit lits de soins intensifs avec ventilateurs, c’était de la médecine de haute technologie. Ce n’était pas le petit hôpital de brousse. Vous ne pouviez pas vous y tromper », a déclaré Liu. « Si nous ne protégeons pas cet espace médical pour y mener nos activités, alors il est impossible de travailler dans d’autres contextes comme la Syrie, le Soudan du Sud, le Yémen ».

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Moon of Alabama a écrit:
(...) L’hôpital de MSF est la seule installation de ce type dans toute la région nord-est de l’Afghanistan, et il fournit gratuitement des soins de chirurgie orthopédique et traumatologique. Les médecins de MSF traitent tous les gens qui en ont besoin et ne font pas de distinction entre les patients du fait de leur appartenance ethnique, leurs croyances religieuses ou leur appartenance politique. MSF cachait des terroristes : voilà ce que prétendent les officiels. Les gens de l’hôpital étaient « des individus qui menaçaient la force », affirme l’armée américaine. Une vidéo prise après les événements montre que la clinique de MSF est un seul grand bâtiment avec une grande cour entourée par un mur. Elle n’a pas été bombardée accidentellement, par une bombe non guidée, elle a été frappée exprès par de nombreuses bombes intelligentes. (...)

~ ... l’hypocrisie des frappes étasuniennes (Moon of Alabama via Le Saker Francophone)(Octobre 2015) ~

En effet, comme les commentaires de Liu l’indiquent, il y a tout lieu de croire que l’hôpital de MSF a été ciblé par l’armée américaine pour envoyer un message aux organisations étrangères opérant dans les zones de guerre américaines du monde entier. Les autorités d’occupation conduites par les américains connaissaient bien, depuis des années, l’existence du grand hôpital et le personnel de MSF avait contacté les responsables militaires US aussi récemment que le 29 septembre pour reconfirmer l’emplacement précis de l’hôpital. Enfin, quelques jours après l’attaque, le général américain John Campbell a confirmé que les frappes avaient été menées sous les ordres directs d’officiers américains, dans le cadre des opérations militaires à Kunduz, conduites par les forces spéciales américaines. La demande de bombardement aérien de l’hôpital « a dû passer par une procédure américaine rigoureuse pour permettre la direction des frappes sur le terrain », a dit Campbell, dans son témoignage devant le Comité des services armés du Sénat. « Nous avions une unité d’opérations spéciales à proximité qui communiquait avec les avions qui ont effectué ce bombardement ».

Comme la présidente de MSF l’a correctement fait remarquer en réponse aux remarques de Campbell, ces déclarations constituent « l’aveu d’un crime de guerre ». Citant des « incohérences » entre les versions mises en avant par Washington et Kaboul, MSF a appelé à la formation d’une commission d’enquête indépendante basée sur la Convention de Genève pour examiner les détails liés à l’attaque. Dans les jours qui ont suivi l’attaque, les responsables américains et afghans avaient cherché à se rejeter la faute et à occulter les faits essentiels. L’armée américaine avait d’abord tenté de faire porter la responsabilité à l’armée afghane, tout en modifiant chaque jour sa propre version des événements. Dimanche, le ministère afghan de la Défense a d’abord affirmé que des combattants talibans utilisaient l’hôpital comme « bouclier humain » au moment des frappes, et que les forces nationales afghanes avaient par conséquent demandé l’appui aérien américain contre le complexe médical. Parlant au nom du Département d’Etat, l’amiral américain John Kirby écarta l’appel de Liu pour une enquête indépendante. « Le précédent pour ce genre d’enquête sur ce genre d’incident est bien établi, certainement, au cours des quatorze dernières années de la guerre. Le département de la Défense est éminemment capable d’enquêter sur les mésaventures et les accidents et a fait là-dessus un superbe travail au cours de la dernière décennie ou plus », a-t-il dit.

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~ Les Conventions de Genève de 1949 et leurs Protocoles additionnels (Human Rights) ~

La Tribune de Genève a écrit:
(...) « Il est inacceptable que les Etats tolèrent l'impunité en parlant de dommage collatéral et d'erreur », a déclaré Joanne Liu. « Même les guerres ont des règles », a-t-elle dit, en rappelant que les Conventions de Genève interdisent les attaques contre les hôpitaux. « Si nous laissons faire cela, nous donnons un chèque en blanc à tout pays en guerre », a dit la présidente de MSF. L'hôpital de Kunduz a été touché quatre à cinq fois en une heure par les frappes américaines, a-t-elle précisé. MSF n'a pas eu connaissance de la présence de combattants dans l'établissement. (...) La Commission internationale humanitaire d'établissement des faits a pour mission, sur demande d'un Etat partie à un conflit, d'enquêter sur des faits susceptibles de constituer des crimes de guerre ou autres violations du droit international humanitaire. Quelque 75 Etats ont reconnu la compétence de la commission, dont la base juridique se trouve dans l'article 90 du premier protocole aux Conventions de Genève adopté en 1977. (...)

~ Bombardé à Kunduz, MSF va saisir une commission (La Tribune de Genève)(Octobre 2015) ~

Quelles que soient les excuses qu’Obama et les chefs militaires américains présentent en public, en privé, ils comprennent bien que de tels incidents sont effectués délibérément, font partie de la politique américaine et que leur nombre va continuer d’augmenter à mesure que les États-Unis se lancent dans des opérations militaires accrues en Afghanistan, en Irak, en Syrie et d’innombrables autres pays du globe. Loin d’être une aberration, la sauvagerie déployée par les forces américaines à Kunduz ce week-end fait partie des innombrables atrocités de leur part durant la longue occupation de l’Afghanistan. Des incidents encore plus sanglants ont été étouffés par les médias américains. Quelques semaines après l’invasion américaine, en novembre 2001, les États-Unis et les forces spéciales britanniques ont supervisé le massacre de centaines de prisonniers de guerre talibans lors d’un assaut contre la prison de la forteresse de Qala-i-Janghi près de Mazar-i-Sharif, incident qualifié maintenant de ‘bataille de Qala-i-Jangi’.

Pendant six à sept jours insoutenables, les troupes occidentales au sol avaient coordonné les bombardements et les attaques de milices affiliées à l’Alliance du Nord et orchestré une attaque totalement inégale contre des prisonniers de guerre, soi-disant en réponse à un « soulèvement » de leur part, en tuant jusqu’à sept cent. Les prisonniers de guerre avaient été capturés à Kunduz avant d’être poussés dans la forteresse de la prison de Qala-Janghi. Des combats ont éclaté dans la prison après qu’une équipe d’éléments paramilitaires de la CIA ont commencé à interroger les prisonniers alors que des combattants de l’Alliance du Nord leur liaient les mains. Le personnel de la CIA a appelé en renfort des commandos américains et britanniques, qui ont organisé en masse le meurtre de la grande majorité des prisonniers la semaine suivante.

Le World Socialist Web Site a dénoncé le massacre (Crime de guerre américain: des centaines de prisonniers de guerre massacrés à Mazar-i-Sharif) à l’époque et exigé des poursuites criminelles contre l’armée américaine et les responsables politiques impliqués. « Le massacre était une conséquence directe des décisions des principaux stratèges américains en Afghanistan », a écrit le WSWS. « Ceci est un crime aux proportions énormes qui hantera l’élite dirigeante américaine. À un certain point, des figures de proue de l’establishment militaire et du gouvernement Bush peuvent très bien aller en prison pour leur rôle dans le massacre de Qala-i-Janghi ».. Le WSWS a maintenu dès le début que la guerre américaine en Afghanistan était une guerre d’agression criminelle et prédatrice, pour laquelle les officiers supérieurs du Pentagone et ceux de multiples administrations présidentielles américaines devaient être jugés et punis. Le récent massacre de Kunduz occupera une place de premier plan dans un futur tribunal des crimes de guerre contre le gouvernement Obama et ses collaborateurs de l’establishment militaire et du renseignement des États-Unis.

Thomas Gaist

Source de l'article :
Les responsables américains cherchent à contenir les retombées du massacre de Kunduz (WSWS)(Octobre 2015)

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Contenir les retombées du massacre de Kunduz... Empty « Cette attaque a été menée dans le but de tuer et de détruire » (Christopher Stokes, MSF)

Message  Silver Wisdom Lun 9 Nov - 15:30

« Cette attaque a été menée dans le but de tuer et de détruire »
(Christopher Stokes, MSF)


Le rapport de MSF sur le bombardement de l’hôpital afghan de Kunduz
par les forces aériennes américaines le 3 octobre dernier révèle qu’aucun combattant ou arme
ne se trouvaient à l’intérieur des bâtiments, et qu’aucun combat n’avait lieu aux alentours
de l’hôpital au moment des bombardements...


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~ Initial MSF internal review : Attack on Kunduz Trauma Centre, Afghanistan (Novembre 2015)(pdf) ~

Dans ce rapport publié jeudi, Médecins sans frontières dénonce « l’attaque brutale et implacable de la part des forces américaines » qui a tué 30 personnes. « La politique de MSF interdisant l’introduction d’armes dans l’enceinte de l’hôpital a été respectée et le personnel de l’hôpital contrôlait complètement les bâtiments avant et pendant les frappes aériennes ». Le document précise qu’ « il ne se trouvait aucun combattant armé à l’intérieur… du complexe hospitalier ». L’hôpital était pleinement fonctionnel au moment de l’incursion aérienne, avec 105 patients pris en charge, et des opérations chirurgicales en cours, d’après les résultats de l’enquête interne. MSF précise en outre que « l’accord visant à respecter la neutralité de notre structure médicale basée sur les sections applicables du droit humanitaire international était pleinement en vigueur en accord avec toutes les parties en conflit avant cette attaque. »

Evan Blake a écrit:
(...) Nicolai a souligné que ces nouveaux détails confirmaient « que l’hôpital a été intentionnellement ciblé, tuant au moins 22 patients et membres du personnel de MSF... Cela revient à un massacre prémédité. » NBC News a également indiqué jeudi que « les enregistrements du cockpit révélaient que l’équipage avait effectivement demandé si le raid arien était légal » alors qu’ils effectuaient les cinq frappes à la mitrailleuse lourde. Le Daily Beast a rapporté que, lors de séances d’information classifiées au Congrès la semaine dernière, l’armée avait refusé de fournir l’audio et la vidéo de l’intérieur du cockpit, « même quand un député a demandé directement à écouter l’audio. » Le ministère de la Défense a donné comme raison de ne pas donner accès aux enregistrements son enquête interne en cours, une indication de plus que l’armée fonctionne comme au-dessus des lois. Les enregistrements pourraient contenir un dialogue compromettant où la hiérarchie ordonne à ses pilotes qui soulèvent des questions de commettre un crime de guerre prémédité. (...)

~ Le bombardement de l’hôpital de MSF à Kunduz était prémédité (WSWS)(Octobre 2015) ~

Malgré cette neutralité, l’hôpital a été la cible d’un raid aérien par les États-Unis, ce qui  a amené MSF à s’interroger sur la façon dont cette attaque avait été rendue possible. « Il reste la question de savoir si notre hôpital a perdu son statut protégé aux yeux des forces militaires impliquées dans cet assaut, et dans ce cas, d’en connaitre les raisons, » peut-on lire dans le document publié par MSF. Lors de la présentation du rapport, le directeur général de MSF, Christopher Stokes, a expliqué : « D’après ce que nous savons à ce jour, cette action est illégale au regard des lois de la guerre. Il reste encore beaucoup de questions sans réponses, et parmi elles : qui a pris la décision finale, qui a donné l’ordre de bombarder l’hôpital. » « D’après ce qui s’est passé sur place, il ressort que cet assaut a été mené dans le but de tuer et de détruire, mais nous ne savons pas pourquoi. Nous n’avons pas les moyens de savoir ce qui s’est passé dans la cabine de pilotage ni au sein de la chaine de commandement US et celle afghane. »

Finian Cunningham a écrit:
(...) La crédibilité du Pentagone a de nouveau été entachée cette semaine alors qu'un char américain a forcé le passage dans l'enceinte de l'hôpital carbonisé. MSF a accusé l'armée des États-Unis de « destruction de preuves » sur le site. Que cherchaient les troupes américaines en violant, pour la deuxième fois, le site de l'hôpital ? Auraient-ils essayé de récupérer le corps d'un Taliban pakistanais en prétendant qu'il se cachait au sein de l'installation ? Cet homme pakistanais agissait en temps qu'agent de renseignement pour aider à coordonner les insurgés talibans qui se battent contre les Forces de la coalition Américano-Afghane. Les responsables de MSF ainsi que leurs personnels locaux ont vigoureusement nié que l'installation était utilisée par des combattants talibans. (...)

~ Kill Them All – US Strike on Afghan Hospital (Strtegic Culture Foundation)(Octobre 2015) ~

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~ New Evidence That US Army Deliberately Targeted Hospital in Kunduz (Joseph Kishore, WSWS)(Octobre 2015) ~

MSF insiste sur la simplicité de sa requête : « Un hôpital abritant des patients, comme celui de Kunduz, ne peut pas perdre d’un coup son statut protégé et être attaqué ; au regard du droit international, les combattants blessés sont des patients, et ne doivent pas subir une attaque, mais être soignés sans discrimination. Le personnel médical ne doit en aucun cas être puni ou attaqué au prétexte qu’il porte des soins à des combattants blessés ». À la suite du raid aérien, le Pentagone a tout d’abord tenté de se décharger de sa responsabilité sur les forces de sécurité afghanes, affirmant que celles-ci avaient demandé l’attaque.

Le commandant des forces américaines et de l’OTAN en Afghanistan, le général John Campbell, a ensuite admis que l’assaut avait fait l’objet d’« une décision des États-Unis prise à l’intérieur de la chaine de commandement. » Campbell a répété que Washington n’aurait « jamais frappé intentionnellement une structure médicale protégée. »

L'AntiDiplomatico

~ Traduction : Christophe pour ilFattoQuotidiano.fr ~

Source originale de l'article :
Il rapporto di Medici Senza Frontiere sul bombardamento dell'ospedale di Kunduz (L'AntiDiplomatico)(Novembre 2015)

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