Le Dormeur doit se Réveiller
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
-20%
Le deal à ne pas rater :
-20% Récupérateur à eau mural 300 litres (Anthracite)
79 € 99 €
Voir le deal
Le deal à ne pas rater :
Cartes Pokémon 151 : où trouver le coffret Collection Alakazam-ex ?
Voir le deal

Sommes-nous à la veille d'une guerre monétaire?

Aller en bas

Sommes-nous à la veille d'une guerre monétaire? Empty Sommes-nous à la veille d'une guerre monétaire?

Message  Silver Wisdom Mer 30 Jan - 17:30

Bonjour à tous,

Sommes-nous à la veille d'une guerre monétaire?
Par Jean-Yves Naudet.


Sommes-nous à la veille d'une guerre monétaire? 20101016_ldp001

L'affaiblissement du yen japonais, la sous-évaluation du yuan chinois et la politique de la Fed
font planer la menace d'une guerre des changes sur l'économie mondiale.


Une guerre des monnaies implique des pays qui se font compétition sur les marchés monétaires dans le but
de parvenir à un taux de change relativement plus bas que les autres pays, cela pour favoriser leurs exportations.
Nous voici peut-être à la veille d’une « guerre des changes ». Il y a été fait allusion à la suite de l’affaiblissement du yen japonais,
venant après la sous-évaluation du yuan chinois, et au vu de la politique de la réserve Fédérale (Fed) qui fait courir des risques au dollar.

Pourtant la « guerre », en principe, n’a pas sa place dans une l’économie de marché, fondée sur des échanges volontaires
et réciproques de services. Mais c’est compter sans les interventions des États qui considèrent que la monnaie est leur affaire, et s’en servent pour perturber le libre marché au prétexte (fallacieux) de protéger l’économie nationale. Ce sont les États qui mènent la guerre des changes.


Publiée le 29 oct. 2012 par raspail2

Jim Rickards est un avocat d’affaires de WS, qui a été conseil de LTCM avant d’être conseil du Ministère de la Défense
et de la National Security Office. Il dirige un cabinet de consultant en « Market intelligence » du nom de Omnis Inc.
Il est également colomniste occasionnel pour le Financial Times, le New York Times et le Washington Post.
Il est interviewé régulièrement par le WSJ, CNBC, Fox News et est expert résident chez KingWorldNews.
La veille du jour où le gouverneur de la BPoC a écrit un essai sur la Réforme Monétaire, Rickards donnait
une conférence à l’Université John Hopkins annonçant que le Dollar était vulnérable, à la merci de gouvernements
accumulant de grandes quantités d’or en vue d’établir une nouvelle monnaie de réserve.

(...)

Guerre monétaire
http://liesidotorg.wordpress.com/2012/10/24/guerre-monetaire-2/
Des changes fixes illusoires

Sommes-nous à la veille d'une guerre monétaire? Liberty_gold_coin-300x298

Peu avant la fin de la seconde guerre mondiale, les Alliés avaient mis au point, à Bretton-Woods, un système monétaire international,
qui a survécu jusqu’au 15 août 1971. Ce jour-là, le Président Nixon a mis fin à la convertibilité du dollar en or, et s’en a été fini d’un système
qui reposait avant tout sur la valeur du dollar. Les changes officiels étaient fixes : les États déclaraient une parité fixe de leur monnaie
par rapport au dollar, lui-même convertible à taux fixe contre l’or (35 dollars l’once au départ). Les parités ne pouvaient varier au-delà
d’une marge de fluctuation limitée (+ ou – 1%).

Mais les parités officielles ne faisaient pas disparaître un marché libre des devises, dont les prix respectifs étaient déterminés
par l’offre et la demande, suivant les mouvements des échanges commerciaux, des crédits, des investissements
ou des mouvements de capitaux réputés plus spéculatifs.

Dans ces conditions, le rôle de la Banque centrale était de « neutraliser » le marché libre des changes pour aligner la valeur
de sa monnaie sur la parité officielle. La Banque centrale devait racheter sa monnaie quand elle était « attaquée »
et se situait en-dessous de sa parité officielle, ou la vendre et approvisionner les opérateurs dans le cas contraire.

Bien entendu, tout cela s’est révélé parfaitement utopique. Quand une monnaie est durablement attaquée, dans un premier temps
la Banque centrale la défend en vendant des devises, mais très vite ses réserves seront épuisées. Plutôt que de dilapider
toutes ses réserves, la Banque Centrale va faire ce qui est strictement prohibé : elle va dévaluer, c’est à dire changer unilatéralement
la parité officielle, et l’abaisser jusqu’à l’aligner sur le prix du marché libre. Une autre solution, il est vrai, consiste à fermer
le marché des changes, ce qui paralyse tout échange extérieur ; la France en a fait la triste expérience.

Des changes flottants incertains

Le système de changes fixes a donc volé en éclats dans les années 70, et il a été remplacé le 1er avril 1978 par un nouveau système,
dans lequel chaque pays est libre de son système de changes. Apparemment, cela revient à généraliser les « changes flottants »,
qui varient à chaque instant selon l’offre et la demande. Il n’y a plus de parité officielle, plus besoin d’intervenir sur le marché des changes.
Quant aux opérateurs sur les marchés internationaux, ils peuvent se protéger contre l’incertitude des changes grâce à
des opérations de couvertures sur les marchés à terme de devises.

A priori, le système de changes flottants est infiniment supérieur à celui des changes fixes, la monnaie est échangée à sa vraie valeur,
le taux de change est un vrai prix.

Hélas, depuis 1978, nous ne sommes pas vraiment en changes flottants « purs », mais dans un système mixte et impur.

Système mixte : certains pays vont lier leurs monnaies entre elles avec des parités fixes ou évoluant à l’intérieur d’une zone de fluctuation
très réduite : cela a été le cas de petits pays opérant dans la « zone dollar » ou dans la « zone franc », mais aussi un tel système
a été choisi par les Européens avec le système monétaire européen dès 1979, le « serpent » monétaire, puis l’écu…
jusqu’à la création de l’euro, mise en place en 1999.


Système impur : les États ont perverti le système en prenant la mauvaise habitude de continuer à intervenir
sur le marché des changes. Parfois, ils se fixent (sans les annoncer) des limites à ne pas dépasser (par exemple la limite de 1,50 dollar
pour un euro), ce qui est pire que des changes fixes, puisque cela ouvre la porte à toutes les conjectures sur le bon vouloir du prince.
Enfin et surtout les grandes monnaies se livrent à une « guerre des changes », faisant artificiellement baisser leur monnaie,
dans l’espoir de freiner les importations, et d’avantager leurs exportations : on parle de « dévaluations compétitives ».


Manipulations du Dollar, du Yen, du Yuan

Dans le cas du dollar, c’était une volonté des dirigeants américains pour essayer de redresser leur balance des paiements,
et cela a été accentué par la manipulation des taux d’intérêt par la Fed., les taux artificiellement faibles aux USA (près de 0%)
favorisant une baisse tout aussi artificielle du dollar. Dans le cas actuel du Japon, l’affaiblissement du yen est délibéré et organisé,
favorisé par une politique monétaire laxiste, avec un objectif d’accroissement de l’inflation, dans le cadre plus global
d’une relance keynésienne (avec la relance des dépenses publiques). Le nouveau premier ministre pousse la Banque du Japon
à avoir une politique monétaire plus laxiste, source d’affaiblissement du yen, mais aussi d’un potentiel plus élevé d’inflation.


Sommes-nous à la veille d'une guerre monétaire? Japon-carte-symbole-400x233

Le nouveau gouvernement du Parti libéral démocrate (Liberal Democratic Party, LDP) a commencé à appliquer
un programme nationaliste agressif sur deux fronts. Une expansion de l’armée libérée de toute contrainte
constitutionnelle est en train d’être complétée par une politique monétariste unilatérale visant à affaiblir le yen
et à faire augmenter les exportations aux dépens des concurrents du Japon.

(...)

La guerre monétaire du Japon
http://www.mondialisation.ca/la-guerre-monetaire-du-japon/5320999
Le cas de la Chine est plus spécifique : le yuan n’est pas véritablement une monnaie convertible : on ne peut librement détenir
ou échanger du yuan. Ce sont donc les autorités chinoises qui fixent la valeur du yuan, de manière encore plus arbitraire
que les autres pays. Or l’excédent spectaculaire du commerce extérieur chinois, leur quantité impressionnante de réserves de changes,
leur dynamisme économique, devraient, si le yuan était convertible, entraîner la hausse de sa valeur par rapport aux autres monnaies.
Les Chinois s’y refusent car ils craignent de perdre des clients qui seraient obligés de payer avec un yuan fort.
Les imprécations lancées de G20 en G20 sont restées vaines ; la Chine a réévalué la valeur du Yuan de manière infinitésimale,
sa monnaie a une valeur de plus en plus éloignée de ce qu’elle devrait être.

Euro fort ? Euro faible ?

Au sein de la zone euro, on a paru hésiter entre la rigueur allemande, voulant éviter le laxisme monétaire et l’inflation
et ne s’inquiétant pas d’un « euro fort » et le laxisme d’autres pays, France en tête, réclamant à grand cris la relance monétaire,
mais aussi l’affaiblissement de l’euro, toujours les « dévaluations compétitives ». Depuis des mois, l’action de « super Mario » va,
hélas, dans le sens du laxisme monétaire et donc de l’affaiblissement de l’euro.

Du côté de la Livre sterling, pas de complexe pour la Banque d’Angleterre : elle a volontairement dévalué sa monnaie de 25 %
pour éponger une partie de sa dette publique détenue par les étrangers. Ce bel exemple de moralité justifie la position de la France
et de tous ceux qui estiment qu’on peut noyer la dette publique dans une inondation monétaire.

Toutes ces manipulations sont évidemment dommageables pour l’économie, parce qu’elles sont contraires non seulement
à la morale (on ne cesse de voler les créanciers, et on subventionne l’économie nationale) mais aussi à la compétitivité :
quand le corps économique est stimulé par un dopage permanent, il finit par se scléroser et se détruire.


Les pays qui ont un commerce extérieur solide, comme l’Allemagne, ne l’ont pas obtenu par l’affaiblissement monétaire
(il y a eu le mark fort puis l’euro fort) mais par la compétitivité effective.

La guerre des monnaies est en fait une menace pour la mondialisation, et d’ailleurs beaucoup de pays émergents
(Brésil en tête) s’en plaignent. Comme toute guerre, elle n’a pour origine que les interventions hasardeuses et néfastes des États.

Elle développe les sentiments souverainistes, puis protectionnistes, puis xénophobes. Dans les années 1930,
les dérèglements monétaires et la fermeture des frontières ont débouché sur la Seconde Guerre Mondiale :
la drôle de guerre s’est terminée en apocalypse...


Jean-Yves Naudet
Source de l'article
La Guerre des Changes aura-t-elle lieu?
http://libres.org/conjoncture/2883-la-guerre-des-changes-aura-t-elle-lieu-.html

Vu sur : Contrepoints.org

Bien Amicalement.
Silver Wisdom
Silver Wisdom
Administrateur
Administrateur

Date d'inscription : 03/01/2012
Age : 55
Localisation : Planète Terre (Pour le moment)

https://ledormeur.forumgratuit.org

Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum